Logo de l'épisode [BONUS] Mon parcours entrepreneurial décrypté → De créateur de contenu à chef d'entreprise : Interview sur O'Summum du podcast Le Rendez-vous Marketing

[BONUS] Mon parcours entrepreneurial décrypté → De créateur de contenu à chef d’entreprise : Interview sur O’Summum

Épisode diffusé le 16 août 2022 par

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Mon parcours entrepreneurial : les coulisses de la transformation de créateur de contenu à chef d’entreprise

Bonjour, je suis Danilo. Si vous suivez mon podcast, Le Rendez-vous Marketing, vous me connaissez comme quelqu’un qui décortique les stratégies d’acquisition en ligne. Mais aujourd’hui, je veux vous emmener dans les coulisses, partager une histoire plus personnelle : mon propre parcours entrepreneurial. Ce n’est pas une histoire linéaire, faite de succès éclatants et de décisions évidentes. Au contraire, c’est un chemin sinueux, pavé de doutes, de pivots inattendus, de solitude et, finalement, de la découverte d’une ambition que je n’aurais jamais soupçonnée. Comment passe-t-on d’un étudiant en gestion indécis, qui se voyait presque dans la finance, à un freelance spécialisé en publicité Facebook ? Et, plus important encore, comment transforme-t-on cette activité solo, confortable mais limitée, en une véritable agence avec une équipe, des responsabilités et une vision plus large ? C’est le voyage que je veux vous raconter.

La problématique centrale de cette transition, celle que beaucoup d’entrepreneurs vivent, est le passage du ‘je’ au ‘nous’. C’est une métamorphose qui dépasse largement le simple cadre juridique ou financier. C’est un changement d’identité profond. On passe de l’expert qui fait tout lui-même, qui maîtrise chaque détail, à un leader qui doit faire confiance, déléguer, inspirer et accepter de ne plus être l’unique moteur de la machine. C’est un chemin difficile, qui m’a personnellement pris deux ans pour m’y sentir à l’aise. Dans cet article, je vais partager en toute transparence les étapes clés de cette évolution : la découverte de ma vocation par accident, la puissance insoupçonnée de la création de contenu, la douloureuse prise de conscience des limites du freelancing, et les leçons apprises sur le terrain pour devenir un manager et un chef d’entreprise. Mon but n’est pas de vous donner une recette miracle, mais de vous montrer les réalités, les échecs et les déclics qui ont façonné mon aventure, en espérant qu’elle puisse éclairer la vôtre.

Des bancs de l’école à la révélation : comment j’ai trouvé ma voie loin des sentiers battus

Tout a commencé, comme pour beaucoup, par une grande incertitude. En sortant de la Louvain School of Management, j’avais un diplôme en gestion, une porte ouverte sur de nombreux mondes, mais aucune idée claire de celui que je voulais habiter. L’itinéraire semblait tracé : la finance, le consulting, les grandes entreprises. Des voies prestigieuses, rassurantes pour l’entourage, mais qui me laissaient perplexe. Mon premier vrai contact avec ce monde a été un stage dans le pôle conseil en investissement d’une grande banque. Sur le papier, c’était fascinant. Dans la réalité, j’ai découvert un univers qui ne me correspondait pas. L’ambiance était électrique, mais pas dans le bon sens. C’était un milieu de requins, où la performance primait sur l’humain, où les journées étaient rythmées par les chiffres et les rapports, mais où je ne sentais ni la créativité, ni l’impact direct. J’avais le sentiment d’être un rouage dans une immense machine bureaucratique.

Et donc c’est un peu comme ça que je me suis rendu compte que la finance de marché c’était très cool mais c’est aussi un milieu de requin où… je trouve qu’il y a pas beaucoup d’humains… et je sais pas, franchement j’ai pas accroché en fait dans l’univers, on va dire de la banque de manière générale.

