Média training : les secrets de Sandra Lou pour transformer votre prise de parole en un véritable atout
La simple idée de parler en public vous donne des sueurs froides ? Vous êtes dirigeant, entrepreneur, ou simplement amené à défendre vos idées face à une caméra, un micro ou une audience, et vous sentez que votre message ne passe pas avec la force qu’il mérite ? Cette appréhension est universelle. La peur de bafouiller, d’être piégé par une question ou de voir son message déformé paralyse même les plus brillants esprits. Pourtant, dans notre monde hyper-connecté, savoir s’exprimer avec clarté, impact et confiance est devenu une compétence non plus optionnelle, mais absolument essentielle. Et si je vous disais que cette compétence n’est pas un don inné réservé à une élite, mais une discipline qui s’apprend, se travaille et se maîtrise ?
Pour explorer cet univers fascinant, nous plongeons dans l’expertise de Sandra Lou. Son nom et sa voix vous sont probablement familiers, après plus de 20 ans passés sous les projecteurs de M6 et TF1. Aujourd’hui, elle a troqué son rôle d’animatrice pour celui de coach en média training et communication, mettant son expérience unique au service de ceux qui doivent affronter les médias, une scène ou un conseil d’administration. Elle nous le confirme : la prise de parole, ça s’apprend. Et c’est précisément ce que nous allons décortiquer ensemble. Cet article n’est pas une simple retranscription, c’est une masterclass complète pour vous approprier les techniques des professionnels.
Nous verrons que le média training va bien au-delà de la simple préparation à une interview. C’est un travail profond sur la posture, la voix, la gestion du silence et l’art de construire un message percutant. Vous découvrirez des méthodes concrètes comme la technique ‘KISS’ pour simplifier vos idées sans les appauvrir, l’approche des ‘Story Bricks’ pour raconter des histoires qui marquent les esprits, et même des stratégies pour gérer les situations les plus tendues, comme la communication de crise. Préparez-vous à déconstruire vos idées reçues et à acquérir des outils concrets pour que, la prochaine fois que les projecteurs seront braqués sur vous, vous ne ressentiez plus la peur, mais l’excitation de vous faire enfin entendre.
Qu’est-ce que le média training, au-delà des clichés ?
Lorsqu’on évoque le ‘média training’, l’image qui vient souvent à l’esprit est celle d’un politicien répétant des éléments de langage aseptisés, ou d’un dirigeant apprenant à esquiver les questions gênantes. C’est une vision réductrice qui passe à côté de l’essence même de la discipline. Le média training n’est pas une formation à la langue de bois, mais un entraînement complet pour aligner ce que vous êtes, ce que vous dites, et la manière dont vous le dites. Comme le souligne Sandra Lou, il s’agit d’un travail holistique qui englobe bien plus que les mots.
Le véritable média training, c’est d’abord un travail sur la forme, car comme le disait Victor Hugo, ‘la forme, c’est le fond qui remonte à la surface’. Cette citation est la pierre angulaire de l’approche de Sandra. Avant même de peaufiner le message, il faut maîtriser son véhicule : le corps et la voix. Elle explique que son travail se concentre énormément sur la posture. Cela inclut le non-verbal : la gestuelle, les expressions faciales, la façon de se tenir. Un corps affaissé ou des mains agitées peuvent trahir un manque de confiance et saboter le message le plus brillant. À l’inverse, une posture ouverte et stable ancre votre crédibilité avant même que vous n’ayez prononcé un mot.
Ensuite vient la voix, cet instrument souvent oublié.
‘Les gens oublient que la voix fait partie justement d’une communication. Donc bah tu as des voix qui sont absolument linéaires et barbantes et ben c’est pas possible.’
insiste Sandra. Le média training apprend à utiliser la musicalité, les nuances, les variations de rythme et de volume pour rendre un discours vivant et captivant. C’est ce qui différencie un monologue ennuyeux d’une intervention qui captive l’audience. En maîtrisant ces aspects – la posture, le non-verbal, la voix – on libère son esprit. On n’est plus parasité par des pensées comme ‘mince, comment je dois me tenir ?’ ou ‘est-ce que ma voix porte assez ?’. Cette libération mentale permet de se concentrer pleinement sur le fond : le message.
