Publier sur Facebook en 2021 : la fin d’une époque ou une nouvelle opportunité ?
Vous vous souvenez de cette époque dorée ? Il y a quelques années, il suffisait de publier sur sa page Facebook pour toucher une large partie de sa communauté. Les likes, les commentaires, les partages affluaient, et chaque publication était une opportunité de croissance. Aujourd’hui, le paysage a radicalement changé. Chaque fois que vous cliquez sur ‘Publier’, vous avez peut-être l’impression de jeter une bouteille à la mer. Les chiffres de portée sont décevants, l’engagement est en berne, et une question lancinante vous hante : est-ce que ça vaut encore le coup de publier sur Facebook en 2021 ? C’est exactement la question que Jordan m’a posée sur mon blog, et elle est au cœur des préoccupations de nombreux entrepreneurs et marketeurs. On se sent un peu trahi, n’est-ce pas ? Après avoir passé des années à construire une audience, on se retrouve face à un mur algorithmique qui semble nous dire : ‘Payez ou disparaissez’.
Cette frustration est légitime. Mais avant de baisser les bras et d’abandonner votre page aux archives du web, je vous invite à prendre un peu de recul. Le problème n’est peut-être pas que Facebook est ‘mort’, mais que son rôle a profondément muté. Nous continuons à l’utiliser avec les stratégies d’hier, en espérant les résultats d’antan. Dans cet article, nous allons disséquer cette problématique sans langue de bois. Nous commencerons par un état des lieux chiffré pour comprendre qui est vraiment sur Facebook aujourd’hui. Ensuite, nous plongerons dans les arcanes de l’algorithme pour comprendre pourquoi votre visibilité a fondu comme neige au soleil. Mais surtout, nous verrons comment adapter votre stratégie. Faut-il encore publier ? Si oui, quoi et comment ? Et quel est le nouveau rôle de votre page Facebook dans votre écosystème digital ? Loin d’être un simple requiem pour la portée organique, cet article se veut un guide pratique pour transformer votre page Facebook d’un mégaphone devenu aphone en une véritable vitrine stratégique pour votre entreprise.
État des lieux : qui est vraiment sur Facebook en France aujourd’hui ?
Avant de décréter la mort de la publication organique, il est essentiel de regarder la réalité en face, avec des chiffres. Souvent, nos perceptions sont biaisées par notre propre usage ou par les gros titres alarmistes. La première chose à comprendre, c’est que Facebook est loin d’être un désert. Comme je l’expliquais, les statistiques sont sans appel : ‘il y a 38 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France, soit 71 % des internautes français’. Arrêtons-nous un instant sur ce chiffre. Cela signifie que plus de deux tiers de la population connectée en France se connectent à Facebook au moins une fois par mois. Ignorer une telle audience serait une erreur stratégique monumentale pour la quasi-totalité des entreprises. Vos clients, vos prospects, vos partenaires y sont. La question n’est donc pas ‘faut-il être sur Facebook ?’, mais ‘comment interagir avec cette audience massive de manière intelligente ?’.
Cependant, la taille de l’audience ne dit pas tout. Le plus important est de savoir si *votre* cible s’y trouve et, surtout, si elle y est active et réceptive à votre message. C’est là que l’analyse démographique devient cruciale. On entend souvent dire que ‘Facebook, c’est pour les vieux’. C’est à la fois vrai et faux, et la nuance est fondamentale pour votre stratégie. En comprenant précisément qui sont les utilisateurs les plus engagés, vous pourrez décider si l’investissement en temps et en argent sur cette plateforme est justifié pour votre marque. C’est une étape non négociable avant de définir la moindre ligne de votre calendrier éditorial.
La démographie : une plateforme qui a vieilli (et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle)
Le cliché a la vie dure, mais les données le confirment : Facebook n’est plus le réseau de la jeunesse. Je citais une source de 2019 qui, même si elle date un peu, montre une tendance de fond qui n’a fait que s’accentuer.
’65 % des utilisateurs de Facebook ont moins de 35 ans. […] Alors que 49 % des utilisateurs quotidien de Facebook se situent dans la tranche 25 à 49 ans.’
Cette deuxième statistique est la plus importante. Elle ne parle pas de qui a un compte, mais de qui se connecte *tous les jours*. Près de la moitié des utilisateurs quotidiens sont des milléniaux et des Gen X plus âgés. Ce sont des personnes installées dans la vie active, avec un pouvoir d’achat significatif.
