Logo de l'épisode 10 tendances du marketing digital que vous ne devriez pas ignorer en 2022 du podcast Le Rendez-vous Marketing

10 tendances du marketing digital que vous ne devriez pas ignorer en 2022

Épisode diffusé le 22 janvier 2022 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

Plongée au cœur des tendances du marketing digital qui redéfinissent notre futur

Bienvenue dans cet décryptage complet. Chaque année, le paysage du marketing digital se transforme à une vitesse vertigineuse. De nouvelles plateformes émergent, les algorithmes changent, les comportements des consommateurs évoluent, et ce qui fonctionnait hier peut devenir obsolète demain. Il est facile de se sentir dépassé, de se demander sur quel cheval miser pour assurer la croissance de son activité. C’est précisément pour répondre à cette angoisse que j’ai pris l’habitude de publier un article très détaillé sur mon blog, une analyse de fond qui recense toutes les évolutions à venir. Comme je le disais dans mon podcast, ‘C’est un article qui fait pratiquement 10 000 mots, il est très complet, bourré d’exemples, de chiffres et de statistiques et il y a au total 17 tendances.’

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur le cœur du réacteur : les 10 tendances les plus ‘croustillantes’, celles qui ont le potentiel non seulement de marquer 2022, mais aussi de poser les fondations du marketing pour les années à venir. Il ne s’agit pas d’une simple liste, mais d’une véritable feuille de route stratégique. Ignorer ces changements, c’est prendre le risque de voir ses concurrents prendre une longueur d’avance irrattrapable. De la déferlante TikTok qui séduit bien au-delà de la génération Z au bouleversement du Web3 qui promet de nous rendre propriétaires de notre identité numérique, chaque tendance est une pièce du puzzle complexe qu’est le marketing moderne. Attachez votre ceinture, nous partons explorer ce futur qui se dessine déjà sous nos yeux.

L’avènement des plateformes sociales de nouvelle génération : quand le divertissement devient transaction

L’une des transformations les plus profondes de ces dernières années est la fusion progressive entre le divertissement, la découverte et l’acte d’achat. Les réseaux sociaux ne sont plus de simples vitrines ou des espaces de discussion ; ils deviennent des écosystèmes complets où le parcours client se déroule de A à Z. Deux phénomènes incarnent parfaitement cette mutation : la montée en puissance irrésistible de TikTok et la normalisation du commerce social.

TikTok : la fin du scepticisme et le début d’une ère pour les marques D2C

Il y a encore deux ans, l’évocation de TikTok dans une réunion marketing provoquait au mieux des sourires amusés, au pire un haussement d’épaules. ‘On pouvait dire que c’est une application qui était uniquement pour les adolescents qui aiment danser, qui aiment chanter et qu’il n’y a pas vraiment beaucoup de business à faire sur cette plateforme.’ Cette perception est aujourd’hui totalement révolue. En 2022, ignorer TikTok, c’est se couper d’une part massive et de plus en plus solvable de la population. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un milliard d’utilisateurs, dont 15 millions en France, qui passent en moyenne plus d’une heure par jour sur l’application. C’est un temps d’attention colossal.

Mais le plus important est le changement démographique. Contrairement aux idées reçues, la plateforme n’est plus l’apanage exclusif de la génération Z. Les statistiques montrent que près d’un tiers des utilisateurs appartient à la tranche 25-34 ans. Ces millénials, en plein dans leur vie active, représentent une cible au pouvoir d’achat considérable. Les marques ‘Direct to Consumer’ (D2C) l’ont bien compris et font de TikTok ‘un véritable levier d’acquisition et de fidélisation’. Leur succès repose sur une compréhension fine des codes de la plateforme : l’authenticité prime sur l’esthétique léchée d’Instagram. Il faut divertir, surprendre, et montrer les coulisses. La marque de cosmétiques Merci Handy, avec ses 431 000 abonnés, l’illustre parfaitement en axant son contenu sur ‘l’humour décalé’ et les ‘coulisses de la marque’, une approche radicalement différente de son feed Instagram très orienté produit. De son côté, Gymshark, le géant britannique du vêtement de sport, a bâti son succès sur une stratégie brillante et peu coûteuse : l’utilisation du contenu généré par les utilisateurs (UGC). En encourageant ses clients à se filmer avec des hashtags de marque, Gymshark transforme sa communauté en une armée d’ambassadeurs, créant un cercle vertueux de preuve sociale et d’engagement.

