Test n°1 : L’importance capitale de l’objectif pour qualifier votre audience
Dans le monde de la publicité sur Meta, un test perdure depuis 2022 chez J7 Media, et son principe est fondamental. Comme l’explique Antoine Dalmas dans le podcast Social Scaling, tout part d’un schéma simple : « On a plusieurs ronds, on a une audience intérêt, donc on va dire que c’est une audience de photographes et dans cette audience, dans ce rond, on va avoir justement trois autres ronds par exemple, conversion, engagement, trafic. »
Le schéma qui explique tout : pourquoi Meta segmente vos audiences
Ce schéma illustre une vérité essentielle sur l’algorithme de Facebook. Lorsque vous ciblez une audience, par exemple les passionnés de photographie, Meta vous demande ce que vous attendez de ces personnes. Antoine précise : « Qu’est-ce que tu veux que ces photographes […] fassent avec ta publicité ? Est-ce que tu veux qu’ils engagent […], qu’il se rende sur un site internet, donc du trafic, ou est-ce que tu veux qu’il fasse une conversion ? »
En fonction de votre réponse, l’algorithme ne montrera pas votre publicité à toute l’audience des photographes, mais à un sous-segment spécifique. Si vous demandez de l’engagement, il ciblera les « likeurs ». Si vous demandez du trafic, il visera les « cliqueurs ». Et si vous demandez des achats, il cherchera les acheteurs compulsifs au sein de cette même audience. C’est pour cette raison que l’objectif que vous sélectionnez a une importance capitale.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il est fortement déconseillé de lancer des campagnes d’ajout au panier quand on démarre : « Je trouve que ça ne sert strictement à rien de lancer des campagnes en add to cart. […] Pourquoi ? Parce que vous allez avoir simplement des gens qui font des ajouts au panier et c’est tout. Alors que si vous demandez à Meta « je veux des gens qui achètent », Meta va vous trouver des gens qui achètent. »
Étude de cas : d’une campagne « Lead » à une campagne « Achat » explosive
L’un de nos tests Facebook Ads les plus parlants concerne un e-commerce spécialisé dans les soins capillaires. Cet annonceur utilise un lead magnet très efficace : un diagnostic capillaire en ligne. En échange de leur email, les prospects reçoivent un plan d’action personnalisé. C’est une stratégie qui fonctionne très bien pour les marques qui apportent des solutions à des problèmes concrets.
Un conseil important est souligné : « Si vous offrez un contenu contre une adresse mail, sur la page de remerciement derrière, vous devez avoir une offre tout de suite. » Dans ce cas, une offre sur des produits adaptés au problème capillaire de la cliente est immédiatement proposée.
Initialement, la promotion de ce diagnostic était faite via une campagne avec un objectif de « Génération de leads ». Les résultats étaient intéressants : pour environ 1600 € dépensés, la campagne générait quelques achats directs, rapportant environ 300 €, soit un ROAS de 0,19. Cependant, l’analyse des données via Shopify montrait que les leads générés par ce quiz rapportaient en réalité 1600 € supplémentaires sur la période, rendant l’opération rentable.
C’est là que le test devient crucial. Le mois suivant, une toute nouvelle campagne a été ajoutée. Elle était en tout point identique à la première (mêmes publicités, mêmes audiences), à une exception près : l’objectif n’était plus « Leads » mais « Achats ».
Les résultats ont été spectaculaires. Cette nouvelle campagne, optimisée pour l’achat, a dépensé 755 € et a généré 2338 € de ventes directement attribuées par Meta, soit un retour sur investissement de 3,16. Mais le plus impressionnant vient de Shopify : sur la même période, le chiffre d’affaires généré via le quiz a explosé pour atteindre 14 000 €. En ajoutant simplement une campagne optimisée pour l’achat, l’annonceur a généré un revenu 800 % plus important.
La leçon à retenir est claire : l’objectif que vous utilisez sur Facebook Ads qualifie l’audience que vous obtenez. Ne sous-estimez jamais sa puissance.
