Logo de l'épisode [CHRONIQUE #4] Mon organisation quotidienne, la (folle) évolution du podcast en janvier et l’impact d’iOS 14 sur le retargeting Facebook du podcast Le Rendez-vous Marketing

[CHRONIQUE #4] Mon organisation quotidienne, la (folle) évolution du podcast en janvier et l’impact d’iOS 14 sur le retargeting Facebook

Épisode diffusé le 8 février 2021 par Danilo Duchesnes

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Derrière le rideau de l’entrepreneuriat : organisation, croissance et adaptation

Bonjour, c’est Danilo. Quand on pense à la vie d’entrepreneur, l’imaginaire collectif dépeint souvent un quotidien fait de liberté totale, de journées exaltantes et radicalement différentes les unes des autres. On imagine des prises de risque permanentes, une créativité débridée et une absence totale de routine. Pourtant, la réalité est souvent à l’opposé de ce cliché. Pour construire une entreprise solide, surtout dans le digital, la structure, la discipline et la répétition sont des alliées bien plus précieuses que le chaos. C’est un paradoxe fascinant : c’est en créant des routines solides qu’on se donne la liberté de gérer les imprévus et d’innover réellement. C’est précisément ce que je souhaite partager avec vous aujourd’hui, en toute transparence.

Dans cet article, je vous ouvre les portes de mon quotidien. Je ne vais pas seulement vous parler de concepts théoriques, mais de la réalité du terrain. Nous allons plonger dans les coulisses de mon plus gros projet du moment : la mise à jour de ma formation Facebook Ads Academy. Vous découvrirez le temps et l’énergie que cela demande réellement, bien loin de l’idée d’un simple revenu passif. Ensuite, je vous détaillerai mon système d’organisation personnelle, ma fameuse ‘semaine idéale’, qui me permet de jongler entre la gestion de l’agence, la création de contenu et les projets de fond. Nous analyserons aussi ensemble les chiffres de croissance du podcast, une véritable étude de cas sur l’équilibre délicat entre fréquence et qualité. Enfin, nous aborderons un sujet technique mais crucial qui préoccupe de nombreux annonceurs : l’impact de la mise à jour d’iOS 14 sur vos campagnes de retargeting. Préparez-vous à une immersion totale dans les défis et les stratégies d’un entrepreneur en 2021.

La vérité sur la création de formation en ligne : bien plus qu’un revenu passif

Sur le web, une croyance tenace entoure les formateurs en ligne. On s’imagine qu’ils passent quelques heures, peut-être une quinzaine, à enregistrer une formation, pour ensuite la vendre pendant des années en sirotant des cocktails sur une plage. C’est une vision séduisante, mais profondément erronée, surtout dans un domaine aussi mouvant que le marketing digital. Je peux vous l’assurer : la réalité est bien plus exigeante et le travail, constant.

Le mythe de la formation ‘créer une fois, vendre pour toujours’

Le marketing digital, et plus particulièrement la publicité sur Facebook, évolue à une vitesse fulgurante. Les interfaces changent, les algorithmes sont mis à jour, de nouvelles fonctionnalités apparaissent tandis que d’autres deviennent obsolètes. Vendre une formation enregistrée il y a trois ans sans jamais y toucher serait non seulement malhonnête, mais aussi totalement contre-productif. Les étudiants n’obtiendraient aucun résultat et la réputation du programme s’effondrerait. C’est pour cette raison que j’ai pris un engagement fort auprès des membres de ma formation Facebook Ads Academy : une mise à jour annuelle complète. Comme je le dis souvent, ‘c’est la promesse que je fais aux personnes qui rejoignent la formation, c’est qu’ils vont avoir une formation qui sera toujours à jour sur les pubs Facebook.’ Cette promesse implique un travail colossal chaque début d’année, un véritable marathon pour tout remettre à plat et intégrer les dernières stratégies. Ce n’est pas une simple retouche, c’est une refonte.