Le commerce social : vers une expérience d’achat totalement intégrée

Dans le sillage de cette évolution, le commerce social s’impose comme la suite logique. L’idée est simple mais révolutionnaire : pourquoi forcer un utilisateur à quitter une plateforme sociale sur laquelle il vient d’avoir un coup de cœur pour un produit ? Chaque clic supplémentaire, chaque page à charger est un risque de perdre la vente. La clé du succès du commerce social, c’est ‘l’expérience d’achat sans friction’. Découvrir, cliquer, acheter, le tout en quelques secondes et sans jamais quitter son application favorite. Instagram Shopping et Facebook Shops ont pavé la voie, agissant pour l’instant comme des intermédiaires qui redirigent vers le site marchand. Mais la prochaine étape est imminente en Europe : le paiement directement sur la plateforme, comme c’est déjà le cas aux États-Unis.

Cette tendance est propulsée par une innovation particulièrement puissante : le Live Shopping. Imaginez une version moderne et interactive du téléachat, où une marque ou un influenceur présente des produits en direct. Les spectateurs peuvent poser des questions, interagir, et surtout, acheter les produits mis en avant en un seul clic, directement depuis la vidéo. C’est un outil formidable pour créer un sentiment d’urgence et d’exclusivité, transformant un lancement de produit en un véritable événement. Comme le souligne e-commerce Nation, le Live Shopping ‘reprend les grands principes du téléachat en permettant cette fois-ci aux utilisateurs de visualiser les produits en vidéo, voir les intervenants les tester et donner leurs caractéristiques.’ Le potentiel économique est colossal, avec des prévisions de chiffre d’affaires mondial atteignant 413 milliards de dollars. Pour les marques, c’est une opportunité unique de combiner storytelling, démonstration produit et conversion en un seul format ultra-engageant.

En somme, ces deux tendances montrent que la frontière entre contenu et commerce s’efface. Le marketing de demain ne consistera plus à interrompre les gens avec des publicités, mais à intégrer l’opportunité d’achat de manière fluide et naturelle au sein même de leurs expériences de divertissement et de socialisation.

Le pouvoir de la connexion humaine : quand la communauté et la voix deviennent des actifs stratégiques

Face à la saturation des contenus et à la méfiance croissante envers les discours de marque traditionnels, deux piliers se sont imposés comme des fondations essentielles pour un marketing durable : la construction de véritables communautés et l’utilisation de la voix comme vecteur d’authenticité. Ces tendances ne sont pas nouvelles en soi, mais leur importance a été décuplée par le contexte actuel. Elles répondent à un besoin fondamental de connexion et de proximité dans un monde digital de plus en plus bruyant.

Les communautés : l’antidote à la guerre de l’attention

La dure vérité du marketing en 2022 est la suivante : ‘Aujourd’hui, créer du contenu, ça ne suffit plus, tout le monde le fait déjà.’ Produire des articles de blog, des podcasts ou des vidéos est devenu la norme. La véritable différenciation ne réside plus dans la production, mais dans la connexion. Les marques et les créateurs qui réussissent sont ceux qui parviennent à transformer une audience passive en une communauté active et engagée. Une communauté n’est pas un simple chiffre d’abonnés ; c’est un groupe de personnes unies par des intérêts communs, qui interagissent entre elles et avec la marque. C’est un actif inestimable qui offre une résilience face aux changements d’algorithmes et une fidélité à toute épreuve.

