Engager une agence Social Ads : Le guide ultime pour ne pas vous tromper
Le monde de la publicité en ligne est un champ de bataille. Chaque jour, vous vous battez pour capter l’attention, réduire vos coûts d’acquisition et faire croître votre chiffre d’affaires. Vous avez peut-être atteint un plateau. Vos campagnes tournent, mais sans l’élan que vous espériez. La gestion quotidienne vous prend un temps précieux que vous pourriez consacrer à votre produit, à votre stratégie globale. L’idée de déléguer devient alors plus qu’une option, une nécessité pour passer au niveau supérieur. C’est là que le choix d’un partenaire, une agence ou un consultant Social Ads, entre en scène. Mais cette étape, si cruciale, est aussi semée d’embûches. Beaucoup d’entrepreneurs et de marketeurs se lancent avec espoir, pour finir quelques mois plus tard avec un goût amer dans la bouche.
Je le sais, car je suis de l’autre côté du miroir. En tant que fondateur d’une agence, je parle chaque jour avec des marques qui cherchent de l’aide. Et trop souvent, j’entends des histoires de déception. Comme je le disais dans mon podcast, certains ont été ‘déçus voire même dégoûtés’. Des promesses non tenues, une communication opaque, un manque de proactivité, des résultats qui s’effondrent… La liste des griefs est longue et la confiance, une fois brisée, est difficile à reconstruire. Cette méfiance est légitime. Le problème, c’est qu’elle peut paralyser ou, pire, conduire à poser les mauvaises questions lors des entretiens, se concentrant sur des détails techniques au lieu de sonder les fondations d’un partenariat potentiellement fructueux.
C’est précisément pour cette raison que j’ai décidé de prendre du recul et de me mettre dans votre peau. Oublions un instant ma casquette de dirigeant d’agence pour enfiler celle du client avisé. L’objectif de cet article est simple : vous armer. Vous donner une feuille de route claire, une série de huit questions fondamentales à poser à toute agence ou consultant que vous envisagez d’engager. Ces questions ne sont pas des pièges, mais des révélateurs. Elles sont conçues pour aller au-delà du discours commercial et pour évaluer la compétence, la méthodologie, la transparence et, finalement, la compatibilité de votre futur partenaire avec votre projet. Considérez cet article comme votre bouclier contre les mauvaises décisions et votre boussole pour trouver le véritable ‘partenaire de croissance’ que votre business mérite.
Question 1 : Avec quel type de client travaillez-vous et dans quels secteurs ?
Cette première question peut sembler basique, presque une formalité. Pourtant, c’est sans doute la plus fondamentale de toutes. Elle pose les fondations de la future collaboration et vous permet de jauger immédiatement si vous parlez à un spécialiste ou à un généraliste. Le marketing digital n’est pas une science monolithique. Les stratégies qui fonctionnent à merveille pour une marque de cosmétiques DNVB ciblant la génération Z sur TikTok peuvent être un désastre pour une entreprise B2B vendant un logiciel SaaS à des directeurs financiers sur LinkedIn. L’enjeu ici est de comprendre si l’ADN de l’agence est compatible avec le vôtre.
Un partenaire qui a déjà navigué dans les eaux de votre secteur connaît les courants, les écueils et les vents porteurs. Il comprendra vos acronymes, les motivations profondes de vos clients, le paysage concurrentiel et les saisonnalités qui rythment votre activité. Imaginez le temps gagné ! Vous n’aurez pas à expliquer les bases de votre modèle économique. La conversation pourra directement porter sur la stratégie et l’optimisation. Comme je l’explique souvent,
‘dans l’idéal, l’agence que vous allez engager devrait déjà avoir travaillé dans un secteur d’activité qui est similaire ou relié au vôtre et avec des entreprises qui proposent les mêmes types d’offres que la vôtre.’
Ce que vous devez chercher dans leur réponse
Une bonne agence ne se contentera pas de vous donner une liste vague. Elle doit être capable de segmenter son expérience de manière précise. Attendez-vous à une réponse structurée qui détaille :
- Les secteurs d’activité : Mode, beauté, formation en ligne, immobilier, assurances, etc. La précision est un gage de crédibilité.
