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3 erreurs contre-intuitives qui plombent votre stratégie de scaling sur Facebook Ads

Épisode diffusé le 1 avril 2022 par Danilo Duchesnes

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Scaling Facebook Ads : cessez de piloter à l’aveugle et débloquez enfin votre croissance

Le scaling. Ce mot magique qui résonne dans l’esprit de chaque entrepreneur et marketeur. C’est le Saint Graal, la promesse de passer d’une activité qui fonctionne à une véritable machine de croissance. L’idée est simple : si j’investis plus dans mes publicités Facebook, je toucherai plus de monde et, logiquement, je générerai plus de revenus. Pourtant, la réalité est souvent bien plus brutale. Vous augmentez le budget, et là, c’est la douche froide. Le ROAS (Retour sur Investissement Publicitaire) s’effondre, la rentabilité s’évapore, et vous vous retrouvez à dépenser plus pour gagner, au final, beaucoup moins. Cette frustration, ce sentiment d’être face à un mur invisible, est une expérience partagée par des milliers d’annonceurs.

Le problème n’est souvent pas technique. Ce n’est pas un mauvais réglage de bouton ou une option cachée dans le Business Manager. Le véritable obstacle est ailleurs, dans notre manière de penser, d’analyser les chiffres et d’interpréter la réalité du marché. Comme je l’explique souvent, ‘scaler des campagnes, c’est une expertise à part entière sur Facebook Ads’. Cela demande de dépasser les métriques de surface pour plonger au cœur de ce qui compte vraiment pour votre entreprise : le profit. Vous pensez peut-être que votre stratégie de scaling est solide, mais si elle repose sur des croyances erronées, elle est vouée à l’échec. Vous risquez de stagner, de brûler votre trésorerie et, pire encore, de conclure à tort que votre activité a atteint son plafond de verre.

Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble trois de ces erreurs fondamentales. Ce ne sont pas des erreurs techniques, mais des erreurs de jugement, des pièges contre-intuitifs qui plombent les meilleures intentions. Nous allons voir pourquoi être obsédé par votre ROAS peut vous empêcher de gagner plus d’argent, comment ignorer le calendrier peut vous faire dépenser au pire moment, et pourquoi appuyer sur l’accélérateur alors que votre moteur a des ratés est la pire idée qui soit. Préparez-vous à changer votre vision du scaling. Ce que vous allez découvrir ici pourrait bien être le déclic qui manquait à votre stratégie de croissance.

Première erreur : Se focaliser sur le ROAS au détriment du bénéfice brut

La première et sans doute la plus répandue des erreurs est une forme de myopie métrique. Nous sommes tous conditionnés à regarder le ROAS comme le juge de paix de nos campagnes. C’est la note sur 20 de notre performance publicitaire. On se fixe un objectif, disons un ROAS de 5, et on s’y accroche comme à une bouée de sauvetage. Toute baisse est perçue comme un échec, un signal d’alarme qui nous pousse à couper les budgets. C’est une logique qui semble imparable : ‘Quand vous investissez 1 €, combien est-ce que vous en récupérez ?’ Si ce chiffre baisse, c’est que la machine est moins efficace, n’est-ce pas ?

En réalité, cette obsession pour un ratio peut être le principal frein à votre croissance. Le but d’une entreprise n’est pas d’avoir le plus beau ROAS du marché, mais de générer le plus de bénéfice possible dans sa trésorerie. Et ces deux objectifs ne sont pas toujours alignés, surtout en phase de scaling. Quand vous augmentez vos dépenses, vous sortez de votre cercle de prospects les plus qualifiés pour toucher des audiences plus larges, un peu moins matures dans leur décision d’achat. Il est donc naturel et souvent inévitable que votre efficacité publicitaire, mesurée par le ROAS, diminue légèrement. Le rejeter en bloc, c’est refuser de jouer dans la cour des grands. La vraie question n’est pas ‘mon ROAS a-t-il baissé ?’ mais ‘ai-je plus d’argent dans ma poche à la fin du mois ?’. C’est ce changement de paradigme qui sépare les annonceurs qui stagnent de ceux qui explosent leurs résultats.