Ces communautés peuvent prendre de multiples formes. Sur Facebook, elles s’épanouissent dans les groupes privés, bien plus que sur les pages publiques. Le groupe ‘Facebook Ads pour francophone’ de J7 Media en est un exemple parfait : c’est un lieu d’entraide, d’échange et d’expertise où l’agence anime les discussions et renforce son autorité. Sur Instagram, la proximité se tisse dans les messages directs et via les stories interactives, qui permettent un dialogue quasi personnel. Sur LinkedIn, une communauté forte se manifeste par des commentaires et des débats riches sous les publications d’un créateur. Et puis il y a les newsletters, qui redeviennent un outil communautaire de premier plan. Yoann Lopez avec Snowball l’a bien compris : il ‘fait vraiment participer sa communauté et il l’implique réellement dans les décisions qui font grandir son sa newsletter payante’. Cette co-création génère un sentiment d’appartenance et de propriété partagée extrêmement puissant. Demain, ces communautés existeront aussi dans le métavers, des mondes virtuels où les interactions seront encore plus immersives.

Le grand retour de l’audio : l’intimité de la voix comme levier marketing

L’année 2021 a été marquée par l’explosion fulgurante, puis le tassement, de Clubhouse. Cette application a mis en lumière un appétit certain pour un format de contenu plus spontané, plus humain : l’audio social. Même si la hype est retombée, l’héritage de Clubhouse est immense. Il a démontré que l’audio est ‘un moyen super simple de créer du contenu et d’interagir avec les gens parce que ben il suffit juste d’avoir des écouteurs, un téléphone et de parler’. Cette faible barrière à l’entrée, combinée à l’intimité que crée la voix, a convaincu les géants du secteur de se lancer dans la course. Facebook a déployé ses ‘Live Audio Rooms’ et LinkedIn a annoncé ses ‘Audio Events’. L’intégration de ces fonctionnalités au cœur des plateformes les plus utilisées va démocratiser l’audio social et offrir de nouvelles opportunités pour animer des communautés, organiser des sessions de questions-réponses ou des tables rondes d’experts.

Parallèlement, le podcasting poursuit sa croissance exponentielle. Avec 2 millions de podcasts actifs dans le monde, le format peut sembler déjà bien installé. Pourtant, si l’on compare ce chiffre aux 500 millions de blogs, on réalise que nous ne sommes qu’au début de l’aventure. ‘Ça montre vraiment que les podcasts, c’est que le début, ça ne fait que monter, ça monte de plus en plus vite.’ Le podcast est un format unique pour bâtir une relation de confiance et d’autorité sur le long terme. Il s’invite dans le quotidien des auditeurs – dans les transports, pendant le sport, en cuisinant – créant une connexion intime que peu d’autres médias peuvent égaler. Pour les marques et les experts, lancer un podcast en 2022 n’est pas une idée tardive, mais un investissement stratégique dans un canal encore loin d’être saturé.

Ces deux tendances, communautés et audio, convergent vers un même point : le marketing performant de demain sera moins une question de diffusion de masse que de création de liens authentiques et de conversations à échelle humaine.

Naviguer dans le nouveau paysage de l’acquisition payante : entre multicanal et confidentialité

Le monde de la publicité digitale a été frappé par deux séismes majeurs : la mise à jour iOS 14 d’Apple et l’annonce de la fin des cookies tiers par Google. Ces événements ont rebattu les cartes et forcé les annonceurs à repenser fondamentalement leurs stratégies d’acquisition. La dépendance à une seule plateforme est devenue un risque mortel, et la maîtrise des données de première main (‘first-party data’) est désormais la clé de la survie et de la performance.