L’emballage qui sublime le cadeau : le lien entre forme et fond
C’est ici que le média training devient redoutablement efficace. Une fois la forme maîtrisée, le travail sur le fond peut commencer. Il s’agit de structurer ses messages clés, de les organiser de manière logique et percutante. Sandra Lou parle de cet équilibre comme de ‘l’emballage cadeau’.
‘C’est comment je vais vendre mon message pour que ce soit parfait.’
Cette métaphore est puissante : un cadeau exceptionnel dans un emballage négligé perd une partie de sa valeur perçue. De même, une idée brillante mal communiquée ne sera pas entendue, ou pire, sera mal comprise. Le média training consiste donc à créer une cohérence parfaite entre le contenu et le contenant.
Concrètement, pour un dirigeant qui doit passer sur une chaîne d’information en continu, le travail consistera à anticiper les questions, à définir un ou deux messages clés à faire passer, et à construire un argumentaire solide autour. L’objectif n’est pas d’apprendre un texte par cœur, mais de posséder ses idées si parfaitement qu’on peut les exprimer naturellement, quelle que soit la question posée. C’est un travail d’alignement qui permet de rester crédible et convaincant, même sous pression. En fin de compte, le média training est l’art de s’assurer que l’intention de votre message correspond exactement à la perception qu’en aura votre auditoire.
La méthode KISS : le pouvoir de la simplicité pour un message inoubliable
Dans un monde saturé d’informations, la tentation est grande de vouloir tout dire, de submerger son audience de détails, de chiffres et d’arguments pour prouver son expertise. C’est une erreur fondamentale que Sandra Lou combat avec une méthode à l’acronyme aussi simple que mémorable : KISS, pour ‘Keep It Super Simple’. Loin d’être une invitation à la superficialité, cette approche est une quête exigeante de clarté et d’impact. Elle part d’un constat implacable : en voulant trop en dire, on finit par ne rien dire du tout, car le message principal se noie dans un flot d’informations secondaires.
Le premier défi est donc de ‘désapprendre’ nos réflexes scolaires qui nous poussent à construire des phrases longues et complexes.
‘Arrêtez de faire des longs discours. La majorité des gens ont envie, tu sais, de faire passer beaucoup trop d’infos d’un coup et en fait en faisant ça, tu noies le message et c’est pas du tout constructif.’
explique Sandra. Le travail commence par une étape cruciale : identifier son message clé unique. L’unique idée que l’on veut que notre auditoire retienne. Pour y parvenir, elle propose un exercice mental puissant : se demander ce que les gens devront avoir retenu de notre intervention dans une semaine, dans six mois, et même dans un an. Cette projection force à distiller sa pensée pour n’en garder que l’essence la plus pure et la plus mémorable.
C’est un exercice bien plus difficile qu’il n’y paraît. Faire simple demande une compréhension profonde de son sujet. Il faut choisir le mot juste, la formule qui frappe, l’angle qui résonne. C’est un travail d’orfèvre, pas de simplification à la hache. La nuance est capitale : il ne faut pas confondre simple et simpliste. Un message simple peut véhiculer une idée complexe avec une grande force. Il peut utiliser un vocabulaire technique ou spécifique à un secteur, mais sa structure doit rester limpide et directe. L’objectif est d’être ‘to the point’, d’aller droit à l’essentiel pour que le message soit non seulement clair, mais aussi facile à retenir et à répéter.
De la théorie à la pratique : comment appliquer le KISS au quotidien
Appliquer la méthode KISS, c’est d’abord un changement de mentalité. Avant chaque prise de parole, chaque e-mail important, chaque présentation, posez-vous la question : ‘Quelle est la SEULE chose que je veux que mon interlocuteur retienne ?’. Une fois ce message clé identifié, tout le reste de votre communication doit venir le soutenir, l’illustrer, le renforcer, mais jamais le concurrencer. Cela signifie faire des choix, parfois douloureux, et accepter de laisser de côté des informations intéressantes mais non essentielles.
