Logo de l'épisode [CHRONIQUE #7] Le mythe de la phase d'apprentissage sur Facebook Ads, le personal branding pour les CEO, 10 éléments de réassurance en e-commerce du podcast Le Rendez-vous Marketing

[CHRONIQUE #7] Le mythe de la phase d’apprentissage sur Facebook Ads, le personal branding pour les CEO, 10 éléments de réassurance en e-commerce

Épisode diffusé le 22 mars 2021 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

Introduction : Les 4 piliers d’une croissance digitale durable

Dans le monde du marketing digital, on a souvent l’impression d’être sur un tapis de course qui ne cesse d’accélérer. Produire plus de contenu, lancer plus de campagnes, être présent sur plus de réseaux… Cette course effrénée à la nouveauté peut rapidement mener à l’épuisement et, pire encore, à des résultats stagnants. On se retrouve alors face à un mur, se demandant quelle est la prochaine ‘astuce miracle’ qui débloquera la croissance. Et si la clé n’était pas de faire ‘plus’, mais de faire ‘mieux’ avec ce que l’on a déjà ? Et si la croissance durable reposait sur des piliers fondamentaux, souvent négligés au profit de tactiques éphémères ?

C’est exactement ce que je souhaite explorer avec vous aujourd’hui. Dans cette chronique, je ne vais pas vous donner une solution magique, mais plutôt partager une philosophie de travail et des retours d’expérience concrets sur quatre leviers de croissance essentiels, mais parfois contre-intuitifs. Nous allons plonger au cœur de ma propre stratégie de contenu, en découvrant pourquoi je consacre aujourd’hui plus de temps à optimiser l’ancien qu’à créer du neuf. Comme je le disais en introduction de mon podcast : ‘Cette semaine, je vais d’abord vous parler de mon dernier projet en date qui concerne l’optimisation du blog et la mise à jour des articles de mon blog. C’est quelque chose que je fais régulièrement et qui fait partie intégrante de ma stratégie de contenu.’

Ensuite, nous aborderons une question que tout entrepreneur se pose : celle de l’incarnation. Faut-il se mettre en avant pour faire grandir sa boîte ? Nous décortiquerons le rôle du personal branding pour un CEO. Puis, nous passerons de l’humain à la transaction en explorant l’art de bâtir la confiance : les fameux éléments de réassurance en e-commerce, ces détails qui transforment un visiteur hésitant en un client fidèle. Enfin, nous terminerons en démystifiant un dogme de la publicité en ligne : la fameuse et tant redoutée ‘phase d’apprentissage’ sur Facebook Ads. Vous découvrirez pourquoi l’ignorer peut, paradoxalement, rendre vos campagnes bien plus rentables. Préparez-vous à revoir certaines de vos certitudes et à repartir avec des stratégies directement applicables pour construire une croissance plus solide et plus sereine.

Le secret des blogs qui durent : pourquoi mettre à jour votre contenu est votre meilleur atout SEO

Lorsqu’on gère un blog depuis plusieurs années, on atteint inévitablement un point de bascule. Pour ma part, avec plus de 130 articles publiés en trois ans et demi, générant un trafic mensuel de 120 000 visites, la question n’est plus seulement ‘quel sera mon prochain article ?’. La vraie question est devenue : ‘comment préserver et amplifier la valeur de tout ce que j’ai déjà construit ?’. C’est une problématique que beaucoup de créateurs de contenu finissent par rencontrer. On se sent piégé dans une course à la production, alors que nos anciens articles, autrefois performants, commencent à s’essouffler.

Le principal coupable ? Le ‘content decay’, ou dépérissement de contenu. Dans des domaines comme le marketing digital, l’information devient obsolète à une vitesse fulgurante. ‘J’ai écrit un article sur l’algorithme de Facebook, et bien, comme ça change tout le temps, ben malheureusement ce que j’ai dit il y a 2 ou 3 ans, c’est plus vraiment vrai aujourd’hui.’ Cette réalité est implacable. Google, dans sa quête perpétuelle de pertinence, privilégie les informations fraîches et à jour. Un article qui n’est pas maintenu est un article condamné à glisser lentement mais sûrement dans les classements de recherche, emportant avec lui une part précieuse de votre trafic.

