Logo de l'épisode Comment calculer le budget de vos publicités Facebook et Instagram ? | #AskDanilo E28 du podcast Le Rendez-vous Marketing

Comment calculer le budget de vos publicités Facebook et Instagram ? | #AskDanilo E28

Épisode diffusé le 3 décembre 2021 par

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Comment calculer le budget de vos publicités Facebook et Instagram ? La méthode qui change tout

Bonjour et bienvenue. Aujourd’hui, nous abordons une question fondamentale, celle qui hante les nuits de nombreux entrepreneurs et marketeurs : comment diable calculer un budget pour ses publicités Facebook ? C’est une interrogation qui revient sans cesse, et pour cause. D’un côté, il y a la promesse d’une croissance explosive, de nouveaux clients et de ventes en abondance. De l’autre, la peur de jeter son argent par les fenêtres, de dépenser des centaines, voire des milliers d’euros sans obtenir le moindre résultat tangible. Cette angoisse est parfaitement légitime. On entend de tout : ‘il faut mettre 10€ par jour’, ‘non, 50€ minimum !’, ‘calcule 10% de tes revenus’… Qui croire ? Comment s’y retrouver dans cette jungle d’informations contradictoires ?

Dans cet article, inspiré d’un épisode spécial de mon podcast Ask Danilo, je vais vous donner une méthode claire, structurée et surtout, logique. Fini les estimations au doigt mouillé et les formules magiques sans fondement. Je vais vous montrer comment transformer cette question anxiogène en un simple calcul stratégique, basé sur vos propres objectifs et la réalité économique de votre entreprise. Comme je le dis souvent :

‘C’est une question qui revient assez souvent, c’est comment calculer un budget sur Facebook Ads.’

Nous allons donc déconstruire ensemble les mythes, notamment celui du ‘pourcentage de chiffre d’affaires’, pour bâtir une approche bien plus pertinente et puissante. Une approche qui ne vous dira pas seulement ‘combien’ dépenser, mais ‘pourquoi’ vous le dépensez et ‘ce que’ vous pouvez en attendre en retour. Préparez-vous à prendre le contrôle total de vos investissements publicitaires et à les aligner parfaitement sur vos ambitions de croissance. À la fin de cette lecture, vous ne vous demanderez plus jamais comment définir votre budget ; vous saurez exactement comment le calculer.

Pourquoi l’approche du ‘pourcentage de chiffre d’affaires’ est une fausse bonne idée

Le premier réflexe, presque instinctif pour beaucoup, est de se tourner vers une méthode simple et rassurante : allouer un pourcentage fixe de ses revenus à la publicité. C’est une règle comptable que l’on entend souvent. On se dit : ‘Je vais juste investir 5 à 10 % de mes revenus parce que ben c’est facile, c’est un calcul très simple, si je gagne 10000 €, alors je vais investir 500 voire 1000 € en publicité.’ Sur le papier, cela semble logique. C’est une façon de s’assurer que les dépenses publicitaires n’explosent pas et restent proportionnelles à la santé financière de l’entreprise. C’est une sorte de garde-fou.

Cependant, cette simplicité cache un piège majeur. Cette approche est fondamentalement passive et réactive. Elle lie votre capacité à investir à vos résultats passés, et non à vos ambitions futures. Imaginez un instant : vous souhaitez doubler votre chiffre d’affaires en six mois. Si vous vous en tenez à un budget basé sur vos revenus actuels, vous vous donnez les moyens de maintenir votre niveau actuel, pas d’accélérer. Vous êtes en quelque sorte prisonnier de vos performances passées. Comme je l’explique dans le podcast, le problème est que ‘vous ne prenez pas en compte vos objectifs de croissance’.