Quelle conclusion en tirer pour votre entreprise ? C’est très simple : si votre cible principale a moins de 25 ans, voire moins de 20 ans, concentrer vos efforts organiques sur Facebook est une perte de temps. Comme je le disais, ‘si votre cible a moins de 25 ans, c’est beaucoup moins intéressant que d’être présent sur TikTok, sur Instagram’. Pour cette audience, Facebook est souvent perçu comme le réseau de leurs parents, un endroit où l’on garde contact avec la famille éloignée, mais pas une plateforme de découverte ou d’expression personnelle. En revanche, si vous ciblez les 25-49 ans, que ce soit en B2C pour des produits et services du quotidien, de l’équipement de la maison, des services à la personne, ou même en B2B pour toucher des décisionnaires, alors Facebook reste un terrain de jeu extrêmement pertinent. Cette audience est mature, dispose d’un pouvoir d’achat et utilise la plateforme pour se renseigner, lire des avis et interagir avec les marques.
Le paradoxe de la désertion : moins de concurrents, une opportunité à saisir ?
Un autre point que j’ai remarqué, et que vous avez sans doute constaté vous aussi, c’est une baisse de la fréquence de publication de la part des marques et des influenceurs. Je n’ai pas de statistique précise, mais c’est une observation empirique forte : ‘il y a de moins en moins de marques et influenceurs qui publient sur le réseau’. C’est un cercle vicieux assez logique : la baisse de la portée organique décourage les créateurs de contenu, qui publient donc moins, ce qui rend le fil d’actualité moins intéressant pour les pages, et ainsi de suite. Beaucoup ont jeté l’éponge, préférant consacrer leurs ressources à des plateformes offrant une meilleure visibilité naturelle comme Instagram (via les Reels), TikTok ou LinkedIn.
À première vue, cela ressemble à un clou de plus dans le cercueil de la publication organique. Mais on peut aussi y voir une opportunité inattendue. Si la majorité de vos concurrents directs ont réduit leur activité sur Facebook, chaque publication de qualité que vous ferez aura potentiellement plus d’impact. Le ‘bruit’ ambiant a diminué. Dans un fil d’actualité moins saturé de publications de pages, la vôtre, si elle est pertinente et engageante, a plus de chances de se démarquer. Cela ne résout pas le problème de l’algorithme, mais cela signifie que si vous parvenez à franchir cette première barrière et à apparaître dans le fil d’un utilisateur, vous ferez face à moins de concurrence directe pour capter son attention. C’est un argument de plus pour ne pas abandonner totalement la plateforme, mais plutôt pour repenser sa stratégie afin de produire des contenus qui méritent vraiment leur place dans le fil d’actualité.
La chute de l’Empire organique : pourquoi personne ne voit vos publications ?
Nous avons établi que l’audience est toujours là, particulièrement la tranche des 25-49 ans. Pourtant, le constat est sans appel : votre portée s’effondre. Vous avez beau avoir des milliers de fans, seuls quelques dizaines ou centaines d’entre eux voient vos publications. C’est le problème majeur qui décourage tout le monde. Pour y remédier, il faut comprendre les causes profondes de cette invisibilité. Ce n’est pas un hasard, ni une fatalité liée à la qualité de votre contenu (même si elle joue un rôle). C’est le résultat de décisions stratégiques prises par Facebook depuis plusieurs années, qui ont fondamentalement redéfini les règles du jeu. Comprendre ces règles est la première étape pour apprendre à jouer avec, ou à les contourner.
Il y a deux raisons principales à cette chute libre. La première est l’évolution de l’algorithme lui-même, qui a délibérément choisi de réduire la place des pages au profit des interactions personnelles. La seconde est un paradoxe contre-intuitif que j’ai personnellement observé : plus votre page grandit, plus le pourcentage de fans que vous touchez diminue. Ces deux mécanismes combinés créent une véritable machine à frustration pour les gestionnaires de pages, mais ils révèlent aussi la nouvelle philosophie de Facebook : le fil d’actualité n’est plus un canal de distribution gratuit pour les marques. Analysons ces deux points en détail.
