Logo de l'épisode [CHRONIQUE #9] Les premiers chiffres de l’impact d’iOS 14, le plus grand danger de l’entrepreneuriat, Facebook Analytics disparaît du podcast Le Rendez-vous Marketing

[CHRONIQUE #9] Les premiers chiffres de l’impact d’iOS 14, le plus grand danger de l’entrepreneuriat, Facebook Analytics disparaît

Épisode diffusé le 19 avril 2021 par

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Entre mises à jour d’Apple et failles de l’algorithme : le guide de survie du marketeur moderne

Le monde du marketing digital est en perpétuel mouvement. C’est une réalité que nous vivons tous les jours. Chaque matin, on se lève avec la crainte ou l’excitation de découvrir une nouvelle mise à jour, un changement d’interface, ou une nouvelle règle du jeu imposée par les géants de la tech. Ces derniers mois, cette sensation a été particulièrement intense. Entre la mise à jour iOS 14 d’Apple qui a semé la panique chez les annonceurs et les évolutions constantes, parfois frustrantes, de l’algorithme Facebook, il y a de quoi se sentir dépassé. On a l’impression de construire un château de sable alors que la marée monte, et chaque vague semble emporter une partie de nos certitudes.

Mais au-delà de ces défis techniques, il existe une autre bataille, plus silencieuse et tout aussi redoutable : celle que nous menons contre nous-mêmes. En tant qu’entrepreneurs et marketeurs, nous sommes constamment exposés à la réussite des autres, ce qui nous plonge dans un cycle de comparaison sans fin. C’est un sujet qui me tient à cœur et dont je parle souvent. Comme je le disais dans mon podcast, ‘on finit par se comparer inévitablement aux autres’, et cela peut devenir le plus grand frein à notre propre épanouissement et à celui de notre entreprise. C’est un combat interne qui se superpose aux défis externes de notre métier.

Dans cet article, je souhaite vous partager une vision complète de la situation actuelle, basée sur mes expériences et analyses. Nous allons décortiquer ensemble quatre sujets cruciaux qui définissent notre quotidien. D’abord, nous verrons les chiffres concrets de l’impact d’iOS 14, qui sont finalement moins alarmants qu’on ne le craignait. Ensuite, nous plongerons au cœur du plus grand danger de l’entrepreneuriat : ce fameux biais de comparaison. Puis, nous aborderons la disparition d’un outil précieux, Facebook Analytics, et ce que cela signifie pour nous. Enfin, je vous livrerai, sans filtre, les trois grands reproches que je fais à l’algorithme de Facebook, pour vous aider à mieux le comprendre et à le déjouer. Préparez-vous, nous allons au-delà de la surface pour vous donner des clés concrètes pour naviguer dans cet écosystème complexe.

iOS 14 : la tempête annoncée a-t-elle vraiment eu lieu ?

Pendant des mois, la mise à jour iOS 14 a été le grand méchant loup de l’écosystème publicitaire. La question était sur toutes les lèvres : ‘quel sera l’impact de la mise à jour d’iOS 14 sur vos campagnes Facebook Ads ?’. La promesse d’Apple était simple en apparence : redonner aux utilisateurs le contrôle sur leurs données. En pratique, cela s’est traduit par l’apparition d’une pop-up, cette fameuse ‘invite’, demandant aux utilisateurs s’ils acceptent ou non qu’une application suive leur activité sur d’autres sites et applications. Pour nous, annonceurs, cette question était cruciale. Un refus massif signifiait la fin (ou presque) du retargeting précis, un suivi des conversions complexifié et une perte de données précieuses pour l’optimisation de nos campagnes. Les prévisions les plus pessimistes, que j’ai vues passer et qui m’ont moi-même inquiété, tablaient sur des taux d’acceptation (opt-in) faméliques, parfois aussi bas que 2% à 20% dans les scénarios les plus optimistes. Cela laissait présager le pire pour l’efficacité de nos investissements.