- Les business models : Font-ils une distinction claire entre e-commerce/DNVB, génération de leads B2B, applications mobiles, ou infopreneuriat (coachs, formateurs) ? Chaque modèle a ses propres KPI et ses propres funnels de conversion.
- Des exemples concrets : Sans forcément nommer tous leurs clients pour des raisons de confidentialité, ils devraient pouvoir vous présenter des études de cas anonymisées ou vous décrire des problématiques similaires à la vôtre qu’ils ont résolues.
À l’inverse, méfiez-vous des réponses évasives comme ‘nous travaillons avec tout le monde’ ou ‘nous pouvons nous adapter à n’importe quel secteur’. Si cela peut dénoter une certaine flexibilité, cela cache souvent un manque de spécialisation profonde. Si une agence vous dit honnêtement qu’elle a majoritairement une expérience en B2B alors que vous êtes une marque de prêt-à-porter, cette transparence est louable, mais elle doit vous alerter. Cela ne signifie pas que la collaboration est impossible, mais le risque est plus élevé et la courbe d’apprentissage de l’agence se fera à vos dépens. Votre objectif est de trouver un partenaire qui a déjà fait ses preuves sur un terrain de jeu similaire au vôtre.
Question 2 : Quelle est la tranche budgétaire que vous gérez habituellement pour vos clients ?
Après avoir validé l’expertise sectorielle, il est temps de parler d’argent. Mais pas de leurs honoraires, du moins pas encore. Cette question porte sur les budgets publicitaires de leurs clients existants. C’est une information cruciale pour vous positionner et comprendre la dynamique de l’agence. Il ne s’agit pas de savoir si une agence est ‘bonne’ parce qu’elle gère de gros budgets, mais de savoir si elle est la ‘bonne agence pour vous’. C’est une question d’alignement. Vous devez trouver un partenaire pour qui votre budget est significatif, mais pas effrayant.
Le risque principal est de vous retrouver dans une situation de décalage. Si vous arrivez avec un budget de 3 000 € par mois dans une agence où le client moyen investit 50 000 €, vous risquez de devenir le petit poisson dans un grand étang. Même avec la meilleure volonté du monde, l’attention des équipes se portera naturellement vers les comptes qui représentent une plus grande part de leur chiffre d’affaires. C’est un biais humain et économique difficile à contourner. J’ai entendu de nombreux clients me raconter cette expérience :
‘certains de mes clients m’ont raconté leur expérience avec des grandes agences de communication ou de publicité qui ont négligé leur compte parce que ben malheureusement, ils investissaient pas autant d’argent que leurs autres clients.’
Trouver le juste milieu : ni trop grand, ni trop petit
Le décalage peut exister dans les deux sens, et chaque situation comporte ses propres dangers :
- Si votre budget est trop petit pour l’agence : Outre le risque d’être négligé, l’agence pourrait ne pas avoir les bons réflexes pour optimiser des budgets plus modestes. Les stratégies de ‘media buying’ et de testing créatif ne sont pas les mêmes à 3 000 € et à 50 000 €. Une agence habituée aux gros volumes pourrait appliquer des méthodes inadaptées, menant à un gaspillage de vos ressources.
- Si votre budget est trop grand pour l’agence : À l’inverse, si vous prévoyez d’investir 50 000 € par mois et que leur plus gros client est à 10 000 €, l’agence manquera peut-être d’expérience pour gérer la montée en charge (‘scaling’). Gérer de gros budgets implique des compétences spécifiques en matière de structuration de compte, de diversification des audiences, de gestion de la fatigue créative à grande échelle et d’analyse de données complexes. Le risque est que l’agence apprenne à gérer cette échelle avec votre argent.
La réponse idéale est une agence qui vous indique une fourchette budgétaire dans laquelle vous vous situez confortablement, idéalement dans la moyenne ou la moyenne haute. Cela garantit que vous serez un client important pour eux et qu’ils possèdent l’expérience requise pour gérer efficacement le niveau d’investissement que vous leur confiez. N’hésitez pas à être transparent sur votre budget actuel et vos ambitions de croissance pour voir si leur réaction est confiante et crédible.
Question 3 : Avez-vous suffisamment de disponibilité pour accueillir de nouveaux clients ?
