Comment s’organiser pour produire 10 contenus par semaine sans s’épuiser ?
Le curseur clignote sur une page blanche. La pression monte. ‘Il faut que je publie aujourd’hui’. Cette angoisse, la plupart des entrepreneurs et des créateurs de contenu la connaissent trop bien. On voit les autres inonder les réseaux sociaux avec une régularité déconcertante, et on se demande : ‘Mais comment font-ils ? Ont-ils des journées de 48 heures ?’. La frustration s’installe, la culpabilité de ne pas être assez présent ronge, et la création de contenu, qui devrait être un plaisir, devient une corvée redoutée. C’est un cercle vicieux : le stress paralyse la créativité, et l’absence de créativité augmente le stress.
Je comprends parfaitement ce sentiment, car la question de l’organisation est celle qui revient le plus souvent. On me demande comment je parviens à maintenir un rythme de publication élevé tout en gérant une agence. Pour être transparent avec vous :
‘Je produis trois posts Instagram, trois posts sur LinkedIn et deux épisodes de podcast par semaine et je produis également un article de blog de 3 à 4000 mots tous les deux semaines. Donc, ça fait plus ou moins une dizaine de contenus par semaine. Et je fais ça toute l’année.’
Non, je n’ai pas de don secret ni plus de temps que vous. La clé n’est pas de travailler plus, mais de travailler plus intelligemment grâce à un système. Un système rodé, presque mécanique, qui libère mon esprit pour la seule chose qui compte vraiment : la créativité. Ce n’est pas une question d’inspiration divine qui frappe à la porte, mais une discipline de processus. Dans cet article, je vais vous dévoiler les coulisses de ma ‘machine à contenu’. Je vais vous détailler, pas à pas, la méthode en quatre étapes que j’ai construite au fil des années. Oubliez le mythe du créateur torturé qui attend l’inspiration. Préparez-vous à devenir l’architecte de votre propre régularité.
Étape 1 : La recherche d’idées, le carburant de votre créativité
La première erreur, la plus commune et la plus paralysante, est de s’asseoir devant son ordinateur en se disant : ‘Bon, aujourd’hui, j’écris un post sur quoi ?’. C’est le chemin le plus rapide vers le fameux syndrome de la page blanche. Pourquoi ? Parce que vous demandez à votre cerveau de faire deux choses fondamentalement différentes en même temps : chercher une idée (une tâche exploratoire et créative) et la structurer (une tâche logique et analytique). C’est une surcharge cognitive qui mène quasi inévitablement au blocage. La solution est de dissocier radicalement ces deux phases. La recherche d’idées est une étape à part entière, un rituel que je sacralise.
La veille active : devenir un détective de contenu
Une à deux fois par mois, je me bloque une session de deux à trois heures entièrement dédiée à la recherche d’idées. C’est un moment que j’apprécie, presque ludique. Je mets de la musique, je coupe toutes les distractions, et je plonge. Ma première source est la veille. Je ne me contente pas de consommer du contenu, je l’analyse. Je parcours les blogs, les chaînes YouTube et les podcasts de mon secteur. Je ne regarde pas seulement les sujets, mais je cherche des signaux : ‘si je regarde une chaîne YouTube, je peux voir le nombre de vues par vidéo ce qui me permet de voir un peu les sujets qui ont été appréciés.’ Une vidéo a-t-elle explosé en termes de vues ? Un article de blog génère-t-il une conversation intense dans les commentaires ? C’est un indice précieux sur ce qui préoccupe, intéresse ou divise mon audience. L’objectif n’est jamais de copier, mais de comprendre la demande et de trouver un angle unique pour y répondre avec ma propre expertise.
Le ‘Swipe File’ et le recyclage : vos trésors cachés
Ma deuxième source est mon ‘swipe file’. C’est une collection personnelle de contenus que j’ai sauvegardés parce qu’ils m’ont interpellé, que ce soit pour le fond, la forme, le titre ou la structure. J’utilise Pocket pour les articles, et les fonctions d’enregistrement de LinkedIn et Instagram. Lors de mes sessions d’idéation, je parcours ces dossiers. Souvent, un simple titre ou une tournure de phrase peut déclencher une nouvelle idée. Enfin, et c’est une mine d’or sous-exploitée, je recycle mon propre contenu. Un article de blog de 3000 mots est une matière première incroyable. Il peut être découpé en cinq carrousels Instagram, trois posts LinkedIn, un script de podcast court et dix tweets. Je regarde mes anciens articles et je me demande : ‘Quel concept puis-je extraire et présenter sous un nouveau format ?’