Des chiffres qui rassurent, mais invitent à la vigilance

Alors, que s’est-il réellement passé ? La réalité, comme souvent, est plus nuancée. Une étude très intéressante menée par la société AppsFlyer sur 300 applications iOS et plusieurs millions d’interactions a apporté un premier éclairage chiffré et bien plus encourageant. Le résultat a de quoi surprendre : le taux d’opt-in moyen pondéré s’élève à 41%. C’est une excellente nouvelle. Cela signifie que près d’une personne sur deux accepte encore de partager ses données pour bénéficier d’une expérience publicitaire personnalisée. C’est bien loin du scénario catastrophe annoncé. Pour être concret, cela change radicalement la donne. Comme je l’expliquais, on peut faire un calcul simple pour évaluer l’impact sur son propre business : ‘vous prenez le pourcentage de trafic que vous avez sur iOS. Donc admettons qu’il est de 20 %, vous divisez par un peu plus de 2, donc ça fait du coup si vous avez 20 % de trafic, il y a environ un peu plus de 10 % du trafic qui ne sera plus exploitable’. L’impact est donc réel, mais il est gérable. Il ne s’agit pas d’une amputation, mais plutôt d’une contrainte avec laquelle nous devons apprendre à composer. Cette nouvelle ne doit cependant pas nous inciter à baisser la garde. Elle nous confirme que nous devons continuer à nous adapter, en mettant en place les mesures recommandées par Facebook (vérification du domaine, configuration des 8 événements de conversion prioritaires) et, surtout, en accélérant notre stratégie de collecte de données first-party (emails, numéros de téléphone) pour réduire notre dépendance.

Le vent a donc moins soufflé que prévu, mais la mer reste agitée. Ces changements technologiques externes, bien que stressants, ne sont qu’une partie de l’équation. Car pendant que nous nous battons avec les algorithmes et les mises à jour, une autre force, bien plus insidieuse, peut saper nos fondations : notre propre regard sur les autres.

Le biais de comparaison : l’ennemi silencieux de l’entrepreneur

L’entrepreneuriat est une aventure exaltante. Nous créons, nous innovons, nous changeons la vie des gens. Pourtant, malgré des réussites objectives, un sentiment d’insatisfaction persiste souvent. On gagne bien notre vie, on mène des projets passionnants, mais une petite voix nous murmure constamment qu’on pourrait faire plus, être plus, avoir plus. Cette insatiabilité peut être un moteur, le reflet d’une saine ambition. Mais trop souvent, elle est le symptôme d’un mal plus profond que j’appelle le plus grand danger de l’entrepreneuriat : le biais de comparaison. Dans un monde hyper-connecté, ce piège est devenu omniprésent. Comme je le confiais : ‘à cause des médias sociaux et de l’extrême transparence dont on peut faire preuve sur ces plateformes, on finit par se comparer inévitablement aux autres’. On regarde les revenus du voisin, la taille de son équipe, le design de son site web, son nombre de followers… et on se sent diminué. On oublie que nous ne voyons qu’une façade, une version soigneusement éditée de la réalité, où les doutes, les échecs et les difficultés sont passés sous silence. On compare notre ‘en coulisses’ avec leur ‘sur scène’.

Reprendre le contrôle : de la comparaison à la construction

Ce cycle de comparaison est toxique. Il nous fait oublier nos propres accomplissements. Je suis le premier à tomber dans ce piège. Parfois, je dois m’arrêter et faire le point. ‘J’ai pu recruter trois personnes, travailler sur de super projets, j’ai pu lancer un super nouveau site pour DHS Digital, j’ai mis à jour ma formation phare une troisième année de suite et j’ai fait tout ça en période de crise sanitaire.’ En listant ces faits, on réalise le chemin parcouru et on ancre notre perception dans la réalité de notre propre progression, pas dans celle, fantasmée, des autres. Alors, comment sortir de cette spirale ? Je vois deux solutions principales, qui ne sont pas exclusives.

Mettre en place des rituels de suivi

La première solution est de structurer la réflexion sur soi. Il faut prendre du recul, de manière régulière et intentionnelle. Mettre en place des plans de 90 jours est un excellent moyen de fixer des objectifs clairs et de mesurer les progrès sur un horizon de temps pertinent. De même, faire des bilans hebdomadaires, même rapides, permet de célébrer les petites victoires et d’apprécier le travail accompli. Cet exercice simple mais puissant déplace le focus : au lieu de regarder à l’extérieur (ce que font les autres), on regarde à l’intérieur (ce que l’on a fait). C’est un changement de perspective fondamental qui nourrit la motivation et la confiance en soi, plutôt que l’anxiété et le doute.

