Logo de l'épisode #1 - Construire une carrière de freelance en Google Ads (très) rentable en 36 mois avec Bruno Guyot de Blaise&Bruno du podcast Le Rendez-vous Marketing

#1 – Construire une carrière de freelance en Google Ads (très) rentable en 36 mois avec Bruno Guyot de Blaise&Bruno

Épisode diffusé le 1 juillet 2020 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

Devenir freelance Google Ads : les secrets pour bâtir une carrière rentable et pérenne

Le rêve de l’indépendance. Pour beaucoup dans le marketing digital, il a un nom : devenir freelance. La promesse est belle : choisir ses clients, gérer son temps, être son propre patron et, surtout, récolter directement les fruits de son travail. Mais la réalité est souvent plus ardue. L’isolement, la pression constante pour trouver de nouvelles missions, la concurrence qui tire les prix vers le bas… nombreux sont ceux qui se heurtent à un plafond de verre, jonglant avec trop de projets sans pour autant atteindre la rentabilité et la sérénité espérées. Je suis moi-même passé par là. J’ai connu cette situation où, submergé, je n’arrivais plus à gérer seul. Et puis, j’ai rencontré des personnes qui semblaient avoir trouvé la formule. C’est le cas de Bruno Guyot.

Bruno n’est pas juste un expert technique de Google Ads parmi les plus reconnus en France. Ce qui m’a vraiment intrigué chez lui, c’est son modèle d’affaires. Indépendant, père de famille, il gère un volume de projets impressionnant, à deux, sans ‘devenir dingue’. Comment est-ce possible ? Comment a-t-il réussi à construire une carrière de freelance non seulement rentable, mais aussi structurée et durable en à peine quelques années ? La réponse ne réside pas uniquement dans sa maîtrise des enchères ou du copywriting, mais dans une approche holistique qui allie partenariats stratégiques, méthodologies publicitaires rigoureuses et un modèle d’organisation atypique mais redoutablement efficace.

Dans cet article, nous allons plonger au cœur de ce système. Je vais vous partager, en m’appuyant sur notre conversation, les piliers qui ont permis à Bruno de passer de jeune freelance angoissé par la nécessité de ‘manger’ à un consultant très demandé qui choisit ses projets. Nous verrons comment un partenariat bien pensé peut changer la donne dès le départ. Nous décortiquerons sa ‘stratégie de domination’ sur Google, une méthode claire pour choisir ses campagnes. Et surtout, nous aborderons les aspects business souvent négligés : son organisation, son modèle de tarification et sa vision pour faire face à une concurrence féroce. Si vous êtes freelance ou aspirez à le devenir, ce qui suit n’est pas un simple retour d’expérience, c’est une véritable feuille de route pour construire une activité d’expert qui prospère sur le long terme.

Le partenariat : la pierre angulaire d’une croissance accélérée en freelance

Lorsqu’on se lance en freelance, l’instinct premier est souvent de tout vouloir faire soi-même. Créer son site, produire du contenu, démarcher, gérer les clients… On pense que le succès dépend uniquement de notre propre force de travail. C’est une erreur que beaucoup, moi y compris, avons commise. Le chemin est lent, solitaire et épuisant. Mon expérience, et surtout celle de Bruno, montre qu’il existe une voie beaucoup plus rapide et solide : le partenariat. Pour Bruno, tout a commencé par une rencontre décisive. Comme il le dit lui-même, au démarrage, il n’était pas seul : ‘Blaise était un des partenaires qui qui me donnait du travail, qui m’a délégué pas mal de choses mais ça suffisait pas pour que je mange. Donc j’ai vraiment dû me lancer et me débrouiller aussi tout seul de mon côté’. Cette phrase est essentielle : un partenaire n’est pas une solution miracle qui élimine le besoin de se battre, mais c’est un accélérateur phénoménal. Il vous met le pied à l’étrier en vous donnant accès à ce qui est le plus précieux au début : des clients et des projets concrets.

