Logo de l'épisode 50 000€/mois de budget Facebook Ads… ou fin de contrat du podcast Social Scaling

50 000€/mois de budget Facebook Ads… ou fin de contrat

Épisode diffusé le 16 juillet 2025 par J7 Media

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Le défi : passer à 50 000€/mois de budget Facebook Ads ou perdre le client

« On a un client qui nous a mis un très gros ultimatum. Soit vous atteignez 50 000 € de dépenses sur Facebook Ads par mois, soit… » C’est par cette pression que notre défi a commencé. Dans cet article, je vous explique comment, chez J7 Media, nous avons non seulement relevé ce défi, mais aussi amélioré les performances du compte. Mon nom est Antoine Damas, et notre agence est spécialisée sur Meta Ads. L’année dernière, nous avons géré plus de 50 millions d’euros de dépenses publicitaires, principalement pour des e-commerçants et des entreprises de génération de leads.

Le contexte de cette étude de cas est particulier. Notre client est un assureur assez connu en France. Nous avons débuté notre collaboration en octobre 2023. Leur expérience passée avec Facebook Ads était, pour le dire simplement, catastrophique. Le schéma était toujours le même : « ils lancent des campagnes, ça ne marche pas, ils attendent longtemps, ils relancent des campagnes, ça ne marche pas ». Grâce à notre méthode, nous avons réussi à stabiliser la situation et à augmenter progressivement le budget fin 2023.

L’année 2024 a tout changé. Le client, qui avait historiquement beaucoup investi sur Google Ads, a constaté l’impact réel et la différence apportée par nos campagnes Facebook. Il a donc décidé de transférer une grande partie de son budget Google vers Facebook. Alors que nous étions confortablement installés autour de 25 000€ par mois, l’annonceur nous a appelés avec cette demande : doubler le budget pour atteindre 50 000€ mensuels, tout en maintenant un coût par achat (CPA) sous la barre des 90€. Pour un media buyer, c’est un challenge de taille. Voici comment nous avons procédé.

Analyser le parcours client : le fondement de notre stratégie de scaling

La première étape, avant même de toucher aux campagnes, a été de faire une étude approfondie du parcours client. Un assureur n’a absolument pas le même parcours d’achat qu’un site e-commerce classique. On est sur un achat réfléchi, déclenché par des événements de vie spécifiques. Nous avons identifié cinq déclencheurs principaux :

  • Un nouvel achat (maison, voiture, etc.)
  • Un changement de situation (mariage, naissance, déménagement)
  • Une insatisfaction avec l’assureur actuel
  • Un renouvellement de contrat imminent
  • Une offre promotionnelle attractive

Ce constat a une implication majeure : le cycle de décision est long, bien plus que les 7 jours de la fenêtre d’attribution par défaut de Facebook. « Et je vais être très transparent avec vous, l’attribution en vue sur nos campagnes est importante parce que le cycle d’achat est bien plus long que seulement 7 jours. » Nous étions parfaitement à l’aise avec cela, car c’est une caractéristique propre à cette industrie. Ce n’était pas un problème à corriger, mais une donnée fondamentale à intégrer dans notre stratégie.

Une approche en deux temps pour augmenter le budget publicitaire

Sur la base de cette analyse, nous avons décidé de déployer une stratégie en deux volets pour augmenter le volume de trafic qualifié et, par conséquent, les conversions.

Étape 1 : booster l’acquisition avec des objectifs plus larges

Plutôt que de nous concentrer uniquement sur l’objectif d’achat, nous avons décidé d’augmenter drastiquement l’acquisition sur des objectifs plus simples comme la vue de vidéo et la génération de leads. L’idée était de remplir massivement le haut de notre entonnoir de conversion.

Par exemple, une de nos campagnes d’acquisition avec un objectif de vues de vidéo est passée de 20€ par jour à 150€. L’objectif était simple : « utiliser nos meilleures audiences, nos meilleures publicités vidéo et faire de l’acquisition parce que ça va forcément aider le retargeting. »

Un petit conseil ici : pourquoi choisir l’objectif de vues de vidéo plutôt que la portée ou l’engagement ? La portée se contente de montrer le post, ce qui n’est pas très qualifiant. L’engagement peut se limiter à 2 secondes de visionnage. « Avec un objectif de vidéo, on va pousser Meta à nous sortir des vues de vidéos de 15 secondes en moyenne, ce qui est largement plus qualifiant que tout le reste. »

Nous avons appliqué la même logique à notre campagne de génération de leads, qui existait depuis décembre. À partir de février, son budget a été progressivement augmenté, passant de 40€ à 100€ par jour en mars, toujours dans le but de générer un trafic qualifié pour nos campagnes de retargeting.