Cette expérience, bien que décevante, a été une bénédiction. Elle m’a appris ce que je ne voulais *pas* faire. Je ne voulais pas d’une carrière où la bureaucratie étouffait l’initiative et où l’aspect humain était secondaire. Cette prise de conscience m’a poussé à chercher ailleurs, vers des environnements plus agiles, plus dynamiques. C’est ainsi que j’ai atterri en stage chez Ubico, une startup d’autopartage. Le contraste fut saisissant. D’un seul coup, je me retrouvais dans un monde où chaque action avait une conséquence visible et immédiate. Ma mission était de gérer les campagnes publicitaires sur Facebook et Google pour acquérir de nouveaux utilisateurs. Et là, ce fut la révélation. Je découvrais un métier qui mariait parfaitement mes deux facettes : l’esprit analytique, nourri par les chiffres et les études, et une créativité que j’ignorais presque posséder. Le fait d’imaginer une campagne, de rédiger un texte accrocheur, de choisir un visuel, de lancer la publicité et de voir, quelques heures plus tard, les premiers résultats, les premiers utilisateurs s’inscrire… c’était magique. Je pouvais mesurer l’impact de mon travail sur la croissance de l’entreprise. C’est ce jour-là que j’ai compris que le marketing digital n’était pas juste une option de carrière, c’était une véritable passion.

La naissance de l’entrepreneur : comment un blog est devenu mon premier fonds de commerce

Armé de cette nouvelle passion, une idée a commencé à germer, fortement influencée par des figures de l’entrepreneuriat web comme Gary Vaynerchuk. Son message était simple mais puissant : documentez votre parcours, créez du contenu sur ce que vous apprenez et bâtissez votre propre plateforme, votre marque personnelle. L’idée n’était pas de lancer une entreprise immédiatement, mais de construire un actif sur le long terme. C’est dans cet état d’esprit que j’ai créé mon blog personnel. Sans plan d’affaires, sans objectif de monétisation, juste l’envie de partager ce que j’apprenais au quotidien chez Ubico sur la publicité Facebook et le marketing digital.

Bâtir sa marque personnelle sans objectif commercial immédiat

Le choix du format s’est fait naturellement. La vidéo m’intimidait, et je ne me sentais pas encore prêt pour le podcast. L’écrit, bien que n’étant pas mon talent premier, me semblait le plus accessible. Je me suis donc lancé, avec une discipline simple : publier régulièrement des articles sur les sujets que je maîtrisais. Je décortiquais des campagnes, je donnais des conseils pratiques, je partageais mes découvertes. Ma seule ambition à l’époque était floue : ‘peut-être que dans un an ou deux, je pourrais proposer mes services à mi-temps’. Je n’avais aucune idée de ce qu’était le consulting, ni de combien facturer. C’était un projet parallèle, une sorte de laboratoire personnel. L’essentiel était de construire une audience et une crédibilité, brique par brique, article par article. Cette approche patiente, sans la pression du résultat immédiat, m’a permis de me concentrer sur la qualité et l’authenticité de mon contenu.

Quand la stratégie porte ses fruits plus vite que prévu

Et puis, l’inattendu s’est produit. Bien plus vite que dans mon scénario le plus optimiste. Après seulement quatre mois de blogging, les premières demandes ont commencé à arriver. Des petites missions, du coaching à l’heure, des demandes d’aide pour lancer une campagne… C’était ce que j’appelle des ‘cloettes’, des petits revenus, mais pour moi, c’était une révolution. Je gagnais ma vie grâce à internet, grâce à des gens qui avaient découvert mon travail via mon blog. La sensation était incroyable. Ce qui n’était qu’un projet passion est devenu une source de revenus complémentaire, puis principale. En juillet 2017, je lançais le blog. Fin octobre, je devenais indépendant complémentaire. Le contenu que je créais par passion était devenu mon meilleur commercial, travaillant pour moi 24h/24 et 7j/7.