‘Imaginez que si j’ai écrit un article de blog sur comment définir un budget sur Facebook Ads et que je n’ai jamais écrit de post sur LinkedIn ou sur Instagram pour parler de ça, ben, ça, évidemment, des idées que je peux récupérer parce que je les ai déjà traitées sur mon blog.’
Centraliser pour mieux régner : mon système sur Notion
Toutes ces idées ne restent pas éparpillées. Elles sont immédiatement centralisées dans une base de données sur Notion, mon centre de commandement. Pour chaque idée, je crée une entrée avec plusieurs champs : le titre ou le thème principal (‘Comment calculer un budget Facebook Ads ?’), le type de contenu (Post LinkedIn, Podcast, Article), la thématique (Facebook Ads, Copywriting, Entrepreneuriat) et, surtout, un statut. Au début, chaque nouvelle entrée reçoit le statut ‘Idée’. L’objectif de chaque session est simple et quantifiable :
‘mon but, vraiment, c’est d’avoir une vingtaine d’idées pour mon mois, et pour ça, je me donne plus ou moins 4 h maximum pour trouver ces 20 idées.’
À la fin de cette étape, je ne suis plus face à une page blanche. Je suis face à une liste de 20 sujets pertinents et validés, prêts à être développés. L’angoisse a disparu, remplacée par un sentiment de contrôle et d’abondance.
Avoir une banque d’idées est la première moitié de la bataille. C’est une assurance contre la panne sèche. Mais une idée brute est comme un bloc de marbre : elle a le potentiel d’une sculpture, mais elle a besoin d’être taillée. C’est là qu’intervient la deuxième étape, souvent négligée mais absolument cruciale pour transformer une simple idée en un contenu structuré et percutant. Passons de l’accumulation à l’architecture.
Étape 2 : L’outline, la colonne vertébrale de votre contenu
Une fois que ma liste d’idées est prête, je pourrais être tenté de me lancer directement dans la rédaction. C’est une erreur. Passer de l’idée brute au texte final sans étape intermédiaire, c’est comme essayer de traverser une rivière en sautant de rocher en rocher sans savoir où l’on va. On risque de se perdre, de faire des détours inutiles ou de tomber à l’eau. L’étape qui fait le pont entre l’idée et la création, c’est l’outline, ou le plan. Je le fais souvent dans la même journée que la recherche d’idées, mais l’après-midi, pour changer de type d’énergie mentale.
Pour chaque idée de ma liste sur Notion, je prends 5 à 10 minutes pour la ‘développer’. Il ne s’agit pas d’écrire, mais de structurer la pensée. Je me pose la question : ‘Si je devais expliquer ce concept en 3 à 5 points clés, quels seraient-ils ?’. Pour reprendre mon exemple du budget publicitaire, mon outline pourrait ressembler à ça :
- Accroche : La question que tous mes clients me posent.
- Point 1 : L’erreur classique (fixer un budget au hasard).
- Point 2 : La formule simple que j’utilise (Coût Par Résultat souhaité x Nombre de résultats souhaités).
- Point 3 : Exemple chiffré concret pour un e-commerçant.
- Appel à l’action : Inviter les gens à partager leur propre méthode en commentaire.
C’est tout. Quelques lignes, quelques puces. Mais la magie de ce processus est immense. En faisant cela, je force mon cerveau à clarifier le message, à hiérarchiser les informations et à définir un fil conducteur logique. Le travail de réflexion le plus difficile est fait *avant* même d’avoir écrit la première phrase du post. Le résultat ?
‘Dès que je vais commencer à écrire, eh bien, j’ai déjà l’idée, j’ai déjà un plan et tout ce que j’ai à faire, c’est un peu remplir les blancs et structurer le post.’
Cette étape transforme l’écriture, qui peut être intimidante, en un exercice beaucoup plus simple, presque un jeu de construction où les briques sont déjà devant moi. Je n’ai plus à me soucier du ‘quoi dire’, je peux me concentrer entièrement sur le ‘comment le dire’ avec le plus d’impact possible, en utilisant les bonnes techniques de copywriting.
