Facebook Ads : et si les compétences qui comptent vraiment n’étaient pas techniques ?
Bonjour, je suis Danilo. Si vous êtes ici, c’est probablement que, comme beaucoup de marketeurs et d’entrepreneurs, vous avez passé des heures, voire des nuits, à vous poser des questions techniques sur vos campagnes Facebook. ‘Comment sortir de l’apprentissage limité ?’, ‘Quelle est la taille d’audience idéale ?’, ‘Dois-je utiliser des audiences similaires ou par intérêt ?’. Ces questions, je les entends tous les jours. Elles semblent pertinentes, cruciales même. Et pourtant, je vais vous faire une confidence qui risque de bousculer vos certitudes : ces questions sont de plus en plus accessoires.
Nous vivons dans une ère où l’obsession pour le réglage parfait, le ‘hack’ technique ultime, est devenue un piège. Un piège qui nous fait perdre de vue l’essentiel et nous épuise à courir après un algorithme qui aura toujours une longueur d’avance. J’ai vu trop d’annonceurs talentueux stagner, frustrés de ne pas voir leurs résultats décoller malgré une maîtrise parfaite du Gestionnaire de Publicités. La raison est simple : le champ de bataille a changé. La performance ne se joue plus dans les méandres des paramétrages, mais bien en amont, au cœur de votre marketing.
En fait, ce sont des questions qui me semblent très pertinentes à première vue, mais elles sont de plus en plus accessoires. Je m’explique. Même si je prenais le temps de donner une réponse très détaillée et que la personne appliquait à la lettre ma recommandation, il se peut que cette modification technique n’affecte même pas la rentabilité de la campagne.
Aujourd’hui, je vous propose de faire un pas de côté. Oublions un instant les optimisations de budget et les exclusions d’audiences. Je vais vous révéler les trois compétences fondamentales, non techniques, que partagent tous les marketeurs qui cartonnent sur Facebook en ce moment. Vous allez comprendre pourquoi la stratégie, la psychologie et la créativité ont définitivement pris le pouvoir sur la technique, et comment vous pouvez, vous aussi, opérer cette transformation pour enfin faire décoller la rentabilité de vos campagnes.
Le grand mythe de la technique : pourquoi vos réglages ne suffisent plus
Pendant des années, le marketeur Facebook était perçu comme un technicien hors pair, un virtuose du Gestionnaire de Publicités capable de jongler avec des dizaines de segments d’audience et de micro-optimiser ses campagnes à la main. Cette époque est révolue. S’accrocher à cette vision aujourd’hui, c’est comme essayer de gagner une course de Formule 1 en se concentrant uniquement sur la pression des pneus. C’est important, mais ce n’est absolument pas ce qui détermine la victoire.
L’avènement de l’algorithme : votre nouveau partenaire (et concurrent)
La raison principale de ce changement de paradigme tient en un mot : l’algorithme. Facebook a investi des milliards pour rendre son intelligence artificielle extraordinairement performante. Le résultat ? L’algorithme est tout simplement devenu meilleur que nous pour une grande partie du travail que nous faisions manuellement.
Pourquoi, allez-vous me dire ? Eh bien parce que Facebook a pris le dessus. Son algorithme est devenu plus intelligent que le marketeur pour cibler une audience et faire un travail d’optimisation. Alors qu’auparavant, le marketeur faisait ce travail.
Concrètement, cela signifie que lorsque vous donnez à Facebook une audience large et suffisamment de données (les fameux ‘signaux’ de conversion), il est capable d’identifier lui-même les poches de performance, les segments les plus réceptifs à votre message, bien mieux qu’un humain ne pourrait le faire avec des ciblages par centres d’intérêt ultra-spécifiques. Essayer de le micro-manager devient contre-productif. Vous le bridez, vous limitez son potentiel d’apprentissage et, au final, vous augmentez vos coûts.
La nouvelle répartition du temps du marketeur performant
Cette prise de pouvoir de l’algorithme a une conséquence directe sur notre métier. Notre valeur ajoutée s’est déplacée. Il y a quelques années, la répartition du temps d’un expert Facebook Ads ressemblait à ceci : 60% sur la technique, 20% sur la stratégie et 20% sur la création de contenu. Aujourd’hui, les professionnels qui obtiennent des résultats exceptionnels ont inversé la tendance.