Un modèle hybride unique : l’association sans structure juridique

Le partenariat entre Bruno et Blaise Ramondin est fascinant car il défie les conventions. Ils sont associés dans les faits, mais pas juridiquement. Chacun est indépendant, mais ils partagent tout. C’est un modèle basé sur une confiance absolue et une vision commune. ‘On s’est dit écoute, on va arrêter de se prendre la tête. Tout ce que tu factures, tu le mets dans le fichier, tout ce que je facture je le mets dans le fichier et puis on fait 50/50’. Un tel arrangement peut paraître risqué, mais il offre une agilité incroyable. Il évite la lourdeur administrative d’une société commune tout en offrant les avantages d’une équipe : la complémentarité des compétences et la continuité de service. Comme Bruno l’explique, leurs forces se complètent parfaitement : ‘Lui il est très fort commercialement, il a un très très gros réseau et moi je vais avoir plus la casquette technique en fait, je suis plus le geek […] mais dans le fond, on est interchangeable et c’est aussi une des forces de ce modèle là, c’est-à-dire que quand il y en a un qui est en vacances, l’autre tient la baraque et vice versa’. C’est la symbiose parfaite : l’un apporte le réseau et la vision commerciale, l’autre la rigueur technique et l’exécution. Ensemble, ils offrent une proposition de valeur bien plus forte que s’ils étaient seuls. Ce modèle démontre que la structure la plus importante n’est pas juridique, mais humaine.

Comment trouver et cultiver le bon partenaire ?

La leçon à retenir n’est pas de copier ce modèle 50/50, mais de comprendre la philosophie qui le sous-tend. Un bon partenaire ne se trouve pas en envoyant des messages en masse sur LinkedIn. Il se rencontre. Bruno a rencontré Blaise dans un cadre professionnel, lors d’une mission pour son agence de l’époque. Une relation s’est nouée avant même l’idée d’un partenariat. C’est la clé. Il faut d’abord chercher à créer des relations authentiques avec des personnes qui partagent vos valeurs et qui ont des besoins complémentaires. Comme le souligne Bruno, il a eu la chance de trouver plus qu’un associé : ‘J’ai eu la chance de de rencontrer Blaise qui est bien sûr un partenaire, un associé mais aussi quelque part un mentor’. Cherchez des personnes plus expérimentées que vous, qui ont déjà un flux de clients important et qui pourraient être débordées. Proposez-leur de les aider, de prendre en charge une partie de leur travail. Prouvez votre valeur sur un petit projet. La confiance se construit par la preuve. Ne demandez pas, offrez. C’est en devenant une solution pour quelqu’un d’autre que vous créerez les opportunités les plus solides pour votre propre carrière.

Ce socle de partenariat étant posé, il faut ensuite une expertise technique irréprochable pour fidéliser les clients et justifier sa valeur. C’est là que la maîtrise de l’écosystème complexe de Google Ads entre en jeu.

Maîtriser l’écosystème Google Ads : au-delà de la technique

Une fois que les premiers clients arrivent grâce aux partenariats, le véritable défi commence : délivrer des résultats exceptionnels et constants. C’est particulièrement vrai sur une plateforme aussi dense et compétitive que Google Ads. Beaucoup de consultants, surtout ceux venant de l’univers de Facebook Ads, sous-estiment sa complexité. J’ai moi-même trouvé, à mes débuts, que la prise en main de Google était bien moins intuitive. Bruno le confirme : l’écosystème Google est un ensemble d’outils très différents les uns des autres. ‘Sur Google Ads tu as d’emblée des animaux très différents. Si tu fais du shopping, si tu fais du search, si tu fais du display ou de la vidéo tu es dans des plateformes différentes’. Cette diversité impose une adaptabilité et une profondeur de connaissance bien plus grandes. Sur Facebook, la logique reste globalement la même à travers les différents placements. Sur Google, passer d’une campagne Search, basée sur l’intention pure, à une campagne Display, basée sur l’interruption et le ciblage d’audience, demande un changement complet de paradigme. Maîtriser Google Ads, ce n’est pas maîtriser un outil, mais plusieurs métiers au sein d’un même écosystème.

L’automatisation : un outil puissant, pas une solution miracle

Face à cette complexité, la tentation est grande de se reposer sur l’automatisation que Google pousse agressivement. Les campagnes ‘Performance Max’ ou les stratégies d’enchères intelligentes promettent de tout gérer à notre place. C’est un piège dans lequel tombent de nombreux annonceurs. Si l’automatisation est redoutablement efficace sur Facebook, Bruno apporte une nuance de taille pour Google : ‘Quand tu gères vraiment des campagnes Google en manuel, tu as pas de mal à faire mieux que leur campagne automatisée. […] Sur Google, c’est encore la roulette russe’. Un consultant expert peut et doit encore battre la machine. Pourquoi ? Parce que la machine manque de contexte et d’intuition. Le vrai travail d’un expert aujourd’hui n’est plus de régler des enchères au centime près, mais de guider l’algorithme. C’est une compétence presque artistique, que Bruno décrit admirablement : ‘Aujourd’hui tu dois tu dois ressentir l’algorithme. c’est vraiment ça. En fait, tu tu dois le ressentir, tu dois faire de l’empathie pour l’algorithme et comprendre où est-ce qu’il en est, où est-ce qu’il galère et et tu vas lui donner de l’oxygène’. Donner de l’oxygène, cela peut vouloir dire simplifier la structure des campagnes, améliorer la qualité des données de conversion, ou fournir de meilleurs assets créatifs. C’est un travail de diagnostic et de pilotage fin, où l’expérience humaine fait toute la différence entre une campagne qui stagne et une campagne qui explose.