De plus, cette méthode ne tient absolument pas compte du contexte. Que se passe-t-il si vous lancez un nouveau produit ? Vous n’avez aucun revenu de référence, donc votre budget publicitaire serait de zéro ? C’est absurde. Et en période de forte saisonnalité, comme les fêtes de fin d’année pour un e-commerçant, ne devriez-vous pas investir davantage pour capter une demande plus forte, même si vos revenus du mois précédent étaient plus faibles ? L’approche en pourcentage est rigide et aveugle à ces opportunités. Elle traite la publicité comme un coût à maîtriser, alors qu’elle devrait être considérée comme un investissement destiné à générer de la croissance. C’est ce changement de perspective qui est crucial. Il faut passer d’une logique de comptable à une logique d’investisseur.

La méthode infaillible : calculer son budget en 3 phases (Volume, Revenu, Coût)

Puisque l’approche par pourcentage nous mène dans une impasse, quelle est l’alternative ? La solution est une méthode que je préconise et que j’applique avec tous mes clients. C’est une approche que j’appelle ‘orientée sur les objectifs et les coûts’. Elle est proactive, stratégique et entièrement personnalisée à votre entreprise. Elle repose sur une logique implacable et se décompose en trois phases, trois piliers que vous devez définir avant même de dépenser le premier euro.

Ces trois phases sont :

  1. Le Volume : Quel est votre objectif quantitatif ?
  2. Le Revenu : Combien vous rapporte chaque objectif atteint ?
  3. Le Coût : Combien êtes-vous prêt à payer au maximum pour atteindre cet objectif ?

En répondant à ces trois questions, vous ne partez plus d’un budget abstrait pour voir ce que vous pouvez obtenir. Vous faites l’inverse : vous partez de l’objectif que vous voulez atteindre pour en déduire le budget nécessaire. C’est un renversement complet de la logique qui met vos ambitions au centre de l’équation. C’est ainsi que l’on construit une machine de croissance prévisible et scalable. Analysons chaque phase en détail.

Phase 1 : Le Volume – Définir votre objectif quantitatif

La première étape consiste à être extrêmement précis sur ce que vous voulez accomplir. ‘Augmenter mes ventes’ ou ‘avoir plus de clients’ ne sont pas des objectifs, ce sont des vœux pieux. Un objectif doit être mesurable. Le volume, c’est la traduction de votre ambition en un chiffre concret et quotidien. La question à vous poser est : ‘Quel volume de conversions dois-je générer chaque jour grâce à Facebook pour que mon entreprise se développe comme je le souhaite ?’

La nature de cette ‘conversion’ dépend de votre modèle économique :

  • Pour un site e-commerce : L’objectif le plus courant est le nombre de transactions. Par exemple, vous pourriez dire : ‘j’aimerais bien générer 10 transactions par jour sur mon site web’.
  • Pour une entreprise de services (coach, consultant, agence) : L’objectif sera probablement le nombre de leads qualifiés (demandes de devis, prises de rendez-vous, téléchargements d’un guide). Par exemple : ‘Je veux 5 nouvelles demandes de contact par jour’.
  • Pour une application mobile : L’objectif sera le nombre d’installations. Par exemple : ‘j’ai besoin de 50 nouvelles installations d’app chaque jour’.
  • Pour un créateur de contenu ou un média : L’objectif peut être le trafic. Par exemple : ‘Je vise 1000 visiteurs par jour sur mes articles de blog’.

Cette première étape est fondamentale. Elle vous force à quantifier votre ambition et transforme un rêve flou en une cible tangible. Sans ce chiffre, les deux phases suivantes n’ont aucun sens. Prenez donc le temps de définir cet objectif de volume quotidien. Il doit être ambitieux mais réaliste par rapport à votre capacité de production ou de gestion.

Phase 2 : Le Revenu – Comprendre la valeur de chaque conversion

Une fois que vous savez combien de conversions vous visez, la deuxième question est : combien vous rapporte, en moyenne, chacune de ces conversions ? C’est une étape cruciale pour comprendre l’impact économique de vos campagnes. Sans connaître la valeur de ce que vous générez, comment pourriez-vous savoir combien vous pouvez dépenser pour l’obtenir ?