Le scénario de départ : un ROAS confortable mais un potentiel inexploité

Pour bien comprendre, prenons un cas concret, une situation que nous rencontrons toutes les semaines chez mon agence DHS. Imaginez que vous investissez 1000 € par mois sur Facebook. Vos campagnes tournent bien, et vous obtenez un excellent ROAS de 5. Vous générez donc 5000 € de chiffre d’affaires. Sur le papier, c’est un succès. Mais allons plus loin que ce chiffre de surface. Pour connaître votre véritable gain, nous devons calculer le bénéfice brut.

D’abord, calculons le revenu net, qui est le chiffre d’affaires moins la dépense publicitaire. Ici, 5000 € – 1000 € = 4000 €. Ensuite, il faut déduire le coût de vos produits. Admettons que vos coûts de production, d’emballage et d’expédition représentent 40 % de votre chiffre d’affaires. C’est ce que l’on appelle le Coût des Marchandises Vendues (COGS). Sur 5000 € de CA, cela représente 2000 €. Votre bénéfice brut final est donc de 4000 € (revenu net) – 2000 € (COGS) = 2000 €. C’est ce qui vous reste réellement. C’est un bon début, mais vous laissez probablement beaucoup d’argent sur la table par peur de dégrader votre magnifique ROAS de 5.

Le premier palier de scaling : une baisse de ROAS qui cache une hausse des profits

Maintenant, vous décidez de passer à l’étape supérieure. Le mois suivant, vous doublez votre investissement et passez à 2000 €. Comme prévu, en touchant une audience plus large, votre efficacité diminue un peu. Votre ROAS passe de 5 à 4. C’est ici que la panique s’installe chez beaucoup d’annonceurs. ‘Mon ROAS a baissé, c’est une catastrophe !’. Ils coupent tout et reviennent à leur zone de confort de 1000 €.

Mais regardons les chiffres froids. Avec 2000 € de dépense et un ROAS de 4, vous générez maintenant 8000 € de chiffre d’affaires. Votre revenu net passe à 8000 € – 2000 € = 6000 €. Vos coûts produits (toujours 40%) s’élèvent à 3200 € (40% de 8000 €). Calculons le bénéfice brut : 6000 € – 3200 € = 2800 €. Vous avez bien lu. Malgré une baisse du ROAS, votre bénéfice a augmenté de 800 €, soit une hausse de 40 %. Vous avez mis 800 € de plus dans votre poche. Qui est le vrai gagnant ? L’annonceur avec un ROAS de 5 et 2000 € de profit, ou celui avec un ROAS de 4 et 2800 € de profit ? La réponse est évidente.

La démonstration finale : quand un ROAS plus faible génère un bénéfice nettement supérieur

Poussons le raisonnement encore plus loin. Enhardi par ces résultats, vous décidez d’investir 3000 € le troisième mois. Votre ROAS continue de baisser et atteint 3,5. Certains crieraient au scandale. Mais faisons le calcul une dernière fois. Votre chiffre d’affaires est maintenant de 3000 € x 3,5 = 10500 €. Le revenu net est de 10500 € – 3000 € = 7500 €. Le coût des produits est de 4200 € (40% de 10500 €). Et le bénéfice brut final ? 7500 € – 4200 € = 3300 €.

Récapitulons : en passant de 1000 € à 3000 € de budget, votre ROAS a chuté de 5 à 3,5. Mais votre bénéfice brut, l’argent réel que vous gagnez, est passé de 2000 € à 3300 €. C’est une augmentation de 65 %. C’est ça, le scaling intelligent. ‘Votre bénéfice brut augmente malgré la baisse du ROS. Ce qui veut dire que dépenser trois fois plus d’argent ne vous permet pas forcément de multiplier par 3 votre bénéfice. Par contre, il vous permet quand même d’augmenter votre bénéfice brut de 65 %, ce qui est non négligeable.’ C’est la preuve mathématique que se focaliser uniquement sur le ROAS est une erreur stratégique qui vous coûte de l’argent chaque jour.

Maintenant que nous avons établi qu’il faut piloter ses campagnes avec le bon indicateur, le bénéfice, une autre dimension entre en jeu : le timing. Il ne suffit pas de savoir ‘combien’ dépenser, il est tout aussi crucial de savoir ‘quand’ le dépenser. Ignorer cette variable, c’est comme essayer de naviguer en haute mer sans consulter la météo. Vous risquez de vous retrouver en pleine tempête alors que vous pensiez avoir le vent en poupe. C’est l’objet de notre deuxième erreur.