Assainir son environnement digital

La seconde solution est plus radicale mais parfois nécessaire : faire le ménage dans son environnement digital. Cela ne veut pas forcément dire quitter les réseaux sociaux, mais plutôt en reprendre le contrôle. Il s’agit de consciemment choisir qui l’on suit. Posez-vous la question : est-ce que ce compte m’inspire et m’apporte de la valeur, ou est-ce qu’il nourrit mon anxiété et mon sentiment d’infériorité ? Soyez sans pitié. Le but est de transformer vos fils d’actualité en sources d’inspiration et de connaissance, pas en catalogues de réussites qui vous font vous sentir inadéquat. Je pense que je devrais moi-même y consacrer plus de temps, car c’est un acte d’hygiène mentale essentiel pour tout entrepreneur aujourd’hui.

Maîtriser notre environnement interne et digital est une chose, mais nous devons aussi faire face aux changements d’outils que nous utilisons au quotidien. Et justement, Facebook a décidé de nous retirer un outil d’analyse qui était, pour beaucoup, extrêmement précieux.

Adieu Facebook Analytics : la fin d’une ère pour l’analyse de données

Le 30 juin 2021 a marqué une date que beaucoup d’annonceurs ont regrettée. C’est le jour où Facebook a officiellement mis fin à son outil Facebook Analytics. Pour ceux qui l’utilisaient, c’était un coup dur. Il faut bien comprendre ce que nous avons perdu : Facebook Analytics était bien plus qu’un simple tableau de bord. C’était une sorte de ‘Google Analytics’ interne à l’écosystème Facebook, alimenté par le pixel. Il nous offrait une vue d’ensemble de l’activité sur notre site, tous canaux confondus, mais avec la richesse des données démographiques et comportementales de Facebook. Comme je le disais, c’était ‘un super outil qui permettait vraiment d’avoir une vue de l’efficacité de votre business et de vos taux de conversion’. On pouvait y créer des entonnoirs de conversion, analyser la valeur vie client (LTV), segmenter nos audiences de manière très fine (par exemple, comparer le comportement des hommes et des femmes, ou des visiteurs de différents pays). C’était un outil puissant, complet et, ne l’oublions pas, gratuit.

Que nous reste-t-il ? Analyse des alternatives proposées

Facebook ne nous a pas laissés complètement démunis, mais les alternatives proposées sont loin de compenser cette perte. Elles sont fragmentées et beaucoup moins puissantes pour une analyse stratégique en profondeur. Passons-les en revue pour comprendre leurs limites.

La Facebook Business Suite : l’illusion de la donnée

Facebook nous oriente d’abord vers la ‘Suite Facebook Business’. Soyons clairs, et un peu ironiques comme je l’étais dans mon podcast, cet outil est très limité pour une analyse business sérieuse. Il se concentre sur des métriques de surface (vanity metrics) : la croissance des followers, la portée des publications, l’engagement… Ce sont des indicateurs utiles pour un community manager, mais ils ne nous disent rien sur le chiffre d’affaires, le taux de conversion ou le retour sur investissement. On est dans l’analyse de la communication, pas dans l’analyse de la performance business. Il est impossible de construire un entonnoir de vente ou de calculer un panier moyen avec ces données.

Le Gestionnaire de publicités et le Gestionnaire d’événements : des vues partielles

Les deux autres outils sont le Gestionnaire de publicités et le Gestionnaire d’événements. Le premier, nous le connaissons tous. Son problème majeur est qu’il est cloisonné : il ne montre que les données liées aux campagnes publicitaires. Il est aveugle à tout ce qui se passe en dehors : trafic organique, direct, email, etc. Il ne donne qu’une pièce du puzzle. Le Gestionnaire d’événements, quant à lui, est un outil de diagnostic. Il permet de vérifier que le pixel fonctionne bien et de voir les événements qui remontent, mais avec une fenêtre de temps très courte (28 jours maximum). Il ne fournit pas les graphiques, les tendances et les capacités de segmentation que nous avions dans Facebook Analytics. En somme, nous sommes passés d’un tableau de bord stratégique unifié à une série d’outils tactiques et fragmentés. Cette décision nous pousse à devenir plus indépendants et à maîtriser des outils externes comme Google Analytics, ou à investir dans des solutions plus avancées si nos besoins le justifient.

Cette disparition d’outil s’inscrit dans une tendance plus large : une simplification apparente de la plateforme qui cache une complexité croissante et un ‘effet boîte noire’ de l’algorithme. Et cet algorithme, malgré tous ses mérites, est loin d’être parfait.