La dictature de l’algorithme : la famille et les amis d’abord
Le tournant majeur a eu lieu vers 2017-2018. Suite à plusieurs controverses, notamment sur la désinformation et l’impact de la plateforme sur le bien-être, Mark Zuckerberg a annoncé un changement de cap radical. L’objectif affiché était de favoriser les ‘interactions sociales significatives’ (‘Meaningful Social Interactions’). Concrètement, cela signifie que l’algorithme donne une priorité écrasante aux contenus partagés par vos amis et votre famille, surtout s’ils génèrent des conversations dans les commentaires. Comme je le souligne dans le podcast, cette décision a des conséquences directes pour vous :
‘Facebook privilégie depuis plusieurs années […] les posts de vos amis et de la famille avant ceux des pages. Donc en étant une page Facebook, vous êtes en quelque sorte dégradé d’avance quelle que soit la qualité de votre poste.’
C’est une vérité difficile à accepter : votre page est un citoyen de seconde zone dans l’écosystème Facebook. Votre contenu, aussi excellent soit-il, part avec un handicap. Il sera toujours mis en compétition avec la photo de vacances de la cousine de votre fan ou le coup de gueule de son meilleur ami. Et dans cette compétition, les contenus personnels gagnent presque à chaque fois. Cela explique pourquoi la portée organique moyenne d’une page Facebook est aujourd’hui tombée à des niveaux extrêmement bas, souvent entre 1% et 5% de l’audience totale. L’ère où votre page était un média de masse gratuit est définitivement révolue. Facebook est redevenu un réseau social, dans le sens premier du terme, et les pages d’entreprises sont des invitées qui doivent soit payer leur droit d’entrée (via la publicité), soit proposer un contenu si exceptionnel qu’il parvient à générer ces fameuses ‘interactions significatives’ (commentaires longs, partages avec ajout de texte, etc.).
Le paradoxe de la croissance : plus vous avez de fans, moins vous en touchez (en pourcentage)
Voici un autre phénomène décourageant que j’ai constaté avec ma propre page et celles de mes clients. Il est totalement contre-intuitif. On pourrait penser que plus on accumule de fans, plus notre portée absolue augmente. Ce n’est pas toujours faux, mais le pourcentage de fans touchés, lui, a tendance à chuter drastiquement. C’est ce que j’appelle le paradoxe de la croissance.
‘Plus vous avez des fans, c’est ce que j’ai constaté, moins votre portée organique par rapport au nombre de fans est importante. […] Si vous en avez 10 000, ne vous attendez pas à en toucher plus de 20 %. généralement vous serez plus aux alentours des 10 %, ce qui est vraiment très faible.’
Pourquoi ce phénomène ? Il y a plusieurs explications. D’une part, une page avec une grande audience a souvent accumulé des fans sur une longue période. Certains de ces fans ne sont plus actifs, ou leurs centres d’intérêt ont changé. D’autre part, et c’est le point le plus important, Facebook utilise ce mécanisme pour vous inciter à utiliser sa régie publicitaire. Quand votre page est petite, l’algorithme vous donne un peu de visibilité pour vous ‘appâter’. Une fois que vous avez construit une audience conséquente, la plateforme resserre la vis et vous ‘oblige’ à payer pour atteindre les personnes qui ont pourtant explicitement demandé à suivre votre contenu. C’est frustrant, mais c’est le modèle économique de Facebook. Cela pose une question fondamentale : ‘pourquoi avoir plus de fans si bah quand j’en ai plus, je je touche de moins en moins de fans’. La réponse est que la taille de votre communauté n’est plus un indicateur de portée organique, mais plutôt un indicateur de la taille de l’audience que vous *pouvez* toucher via la publicité ciblée (en ciblant ‘vos fans’).
Comment survivre et prospérer sur Facebook en 2021 : les stratégies qui fonctionnent encore
Face à ce tableau plutôt sombre de la portée organique, la tentation est grande de tout abandonner. Mais ce serait une erreur. L’audience est là, et il existe encore des moyens d’exister et même de tirer son épingle du jeu. Il faut simplement abandonner les vieilles habitudes et adopter une approche beaucoup plus chirurgicale et intentionnelle. Fini l’époque où l’on publiait trois fois par jour pour ‘occuper le terrain’. Aujourd’hui, chaque publication doit être pensée comme un investissement, que ce soit en temps de création ou en budget publicitaire. La nouvelle donne repose sur trois piliers : une qualité de contenu irréprochable, l’utilisation intelligente et ciblée de la publicité, et le recours à des formats que l’algorithme privilégie encore, comme la vidéo en direct.
