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Comment S’Organiser Efficacement Grâce à Notion ? (Interview Wann)

Épisode diffusé le 21 septembre 2025 par Les Makers | Podcast

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S’organiser en freelance : Mission impossible ? Comment Notion a changé ma vie (et peut changer la vôtre)

La liberté. C’est souvent le premier mot qui vient à l’esprit quand on pense au freelancing. La liberté de choisir ses horaires, ses clients, ses projets. Mais cette liberté a un prix, un prix que beaucoup découvrent dans le chaos des premières années : celui de l’autodiscipline et de l’organisation. Comment bien s’organiser quand on est en freelance ? Comment réussir à optimiser son temps au maximum ? Ces questions, je me les suis posées pendant des années. J’ai connu les deadlines manquées, le stress des projets qui s’accumulent, la charge mentale d’avoir des centaines d’informations éparpillées entre des post-its, des carnets et des fichiers perdus sur mon ordinateur. J’étais monteur vidéo, un métier passionnant mais qui m’a vidé de mon énergie, en partie à cause d’une organisation défaillante. Cette quête d’une meilleure méthode m’a mené vers un outil qui a tout changé : Notion. Aujourd’hui, je suis Notion Creator, et j’aide les freelances à construire des systèmes qui leur redonnent le contrôle. Dans cet article, je vais vous partager non pas une recette miracle, mais les principes et les outils qui m’ont permis de passer du chaos à la sérénité, tout en développant une activité qui a du sens pour moi.

‘J’ai commencé en tant que monteur vidéo et maintenant je suis créateur d’espace notion. […] je crée des espaces sur l’outil notion qui permettent aux freelance de s’organiser.’

Nous allons explorer ensemble pourquoi l’organisation n’est pas un carcan rigide mais un levier de liberté. Nous verrons comment centraliser l’information pour libérer votre esprit, comment gérer votre temps de manière flexible mais disciplinée, et comment Notion peut devenir le véritable cockpit de votre activité. Si vous avez l’impression de courir partout sans jamais vraiment avancer, si le mot ‘organisation’ vous évoque plus de stress que de solution, alors vous êtes au bon endroit. Suivez-moi, je vous montre le chemin.

De monteur vidéo à Notion Creator : la reconversion comme acte d’organisation personnel

Avant de construire des systèmes pour les autres, j’ai dû reconstruire le mien. Mon parcours n’est pas linéaire, et c’est peut-être ce qui le rend pertinent pour beaucoup d’entre vous. Pendant quatre ans, j’ai été monteur vidéo. Je me suis lancé à 16 ans, un peu dans le vide, porté par la passion. Mais au fil du temps, la flamme a commencé à vaciller. La créativité est devenue une contrainte, les projets une source d’épuisement. C’est une réalité que beaucoup de freelances créatifs connaissent : quand la passion devient un travail, elle peut perdre de sa magie si le cadre qui l’entoure n’est pas sain.

L’épuisement créatif : quand le métier-passion devient un fardeau

Le montage vidéo est un travail exigeant, non seulement techniquement mais aussi émotionnellement. Il demande une concentration intense et une énergie créative constante. Pour moi, c’est devenu trop. Je sentais que chaque projet me demandait plus que ce que j’étais capable de donner.

‘Il y a un moment où en fait le montage me plaisait plus trop ou ça me prenait beaucoup d’énergie et c’était quelque chose qui […] me demandait vraiment beaucoup de moi-même. […] j’avais plus l’envie ni la force de faire ça.’

Cette perte de sens est un signal d’alarme. L’ignorer, c’est courir droit vers le burnout. Pour moi, la sonnette d’alarme s’est manifestée par une procrastination grandissante. Plutôt que de travailler sur mes montages, je passais des heures à faire tout autre chose. Et cette ‘autre chose’, c’était de créer des espaces sur Notion. C’était un refuge, un moyen d’exercer ma créativité d’une manière différente, plus structurée, plus logique. Je ne le savais pas encore, mais je posais les premières pierres de ma future activité.