Ça s’est emballé parce que en fait, j’ai commencé le blog début juillet 2017. Fin octobre j’étais déjà indépendant complémentaire… parce que je commençais à avoir des demandes de prestation.

Le dilemme : la sécurité d’un emploi ou le risque de l’indépendance

Cette accélération m’a rapidement placé face à un carrefour décisif. Au même moment, après plusieurs entretiens, je recevais une offre d’emploi concrète pour un poste dans une agence de communication à Malte. D’un côté, la voie de la raison : un salaire stable, une expérience internationale, un cadre structuré pour continuer à apprendre. De l’autre, la voie du cœur et du risque : mes ‘cloettes’ de freelance, une activité naissante, incertaine, mais qui était la mienne. Le choix n’était pas facile. Rationnellement, Malte était la meilleure option. Mais au fond de moi, l’idée de construire quelque chose par moi-même, d’être le seul maître à bord, m’attirait irrésistiblement. J’ai choisi les ‘cloettes’. J’ai choisi l’incertitude, la liberté et la responsabilité. Rétrospectivement, je réalise que j’étais très naïf sur les difficultés qui m’attendaient, mais ce pari sur moi-même a été le véritable acte de naissance de mon parcours entrepreneurial.

La solitude du freelance : le plafond de verre que personne ne voit venir

Les premiers mois de freelancing à temps plein étaient grisants. La liberté, le fait de travailler de chez mes parents pour minimiser les frais, la fierté de voir mes revenus augmenter… Mais rapidement, une autre réalité, moins glamour, s’est installée : la solitude. Quand on est seul, la pression est constante. Il n’y a personne pour partager les victoires, mais surtout, personne pour partager le poids des échecs ou des doutes. Chaque client perdu, chaque projet compliqué, chaque souci administratif repose entièrement sur vos épaules. La liberté tant vantée se transforme parfois en une cage dorée. On peut travailler d’où on veut, mais on est souvent seul face à son écran. Mes journées se ressemblaient, rythmées par le travail, avec peu d’interactions sociales. Après environ un an, le constat était amer : je gagnais bien ma vie, mieux que je ne l’aurais imaginé, mais je m’ennuyais. J’avais atteint un plateau, non seulement en termes de revenus, mais aussi en termes de challenge et d’épanouissement personnel. Je sentais que je tournais en rond.

Donc je commençais à bien gagner ma vie mais je me dis en fait tu commences à bien gagner ta vie mais tu t’ennuies, tu vois moins de gens, tu es plus stressé, tu es même plus totalement libre parce que finalement maintenant tu dois travailler pour tes clients.

Ce sentiment d’isolement et de stagnation a été le catalyseur d’un changement majeur. Je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. J’avais besoin d’un nouvel environnement, de nouveaux stimuli, de nouvelles rencontres. Rester dans ma zone de confort n’était plus une option. J’ai envisagé de partir à l’étranger, à Paris, à Nice, mais le risque financier me semblait trop grand. La solution la plus pragmatique et la plus excitante était Bruxelles. C’était un pas hors de ma zone de confort, mais un pas mesuré. Un mois après cette décision, j’avais trouvé un appartement et je m’installais dans un espace de coworking. Ce changement de décor a été un changement de vie. Le simple fait d’être entouré d’autres entrepreneurs, de partager un café, d’échanger sur nos problématiques respectives a brisé mon isolement. Cet écosystème bouillonnant m’a redonné de l’énergie et, surtout, m’a fait réaliser que je pouvais rêver plus grand. Ce n’était plus seulement mon projet, je pouvais imaginer fédérer d’autres personnes autour de celui-ci.

Devenir chef d’entreprise : les défis insoupçonnés de la croissance

Le passage à Bruxelles et l’intégration dans un coworking ont marqué le début de la deuxième phase de mon aventure : la transformation de freelance en chef d’entreprise. L’idée de recruter, qui me paraissait totalement abstraite auparavant, est devenue une évidence. Je ne pouvais plus tout faire seul si je voulais continuer à grandir et à accepter des projets plus ambitieux. C’est là que les véritables défis, ceux auxquels aucun livre ne vous prépare, ont commencé.