Cette question semble presque contre-intuitive. Après tout, si une agence prend le temps de vous parler, c’est qu’elle cherche de nouveaux clients, n’est-ce pas ? En théorie, oui. En pratique, la réalité est souvent plus complexe. Certaines agences, dans une quête de croissance rapide de leur chiffre d’affaires, peuvent accepter plus de clients qu’elles ne peuvent en gérer correctement. C’est le syndrome de ‘vouloir avoir les yeux plus gros que le ventre’. Elles misent sur de futurs recrutements ou surchargent leurs équipes en place, en espérant que tout se passera bien. Pour vous, en tant que nouveau client, cela peut se traduire par un onboarding bâclé, des retards dans les lancements de campagnes et un manque de proactivité criant.
Votre but est de percer à jour cette façade. Il faut sonder la capacité opérationnelle réelle de l’agence. La première réponse sera presque toujours ‘Oui, bien sûr’. Ne vous arrêtez pas là. Observez la réaction. Est-elle instantanée et assurée, ou y a-t-il une hésitation, un langage corporel qui trahit un doute ? Une réponse crédible est une réponse argumentée. Par exemple :
‘si elle vous dit oui, on a les disponibilités parce qu’on n’accueille jamais plus de deux nouveaux clients par mois. Récemment, on a accueilli deux nouvelles personnes dans l’agence qu’on a formé avec nos équipes durant tout l’été. Là déjà, c’est déjà beaucoup plus rassurant.’
Les sous-questions pour creuser et obtenir la vérité
Pour aller au-delà de la réponse de surface, vous devez jouer au détective. Voici quelques questions de suivi redoutablement efficaces pour évaluer la bande passante réelle de l’agence :
- ‘Combien de projets clients gérez-vous au total, et combien êtes-vous dans l’équipe opérationnelle ?’ Ce ratio est un indicateur clé. Si une personne vous annonce ‘on gère 20 projets et on est deux’, vous pouvez être certain que les équipes sont sous l’eau.
- ‘En moyenne, sur combien de projets un gestionnaire de compte (account manager) travaille-t-il chez vous ?’ Une réponse honnête et saine se situe généralement entre 5 et 8 projets par personne, en fonction de leur taille et de leur complexité. Je considère que ‘huit projets maximum’ est une bonne limite. Au-delà, la qualité du suivi et la proactivité commencent inévitablement à décliner.
- ‘Combien de nouveaux clients intégrez-vous chaque mois en général ?’ Un flux constant et maîtrisé (par exemple, 2 à 3 nouveaux clients par mois pour une agence de taille moyenne) est un signe de croissance saine. Un chiffre très élevé peut être synonyme de chaos interne et d’un risque que votre projet soit traité à la va-vite.
Ces questions vous donnent des données tangibles pour évaluer si l’agence a une structure solide et des processus en place pour vous accueillir dans de bonnes conditions. Une agence qui est à l’aise avec ces questions et qui y répond avec transparence et précision est une agence qui a confiance en son organisation interne. C’est un excellent signal.
Question 4 : Sur quelles plateformes Social Ads travaillez-vous ?
Le paysage des médias sociaux est en constante évolution. Facebook et Instagram restent des piliers, mais l’écosystème est bien plus vaste. TikTok, Pinterest, Snapchat, LinkedIn, voire X (anciennement Twitter), offrent chacun des opportunités uniques avec des audiences et des formats spécifiques. Cette question vise à évaluer deux choses : l’étendue de l’expertise de l’agence et, plus important encore, sa capacité à vous conseiller stratégiquement sur la diversification de vos investissements.
Une agence moderne ne doit pas être un simple exécutant sur une seule plateforme. Elle doit être un véritable partenaire stratégique capable de vous dire : ‘Compte tenu de votre produit et de votre cible, nous devrions allouer 70% du budget sur Meta, mais tester 20% sur Pinterest car votre audience y est très présente, et garder 10% pour des expérimentations sur TikTok’. Pour cela, elle doit avoir une expertise réelle sur ces différentes régies. Demandez-leur s’ils possèdent des certifications, comme le badge ‘Meta Business Partner’, qui est un gage de reconnaissance par la plateforme elle-même.