Face à ce constat, la solution la plus évidente semble être de produire encore plus. Mais c’est un piège. Tenter de compenser la baisse de performance des anciens articles par un volume croissant de nouvelles publications est une stratégie épuisante et aux rendements décroissants. La véritable opportunité réside dans l’optimisation de l’existant. C’est une stratégie adoptée par les plus grands noms du secteur, comme Neil Patel, qui, avec son équipe, met à jour plus de 100 articles par mois. Ce n’est pas un caprice, c’est une nécessité stratégique pour défendre ses positions sur des mots-clés ultra-concurrentiels. C’est la différence entre une stratégie de contenu ‘sprinter’ et une stratégie de ‘marathonien’.

Ma méthode en 4 étapes pour ressusciter vos articles et décupler leur trafic

Optimiser un article de blog n’est pas simplement corriger une ou deux phrases. C’est un processus méthodique qui vise à le rendre non seulement à jour, mais aussi meilleur, plus complet et plus pertinent qu’il ne l’a jamais été. Voici la démarche que j’applique personnellement et que je vous recommande.

Étape 1 : Identifier les articles à potentiel. Le point de départ est de jouer les détectives avec vos données. Pour cela, votre meilleur allié est la Google Search Console. ‘Ce que je fais c’est que je vais sur Google Search Console. J’utilise des filtres pour uniquement sélectionner les articles dont les positions ou les impressions ont fortement diminué avec le temps.’ Je vous conseille de comparer les performances sur une période longue, par exemple les 6 derniers mois par rapport aux 6 mois précédents, ou même sur une année complète. Cherchez les articles qui ont perdu le plus de clics ou de positions. Ce sont vos candidats prioritaires : ils ont déjà prouvé leur valeur par le passé et un ‘lifting’ peut avoir un impact spectaculaire.

Étape 2 : Analyser les mots-clés et enrichir. Une fois un article identifié, retournez dans la Search Console et analysez tous les mots-clés pour lesquels il se positionne, même en page 2 ou 3. Vous y trouverez des pépites : des questions que se posent les internautes et auxquelles votre article ne répond que partiellement. Votre mission est alors d’enrichir votre contenu pour répondre de manière exhaustive à ces requêtes de longue traîne. En faisant cela, vous renforcez la pertinence de votre article sur son sujet principal tout en élargissant sa portée sémantique.

Étape 3 : Moderniser et optimiser. C’est le cœur du travail. Il s’agit d’une refonte en profondeur. Mettez à jour toutes les données chiffrées, les statistiques et les dates. Remplacez les captures d’écran obsolètes. Améliorez le maillage interne en ajoutant des liens vers les nouveaux articles pertinents que vous avez publiés depuis. Surtout, n’ayez pas peur de supprimer des sections entières qui ne sont plus d’actualité et de les remplacer par de nouvelles, plus fraîches et plus détaillées.

Étape 4 : Republier et promouvoir. Une fois l’article métamorphosé, il ne faut pas le laisser dans son coin. Changez la date de publication à la date du jour. C’est un signal de fraîcheur important pour Google et pour vos lecteurs. Réoptimisez le titre et la méta-description pour les rendre plus percutants, en ajoutant par exemple l’année en cours. Enfin, et c’est crucial, faites-en une nouvelle promotion. Partagez-le sur vos réseaux sociaux, dans votre newsletter, comme s’il s’agissait d’un tout nouvel article. L’impact peut être phénoménal. Pour un de mes articles sur la publicité Instagram, cette méthode a permis de presque tripler le trafic en 4 mois, passant de 13 000 à 31 000 clics. C’est la preuve qu’investir 4 à 5 heures dans l’optimisation peut rapporter bien plus que de passer le même temps à créer un article de zéro.

Passer de l’optimisation de votre contenu, votre ‘owned media’, à l’incarnation de votre marque est une transition naturelle. Une fois que vos articles travaillent pour vous 24h/24, comment pouvez-vous, en tant que leader, devenir vous-même un aimant à opportunités et à clients ? C’est tout l’enjeu du personal branding, une stratégie qui place l’humain au cœur de l’entreprise.

Personal branding pour CEO : atout indispensable ou distraction coûteuse ?