Chronomètre en main : le coût réel d’une mise à jour de qualité

Pour vous donner une idée concrète, parlons chiffres. Au début du mois de janvier, je me suis lancé dans cette refonte en me demandant combien de temps cela allait me prendre. Le résultat est sans appel. Rien que pour la refonte des diapositives, la base théorique de toute la formation, j’ai déjà passé 24 heures. Ce n’est pas 24 heures en dilettante, mais 24 heures de ‘Deep Work’, ces sessions de travail intense et sans distraction que je m’impose quatre matins par semaine. Cela représente trois semaines complètes de travail concentré, uniquement sur les slides. Ensuite, vient l’étape du tournage. Au moment où je vous parle, j’ai déjà cumulé 10 heures d’enregistrement, et il m’en reste encore au moins 10. Faisons le calcul : 24 heures de slides + 20 heures de tournage, nous sommes déjà à 44 heures. Et il faut comprendre qu’enregistrer 10 heures de formation prend en réalité 20 heures de notre temps. Il y a la préparation, les relectures, les erreurs, les passages où l’on se réexprime mal et qu’il faut refaire. Le ratio est souvent de 2 pour 1. Et ce n’est pas fini ! Après le tournage, il y a le montage vidéo, que je délègue heureusement, mais qui représente un coût non négligeable. Puis, l’étape finale : l’upload sur la plateforme, le remplacement des anciennes vidéos, l’ajout des nouvelles. Au final, ‘mettre à jour une formation ça ne se fait pas en 4 heures et surtout si vous avez une grosse formation comme la mienne, bah il faut compter à mon avis, au moins 50 heures.’

Aller au-delà de la simple mise à jour : l’écoute client comme boussole

Cette mise à jour annuelle n’est pas qu’une simple nécessité technique, c’est aussi une opportunité stratégique d’améliorer le produit en profondeur. Le contenu que j’ajoute n’est pas choisi au hasard. Il est le fruit direct des retours de mes clients, de sondages et de l’analyse des problématiques récurrentes. Cette année, trois axes majeurs ont été développés. Premièrement, un tout nouveau module sur la vidéo, car la créativité est devenue le nerf de la guerre sur Facebook. J’y ai même inclus une fiche récapitulative de 25 formats publicitaires. Deuxièmement, un module avancé sur la structuration des comptes publicitaires, abordant des sujets comme le Power Five ou les campagnes CBO. Troisièmement, un focus immense sur le tracking, avec des leçons sur le Pixel Facebook, l’API de conversion et bien sûr, les implications d’iOS 14. Pourquoi ces sujets ? Parce qu’une analyse des nouveaux inscrits a révélé que plus de 75% d’entre eux sont des annonceurs déjà expérimentés qui cherchent à monter en compétence. Ils ne veulent pas les bases, ils veulent des stratégies avancées pour résoudre des problèmes complexes. Cette démarche d’écoute active est ce qui transforme une simple mise à jour en une véritable montée en valeur du programme.

Ce travail de fond, cette refonte annuelle, est un pilier de ma stratégie. Mais pour pouvoir y dédier près de 50 heures au milieu d’un quotidien déjà bien chargé, une organisation sans faille n’est pas une option, c’est une obligation. C’est ce qui nous amène naturellement à la structure de mes journées.

Mon organisation quotidienne : comment structurer ses journées pour ne plus subir son agenda

L’un des plus grands défis de l’entrepreneuriat est de passer du mode réactif, où l’on passe ses journées à éteindre des incendies, au mode proactif, où l’on construit délibérément l’avenir de son entreprise. Pour y parvenir, il n’y a pas de secret : il faut une organisation rigoureuse. Il y a deux semaines, je vous parlais du Deep Work, cette pratique de concentration intense. Aujourd’hui, je veux vous montrer comment ce principe s’intègre dans une structure plus large : ma ‘semaine idéale’. C’est un concept qui a radicalement changé ma productivité et ma sérénité.

La ‘semaine idéale’ : votre arme secrète contre le chaos

La semaine idéale est un modèle, un archétype de la semaine parfaite que je dessine dans mon agenda. L’idée est de ne plus décider au jour le jour ce que je vais faire, mais d’allouer à l’avance des blocs de temps spécifiques à chaque type de tâche ou de projet. C’est ce qu’on appelle le ‘time blocking’. Loin d’être une contrainte rigide, c’est un cadre qui libère l’esprit. Je n’ai plus à dépenser d’énergie mentale à me demander ‘Qu’est-ce que je fais maintenant ?’. La réponse est déjà dans mon agenda. Cela peut sembler contre-intuitif pour un entrepreneur qui chérit sa liberté, mais ‘pour être organisé, on ne peut pas constamment changer les choses et il faut parfois se cantonner à des routines.’ Cette structure est la clé pour s’assurer que les projets importants, ceux qui n’ont pas d’échéance immédiate mais qui sont vitaux pour le futur (comme la mise à jour de ma formation), reçoivent l’attention qu’ils méritent.