Le calcul de cette valeur varie également selon votre objectif :

  • Pour un achat (e-commerce) : C’est le cas le plus simple. Il s’agit de votre panier moyen, ou ‘Average Order Value’ (AOV). Si vos clients dépensent en moyenne 50€ par commande, alors la valeur de votre conversion est de 50€.
  • Pour un lead : C’est un peu plus complexe mais tout aussi essentiel. Vous devez calculer la ‘valeur par lead’. La formule est la suivante : (Taux de conversion de lead en client) x (Valeur vie moyenne d’un client). Par exemple, si 1 lead sur 10 devient un client (taux de 10%) et qu’un client vous rapporte en moyenne 1000€ sur sa durée de vie, alors la valeur de chaque lead est de 10% * 1000€ = 100€. Dans l’épisode, je donne un exemple simple : ‘Pour un lead, on pourrait dire ‘Bah tiens, le lead a une valeur moyenne de 10 €’.’

Connaître cette valeur est ce qui vous permettra de juger de la rentabilité de vos efforts. Si vous dépensez 5€ pour acquérir un lead qui vous en rapporte 10€, vous êtes rentable. Si vous dépensez 15€, vous perdez de l’argent. Ce chiffre est votre boussole économique.

Phase 3 : Le Coût – Fixer votre plafond d’acquisition

Nous arrivons à la troisième et dernière pièce du puzzle : le coût d’acquisition maximum, souvent appelé CPA Max (Coût Par Acquisition) ou CAC Max (Coût d’Acquisition Client). C’est le montant maximum que vous êtes prêt à dépenser pour obtenir une conversion (un achat, un lead, etc.). Attention, ce n’est pas le coût que Facebook va vous facturer, mais la limite que VOUS vous fixez pour rester rentable. C’est votre seuil de rentabilité.

Ce chiffre est le plus stratégique de tous. S’il est trop bas, vous ne laisserez pas à l’algorithme de Facebook assez de marge pour trouver des clients et vos campagnes ne décolleront jamais. S’il est trop haut, vous dépenserez peut-être beaucoup, mais vous perdrez de l’argent sur chaque vente. Trouver le bon CPA Max est donc l’équilibre parfait entre volume et profitabilité.

Mais comment le déterminer ? Il ne sort pas d’un chapeau. Il est directement lié à votre structure de coûts et à votre marge. C’est un calcul précis que nous allons détailler dans la section suivante, car il mérite à lui seul un chapitre entier. C’est le véritable moteur de votre stratégie budgétaire.

Le calcul clé : comment déterminer votre coût d’acquisition maximal (CPA Max)

Fixer votre CPA Max est l’étape la plus critique. C’est ici que vous connectez vos efforts marketing à la réalité financière de votre entreprise. Une erreur à ce niveau peut rendre une campagne non rentable, même si elle génère des ventes. Pour le calculer correctement, il faut plonger dans vos chiffres et comprendre votre marge bénéficiaire. Comme je l’explique, pour calculer votre coût d’acquisition, ‘vous devez d’abord calculer votre marge nette’.

Étape 1 : Calculez votre marge nette par vente

La marge nette, c’est ce qu’il vous reste réellement dans la poche après avoir vendu un produit et payé tous les coûts associés, à l’exception du marketing. C’est l’argent disponible pour payer la publicité, vous verser un salaire et générer un bénéfice.

La formule de base est la suivante :

Marge Nette = Prix de Vente Moyen – Coûts Variables – Coûts Fixes (par unité)

Décortiquons cela :

  • Prix de Vente Moyen : C’est votre panier moyen (AOV) que nous avons vu à la phase 2.
  • Coûts Variables : Ce sont les coûts qui augmentent avec chaque vente. Le plus évident est le coût d’achat du produit (COGS – Cost Of Goods Sold). Mais il faut aussi inclure les frais de transaction (Stripe, PayPal), les frais de livraison et d’emballage, etc.
  • Coûts Fixes (par unité) : C’est la partie la plus souvent oubliée. Ce sont vos charges fixes (loyer, salaires, abonnements logiciels…) que vous devez ‘répartir’ sur chaque vente. Pour l’estimer, prenez vos coûts fixes mensuels et divisez-les par votre nombre de ventes mensuelles.