Lutter contre la fraude : le secret d’un réseau Display rentable

Un domaine où l’intervention humaine est non seulement utile mais absolument cruciale est le réseau Display. Beaucoup d’annonceurs ont abandonné le Display, frustrés par des clics de mauvaise qualité et un retour sur investissement désastreux. Bruno révèle la cause profonde de ce problème : le Display est ‘gangrainé par la fraude’. Des éditeurs peu scrupuleux créent des sites fantômes et utilisent des bots pour générer des clics et des conversions factices, afin de capter une part du budget publicitaire. L’algorithme de Google, cherchant à maximiser les conversions, va paradoxalement favoriser ces sites frauduleux, créant un cercle vicieux. La solution ? Rendre la conversion impossible à falsifier. C’est un conseil d’une valeur inestimable : ‘Si tu fais en sorte que la conversion, elle soit extrêmement compliqué à falsifier. admettons qu’il y ait un double optin, un double optin email ou un double optin SMS. Bah là ça devient tout de suite beaucoup plus compliqué de faire de la fraude’. En exigeant une confirmation par email ou SMS, on élimine 99% du trafic frauduleux. La conversion se déclenche uniquement après cette validation humaine. Le résultat est radical : les budgets sont dépensés sur des sites légitimes, le trafic est qualifié, et le réseau Display redevient une machine à générer des prospects et des ventes rentables. C’est ce type d’astuce, fruit de l’expérience, qui sépare un consultant lambda d’un véritable expert.

Cette maîtrise technique fine doit cependant s’inscrire dans une vision stratégique globale. Savoir optimiser une campagne est une chose, savoir quelle campagne lancer et à quel moment en est une autre, bien plus importante.

La stratégie de domination : une approche méthodique pour conquérir Google

L’un des plus grands défis pour tout annonceur est de savoir par où commencer. Face à la multitude d’options offertes par Google – Search, Shopping, YouTube, Display, Discovery – il est facile de s’éparpiller et de gaspiller son budget. Pour éviter cela, Bruno a développé un modèle mental qu’il appelle la ‘stratégie de domination’. L’idée est simple mais puissante : ne pas tout attaquer de front, mais avancer par étapes logiques, en commençant toujours par les opportunités les plus rentables, les ‘fruits faciles’. C’est une approche qui sécurise le retour sur investissement dès le départ et construit une base solide pour une croissance future. Cette méthode permet de structurer la pensée et de justifier chaque décision d’investissement auprès du client. Elle transforme le consultant d’un simple exécutant technique en un véritable partenaire stratégique qui guide l’entreprise dans sa croissance sur le digital. C’est un changement de posture essentiel pour un freelance Google Ads qui souhaite se positionner sur le haut du marché.

Étape 1 : Cueillir les fruits mûrs avec le Search et le Shopping

La première étape de la domination est toujours la même : aller là où se trouve l’intention d’achat la plus forte. Il s’agit de capter la demande qui existe déjà. Comme l’explique Bruno, c’est une évidence : ‘On va commencer en search parce que bah de toute façon il y a des gens qui activement recherchent des entreprises comme la tienne dans ta zone de chalandise. Aujourd’hui ils te trouvent pas, allons les chercher’. C’est le marketing le plus direct et le plus efficace. On se positionne simplement en face d’un client potentiel au moment précis où il exprime son besoin. Pour les entreprises de services, les artisans ou le B2B, cela se traduit par des campagnes sur le réseau de recherche (Search). Pour les e-commerçants, la logique est identique mais l’outil diffère : ‘Si si tu fais du e-commerce et que tu fais de la pub Google, il faudrait commencer par shopping, c’est quasiment toujours le meilleur choix’. L’objectif de cette première phase est de saturer complètement ce canal. On prend toutes les recherches pertinentes, on optimise jusqu’à atteindre une rentabilité maximale. Le problème, c’est que ce volume n’est pas infini. On finit par être ‘plafonné par le nombre de gens qui cherchent chaque jour’. C’est à ce moment précis, et seulement à ce moment-là, que l’on passe à l’étape suivante.