Concrètement, cela se traduit par des phrases plus courtes et une structure claire. Une bonne pratique est de commencer par énoncer son message clé, puis de le développer avec un ou deux arguments principaux, et enfin de le répéter en conclusion. Cette structure ‘thèse-antithèse-synthèse’ inversée (message – preuve – rappel du message) est redoutablement efficace. Elle guide l’auditeur et s’assure que même s’il décroche par moments, il aura saisi l’idée principale. Comme le souligne Estelle Ballot dans l’échange, une fois que vous avez ces quelques mots ultra bien choisis qui forment le cœur de votre message, il devient ‘très facile de tricoter et de rajouter des choses et de broder autour’. La simplicité n’est pas une fin en soi, c’est le point de départ le plus solide pour construire une communication puissante.
Story Bricks vs Storytelling : construire votre discours brique par brique
Nous savons tous que les histoires captivent et marquent les esprits bien plus que les listes de faits bruts. Le storytelling est devenu un mot à la mode en marketing et en communication. Mais comment passe-t-on de ce concept à une application concrète et efficace lors d’une prise de parole ? Sandra Lou propose une approche pragmatique et puissante qu’elle nomme les ‘Story Bricks’, ou briques narratives. L’idée est simple : au lieu de penser à une grande histoire complexe, on se concentre sur la collecte et l’assemblage de petits éléments narratifs autonomes.
Elle part d’un principe fondamental :
‘On est des grands enfants. Donc les grands enfants […] ils aiment quoi ? Ils aiment qu’on leur raconte des histoires.’
Cette vérité simple est le fondement d’une communication qui crée du lien. Une histoire permet à l’audience de se projeter, de ressentir une émotion et de s’identifier. C’est ce qui transforme une information froide en une expérience mémorable. Les ‘Story Bricks’ sont les unités de base de cette expérience.
‘C’est des petits blocs narratifs en fait, tu vois, c’est des anecdotes, des témoignages, des chiffres.’
Chaque brique est un élément concret qui vient illustrer, prouver ou donner vie à un point de votre argumentation.
Pensez-y comme à un jeu de Lego. Votre message clé (défini grâce à la méthode KISS) est la base de votre construction. Les ‘Story Bricks’ sont les différentes pièces que vous allez utiliser pour construire une structure solide et attrayante autour de cette base. Une brique peut être un exemple client concret (‘L’entreprise X a augmenté sa productivité de 30% en 6 mois grâce à notre solution’), une anecdote personnelle (‘Le jour où j’ai compris que…’), un chiffre choc (‘Saviez-vous que 80% des entreprises font cette erreur ?’) ou un témoignage puissant. L’objectif est de rendre votre discours tangible et de permettre à l’auditoire de se dire : ‘Ah oui, je vois exactement ce qu’il ou elle veut dire’.
L’art d’assembler les briques pour un impact maximal
La force des ‘Story Bricks’ réside dans leur modularité. Avoir une collection de ces briques narratives à votre disposition vous rend incroyablement agile. Vous n’êtes plus prisonnier d’un discours linéaire. Selon le contexte, l’audience ou une question inattendue, vous pouvez piocher dans votre ‘boîte à briques’ pour choisir l’exemple le plus pertinent. C’est un outil de préparation formidable qui offre à la fois structure et flexibilité. Avant une intervention, listez vos arguments principaux, et pour chacun, trouvez une ou deux ‘Story Bricks’ pour l’illustrer.
Cette méthode permet également de créer un lien émotionnel fort. En partageant une anecdote personnelle ou un cas client touchant, vous ne faites pas que transmettre une information, vous créez une connexion. L’audience ne se souviendra peut-être pas de tous vos chiffres, mais elle se souviendra de l’histoire de ce client qui a réussi, de l’émotion que vous avez transmise. C’est ce que Sandra souligne en évoquant des maîtres de la communication comme Oprah Winfrey :
‘Elle raconte des histoires mais elle revient toujours à son message clé et elle sait très bien faire justement pour tisser la toile.’