La procrastination fertile : comment une ‘perte de temps’ a créé ma nouvelle carrière

On diabolise souvent la procrastination, mais parfois, elle est le symptôme d’un besoin de changement. Dans mon cas, organiser des espaces Notion pour le plaisir était plus qu’une simple distraction. C’était une manière pour mon esprit de résoudre un problème plus profond : mon propre chaos organisationnel. Mon organisation était, pour le dire poliment, ‘éclatée au sol’. Alors, un jour, je me suis lancé un défi : créer l’espace Notion ultime pour gérer ma propre activité de freelance.

‘Je me suis dit bah qui tu as le faire autant le faire bien parce que je vais pas le faire toutes les semaines quoi, genre vraiment faire un truc une fois bien fait et je me suis dit bah quitte à bien le faire, autant le proposer à d’autres freelance qui comme moi eux aussi ont des soucis d’organisation.’

C’est là que tout a basculé. Ce projet personnel est devenu mon premier produit digital. Je l’ai lancé sans trop d’attentes, et le résultat m’a stupéfié. Une centaine de freelances l’ont acheté dès le premier mois. Mais plus que les chiffres, ce sont les retours qui m’ont bouleversé. Des messages de personnes me disant que mon outil les avait aidés, leur avait libéré du temps, avait clarifié leur activité. J’ai réalisé que j’étais capable d’avoir un impact concret et positif sur la vie d’autres freelances. Ce déclic, couplé à mon désamour grandissant pour le montage, a rendu la décision évidente. Il était temps de sauter le pas et de faire de cette nouvelle passion mon métier.

Les deux piliers d’une organisation freelance saine et durable

Quand on parle d’organisation, on imagine souvent des calendriers millimétrés et des to-do lists à rallonge. Mais la vérité, c’est qu’il n’y a pas de méthode universelle. L’organisation est profondément personnelle. Quelqu’un qui gère deux gros clients récurrents n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne jonglant avec quinze projets ponctuels. Cependant, après avoir accompagné des centaines de freelances, j’ai identifié deux piliers fondamentaux, deux principes qui transcendent les outils et les méthodes : la gestion du temps et la gestion de l’information. Maîtrisez ces deux aspects, et vous aurez fait 80% du chemin.

Pilier n°1 : La gestion du temps, un équilibre entre flexibilité et discipline

La gestion du temps en freelance est un paradoxe. Nous choisissons cette voie pour la flexibilité, mais sans un minimum de structure, cette flexibilité devient une source d’angoisse. Il y a deux extrêmes à éviter. D’un côté, ce que j’appelle les ‘psychopathes’ de l’organisation : ceux qui planifient chaque minute de leur journée dans des blocs de 10 minutes. Si ça fonctionne pour eux, tant mieux, mais pour la majorité, c’est une recette pour le stress et la culpabilité au moindre imprévu. De l’autre côté, il y a la navigation à vue, sans aucun plan, qui mène inévitablement à la procrastination et aux nuits blanches avant une deadline.

‘Gérer bien son temps, je pense que c’est vraiment quelque chose d’important.’

La clé se trouve au milieu. J’ai appris à abandonner les plannings rigides. Prévoir 4 heures pour une tâche est souvent contre-productif. Si vous la finissez en 2 heures, vous vous retrouvez avec un vide déstabilisant. Si elle en prend 8, tout votre planning s’effondre. Je préfère une approche plus flexible : je définis des objectifs clairs pour la journée ou la semaine. ‘Cette semaine, il faut que ce projet soit terminé’. La manière dont j’organise mes journées pour y arriver m’appartient. Cette souplesse me permet de m’adapter à mon niveau d’énergie et d’inspiration. Mais elle ne fonctionne que si elle est adossée à une vraie discipline : celle de ne pas tout repousser au dernier moment. Il s’agit de répartir l’effort de manière équitable pour éviter le rush final, qui est à la fois épuisant et souvent synonyme d’un travail de moins bonne qualité.