Anatomie d’une journée type : du Deep Work à l’inbox zéro

Mes journées se ressemblent beaucoup, et c’est une force. Voici à quoi ressemble une journée standard, du lundi au vendredi (à l’exception du jeudi) :

  • 8h-10h : Deep Work. Deux heures de concentration absolue sur mon projet le plus important du moment. Téléphone éteint, notifications coupées. C’est non négociable.
  • 10h-10h30 : Réveil digital. Je rallume mon téléphone, je traite les mails et messages urgents qui prennent moins de deux minutes à répondre.
  • 10h30-12h : Travail opérationnel. C’est le moment ‘chaotique’ mais maîtrisé. Je plonge dans la gestion des campagnes publicitaires pour mes clients, je réponds à leurs questions sur Slack, j’envoie des emails de suivi de projet.
  • 12h-13h : Calls. Je regroupe tous mes appels sur ce créneau : prospects, partenaires, et les lundis et vendredis, les réunions d’équipe hebdomadaires.
  • 13h-14h : Pause déjeuner. Essentiel pour recharger les batteries.
  • 14h-15h : No Call, No Meeting. Une heure pour résoudre un maximum de problèmes sans appel. C’est le moment de répondre aux questions de l’équipe, de gérer l’administratif.
  • 15h-16h : One-on-ones. Des points individuels avec les membres de mon équipe pour suivre leurs projets et leur bien-être.
  • 16h-18h : Bloc flexible. Ce créneau s’adapte aux besoins : un webinaire, avancer sur un projet qui a pris du retard, terminer la gestion de campagnes.
  • 18h-19h : Inbox Zéro. Je traite toutes mes boîtes de réception : emails, LinkedIn, Instagram, Slack… pour terminer la journée l’esprit clair.

Le jeudi sanctuarisé : une journée entière dédiée à la création de contenu

Le jeudi est différent. C’est ma journée sacrée, entièrement dédiée à la création de contenu. De 8h à midi, je suis totalement déconnecté, concentré sur l’écriture d’un article, la préparation d’un podcast ou la création d’un script. L’après-midi est consacré à l’enregistrement ou à la recherche pour de futurs contenus. Je m’interdis tout appel ce jour-là. Sanctuariser une journée complète pour la création est un levier puissant. Cela me permet de produire en masse et avec une grande qualité, car je ne suis pas interrompu par les sollicitations du quotidien. C’est ce qui alimente toute ma stratégie de contenu, qui, comme nous allons le voir, a connu une évolution fascinante en janvier.

Le principe de l’itération : votre agenda n’est pas gravé dans le marbre

Un point crucial concernant la semaine idéale est qu’elle n’est pas figée. C’est un document vivant. Je vous conseille de ‘faire la semaine idéale en début de mois, vous essayez de l’appliquer au maximum et tout ce que vous n’arrivez pas à appliquer ou tout ce que vous appliquez mais qui n’est finalement pas si applicable que ça… et bien vous le réorganiser différemment pour le mois suivant.’ Par exemple, je me suis rendu compte que mon bloc ‘No Call, No Meeting’ d’une heure était trop long ; 30 minutes suffisent amplement. Je vais donc l’ajuster pour le mois prochain. Cette approche itérative permet d’affiner constamment son organisation pour qu’elle colle parfaitement à sa réalité et à ses objectifs.

Cette machine bien huilée de l’organisation est ce qui rend possible la production soutenue de contenu. Mais produire est une chose, analyser les résultats pour affiner sa stratégie en est une autre. Et les chiffres du podcast pour le mois de janvier ont été une source d’apprentissage extrêmement riche.

La croissance du podcast en janvier : une leçon de stratégie de contenu

L’un des aspects les plus passionnants de la création de contenu est l’analyse des données. Les chiffres ne mentent pas et ils sont souvent une source de révélations surprenantes. En janvier, le podcast ‘Le Rendez-vous Marketing’ a connu une croissance spectaculaire, dépassant toutes mes prévisions. Mais derrière ce succès apparent se cache une leçon importante sur l’équilibre et la stratégie de publication. C’est une véritable étude de cas sur la manière dont la data peut et doit influencer nos décisions éditoriales.