L’ère du multicanal : la diversification comme police d’assurance

Pendant des années, de nombreuses entreprises, en particulier dans le e-commerce, ont tout misé sur la publicité Facebook et Instagram. C’était efficace, relativement simple à mettre en place et l’algorithme semblait magique. Mais la mise à jour d’iOS 14 a été un réveil brutal. En demandant aux utilisateurs d’accepter ou de refuser le suivi publicitaire, elle a privé Facebook d’une quantité massive de données, rendant le ciblage moins précis, le retargeting moins efficace et la mesure des résultats plus floue. ‘Les annonceurs qui étaient très dépendants de Facebook, quand il y a eu le le raz de marée avec la mise à jour d’iOS 14 et bien ce sont ces annonceurs là qui ont eu le plus de problèmes.’

La leçon est claire : dépendre d’une seule plateforme, c’est construire son château sur le terrain de quelqu’un d’autre. La tendance de fond en 2022 est donc la diversification intelligente des canaux d’acquisition payante. Il ne s’agit pas de saupoudrer son budget partout, mais de comprendre le rôle de chaque plateforme dans le parcours client. L’exemple d’un annonceur dans la décoration est très parlant : il peut utiliser Facebook, Instagram et Pinterest pour la phase de découverte et d’inspiration (toucher des personnes qui ne le connaissent pas encore), puis utiliser Google Ads pour capter l’intention d’achat de ceux qui recherchent activement des produits similaires, et enfin utiliser le retargeting sur ces différentes plateformes pour faire revenir les visiteurs. Cette approche multicanal permet non seulement de réduire les risques, mais aussi de toucher son audience cible à différents moments de sa réflexion, avec un message adapté à chaque contexte. Google, YouTube, TikTok, Pinterest, Snapchat… les options sont nombreuses et offrent des audiences et des formats variés.

Confidentialité des données : la fin d’une ère et le début d’une autre

Si iOS 14 a été le coup de semonce, la suppression annoncée des cookies tiers de Google Chrome d’ici 2023 est le tsunami qui s’apprête à déferler. Les cookies tiers sont la technologie qui permet depuis des décennies de suivre les utilisateurs sur le web pour leur proposer des publicités ciblées. Leur disparition va rendre le pixel Facebook, dans sa forme actuelle, largement inefficace. ‘La fin des cookies, ça risque d’être un petit tsunami pour Facebook parce que ben son pixel Facebook fonctionne grâce à des cookies tiers.’ C’est la fin d’une ère de tracking facile et omniprésent.

Face à ce défi majeur, les annonceurs n’ont d’autre choix que de s’adapter. La solution technique qui s’impose est l’API de conversions (CAPI) de Facebook. Pour faire simple, au lieu que les données de votre site web soient envoyées à Facebook depuis le navigateur de l’utilisateur (ce qui peut être bloqué), elles sont envoyées directement depuis votre serveur. ‘Cette fois-ci vous passez plus par le navigateur, mais vous envoyez vos données de votre serveur vers Facebook.’ C’est une connexion plus fiable, plus robuste, qui permet de compenser une partie de la perte de données due aux bloqueurs de cookies et aux refus de tracking. Mettre en place l’API de conversions n’est plus une option pour les experts, c’est devenu une nécessité pour tout annonceur sérieux qui souhaite maintenir un minimum de performance et de visibilité sur ses campagnes. Cette tendance de fond vers une plus grande confidentialité oblige les marques à se concentrer sur la collecte de données ‘first-party’ (emails, numéros de téléphone, etc.) et à construire une relation de confiance directe avec leurs clients, car l’ère des données ’empruntées’ aux grandes plateformes touche à sa fin.

L’avenir du web est déjà là : préparez-vous aux révolutions SXO et Web3

Au-delà des plateformes et des tactiques, deux lames de fond technologiques et philosophiques sont en train de remodeler en profondeur les fondations même d’Internet et, par conséquent, du marketing digital. La première, le SXO, est une évolution pragmatique du référencement naturel. La seconde, le Web3, est une révolution conceptuelle qui promet de redéfinir la notion de propriété et d’interaction en ligne. Les ignorer serait une erreur stratégique majeure.