Les 3 reproches que je fais à l’algorithme de Facebook

On entend partout que l’algorithme de Facebook est magique, qu’il suffit de lui donner un bon produit, de belles créas, et de le laisser faire. C’est en partie vrai, le machine learning a fait des progrès spectaculaires. Mais comme je le dis souvent, il faut remettre les points sur les i. ‘L’algorithme, il est imparfait, il y a toujours des choses à faire et il a quand même quelques défauts.’ Croire qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour que tout fonctionne est une illusion dangereuse. En tant que praticiens, nous nous heurtons quotidiennement à ses limites. J’ai identifié trois défauts majeurs qui nous compliquent la vie et nous obligent à développer des stratégies de contournement.

1. La gestion rigide des nouvelles audiences en CBO

Le premier gros défaut concerne l’optimisation du budget de la campagne (CBO). En théorie, c’est une fonctionnalité géniale : vous fixez un budget au niveau de la campagne, et Facebook le répartit dynamiquement entre les différentes audiences (ad sets) pour maximiser les résultats. Le problème survient lorsque vous voulez tester quelque chose de nouveau. Si vous ajoutez une nouvelle audience à une campagne CBO qui tourne déjà bien, il y a de fortes chances qu’elle ne reçoive quasiment pas de budget. ‘Facebook va pas vraiment lui donner sa chance ou l’audience ne va jamais vraiment prendre.’ L’algorithme, obsédé par la stabilité et la performance à court terme, préfère continuer à dépenser sur les audiences qui ont déjà fait leurs preuves. C’est frustrant, car cela tue l’expérimentation. La solution ? On est obligé de ‘hacker’ le système en créant une campagne de test séparée, sans CBO, pour forcer Facebook à dépenser sur les nouvelles audiences et leur donner une vraie chance de prouver leur potentiel.

2. La sur-optimisation sur un nombre limité de publicités

Le deuxième défaut est très similaire mais s’applique au niveau des publicités. Quand vous lancez plusieurs créas dans un même ensemble de publicité, l’algorithme a tendance à tomber amoureux d’une ou deux d’entre elles très rapidement. Il va alors leur allouer 95% du budget, laissant les autres à l’abandon, sans même leur donner une chance d’être vues. ‘Si vous lancez par exemple 5 ou 6 publicités et qu’il y en a seulement deux qui sont diffusées, ben malheureusement vous en avez trois ou quatre qui ne reçoivent pas de diffusion.’ C’est un énorme problème, car une de ces publicités ‘ignorées’ pourrait être encore plus performante à long terme, mais on ne le saura jamais. Là encore, cela nous oblige à créer des campagnes de test créatif dédiées pour isoler les variables et nous assurer que chaque publicité est évaluée sur un pied d’égalité avant de l’intégrer dans nos campagnes principales.

3. Un changement permanent et un manque de communication

Le troisième reproche est son instabilité. L’algorithme change tout le temps, et Facebook ne nous prévient que rarement. ‘Ce qui remet toujours en cause vos acquis, vos compétences et vos skills.’ L’exemple le plus frappant est celui de la structure des campagnes. Il y a quelques années, la norme était de micro-cibler avec des dizaines d’audiences très spécifiques. Aujourd’hui, Facebook nous pousse à faire l’exact opposé : simplifier au maximum et utiliser des audiences très larges. Si vous n’êtes pas dans une démarche de veille active, en écoutant des podcasts ou en lisant des blogs, vous pouvez passer à côté de ces changements fondamentaux et vous retrouver avec des campagnes qui ne sont plus du tout optimisées pour le fonctionnement actuel de l’algorithme. Cette dépendance nous oblige à un apprentissage constant et nous empêche de nous reposer sur nos lauriers.

Conclusion : la compétence humaine, dernier rempart contre l’incertitude

Au terme de ce parcours, un message clair émerge : la technique est un socle, mais elle ne suffit plus. Que ce soit face aux secousses d’iOS 14, à la disparition d’outils comme Facebook Analytics ou aux caprices de l’algorithme, la véritable différence ne se joue pas sur le paramétrage. La véritable différence se joue dans notre capacité à rester humain, stratégique et créatif. Le meilleur hack contre le biais de comparaison, c’est de se concentrer sur son propre chemin, avec discipline et bienveillance. La meilleure réponse aux failles de l’algorithme, ce n’est pas un réglage secret, mais le développement d’axes marketing pertinents et la création de publicités qui touchent une corde sensible chez votre audience.