Deuxième erreur : Ignorer la saisonnalité et vouloir scaler à contre-courant

La deuxième erreur est de croire que le scaling est un processus linéaire. On imagine une courbe de dépenses qui augmente sagement de 10% ou 20% chaque mois, indéfiniment. C’est une vision totalement déconnectée de la réalité du commerce. Le marché n’est pas une ligne droite, c’est une succession de vagues, de pics et de creux. C’est ce qu’on appelle la saisonnalité. Comme je le dis souvent pour simplifier, ‘c’est plus compliqué de vendre des glaces en hiver qu’en été, tout simplement parce que la demande elle est pas vraiment là en hiver’. Vos campagnes marketing sont soumises aux mêmes lois.

Une stratégie de scaling efficace n’est pas un rouleau compresseur qui avance à vitesse constante. C’est plutôt un accordéon : il s’étire et se compresse en fonction du rythme du marché. Il y a des moments pour appuyer très fort sur l’accélérateur parce que la demande est explosive, et des moments pour lever le pied, optimiser, et préparer la prochaine vague. Vouloir dépenser des sommes importantes pendant un creux saisonnier, c’est jeter de l’argent par les fenêtres. À l’inverse, ne pas avoir alloué un budget suffisant pour un pic de demande comme le Black Friday, c’est laisser une fortune sur la table que vos concurrents se feront un plaisir de ramasser. Comprendre et anticiper ces cycles est absolument fondamental pour un scaling rentable.

Capitaliser sur les pics de demande : le pouvoir du bon timing

Chaque secteur a ses propres marronniers. Pour une marque de sport, le mois de janvier est une mine d’or. C’est le mois des bonnes résolutions, tout le monde veut se remettre en forme. La demande est naturellement très élevée. C’est le moment parfait pour scaler agressivement. Nous avons eu le cas d’un client dans ce secteur qui a suivi nos recommandations : ‘il avait augmenté ses budgets de 43 % au mois de janvier et qui avait même vu ses ROS augmenté de 23 % ce même mois’. C’est le scénario idéal : on dépense plus, et on devient encore plus rentable ! Le résultat ? Son revenu net a bondi de 81% par rapport au mois précédent. C’est la preuve qu’en surfant sur la vague de la demande, non seulement on vend plus, mais on vend plus facilement, ce qui améliore tous les indicateurs de performance.

Votre travail est d’identifier ces périodes clés pour votre activité. Si vous vendez des robes d’été, les mois d’avril à juin sont cruciaux. Si vous êtes dans le B2B, la fin des trimestres fiscaux peut être un moment fort. Cartographiez votre année et identifiez 2 à 4 périodes où la demande est à son apogée. C’est durant ces périodes que votre budget de scaling doit être concentré.

La stratégie du budget ‘élastique’ : l’exemple du Black Friday

Le Black Friday est l’exemple le plus parlant de cette stratégie de concentration budgétaire. L’approche naïve consiste à lisser son budget sur tout le mois de novembre. C’est une erreur monumentale. La semaine du Black Friday est une période d’intention d’achat frénétique. C’est là que tout se joue. Une stratégie intelligente consiste à réduire légèrement ses dépenses dans les premières semaines de novembre pour ‘économiser’ du budget et le déchaîner pendant la Black Week.

Mais ce n’est pas tout. La période pré-Black Friday, où les coûts publicitaires sont encore bas, est idéale pour ce que j’appelle ‘réchauffer vos audiences’. Vous pouvez lancer des campagnes de notoriété, de vues de vidéo ou d’engagement à moindre coût pour construire de larges bassins d’utilisateurs intéressés. Ensuite, pendant la semaine fatidique, vous pouvez les recibler massivement avec vos offres. Vous capitalisez ainsi au maximum sur la période la plus rentable, plutôt que de diluer votre investissement. ‘Ce qui est plus important dans votre cas, c’est de d’économiser votre argent pour les moments forts de votre marque et durant les périodes un peu moins fortes et bien d’économiser cet argent et de construire vos audiences malgré tout.’ Pensez votre budget non pas comme une allocation mensuelle fixe, mais comme une réserve de carburant que vous utilisez de manière stratégique pour les moments qui comptent vraiment.