Étape 2 : intensifier le retargeting pour convertir ce nouveau trafic

Cette forte augmentation du trafic en haut de l’entonnoir nous a permis de faire ce qui suit logiquement : augmenter le budget de nos campagnes de retargeting. La campagne principale de retargeting a ainsi vu son budget augmenter de 200€ par jour en mars. C’était devenu possible car le volume de trafic le permettait.

Pour un secteur comme l’assurance, cette stratégie est particulièrement pertinente. « Sur les trois premiers mois de 2025, le retargeting oscille entre 35 et 45 % du budget mensuel. » Pourquoi une part si importante ? Parce que les conversions se jouent sur le long terme. Nous devions rester présents dans l’esprit des prospects pendant toute leur phase de réflexion.

Une structure de testing avancée pour trouver des relais de croissance

Augmenter le budget ne consiste pas seulement à mettre plus d’argent sur ce qui existe déjà. Il faut créer de nouvelles opportunités. Pour cela, nous avons mis en place une structure de testing rigoureuse, notamment autour des campagnes Shopping Advantage+.

Utiliser plusieurs campagnes Advantage+ pour tester en parallèle

J’ai souvent expliqué qu’il fallait être prudent avec les campagnes Advantage+ et ne pas tout miser sur une seule. Dans le cas de cet annonceur, nous avons appliqué ce principe à la lettre. « Nous avons plusieurs shopping Advantage Plus et toutes testent des lots de créatifs, de concepts et autres verticales. » Chaque campagne devient un environnement de test dédié, ce qui permet de mieux contrôler les budgets et d’analyser les résultats plus finement.

La verticalisation des créatifs : une approche chirurgicale

L’un des piliers de notre stratégie de testing a été la « verticalisation ». L’idée est de tester des approches publicitaires très ciblées pour être le plus pertinent possible. Prenons l’exemple d’une assurance habitation :

  • Verticale 1 (Généraliste) : Une campagne Advantage+ teste 5-6 publicités avec des images d’immeubles variés.
  • Verticale 2 (Type de bien) : Une deuxième campagne ne teste que des visuels de maisons, et une autre que des visuels d’appartements.
  • Verticale 3 (Type de contrat) : Une autre campagne cible les différents profils avec des visuels de remise de clés pour des propriétaires ou des locataires.
  • Verticale 4 (Questions fréquentes) : Une dernière campagne pourrait utiliser des visuels de recherches Google pour répondre aux questions que se pose l’audience (« suis-je protégé en cas d’incendie ? », « ai-je droit à des subventions ? »).

« L’idée finale, c’est de voir qu’est-ce qui marche vraiment. Qu’est-ce qui est le plus pertinent ? » En isolant ces approches, nous avons pu identifier des angles ultra-performants que nous avons ensuite déclinés.

Le volume de créas : le carburant indispensable du scaling

Cette structure de testing a une conséquence directe et inévitable : une explosion du volume de créatifs produits et testés. C’est un point non-négociable lorsqu’on veut sincèrement augmenter son budget. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Pour illustrer ce point, voici l’évolution du nombre de publicités testées en acquisition et du CPA obtenu, en comparant début 2024 (avant le scaling) et début 2025 (pendant le scaling) :

  • Janvier : Nous sommes passés de 37 créas testées à 68, et le CPA d’acquisition est passé de 151€ à 110€.
  • Février : Nous sommes passés de 38 créas à 57, et le CPA a chuté de 184€ à 89€.
  • Mars : L’accélération est encore plus nette. Nous sommes passés de 29 créas testées à 90, et le CPA s’est effondré, passant de 218€ à 74€.

La conclusion est simple : « L’augmentation du volume de créas est une constante observée lorsqu’on veut sincèrement augmenter son budget, parce que plus on teste, plus on trouve des éléments qui font mieux que les précédents. » Évidemment, dès qu’une publicité ou un angle fonctionne, on l’isole et on augmente son budget, comme cette campagne Advantage+ qui est rapidement passée sous la barre des 100€ de CPA et a pu scaler jusqu’à 300€, voire 400€ par jour.

Résultats : un budget Facebook Ads de 53 000€ pour un CPA inférieur à 80€

Alors, que donnent tous ces efforts combinés ? Le défi a-t-il été relevé ?

En mars 2025, nous avons affiché un budget dépensé de 53 000€ pour un CPA global inférieur à 80€, bien en dessous de l’objectif de 90€. Au moment où j’écris ces lignes, en avril, nous sommes sur un rythme de 2 000€ par jour, en passe de dépasser à nouveau ce palier.