Pilier n°2 : L’archivage de l’information, votre second cerveau contre la charge mentale

Le deuxième pilier est peut-être le plus sous-estimé : la création d’un système centralisé pour toutes vos informations. Un freelance est un chef d’orchestre. Il doit jongler avec les briefs clients, les feedbacks, les informations de facturation, les deadlines, les idées de contenu, les tâches administratives… Tenter de tout garder en tête est non seulement impossible, mais c’est aussi une source immense de charge mentale. Chaque information retenue dans votre cerveau est une ressource cognitive en moins pour votre vrai travail : la création, la stratégie, la résolution de problèmes.

‘Quand on a beaucoup d’infos à gérer, il y a un moment en fait, on peut plus tout retenir. […] ça nous fait de la charge mentale de fou après quand on garde tout en tête donc ça aussi pour moi, je pense que utiliser un outil qui permet de poser un peu ce genre d’info là, c’est important.’

C’est ici qu’un outil comme Notion devient un ‘second cerveau’. L’idée est simple : externaliser tout ce qui peut l’être. Une conversation avec un client ? Notez les points clés dans sa fiche. Une idée pour un futur projet ? Capturez-la dans une base de données d’idées. Une deadline ? Mettez-la dans votre calendrier de projets. L’objectif est de pouvoir faire confiance à votre système. Quand vous savez que toute l’information est stockée, organisée et accessible au même endroit, votre esprit peut enfin se libérer. Il n’a plus besoin de constamment se rappeler de ‘ne pas oublier de répondre à cet email’ ou ‘de relancer tel client’. Il peut se concentrer sur l’instant présent et sur la tâche à accomplir. C’est un changement radical qui transforme non seulement votre productivité, mais aussi votre bien-être au quotidien.

Notion : Bâtir le cockpit de votre activité de freelance

Une fois qu’on a compris l’importance de gérer son temps et son information, la question de l’outil se pose. J’ai tout essayé : les post-its, les carnets, Trello, Asana, Google Keep… Chaque outil était bon pour une chose, mais aucun ne pouvait tout faire. J’avais ma gestion de projet sur Trello, mes notes sur Evernote, mes finances sur un tableur Excel. L’information était à nouveau fragmentée, ce qui allait à l’encontre de mon objectif de centralisation. C’est là que Notion est entré en jeu. Pour moi, c’est plus qu’un outil ; c’est une toile blanche sur laquelle on peut construire le système d’organisation parfaitement adapté à ses besoins. C’est ce qui le rend si puissant et, je l’admets, parfois un peu intimidant au début.

La polyvalence au service de la centralisation

La force de Notion réside dans sa polyvalence. Ce n’est pas juste un preneur de notes, ni juste un gestionnaire de tâches. C’est un système de blocs et de bases de données que l’on peut connecter entre eux. C’est cette capacité à relier les informations qui change tout.

‘Comme ce sont des bases de données que je peux connecter entre elles. […] par exemple quand je crée un projet, je mets le client qui est relié et en fait dans la fiche du client, j’ai ses informations que je m’étais déjà noté quelque part.’

Imaginez : vous avez une base de données ‘Clients’. Vous créez un nouveau client. Ensuite, dans votre base de données ‘Projets’, vous créez un projet et vous le reliez à ce client. Toutes les tâches, notes, factures et devis liés à ce projet seront elles-mêmes connectées. Résultat : en ouvrant la fiche de votre client, vous voyez d’un seul coup d’œil tous les projets, toutes les factures, toutes les conversations passées. Plus besoin de fouiller dans vos emails ou vos dossiers. Tout est là. C’est ce qui permet de passer d’une organisation réactive à une organisation proactive. Je centralise 90% de mon activité sur Notion, de la gestion de projet à la partie financière et administrative.