Le premier recrutement : une peur à surmonter

La première étape a été d’engager un stagiaire, Maxime. C’était un risque calculé. Moins d’engagement financier et juridique qu’un CDI, c’était la manière parfaite de tester ma capacité à déléguer et à manager. Pourtant, même cette étape était psychologiquement énorme. Payer quelqu’un, même une petite rémunération de stage, était une grande première. Cela concrétisait le fait que je n’étais plus seul responsable de mes propres revenus, mais aussi, en partie, de ceux de quelqu’un d’autre. J’ai commencé par lui confier des tâches que je maîtrisais parfaitement mais qui me prenaient du temps : la gestion de ma propre communication, le recyclage de mes articles de blog en posts pour les réseaux sociaux. Puis, progressivement, je l’ai impliqué dans la gestion de campagnes pour les clients, sous ma supervision. Cette première expérience a été fondamentale. Elle m’a appris les bases de la délégation et m’a confirmé que je pouvais faire confiance.

L’apprentissage du management sur le terrain

Le plus grand défi de cette transition a été d’apprendre à devenir manager. C’est une compétence qui ne s’acquiert pas en théorie. On peut lire tous les livres du monde sur le leadership, mais rien ne remplace la pratique. J’ai dû apprendre sur le tas à motiver une équipe, à déceler les forces et les faiblesses de chacun, et surtout, à donner du feedback constructif. Ce dernier point est crucial. Comment dire à quelqu’un que son travail n’est pas à la hauteur sans le démotiver ? Comment transformer une erreur en une opportunité d’apprentissage ? Ce sont des qualités que je n’avais pas naturellement. J’ai fait des erreurs, j’ai parfois été maladroit, mais chaque interaction m’a permis de m’améliorer. C’est un apprentissage permanent, fait d’essais et d’erreurs, qui demande beaucoup d’humilité et d’écoute.

C’est toutes des qualités d’un bon manager que je n’avais pas et que j’ai apprises sur le terrain et non en lisant des livres ou en regardant des tutos sur YouTube.

Le changement d’identité : d’indépendant à agence

Avec le recrutement d’une deuxième personne à temps plein, l’idée de communiquer en tant qu’agence, DHS Digital, s’est imposée. Mais là encore, la transition n’a pas été qu’un simple changement de nom. Ce fut une véritable bataille psychologique. Pendant des années, les clients venaient pour ‘Danilo Duchesnes, l’expert Facebook Ads’. Il a fallu changer cette perception, tant pour le marché que pour moi-même. Je devais cesser de me voir comme un freelance avec de l’aide et commencer à me comporter comme un chef d’entreprise. Cela a impliqué de refondre mon discours commercial, de mettre en avant l’équipe, et d’accepter de prendre de la hauteur pour me concentrer sur la stratégie, la vision et le développement de l’agence, plutôt que d’avoir les mains dans le cambouis de chaque campagne. Ce processus a été long et difficile. Comme je le disais en introduction, il m’a fallu près de deux ans pour enfin me sentir légitime et à l’aise dans ce nouveau rôle de chef d’entreprise.

Conclusion : un voyage de transformation continue

En regardant en arrière, de l’étudiant incertain au chef d’entreprise que je suis aujourd’hui, je réalise que ce parcours entrepreneurial est avant tout une histoire de transformations personnelles. Chaque étape, de la découverte du marketing digital à la décision de recruter, a été initiée par une prise de conscience, un inconfort, et la volonté de dépasser mes propres limites. Passer de freelance à agence n’est pas une simple question de croissance du chiffre d’affaires ; c’est un changement radical d’identité, de responsabilités et de compétences.