Le but n’est pas de raconter des histoires pour le plaisir, mais de les utiliser stratégiquement pour servir votre message principal, pour le rendre plus vibrant, plus crédible et, au final, inoubliable.
Le silence, l’arme secrète du charisme et de l’impact
Dans notre culture de la performance et de l’instantanéité, le silence est souvent perçu comme un vide, une hésitation, voire un échec. Lors d’une prise de parole, notre premier réflexe est de combler chaque seconde, de peur de paraître incompétent ou de perdre l’attention de notre public. Pourtant, c’est l’une des plus grandes erreurs que l’on puisse commettre. Sandra Lou est formelle sur ce point : le silence, lorsqu’il est maîtrisé, est l’outil le plus puissant de l’orateur.
‘En prise de parole en public, le silence c’est le charisme ultime. Les personnes qui savent jouer du silence, ils ont tout compris.’
Pourquoi le silence est-il si efficace ? Pour plusieurs raisons fondamentales. Premièrement, il donne du poids à vos mots. Lorsque vous énoncez une idée importante et que vous marquez une pause juste après, vous créez un espace. Vous offrez cette idée à votre audience comme un cadeau, lui laissant le temps de la recevoir, de la déballer et de l’apprécier. Cet instant de suspension crée un contraste saisissant avec le flux de paroles, signalant à l’inconscient de l’auditeur : ‘Attention, ce qui vient d’être dit est important’. Comme l’analyse Estelle Ballot, le silence ‘laisse le temps à la personne qui entend le message de l’intégrer’. C’est un acte de respect envers son public, une reconnaissance que la digestion de l’information prend du temps.
Deuxièmement, le silence est une manifestation de confiance absolue. Oser se taire devant une audience, c’est affirmer que l’on est maître de son temps et de son discours. C’est une démonstration de liberté.
‘Avoir le courage de poser ce silence, c’est être dans une liberté absolue avec toi-même. C’est tu es tellement libre dans ta parole, tu es tellement libre dans ton discours que tu t’autorises à prendre ce temps.’
Cette assurance est contagieuse. Un orateur qui est à l’aise avec les silences projette une image de calme, de contrôle et de profondeur, ce qui renforce sa crédibilité et son charisme. Il inverse la dynamique : au lieu de courir après l’attention de l’audience, il la laisse venir à lui, attirée par ce moment de quiétude inattendu.
Comment apprivoiser et utiliser le silence stratégiquement ?
Intégrer le silence dans sa prise de parole demande de la pratique, car il faut lutter contre l’instinct de ‘combler le vide’. Commencez par des pauses courtes et intentionnelles. Par exemple, après avoir posé une question rhétorique, laissez un ou deux temps de silence pour que l’audience puisse y réfléchir. Avant de révéler un chiffre clé ou une conclusion importante, faites une pause pour créer du suspense. Après avoir délivré votre message principal, taisez-vous quelques secondes pour le laisser infuser.
Sandra utilise une très belle analogie avec la musique :
‘La voix, c’est un instrument, c’est notre signature vocale et cette signature vocale, quand tu y glisses ton fameux silence parce que tu sais le gérer, bah c’est là où je te dis ça devient magique.’
Un morceau de musique sans silence, sans variation de rythme, serait une bouillie sonore insupportable. De même, un discours sans silence est un flux verbal épuisant. Apprenez à voir les silences non pas comme des trous dans votre discours, mais comme des notes de musique à part entière, des respirations qui donnent du rythme, de l’émotion et de la clarté à votre partition orale. C’est dans ces moments de quiétude que la magie opère et que la connexion avec l’audience devient la plus profonde.
Au cœur de la tempête : les principes de la communication de crise
Il y a des moments où la prise de parole n’est plus un exercice de persuasion, mais un acte de survie. Bad buzz, accident industriel, mise en cause judiciaire… La communication de crise est le test ultime pour un dirigeant et son entreprise. C’est un domaine où chaque mot, chaque silence, chaque décision peut avoir des conséquences dramatiques. L’enjeu est de naviguer dans une tempête médiatique et publique où la pression est maximale et le temps, compté. Sandra Lou, avec son agence Verbale, accompagne des clients dans ces situations extrêmes, et sa première règle est sans appel : la vitesse est cruciale.