Maintenant, les marketeurs qui ont des résultats sur Facebook Ads s’organisent plutôt de cette façon. Ils vont moins passer de temps sur la technique, peut-être 20 à 30 % de leur temps. Ils vont ensuite passer du temps sur leur marketing, sur leur stratégie, peut-être 40 % du temps et […] sur la création de contenu […] 40 % du temps.
Cela veut dire que 80% de votre énergie ne doit plus être consacrée à ‘bidouiller’ dans la plateforme, mais à réfléchir, à construire et à créer. Bien sûr, il faut connaître les bases : le fonctionnement du pixel, les objectifs de campagne, les tactiques du Power 5 pour simplifier la structure. Mais une fois ces fondations en place, le véritable levier de croissance est ailleurs. Il réside dans les trois compétences que nous allons maintenant explorer en détail.
Compétence n°1 : La Stratégie, fondation de toute campagne rentable
Si la technique est le moteur de votre voiture, la stratégie en est le GPS et le plan de route. Sans elle, vous pouvez avoir le moteur le plus puissant du monde, vous tournerez en rond ou foncerez droit dans le mur. Une stratégie publicitaire solide est ce qui donne une direction, un sens et une cohérence à toutes vos actions sur Facebook. Elle se décompose en trois piliers fondamentaux.
Définir vos personas : à qui parlez-vous vraiment ?
C’est le point de départ absolu. Et je ne parle pas d’un vague ‘femme, 25-45 ans, intéressée par le yoga’. Je parle d’une compréhension profonde, quasi intime, de la personne que vous cherchez à toucher. Vous devez être capable de répondre à ces questions avec une précision chirurgicale :
- Quels sont ses problèmes les plus profonds, ceux qui la réveillent la nuit ?
- Quels sont ses désirs, ses aspirations, sa vision d’une vie idéale ?
- Quels sont les obstacles (externes et internes) qui l’empêchent d’atteindre cette vision ?
- Quel langage utilise-t-elle pour décrire ses frustrations et ses espoirs ?
- Quelles sont ses objections, ses doutes, ses peurs par rapport à des solutions comme la vôtre ?
À qui vous vous adressez ? Quels sont les problèmes et les besoins de ces personnes ? Quels sont leurs challenges et quelle serait la solution idéale pour résoudre ce problème ou assouvir ce désir ? Donc ça, c’est la première chose.
Ce travail n’est pas une simple formalité, c’est la matière première de tout votre marketing. C’est ce qui vous permettra de créer des messages qui résonnent et qui donnent à votre prospect le sentiment que vous le comprenez mieux que personne.
Construire votre tunnel de conversion : le parcours client sur mesure
Une fois que vous savez à qui vous parlez, la question suivante est : comment allez-vous l’accompagner d’un point A (ne vous connaît pas ou est juste curieux) à un point B (devient un client fidèle et ambassadeur) ? C’est le rôle du tunnel de conversion. Il s’agit d’une séquence logique de campagnes et de messages conçus pour faire progresser votre client dans son parcours d’achat. Un inconnu ne s’abonne pas à un programme à 1000€ après avoir vu une seule publicité. Il a besoin d’être éduqué, rassuré et convaincu. Votre tunnel de conversion organise ce processus de séduction, en alignant le bon message et la bonne offre avec le niveau de maturité de votre prospect.
L’art de l’offre irrésistible : à chaque étape sa proposition de valeur
Le troisième pilier de la stratégie, ce sont les offres. Elles sont le carburant de votre tunnel de conversion. À chaque étape, vous devez présenter une proposition de valeur adaptée. Pour une audience froide qui ne vous connaît pas, une offre à faible engagement comme un guide gratuit, un quiz ou un webinaire (lead magnet) est parfaite pour initier la relation. Pour une audience qui vous connaît déjà et a montré de l’intérêt, une offre commerciale plus directe, comme une promotion sur une première commande ou un produit d’appel (tripwire), peut être très efficace. L’erreur classique est de ne proposer que son offre finale à tout le monde. Une bonne stratégie, c’est un escalier d’offres qui amène naturellement le client vers l’achat final.
Étude de cas décortiquée : le challenge fitness
Pour illustrer la puissance d’une bonne stratégie, prenons un exemple concret. Pour une cliente dans le domaine du fitness, nous avons mis en place un tunnel pour vendre son programme d’entraînement en ligne. Au lieu de promouvoir directement le programme payant, nous avons créé un challenge gratuit ‘se remettre au sport pour 2021’ destiné aux jeunes mamans.