Je dois l’avouer, c’est une question que je me pose régulièrement. En analysant mon emploi du temps, je me suis rendu compte qu’un quart de mon temps est dédié à la création de contenu directement lié à ma personne, comme ce podcast. ‘La logique de cette approche, ben c’est de me faire connaître, c’est de toucher un nouveau public, c’est de montrer mon expertise et attirer des personnes vers mes offres.’ C’est un investissement de temps considérable. La question est donc légitime : est-ce que chaque dirigeant d’entreprise devrait suivre cette voie ? Ma réponse, après réflexion et observation, est nuancée : non, ce n’est pas une obligation, mais c’est un avantage concurrentiel phénoménal, surtout à certaines étapes clés de la vie d’une entreprise.

Il existe de nombreux contre-exemples de CEO discrets dont les entreprises prospèrent. J’ai eu la chance d’interviewer le fondateur de la marque de chaussures Bobbies. Lui et son associé ne sont quasiment pas actifs sur les réseaux sociaux à titre personnel, et pourtant, leur marque connaît une croissance impressionnante. Cela prouve qu’un produit exceptionnel et une stratégie d’entreprise solide peuvent suffire. Cependant, on ne peut ignorer la puissance démultiplicatrice d’un fondateur qui incarne sa marque et sa mission. Le personal branding n’est pas une recette magique, mais c’est un puissant catalyseur.

L’avantage déloyal : quand la marque personnelle précède l’entreprise

Le cas le plus emblématique de l’efficacité du personal branding est celui du lancement d’une nouvelle marque. Prenez l’exemple de Respire et de sa fondatrice, Justine Huteau. Avant même que le premier déodorant ne soit produit, Justine avait bâti une communauté engagée de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur Instagram autour de sa passion pour la course à pied et de son histoire personnelle. Quand on pense à Respire, on pense immédiatement à elle, à son énergie, à son histoire avec cette tumeur bénigne qui a tout déclenché. Son storytelling n’était pas un ‘coup marketing’ ajouté après coup ; c’était le fondement de la marque. ‘Si Respire a du succès aujourd’hui, ben c’est fondamentalement c’est grâce à Justine.’

Le lancement via une campagne de crowdfunding a été un succès retentissant précisément parce qu’elle ne partait pas de zéro. Elle s’adressait à une audience qui la connaissait, l’appréciait et lui faisait confiance. Elle avait transformé son capital sympathie en capital confiance, qui s’est ensuite converti en capital financier. C’est l’illustration parfaite d’un personal branding qui sert de rampe de lancement à un projet d’entreprise. Même l’exemple de Bobbies, qui semble contredire cette idée, la confirme à sa manière. En 2010, pour leur prévente, les fondateurs ont créé un groupe Facebook privé avec leurs amis et les amis de leurs amis. C’était une forme de personal branding avant l’heure : ils ont capitalisé sur leur réseau et leur crédibilité personnelle pour vendre 500 paires de chaussures en une journée. Ils ont utilisé leur propre ‘marque personnelle’ à une échelle plus intime.

Trouver le juste équilibre : incarner sans se disperser

Alors, que faire si vous êtes un CEO déjà bien établi et que votre temps est précieux ? La clé est de ne pas viser la célébrité, mais l’incarnation et la confiance. Il n’est pas nécessaire de passer la moitié de votre temps à créer du contenu. L’idée est de maintenir une présence authentique et régulière, même minimale. Justine Huteau est peut-être moins omniprésente sur LinkedIn qu’à ses débuts, car son entreprise demande plus d’attention, mais elle continue d’être le visage de Respire. Cette présence continue de nourrir la marque, de la rendre humaine et accessible.

Mon conseil est donc le suivant : trouvez le canal qui vous correspond le mieux (LinkedIn, un blog, un podcast…) et partagez-y votre vision, vos apprentissages, les coulisses de votre aventure entrepreneuriale. N’essayez pas d’être parfait, soyez simplement vous-même. ‘On se connecte avant tout à des personnes qu’on apprécie et en qui on a confiance avant d’acheter.’ Un peu de personal branding peut grandement humaniser votre entreprise, attirer des talents et, bien sûr, des clients. C’est un investissement sur le long terme dans l’actif le plus précieux de votre entreprise : la confiance.

Construire une marque personnelle forte, c’est créer de la confiance à grande échelle. Et en e-commerce, la confiance est la monnaie la plus précieuse. Une fois qu’un visiteur, attiré par votre histoire ou votre expertise, arrive sur votre site, comment maintenez-vous et amplifiez-vous cette confiance pour le transformer en client ? C’est là qu’interviennent les éléments de réassurance, ces gardiens silencieux de la conversion.