Le test de la recommandation personnalisée
La meilleure façon de tester leur compétence est de les mettre en situation. Décrivez-leur précisément votre marque, votre produit, et surtout votre client idéal. Ensuite, posez la question : ‘Quelles sont les plateformes que vous conseilleriez pour ma marque, et pourquoi ?’. C’est un excellent test pour déceler les discours pré-formatés. J’ai pris un exemple simple dans mon podcast pour illustrer ce point :
‘Admettons par exemple que vous êtes une marque de chaussures pour hommes qui ont plus de 35 ans (…) si l’agence vous conseille de faire des campagnes sur TikTok, sur Pinterest et sur Snapchat, pour moi, ça a pas trop de sens.’
Pourquoi ? Parce que Pinterest est majoritairement féminin, Snapchat ultra-jeune, et TikTok, bien que vieillissant, n’est pas encore la plateforme de prédilection des hommes de plus de 35 ans. Une bonne agence aurait dû vous orienter vers Meta (Facebook/Instagram) et peut-être LinkedIn si votre produit a une connotation B2B ou haut de gamme. Elle aurait justifié sa recommandation avec des données démographiques et des arguments stratégiques. Une agence qui répond ‘il faut être partout’ ou qui propose un plan sans discernement montre soit un manque de connaissance des plateformes, soit une volonté de vous vendre le plus de services possible. Soyez attentif à la logique et à la personnalisation de leur réponse. C’est le signe d’une agence qui réfléchit avant d’agir.
Question 5 : Quelle stratégie allez-vous employer pour atteindre mes objectifs ?
Nous arrivons maintenant au cœur du réacteur. La stratégie est le plan d’action, la feuille de route qui va guider toutes les actions de l’agence sur votre compte. Une agence sans stratégie claire navigue à vue, et vous risquez de gaspiller beaucoup d’argent en ‘tests’ désorganisés. Cependant, il y a un piège. Une agence qui vous présente une stratégie détaillée et définitive dès le premier appel, sans avoir analysé votre compte ni posé de questions approfondies, est un immense drapeau rouge. C’est le signe d’une approche ‘taille unique’ qui ne tient pas compte de vos spécificités.
La bonne approche est inverse. Une agence compétente et sérieuse commencera par vous poser une avalanche de questions avant même d’esquisser la moindre recommandation. Elle cherchera à comprendre votre historique, vos succès, vos échecs, et surtout vos objectifs business au-delà des simples métriques publicitaires. Elle doit se comporter comme un médecin qui réalise un diagnostic complet avant de prescrire un traitement. Attendez-vous à un interrogatoire en règle sur des sujets comme :
- Vos objectifs : Cherchez-vous la performance pure (ROAS, CPA) ou aussi à développer votre notoriété (branding) ?
- Votre historique : Qu’avez-vous déjà testé ? Qu’est-ce qui a fonctionné ou non ?
- Vos chiffres clés : Quel est votre CPA cible, votre ROAS actuel, la valeur vie de vos clients (LTV), la durée de votre cycle de vente ?
- Votre structure de campagnes : Comment répartissez-vous votre budget entre acquisition et remarketing ? Quels types de ciblages utilisez-vous ?
L’audit : le passage obligé d’une agence sérieuse
La réponse la plus rassurante qu’une agence puisse vous donner est la suivante : ‘Pour vous proposer une stratégie pertinente, nous devons d’abord analyser vos données. Nous vous proposons de réaliser un audit de votre compte publicitaire’. Cet audit, qu’il soit gratuit ou payant, est le signe d’un professionnalisme absolu. Il permet à l’agence de plonger dans votre historique, de comprendre les dynamiques de votre compte et d’identifier les leviers d’optimisation concrets. C’est un investissement en temps de leur part qui prouve leur sérieux. Comme je le souligne :
‘pour moi, je pense que toute agence qui ou consultant qui veut travailler (…) avec une entreprise devrait auditer son compte, soit gratuitement ou soit de manière payante mais dans tous les cas, elle devrait auditer le compte pour déjà voir si elle peut apporter une certaine valeur ajoutée.’