Cette nouvelle approche demande un changement de mentalité. Il ne s’agit plus de ‘nourrir la bête’ avec du contenu constant, mais de créer des moments forts et engageants. C’est une stratégie plus exigeante, mais aussi plus gratifiante, car elle vous force à vous concentrer sur ce qui apporte une réelle valeur à votre audience. Voyons concrètement comment mettre en œuvre cette philosophie.
La règle d’or : publier moins, mais publier de l’excellence
Puisque la portée est limitée, chaque publication est une audition devant l’algorithme. Si votre post génère peu d’interactions rapidement, Facebook le ‘tuera’ et ne le montrera plus à personne. À l’inverse, un post qui suscite de l’engagement dès les premières minutes sera montré à un cercle plus large de vos abonnés. La conclusion est simple : ‘n’essayez pas de faire de la quantité parce que plus vous faites de la quantité, bah moins il y a des chances que vos posts soient vu’. Je l’ai moi-même observé : inonder sa page de contenus médiocres fatigue l’algorithme, qui finit par déclasser systématiquement tous vos posts. Il vaut mieux concentrer ses efforts sur un ou deux contenus exceptionnels par semaine plutôt que de publier quotidiennement des choses moyennes.
Mais que signifie un contenu de ‘très haute qualité’ sur Facebook ? Il doit cocher plusieurs cases. D’abord, il doit être visuellement impeccable (belles photos, vidéos bien montées, graphismes clairs). Ensuite, il doit apporter une valeur immédiate : un conseil pratique, une information exclusive, une dose d’inspiration ou de divertissement. Enfin, et c’est le plus important, il doit inciter à l’interaction. Posez des questions ouvertes, lancez des débats, créez des sondages, invitez vos abonnés à partager leurs propres expériences en commentaire. L’objectif n’est pas seulement d’être vu, mais de créer une conversation. C’est cette conversation que Facebook récompense par plus de visibilité.
Le ‘boost’ intelligent : l’arme secrète pour réveiller votre communauté
Même avec le meilleur contenu du monde, il est probable que vous ne touchiez qu’une petite fraction de vos fans. C’est là qu’intervient le ‘boost’ de publication. Il ne s’agit pas de sponsoriser aveuglément tous vos posts, mais d’adopter une approche stratégique. La méthode que j’appliquais est très efficace : ‘admettons que vous faites juste deux posts par semaine sur votre page Facebook, et bien faites des posts de très haute qualité et si il y en a un des deux qui fonctionnent mieux que l’autre, boostez-le pour toucher tous les fans qui n’ont pas vu le post’. C’est une stratégie en deux temps : d’abord, on laisse la publication vivre sa vie organiquement pendant 24 à 48 heures. On analyse les résultats. Si un post surperforme naturellement (plus de likes, de commentaires, de partages que la moyenne), c’est le signal que votre contenu est pertinent. C’est ce post, et uniquement celui-ci, que vous allez amplifier avec un petit budget.
L’objectif principal de ce boost n’est pas forcément d’acquérir de nouveaux clients, mais de réengager votre propre communauté. Lorsque vous configurez le boost, vous pouvez cibler spécifiquement ‘les personnes qui aiment votre page’ ou même ‘les personnes qui ont interagi avec votre page’. C’est un moyen incroyablement efficace de garantir que votre meilleur contenu soit vu par ceux qui ont déjà manifesté un intérêt pour votre marque. Avec quelques euros, vous pouvez transformer une portée de 5% en une portée de 50% ou plus auprès de vos fans. C’est une façon de reprendre le contrôle sur l’algorithme et de rentabiliser le temps passé à créer du contenu de qualité.
Facebook Live : le dernier bastion de la portée organique ?
S’il y a un format qui échappe encore en partie à la purge algorithmique, c’est bien la vidéo en direct. Facebook a un intérêt stratégique à concurrencer YouTube, Twitch et TikTok sur le terrain du live. Par conséquent, la plateforme a tendance à favoriser ce format. Quand vous lancez un direct, une partie de vos abonnés reçoit une notification, ce qui augmente considérablement les chances d’être vu. Je suis convaincu que ‘ce qui marche encore aujourd’hui sur Facebook, ce sont les émissions live’. Bien sûr, l’engouement a un peu baissé depuis la fin des confinements, mais le potentiel reste énorme.