Test n°2 : La campagne de rachat, votre audience à fort profit pour les produits consommables
Il existe une campagne que tout e-commerce vendant des produits consommables (comme un dentifrice, des cosmétiques, etc.) devrait absolument lancer. Cette stratégie est si puissante qu’elle a été l’une des clés d’un des récents succès de scaling de l’agence.
Comprendre le concept du « Profit X » et la lifetime value
Avant de dévoiler la campagne, il faut comprendre le concept du « Profit X ». Comme l’explique Antoine, « Le Profit X, c’est le moment où une entreprise génère le plus de bénéfices possible. C’est la situation liée à son business model qui lui est le plus profitable. »
Pour un e-commerce, quand génère-t-on le plus de profit ? Certainement pas lors de la première transaction. Acquérir un nouveau client via la publicité coûte cher et réduit considérablement les marges. La vraie valeur d’un client ne s’arrête pas à son premier achat. C’est là qu’intervient la notion de « lifetime value » (LTV), c’est-à-dire la valeur totale qu’un client vous rapportera tout au long de sa vie.
Pour un vendeur de produits consommables, le business devient vraiment intéressant lorsque le client revient acheter une deuxième, une troisième fois. C’est à ce moment que se situe le Profit X.
Mise en place et résultats : comment une simple campagne a baissé notre CPA global
La stratégie consiste à lancer une campagne de rachat. Pour cela, on utilise une audience personnalisée composée de tous les clients existants. « Dans l’exemple, […] on a extirpé tous les acheteurs qui étaient dans notre liste Klaviyo, […] on les a mis directement dans Facebook Ads pour en faire une audience custom. »
L’idée est simple : vous ciblez vos clients actuels et leur proposez de racheter le produit qu’ils consomment régulièrement. Cela permet non seulement de fidéliser, mais aussi de générer des ventes très facilement, ce qui a un impact direct sur votre coût par achat (CPA) global.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avant le lancement de cette campagne de rachat, le CPA moyen sur le compte était de 16,27 €. Après son lancement, il est passé à 14,87 €, soit une économie de 1,40 € par achat grâce à cette unique campagne. Un mois et demi plus tard, cette campagne est devenue la première campagne de retargeting du compte et la quatrième en termes de budget dépensé, avec 3400 € sur les sept derniers jours. La logique est simple : « Si ça fonctionne et qu’on a de bons résultats, et ben on va commencer à augmenter le budget sur cette campagne. »
Pour un e-commerce déjà bien installé avec une base de clients solide, cette campagne est un levier de croissance et de rentabilité indispensable.
Test n°3 : Trois concepts visuels Facebook Ads à copier pour capter l’attention
Dans un épisode précédent avec Antonia Racoto, directrice de la création chez J7 Media, plusieurs concepts publicitaires ont été abordés. Voici trois d’entre eux, particulièrement intéressants et faciles à mettre en place pour améliorer vos performances.
Le concept du collage : l’efficacité dans la simplicité
Le premier concept est celui du collage. « Le collage consiste simplement à faire paraître un élément central de votre visuel, donc votre produit, comme si vous l’aviez découpé d’un journal pour le coller sur un fond complètement neutre. »
Cette technique offre un rendu inhabituel qui se démarque des photos traditionnelles ou des UGC (User Generated Content). L’objectif premier sur une plateforme de divertissement comme Facebook est de capter l’attention. Le collage y parvient en éliminant les distractions visuelles. Au lieu d’une photo complète avec un arrière-plan, on isole l’élément principal, ce qui concentre le regard du spectateur. C’est très simple à réaliser avec des outils comme Canva et s’inscrit dans la tendance « rétro » qui performe actuellement.
Les éléments familiers : quand la nostalgie rencontre la performance
Le deuxième concept, un classique indémodable, est celui des éléments familiers. Il s’agit « d’utiliser une interface, un objet qui est connu de tous et qui n’a rien à faire sur une publicité sur Facebook ». Pensez à une capture d’écran de l’application Notes d’un iPhone, d’une conversation SMS, ou, comme dans l’exemple montré, d’une interface Windows 98.