- Étape 1 (Acquisition) : Des campagnes ciblant des audiences larges (similaires, intérêts ‘naissance’) et des audiences chaudes (visiteurs du site, abonnés Instagram) pour promouvoir l’inscription au challenge gratuit. Résultat : 2092 prospects qualifiés pour seulement 792 € dépensés (soit 0,38 € par prospect).
- Étape 2 (Conversion) : À la fin du challenge, nous avons lancé une deuxième vague de publicités, cette fois en reciblant uniquement les participantes au challenge et les personnes exposées aux premières pubs. L’offre : un accès à son studio de fitness en ligne à un tarif préférentiel.
Le résultat final ? 146 achats, 10 394 € de chiffre d’affaires généré, pour un retour sur investissement publicitaire (ROAS) de 13,12. Ce chiffre impressionnant n’est pas le fruit d’un réglage technique secret. Il est la conséquence directe d’une stratégie intelligente : préchauffer l’audience avec une offre gratuite de grande valeur avant de présenter l’offre payante. Que se serait-il passé si nous avions directement promu le programme payant ? Probablement des résultats médiocres et un ROAS bien plus faible.
Compétence n°2 : L’Angle Marketing, l’idée qui précède la publicité
Vous avez votre stratégie, vous savez à qui vous parlez et ce que vous voulez leur proposer. Maintenant, il faut créer les publicités. Mais attention, n’ouvrez pas encore Canva ou votre logiciel de montage. Il y a une étape intermédiaire cruciale, que 90% des annonceurs négligent : la définition de l’angle d’approche.
Qu’est-ce qu’un angle d’approche (et pourquoi c’est vital) ?
L’angle d’approche, c’est l’idée maîtresse derrière votre publicité. C’est la perspective unique que vous allez adopter pour présenter votre produit ou service. C’est le ‘hook’ qui va capter l’attention et rendre votre message mémorable. On parle souvent de ‘créa’ et de ‘copywriting’, mais on oublie que ces éléments ne sont que l’exécution d’une idée. Sans une idée forte en amont, même la plus belle vidéo ou le texte le plus léché tomberont à plat.
On parle toujours de créa, de vidéos et de copywriting, mais on ne parle jamais de l’angle d’approche de la publicité, c’est-à-dire l’idée qu’il y a derrière la pub et comment vous allez attirer l’attention de vos prospects.
Prenez un simple produit comme une coque d’iPhone. Vous pourriez la présenter sous des dizaines d’angles différents :
- L’angle de la résistance extrême : ‘La seule coque qui survit à une chute du 3ème étage.’
- L’angle du design minimaliste : ‘Protégez votre iPhone sans dénaturer son design.’
- L’angle de l’éco-responsabilité : ‘La première coque 100% biodégradable.’
- L’angle de la personnalisation : ‘Une coque aussi unique que vous.’
Chacun de ces angles va donner naissance à des publicités radicalement différentes en termes de visuels, de messages et d’émotions. Ne pas définir son angle, c’est naviguer à vue.
Les 3 questions fondamentales pour trouver vos meilleurs angles
Pour ne plus jamais être face à la page blanche, voici trois questions à vous poser systématiquement avant de créer la moindre publicité :
- Quel message principal voulez-vous faire passer ? C’est l’idée centrale. Pour mon challenge Facebook Ads, je pourrais avoir l’angle ‘La technique ne garantit plus les résultats’, ou ‘Développez la compétence qui vous rendra indispensable’, ou encore ‘L’expérience inédite pour passer un cap’. Chaque angle cible une motivation différente.
- Quel bénéfice clé voulez-vous mettre en avant ? Un produit a souvent plusieurs bénéfices. Il est tentant de vouloir tous les lister, mais c’est une erreur. Une publicité efficace se concentre sur un, ou deux bénéfices majeurs au maximum. Pour la coque d’iPhone, l’angle de la résistance se concentrera uniquement sur la protection, en ignorant volontairement le design ou la flexibilité pour marteler un message clair.
- Où se situe cette publicité dans votre tunnel de conversion ? L’angle doit être adapté au niveau de conscience de votre audience. Pour des inconnus (audience froide), un angle centré sur le problème (‘Marre de casser votre écran ?’) sera plus efficace. Pour des personnes qui ont déjà visité votre page produit (audience chaude), un angle qui lève une objection (‘Oui, elle est fine, MAIS elle protège vraiment. Voici la preuve.’) ou qui crée l’urgence (‘Dernières heures pour profiter de la livraison offerte’) sera plus pertinent.