Des chiffres qui explosent : l’impact de la fréquence de publication

Mon objectif pour la fin du premier trimestre était d’atteindre 6 400 écoutes mensuelles en moyenne. Imaginez ma surprise lorsque, dès la fin janvier, les compteurs affichaient 6 634 écoutes. C’est une progression de plus de 50% par rapport à décembre, où nous étions à 4 449 écoutes. La raison de cette explosion est assez simple : j’ai drastiquement augmenté la fréquence de publication. Je suis passé d’un rythme de deux épisodes par mois (généralement des interviews) à cinq épisodes en janvier, en introduisant un nouveau format : la chronique. L’analyse est sans équivoque : ‘dans les 6634 écoutes, 80 % des écoutes proviennent des nouveaux épisodes que j’ai publiés en janvier.’ Cela confirme une hypothèse de base : plus on publie, plus on génère d’écoutes et de visibilité à court terme. Chaque nouvelle sortie crée un pic d’audience. Mais cette stratégie a aussi un effet secondaire moins visible, mais tout aussi important.

Le piège de la cannibalisation : pourquoi deux épisodes par semaine peuvent nuire à votre audience

En regardant les données de plus près, j’ai remarqué un phénomène inquiétant : la cannibalisation. Lorsque je publiais deux épisodes dans la même semaine, le plus récent semblait ‘manger’ les écoutes du précédent. L’exemple le plus frappant est celui de mon interview avec Alexis Minchella. Je l’ai publiée un mercredi. L’épisode a très bien démarré, mais le lundi suivant, j’ai sorti une nouvelle chronique. Immédiatement, ‘il y a une grosse baisse des écoutes et depuis il n’a jamais vraiment remonté.’ L’épisode avec Alexis, qui aurait dû dépasser les 1000 écoutes en quelques semaines, a stagné à 851. Le même phénomène s’est produit dans l’autre sens : la chronique publiée le lundi a vu sa croissance coupée nette par l’épisode du mercredi. La conclusion est que l’audience n’arrive tout simplement pas à suivre un rythme de publication trop effréné. Chaque nouvel épisode pousse le précédent hors de la ‘une’ des applications de podcast et hors de l’esprit des auditeurs.

La nouvelle stratégie : trouver le juste équilibre pour une croissance saine

Cette analyse m’a conduit à une décision stratégique cruciale. Poursuivre avec cinq ou six épisodes par mois aurait artificiellement gonflé les chiffres globaux, mais au détriment de la performance individuelle de chaque épisode. Cela aurait été un mauvais calcul sur le long terme. J’ai donc décidé de trouver un juste milieu. À partir de février, je vais stabiliser le rythme à un épisode par semaine, soit quatre par mois. La structure sera de deux épisodes ‘phares’ (interviews ou épisodes solo approfondis) et de deux chroniques. ‘Ce que on retient de tout ça, c’est que je vais publier maintenant 4 épisodes par mois dont deux chroniques.’ Cette nouvelle cadence devrait permettre de maintenir une croissance saine tout en laissant à chaque épisode le temps de vivre, d’être découvert et d’atteindre son plein potentiel d’audience. C’est un excellent rappel que dans la stratégie de contenu, la qualité et la constance priment souvent sur la quantité brute.

Adapter sa stratégie de contenu en fonction des données est un réflexe essentiel pour tout créateur. Mais parfois, les changements ne viennent pas de nos propres décisions, mais de l’écosystème dans lequel nous évoluons. C’est exactement ce qui se passe actuellement avec la mise à jour d’iOS 14 par Apple, qui force tous les annonceurs Facebook à repenser une partie de leur stratégie de retargeting.

L’impact d’iOS 14 sur vos audiences de retargeting Facebook : démystifier la mise à jour

C’est le sujet qui agite le monde de la publicité digitale depuis des mois : la mise à jour d’iOS 14 et son fameux pop-up demandant aux utilisateurs s’ils autorisent ou non le suivi de leurs activités. Cette nouvelle règle du jeu, imposée par Apple, a des conséquences directes sur notre capacité à suivre les actions des utilisateurs en dehors de Facebook et donc, sur l’efficacité de nos audiences de retargeting. Il est crucial de bien comprendre ce qui change, ce qui ne change pas, et comment s’adapter pour continuer à performer.