Exemple concret : le portail client, une révolution dans la collaboration

Pour illustrer la puissance de Notion, j’aime prendre l’exemple d’une fonctionnalité que j’ai développée dans mes templates : le portail client. C’est un concept qui impressionne souvent, mais qui est finalement assez simple à mettre en place.

‘C’est un portail […] que le client a dans lequel tu vas pouvoir lui partager un accès et en fait lui il aura accès à tout ton système interne mais qui le concerne lui uniquement. Donc par exemple l’accès aux tâches que tu as en commun avec lui, les factures qu’il a payé, les devis les projets et cetera.’

L’idée est de créer une page Notion unique pour chaque client et de la partager avec lui. Sur cette page, grâce à des filtres, on ne fait apparaître que les informations qui le concernent : les projets en cours, les tâches qui attendent sa validation, l’historique des factures, les comptes-rendus de réunion. Pour le client, c’est une expérience incroyable. Il a une vision transparente et en temps réel de l’avancement du travail. Fini les emails pour demander ‘Où en est-on ?’. Pour le freelance, c’est un gain de temps monumental. Moins de communication superflue, plus de confiance et un professionnalisme perçu décuplé. C’est un parfait exemple de la manière dont une bonne organisation peut directement améliorer la relation client et la valeur de vos prestations.

La courbe d’apprentissage : faut-il avoir peur de Notion ?

J’entends souvent la même objection : ‘Notion, c’est trop compliqué’. C’est vrai que la liberté offerte par l’outil peut être paralysante au début. On se retrouve face à une page blanche sans savoir par où commencer. C’est un peu le frein que beaucoup de gens ont.

‘Apprendre à l’utiliser c’est compliqué.’

C’est précisément pour cette raison que j’ai commencé à créer des templates. Tout le monde n’a pas envie de passer des dizaines d’heures à concevoir son propre système. Un template, c’est une structure prête à l’emploi, pensée par un expert, qu’il suffit de prendre en main et de personnaliser. C’est un accélérateur formidable. En quelques heures, on peut avoir un système d’organisation complet et fonctionnel, là où il aurait fallu des semaines ou des mois en partant de zéro. Que vous choisissiez de construire votre propre espace ou d’utiliser un template, l’investissement en temps au départ est largement rentabilisé par les gains de productivité et de sérénité sur le long terme.

Le rythme du freelance : déconstruire les mythes pour trouver son équilibre

L’un des plus grands attraits du freelancing est de pouvoir définir son propre rythme. Pourtant, beaucoup d’entre nous finissent par recréer, et parfois en pire, les contraintes du salariat : horaires fixes, pression constante et une frontière floue entre le travail et la vie personnelle. J’ai mis du temps à comprendre qu’être freelance, ce n’est pas travailler de 9h à 18h depuis chez soi. C’est concevoir un mode de vie où le travail s’intègre harmonieusement, et non l’inverse. Cela demande de se défaire de certaines idées reçues et d’apprendre à s’écouter.

Abandonner la routine unique pour embrasser ses cycles personnels

On nous vante sans cesse les mérites des routines matinales et des emplois du temps immuables. J’ai essayé, et ça ne fonctionne pas pour moi. Mon énergie et ma créativité ne sont pas linéaires. Elles varient. J’ai un mode de vie assez nomade, je me déplace beaucoup, ce qui rend les routines strictes impossibles à tenir. J’ai donc adopté un système différent, basé sur deux grands rythmes.

‘J’ai souvent soit rythme couche tard, soit rythme lève tôt. […] Là en ce moment, je suis plutôt couche tard. […] je prends du repos plutôt le matin […] et puis après je me je travaille l’après, le soir je travaille aussi.’