Maintenant que les fondations sont posées et que les plans de chaque pièce sont dessinés, il est temps de bâtir. Avec une idée claire et un plan structuré pour chaque contenu, la phase de création devient beaucoup moins une épreuve de force et beaucoup plus un exercice de flow. C’est le moment d’entrer dans l’usine et d’assembler les pièces.
Étape 3 : La création en blocs, votre usine à contenus
Le plan est prêt. Le message est clair. Il est temps de passer à la phase la plus visible : la création. C’est ici que beaucoup de créateurs perdent un temps précieux en travaillant de manière fragmentée. Créer un post par-ci, un autre par-là, en réponse à l’urgence du moment. Mon approche est radicalement différente : je fonctionne en mode ‘usine’. Je dédie des blocs de temps spécifiques et protégés à la production de contenu. C’est la fameuse technique du ‘batching’.
Le ‘batching’ ou l’art de la production en série
Au lieu de créer un post LinkedIn chaque lundi, mercredi et vendredi, je vais bloquer 2 heures dans ma semaine pour écrire les trois posts d’un coup.
‘Généralement, je vais utiliser le batching pour faire mes posts, c’est-à-dire que je vais prendre, par exemple, 2 h pour faire trois ou quatre posts Instagram, et 2 h pour faire trois ou quatre posts LinkedIn.’
Pourquoi est-ce si efficace ? Parce que cela permet au cerveau de rester concentré sur une seule tâche et un seul type de format. Le ‘coût de changement de contexte’ est énorme. Passer de la rédaction d’un e-mail à la conception d’un visuel, puis à l’écriture d’un post, épuise notre énergie mentale. En restant dans la même ‘zone’ (par exemple, ‘écriture LinkedIn’), j’entre dans un état de flow où les mots viennent plus facilement et la qualité est meilleure. Je ne perds pas de temps à me ‘rebrancher’ sur la bonne plateforme, le bon ton, les bonnes pratiques.
Adapter le processus au format : du sprint au marathon
Évidemment, tous les contenus ne se créent pas de la même manière. Les posts pour les réseaux sociaux sont des sprints. Avec mon outline, je me concentre sur le copywriting : une accroche percutante (le ‘hook’), une structure qui maintient l’intérêt (la technique du ‘toboggan glissant’), et un appel à l’action clair. En 30-45 minutes, un post est généralement écrit, relu à voix haute et peaufiné. À l’inverse, un article de blog est un marathon.
‘Je consacre carrément deux journées par mois pour écrire un article parce que, généralement, un article me prend 6 à 8 h de travail.’
C’est un investissement en temps beaucoup plus lourd qui demande une concentration prolongée. Les podcasts, eux, ont leur propre rituel, que je préfère faire le week-end, au calme, pour poser mes idées et enregistrer sans interruption.
Protéger son ‘Deep Work’ : le sanctuaire de la créativité
Le batching ne fonctionne que si les blocs de temps sont sacrés. Pendant ces sessions, je suis en mode ‘Deep Work’. Cela signifie zéro distraction. C’est non négociable.
‘Ce que je vous conseille durant ces 2 h, c’est d’être hyper focus, évitez d’avoir votre téléphone à côté de vous, c’est un conseil que je vous donne, coupez les notifications, coupez les applications de messagerie comme Slack et comme WhatsApp, et produisez un maximum.’
Écrire sans s’arrêter est crucial. Chaque interruption, même de 30 secondes pour lire une notification, brise le ‘momentum’ et il faut plusieurs minutes pour retrouver le même niveau de concentration. Une fois le texte prêt, je m’occupe du visuel associé, soit en le créant moi-même si c’est simple, soit en le déléguant. Une fois que tout est finalisé, je retourne dans Notion et je change le statut du contenu de ‘Idée’ à ‘Prêt’. C’est une immense satisfaction de voir cette colonne se remplir.
Le contenu est maintenant créé, poli et prêt à rencontrer son public. Mais une symphonie stockée sur un disque dur n’est que silence. Pour qu’elle existe, elle doit être jouée. La dernière étape consiste à organiser cette diffusion, à s’assurer que chaque pièce de contenu est publiée au bon moment et de la bonne manière pour maximiser son impact.