‘La com de crise qui est terrible, c’est qu’on a moins de 24 heures pour réagir ou pas réagir. Mais en tout cas prendre la décision d’être ou dans le silence ou dans l’action.’
Cette fenêtre de 24 heures est critique. Pendant ce laps de temps, le public et les médias attendent une réaction. L’absence de réponse peut être interprétée comme un aveu de culpabilité, de l’arrogance ou un manque de contrôle. La première décision stratégique est donc de déterminer s’il faut parler ou se taire. Parfois, un silence tactique peut être la meilleure option pour laisser une polémique mineure mourir d’elle-même. Mais dans la plupart des cas, une crise majeure exige une prise de parole rapide et maîtrisée. L’objectif est de reprendre le contrôle du narratif avant que d’autres ne le définissent pour vous.
Au cœur de cette gestion de crise se trouve une condition non négociable : la vérité. Lorsqu’elle prend en charge un dossier, la première chose que Sandra exige de ses clients est une transparence totale.
‘Là moi je ne veux que la vérité, sinon je peux pas vous aider.’
C’est la même règle qu’un avocat applique avec son client. Sans tous les éléments, sans connaître les faits réels, il est impossible de construire une stratégie de défense solide. Tenter de cacher des informations est le chemin le plus sûr vers une catastrophe, car la vérité finit souvent par éclater, et les conséquences d’un mensonge avéré sont bien pires que celles de la faute initiale. Cette exigence de vérité est le socle sur lequel toute la stratégie de communication sera bâtie.
Naviguer en eaux troubles : l’affaire Kardashian comme cas d’école
Sandra Lou a été amenée à travailler sur des dossiers extrêmement sensibles, comme celui de l’affaire du braquage de Kim Kardashian à Paris, où elle a conseillé des personnes impliquées. Ce cas d’école illustre la complexité de la communication de crise lorsque la justice est impliquée. Chaque déclaration publique peut avoir des répercussions légales. Le travail se fait alors en équilibre constant, parfois en collaboration avec les avocats, pour définir une ligne de communication qui serve les intérêts du client sans compromettre sa situation judiciaire. Il ne s’agit pas de dire n’importe quoi, mais de choisir les bons éléments à mettre en avant, de formuler un droit de réponse ou d’expliquer un contexte. C’est une guerre de l’information où chaque camp cherche à imposer sa version des faits.
La stratégie peut prendre différentes formes : un communiqué de presse, une conférence de presse, un message sur les réseaux sociaux, ou une interview exclusive avec un média choisi. Le choix du canal et du porte-parole est crucial. La crise ne s’arrête pas après la première déclaration. Comme le rappelle Sandra avec l’exemple de l’affaire Pierre Palmade, une crise peut devenir ‘une casserole qui lui colle aux fesses pour très très longtemps’. La communication de crise est donc souvent un marathon, pas un sprint. Elle demande un suivi constant, une adaptation permanente de la stratégie et une résilience à toute épreuve pour gérer les répercussions sur le long terme.
Conclusion : Osez prendre votre place et faire entendre votre voix
Au terme de cette exploration des coulisses du média training, une certitude émerge : la prise de parole n’est pas une fatalité, mais une compétence qui se cultive. L’expertise de Sandra Lou nous a permis de déconstruire les mythes et de révéler les mécanismes d’une communication réussie. Nous avons compris que l’impact ne réside pas dans la complexité, mais dans la simplicité percutante de la méthode ‘KISS’. Nous avons appris à ne plus voir le discours comme un monologue linéaire, mais comme une construction modulaire et vivante grâce aux ‘Story Bricks’, ces petites histoires qui créent le lien et ancrent le message.