Du SEO au SXO : quand l’expérience utilisateur devient le critère numéro un

Le SEO (Search Engine Optimization) a longtemps été perçu comme une discipline technique consistant à optimiser un site pour les robots de Google, en se concentrant sur les mots-clés, les backlinks et la structure du code. Cette vision est désormais obsolète. Google a clairement indiqué que son objectif principal est de satisfaire l’utilisateur. Par conséquent, l’expérience que vous proposez sur votre site est devenue un critère de classement central. C’est la naissance du SXO : Search Experience Optimization. ‘Le SEO tend à devenir du SXO. C’est-à-dire que le SEO tel qu’on le connaissait […] c’est très bien, mais c’est pas suffisant.’

Le SXO est le mariage du SEO traditionnel et de l’UX (User Experience). Il ne s’agit plus seulement d’attirer du trafic, mais de s’assurer que le visiteur, une fois sur votre site, trouve facilement ce qu’il cherche, navigue de manière fluide et vit une expérience agréable. La mise à jour ‘Page Experience’ de Google en 2021 a officialisé cette tendance en intégrant des signaux concrets dans son algorithme : le temps de chargement des pages, l’ergonomie sur mobile, l’absence d’éléments intrusifs comme des pop-ups agressives, et la sécurité de la navigation (HTTPS). Aujourd’hui, vous pouvez avoir le meilleur contenu du monde, s’il est présenté sur un site lent, difficile à utiliser sur un smartphone, Google vous pénalisera. Le SXO nous oblige à penser le parcours utilisateur dans sa globalité, depuis sa recherche sur Google jusqu’à sa conversion sur notre site.

Web3, Métavers et NFT : le marketing de demain se construit aujourd’hui

C’est sans doute la tendance la plus complexe, mais aussi la plus porteuse de transformations à long terme. Si vous avez entendu parler de blockchain, de cryptomonnaies et de NFT sans vraiment comprendre leur lien avec le marketing, c’est le moment de vous pencher sur le sujet. Ces technologies sont les briques de ce que l’on appelle le Web3, la troisième génération d’Internet. Pour faire simple : le Web1 était un internet statique où l’on pouvait seulement ‘lire’. Le Web2, celui des réseaux sociaux, nous a permis de ‘lire et écrire’, de devenir des créateurs de contenu. Son problème ? Nous ne sommes pas propriétaires de ce contenu ni de nos données, qui sont contrôlés par des plateformes centralisées comme Facebook ou Google. Le Web3 promet de nous faire entrer dans l’ère du ‘lire, écrire et posséder’. ‘C’est une nouvelle ère d’internet qui serait possédée par ses créateurs, ses utilisateurs et organisée grâce aux tokens.’

Deux applications concrètes du Web3 intéressent déjà les marketeurs. D’abord, les NFT (Non-Fungible Tokens). Loin d’être de simples images JPEG hors de prix, les NFT sont des titres de propriété numériques uniques et infalsifiables. Pour une marque, un NFT peut servir de clé d’accès à une communauté exclusive, à des avantages uniques ou à des expériences virtuelles. C’est un outil de fidélisation et d’engagement d’un nouveau genre. Ensuite, il y a le métavers, cet ensemble de mondes virtuels persistants où nous pourrons interagir via des avatars. Dans ces univers, les NFT seront nos actifs numériques : nos vêtements, nos œuvres d’art, nos biens immobiliers virtuels. Pour les marques, le métavers représente un nouveau canal de communication, de vente et d’expériences immersives. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais une chose est sûre : le marketing de demain se jouera aussi dans ces nouveaux espaces décentralisés où les notions de communauté et de propriété seront redéfinies.