Étape 4 : Planifier et publier, l’art de la diffusion stratégique
Vous avez fait le plus dur : les idées sont là, les textes sont écrits, les visuels sont prêts. Vos contenus sont dans les starting-blocks. La dernière étape, c’est le travail du chef d’orchestre : la planification. C’est ce qui transforme une collection de posts en une stratégie de contenu cohérente et régulière. C’est la garantie que votre travail acharné verra la lumière du jour de manière organisée, sans panique de dernière minute.
La flexibilité de la planification hebdomadaire
Certains préfèrent planifier tout leur contenu pour le mois à venir. C’est une approche qui peut sembler sécurisante, mais je ne la privilégie pas. Le monde digital bouge vite, une actualité peut survenir, ou mon humeur et mes envies peuvent simplement changer.
‘Moi, personnellement, j’aime pas trop parce que je peux changer mon humeur, j’ai peut-être envie de d’aborder d’autres thèmes, donc je n’avais pas forcément prévu à la base. Donc, je préfère planifier à la semaine.’
Cette approche me donne de l’agilité. Chaque dimanche soir, je prends 30 minutes pour regarder ma colonne ‘Prêt’ dans Notion et je définis le programme de la semaine. Je sélectionne les posts, je leur assigne un jour et une heure de publication, et je les programme via un outil dédié. C’est un rituel simple qui me donne une visibilité claire sur ma communication pour les jours à venir, tout en me laissant la possibilité de m’adapter si nécessaire.
Le matelas de sécurité : six semaines d’avance pour une tranquillité d’esprit absolue
La planification hebdomadaire ne signifie pas que je travaille à flux tendu. C’est tout le contraire. Mon objectif ultime, ma police d’assurance contre le stress, est d’avoir un ‘buffer’ constant.
‘Je précise également que j’essaie d’avoir six semaines d’avance sur mon contenu, au cas où il y ait un souci. Donc, ça peut arriver que certaines semaines je ne suis pas capable de créer mon contenu, ça m’évite d’avoir un certain stress et me dire ‘oh mince, je pourrais pas publier cette semaine’.
Ce matelas de sécurité change tout psychologiquement. La création de contenu n’est plus une obligation stressante, mais un processus contrôlé. Si je suis malade, si un projet client urgent prend tout mon temps, ou si je veux simplement prendre une semaine de vacances sans ouvrir mon ordinateur, ma présence en ligne continue sans la moindre interruption. C’est la différence fondamentale entre être un esclave de son calendrier éditorial et en être le maître.
Intégrer la machine dans l’agenda
Pour alimenter ce buffer, tout ce système est intégré dans mon emploi du temps. Le jeudi est majoritairement ma ‘journée contenu’. J’évite les réunions ce jour-là pour me consacrer à l’écriture, la recherche et la création. Parfois, je déborde sur le vendredi après-midi pour finaliser des articles de blog. Le samedi matin est souvent dédié au podcast. Ce ne sont pas des tâches que je fais ‘quand j’ai le temps’. Ce sont des rendez-vous fixes avec moi-même, aussi importants qu’un rendez-vous client. Une fois qu’un contenu est publié, je mets manuellement à jour son statut dans Notion à ‘Publié’. La boucle est bouclée, et la machine continue de tourner, semaine après semaine.
Conclusion : devenez l’architecte de votre régularité
Produire plus d’une dizaine de contenus chaque semaine tout en dirigeant une entreprise peut sembler une montagne insurmontable. Pourtant, comme nous l’avons vu, le secret ne réside pas dans un effort surhumain, mais dans un système intelligent et discipliné. C’est une machine bien huilée en quatre temps :
- Rechercher les idées : En dissociant l’idéation de la création, vous construisez un réservoir inépuisable qui élimine l’angoisse de la page blanche.
- Développer l’outline : En structurant votre pensée avant d’écrire, vous transformez la rédaction en un processus fluide et rapide.
- Créer en blocs (batching) : En dédiant des sessions de travail focus, vous décuplez votre productivité et la qualité de votre production.
- Planifier avec un buffer : En programmant votre contenu à l’avance et en visant plusieurs semaines de stock, vous transformez la publication d’une source de stress en un processus serein et contrôlé.