Après cet audit, la stratégie proposée sera alors fondée sur des données et non sur des hypothèses. Elle sera personnalisée et actionnable. Elle devrait inclure des recommandations claires sur la structure des campagnes, la stratégie d’audience, les angles créatifs à tester et une feuille de route pour les 90 premiers jours. Une agence qui suit ce processus montre qu’elle ne vend pas du rêve, mais une méthodologie éprouvée et rigoureuse.
Question 6 : Prenez-vous aussi en main la partie créative de mes campagnes ?
C’est une question absolument capitale à l’ère de l’automatisation publicitaire. Aujourd’hui, les algorithmes de plateformes comme Meta sont devenus extrêmement performants pour gérer les aspects techniques : le choix des audiences, la gestion du budget, les enchères, les placements… La véritable différence, le levier qui fait 80% du succès ou de l’échec d’une campagne, ce sont les créations publicitaires. Vos images, vos vidéos et vos textes. Une stratégie de media buying brillante avec des créas médiocres ne donnera aucun résultat. Inversement, une créa exceptionnelle peut faire décoller une campagne même avec un ciblage large.
Vous devez donc savoir précisément comment l’agence aborde ce sujet. La gestion de la ‘créa’ peut être un point de friction majeur si les rôles ne sont pas clairement définis dès le départ. Il ne suffit pas de savoir s’ils le font, mais comment ils le font. Posez des questions directes et exigez des preuves tangibles de leur savoir-faire. Je le répète souvent à mes prospects :
‘vos contenu créatifs donc les images et les vidéos de vos pubs sont sans aucun doute l’élément qui détermine la réussite de vos campagnes.’
Production des visuels et rédaction des textes : qui fait quoi ?
La discussion doit s’articuler autour de deux axes principaux :
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La production des contenus (images et vidéos) : Demandez-leur frontalement : ‘Allez-vous réaliser les contenus de mes publicités ?’. Si la réponse est oui, ne vous contentez pas de cette affirmation. Exigez de voir un portfolio de leurs réalisations. Un bon partenaire devrait pouvoir vous montrer des exemples concrets de publicités qu’il a créées pour d’autres clients, idéalement dans votre secteur. Le graal est de pouvoir voir des études de cas chiffrées : ‘Pour ce client, nous avons produit cette vidéo UGC qui a généré un ROAS de X’. Profitez-en également pour leur montrer vos créas actuelles et leur demander comment ils pensent pouvoir les améliorer. Leur analyse critique sera un bon indicateur de leur expertise.
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La rédaction des textes publicitaires (copywriting) : Écrire des textes qui convertissent est un art. Demandez-leur s’ils s’en chargent. Une agence flexible proposera souvent plusieurs modes de collaboration. Soit elle prend en charge 100% de la rédaction après un brief approfondi sur votre marque et votre ton de voix, soit elle travaille en collaboration avec vous. Par exemple, vous pouvez fournir les éléments de langage et les arguments clés, et l’agence se charge de les adapter aux formats publicitaires. Le plus important est que le processus soit clair et qu’il y ait une phase de validation par vos soins avant tout lancement.
Une agence qui intègre une forte expertise créative, que ce soit en interne ou via des partenaires privilégiés, a un avantage concurrentiel énorme. Elle ne se contente pas de piloter la machine, elle fabrique aussi le carburant qui la fait avancer.
Question 7 : Quel est votre système de reporting et de mesure des résultats ?
Même avec la meilleure stratégie du monde et les créas les plus percutantes, un partenariat peut échouer à cause d’une mauvaise communication. Le reporting est le pilier de cette communication. C’est le moment où l’agence vous rend des comptes, vous explique ce qui a été fait, ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné, et ce qui est prévu pour la suite. Un reporting flou, incompréhensible ou peu fréquent est une source majeure de frustration et de méfiance. Comme je le disais,
‘il n’y a rien de pire que de travailler avec un partenaire qui ne sait pas bien vous communiquer les résultats et que quand il vous les communique, vous ne comprenez rien.’
Chaque agence a sa propre méthode. Il n’y a pas un seul ‘bon’ système, mais il doit être transparent, intelligible et régulier. Votre objectif est de comprendre à quoi vous attendre pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Demandez-leur de vous décrire précisément leur processus de reporting. Les questions à poser sont :
- Le format : Est-ce un tableau de bord en temps réel (type Google Data Studio / Looker Studio) ? Un rapport PDF ou Excel envoyé périodiquement ? Une présentation orale lors d’un appel ?