Convertir plus et mieux : les 10 éléments de réassurance qui bâtissent la confiance en e-commerce

Le concept de ‘réassurance’ est central dans l’optimisation d’un site e-commerce. Il s’agit de tous les signaux, messages et garanties que vous mettez en place pour apaiser les craintes de l’acheteur potentiel. L’acte d’achat en ligne comporte une part de risque intrinsèque : le client ne peut ni toucher le produit, ni repartir avec immédiatement, ni parler à un vendeur en face à face. Votre site doit donc compenser cette distance. Comme je l’explique souvent, ‘ces éléments, ils vont transférer le risque de l’acheteur vers le vendeur.’ Un site qui ne présente aucune information de contact claire, des conditions de livraison floues ou pas de politique de retour est un site qui crie ‘méfiez-vous’. Voici dix éléments indispensables pour transformer l’hésitation en conviction.

1. La garantie de satisfaction : C’est l’arme ultime contre la peur de regretter son achat. L’exemple de ‘Emma Matelas’ avec sa promesse ‘100 nuits pour l’essayer’ est magistral. En offrant un essai prolongé avec remboursement intégral, ils éliminent la quasi-totalité du risque perçu par le client.

2. La livraison claire et avantageuse : La livraison offerte est un puissant déclencheur psychologique. Si vous l’offrez, affichez-le partout ! La rapidité et les différentes options (point relais, domicile) sont aussi des facteurs clés qui donnent au client un sentiment de contrôle et de service.

3. Les retours faciles et gratuits : C’est devenu un standard, notamment dans la mode. Zalando a bâti une partie de son succès là-dessus, en proposant des retours gratuits sous 100 jours. Cela recrée virtuellement l’expérience de la cabine d’essayage et lève une barrière majeure à l’achat.

4. Les informations de paiement sécurisé : Affichez clairement les logos des cartes de crédit, de PayPal, et la mention ‘paiement 100% sécurisé’ avec un cadenas. C’est un basique, mais il rassure sur la protection des données financières.

5. Les labels, badges et certifications : Qu’il s’agisse d’une certification ISO, d’un label ‘Made in France’, ‘Bio’ ou d’un prix remporté, ces éléments agissent comme des preuves de qualité et de crédibilité externes.

6. Les avis clients (preuve sociale) : C’est probablement l’élément le plus puissant. Voir que des centaines d’autres personnes ont acheté, utilisé et apprécié le produit est incroyablement rassurant. Intégrez des plateformes comme Avis Vérifiés ou Trustpilot et affichez les témoignages sur vos pages produits.

7. Vos références et apparitions presse : Le logo d’un grand média ou d’une entreprise partenaire connue sur votre site crée un effet de ‘transfert d’autorité’. Si eux vous font confiance, le client se sentira plus enclin à le faire aussi.

8. La provenance des produits : La transparence est une valeur montante. Indiquer où et comment vos produits sont fabriqués peut être un argument de vente majeur pour une clientèle soucieuse d’éthique et de qualité.

9. Un support client accessible (Chat en direct) : La présence d’une bulle de chat montre qu’une vraie personne est disponible pour répondre aux questions. Cela humanise l’expérience d’achat et permet de lever les derniers doutes en temps réel, comme le fait très bien la marque de montres MVMT.

10. Une FAQ (Foire Aux Questions) complète : Une FAQ bien construite anticipe les questions des clients sur la livraison, les retours, l’utilisation des produits, etc. C’est une preuve de professionnalisme qui inspire confiance et désengorge le service client.

Rassurer le client sur la page produit est essentiel, mais encore faut-il l’attirer jusqu’à cette page. C’est souvent le rôle de la publicité payante. Sur ce terrain, Facebook Ads est un outil surpuissant, mais de nombreux annonceurs se retrouvent paralysés par un indicateur technique qui semble insurmontable : la fameuse ‘phase d’apprentissage’. Démystifions ensemble ce concept.