Nous avons donc vu qu’il fallait se baser sur le bon indicateur (le bénéfice) et agir au bon moment (la saisonnalité). Mais il manque une troisième pièce au puzzle, la plus fondamentale : la qualité de votre machine. Que se passe-t-il si vous versez le meilleur carburant au meilleur moment dans un moteur défectueux ? Vous n’irez pas loin. C’est le piège de la troisième et dernière erreur : vouloir scaler une mécanique fragile.

Troisième erreur : Dépenser plus sur un compte qui n’est pas prêt (l’effet ‘arrosoir percé’)

Cette dernière erreur est peut-être la plus frustrante, car elle donne l’impression de saboter ses propres efforts. C’est la situation où un client nous demande d’augmenter les budgets, mais où nous devons freiner des quatre fers. Pourquoi ? Parce que le compte publicitaire est comme un arrosoir percé. Si vous versez plus d’eau dedans, vous ne ferez que perdre de l’eau plus vite. En d’autres termes, ‘augmenter la dépense d’un compte qui n’est pas encore totalement optimisé ou prêt pour le scaling’ est une pure perte d’argent. Avant de penser à dépenser plus, il faut s’assurer que chaque euro dépensé travaille le plus efficacement possible.

Parfois, le plus grand levier de croissance n’est pas d’augmenter le budget, mais d’améliorer la rentabilité du budget existant. C’est le raisonnement inverse de notre première erreur. Imaginez que vous dépensez 3000 € avec un ROAS de 3, générant 9000 € de CA. Le mois suivant, au lieu d’augmenter le budget, vous vous concentrez sur l’optimisation. Vous simplifiez vos campagnes, vous lancez de nouvelles publicités, vous affinez vos audiences. Résultat : avec les mêmes 3000 €, vous atteignez un ROAS de 3.5. Votre CA passe à 10500 €. Vous venez de générer 1500 € de chiffre d’affaires supplémentaire sans dépenser un centime de plus. C’est de la croissance pure, du profit net. Avant de vouloir scaler, demandez-vous toujours : ‘Mon compte est-il vraiment prêt ? N’y a-t-il pas des fuites à colmater d’abord ?’.

Les signaux d’alarme d’un compte publicitaire non efficient

Comment savoir si votre compte est un ‘arrosoir percé’ ? Il existe plusieurs signaux d’alarme clairs. Le premier est une ‘structure qui est trop complexe, c’est-à-dire que vous avez trop de campagnes et vous avez beaucoup d’audience qui sont en apprentissage’. Si votre Business Manager ressemble à une usine à gaz avec des dizaines de campagnes et d’adsets au budget minuscule, l’algorithme de Facebook n’a jamais assez de données pour optimiser correctement. La performance est instable et médiocre. La première étape est souvent de simplifier drastiquement pour consolider les données et le budget.

Un autre symptôme fréquent est le ‘chevauchement important entre vos audiences’. Cela se produit lorsque vous ciblez des groupes de personnes très similaires dans différents ensembles de publicités. En faisant cela, vous vous mettez en concurrence avec vous-même dans les enchères, ce qui fait mécaniquement monter vos coûts publicitaires. Vous payez plus cher pour toucher les mêmes personnes. C’est une fuite d’argent facile à identifier avec l’outil de superposition d’audience de Facebook, mais souvent négligée.

L’optimisation des audiences et des créatifs : la fondation du scaling

Un compte prêt à scaler est un compte où les audiences sont performantes et clairement identifiées. Si dans votre campagne d’acquisition, ‘vous avez une campagne d’acquisition, vous avez trois audiences et vous en avez deux qui ont une rentabilité qui est pas bonne ou même négative’, il est insensé d’augmenter le budget global. Vous ne feriez qu’alimenter des audiences qui vous font perdre de l’argent. La priorité est de couper ou de retravailler ces audiences sous-performantes avant d’envisager la moindre augmentation.