Quand je suis en mode ‘lève-tôt’, je suis très efficace le matin et j’ai besoin de soirées calmes pour me reposer. En mode ‘couche-tard’, mon pic de productivité se situe l’après-midi et le soir. Plutôt que de lutter contre ces cycles, j’ai appris à les utiliser. Reconnaître son état et adapter sa journée en conséquence est une forme d’organisation bien plus puissante qu’un planning rigide. Cela demande de l’introspection et de la bienveillance envers soi-même. Il n’y a pas de ‘bonne’ façon de travailler, il y a seulement celle qui fonctionne pour vous, à un instant T.

La discipline la plus difficile : savoir s’arrêter

Au début de ma carrière, mon plus gros problème était de me mettre au travail. Aujourd’hui, paradoxalement, c’est d’arriver à m’arrêter. Quand on est passionné par ce qu’on fait, et surtout quand on travaille sur des projets personnels, le travail peut devenir envahissant. La frontière entre vie pro et vie perso s’efface, et on se retrouve à travailler tout le temps.

‘Maintenant je suis tellement en train de travailler tout le temps que des fois j’ai du mal à me dire OK, là tu arrêtes, tu te poses parce que le repos c’est malheureusement, c’est quelque chose que j’ai un peu fini par laisser de côté.’

C’est un piège dangereux. J’ai eu une période où je ne comptais que sur les vacances pour me reposer. C’est une stratégie malsaine. Le repos n’est pas une récompense qu’on s’octroie après s’être épuisé ; c’est un élément essentiel et quotidien de la performance. Une batterie de téléphone ne se recharge pas seulement quand elle est à 1%. On la branche régulièrement pour qu’elle tienne toute la journée. C’est pareil pour notre énergie. Il faut s’imposer des pauses, des vraies. Pas scroller sur les réseaux, mais faire quelque chose qui nourrit l’esprit : lire, marcher, discuter avec des proches. Se forcer à prendre ces moments de déconnexion est une discipline aussi importante que celle de se mettre au travail le matin.

Naviguer sur la courbe de la motivation

La motivation en freelance n’est pas une ligne droite, c’est une sinusoïde. Il y a des semaines où l’on se sent capable de soulever des montagnes, et d’autres où la moindre tâche semble insurmontable. C’est normal. L’erreur est de croire qu’on ne peut travailler que lorsque la motivation est au plus haut.

‘La courbe hein, la motivation des fois elle est là, des fois elle est pas là.’

Accepter cette fluctuation est la première étape. La seconde est de construire des systèmes et des habitudes qui prennent le relais quand la motivation fait défaut. C’est tout l’intérêt d’avoir une bonne organisation. Quand vous savez exactement ce que vous avez à faire, que les tâches sont clairement définies dans votre Notion, il est plus facile de commencer, même sans envie. Il s’agit de s’appuyer sur la discipline plutôt que sur l’émotion du moment. Parfois, il suffit de s’attaquer à une petite tâche pour que la machine se remette en route. L’important est de ne pas culpabiliser lors des baisses de régime, mais de les voir comme une partie intégrante du voyage freelance.

Conclusion : L’organisation, ultime acte de liberté

Au terme de ce parcours, il est clair que l’organisation en freelance est bien plus qu’une simple question d’outils ou de techniques. C’est une philosophie. C’est l’art de concevoir un système qui nous sert, au lieu de nous asservir. C’est reprendre le contrôle non seulement de notre travail, mais de notre vie. Nous avons vu que tout part d’une prise de conscience personnelle : il n’existe pas de solution miracle, seulement une approche adaptée à vos besoins, votre personnalité et vos cycles d’énergie.

Les deux piliers que sont la gestion flexible du temps et la centralisation de l’information via un ‘second cerveau’ comme Notion ne sont pas des contraintes, mais des libérateurs. Ils allègent notre charge mentale, nous permettent de nous concentrer sur ce qui a de la valeur et nous redonnent de la clarté. Mon passage du montage vidéo à la création d’espaces Notion n’était pas qu’une reconversion professionnelle ; c’était la manifestation d’un besoin profond de structurer mon environnement pour mieux créer et vivre plus sereinement.