Comprendre la mise à jour : que change réellement iOS 14 pour les annonceurs ?

Le changement principal est l’apparition d’une fenêtre (le ‘prompt’ ATT – App Tracking Transparency) sur les applications iOS, qui demande explicitement à l’utilisateur son consentement pour être suivi. ‘Un peu comme sur les cookies quand vous allez sur un site, vous voyez les cookies et vous voyez accepter ou refuser les cookies. Là c’est un peu la même chose.’ Si l’utilisateur refuse, l’application (et donc Facebook via son Pixel ou son SDK) perd une grande partie de sa capacité à suivre les actions de cette personne une fois qu’elle a quitté l’écosystème Facebook pour visiter un site web ou une autre application. Pour l’annonceur, cela signifie que si un utilisateur d’iPhone refuse le tracking, visite votre site et ajoute un produit au panier, le Pixel Facebook aura beaucoup plus de mal à enregistrer cette action et à l’attribuer à votre campagne. La conséquence directe est que cette personne risque de ne pas être ajoutée à votre audience de retargeting ‘visiteurs du site’ ou ‘ajouts au panier’.

Sources on-Facebook vs. off-Facebook : le cœur du problème

C’est le point le plus important à comprendre pour ne pas céder à la panique. Tout le retargeting n’est pas affecté. Il faut distinguer deux grandes familles de sources d’audience. D’un côté, les sources ‘on-Facebook’, c’est-à-dire les interactions qui se produisent directement sur Facebook ou Instagram. Il s’agit des personnes qui ont vu vos vidéos, interagi avec votre page Facebook ou votre profil Instagram, rempli un formulaire Lead Ads, etc. Ces audiences sont 100% internes à l’écosystème de Meta. Par conséquent, elles ne sont absolument pas affectées par la mise à jour d’iOS 14. Vous pourrez toujours recibler ces personnes sans aucun problème. D’un autre côté, il y a les sources ‘off-Facebook’, qui dépendent du suivi des utilisateurs sur votre site web ou votre application mobile. ‘Ce qui va vraiment être affecté dans votre retargeting ce sont les audiences qui sont basées sur le trafic de votre site ou sur le trafic de votre application.’ C’est sur ces audiences que l’impact se concentre, car elles dépendent du Pixel et du SDK, les outils de tracking qui sont justement limités par le refus de consentement sur iOS.

Comment quantifier l’impact réel sur vos propres campagnes ?

Plutôt que de spéculer, vous pouvez obtenir une estimation chiffrée de l’impact potentiel sur votre propre activité. C’est une démarche simple mais essentielle. ‘Vous allez dans Facebook Analytics, vous allez ensuite dans Personnes et ensuite dans technologie et vous regardez finalement vos visiteurs… combien viennent d’un appareil iOS.’ Cette manipulation vous donnera le pourcentage exact de votre trafic web (mesuré par le Pixel) qui provient d’appareils Apple. Par exemple, pour mon propre site, ce chiffre est de 20%. Cela signifie que la mise à jour ne concerne potentiellement que 20% de mon audience totale. Si l’on estime, de manière pessimiste, que la moitié de ces utilisateurs iOS refusent le tracking, l’impact réel sur la taille de mes audiences de retargeting web serait d’environ 10%. Ce n’est pas négligeable, mais c’est bien loin de l’apocalypse annoncée par certains. Chaque annonceur doit faire cet exercice pour évaluer son propre niveau d’exposition.

Stratégies d’adaptation : comment repenser son retargeting post-iOS 14

Face à cette nouvelle réalité, l’adaptation est la clé. Premièrement, il est temps de renforcer les stratégies de retargeting basées sur les sources ‘on-Facebook’. Créez des campagnes de vues de vidéo de qualité et ciblez ensuite les personnes qui les ont visionnées à 75% ou 95%. Utilisez les formulaires instantanés pour capturer des leads directement sur la plateforme. Maximisez les interactions avec vos publications. Deuxièmement, la collecte de données ‘first-party’ devient plus importante que jamais. Développez votre liste d’emails. Une adresse email est une donnée que vous possédez et que vous pouvez importer dans Facebook pour créer des audiences personnalisées, indépendamment du tracking du Pixel. Enfin, des solutions techniques comme l’API de conversion de Facebook, qui permet un suivi côté serveur, deviennent des outils précieux pour récupérer une partie des données de conversion perdues à cause des restrictions du navigateur et d’iOS. L’ère du retargeting facile basé uniquement sur les visiteurs du site est peut-être en train de changer, mais de nombreuses alternatives puissantes existent pour ceux qui savent s’adapter.