Cette méthode n’a rien de magique. Elle demande de la rigueur au début pour être mise en place, mais elle offre en retour un cadeau inestimable : la liberté. La liberté de ne plus jamais vous demander ‘quoi publier aujourd’hui ?’. La liberté de prendre des vacances sans voir votre visibilité s’effondrer. La liberté de vous concentrer sur ce que vous faites de mieux : partager votre expertise et votre passion. Alors, ne voyez plus la création de contenu comme une corvée. Voyez-la comme un système que vous pouvez construire. Commencez petit. Bloquez deux heures la semaine prochaine, uniquement pour chercher des idées. Vous venez de poser la première pierre de votre propre machine à contenu.
Foire aux questions (FAQ) sur l’organisation de la production de contenu
Combien de temps faut-il consacrer à la recherche d’idées chaque mois ?
Il est recommandé de dédier des sessions spécifiques à la recherche d’idées plutôt que de le faire au coup par coup. Une bonne pratique consiste à bloquer une à deux sessions de 2 à 3 heures par mois. L’objectif est de générer suffisamment d’idées pour alimenter votre calendrier éditorial pour les semaines à venir, sans la pression de devoir créer immédiatement. Ce temps doit être considéré comme un investissement stratégique pour garantir un flux constant de sujets pertinents et éviter les pannes d’inspiration. C’est un moment créatif et exploratoire qui doit être protégé des interruptions pour être réellement efficace.
‘Ça, c’est quelque chose que je fais une à deux fois par mois et je vais y passer 2 à 3 h par session. Le but de la recherche d’idées, c’est de noter un maximum d’idées de contenu que je vais développer ensuite.’
Quelle est la meilleure façon de recycler son contenu existant ?
Le recyclage de contenu est une stratégie extrêmement efficace pour maximiser le retour sur investissement de votre travail. La meilleure approche est de partir d’un ‘contenu pilier’ (un article de blog long, un podcast, un webinaire) et de le déconstruire en plusieurs ‘micro-contenus’ adaptés à chaque plateforme. Par exemple, un article de blog sur les budgets publicitaires peut être transformé en un carrousel Instagram expliquant une formule clé, un post LinkedIn partageant une erreur fréquente, et une courte vidéo face caméra résumant le conseil principal. L’idée est d’extraire les concepts, les statistiques, les citations et les conseils pour leur donner une nouvelle vie sous un autre format.
‘Si j’ai écrit un article de blog sur comment définir un budget sur Facebook Ads et que je n’ai jamais écrit de post sur LinkedIn ou sur Instagram pour parler de ça, ben, ça, évidemment, des idées que je peux récupérer parce que je les ai déjà traitées sur mon blog.’
Comment éviter concrètement le syndrome de la page blanche ?
Pour éviter le syndrome de la page blanche, il faut cesser de demander à son cerveau de trouver une idée et de la rédiger en même temps. La solution concrète est le système en deux temps : la recherche d’idées (Étape 1) et l’outline (Étape 2). En ayant une liste d’idées pré-approuvées dans un outil comme Notion, vous n’avez jamais à vous demander ‘sur quoi écrire ?’. Ensuite, en créant un mini-plan de 3 à 5 points pour chaque idée, vous cassez la tâche d’écriture en petites étapes gérables. Au moment de rédiger, vous ne partez plus de zéro, mais d’une structure déjà logique. Votre travail n’est plus d’inventer, mais de ‘remplir les blancs’.
‘C’est vraiment un conseil que je vous donne, c’est que n’essayez pas de vous dire ‘je vais écrire un post’ si vous n’avez pas d’idée qui est déjà un peu prête ou à laquelle vous avez déjà pensé. C’est vraiment important d’avoir déjà des idées avant de commencer à écrire.’
Vaut-il mieux planifier son contenu au mois ou à la semaine ?
Le choix dépend de votre besoin de flexibilité versus votre besoin de tout ‘verrouiller’ à l’avance. La planification mensuelle peut être rassurante, mais elle manque de souplesse pour réagir à l’actualité ou à de nouvelles idées. La planification hebdomadaire, que je privilégie, offre une grande agilité. Elle permet d’ajuster sa programmation en fonction des performances des posts précédents, des conversations en cours dans votre secteur ou simplement de vos envies du moment. C’est le meilleur des deux mondes, surtout si elle est couplée à un ‘buffer’ de contenu déjà prêt, ce qui évite de travailler dans l’urgence.