Alors, si vous vous sentez submergé, n’attendez pas le burnout. Commencez petit. Posez-vous les bonnes questions : où se trouvent les frictions dans votre quotidien ? Quelles informations encombrent votre esprit ? Quelle est la première petite étape que vous pouvez franchir pour centraliser vos données ? Que vous choisissiez Notion ou un autre système, l’important est de passer à l’action. Arrêtez de subir votre emploi du temps et votre charge de travail. Devenez l’architecte de votre organisation. C’est là que se trouve la véritable liberté du freelance.

Foire Aux Questions (FAQ) sur l’organisation freelance avec Notion

Par où commencer pour organiser son activité de freelance sur Notion ?

Pour débuter sur Notion, il ne faut pas chercher à tout construire d’un coup. La meilleure approche est de commencer simplement. Créez une page principale pour votre activité. À l’intérieur, créez des bases de données simples pour les trois piliers de votre business : une pour vos Clients, une pour vos Projets, et une pour vos Tâches. Concentrez-vous sur la capture d’informations au début, sans vous soucier de l’optimisation. L’essentiel est de prendre l’habitude de tout centraliser au même endroit. Vous pourrez ensuite, petit à petit, créer des liens entre ces bases et ajouter des fonctionnalités plus avancées comme le suivi financier ou les portails clients.

‘Moi par exemple, j’ai fait un un template pour les freelance justement pour les aider à organiser leur activités. Euh donc c’est un espace dans lequel en fait, ils vont retrouver pas mal de de fonctionnalités pour gérer les projets et les clients, les tâches, la un peu la partie financière aussi, la partie administrative.’

Est-ce que s’organiser de manière stricte ne tue pas la créativité du freelance ?

C’est une crainte légitime, mais c’est une mauvaise interprétation de l’organisation. L’objectif n’est pas de devenir un robot enfermé dans un calendrier rigide. Au contraire, une bonne organisation doit créer de l’espace mental pour la créativité. En automatisant et en structurant les tâches répétitives et administratives, vous libérez votre cerveau de cette charge. La flexibilité est la clé. Mon système d’organisation ne me dit pas ‘fais cette tâche créative de 14h à 16h’. Il me dit ‘voici les tâches importantes à faire cette semaine, organise-toi comme tu le sens pour les réaliser’. Cette structure souple est un filet de sécurité, pas une prison.

‘Moi je sais que j’aime pas non plus être trop rigide quand je m’organise, c’est pour ça que je me prépare pas des blocs de temps et tout […]. Je préfère être flexible, de me dire OK. Tu sais que ce jour-là tu dois faire ça, cette semaine là, il faudrait que tu finis ça.’

Comment gérer la charge mentale quand on est freelance et qu’on a tout à penser ?

La charge mentale vient du fait de vouloir utiliser son cerveau comme un disque dur de stockage, ce pour quoi il n’est pas fait. La solution est de lui trouver un assistant fiable : un ‘second cerveau’. Le principe est de sortir systématiquement toute information de votre tête pour la poser dans un système externe de confiance, comme Notion. Que ce soit une idée, une tâche, un rendez-vous, une information client… notez-le immédiatement. Le simple fait de savoir que l’information est capturée et ne sera pas oubliée réduit considérablement le stress et libère des ressources cognitives pour réfléchir et créer.

‘Quand on a beaucoup de choses à gérer, ça fait beaucoup d’informations à traiter et en fait bah ça nous ça nous fait de la charge mentale de fou après quand on garde tout en tête donc ça aussi pour moi, je pense que utiliser un outil qui permet de poser un peu ce genre de d’info là, c’est important.’

Un template Notion est-il vraiment utile ou vaut-il mieux créer son propre système ?