Conclusion : Structure, Données et Agilité, le triptyque de l’entrepreneur moderne

Au terme de cette plongée dans les coulisses de mon quotidien, plusieurs leçons fondamentales émergent. Premièrement, l’entrepreneuriat digital est un marathon, pas un sprint. Des projets comme la mise à jour d’une formation phare exigent un investissement en temps et en énergie considérable, bien loin des clichés de l’argent facile. C’est un travail de fond, nécessaire et passionnant. Deuxièmement, la liberté entrepreneuriale ne naît pas du chaos, mais de la structure. Mettre en place une ‘semaine idéale’, avec des blocs de temps dédiés, est le moyen le plus sûr de garantir que les projets importants avancent, tout en gardant le contrôle de son emploi du temps. C’est en étant proactif dans son organisation qu’on gagne en sérénité et en efficacité.

Ensuite, la data est notre meilleure boussole. L’analyse de la croissance du podcast a montré qu’une stratégie qui semble logique sur le papier – plus de contenu pour plus d’audience – peut avoir des effets pervers comme la cannibalisation. Ce n’est qu’en étudiant les chiffres, en testant et en itérant que l’on trouve le juste équilibre pour une croissance durable. Enfin, notre environnement est en perpétuel mouvement. La mise à jour d’iOS 14 en est l’exemple parfait. Plutôt que de subir ces changements, notre rôle est de les comprendre en profondeur, de quantifier leur impact réel et de déployer des stratégies d’adaptation agiles. Si cet aperçu vous a été utile, n’hésitez pas à me le faire savoir. Votre retour est précieux. Mais surtout, j’espère qu’il vous inspirera à appliquer ces principes de structure, d’analyse et d’agilité dans votre propre parcours. C’est là que réside la clé du succès à long terme.

FAQ : Vos questions sur l’organisation, la stratégie de contenu et l’impact d’iOS 14

Combien de temps faut-il réellement pour mettre à jour une formation en ligne ?

Le temps nécessaire pour mettre à jour une formation en ligne dépend grandement de sa taille et de la vitesse d’évolution du sujet. Pour un programme complet sur un sujet technique comme la publicité Facebook, il ne s’agit pas de quelques heures. Le processus inclut la refonte des supports (slides), le tournage des nouvelles vidéos, le montage, et la mise en ligne. Il faut compter un investissement significatif, souvent supérieur à une semaine de travail à temps plein, pour garantir que le contenu reste pertinent, précis et à la pointe des dernières stratégies. C’est un engagement continu, loin de l’idée d’un travail effectué une seule fois.

‘Je peux quand même vous dire que mettre à jour une formation ça ne se fait pas en 4 heures et surtout si vous avez une grosse formation comme la mienne, bah il faut compter à mon avis, au moins 50 heures en sachant qu’il y a des choses que vous pouvez toujours déléguer comme le montage.’

Comment organiser sa semaine en tant qu’entrepreneur pour être plus productif ?

Une méthode très efficace est de concevoir une ‘semaine idéale’ en utilisant le ‘time blocking’. Cela consiste à allouer à l’avance des blocs de temps spécifiques dans votre agenda pour chaque type de tâche : travail de fond (‘deep work’), gestion opérationnelle, appels, création de contenu, etc. Le fait d’avoir des journées structurées et qui se ressemblent permet de réduire la charge mentale liée à la prise de décision et de s’assurer que les projets importants reçoivent l’attention nécessaire. Il est aussi crucial de revoir et d’ajuster cette semaine idéale chaque mois pour qu’elle reste alignée avec vos priorités.

‘La semaine idéale c’est quoi ? C’est une semaine que vous imaginez dans votre agenda et qui est divisée en bloc de temps. Donc les blocs en fait, c’est quelque chose que c’est du temps que vous avez alloué pour chaque tâche.’

Publier plus d’épisodes de podcast garantit-il plus d’écoutes ?