Le principe d’or : une publicité = un angle d’approche
C’est une règle simple mais que vous devez graver dans le marbre. N’essayez jamais de tout dire dans une seule publicité. Ne mélangez pas plusieurs angles. Une publicité qui essaie de parler de la résistance, du design ET du prix en même temps crée un message confus et dilué. Son impact sera quasi nul. Votre objectif est de créer une collection de publicités, chacune avec son angle propre, clair et précis. C’est cette diversité d’angles qui vous permettra de toucher différentes facettes de la psychologie de vos prospects et de trouver les messages qui résonnent le plus fort.
Compétence n°3 : La Création Publicitaire, l’exécution qui fait la différence
Nous y voilà. Vous avez une stratégie solide et une liste d’angles marketing pertinents. Il est temps de donner vie à ces idées. La création publicitaire est le domaine où l’art rencontre la science. C’est ici que vous allez transformer votre stratégie en assets concrets qui généreront des clics et des conversions. Cette compétence se divise en trois volets : le format, le contenu et le copywriting.
Maîtriser les formats pour maximiser la portée
La première décision à prendre pour chaque angle est le format. Un même angle peut être décliné en une multitude de formats, chacun avec ses forces et ses faiblesses. Pour mon angle sur la ‘nouveauté’ de mon challenge, je pourrais créer :
- Une vidéo face caméra où j’exprime mon enthousiasme.
- Une image simple avec un texte percutant : ‘Du jamais vu pour vos Facebook Ads’.
- Un carrousel qui présente les différents ateliers du challenge.
- Une story animée au format vertical pour Instagram.
Pourquoi cette diversification est-elle cruciale ? Parce que vos prospects ont des préférences de consommation de contenu différentes. Certains adorent les vidéos, d’autres ne regardent que les images, d’autres encore sont plus engagés par les carrousels. En variant les formats, vous vous assurez de toucher un maximum de personnes au sein de votre audience cible.
Le contenu : produire en volume sans sacrifier la qualité
La dure vérité du marketing sur Facebook aujourd’hui est que vous avez besoin de beaucoup de contenu. Les données de Facebook sont sans appel :
Les annonceurs les plus performants utilisent 11 fois plus de contenu créatif que les annonceurs moyens […] un annonceur qui est vraiment performant, il va tester 45 contenus contre seulement quatre pour celui qui n’est pas vraiment performant.
Cela signifie que vous devez penser comme un média et non comme un simple annonceur. Le but n’est pas de créer une seule publicité ‘parfaite’, mais de tester un grand volume d’idées pour identifier ce qui fonctionne. Pour la coque d’iPhone et l’angle de la résistance, vous pourriez produire : une vidéo de crash test, des photos en macro du matériau, des témoignages clients en vidéo, une image ‘avant/après’ d’un téléphone protégé… L’important est de toujours garder votre audience mobile à l’esprit : captez l’attention dans les 3 premières secondes, utilisez des sous-titres, et privilégiez les formats verticaux (9:16) pour les stories.
Le copywriting : transformer votre angle en mots qui convertissent
Enfin, chaque visuel doit être accompagné d’un texte publicitaire (le ‘copy’) qui renforce l’angle et guide l’utilisateur vers l’action. Une structure intemporelle et redoutablement efficace est la formule AIDA.
- Attention : La première phrase, l’accroche. Elle doit être directement liée à votre angle. Pour mon angle ‘nouveauté’, mon accroche était : ‘Je n’ai encore jamais fait ça avant.’ Elle pique la curiosité et incite à lire la suite.
- Intérêt : Expliquez de quoi il s’agit de manière claire et concise. Présentez les faits, le ‘quoi’. ‘Il s’agit d’un challenge gratuit de 10 jours avec 3 ateliers…’
- Désir : C’est ici que vous vendez la transformation. Ne parlez plus des caractéristiques, mais des bénéfices. Comment la vie de la personne va-t-elle changer après avoir utilisé votre produit ou service ? ‘…pour transformer vos publicités en aimants à conversion et créer votre système de vente en continu.’
- Action : Dites exactement à la personne ce que vous attendez d’elle. Soyez direct et clair. ‘Cliquez sur le lien ci-dessous ou le bouton S’inscrire pour réserver votre place dès maintenant.’
Pour chaque angle marketing que vous avez défini, vous devriez écrire au moins un texte publicitaire complet en suivant cette structure. C’est un travail méthodique qui vous assure de ne rien oublier et de construire un argumentaire de vente puissant.