Si l’on compare mars 2025 à mars 2024, c’est plus de 150% de budget dépensé en plus. C’est un véritable succès, qui démontre qu’avec la bonne méthode, il est tout à fait possible de scaler agressivement les budgets sur Facebook Ads, même dans un secteur réputé complexe.

Questions fréquentes sur l’augmentation du budget Facebook Ads

Comment augmenter son budget Facebook Ads sans dégrader le CPA ?

Augmenter un budget Facebook Ads en maintenant le CPA nécessite une approche diversifiée. Il faut intensifier l’acquisition via des objectifs comme les vues de vidéo ou les leads pour nourrir un retargeting puissant, tout en augmentant massivement le volume de créatifs testés via une structure de campagnes segmentées. Comme le souligne Antoine Damas : « L’augmentation du volume de créas est une constante observée lorsqu’on veut sincèrement augmenter son budget parce que plus on teste, plus on trouve des éléments qui font mieux que les précédents. »

Quelle est la meilleure structure de campagne pour scaler sur Facebook Ads ?

Pour scaler, il est recommandé de ne pas se limiter à une seule campagne. Utiliser plusieurs campagnes Shopping Advantage+, chacune dédiée à tester un lot spécifique de créatifs, de concepts ou de « verticales » (angles d’approche ciblés), permet une meilleure gestion du budget et une découverte plus rapide des publicités performantes. « Nous avons plusieurs shopping Advantage Plus et toutes testent des lots de créatifs, de concepts et autres verticales », explique Antoine Damas à propos de cette stratégie.

Pourquoi utiliser des campagnes de vues de vidéo en plus des campagnes de conversion ?

Les campagnes de vues de vidéo, en ciblant des visionnages qualifiants (15 secondes en moyenne), permettent de remplir le haut de l’entonnoir avec une audience engagée à moindre coût. Ce trafic qualifié alimente ensuite efficacement les campagnes de retargeting, ce qui est crucial pour les annonceurs avec un cycle d’achat long. « Avec un objectif de vidéo, en fait, on va pousser Meta à nous sortir des vues de vidéos de 15 secondes en moyenne, ce qui est largement plus qualifiant que tout le reste. »

Quel budget allouer au retargeting sur Facebook Ads ?

Le budget de retargeting dépend de l’industrie. Pour des secteurs avec un cycle d’achat long comme l’assurance, où la décision prend du temps, le budget de retargeting peut représenter une part substantielle des dépenses. « C’est vraiment propre à cette industrie […], le retargeting oscille entre 35 et 45 % du budget mensuel et je vous le rappelle, ça se joue surtout sur le long terme les conversions. »

Combien de créatives faut-il tester pour augmenter son budget publicitaire ?

Il n’y a pas de chiffre magique, mais le volume doit être significativement augmenté. Dans notre cas d’étude, nous sommes passés de 29 créas testées en mars 2024 à 90 en mars 2025. Cette augmentation massive des tests a permis de faire chuter le coût par acquisition de 218€ à 74€ sur la même période, tout en dépensant beaucoup plus.

Qu’est-ce que la verticalisation des créatifs publicitaires ?

La verticalisation consiste à tester des approches publicitaires très ciblées pour augmenter leur pertinence. Pour un assureur habitation, par exemple, cela signifie créer des campagnes distinctes pour tester des angles spécifiques. « Tout d’abord, je vais avoir une campagne qui va me permettre de tester les images d’immeuble. […] Ensuite, je vais en lancer une deuxième où là l’idée, ça va être de tester un type de bien. Par exemple, tester que des maisons ou ensuite tester que des appartements. »

Les campagnes Advantage+ Shopping sont-elles efficaces pour tester des publicités ?

Oui, elles sont très efficaces si elles sont bien structurées. Plutôt que de tout mettre dans une seule campagne Advantage+, la stratégie gagnante est d’en créer plusieurs. Chaque campagne sert alors de « bac à sable » pour tester un lot de créatifs ou une approche verticale, ce qui permet de mieux contrôler les tests. « Si ça devenait la norme, on continuerait de tester mais avec plusieurs campagnes de ce type. Eh bien, c’est exactement le cas de cet annonceur. »

Quand faut-il utiliser des objectifs d’acquisition hors conversion (vue vidéo, lead) ?

Ces objectifs sont recommandés dans deux cas principaux. Antoine Damas précise : « On recommande ça aux annonceurs qui sont dans une bonne situation ou qui sont surtout dans une phase de forte croissance de budget […]. Ensuite, aux annonceurs qui ont un cycle d’achat qui est plus long. Autrement, je vous déconseille d’utiliser cette méthode. Vous êtes peut-être trop tôt dans votre croissance pour l’utiliser. »


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