Enfin, le carburant de vos campagnes, ce sont vos créatifs. Si ‘vous avez toujours les mêmes créas, vous avez les mêmes formats, les mêmes angles, les mêmes types de vidéos’, vous souffrez de fatigue publicitaire. Vos audiences sont lassées de voir toujours la même chose, et vos performances déclinent. Un scaling réussi repose sur un flux constant de nouveaux créatifs, testés et validés. Sans ce travail de fond, augmenter le budget ne fera qu’accélérer l’épuisement de vos publicités et l’effondrement de vos résultats. Avant de penser à dépenser plus, assurez-vous d’avoir une machine créative bien huilée.

Conclusion : Le scaling est une discipline, pas un bouton

Au terme de ce parcours, une vérité s’impose : le scaling sur Facebook Ads est bien plus une discipline stratégique qu’une simple action technique. Ce n’est pas en augmentant un chiffre dans une case que la magie opère. C’est le résultat d’une approche réfléchie, qui repose sur des fondations solides et une compréhension profonde des véritables leviers de la croissance.

Nous avons déconstruit trois mythes tenaces. Premièrement, nous avons appris à nous libérer de la tyrannie du ROAS pour nous concentrer sur ce qui compte vraiment : le bénéfice brut qui atterrit dans votre trésorerie. Deuxièmement, nous avons compris que la croissance n’est pas une ligne droite, mais un rythme à suivre, celui de la saisonnalité de votre marché, qui dicte quand accélérer et quand consolider. Enfin, nous avons vu qu’avant de vouloir construire un étage supplémentaire à votre maison, il faut s’assurer que les fondations sont en béton armé, en optimisant un compte publicitaire pour une efficience maximale.

Je vous invite à ne plus voir le scaling comme une source de stress et d’incertitude, mais comme un jeu de stratégie passionnant. Analysez vos chiffres avec la bonne grille de lecture, planifiez vos investissements en harmonie avec la demande, et soyez obsédé par l’amélioration continue de votre ‘machine’ publicitaire. C’est en maîtrisant ces trois piliers que vous transformerez vos dépenses publicitaires en un investissement prédictible et scalable, capable de propulser votre activité vers de nouveaux sommets. La croissance n’attend que vous.

Foire aux questions (FAQ) sur le scaling Facebook Ads

1. Quelle est la différence fondamentale entre le ROAS et le bénéfice brut en publicité ?

Le ROAS (Retour sur Investissement Publicitaire) est un ratio qui mesure l’efficacité de votre dépense : pour chaque euro investi, combien de chiffre d’affaires est généré. C’est un indicateur d’efficience. Le bénéfice brut, quant à lui, est une valeur absolue en euros : c’est l’argent qu’il vous reste après avoir déduit le coût de la publicité ET le coût de fabrication de vos produits. Le piège est de se focaliser sur le ratio (ROAS) alors que l’objectif d’une entreprise est de maximiser la valeur absolue (le bénéfice). Un ROAS plus faible sur un plus grand volume de ventes peut générer un bénéfice brut bien plus élevé.

‘Le revenu net, qu’est-ce que c’est ? C’est simplement le chiffre d’affaires moins la dépense publicitaire. […] Au niveau du bénéfice brut, ce qu’on fait c’est qu’on demande à nos clients plus ou moins quel est le pourcentage de charges, de coûts qu’ils vont avoir pour fabriquer leurs produits et les envoyer.’

2. Est-ce qu’une baisse de ROAS signifie toujours que ma campagne publicitaire est un échec ?

Absolument pas. C’est l’une des erreurs d’interprétation les plus courantes. Une baisse de ROAS est souvent une conséquence naturelle et attendue du scaling. En augmentant vos budgets, vous touchez des audiences plus larges et potentiellement moins qualifiées, ce qui diminue mécaniquement l’efficacité moyenne. L’important n’est pas que le ROAS baisse, mais de s’assurer que le bénéfice brut, lui, continue d’augmenter. Si dépenser plus avec un ROAS plus faible vous rapporte plus d’euros à la fin du mois, alors votre scaling est un succès.

‘C’est souvent un mauvais calcul de se dire que parce que votre ROS baisse, votre scaling est une est une est un échec, ce qui est pas toujours le cas.’