Étape 2 : Créer la demande avec le Display et la Vidéo pour scaler

Une fois que l’on a capturé toute la demande existante, la seule façon de continuer à croître est de créer une nouvelle demande. Il faut passer d’une logique de capture à une logique de création. C’est le rôle des canaux comme le Display et la vidéo (YouTube Ads). Bruno est très clair sur cet ordre des choses : ‘C’est le moment où tu vas aller utiliser du display ou de la vidéo pour pouvoir aller chercher un reach beaucoup plus important et et scaler finalement’. Cette deuxième étape s’adresse à des annonceurs plus matures, avec des budgets plus conséquents. Elle exige aussi une approche marketing plus sophistiquée. On ne s’adresse plus à des gens qui cherchent activement, mais à des audiences que l’on suppose intéressées. Le message doit être différent, plus axé sur la découverte, la notoriété et l’éveil du besoin. C’est un investissement à plus long terme, mais c’est le seul moyen de faire passer une entreprise d’un statut de ‘répondant à la demande’ à celui de ‘leader de son marché’. Cette stratégie en deux temps est la clé d’une croissance maîtrisée et rentable sur Google Ads.

Avoir une expertise technique et une vision stratégique est fondamental, mais pour un freelance, cela ne suffit pas. Il faut aussi savoir construire un modèle d’affaires qui valorise cette expertise et assure sa propre rentabilité.

Bâtir un modèle d’affaires de consultant premium

L’expertise technique et stratégique est le ‘quoi’ et le ‘comment’ du métier de freelance Google Ads. Mais le ‘qui’ et le ‘pourquoi’ – c’est-à-dire comment on se structure, comment on se vend et pourquoi un client devrait nous choisir nous plutôt qu’un autre – sont tout aussi cruciaux pour bâtir une carrière durable. C’est souvent là que le bât blesse. Beaucoup d’excellents techniciens peinent à se valoriser et se retrouvent pris dans une spirale de tarifs bas et de clients peu qualifiés. L’approche de Bruno et Blaise est l’antithèse de ce modèle. Ils ont consciemment construit un système qui leur permet de travailler moins mais mieux, de facturer plus cher et de n’attirer que des clients ambitieux. Cela passe par un positionnement d’expert sans compromis et un modèle de tarification qui aligne leurs intérêts avec ceux de leurs clients. C’est un changement de mentalité radical : ne plus se voir comme un simple prestataire, mais comme un partenaire d’investissement dans la croissance de l’entreprise cliente.

Sortir de la guerre des prix : se positionner comme un expert

La transcription mentionne un point crucial : la ‘concurrence énorme qu’il y a aujourd’hui entre les consultants Google et qui fait peut-être baisser le prix de leur prestations’. Face à cette commoditisation, la seule issue est la spécialisation et l’autorité. Bruno n’essaie pas d’être le moins cher. Au contraire. Son positionnement est celui d’un expert de haut niveau. Comment l’a-t-il construit ? Par plusieurs actions ciblées. D’abord, en se spécialisant à 100% sur Google Ads. Ensuite, en créant du contenu de très haute valeur. Il raconte : ‘Je me suis fait quelque part une réputation et une visibilité sur ces forums Google. ça m’a très vite donné l’opportunité de publier du contenu sur le site de Google et ça c’est pour l’autorité, la crédibilité, le statut d’expert, c’est c’est top’. Publier sur le site officiel de Google, c’est un gage de crédibilité ultime. Ses articles, peu nombreux mais denses, se distinguent par leur qualité et leur profondeur. Ce travail sur la marque personnelle a un effet direct : les clients ne viennent plus le voir en comparant les prix, mais parce qu’ils veulent spécifiquement travailler avec lui. Ils n’achètent pas une prestation, ils achètent une expertise et une réputation. C’est la clé pour justifier des tarifs premium.