L’utilisation d’une interface aussi ancienne et reconnaissable a un double effet : elle attire immédiatement l’attention par son décalage et elle permet de cibler une audience spécifique, celle qui a connu cette époque. C’est une manière subtile de s’adresser à une certaine génération et de créer une connexion instantanée.
L’appel à l’avatar visuel : qualifier votre audience dès l’image
Ce dernier concept est une transposition visuelle d’une technique de copywriting : l’appel à l’avatar. En copywriting, un « hook » (une phrase d’accroche) comme « Pour tous les propriétaires de chiens » sert à interpeller directement le public cible. Ici, on fait la même chose, mais avec une image.
L’exemple présenté est une publicité avec un vieil iMac coloré de première génération, accompagné du texte : « Vous avez grandi avec ça ? Ça veut dire que vous êtes officiellement un adulte et qu’il est temps de prendre une assurance vie. » L’objet, un marqueur générationnel fort, agit comme un filtre. Il capte l’attention des personnes concernées et qualifie l’audience en une fraction de seconde.
Pour une autre génération, cela pourrait être une Game Boy Color. L’idée est d’utiliser un objet iconique pour créer un sentiment de familiarité et de pertinence immédiate. Ces trois concepts sont simples à mettre en œuvre et peuvent être adaptés que vous fassiez de la vente de formation, de la génération de leads ou de l’e-commerce.
Test n°4 : Comment scaler intelligemment avec une campagne Shopping Advantage Plus
Le dernier des tests Facebook Ads concerne un e-commerce dans le secteur de la lingerie. La méthode de travail est classique : lancer de nombreux visuels pour tester différents concepts sur les meilleurs produits. Très vite, des publicités gagnantes émergent.
La méthode J7 Media : tester d’abord, scaler ensuite
Dans cet exemple, une image du produit « modèle Aphrodite » se détache clairement. Après avoir dépensé 2200 $, elle affiche un excellent retour sur investissement de 3,90. Il est crucial de tester avec un budget significatif. « On va pas juste donner 60 dollars quand le coût par achat est de 30 dollars. Ça ça veut rien dire. Sur 2000 dollars, je peux vous assurer que votre coût par achat sera pas du tout le même. »
Une fois qu’on a identifié ces publicités performantes et stables, que fait-on ? On lance une campagne Shopping Advantage Plus.
L’erreur que beaucoup commettent est d’utiliser l’Advantage+ pour tester. La méthode J7 Media est inverse. « Notre Advantage Plus, […] la manière dont on l’utilise, c’est plutôt pour centraliser tout ce qui a déjà fonctionné et nous permettre de scaler. »
Les résultats concrets sur un e-commerce de lingerie
Une campagne Advantage+ existait déjà sur le compte. La publicité gagnante du « modèle Aphrodite » y a été ajoutée. Sur la période analysée, elle a dépensé 891 $ supplémentaires au sein de cette campagne et a obtenu un ROAS encore meilleur de 4,14. Elle est devenue la deuxième publicité avec le plus de budget sur le compte.
Le plus intéressant est que la majorité des publicités performantes dans cette campagne Advantage+ sont issues de ces phases de test. Ce type de campagne est conçu pour encaisser des budgets importants. Il est donc bien plus judicieux d’allouer ces budgets à des créations qui ont déjà prouvé leur efficacité plutôt qu’à des tests à l’aveugle. Cette approche structurée est la clé pour une optimisation Facebook Ads réussie et un scaling maîtrisé.
Questions fréquentes sur les tests Facebook Ads
Comment réduire son coût par achat (CPA) sur Facebook Ads ?
Une méthode efficace est de lancer une campagne de rachat ciblant vos clients existants. Cette audience, déjà conquise, convertit plus facilement et à moindre coût, ce qui diminue le CPA global de votre compte publicitaire. Antoine Dalmas cite un exemple concret : « le coût par achat […] était de 16,27 € avant le lancement de cette campagne. Quand on l’a lancé, le coût moyen sur le compte est passé à 14,87, soit 1,40 € de moins grâce à une simple campagne. »
Quel objectif de campagne Facebook Ads choisir pour un e-commerce ?