Les points clés de ce voyage sont universels pour de nombreux entrepreneurs. Premièrement, écouter son intuition et ne pas hésiter à quitter une voie toute tracée si elle ne vibre pas avec qui l’on est. Deuxièmement, la puissance de la création de contenu authentique comme levier de confiance et d’opportunités, même sans stratégie commerciale immédiate. Troisièmement, reconnaître que la solitude est l’ennemi de la croissance et qu’il faut savoir s’entourer et changer d’environnement pour voir plus grand. Enfin, accepter que devenir manager est un apprentissage humble et continu, qui se fait ‘sur le terrain’ et non dans les livres. Si mon histoire peut inspirer une seule personne à oser franchir une de ces étapes, à surmonter une peur ou à simplement se sentir moins seule dans ses doutes, alors ce partage aura atteint son objectif. L’entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint, et la plus grande réussite est de continuer à apprendre et à évoluer, en tant que professionnel et en tant que personne.

Foire aux questions (FAQ)

Comment la création de contenu peut-elle aider à lancer une activité de freelance ?

La création de contenu est un outil extraordinairement puissant pour un freelance débutant, car elle permet de bâtir deux piliers essentiels : la crédibilité et la confiance. En partageant votre expertise et vos connaissances de manière généreuse, vous démontrez votre savoir-faire avant même que quelqu’un ne vous engage. Cela vous positionne comme une autorité dans votre domaine. Un blog, une chaîne YouTube ou un podcast agit comme un commercial silencieux qui attire des prospects qualifiés, déjà convaincus de votre valeur. Dans mon cas, le blog a généré des demandes concrètes en seulement quelques mois, transformant une stratégie de long terme en un véritable accélérateur de carrière.

Je commence à créer du contenu sur le blog et en fait quand j’ai créé le blog, je me disais voilà, fais ce truc là… et on verra dans 1 an ou deux quels sont les résultats que tu vas obtenir… Sauf que ben 6 mois plus tard, c’est révélé d’être le cas parce que je commençais à avoir des demandes après 4 mois.

Quels sont les plus grands défis lors du passage de freelance à agence ?

Le plus grand défi est sans aucun doute psychologique et identitaire. Il faut passer d’un état d’esprit d’expert (‘je fais’) à celui de leader (‘je fais faire et je donne la vision’). Cela implique d’apprendre à déléguer, à faire confiance et à accepter que les choses ne soient pas toujours faites exactement comme vous les auriez faites. Il y a aussi le défi du changement de perception : vous devez convaincre vos clients et le marché que vous n’êtes plus un ‘solopreneur’, mais une entité collective. Cela demande du temps et un effort conscient de communication. Personnellement, cette transition mentale a été la plus longue et la plus complexe, bien plus que les aspects administratifs ou financiers.

Ce n’a pas été facile de faire cette transition parce que ça m’a pris je dirais deux bonnes années pour faire la transition de freelance à chef d’entreprise donc dans ma tête et même auprès des personnes qui me connaissaient et enfin me sentir à l’aise dans ce nouveau rôle.

Faut-il avoir un plan d’affaires précis avant de se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Mon expérience suggère que non, pas nécessairement un plan d’affaires formel et rigide. Mon parcours a été très organique. J’ai commencé à créer du contenu par passion, sans idée précise de monétisation. Les opportunités se sont présentées naturellement. Avoir une vision et une direction est important, mais la capacité à s’adapter et à saisir les opportunités qui émergent l’est encore plus. Parfois, l’action précède la stratégie. Le plus important est de commencer, de tester, d’apprendre et d’ajuster sa trajectoire en fonction des retours du marché, plutôt que de rester paralysé dans la planification excessive.

À ce moment-là je sais pas penser grand, je sais pas avoir des ambitions… je me disais peut-être que dans 1 an ou deux, peut-être que je pourrais proposer mes services à mi-temps… j’avais aucune idée de de ce que c’était le consulting.

Comment gérer la solitude quand on est entrepreneur freelance ?