Conclusion : Devenez le marketeur, pas seulement le technicien
Nous avons parcouru un long chemin, loin des complexités techniques du Gestionnaire de Publicités. Le message que je voulais vous transmettre aujourd’tui est simple mais fondamental : la réussite sur Facebook Ads ne dépend plus de votre capacité à maîtriser la plateforme, mais de votre capacité à maîtriser le marketing. La technique est devenue une commodité, un savoir de base que l’on peut simplifier et automatiser.
Ce qui fera toujours la différence, ce sont les trois compétences que nous avons vues :
- La Stratégie : Votre capacité à comprendre votre marché et à construire un parcours client cohérent.
- L’Angle Marketing : Votre créativité pour trouver des idées percutantes qui captent l’attention.
- La Création Publicitaire : Votre talent pour exécuter ces idées à travers des visuels et des textes qui convertissent.
Et lorsque vous vous concentrez sur le marketing et la création de contenu, eh bien il n’y a plus de problème de changement d’algorithme parce que vous maîtrisez quelque chose qui ne change pas ou en tout cas pas aussi vite que les algorithmes.
En investissant votre temps et votre énergie dans ces trois piliers, vous construisez un avantage concurrentiel durable. Vous ne serez plus à la merci d’une mise à jour d’algorithme ou d’un changement d’interface. Vous maîtriserez les principes éternels de la psychologie humaine et de la communication persuasive. Alors, la prochaine fois que vous serez tenté de passer une heure à ajuster vos placements ou vos fenêtres d’attribution, demandez-vous si ce temps ne serait pas mieux investi à interviewer un client, à brainstormer de nouveaux angles publicitaires ou à scripter votre prochaine vidéo. La réponse pourrait bien changer la trajectoire de votre entreprise.
Foire aux Questions (FAQ)
1. Pourquoi les compétences techniques sur Facebook Ads sont-elles moins importantes qu’avant ?
Les compétences techniques sont moins cruciales car l’algorithme de Facebook est devenu extrêmement intelligent. Il est désormais plus performant qu’un humain pour optimiser le ciblage, la diffusion et le budget au sein d’audiences larges. Tenter de le micro-manager avec des réglages complexes est souvent contre-productif. Les tactiques du ‘Power 5’ de Facebook, comme la simplification de la structure de compte, encouragent d’ailleurs à faire confiance à l’automatisation. La valeur du marketeur se déplace donc de la manipulation de la plateforme vers la qualité des ‘inputs’ qu’il lui fournit : la stratégie, les offres et les créatifs.
Facebook a pris le dessus. Son algorithme est devenu plus intelligent que le marketeur pour cibler une audience et faire un travail d’optimisation.
2. Quels sont les trois piliers d’une stratégie publicitaire Facebook efficace ?
Une stratégie publicitaire efficace sur Facebook repose sur trois piliers indissociables. Le premier est la définition des ‘personas’ : une compréhension profonde de votre client idéal, de ses problèmes et de ses désirs. Le deuxième est le ‘tunnel de conversion’, soit le parcours balisé que vous créez pour amener un inconnu à devenir client. Enfin, le troisième pilier concerne les ‘offres’, c’est-à-dire les propositions de valeur que vous présentez à chaque étape du tunnel, qu’elles soient gratuites (guide, webinaire) ou commerciales (promotion, produit d’appel).
Pour n’importe quelle campagne marketing, vous allez définir une stratégie publicitaire et pour moi, j’aime bien la définir en trois volets. La première, c’est les personas […] La deuxième chose, c’est le tunnel de conversion […] Et la dernière composante de la stratégie publicitaire, ce sont les offres.
3. Comment trouver un bon angle marketing pour une publicité Facebook ?
Pour trouver un bon angle marketing, il faut se poser trois questions avant même de penser au visuel ou au texte. D’abord, quel est le message principal et l’idée unique que vous voulez transmettre ? Ensuite, quel bénéfice spécifique du produit ou service allez-vous mettre en avant ? Enfin, à quelle étape du parcours client cette publicité s’adresse-t-elle ? Une pub pour une audience froide se concentrera sur le problème, tandis qu’une pub de retargeting pourra traiter des objections. L’angle est l’idée directrice qui donnera sa cohérence à toute votre publicité.
Il n’y a pas vraiment une méthode spécifique à suivre pour définir l’angle d’approche de votre publicité parce que tout dépend de votre audience, votre produit, votre service et de votre offre. Par contre, vous pouvez répondre à ces quelques questions pour déterminer un bon angle d’approche.