- La fréquence : Le reporting est-il hebdomadaire, bi-mensuel, mensuel ? La fréquence doit être adaptée à votre niveau d’investissement. Pour un gros budget, un point hebdomadaire est souvent nécessaire. Pour un plus petit, un rapport mensuel détaillé peut suffire.
- Le contenu : Le rapport se contente-t-il de lister des chiffres (dépenses, clics, impressions) ou inclut-il une analyse qualitative ? Un bon rapport doit répondre à trois questions : Quoi (les résultats) ? Pourquoi (l’analyse, les enseignements) ? Et ensuite (les recommandations et prochaines étapes) ?
- L’interlocuteur : Qui présentera le rapport ? Serez-vous en contact direct avec la personne qui gère vos campagnes au quotidien ?
N’hésitez pas à demander un exemple
La meilleure façon de juger est de voir par vous-même. N’ayez pas peur de demander : ‘Serait-il possible de voir un exemple de rapport anonymisé que vous envoyez à vos clients ?’. Une agence transparente et fière de son travail n’aura aucun problème à vous montrer, via des captures d’écran ou un document expurgé des données confidentielles, à quoi ressemble son livrable. Cela vous permettra de vous projeter et de vous assurer que le niveau de détail et de clarté correspond à vos attentes. Si l’agence est réticente ou refuse, c’est un signal d’alerte. Un bon partenaire doit être fier de ses outils de communication et de sa capacité à rendre ses actions lisibles pour ses clients.
Question 8 : Pouvez-vous nous garantir des résultats ?
Voici la question finale, celle qui agit comme un véritable test de vérité. La manière dont votre interlocuteur y répond en dit long sur son professionnalisme et son honnêteté. Soyons clairs d’emblée : dans le marketing digital, où les algorithmes changent, où la concurrence évolue et où le comportement des consommateurs est imprévisible, les garanties chiffrées sont impossibles et malhonnêtes. Toute agence qui vous fait des promesses trop belles pour être vraies doit être écartée sur-le-champ.
Le genre de réponse que vous ne voulez absolument pas entendre est :
‘Oui, nous pouvons vous garantir des résultats et doubler votre chiffre d’affaires en trois mois comme vous me l’avez demandé.’
C’est le discours typique du vendeur de rêves qui cherche à signer un contrat à tout prix, sans se soucier de la réalité. Fuir ce type de promesses est la première règle de prudence. Le marketing est un investissement, pas une loterie avec un ticket gagnant garanti.
L’équilibre entre confiance et réalisme
Cependant, l’extrême inverse n’est pas souhaitable non plus. Une agence qui répond ‘Nous ne pouvons rien promettre’ ou qui se montre excessivement prudente peut traduire un manque de confiance en ses propres compétences. Si elle a bien fait son travail en amont (audit, analyse de votre secteur), elle doit être capable de se projeter et de vous donner une vision. La bonne réponse se situe dans un équilibre subtil entre confiance et réalisme.
Un partenaire expérimenté et honnête vous dira quelque chose comme : ‘Nous ne pouvons pas garantir un ROAS de 5 ou une baisse de votre CPA de 30% car de nombreux facteurs externes entrent en jeu. Cependant, au vu de l’analyse de votre compte et de notre expérience avec des entreprises similaires, nous avons identifié plusieurs leviers d’optimisation clairs. Nous sommes confiants dans notre capacité à améliorer significativement vos performances actuelles dans un délai de 3 à 6 mois. Notre objectif initial sera d’améliorer votre rentabilité de X% en nous concentrant sur [axe stratégique 1] et [axe stratégique 2]’.
Cette réponse est parfaite. Elle ne promet pas la lune, mais elle démontre une analyse, une vision stratégique et une confiance basée sur l’expérience. Elle transforme une promesse vide en un objectif commun et mesurable. C’est le signe d’un partenaire qui vous respecte et qui aborde la collaboration avec sérieux et professionnalisme.