Surtout, nous avons réévalué l’un des outils les plus sous-estimés de l’orateur : le silence. Loin d’être un vide, il est le souffle du discours, la marque du charisme, l’espace qui permet à la pensée de prendre toute son ampleur. Enfin, nous avons entrevu la tension et la stratégie qui se jouent dans les moments les plus critiques, ceux de la communication de crise, où la maîtrise de soi et la clarté sont des questions de survie. Le fil rouge qui relie tous ces aspects est l’alignement. L’alignement entre le corps, la voix et les mots. L’alignement entre ce que vous voulez dire et ce que votre auditoire comprendra.
L’invitation est donc lancée. Ne laissez plus la peur du jugement ou le manque de technique brider votre potentiel. Commencez petit. Appliquez un seul de ces conseils lors de votre prochaine réunion. Identifiez votre message clé. Préparez une ‘Story Brick’. Osez un silence après une phrase importante. Chaque petite victoire renforcera votre confiance. Car, comme le démontre le parcours de Sandra Lou et de ceux qu’elle accompagne, maîtriser sa parole, c’est reprendre le pouvoir sur son histoire. C’est s’assurer que vos idées, vos projets et votre vision reçoivent l’attention et la reconnaissance qu’ils méritent. Alors, n’attendez plus. Le micro est à vous.
Foire aux questions sur le média training
Qu’est-ce que le média training concrètement pour un dirigeant ?
Pour un dirigeant, le média training est un accompagnement stratégique visant à optimiser toutes ses prises de parole, qu’elles soient internes ou externes. Il ne s’agit pas seulement de préparer une interview télévisée, mais de renforcer son leadership par une communication plus impactante. Le travail se concentre sur l’alignement de trois piliers : le message (le fond), la voix (le para-verbal) et la posture (le non-verbal). Concrètement, cela inclut la définition des messages clés, l’entraînement à répondre aux questions difficiles, l’amélioration de la prestance et du charisme, et la gestion du stress face à tout type d’audience, d’un conseil d’administration à une conférence de presse.
‘Le média training, c’est énormément de travail sur la posture. donc on a le non verbal, donc la gestuelle, les les expressions faciales, la posture […], la voix, les gens oublient que la voix fait partie justement d’une communication. […] Et dans le média training, il y a forcément les mots qu’on utilise.’
Comment rendre un message complexe simple sans le rendre simpliste ?
Rendre un message simple sans qu’il devienne simpliste est un exercice de clarté, pas de réduction. L’objectif est de distiller l’essence d’une idée complexe, pas de la dénaturer. La méthode ‘KISS’ (Keep It Super Simple) préconise d’identifier le message clé unique que l’audience doit retenir. Ensuite, on utilise des analogies, des métaphores et des exemples concrets (‘Story Bricks’) pour illustrer ce message. La simplicité réside dans la structure de la phrase (courte, directe) et la clarté de l’intention, tout en conservant un vocabulaire précis et juste. Un message simple est facile à comprendre, à mémoriser et à partager, même s’il traite d’un sujet technique.
‘C’est pas parce que tu simplifies le message que ça devient débile. Tu vois? On demande pas est-ce que ce soit simpliste. ça peut être avec tu vois des termes un peu techniques un verba team qui est très par exemple marketing si besoin. néanmoins, c’est pas parce que tu parles là-dessus que tu dois faire des longues phrases.’
Pourquoi le silence est-il si puissant en prise de parole en public ?
Le silence est un outil de communication extrêmement puissant car il remplit plusieurs fonctions stratégiques. Premièrement, il capte l’attention en créant une rupture dans le flux verbal, ce qui incite l’audience à se reconcentrer. Deuxièmement, il confère du poids et de la solennité aux propos qui le précèdent ou le suivent. Troisièmement, il donne à l’auditoire le temps nécessaire pour traiter et intégrer une information importante. Enfin, un orateur qui maîtrise le silence projette une image de confiance, de contrôle et de charisme, car il montre qu’il n’a pas peur du vide et qu’il est pleinement maître de son discours.