À court terme, oui. Augmenter la fréquence de publication génère mécaniquement plus de téléchargements globaux, car chaque nouvel épisode crée un pic d’audience. Cependant, cette stratégie peut avoir un effet pervers : la cannibalisation. Si les épisodes sont trop rapprochés, les auditeurs n’ont pas le temps de tout écouter, et le nouvel épisode ‘vole’ l’attention et les écoutes potentielles du précédent. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre une fréquence de publication régulière pour maintenir l’engagement et un espacement suffisant pour laisser chaque épisode vivre sa vie et atteindre son plein potentiel.

‘Ce qu’on a constaté, c’est que lorsque je publie deux épisodes par semaine, malheureusement ça cannibalise les écoutes des épisodes.’

Pourquoi le choix de l’objectif de campagne est-il si important sur Facebook Ads ?

Le choix de l’objectif de campagne est absolument fondamental car il indique à l’algorithme de Facebook le type de personne que vous recherchez au sein de votre audience cible. Même avec une audience identique, les résultats seront radicalement différents. Si vous choisissez l’objectif ‘Trafic’, Facebook montrera vos publicités aux personnes les plus susceptibles de cliquer sur un lien. Si vous choisissez ‘Conversions’, il ciblera celles qui sont les plus susceptibles de réaliser une action de valeur sur votre site, comme un achat. Faire le mauvais choix revient à demander à Facebook d’optimiser pour la mauvaise action, ce qui conduit inévitablement à de mauvaises performances.

‘Le choix de votre objectif est ultra important parce que si vous faites le mauvais choix, Facebook ne va pas montrer vos publicités aux mêmes personnes dans votre audience.’

Quelles audiences de retargeting sont les plus affectées par la mise à jour iOS 14 ?

La mise à jour iOS 14 affecte principalement les audiences de retargeting construites à partir de sources de données ‘off-Facebook’. Il s’agit des audiences basées sur l’activité des utilisateurs sur votre site web (suivie par le Pixel Facebook) ou sur votre application mobile (suivie par le SDK Facebook). Lorsqu’un utilisateur sur iOS refuse le tracking, Facebook perd la capacité de le suivre sur ces plateformes externes, et donc de l’ajouter de manière fiable à ces audiences de retargeting spécifiques. C’est le cœur de l’impact de cette mise à jour pour les annonceurs.

‘Du coup, ce qui va vraiment être affecté dans votre retargeting ce sont les audiences qui sont basées sur le trafic de votre site ou sur le trafic de votre application.’

Est-ce que le retargeting des personnes qui interagissent avec ma page Facebook est impacté par iOS 14 ?

Non, absolument pas. Les audiences basées sur les interactions qui ont lieu directement au sein de l’écosystème Facebook (et Instagram) ne sont pas affectées par la mise à jour iOS 14. Cela inclut les personnes qui ont regardé vos vidéos, qui se sont engagées avec vos publications, qui ont visité votre profil Instagram ou votre page Facebook, ou qui ont rempli un formulaire instantané. Comme ces actions se déroulent entièrement sur les plateformes de Meta, elles ne nécessitent pas de tracking externe et restent donc une source fiable et puissante pour vos campagnes de retargeting.

‘Les sources de Facebook c’est par exemple votre page Facebook, Instagram, les formulaires… en gros il y a toute une série d’interaction que vous pouvez faire sur Facebook et vous allez ensuite pouvoir recibler les personnes selon ses interactions là.’

Comment puis-je savoir quel pourcentage de mon audience utilise un appareil iOS ?

Vous pouvez obtenir cette information directement et gratuitement dans vos outils Facebook. La méthode la plus simple est d’aller dans ‘Facebook Analytics’, de sélectionner votre Pixel, puis de naviguer dans la section ‘Personnes’ et enfin ‘Technologie’. Cet onglet vous montrera la répartition des systèmes d’exploitation (OS) de vos visiteurs, y compris le pourcentage exact d’utilisateurs provenant d’appareils iOS (iPhone, iPad). Cette donnée est cruciale pour évaluer l’exposition réelle de votre entreprise à l’impact de la mise à jour iOS 14 et pour prendre des décisions éclairées.

‘Vous allez dans Facebook Analytics, vous allez ensuite dans Personnes et ensuite dans technologie et vous regardez… combien viennent d’un appareil iOS. Et moi j’ai regardé chez moi, bah on est à 20 %.’


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