Conclusion : agir aujourd’hui pour gagner demain

Nous venons de parcourir un spectre large et fascinant des mutations qui animent le marketing digital. De l’authenticité brute de TikTok à la complexité prometteuse du Web3, un fil rouge se dessine : nous nous éloignons d’un marketing d’interruption de masse pour aller vers un marketing de permission, de conversation et de communauté. Les plateformes qui gagnent sont celles qui favorisent la connexion humaine. Les stratégies qui performent sont celles qui placent l’expérience utilisateur au centre de tout, que ce soit sur un site web (SXO) ou lors d’un achat (commerce social). Les technologies d’avenir sont celles qui redonnent le pouvoir et la propriété aux individus.

Ces dix tendances ne sont pas des prédictions futuristes, mais des réalités déjà à l’œuvre. Les ignorer, c’est prendre le risque de devenir invisible. Les adopter, même modestement, c’est s’offrir une chance de construire une marque plus résiliente, plus proche de ses clients et mieux préparée pour l’avenir. L’heure n’est plus à l’observation, mais à l’expérimentation. Lancez-vous sur TikTok, réfléchissez à votre stratégie communautaire, optimisez la vitesse de votre site, commencez à vous documenter sur les NFT. Chaque petit pas que vous ferez aujourd’hui pour comprendre et intégrer ces changements sera un avantage concurrentiel majeur pour demain.


Foire aux questions sur les tendances du marketing digital

Les marques D2C peuvent-elles vraiment réussir sur TikTok en 2022 ?

Absolument. TikTok est devenu un canal d’acquisition et de fidélisation incontournable pour les marques D2C. Le secret de la réussite ne réside pas dans un budget publicitaire colossal, mais dans la compréhension des codes de la plateforme : l’authenticité, la créativité et l’humour. Les marques qui cartonnent, comme Gymshark ou Merci Handy, le font en montrant leurs coulisses, en collaborant avec des créateurs et en capitalisant sur le contenu généré par leurs propres utilisateurs. L’audience, composée non seulement d’adolescents mais aussi d’une part croissante de millénials (25-34 ans), est réceptive aux contenus divertissants qui ne ressemblent pas à des publicités traditionnelles.

‘Les marques D2C, donc direct to consumer le savent très bien et font de TikTok un véritable levier d’acquisition et de fidélisation.’

Qu’est-ce que le live shopping et pourquoi est-ce une tendance marketing majeure ?

Le live shopping est une fusion moderne du téléachat et du streaming en direct sur les réseaux sociaux. Durant une session vidéo en direct, une marque ou un influenceur présente des produits, interagit avec l’audience et permet aux spectateurs d’acheter ces produits instantanément en cliquant sur un lien intégré au live. C’est une tendance majeure car elle crée une expérience d’achat immersive, interactive et ‘sans friction’. Elle joue sur des leviers psychologiques puissants comme l’urgence, la rareté et la preuve sociale, ce qui conduit à des taux de conversion très élevés. Le potentiel économique est immense et devrait devenir une pratique courante en Europe.

‘Le Live Shopping comme son nom l’indique, bah c’est simplement des vidéos en direct durant lesquelles vous avez la possibilité d’acheter en direct des produits qui sont mis en avant en surbrillance durant le live.’

Comment créer une communauté engagée au lieu de simples abonnés ?

Créer une communauté va bien au-delà de l’accumulation d’abonnés. Cela nécessite de passer d’une logique de diffusion à une logique d’interaction et de co-création. Il faut créer des espaces d’échange privilégiés comme des groupes Facebook, des canaux Slack/Discord ou des newsletters interactives. L’engagement naît de la proximité : répondez aux commentaires et aux messages privés, posez des questions, sollicitez l’avis de votre audience et impliquez-la dans vos décisions. Une communauté forte se construit lorsque ses membres se sentent écoutés, valorisés et qu’ils interagissent non seulement avec la marque, mais aussi entre eux.

‘Ce sont celles qui ont justement une communauté et une relation de proximité avec leurs fans et leurs abonnés.’