4. Combien de contenus créatifs faut-il tester pour être performant sur Facebook ?
Selon les données partagées par Facebook, les annonceurs les plus performants se distinguent par le volume de créatifs qu’ils testent. Ils utilisent en moyenne 11 fois plus de contenus que les annonceurs moyens, ce qui peut représenter jusqu’à 45 créatifs testés contre seulement 4. Cela ne signifie pas qu’il faut sacrifier la qualité, mais qu’il est indispensable d’adopter un processus de production et de test itératif. Vous ne pouvez pas savoir à l’avance quelle image ou vidéo résonnera le plus ; seule une expérimentation à grande échelle permet d’identifier les combinaisons gagnantes.
Les annonceurs les plus performants utilisent 11 fois plus de contenu créatif que les annonceurs moyens, selon Facebook. Donc ce qu’ils expliquent, c’est que un annonceur qui est vraiment performant, il va tester 45 contenus contre seulement quatre pour celui qui n’est pas vraiment performant.
5. Quelle est la structure de copywriting la plus efficace pour une publicité ?
Une des structures de copywriting les plus éprouvées et efficaces est la formule AIDA. Elle se décompose en quatre étapes. ‘A’ pour Attention : une accroche forte qui capte le lecteur dès la première ligne. ‘I’ pour Intérêt : présenter l’offre de manière factuelle pour susciter la curiosité. ‘D’ pour Désir : passer des caractéristiques aux bénéfices, en peignant une image de la transformation que le client va vivre. ‘A’ pour Action : un appel à l’action clair et direct qui indique précisément ce que l’utilisateur doit faire (cliquer, s’inscrire, acheter).
Une fois que vous avez écrit l’accroche qui va demander l’attention de votre public cible, moi, ce que je vous conseille de faire […] c’est d’utiliser la formule Aïda pour écrire la suite.
6. Comment structurer une campagne Facebook pour un lancement de produit ?
Une structure efficace pour un lancement de produit s’inspire du tunnel de vente. Elle se déroule en plusieurs phases. D’abord, une phase de ‘préchauffage’ (acquisition) où l’on ne vend rien, mais où l’on attire des prospects qualifiés avec du contenu de valeur gratuit (un challenge, un webinaire, une série de vidéos). L’objectif est de créer une audience engagée et de collecter des contacts. Ensuite, une phase de ‘lancement’ (conversion) où l’on présente l’offre commerciale, en reciblant intensivement les personnes qui ont participé à la première phase. Cette approche maximise l’anticipation et le taux de conversion.
Voilà un exemple de stratégie que vous pouvez mettre en place sur Facebook Ads en créant plusieurs campagnes. Si vous voulez connaître d’autres tunnels de vente, je ne peux que vous conseiller la lecture de mon article sur les tunnels de vente Facebook.
7. Faut-il privilégier les images ou les vidéos dans ses publicités Facebook ?
Il ne faut pas choisir entre les deux, mais au contraire utiliser les deux. Les campagnes les plus performantes sont celles qui mixent différents formats publicitaires, notamment les images statiques et les vidéos. La raison est simple : les utilisateurs ont des préférences de consommation différentes. Certains sont plus réceptifs aux vidéos courtes et dynamiques, d’autres préfèrent scanner rapidement une image et son texte. En proposant les deux formats, vous maximisez vos chances de capter l’attention de l’ensemble de votre audience cible. La clé est la diversification des formats (image, vidéo, carrousel) au sein de vos campagnes.
C’est pas parce que je vous parle de vidéos que vous devez négliger les images parce que Facebook a déjà expliqué que les campagnes qui mixent des vidéos et des images performent le mieux.
8. En quoi consiste le ‘Power 5’ de Facebook et comment simplifie-t-il la gestion des campagnes ?
Le ‘Power 5’ est un ensemble de recommandations de Facebook visant à tirer le meilleur parti de l’automatisation et du machine learning de la plateforme. Ces tactiques incluent la simplification de la structure du compte, l’utilisation du CBO (Campaign Budget Optimization), les placements automatiques, le ciblage large et l’utilisation des publicités dynamiques. L’objectif global est de donner plus de liberté et de données à l’algorithme pour qu’il puisse optimiser les campagnes de manière plus efficace. En adoptant ces pratiques, on passe moins de temps sur les réglages techniques manuels et plus de temps sur les aspects stratégiques et créatifs.
Le temps pour développer la campagne et pour l’optimiser et pour la reparamétrer constamment, eh bien il a fortement diminué avec les tactiques du Power 5 de Facebook que vous connaissez sûrement.