Conclusion : Devenir un client éclairé pour trouver un partenaire d’exception
Le choix d’une agence Social Ads est l’une des décisions les plus impactantes que vous puissiez prendre pour la croissance de votre entreprise. C’est bien plus qu’une simple sous-traitance d’une tâche opérationnelle ; c’est la sélection d’un partenaire qui aura un accès direct au moteur de votre acquisition client. Une mauvaise décision peut vous coûter cher, non seulement en frais de gestion et en budget publicitaire gaspillé, mais aussi en temps et en opportunités manquées. À l’inverse, le bon partenaire peut devenir un véritable catalyseur de croissance, vous apportant expertise, stratégie et sérénité.
Les huit questions que nous avons explorées ne sont pas une simple liste à cocher. Elles forment un véritable cadre d’analyse, un dialogue structuré qui vous permet de passer au crible les compétences, la méthodologie, la transparence et la culture d’une agence. En les posant, vous changez la dynamique de l’entretien. Vous passez du statut de prospect passif à celui de client éclairé et exigeant. Vous montrez que vous comprenez les enjeux et que vous ne vous contenterez pas d’un discours commercial bien rodé.
Prenez le temps. Ne vous précipitez jamais dans votre décision. Rencontrez plusieurs agences, posez ces questions, comparez les réponses, et surtout, écoutez votre intuition. La meilleure collaboration naît souvent d’un alignement de compétences, mais aussi d’une bonne alchimie humaine. Armé de cette feuille de route, vous avez désormais toutes les cartes en main pour déceler les promesses en l’air, identifier les véritables experts et choisir le partenaire de croissance qui vous aidera à atteindre, et même à dépasser, vos objectifs les plus ambitieux. Votre prochaine grande étape de croissance commence par poser les bonnes questions.
Foire aux questions (FAQ) sur le choix d’une agence Social Ads
1. Une agence doit-elle obligatoirement être spécialisée dans mon secteur pour être efficace ?
Ce n’est pas une obligation absolue, mais c’est un avantage considérable. Une agence qui connaît déjà votre secteur comprendra plus vite vos clients, votre concurrence et vos défis spécifiques. Elle aura des repères de performance (benchmarks) et des stratégies créatives qui ont déjà fait leurs preuves. Si une agence n’a pas d’expérience directe dans votre niche mais démontre une méthodologie solide et une grande curiosité pour apprendre, la collaboration peut fonctionner. Cependant, la courbe d’apprentissage sera plus longue et potentiellement à vos frais. L’idéal reste un partenaire qui a déjà une expérience pertinente.
‘dans l’idéal, l’agence que vous allez engager devrait déjà avoir travaillé dans un secteur d’activité qui est similaire ou relié au vôtre et avec des entreprises qui proposent les mêmes types d’offres que la vôtre. Ça c’est vraiment l’idéal.’
2. Quel est le budget publicitaire minimum pour travailler avec une bonne agence Social Ads ?
Il n’y a pas de réponse unique, car cela dépend de la taille et du positionnement de l’agence. En général, la plupart des agences sérieuses commencent à considérer des clients qui investissent au minimum 2 000 € à 3 000 € par mois en budget publicitaire. En dessous de ce seuil, les honoraires de l’agence peuvent représenter une part trop importante de l’investissement total, rendant la collaboration peu rentable. Il est crucial de trouver une agence pour qui votre budget est pertinent, afin de vous assurer de recevoir l’attention nécessaire et de ne pas être considéré comme un ‘petit client’.
‘si l’agence gère des budgets importants et que vous pouvez seulement investir je sais pas 3000 € par mois, et bien il y a il y a des chances que l’agence néglige votre projet par rapport à d’autres parce qu’il est plus petit.’
3. L’agence doit-elle gérer la création des publicités (créas) ou est-ce ma responsabilité ?
C’est un point crucial à définir dès le départ. Idéalement, une agence Social Ads moderne devrait avoir une forte compétence créative, car la créa est le principal levier de performance. Certaines agences ont des studios créa intégrés, d’autres travaillent avec des freelances ou vous guident pour améliorer les contenus que vous produisez. Le plus important est que l’agence soit le moteur de la stratégie créative et du testing. Une agence qui se contente de gérer la partie technique sans s’impliquer dans la créa vous prive d’une expertise essentielle. Assurez-vous de clarifier qui fait quoi et demandez à voir leurs réalisations.