Si vous êtes à l’aise avec la vidéo, intégrer un rendez-vous hebdomadaire ou mensuel en direct peut être une stratégie gagnante. Vous pouvez organiser des sessions de questions-réponses, des démonstrations de produits, des interviews d’experts ou des visites des coulisses de votre entreprise. L’avantage du live est double. D’une part, vous bénéficiez d’une visibilité accrue au moment de la diffusion. D’autre part, la vidéo reste disponible sur votre page et peut être réutilisée. Vous pouvez la télécharger pour la mettre sur YouTube, en extraire l’audio pour un podcast, ou la découper en plusieurs clips courts pour Instagram ou TikTok. C’est un investissement en contenu très rentable. Si je devais reprendre une stratégie de contenu organique intensive sur Facebook aujourd’hui, je me concentrerais sans hésiter sur un format d’émission en direct, en créant un événement en amont pour maximiser la participation.
La métamorphose : votre page Facebook n’est pas morte, elle est devenue votre vitrine
Alors, si la publication organique n’est plus le but premier, faut-il supprimer sa page ? Absolument pas. L’erreur que beaucoup commettent est de continuer à mesurer le succès de leur page avec les anciens indicateurs (portée, likes par post). La réalité est que la fonction de la page a changé. Il ne faut plus la voir comme un média, mais comme le hub central de votre présence sur le plus grand réseau social du monde. C’est votre carte de visite numérique, votre service client, votre catalogue produits et votre livre d’or, tout en un. Comme je l’affirme sans détour :
‘vous devez plus l’utiliser comme un outil de promotion organique, mais voir votre page Facebook comme une vitrine pour votre entreprise ou pour votre activité’
. Cette prise de conscience est libératrice. Elle vous décharge de la pression de devoir publier constamment et vous permet de vous concentrer sur l’optimisation des fonctions essentielles de votre page pour qu’elle serve réellement vos objectifs business : rassurer, informer, convertir.
De la page au hub d’informations : les bases d’une vitrine efficace
Imaginez un prospect qui découvre votre marque via une publicité ou une recommandation. L’un de ses premiers réflexes sera de chercher votre nom sur Google ou directement sur Facebook. Votre page sera souvent l’un des premiers résultats. Que va-t-il y trouver ? C’est là que le travail de ‘vitrine’ prend tout son sens. Votre page doit répondre instantanément aux questions fondamentales : ‘qui est votre entreprise, quelle est son histoire, où est-elle située, quelles sont ses heures d’ouverture, qu’est-ce qu’elle propose ?’. Toutes ces informations doivent être complètes, à jour et facilement accessibles dans la section ‘À propos’. Pensez également à ajouter votre numéro de téléphone. Sur mobile, un bouton d’appel direct apparaîtra, simplifiant la prise de contact. Pour un restaurant ou un café, intégrer son menu et sa gamme de prix est indispensable. Une page bien remplie est un signe de professionnalisme et de crédibilité. Une page à l’abandon, avec des informations obsolètes, envoie un signal extrêmement négatif.
Messenger et Avis : les piliers de la relation client et de la confiance
Votre page est aussi un canal de communication directe et un levier de preuve sociale. De plus en plus de clients préfèrent envoyer un message rapide sur Messenger plutôt qu’un email ou un appel. Ils s’attendent à une réponse rapide. Il est donc crucial que ‘le chat Messenger soit activé’ et que vous soyez réactif. Vous pouvez configurer des réponses automatiques pour accuser réception et donner un délai de réponse. Cette réactivité est même notée par Facebook et peut vous valoir un badge ‘Très réactif’, un gage de confiance supplémentaire pour vos visiteurs. L’autre pilier est la recommandation. Facebook est un lieu naturel pour recueillir des avis. Encouragez activement vos clients satisfaits à laisser une recommandation sur votre page. Ces avis sont visibles par tous et constituent une preuve sociale puissante. Comme je le disais, ‘favoriser les recommandations sur votre page Facebook parce que ça vous sera bénéfique sur le long terme’. Un futur client hésitant sera beaucoup plus enclin à vous faire confiance s’il voit des dizaines d’avis positifs de vraies personnes.