3. Comment puis-je adapter ma stratégie de scaling Facebook Ads à la saisonnalité de mon secteur ?

L’adaptation à la saisonnalité passe par une stratégie de budget ‘élastique’. Identifiez les périodes de forte demande pour votre activité (Noël, soldes, rentrée, etc.). Vous devez concentrer la majorité de vos investissements sur ces temps forts. Pendant les périodes plus calmes, réduisez vos dépenses et concentrez-vous sur des objectifs moins coûteux comme la construction et le ‘réchauffement’ d’audiences (vues de vidéos, engagement). L’erreur est de lisser son budget de manière uniforme tout au long de l’année au lieu de le moduler en fonction du comportement d’achat de vos clients.

‘Vous devez donc vous dire qu’il y a des moments pour augmenter vos budgets et des moments pour les diminuer ou les laisser à l’équilibre.’

4. Quels sont les signes qu’un compte publicitaire n’est pas prêt pour le scaling ?

Un compte n’est pas prêt pour le scaling si ses fondations ne sont pas saines. Les principaux signaux sont : une structure de campagnes trop complexe avec de nombreuses audiences qui restent en phase d’apprentissage, un chevauchement important entre vos audiences (vous enchérissez contre vous-même), des audiences d’acquisition qui sont structurellement non rentables, et une fatigue créative évidente (vous utilisez les mêmes visuels et messages depuis des mois). Tenter de scaler dans ces conditions ne fera qu’amplifier les problèmes et les pertes financières.

‘Si c’est votre cas, votre compte n’est pas encore 100 % efficient et vous devriez d’abord l’optimiser […] avant de scaler vos budgets.’

5. Pourquoi est-il déconseillé de scaler des campagnes avec des audiences qui se chevauchent ?

Le chevauchement d’audiences (audience overlap) signifie que plusieurs de vos ensembles de publicités ciblent les mêmes personnes. Lorsque cela se produit, vos propres ensembles de publicités entrent en concurrence les uns avec les autres dans le système d’enchères de Facebook. Cette concurrence interne fait artificiellement grimper vos coûts (CPM et CPC) car vous payez plus cher pour atteindre des utilisateurs que vous auriez pu toucher avec un seul ensemble de publicités. Scaler dans ces conditions revient à brûler une partie de votre budget inutilement.

‘Deuxième problème d’efficience qui est fréquent, c’est que vous avez des chevauchements importants entre vos audiences, ce qui va augmenter vos coûts.’

6. Comment puis-je optimiser mon compte pour la rentabilité avant d’augmenter les budgets ?

L’optimisation pré-scaling consiste à colmater toutes les fuites de votre compte. Commencez par simplifier votre structure : regroupez les budgets sur moins de campagnes pour sortir de la phase d’apprentissage. Analysez et coupez les audiences qui sous-performent. Mettez en place un système de test et de renouvellement de vos créatifs pour éviter la fatigue publicitaire. Assurez-vous d’utiliser les bonnes pratiques comme les placements automatiques et les campagnes dynamiques si elles sont pertinentes pour vous. L’objectif est de maximiser le retour de chaque euro dépensé avant de penser à en dépenser plus.

‘Cette fois-ci, vous cherchez à augmenter votre ROS pour un même niveau de dépenses. Donc vous allez pas chercher à augmenter vos budgets, vous allez simplement essayer d’augmenter la rentabilité de votre compte en l’optimisant.’

7. À partir de quel budget peut-on considérer qu’on entre dans une phase de scaling ?

Il n’y a pas de montant magique, car cela dépend de la taille du marché et du prix des produits. Cependant, le podcast mentionne des seuils indicatifs. Le passage de 1000€ à 3000€ par mois est déjà une forme de scaling. Le véritable enjeu du scaling, où la baisse de ROAS devient plus prononcée, se situe souvent lorsqu’on passe des paliers significatifs, par exemple de 10 000€ à 20 000€ ou 30 000€ par mois. Le scaling commence lorsque vous cherchez intentionnellement à augmenter significativement vos dépenses pour accroître votre part de marché, au-delà de la simple optimisation de votre budget initial.

‘Par contre, si vous faites des augmentations de 10000 € à 20000 €, enfin même 30000 €, là les baisses de ROS peuvent être plus importantes.’


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