Le pricing à la performance : aligner ses intérêts avec ceux du client

Le second pilier de leur modèle est leur ‘modèle de tarification à la performance qui lui permet justement de facturer ses services à un forfait plus élevé que la norme’. Si le détail n’est pas dans cet extrait, on peut en déduire le principe. Au lieu d’un forfait fixe mensuel déconnecté des résultats, une partie significative de leur rémunération est probablement liée aux performances des campagnes (par exemple, un pourcentage des revenus générés, un coût par lead fixe, etc.). Ce modèle est gagnant-gagnant. Pour le client, le risque est réduit. Il paie pour des résultats concrets, ce qui transforme la dépense marketing en un investissement mesurable. Pour le consultant, le potentiel de gain est bien plus élevé qu’avec un forfait classique. Surtout, ce modèle agit comme un filtre puissant. Il n’attire que les entreprises qui ont des objectifs de croissance clairs et qui sont prêtes à investir pour les atteindre. Il élimine les clients peu sérieux ou ceux qui cherchent juste à ‘tester’ avec un petit budget. En liant sa propre réussite à celle de son client, le consultant change de statut : il n’est plus un coût, il devient un moteur de croissance indispensable.

Conclusion : bien plus qu’un expert, devenez un partenaire stratégique

Le parcours de Bruno Guyot est une source d’inspiration formidable pour quiconque souhaite réussir en tant que freelance Google Ads. Il nous rappelle que le succès durable dans ce métier ne repose pas sur un seul pilier, mais sur l’alignement de trois forces : un modèle d’affaires intelligent, une expertise technique profonde et une vision stratégique claire. Le partenariat, tel que Bruno l’a construit avec Blaise, n’est pas une simple tactique pour trouver des clients, c’est le fondement d’une structure résiliente et complémentaire qui permet de voir plus grand. La maîtrise de Google Ads ne consiste pas à appliquer des recettes toutes faites, mais à développer une véritable ’empathie’ pour l’algorithme, à déjouer ses pièges comme la fraude sur le Display, et à guider la machine plutôt que de la subir.

Enfin, la ‘stratégie de domination’ et le positionnement premium sont les éléments qui transforment un bon technicien en un consultant d’élite. En abordant le marché de manière méthodique et en alignant sa rémunération sur le succès de ses clients, on sort de la simple prestation de service pour entrer dans une relation de partenariat à long terme. C’est ce qui permet de justifier des tarifs plus élevés, de choisir ses clients et, finalement, de construire une carrière non seulement rentable, mais aussi épanouissante et pérenne. Le message est clair : ne vous contentez pas d’être un expert des outils. Aspirez à devenir un partenaire indispensable à la croissance de vos clients. C’est là que se trouve la véritable valeur, et la clé d’une carrière de freelance réussie.

Questions fréquentes (FAQ)

Quelle est la première chose à faire pour un freelance qui débute ?

La priorité absolue n’est pas de perfectionner son site web ou de lancer un blog, mais de sécuriser ses premiers revenus pour être serein. La méthode la plus rapide et efficace pour cela est de chercher des partenariats stratégiques. Identifiez des agences ou d’autres freelances plus établis qui ont une surcharge de travail ou des besoins complémentaires aux vôtres. Leur réseau de clients existant est le levier le plus puissant pour démarrer rapidement et acquérir une expérience précieuse. C’est une approche bien plus directe que de compter uniquement sur la création de contenu, qui demande des mois avant de porter ses fruits.

‘Au démarrage quand tu te lances en freelance, le meilleur truc que tu devrais faire tout de suite à mon sens et c’est ce qui a vraiment très très bien marché pour moi, c’est de chercher des partenariats. C’est la première chose à faire, des gens qui ont déjà des clients et qui sont des clients potentiels pour toi.’

Un partenariat entre freelances doit-il être formalisé juridiquement ?

Pas nécessairement. L’exemple de Bruno et Blaise montre qu’un modèle d’association informel, basé sur une confiance totale et des règles claires (comme un partage 50/50 des facturations), peut être extrêmement efficace. Ce type de ‘partenariat hybride’ offre l’agilité de l’indépendance tout en bénéficiant de la force d’une équipe. Cependant, cela exige une relation humaine exceptionnelle et des valeurs parfaitement alignées. La clé n’est pas la structure juridique, mais la qualité de la relation et la complémentarité des compétences entre les partenaires.

‘On est tous les deux indépendants mais on est associé. On n’est pas associé juridiquement mais on travaille ensemble et on partage tout ensemble et on fait les deux la même chose.’

Google Ads est-il vraiment plus complexe que Facebook Ads ?

Oui, dans une certaine mesure. La complexité de Google Ads vient de la diversité de ses plateformes internes. Une campagne Search (basée sur l’intention), une campagne Shopping (basée sur un flux produit), une campagne Display (basée sur l’audience) et une campagne YouTube (basée sur la vidéo) fonctionnent comme des ‘animaux très différents’. Chaque type de campagne exige une approche, des compétences et une stratégie distinctes. Facebook Ads, bien que complexe aussi, opère dans un écosystème plus unifié où la logique de ciblage et de création publicitaire reste plus cohérente entre les différents placements (Facebook, Instagram, Messenger).