Comme je le disais pour conclure mon propos sur l’algorithme, ‘le développement d’axe marketing, la création de publicités qui font cliquer et la stratégie sont des compétences que vous avez vraiment besoin de développer pour que vos campagnes soient vraiment rentables.’ C’est cela qui représente 80% du travail et du succès. Nous devons dépasser la technique pour devenir de véritables marketeurs, capables de comprendre une audience, de construire une offre irrésistible et de raconter une histoire convaincante. C’est précisément pour vous aider dans cette démarche que je lance bientôt un challenge Facebook Ads de 10 jours. L’objectif est simple : vous donner les outils pour dépasser la dépendance aux algorithmes et construire un système de vente solide et pérenne. Car au final, les plateformes changeront, les algorithmes évolueront, mais votre capacité à comprendre l’humain et à créer de la valeur restera toujours votre plus grand atout.

Foire aux questions (FAQ)

1. Quel est l’impact final d’iOS 14 sur mes publicités Facebook ?

L’impact d’iOS 14 est significatif mais moins catastrophique que les prévisions initiales ne le laissaient craindre. Le principal changement est la nécessité pour les applications d’obtenir le consentement explicite des utilisateurs pour le suivi publicitaire. Contrairement aux pires scénarios qui anticipaient des taux d’acceptation de seulement 2 à 20%, une étude d’AppsFlyer a révélé un taux d’opt-in moyen de 41%. Concrètement, cela signifie qu’une part importante de votre audience iOS reste trackable, mais vous perdez en visibilité sur une partie de ce trafic. Les conséquences directes sont une diminution de la taille de vos audiences de retargeting, un suivi des conversions moins précis et des fenêtres d’attribution plus courtes. L’impact réel dépendra du pourcentage de votre trafic provenant d’appareils iOS.

‘Finalement, l’impact ne sera pas si désastreux que ce qu’on que ce qu’on disait. Et si vous voulez en savoir plus, je vous ai mis le lien de l’étude dans les notes du podcast.’

2. Comment lutter concrètement contre le biais de comparaison en tant qu’entrepreneur ?

Lutter contre le biais de comparaison demande une approche proactive et disciplinée. La première étape consiste à ramener le focus sur votre propre parcours. Pour cela, mettez en place des rituels de suivi comme des plans de 90 jours pour fixer des objectifs clairs et des bilans hebdomadaires pour reconnaître et célébrer vos propres accomplissements. La deuxième étape est de maîtriser votre environnement digital : faites un tri drastique dans les comptes que vous suivez sur les réseaux sociaux. Éliminez ceux qui génèrent de l’anxiété ou un sentiment d’infériorité et privilégiez les sources d’inspiration et d’apprentissage. Il s’agit de passer d’une consommation passive et comparative à une utilisation intentionnelle et constructive des plateformes.

‘Soit vous prenez du recul régulièrement sur ce que vous avez accompli, en faisant par exemple des plans de 90 jours ou en faisant des bilans hebdomadaires […] ou alors et ça c’est pour moi la solution un peu plus radicale, c’est soit quitter les réseaux ou à la limite, suivre très peu de personnes.’

3. Pourquoi Facebook a-t-il supprimé Facebook Analytics ?

La raison officielle de la suppression de Facebook Analytics n’a pas été détaillée, mais elle s’inscrit probablement dans une stratégie plus large de Facebook. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. Premièrement, une volonté de simplifier sa gamme d’outils business en regroupant les fonctionnalités au sein de la ‘Facebook Business Suite’. Deuxièmement, le contexte de confidentialité croissant (RGPD, iOS 14) rendait la maintenance d’un outil d’analyse cross-canal aussi détaillé de plus en plus complexe. En centralisant les données dans des environnements plus contrôlés comme le Gestionnaire de Publicités, Facebook limite les risques. Enfin, cela peut aussi être une manière d’inciter les entreprises à investir dans des solutions d’analyse tierces ou à se concentrer sur les outils directement liés à la performance publicitaire.

‘D’ici le 30 juin 2021, Facebook ne va plus permettre aux annonceurs ou aux entreprises d’utiliser son outil Facebook Analytics qui était une sorte de Google Analytics sauf qu’il fonctionnait en fait avec le pixel Facebook.’