Facebook Ads : le mythe de la phase d’apprentissage, ou pourquoi l’ignorer peut vous rendre plus rentable

Si vous gérez des campagnes Facebook Ads, vous avez forcément déjà vu cet avertissement, souvent en orange ou en rouge, qui fait un peu peur : ‘Apprentissage’ ou ‘Apprentissage limité’. C’est une source d’anxiété pour beaucoup d’annonceurs, qui pensent que leurs campagnes sont défectueuses ou sous-optimales. Cette angoisse a été parfaitement résumée dans une question que j’ai reçue d’Alex : ‘Quand on a du mal à quitter la phase d’apprentissage, est-ce que le fait de mettre un événement de conversion tel que l’ajout au panier permettrait d’obtenir de meilleures performances de ventes ?’ C’est une question brillante car elle touche au cœur d’une idée reçue très répandue. Et ma réponse, basée sur des centaines de tests, est un non catégorique.

Comprendre la phase d’apprentissage pour mieux s’en libérer

D’abord, qu’est-ce que cette phase ? C’est simplement la période durant laquelle l’algorithme de Facebook explore différentes audiences pour comprendre qui est le plus susceptible de réaliser l’action que vous lui demandez (votre événement d’optimisation). Pour ‘stabiliser’ ses performances, Facebook estime qu’il a besoin d’environ 50 conversions par semaine et par ensemble de publicités. Si vous n’atteignez pas ce seuil, votre campagne est étiquetée ‘Apprentissage limité’.

Le problème, c’est que pour la plupart des annonceurs, obtenir 50 achats par semaine pour un seul adset est un objectif très difficile à atteindre, à moins de vendre des produits peu chers ou de dépenser des budgets colossaux. On se retrouve donc face à un dilemme : soit on reste en ‘apprentissage limité’ en optimisant pour l’achat, soit on suit le conseil d’Alex et on optimise pour un événement plus fréquent comme l’ajout au panier, dans l’espoir de sortir de cette phase et d’obtenir de meilleurs résultats. C’est là que se trouve le piège.

L’expérience qui prouve qu’il faut viser l’achat, quoi qu’il arrive

L’algorithme de Facebook est incroyablement puissant, mais il est aussi très littéral. Si vous lui demandez de trouver des gens qui ajoutent des produits au panier, il excellera à cette tâche. Il vous trouvera des ‘lèche-vitrines’ du web, des personnes qui aiment remplir des paniers… mais pas forcément des acheteurs. Si vous lui demandez de trouver des acheteurs, il se concentrera sur ce profil, même avec moins de données.

J’ai mené un test très parlant pour un client vendant des néons à plus de 200 €. Pendant une semaine, nous avons optimisé une campagne pour l’événement ‘Ajout au panier’. Les résultats : avec 458 € dépensés, nous avons obtenu 177 ajouts au panier, mais seulement 2 achats. Le retour sur investissement (ROI) était de 0,77. Nous perdions de l’argent. La campagne était sortie de la phase d’apprentissage, mais elle n’était absolument pas rentable.

La semaine suivante, en gardant exactement les mêmes audiences et créatifs, nous avons changé une seule chose : l’optimisation pour ‘Achat’. Nous savions pertinemment que nous resterions en ‘apprentissage limité’. Les résultats : avec 502 € dépensés, nous avons eu moins d’ajouts au panier (65), mais nous avons généré 7 achats. Le retour sur investissement (ROS) est passé à 3,82. La campagne était devenue très rentable. ‘Ce petit test, ben, il a été très concluant puisque depuis, je n’ai plus jamais optimisé pour les ajouts au panier pour ce client parce que j’ai eu des meilleurs résultats avec les achats malgré le fait que j’étais en apprentissage limité.’

La conclusion est sans appel : ne sacrifiez jamais la pertinence de votre objectif pour satisfaire un indicateur technique. Il vaut mieux une campagne en ‘apprentissage limité’ qui génère des ventes rentables, qu’une campagne ‘active’ qui remplit des paniers vides. Concentrez-vous sur l’objectif final qui compte pour votre entreprise : la vente.

Conclusion : De la stratégie à l’action concrète

Nous venons de parcourir quatre terrains de jeu essentiels du marketing digital. Quatre domaines qui, bien que distincts, sont liés par un fil rouge : la recherche d’une croissance intelligente et durable, loin de la simple course au volume. Que retenir de tout cela ?

Premièrement, que vos contenus existants sont une mine d’or. Avant de vous lancer dans la création d’un nouvel article, demandez-vous si vous ne pourriez pas décupler votre trafic en rafraîchissant un ancien succès. C’est la stratégie du jardinier : entretenir ses plus belles plantes pour qu’elles s’épanouissent encore davantage.