Pour un e-commerce, il est crucial de choisir l’objectif « Achat » dès que possible. Meta optimisera alors la diffusion pour trouver les personnes les plus susceptibles d’acheter, plutôt que de simplement ajouter au panier ou visiter votre site. Comme le résume l’expert : « si vous demandez à Meta je veux des gens qui achètent, Meta va vous trouver des gens qui achètent, OK ? C’est ça l’idée. »
Est-ce une bonne idée de lancer des campagnes d’ajout au panier ?
Lancer des campagnes d’ajout au panier (« add to cart ») est déconseillé, surtout si vous débutez. Vous obtiendrez principalement des personnes qui ajoutent au panier sans finaliser leur achat, car c’est l’action que vous avez demandée à l’algorithme de Meta. Antoine Dalmas est catégorique : « je trouve que ça ne sert strictement à rien de lancer des campagnes en add to cart, en ajout au panier. Pourquoi ? Parce que vous allez avoir simplement des gens qui font des ajouts au panier et c’est tout. »
Comment utiliser efficacement une campagne Shopping Advantage Plus ?
La meilleure stratégie est de ne pas l’utiliser pour tester des publicités. Testez d’abord vos visuels et audiences dans des campagnes classiques. Une fois que vous avez identifié les publicités gagnantes, centralisez-les dans une campagne Advantage+ pour les scaler avec des budgets plus importants. La méthode est la suivante : « notre Advantage Plus, cette fameuse campagne que Meta vous recommande tout le temps de lancer, nous la manière dont on l’utilise, c’est plutôt pour centraliser tout ce qui a déjà fonctionné et nous permettre de scaler. »
Qu’est-ce qu’un lead magnet et comment l’utiliser en e-commerce ?
Un lead magnet est un contenu gratuit (comme un quiz ou un diagnostic) offert en échange d’une adresse email. En e-commerce, il est essentiel de présenter une offre promotionnelle agressive immédiatement sur la page de remerciement pour capitaliser sur l’attention du prospect. Le conseil est clair : « si vous offrez un contenu contre une adresse mail, sur la page de remerciement derrière, vous devez avoir une offre tout de suite parce que vous savez que la personne elle est concentrée, elle est là pour régler un problème. »
Quels sont les concepts publicitaires créatifs qui fonctionnent sur Facebook ?
Trois concepts se démarquent : le « collage » pour isoler le produit sur un fond neutre, l’utilisation d' »éléments familiers » comme de vieilles interfaces logicielles pour créer la surprise, et l' »appel à l’avatar » visuel qui interpelle directement une génération ou un groupe cible. Antoine résume : « Le premier, je vous l’affiche, c’est le concept du collage. […] Le concept numéro 2 […] ce sont les éléments familiers. […] le tout dernier concept que j’ai à vous montrer qui est l’appel à l’avatar. »
Comment fidéliser ses clients avec la publicité Facebook ?
Créez une audience personnalisée avec la liste de vos clients existants (par exemple, via une intégration Klaviyo) et lancez une campagne de rachat. Proposez-leur directement les produits qu’ils consomment le plus pour encourager la fidélité et générer des ventes faciles. La technique est simple : « vous ciblez tous vos clients existants sur Facebook Ads et vous leur proposez d’acheter à nouveau le produit qu’il consomme le plus. Ça permet de fidéliser et de générer des ventes très facilement. »
Qu’est-ce que le concept de « Profit X » en marketing ?
Le « Profit X » désigne le moment ou la situation où une entreprise génère le plus de bénéfices. Pour un e-commerce vendant des produits consommables, ce moment n’est pas la première vente, mais les rachats effectués par un client existant, car le coût d’acquisition est alors nul. La définition est la suivante : « Le Profit X, c’est le moment où une entreprise génère le plus de bénéfices possible. C’est la situation lié à son business model qui lui est le plus profitable. »