La publicité sur Facebook est-elle morte avec iOS 14 et la fin des cookies ?

Non, la publicité sur Facebook n’est pas morte, mais elle a profondément changé. L’ère du ciblage ‘facile’ et de la mesure ultra-précise basée sur le suivi des utilisateurs est révolue. La mise à jour iOS 14 et la fin des cookies tiers rendent le tracking via le pixel Facebook beaucoup moins fiable. Pour continuer à être performant, il est indispensable de diversifier ses canaux d’acquisition pour ne plus dépendre uniquement de Facebook. De plus, il est crucial d’implémenter des solutions techniques comme l’API de conversions (CAPI) pour envoyer les données de son serveur directement à Facebook, compensant ainsi une partie des pertes.

‘La fin des cookies, ça risque d’être un petit tsunami pour Facebook parce que ben son pixel Facebook fonctionne grâce à des cookies tiers.’

Quelle est la différence concrète entre le SEO et le SXO pour mon site web ?

Le SEO (Search Engine Optimization) se concentre traditionnellement sur l’optimisation d’un site pour les moteurs de recherche, via les mots-clés, les backlinks et la technique. Le SXO (Search Experience Optimization) est une approche plus globale qui fusionne le SEO et l’expérience utilisateur (UX). Concrètement, cela signifie que pour être bien classé, votre site doit non seulement être pertinent pour Google, mais surtout offrir une excellente expérience à vos visiteurs. Cela inclut un temps de chargement rapide, une navigation facile sur mobile, un design clair et l’absence d’éléments perturbateurs comme les pop-ups agressives. En SXO, on optimise pour l’humain avant d’optimiser pour le robot.

‘Le SEO tend à devenir du SXO. […] c’est un mariage du SEO et de l’UX et c’est une une pratique qui consiste à améliorer l’expérience utilisateur du moteur de recherche jusqu’au site web afin d’optimiser votre taux de conversion.’

En tant que marketeur, que dois-je comprendre du Web3 et des NFT ?

Le Web3 représente la prochaine évolution d’Internet, basée sur la décentralisation et la propriété des actifs par les utilisateurs grâce à la blockchain. Pour un marketeur, il faut comprendre que cela va changer la relation avec les clients. Les NFT (Non-Fungible Tokens) ne sont pas que des œuvres d’art numériques ; ce sont des titres de propriété qui peuvent servir de ‘clés’ pour accéder à des communautés exclusives, des avantages ou des produits. C’est un outil de fidélisation et d’engagement d’un nouveau genre. Le Web3 ouvre la voie à un marketing moins dépendant des plateformes centralisées (comme Facebook) et plus centré sur la création de valeur directe pour une communauté de ‘propriétaires’.

‘Un NFT, c’est simplement la version digitale d’un objet non fungible. […] les NFT, ils offrent l’accès à des communautés qui sont en ligne ou hors ligne.’

Pourquoi diversifier ses canaux d’acquisition payante est-il si crucial aujourd’hui ?

La diversification est cruciale pour une raison simple : la gestion du risque. Dépendre d’une seule plateforme publicitaire, comme Facebook Ads, rend votre entreprise extrêmement vulnérable aux changements d’algorithme, aux augmentations de coûts ou aux nouvelles réglementations sur la vie privée, comme l’a prouvé la mise à jour iOS 14. En répartissant votre budget sur plusieurs canaux (Google, TikTok, Pinterest, LinkedIn…), vous réduisez ce risque. De plus, une approche multicanal vous permet de toucher votre audience à différentes étapes de son parcours d’achat, avec des messages adaptés à chaque plateforme, ce qui renforce l’efficacité globale de votre marketing.

‘Dépendre d’une seule plateforme, c’est risqué parce que les algorithmes ils évoluent très vite et certaines plateformes sont plus touchées que d’autres dès qu’il y a de nouvelles mesures en matière de confidentialité des données.’


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