‘En prise de parole en public, le silence c’est le charisme ultime. Les personnes qui savent jouer du silence, ils ont tout compris. Le message que tu veux poser, tu peux le poser et […] tu le laisses c’est comme si tu délivrais un cadeau, tu vois.’
Quelle est la technique du ‘pont’ pour répondre à une question piège ?
La technique du ‘pont’ (ou ‘bridge’ en anglais) est une méthode pour contourner une question piège ou déstabilisante sans l’ignorer frontalement, afin de reprendre le contrôle de l’échange. Elle consiste à accuser réception de la question de manière polie (‘C’est une question très intéressante…’), puis à utiliser une phrase de transition (‘… mais permettez-moi de revenir sur un point essentiel…’ ou ‘… et cela me ramène à l’enjeu principal qui est…’) pour ‘construire un pont’ vers l’un de vos messages clés. L’objectif n’est pas d’esquiver de manière flagrante, mais de rediriger la conversation vers votre propre agenda et les points que vous souhaitez aborder.
‘La méthode du pont c’est pour contourner un problème en fait. […] c’est de dire ‘Ah et ben c’est extrêmement intéressant mais permettez-moi de d’y répondre dans quelques instants parce que je voulais revenir sur quelque chose.’ et puis voilà et donc tu détournes.’
Qu’est-ce que le ‘story brick’ et comment l’utiliser ?
Le ‘story brick’ est un concept qui consiste à décomposer le storytelling en petites unités narratives, ou ‘briques d’histoires’. Ces briques peuvent être des anecdotes personnelles, des témoignages clients, des chiffres clés percutants ou des exemples concrets. Au lieu de chercher à raconter une seule grande histoire, on prépare une collection de ces briques pour illustrer chaque point clé de son argumentation. On les utilise en les ’empilant’ pour construire un discours vivant, tangible et mémorable. Cette approche rend le discours modulaire et flexible, permettant à l’orateur de choisir la brique la plus pertinente en fonction du contexte et de l’audience.
‘C’est des petits blocs narratifs en fait, tu vois, c’est des anecdotes, des témoignages, des des des des chiffres, tu vois. C’est toutes des petites choses que tu vas venir mettre un peu comme les les Lego, tu sais les uns sur les autres. Tu vas les empiler. mais c’est pour illustrer au mieux ta pensée.’
Quelle est la première règle à suivre en communication de crise ?
La première règle en communication de crise est un duo indissociable : la rapidité de décision et la vérité. Une entreprise ou une personnalité publique dispose généralement de moins de 24 heures pour décider de sa stratégie : prendre la parole ou observer un silence tactique. Cette décision est cruciale pour ne pas laisser les autres imposer leur propre récit. Parallèlement, et avant toute chose, il est impératif d’établir la vérité des faits en interne. Une communication de crise ne peut être efficace que si elle est basée sur une compréhension honnête et complète de la situation, car tout mensonge ou dissimulation aggraverait inévitablement la crise s’il venait à être découvert.
‘Dans la com de crise, tu prends les gens en face à face et tu leur dis texto là moi je ne veux que la vérité, sinon je peux pas vous aider. […] c’est comme un avocat qui dit à un moment donné si vous voulez que je vous défende, il faut vraiment me dire toute la vérité.’
Comment la voix peut-elle influencer la perception d’un message ?
La voix est un instrument fondamental qui influence de manière significative la perception d’un message, indépendamment des mots utilisés. Une voix monotone et linéaire peut rendre le discours le plus passionnant profondément ennuyeux et faire paraître l’orateur désengagé. À l’inverse, en jouant sur les variations de rythme, de volume, d’intonation et de musicalité, on peut transmettre des émotions (enthousiasme, gravité, confiance), maintenir l’attention de l’auditoire et souligner les points importants. Une voix bien maîtrisée renforce la crédibilité et la force de persuasion de l’orateur. C’est la ‘signature vocale’ qui donne vie au message.
‘Tu as des voix qui sont absolument linéaires et barbantes et ben c’est pas possible. des gens qui ne savent pas utiliser la nuance, la musicalité dans la voix et ça ça fait partie donc du média training.’


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