‘vos contenu créatifs donc les images et les vidéos de vos pubs sont sans aucun doute l’élément qui détermine la réussite de vos campagnes.’
4. Est-ce normal qu’une agence demande un engagement de plusieurs mois ?
Oui, c’est une pratique très courante et même saine. Les résultats en Social Ads ne sont pas instantanés. Le premier mois est souvent consacré à la mise en place, à l’audit et aux premiers tests. Il faut généralement 2 à 3 mois pour obtenir des données fiables, comprendre ce qui fonctionne et commencer à optimiser sérieusement. Un engagement initial de 3 mois est donc un standard de l’industrie. Méfiez-vous plutôt des agences qui proposent des contrats sans engagement ou au mois le mois, car cela peut indiquer un manque de confiance dans leur propre capacité à délivrer des résultats sur le long terme.
5. Comment savoir si mon agence actuelle est vraiment performante ?
La performance ne se résume pas au ROAS (Retour sur Investissement Publicitaire). Une bonne agence doit être jugée sur plusieurs critères : l’atteinte des objectifs que vous avez fixés ensemble (CPA, volume de leads, etc.), sa proactivité (propose-t-elle de nouvelles idées, de nouveaux tests ?), la qualité et la clarté de son reporting, sa réactivité et la qualité globale de la communication. Si vous avez constamment l’impression de devoir relancer, que vous ne comprenez pas ce qui est fait sur votre compte ou que les résultats stagnent sans explication claire, il est peut-être temps de reconsidérer votre partenariat.
6. Une agence qui propose un audit gratuit est-elle forcément plus sérieuse ?
Un audit gratuit est un excellent signal, mais il ne garantit pas tout. C’est une pratique commerciale intelligente qui montre que l’agence est prête à investir du temps pour vous convaincre de sa valeur. Cela témoigne d’une approche basée sur l’analyse plutôt que sur la vente pure. Cependant, la qualité de l’audit est ce qui compte. Un bon audit doit être personnalisé, mettre en lumière des points d’amélioration concrets et spécifiques à votre compte, et ne pas être un simple rapport générique. Il doit vous apprendre quelque chose, que vous signiez avec eux ou non.
‘je pense que toute agence qui (…) souhaite travailler avec une entreprise devrait auditer son compte, soit gratuitement ou soit de manière payante mais dans tous les cas, elle devrait auditer le compte pour déjà voir si elle peut apporter une certaine valeur ajoutée.’
7. Quelle est la différence entre un consultant freelance et une agence Social Ads ?
Un consultant freelance est souvent un expert unique qui gère lui-même un nombre limité de clients. L’avantage est d’avoir un contact direct et très personnalisé avec l’expert. L’inconvénient peut être une disponibilité plus limitée et une dépendance à une seule personne. Une agence, quant à elle, est une structure avec une équipe. Cela offre généralement plus de ressources (créatifs, analystes, plusieurs gestionnaires de comptes), une continuité de service si une personne est absente, et souvent des processus plus formalisés. Le choix dépend de vos besoins : si vous cherchez une relation très personnelle et une expertise pointue, un freelance peut être idéal. Si vous avez besoin de plus de ressources et d’une structure plus robuste, une agence est souvent plus adaptée.
8. Pourquoi une agence sérieuse ne peut-elle pas garantir des résultats chiffrés ?
Parce que trop de variables sont hors de son contrôle. L’agence ne contrôle pas votre produit, vos prix, votre site web, votre service client, les actions de vos concurrents, ni les changements d’algorithmes des plateformes. Garantir un résultat précis serait malhonnête. En revanche, une agence compétente doit pouvoir, après analyse, estimer un potentiel d’amélioration et s’engager sur une méthodologie et des actions concrètes pour tenter d’atteindre ces objectifs. La garantie ne porte pas sur le résultat final, mais sur la qualité des moyens mis en œuvre pour y parvenir.
‘une agence qui vous promet qui vous fait des promesses trop trop irréalistes, c’est jamais bon. (…) vous devriez aussi vous méfier des agences ou des consultants qui vont offrir trop peu de garantie ou qui sont trop peu confiants dans la stratégie qu’ils proposent.’