Facebook Shops : transformez votre page en point de vente
La dernière évolution, et non la moinde, est la transformation de la page en une véritable plateforme e-commerce. Avec le lancement de Facebook Shops, le réseau social a franchi un pas décisif. ‘Vous savez que Facebook a lancé l’année passée Facebook Shop et Facebook Shop on peut y intégrer une boutique à sa page Facebook’. Concrètement, vous pouvez créer un catalogue de vos produits et services directement sur votre page. Les utilisateurs peuvent parcourir vos articles, voir les prix, les descriptions, et selon votre configuration, soit cliquer pour acheter sur votre site web, soit même (dans certains pays) acheter directement sur Facebook. C’est une opportunité fantastique. Votre page ne sert plus seulement à parler de vos produits, elle sert à les vendre. Vous pouvez identifier vos produits dans vos publications, créant un parcours client fluide de la découverte à l’achat, sans jamais quitter l’écosystème Meta. C’est la concrétisation ultime du concept de ‘page vitrine’ : une vitrine interactive où l’on peut non seulement regarder, mais aussi acheter.
Conclusion : un nouvel élan pour votre stratégie Facebook
Pour répondre clairement à la question de Jordan : non, publier sur Facebook n’est plus aussi rentable qu’avant d’un point de vue organique. L’âge d’or de la visibilité gratuite est terminé. Tenter de lutter contre l’algorithme avec les vieilles méthodes est une source de frustration et une perte de temps. Cependant, déclarer Facebook inutile serait une grave erreur. La plateforme reste un carrefour d’audience incontournable, et le rôle de votre page a simplement évolué. Il faut cesser de la penser comme un mégaphone et commencer à la sculpter comme la vitrine la plus complète et la plus accueillante de votre entreprise.
Votre plan d’action est désormais clair. Premièrement, optimisez chaque recoin de votre page : informations de contact, histoire, horaires, services. Faites-en une source d’information fiable. Deuxièmement, faites de Messenger un pilier de votre service client et sollicitez activement les recommandations pour bâtir votre crédibilité. Troisièmement, si vous vendez des produits, explorez le potentiel de Facebook Shops pour créer un nouveau canal de vente. Enfin, si vous décidez de publier du contenu, faites-le avec parcimonie et excellence. Concentrez-vous sur des formats à forte valeur ajoutée comme les Facebook Live, et investissez quelques euros pour booster intelligemment vos meilleures publications afin de vous assurer qu’elles soient vues par votre communauté. En adoptant cette approche stratégique, vous transformerez votre page Facebook d’un fardeau en un atout précieux pour votre développement. N’abandonnez pas votre page, réinventez-la.
Questions fréquentes sur la publication sur Facebook en 2021
Pourquoi la portée de ma page Facebook a-t-elle considérablement baissé ?
La portée organique de votre page Facebook a chuté principalement à cause d’une mise à jour majeure de l’algorithme de Facebook, effectuée vers 2017-2018. Cette modification vise à privilégier les ‘interactions significatives’ entre amis et membres de la famille, reléguant au second plan le contenu des pages d’entreprise. Votre contenu est donc, par défaut, moins prioritaire dans le fil d’actualité de vos abonnés, quelle que soit sa qualité intrinsèque. De plus, plus votre page gagne d’abonnés, plus le pourcentage de fans touchés a tendance à diminuer, car la plateforme vous incite à payer pour atteindre l’audience que vous avez construite. C’est un changement structurel du modèle de Facebook, qui n’est plus un canal de diffusion gratuit pour les marques.
‘Facebook aujourd’hui, son algorithme va limiter naturellement la portée de vos publications et plus vous avez des fans, c’est ce que j’ai constaté, moins votre portée organique par rapport au nombre de fans est important.’
Est-ce que ça vaut encore le coup de publier sur Facebook sans payer ?
Oui, mais à condition de changer radicalement d’approche. Il ne faut plus considérer la publication organique comme votre principal levier de croissance. Publier sans payer peut encore avoir un intérêt si vous vous concentrez sur une qualité de contenu exceptionnelle plutôt que sur la quantité. En publiant moins mais mieux (un à deux posts de très haute qualité par semaine), vous maximisez les chances de générer de l’engagement, ce qui peut légèrement améliorer votre portée. De plus, les formats comme les Facebook Live sont encore favorisés par l’algorithme. L’objectif n’est plus d’atteindre des milliers de personnes organiquement, mais de maintenir un lien avec le noyau dur de votre communauté et de créer du contenu suffisamment bon pour justifier un ‘boost’ payant occasionnel.