Deuxièmement, que votre histoire personnelle est un actif puissant. Incarner votre marque, même à petite dose, crée une connexion humaine irremplaçable qui bâtit la confiance bien avant que le premier produit ne soit vu. Le personal branding n’est pas une question d’ego, mais d’authenticité et de lien.

Troisièmement, que la confiance est la clé de la conversion. Chaque élément de réassurance sur votre site est une main tendue vers votre client, lui disant : ‘N’ayez crainte, nous sommes là, nous sommes fiables, votre risque est le nôtre’.

Enfin, que les données doivent guider vos décisions, pas les dogmes. L’exemple de la phase d’apprentissage Facebook nous montre qu’il faut oser tester et parfois aller à l’encontre des ‘bonnes pratiques’ pour trouver ce qui fonctionne réellement pour votre business.

Mon invitation pour vous aujourd’hui est simple. Ne vous sentez pas submergé par ces quatre chantiers. Choisissez-en un seul. Celui qui résonne le plus avec vos défis actuels. Et cette semaine, passez à l’action. Identifiez un article à mettre à jour. Postez une réflexion personnelle sur LinkedIn. Ajoutez un élément de réassurance sur votre page produit. Ou lancez un test sur vos campagnes Facebook. Une petite action vaut mieux qu’une grande stratégie qui reste dans un tiroir. C’est par cette succession de petites optimisations que se construit une croissance solide et pérenne.

Foire aux questions (FAQ)

Pourquoi est-il plus rentable de mettre à jour un article de blog que d’en créer un nouveau ?

Mettre à jour un article de blog existant est souvent plus rentable car il bénéficie déjà d’une certaine autorité et d’un historique de trafic auprès de Google. Plutôt que de partir de zéro pour positionner un nouvel article, vous capitalisez sur un actif existant. En l’enrichissant et en le modernisant, vous envoyez un signal de fraîcheur fort à Google, ce qui peut entraîner une remontée rapide dans les résultats de recherche. Cette stratégie demande généralement moins de temps que la recherche et la rédaction complète d’un nouvel article, pour un retour sur investissement en termes de trafic souvent bien supérieur, car vous consolidez et étendez des positions déjà acquises.

‘En optimisant mon article, donc en prenant, je dirais, 4 à 5 heures de mon temps pour mettre à jour l’article et l’optimiser, j’ai quasiment triplé le trafic de cet article. C’est vraiment pour vous montrer à quel point cette stratégie peut être très efficace quand vous le faites bien.’

Comment savoir quels articles de mon blog je dois optimiser en priorité ?

Pour identifier les articles à optimiser en priorité, le meilleur outil est la Google Search Console. Vous devez y rechercher les articles qui montrent des signes de ‘dépérissement de contenu’. Concrètement, utilisez les filtres de comparaison de dates pour repérer les pages dont les impressions et les positions moyennes ont diminué sur les 6 ou 12 derniers mois. Ce sont d’excellents candidats car ils ont déjà prouvé leur potentiel par le passé. Une autre approche consiste à identifier les articles qui se classent en bas de la première page ou en haut de la deuxième page de Google pour des mots-clés importants. Une optimisation ciblée peut leur donner le coup de pouce nécessaire pour atteindre les premières positions.

‘Ce que je fais c’est que je vais sur Google Search Console. J’utilise des filtres pour uniquement sélectionner les articles dont les positions ou les impressions ont fortement diminué avec le temps. Vous allez voir si vous allez sur la Search Console, c’est pas très dur de trouver comment faire.’

Un CEO est-il obligé de développer son personal branding pour réussir ?

Non, ce n’est pas une obligation absolue. Il existe de nombreux exemples d’entreprises qui réussissent sans que leur dirigeant ait une forte marque personnelle. Le succès repose avant tout sur un excellent produit, un bon ‘product-market fit’ et une stratégie d’entreprise solide. Cependant, le personal branding est un formidable accélérateur et un avantage concurrentiel majeur. Il permet d’humaniser la marque, de construire une communauté engagée avant même un lancement, et d’établir un capital confiance qui facilite les ventes et attire les talents. Il est donc plus juste de le voir comme une opportunité très intéressante plutôt que comme un passage obligé.