Les deux approches ont leurs avantages. Créer son propre système de A à Z est extrêmement formateur et garantit une solution parfaitement sur mesure. Cependant, cela demande beaucoup de temps, d’énergie et une bonne connaissance de l’outil. Un template est un formidable accélérateur. Il vous offre une structure complète et optimisée, conçue par quelqu’un qui a déjà passé des centaines d’heures sur le sujet. Vous bénéficiez des meilleures pratiques sans la courbe d’apprentissage abrupte. Pour moi, la meilleure solution est hybride : partir d’un bon template et le personnaliser progressivement pour qu’il corresponde parfaitement à vos méthodes de travail.

‘Le fait d’avoir un template, c’est que le truc il est déjà tout prêt, j’explique tout. Les gens, ils ont juste à le prendre en main […] une fois que tu es habitué, c’est bon, tu as ton espace qui est fait, tu as ton organisation qui est établie et puis tu as juste après en profiter quoi.’

Comment trouver son propre rythme de travail en freelance sans culpabiliser ?

Il faut d’abord déconstruire l’idée qu’il existe un rythme de travail ‘normal’ ou ‘idéal’, souvent calqué sur le modèle du 9h-18h. Le super-pouvoir du freelance est de pouvoir adapter son travail à sa vie, et non l’inverse. Expérimentez ! Essayez de travailler le matin, le soir, en blocs de temps courts, en sessions longues… Observez à quels moments de la journée vous êtes le plus concentré, le plus créatif, le plus fatigué. Acceptez que ce rythme puisse changer. J’ai des phases ‘lève-tôt’ et des phases ‘couche-tard’. La culpabilité disparaît quand on cesse de se comparer à un modèle extérieur et qu’on commence à respecter ses propres cycles biologiques et énergétiques.

‘J’ai pas vraiment d’emploi du temps type mais en général, c’est un peu ces deux modes là que j’ai [couche-tard ou lève-tôt] et puis après bah quand je suis entouré de gens et que j’ai quand je suis un peu ailleurs que chez moi Là, c’est un peu feeling, j’avoue.’

Quelle est la plus grande erreur que font les freelances en matière d’organisation ?

La plus grande erreur, et la plus commune, est de ne pas avoir de système centralisé. L’information est éparpillée partout : des notes dans un carnet, des tâches sur des post-its, des fichiers dans des dizaines de dossiers, des conversations importantes perdues dans les emails ou les DMs… Cette fragmentation est une source constante de perte de temps et de stress. On passe plus de temps à chercher l’information qu’à l’utiliser. Le premier pas vers une organisation saine est de choisir UN SEUL endroit comme source de vérité pour toute son activité. C’est le fondement sur lequel tout le reste peut être construit.

‘Je mets 90 % de mon organisation sur sur nos chaînes, tu vois. Euh il y a tout dedans quasiment. Et en fait ce qui est bien, c’est que comme ce sont des bases de données qui sont que je peux connecter entre elles.’

Comment Notion aide-t-il concrètement à gérer les clients et les projets ?

Notion transforme la gestion clients et projets en la rendant visuelle et intégrée. Concrètement, vous pouvez avoir une base de données ‘Clients’ avec une fiche par client (coordonnées, infos clés…). Vous avez une autre base de données ‘Projets’. Chaque projet est lié à un client. Dans la page d’un projet, vous pouvez avoir sa description, ses objectifs, une to-do list, un calendrier, des documents, des notes de réunion… Tout ce qui concerne ce projet est au même endroit. Grâce aux vues (tableau Kanban, calendrier, liste), vous pouvez visualiser l’avancement de tous vos projets d’un seul coup d’œil. C’est ce qui permet de passer d’une gestion réactive à une gestion proactive de son activité.

‘Dans la fiche du client, j’ai ses informations que je m’étais déjà noté quelque part. […] Tous ces trucs là. Ce qui permet plus tard après en en en améliorant un peu l’espace de faire des des micro optimisations.’


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