Prenons un exemple concret, plus détaillé que celui du podcast : vous vendez un produit à 100€ en moyenne.

  • Coût d’achat du produit : 30€
  • Frais de livraison et emballage : 8€
  • Frais de transaction : 2€
  • Vos coûts fixes (loyer, salaires…) sont de 3000€/mois et vous faites 300 ventes/mois, soit 10€ de coûts fixes par vente.

Votre marge nette est donc : 100€ – (30€ + 8€ + 2€) – 10€ = 100€ – 40€ – 10€ = 50€.

Dans ce scénario, votre marge nette est de 50€. Cela signifie que si vous dépensez 50€ en publicité pour faire cette vente, vous êtes à l’équilibre (break-even). Vous n’avez ni gagné, ni perdu d’argent. C’est votre CPA Max absolu.

Étape 2 : Définissez votre CPA cible à partir de votre marge

Le CPA Max de 50€ est votre point de non-retour. Mais votre objectif n’est pas d’être à l’équilibre, c’est de faire du profit. Vous devez donc fixer un CPA ‘cible’ qui soit inférieur à votre marge nette. C’est ce qui déterminera votre marge bénéficiaire après publicité.

Comme je le suggère dans l’épisode, vous pourriez décider de ne pas allouer plus d’un tiers ou de la moitié de votre marge nette à l’acquisition :

‘On pourrait dire par exemple que si vous avez une marge nette de 35 €, bah vous n’êtes pas prêt à mettre plus d’un tiers de votre marge nette dans l’acquisition sur Facebook.’

Dans notre exemple avec 50€ de marge nette :

  • Stratégie conservatrice (profit élevé) : Vous allouez 1/3 de la marge à la pub. Votre CPA cible est de ~16€. Pour chaque vente, il vous reste 34€ de profit.
  • Stratégie équilibrée : Vous allouez 50% de la marge. Votre CPA cible est de 25€. Pour chaque vente, il vous reste 25€ de profit.
  • Stratégie agressive (croissance rapide) : Vous allouez 80% de la marge. Votre CPA cible est de 40€. Il vous reste 10€ de profit, mais un CPA plus élevé vous permettra potentiellement d’acquérir beaucoup plus de clients et de scaler plus vite.

Le choix dépend de vos objectifs : maximiser le profit à court terme ou maximiser la croissance et la part de marché. Pour notre exemple, disons que vous choisissez un CPA cible de 30€, vous laissant 20€ de profit par vente.

L’application pratique : la formule magique pour votre budget quotidien

Maintenant, nous avons toutes les pièces du puzzle. C’est le moment de les assembler pour obtenir le chiffre final : votre budget publicitaire quotidien. C’est l’aboutissement de toute notre réflexion stratégique. Vous allez voir, le calcul final est d’une simplicité désarmante, mais sa puissance réside dans la qualité des chiffres que vous avez préparés en amont.

Récapitulons nos trois éléments clés, en reprenant un exemple similaire à celui du podcast pour la clarté :

  1. Objectif de Volume : Vous visez 10 transactions par jour.
  2. Revenu moyen par conversion : Votre panier moyen est de 100€.
  3. Coût d’acquisition maximal (CPA Max) : Après calcul de votre marge, vous avez décidé que vous n’êtes pas prêt à payer plus de 30€ pour acquérir un client.