‘Sur Google Ads tu as d’emblée des animaux très différents. Si tu fais du shopping, si tu fais du search, si tu fais du display ou de la vidéo tu es dans des plateformes différentes. […] alors que sur Facebook […] tu restes dans une seule et même logique, je trouve.’

Peut-on encore battre l’algorithme de Google Ads manuellement ?

Absolument. Contrairement à une idée reçue, les campagnes 100% automatisées de Google ne sont pas toujours les plus performantes, surtout si elles ne sont pas supervisées. Un consultant expérimenté peut obtenir de bien meilleurs résultats. Le travail ne consiste plus à gérer les micro-détails, mais à ‘ressentir’ l’algorithme, comprendre ses blocages et lui fournir les bons signaux (meilleures données de conversion, meilleurs assets créatifs, structure de compte simplifiée) pour l’orienter dans la bonne direction. Cette supervision humaine, cette ’empathie pour l’algorithme’, est ce qui fait la différence entre des performances moyennes et l’excellence.

‘Quand quand tu gères vraiment des campagnes Google en manuel, tu as pas de mal à faire mieux que leur campagne automatisée. C’est-à-dire que moi je trouve que c’est beaucoup moins abouti d’un point de vue performance que ce qu’il y a sur Facebook.’

Comment commencer une stratégie publicitaire efficace sur Google ?

La meilleure approche est la ‘stratégie de domination’, qui consiste à commencer par les opportunités les plus rentables. La première étape est de capter la demande existante via le réseau de recherche (Search) pour les entreprises de services, ou via Google Shopping pour l’e-commerce. Ces canaux ciblent des utilisateurs qui recherchent activement vos produits ou services, garantissant un meilleur retour sur investissement initial. Ce n’est qu’une fois ce potentiel de recherche saturé que vous devriez vous étendre à des canaux de création de demande comme le Display ou YouTube pour scaler votre activité.

‘Le plus facile, c’est d’aller se mettre en face des gens qui recherchent des entreprises comme la tienne. […] Et puis après une fois que tu as la rentabilité là-dessus que tu prends tout ce que tu peux prendre et ben tu vas en vouloir plus […] c’est le moment où tu vas aller utiliser du display ou de la vidéo pour pouvoir aller chercher un reach beaucoup plus important.’

Comment rendre le réseau Display de Google rentable ?

Le principal obstacle à la rentabilité du Google Display Network est la fraude aux clics, où des sites de mauvaise qualité utilisent des bots pour générer du trafic et des conversions factices. La solution la plus efficace est de rendre la conversion très difficile à falsifier. Mettez en place un objectif de conversion qui nécessite une action humaine complexe, comme un double opt-in par email ou une confirmation par SMS. La conversion n’est alors comptabilisée qu’après cette validation. Cette technique élimine la quasi-totalité du trafic frauduleux et garantit que votre budget est dépensé sur des audiences réelles et engagées.

‘La fraude est ton ennemi et tu dois trouver des subterfuges et des moyens de contourner la fraude pour faire qu’enfin le Google display ça fonctionne. Quand tu arrives à contourner la fraude, ça marche très bien.’

Faut-il se concentrer sur le contenu ou les partenariats au début de sa carrière de freelance ?

Au tout début, la priorité est de générer des revenus. Les partenariats sont de loin la stratégie la plus rapide pour y parvenir, car ils vous donnent un accès immédiat à un flux de clients. Le contenu est une stratégie de long terme, essentielle pour construire votre autorité et attirer des prospects qualifiés, mais ses effets ne se font sentir qu’après plusieurs mois, voire plus. L’idéal est de commencer par le réseautage et les partenariats pour assurer votre stabilité financière, puis d’intégrer progressivement la création de contenu pour construire votre marque personnelle pour l’avenir.

‘En 4 mois, je me crée une dizaine de clients juste par le réseautage et les partenariats et à ce moment-là le contenu dans le fond il il m’aide pas forcément. Aujourd’hui avec le recul […] c’est clair que j’ai […] entre 3 et 5 demandes par semaine et ça c’est majoritairement du contenu, mais au démarrage, si j’avais compté que sur le contenu, bah j’aurais pas mangé.’


Épisodes similaires