4. Quelle est la meilleure alternative à Facebook Analytics aujourd’hui ?

Il n’existe pas d’alternative unique qui remplace parfaitement Facebook Analytics, car sa force résidait dans l’intégration native des données démographiques de Facebook avec les données de votre site. Cependant, l’alternative la plus évidente et indispensable est Google Analytics. C’est un outil puissant et gratuit qui vous donnera une vue complète de votre trafic (tous canaux confondus), des parcours utilisateurs et des conversions. Pour une analyse plus poussée du comportement utilisateur, notamment pour les applications ou les sites complexes, des outils comme Mixpanel ou Amplitude peuvent être envisagés. La clé est de ne plus dépendre d’un seul écosystème et de construire votre propre système de suivi en combinant plusieurs sources de données.

‘Malheureusement, cet outil va disparaître comme je vous le disais et tout ce qui va nous rester, c’est ce que ce qui explique Facebook dans son post, c’est la suite Facebook Business.’

5. Comment puis-je tester de nouvelles audiences si le CBO de Facebook ne leur donne pas de budget ?

C’est un problème courant et frustrant. Lorsque l’optimisation du budget de la campagne (CBO) est active, l’algorithme privilégie les audiences qui ont déjà prouvé leur performance, au détriment des nouvelles. La méthode la plus efficace pour contourner ce défaut est de créer une campagne de test distincte. Dans cette nouvelle campagne, vous n’activez pas le CBO. À la place, vous fixez un budget manuellement au niveau de chaque ensemble de publicités (Ad Set Budget Optimization – ABO). Cela force Facebook à dépenser le budget que vous avez alloué à chaque nouvelle audience, vous permettant ainsi de recueillir suffisamment de données pour juger de leur potentiel réel. Si une audience s’avère performante dans cette campagne de test, vous pourrez alors envisager de l’intégrer à votre campagne CBO principale.

‘Ce qui fait que vous êtes en quelque sorte obligé de lancer une nouvelle campagne dans laquelle vous n’allez pas activer l’option optimisation du budget de la campagne et justement tester des nouvelles audiences.’

6. Mes nouvelles publicités ne sont jamais diffusées, que faire ?

Ce phénomène est une autre manifestation des défauts de l’algorithme, qui a tendance à sur-optimiser la diffusion sur une ou deux publicités ‘gagnantes’ au sein d’un même ad set. Pour forcer la diffusion de nouvelles créas, la meilleure approche est, là encore, de créer une campagne de test dédiée. Créez une campagne avec une seule audience large et fiable, et placez-y toutes les nouvelles publicités que vous souhaitez tester. En les isolant ainsi, vous vous assurez que chacune recevra une part du budget et aura une chance équitable d’être évaluée. Une fois que vous avez identifié une nouvelle publicité performante, vous pouvez alors la transférer dans vos campagnes principales (‘scaling’) pour qu’elle puisse tourner à plus grande échelle.

‘Quand vous avez une campagne qui tourne et que vous rajoutez des nouvelles pubs, parfois les nouvelles pubs, elles sont pas diffusées, ce qui est vraiment hyper frustrant parce que elles pourraient aussi avoir une chance d’améliorer les performances de votre campagne.’

7. La simplification des campagnes Facebook est-elle toujours la meilleure stratégie ?

Oui, dans la majorité des cas, la simplification est aujourd’hui la stratégie recommandée par Facebook et celle qui donne les meilleurs résultats. L’algorithme est devenu suffisamment intelligent pour trouver les bonnes personnes au sein d’audiences larges. Une structure de campagne simplifiée (moins de campagnes, moins d’ad sets) avec des audiences plus larges (par exemple, des intérêts combinés, des lookalikes à haut pourcentage, ou même pas de ciblage du tout) permet à l’algorithme d’avoir plus de flexibilité et de données pour optimiser efficacement. Le micro-ciblage avec des dizaines d’audiences très fines est une pratique dépassée qui segmente trop votre data et empêche le machine learning de fonctionner correctement. La complexité doit aujourd’hui se situer au niveau de la stratégie marketing et créative, pas dans la structure technique du compte.

‘Sauf qu’aujourd’hui, Facebook conseille totalement l’inverse. Il conseille d’avoir une structure de campagne simplifiée avec peu d’audience et avoir des audiences larges. Donc ça c’est cool, c’est une bonne nouvelle.’


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