La formule pour calculer votre budget quotidien est la suivante :

Budget Quotidien = Objectif de Volume Quotidien x CPA Max Cible

Appliquons-la à notre exemple :

Budget Quotidien = 10 transactions x 30€ = 300€

Et voilà. Le budget que vous devez investir chaque jour sur Facebook pour atteindre vos objectifs est de 300€. Ce n’est plus un chiffre sorti de nulle part. C’est le résultat d’une analyse stratégique. Avec ce budget, si vous atteignez votre CPA cible, vous générerez un chiffre d’affaires de 10 x 100€ = 1000€ par jour. Votre retour sur investissement publicitaire (ROAS) sera de 1000€ / 300€ = 3,33. Vous savez exactement où vous allez.

Bien sûr, la réalité du terrain est parfois différente. Votre CPA réel ne sera pas magiquement de 30€ dès le premier jour. C’est là qu’intervient le pilotage. Si votre CPA réel est de 25€, c’est une excellente nouvelle ! Vous êtes plus performant que prévu. Vous avez deux options : soit conserver le budget de 300€ et générer 12 ventes par jour au lieu de 10, soit augmenter votre budget pour aller chercher encore plus de volume. Si votre CPA est de 40€, vous devez analyser vos campagnes pour les optimiser et revenir vers votre cible, ou revoir votre CPA Max si vous estimez que ce coût reste acceptable pour votre croissance.

‘Dans la pratique, évidemment, votre CPA, votre coût d’acquisition ne sera pas forcément celui que vous avez prévu, donc vous allez devoir adapter votre budget pour atteindre votre objectif.’

Au-delà du calcul : la répartition stratégique de votre budget

Calculer le montant total de votre budget est une étape majeure, mais le travail n’est pas terminé. Un budget global de 300€ par jour ne signifie pas que vous allez mettre 300€ dans une seule et unique campagne. L’efficacité de votre investissement dépend aussi de la manière dont vous allez le répartir entre les différentes étapes du parcours client. On ne parle pas de la même façon à une personne qui ne vous a jamais vu et à un client fidèle.

Pour structurer cette allocation, j’utilise une règle simple mais terriblement efficace : la méthode 75/25.

L’incontournable duo : Acquisition (75%) vs. Remarketing (25%)

La grande majorité de votre budget doit être consacrée à l’acquisition, c’est-à-dire à toucher des personnes qui ne vous connaissent pas encore. C’est le moteur de votre croissance, le carburant qui remplit le haut de votre entonnoir de vente. Sans un flux constant de nouvelles personnes, votre business finit par stagner. C’est pourquoi j’y alloue environ 75% du budget total.

  • Acquisition (75% du budget) : Ces campagnes ciblent des audiences froides (basées sur les intérêts, les comportements, ou des audiences similaires). L’objectif est de ‘faire connaître votre marque, votre offre et acquérir des nouveaux clients finalement’. Le message doit être clair, éducatif et centré sur la résolution d’un problème.

Cependant, il est rare qu’une personne achète dès la première interaction. C’est là qu’intervient le remarketing. Il s’agit de cibler les personnes qui ont déjà manifesté un intérêt (visite du site, ajout au panier, vue d’une vidéo…). Cette audience chaude est beaucoup plus susceptible de convertir. On y alloue donc les 25% restants.

  • Remarketing (20-25% du budget) : Ces campagnes s’adressent à des audiences chaudes et tièdes. L’objectif est de ‘montrer de la publicité personnalisée aux personnes qui vous connaissent déjà dans le but de générer une vente’. Ici, le message peut être plus direct : témoignages clients, rappel des bénéfices, offre limitée dans le temps…

Avec notre budget de 300€/jour, cela donnerait : 225€ en acquisition et 75€ en remarketing.

La touche finale : la place de la fidélisation (0-5%)

Pour les entreprises plus matures, on peut affiner cette répartition en ajoutant une troisième couche : la fidélisation. Il s’agit de s’adresser à vos clients existants pour les inciter à racheter. C’est souvent l’audience la plus rentable, car acquérir un nouveau client coûte bien plus cher que de réactiver un ancien.

On peut y allouer une petite partie du budget de remarketing, entre 0 et 5% du budget total. Pourquoi zéro ? ‘Parce que vous pouvez tout à fait ne pas faire de campagne en fidélisation et donc avoir tout en remarketing’. Mais si vous avez des produits complémentaires ou des nouveautés, c’est une stratégie très puissante.