‘Moi je trouve que ça vaut moins le coup qu’avant. Ça veut pas dire qu’il faut plus le faire du tout parce que vous pouvez toujours booster vos posts ou en tout cas poster de la qualité ou éventuellement faire des Facebook live.’
Quelle est la meilleure stratégie de contenu pour une page Facebook aujourd’hui ?
La stratégie la plus efficace repose sur le principe ‘moins mais mieux’. Concentrez vos efforts sur la création de deux ou trois publications de très haute qualité par semaine. Privilégiez les contenus qui suscitent la conversation (questions, sondages), qui apportent une forte valeur ajoutée (conseils, tutoriels) et qui sont visuellement attractifs. Le format vidéo, et en particulier le Facebook Live, reste le plus performant pour obtenir de la visibilité organique. Une fois vos contenus publiés, analysez celui qui fonctionne le mieux naturellement et investissez un petit budget pour le ‘booster’ auprès de vos fans et des personnes ayant interagi avec votre page. Cette approche mixte, alliant excellence organique et amplification payante ciblée, est la plus rentable.
‘Autant publier moins mais mieux et quand vous publiez moins mais mieux, booster ce qui marche bien. […] faites des posts de très haute qualité et si il y en a un des deux qui fonctionnent mieux que l’autre, boostez-le pour toucher tous les fans qui n’ont pas vu le post.’
Quel type de public puis-je encore toucher sur Facebook en France ?
Facebook en France reste une plateforme massive avec 38 millions d’utilisateurs mensuels. Cependant, son cœur de cible a vieilli. Si vous cherchez à toucher les moins de 25 ans, des plateformes comme TikTok ou Instagram sont nettement plus adaptées. En revanche, Facebook est extrêmement pertinent pour cibler la tranche d’âge des 25-49 ans, qui représente près de la moitié des utilisateurs quotidiens. Ce public, composé de milléniaux et de Gen X, est dans la vie active et dispose d’un pouvoir d’achat important. C’est une audience idéale pour de nombreux secteurs, allant des services à la personne aux produits pour la maison, en passant par le B2B.
’65 % des utilisateurs de Facebook ont moins de 35 ans. […] Alors que 49 % des utilisateurs quotidien de Facebook se situent dans la tranche 25 à 49 ans. Ce qui veut dire que Facebook n’est plus trop un un réseau social pour les jeunes.’
Si la portée organique est morte, à quoi sert encore ma page Facebook ?
Votre page Facebook a changé de rôle. Elle n’est plus un outil de promotion organique de masse, mais la vitrine numérique de votre entreprise. C’est un point de contact essentiel pour vos clients et prospects. Sa fonction principale est désormais d’informer (adresse, horaires, histoire), de faciliter la communication (via Messenger), de construire la confiance (grâce aux avis et recommandations) et même de vendre directement (avec Facebook Shops). Une page bien optimisée et entretenue est un gage de crédibilité et de professionnalisme. Elle sert de point de repère pour les personnes qui vous découvrent via la publicité, le bouche-à-oreille ou une recherche Google.
‘Voyez votre page Facebook comme une vitrine pour votre entreprise ou pour votre activité, c’est-à-dire qui est votre entreprise, quelle est son histoire, où est-elle située, quelles sont ses heures d’ouverture, qu’est-ce qu’elle propose ?’
Les Facebook Live sont-ils vraiment un bon moyen d’obtenir de la visibilité ?
Oui, absolument. Parmi tous les formats de contenu, le Facebook Live est celui qui bénéficie encore de la plus grande faveur de l’algorithme. Lorsque vous lancez une diffusion en direct, Facebook envoie une notification à une partie de vos abonnés, ce qui augmente considérablement votre visibilité initiale par rapport à une publication classique. C’est un excellent moyen de créer un rendez-vous avec votre communauté, d’interagir en temps réel et de générer un fort engagement. De plus, la vidéo enregistrée peut ensuite être réutilisée sur d’autres plateformes (YouTube, podcast, etc.), ce qui en fait un investissement en temps très rentable pour votre stratégie de contenu globale.
‘À la limite, ce qui marche encore aujourd’hui sur Facebook, ce sont les émissions live, mais elles se font de plus en plus rares […] si je devais en avoir encore une [stratégie], et bien je ferai plus de live Facebook.’