‘Franchement, je pense pas, parce que je connais déjà plein de contre-exemples de CEO qui ne produisent aucun contenu ou qui font très peu d’apparitions dans les médias et qui malgré tout, ben ont une entreprise qui se développe à vitesse grand V.’

Quel est l’élément de réassurance le plus puissant pour un site e-commerce ?

Il est difficile d’en désigner un seul comme étant ‘le plus puissant’ car leur efficacité dépend du secteur et du produit. Cependant, les avis clients (la preuve sociale) sont universellement reconnus comme extrêmement influents. Voir que d’autres personnes ont acheté, apprécié et validé un produit lève une grande partie des doutes de l’acheteur potentiel. Juste après, les garanties de type ‘satisfait ou remboursé’ et une politique de retours simple et gratuite sont également très puissantes car elles transfèrent directement le risque financier de l’acheteur vers le vendeur, rendant la décision d’achat beaucoup plus facile.

‘Le fait de savoir que d’autres personnes ont été satisfaites d’un produit ben met en confiance l’acheteur ben avant qu’il fasse son achat.’

Que signifie ‘phase d’apprentissage limitée’ sur Facebook Ads et est-ce grave ?

La ‘phase d’apprentissage limitée’ est un statut affiché par Facebook lorsqu’un ensemble de publicités ne génère pas suffisamment de conversions (environ 50 par semaine) pour que l’algorithme puisse stabiliser pleinement ses performances. Ce n’est absolument pas ‘grave’. Cela ne signifie pas que votre campagne ne fonctionne pas ou n’est pas diffusée. Cela indique simplement que les résultats pourraient être un peu plus instables (par exemple, le coût par résultat peut varier un peu plus d’un jour à l’autre) que pour une campagne qui a atteint le volume de conversions requis. Il ne faut pas en avoir peur, surtout si la campagne est rentable.

‘En fait quand vous êtes en apprentissage limité, vous voyez un avertissement qui fait un peu peur, il faut pas se le cacher. Pourquoi reste-t-on en apprentissage ? Eh bien, parce que Facebook a besoin de générer 50 conversions par semaine pour sortir de la phase d’apprentissage.’

Devrais-je optimiser mes publicités Facebook pour les ‘ajouts au panier’ si je n’obtiens pas assez d’achats ?

En règle générale, non. C’est une erreur fréquente. Optimiser pour les ‘ajouts au panier’ vous permettra certes de sortir plus facilement de la phase d’apprentissage car cet événement est plus fréquent, mais cela se fera très souvent au détriment de votre rentabilité. L’algorithme de Facebook est très littéral : il vous trouvera des personnes qui ajoutent au panier, pas nécessairement des acheteurs. Mon expérience et mes tests montrent de manière concluante qu’il est presque toujours préférable d’optimiser pour l’événement final, l’achat, même si cela vous maintient en ‘apprentissage limité’. Vous obtiendrez moins de conversions au total, mais la proportion d’achats sera bien plus élevée, menant à un meilleur retour sur investissement.

‘Pour l’avoir testé des centaines de fois, quand vous utilisez un événement de conversion comme l’ajout au panier, vous allez sortir plus facilement de la phase d’apprentissage, mais vous aurez très souvent des coûts par achats plus élevés parce que vous optimisez pour les ajouts au panier et non les achats.’

Comment surmonter le syndrome de la page blanche pour créer du contenu ?

Le syndrome de la page blanche provient souvent d’un manque de clarté sur l’objectif ou d’un sentiment d’être submergé. Pour le surmonter, il faut structurer le processus. Commencez par vous fixer un objectif très clair pour votre contenu. Ensuite, au lieu de vouloir écrire directement, consacrez du temps à la recherche d’idées et à l’organisation de ces idées sous forme de plan ou de structure (par exemple, avec des titres et des sous-titres). Éliminer les distractions est également crucial pour permettre à votre esprit de se concentrer. En décomposant la tâche en étapes plus petites (recherche, plan, rédaction d’une section, etc.), le défi semble moins insurmontable.

‘Dans ce nouvel article, je vous explique les causes du syndrome de la page blanche et vous verrez que le fait de connaître les causes du syndrome va vous permettre d’identifier des solutions potentielles. Et ensuite dans l’article, je vous donne sept techniques pour surmonter le syndrome de la page blanche.’


Épisodes similaires