  • Fidélisation (0-5% du budget) : Cette campagne cible uniquement votre liste de clients. Vous pouvez leur ‘montrer des nouveautés ou des produits d’upsell ou de crossell’. Avec 100€ de budget par jour, cela pourrait représenter 5€ dédiés à cette audience ultra-qualifiée.

Cette structure (Acquisition, Remarketing, Fidélisation) vous assure de couvrir l’ensemble du parcours client et de maximiser la rentabilité de chaque euro investi.

Conclusion : Passez de la dépense à l’investissement stratégique

Nous sommes partis d’une question simple en apparence – ‘comment calculer mon budget Facebook Ads ?’ – pour découvrir qu’elle cache des enjeux stratégiques fondamentaux pour votre entreprise. En abandonnant les règles simplistes comme le pourcentage du chiffre d’affaires, vous avez maintenant entre les mains une méthode robuste, logique et entièrement personnalisée.

En suivant les trois phases – Volume, Revenu, Coût – vous ne dépensez plus de l’argent en espérant un résultat. Vous investissez un montant précis, calculé pour atteindre un objectif quantifiable, tout en garantissant votre rentabilité. Vous savez combien vous visez, combien chaque conversion vous rapporte, et combien vous pouvez vous permettre de payer pour l’obtenir. Cette clarté est la clé pour scaler vos campagnes publicitaires avec confiance et sérénité.

N’oubliez jamais que ces chiffres ne sont pas gravés dans le marbre. Votre CPA réel fluctuera, votre panier moyen évoluera. Le pilotage de campagnes, c’est l’art d’ajuster en permanence son budget et ses stratégies en fonction des données réelles. Mais grâce à cette méthode, vous disposez d’un cap clair et d’une boussole fiable. Vous ne naviguez plus à vue. Vous êtes le capitaine de votre croissance.

Alors, à vous de jouer. Prenez le temps de faire ces calculs pour votre propre activité. Déterminez votre marge nette, fixez votre CPA cible, et lancez-vous. C’est ainsi que l’on transforme la publicité Facebook d’un centre de coût incertain en un puissant levier d’investissement pour l’avenir de votre entreprise.


Foire aux questions (FAQ) sur le calcul du budget Facebook Ads

1. Quel est le budget minimum pour vraiment commencer sur Facebook Ads ?

Il n’existe pas de ‘budget minimum’ universel magique. La bonne réponse dépend entièrement de vos chiffres. Grâce à la méthode décrite, le budget minimum est celui qui vous permet d’atteindre au moins une conversion par jour tout en respectant votre CPA cible. Si votre CPA cible est de 20€, votre budget journalier minimum devrait être de 20€ pour donner à l’algorithme une chance de fonctionner. Commencer avec 5€ par jour alors que votre CPA cible est de 30€ est souvent inefficace, car vous ne laissez pas à Facebook les moyens financiers d’atteindre votre objectif. La vraie question n’est pas le minimum, mais quel est le budget pertinent pour VOS objectifs.

‘Moi je me base toujours sur une approche orientée sur les objectifs et les coûts, plutôt que sur les pourcentages du chiffre d’affaires.’

2. Comment calculer mon budget si je n’ai aucune donnée de vente au départ ?

C’est le défi de tout lancement. Sans données historiques, vous devez travailler avec des estimations éclairées. Recherchez des benchmarks de votre secteur pour le taux de conversion moyen et le coût par clic (CPC). Estimez un CPA cible réaliste basé sur votre marge nette prévisionnelle. Lancez vos premières campagnes avec un budget modeste mais suffisant pour collecter rapidement des données (par exemple, de quoi générer quelques centaines de clics). Votre objectif initial n’est pas la rentabilité immédiate, mais l’acquisition de données. Après une semaine ou deux, vous aurez vos propres chiffres (CPC, taux de conversion, CPA réel) et pourrez appliquer la méthode de calcul sur des bases solides.