‘Certaines personnes travaillent au mois… Moi, personnellement, j’aime pas trop parce que je peux changer mon humeur, j’ai peut-être envie de d’aborder d’autres thèmes… Donc, je préfère planifier à la semaine et je fais ça le dimanche.’
Comment rester concentré pendant les sessions de création de contenu ?
La concentration est le nerf de la guerre. Pour la préserver, il faut créer un ‘sanctuaire de productivité’. Premièrement, planifiez des blocs de temps dédiés d’au moins deux heures, car c’est le temps nécessaire pour entrer dans un état de ‘flow’. Deuxièmement, éliminez toutes les sources de distraction potentielles : mettez votre téléphone en mode avion et dans une autre pièce, fermez les onglets inutiles de votre navigateur, et coupez toutes les notifications (e-mails, Slack, WhatsApp). Troisièmement, une fois que vous commencez à écrire, ne vous arrêtez pas. L’édition et la relecture viendront après. L’objectif est de maintenir le ‘momentum’ créatif sans le briser.
‘Ce que je vous conseille durant ces 2 h, c’est d’être hyper focus, évitez d’avoir votre téléphone à côté de vous… coupez les notifications… et produisez un maximum, donc, écrivez sans vous arrêter parce que dès que vous vous arrêtez, vous allez stopper le momentum.’
Quel est l’outil principal pour organiser ce système de contenu ?
L’outil central de mon organisation est Notion. Il agit comme un ‘deuxième cerveau’ pour toute ma stratégie de contenu. Je l’utilise pour créer une base de données où chaque entrée correspond à une idée de contenu. Grâce à ses systèmes de ‘tags’ et de statuts personnalisables, je peux suivre chaque contenu de sa phase initiale (‘Idée’) à sa publication (‘Publié’), en passant par les étapes intermédiaires (‘Outline’, ‘Rédaction’, ‘Prêt’). Cela me donne une vue d’ensemble claire de mon pipeline de production, de ce qui est à venir et de ce qui a déjà été fait. C’est un outil flexible qui permet de centraliser la planification, le stockage des idées et le suivi du workflow en un seul endroit.
‘Avec tout ça, je fais une liste dans Notion de chaque idée. Donc, Notion, c’est mon outil de gestion de projet et c’est aussi là où j’ai toute ma base de données avec tous mes contenus.’
Faut-il créer le visuel avant ou après avoir écrit le texte d’un post ?
Il n’y a pas de règle absolue, mais mon processus est généralement d’écrire le texte d’abord. La raison est simple : le message est le cœur du contenu. Le visuel doit servir et renforcer le message, et non l’inverse. En écrivant le texte en premier, je sais exactement quelle émotion, quelle information ou quelle idée le visuel doit illustrer. Une fois le copywriting finalisé, il est beaucoup plus facile de briefer un graphiste ou de créer soi-même un visuel pertinent. Faire l’inverse peut parfois limiter le texte pour qu’il corresponde à une image déjà choisie. Je fais donc tout en une seule fois ou en deux temps : l’écriture le matin, la création des visuels l’après-midi.
‘Il y en a qui vont d’abord créer les visuels… Moi, je fais ça tout en une fois… Ou alors, ce que je peux également faire… c’est que je vais faire le matin l’écriture et l’après-midi, je vais faire les visuels.’
Pourquoi est-il si important d’avoir plusieurs semaines de contenu d’avance ?
Avoir un ‘buffer’, idéalement six semaines de contenu prêt à être publié, est une assurance vie pour votre tranquillité d’esprit. Cela vous protège des imprévus de la vie : une semaine de maladie, un projet client qui explose, des vacances, ou simplement une baisse de créativité. Sans ce matelas de sécurité, le moindre imprévu crée un stress immense et risque de briser votre régularité, ce qui peut nuire à votre visibilité et à l’engagement de votre audience. Avoir du contenu d’avance transforme la création de contenu d’une obligation quotidienne stressante en un processus stratégique et contrôlé.
‘J’essaie d’avoir six semaines d’avance sur mon contenu, au cas où il y ait un souci… ça m’évite d’avoir un certain stress et me dire ‘oh mince, je pourrais pas publier cette semaine’. Donc, là, à ce niveau-là, je suis assez tranquille par rapport à ça.’