La solitude est un véritable fléau pour les freelances. Pour la combattre, il est essentiel d’être proactif. La solution la plus efficace pour moi a été de changer radicalement d’environnement. Quitter le travail à domicile pour rejoindre un espace de coworking a été un tournant. Cela permet de recréer des interactions sociales informelles et de s’entourer de personnes qui comprennent votre réalité. Il est aussi crucial de développer son réseau, de participer à des événements, de rejoindre des communautés en ligne ou physiques, et de prévoir consciemment des moments d’échange avec d’autres professionnels. Ne pas rester isolé est une condition sine qua non pour durer et pour faire grandir son projet.

En fait tu t’ennuies vite très seul parce que moi quand je me suis lancé en tant que freelance… comme je sortais pas beaucoup, je me sentais un peu seul… Ce qui serait bien c’est de sortir de ta zone de confort et ben prendre ton propre appartement mais pas ici quoi.

Est-ce que les études de gestion préparent réellement à devenir chef d’entreprise ?

Les études de gestion fournissent un socle de connaissances théoriques très utile : comptabilité, finance, marketing, etc. Elles structurent la pensée et donnent des grilles d’analyse. Cependant, elles ne préparent que très peu aux aspects humains et émotionnels de l’entrepreneuriat : la gestion du stress, la prise de décision dans l’incertitude, le leadership, la vente, et surtout le management au quotidien. Mon cursus m’a donné des bases solides, mais les compétences les plus cruciales de mon rôle de chef d’entreprise, comme motiver une équipe ou donner un feedback, je les ai apprises sur le terrain, par l’expérience directe.

Moi ce que j’avais fait comme étude, c’est comme tu l’as dit à la School of Management… j’avais fait des études vraiment très généralistes en gestion… Mais devenir un manager, c’est-à-dire de motiver les gens, de déceler leur force et faiblesse, de donner du feedback constructif. C’est toutes des qualités d’un bon manager que je n’avais pas et que j’ai apprises sur le terrain.

Quelle est la première étape pour commencer à déléguer efficacement ?

La première étape consiste à commencer petit, avec des tâches à faible risque. Engager un stagiaire ou un alternant est une excellente manière de s’initier à la délégation sans prendre un risque financier et managérial trop important. Il faut choisir des missions que vous maîtrisez parfaitement pour pouvoir guider la personne, mais qui ne sont pas critiques pour la survie de l’entreprise si une erreur est commise. Dans mon cas, j’ai commencé par déléguer ma propre communication digitale. Cela m’a permis de développer mes réflexes de manager, de créer des process et de bâtir la confiance nécessaire pour ensuite déléguer des tâches plus importantes liées directement aux clients.

J’ai mis Maxime sur des missions qui étaient pas hyper compliquées, c’est-à-dire ma propre communication digitale à l’époque. Donc c’était recycler le contenu que j’avais déjà créé sur mon blog et en faire des postes LinkedIn, Facebook, Instagram.

Pourquoi refuser une opportunité d’emploi stable pour un projet entrepreneurial incertain ?

Refuser un emploi stable pour l’incertitude de l’entrepreneuriat est un choix profondément personnel, souvent irrationnel aux yeux des autres. Dans mon cas, c’était un pari sur moi-même, motivé par un désir ardent de créer quelque chose qui m’appartenait et de maîtriser ma destinée. Même si les revenus étaient minimes au début (‘des cloettes’), la satisfaction de construire mon propre projet était bien plus grande que la sécurité offerte par un salaire. C’est le choix de la passion et du potentiel de croissance à long terme contre le confort à court terme. C’est une décision qui demande d’accepter le risque et d’avoir une confiance, même un peu naïve au début, en sa capacité à réussir.

J’étais devant un carrefour soit bah continuer mes activités de freelance qui me rapportait vraiment des cloettes… et ben aller en agence à Malte… Ça m’a attiré parce qu’il y avait le fait de créer quelque chose et ça c’était important pour moi, d’être responsable de ma destinée, de faire un peu ce que je veux quand je veux.


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