‘Si vous connaissez vos coûts, ben il vous suffit de faire exactement le même calcul, sauf que vous allez remplacer le montant du coût d’acquisition et du revenu moyen par leur valeur réelle.’

3. L’approche par pourcentage du chiffre d’affaires est-elle donc toujours une mauvaise idée ?

Ce n’est pas qu’elle est ‘mauvaise’ dans l’absolu, mais elle est très limitée et souvent inadaptée à une stratégie de croissance. Pour une grande entreprise très stable qui cherche simplement à maintenir sa présence, un ratio peut fonctionner comme un simple repère. Cependant, pour 99% des entreprises qui cherchent à se développer, à lancer des produits ou à conquérir des parts de marché, cette méthode est un frein. Elle est réactive et ne tient pas compte des objectifs futurs. L’approche par les objectifs est bien plus agile et stratégique.

‘C’est une possibilité, vous pouvez avoir cette approche, mais c’est pas toujours l’approche la plus pertinente parce que vous ne prenez pas en compte vos objectifs de croissance.’

4. Qu’est-ce qu’un bon coût d’acquisition (CPA) sur Facebook ?

Un ‘bon’ CPA est totalement relatif à votre business model. Un CPA de 50€ peut être catastrophique pour quelqu’un qui vend des produits à 60€ avec une faible marge, mais il peut être excellent pour une entreprise qui vend un service à 2000€. Le seul indicateur d’un ‘bon’ CPA est sa relation avec votre marge nette. Un bon CPA est un CPA qui est inférieur à votre marge nette et qui vous laisse un profit que vous jugez acceptable. Ne comparez jamais votre CPA à celui d’une autre entreprise sans connaître son panier moyen et sa structure de coûts.

‘C’est donc à vous de définir quel est le coût d’acquisition que vous êtes prêt à supporter pour ben déjà prendre un peu dans votre marge nette mais pouvoir vous payer ensuite un salaire et avoir un bénéfice dans votre entreprise.’

5. Comment répartir mon budget entre les différentes campagnes d’acquisition ?

Une fois que vous avez alloué vos 75% du budget total à l’acquisition, vous pouvez le subdiviser. Une bonne pratique est de tester plusieurs audiences. Vous pourriez par exemple créer une campagne CBO (optimisation du budget de la campagne) et y placer 3 ou 4 ensembles de publicités, chacun avec une audience différente (ex: une audience basée sur les intérêts, une audience similaire à vos clients, une audience large). Facebook répartira alors automatiquement le budget vers les audiences les plus performantes. Cela vous permet de tester et d’optimiser en continu sans avoir à gérer manuellement des dizaines de budgets.

‘Votre budget, vous allez devoir l’allouer entre différentes campagnes. Et les campagnes, bah c’est les campagnes d’acquisition et de remarketing.’

6. Que faire si mon coût d’acquisition (CPA) réel est beaucoup plus élevé que mon objectif ?

C’est un signal que quelque chose ne fonctionne pas. Ne vous précipitez pas pour augmenter le budget. Analysez la situation méthodiquement. Premièrement, vérifiez vos créatifs et vos textes publicitaires : sont-ils pertinents et percutants pour votre audience ? Deuxièmement, analysez votre page de destination : est-elle claire, rapide et optimisée pour la conversion ? Troisièmement, revoyez votre ciblage : vous adressez-vous aux bonnes personnes ? Si après optimisation le CPA reste trop élevé, il se peut que votre offre ne soit pas assez attractive ou que votre prix soit trop élevé pour ce marché. Il faut alors travailler sur l’offre elle-même avant de réinvestir en publicité.

‘Vous pouvez également adapter votre budget si vous constatez que le CPA est un peu plus élevé, mais vous permet quand même d’être rentable. Dans ce cas-là, vous augmentez votre budget pour générer plus de volume dans les ventes.’


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