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Facebook Ads : 4 tests pour bousculer le POWER5 (Partie 2) – Mon passage sur Social Selling

Épisode diffusé le 22 septembre 2022 par Danilo Duchesnes

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Facebook Ads : Faut-il vraiment suivre les règles ? 4 tests pour bousculer le Power Five

Dans l’univers du marketing digital, une phrase revient sans cesse : ‘ce qui était vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain’. Cette réalité est particulièrement palpable sur des plateformes comme Meta, où les algorithmes et les ‘bonnes pratiques’ évoluent à une vitesse vertigineuse. Le fameux ‘Power Five’ de Meta, cet ensemble de recommandations censé garantir le succès – simplification de la structure de compte, budget de campagne optimisé (CBO), placements automatiques, etc. – est souvent présenté comme un dogme. Mais que se passe-t-il lorsque ce dogme se heurte à la réalité complexe de votre business ? Quand vos gammes de produits s’adressent à des univers de clients totalement différents ? Quand les campagnes standards ne parviennent plus à générer des ventes pour des produits de luxe ?

C’est précisément là que le véritable travail du média buyer commence. Pas celui qui applique aveuglément des recettes, mais celui qui ose questionner, tester et parfois, aller à contre-courant. Dans cet article, je vais vous partager non pas des théories, mais des résultats concrets, issus de la deuxième partie d’un épisode où j’ai eu la chance d’intervenir sur le podcast Social Selling. Nous allons décortiquer deux tests avancés, menés pour nos clients, qui ont non seulement fonctionné, mais qui ont aussi remis en question certaines des recommandations les plus ancrées de Facebook. Le premier test concerne une approche radicalement différente de la structure de campagne : une campagne d’acquisition par gamme de produits. Une hérésie pour les puristes du Power Five. Le second explore comment un objectif de campagne souvent cantonné au retargeting, la vente sur catalogue (DPA), peut devenir votre meilleur allié en acquisition pure, surtout quand tout le reste échoue.

Préparez-vous à plonger dans les coulisses de nos stratégies. Nous parlerons de chevauchement d’audience, de contrôle budgétaire, de la surprenante efficacité de publicités ‘moches’ et de l’importance cruciale de penser au-delà du simple test de créatif. Comme je le disais dans le podcast, ‘je me charge de tout dégrossir avec mes invités ou en solo, afin que vous puissiez mettre en pratique ces conseils et ces stratégies dans votre business’. C’est exactement l’objectif ici : vous donner les clés pour non seulement comprendre ces tests, mais aussi pour les adapter et les lancer sur vos propres comptes publicitaires. Il est temps de challenger le statu quo.

Test 1 : La révolution des campagnes par gamme de produits

La recommandation officielle de Meta est claire et martelée depuis des années : simplifiez. Une seule campagne d’acquisition, un budget centralisé en CBO, et laissez la magie de l’algorithme opérer en distribuant le budget vers les meilleures audiences et les meilleures publicités. Sur le papier, c’est séduisant. Dans la pratique, cette approche ‘one-size-fits-all’ montre rapidement ses limites pour les annonceurs dont l’offre est hétérogène. Imaginez une marque de compléments alimentaires. D’un côté, une gamme ‘Performance’ pour les athlètes de haut niveau cherchant la prise de masse. De l’autre, une gamme ‘Bien-être’ pour des personnes souhaitant améliorer leur sommeil ou réduire leur stress. Les personas, les messages, les motivations d’achat… tout les oppose. Mettre tous ces produits dans le même panier algorithmique, c’est prendre le risque que l’un cannibalise systématiquement l’autre, laissant une partie de votre potentiel client sur le bas-côté.

Le postulat : Défier la simplification à outrance de Meta

Notre hypothèse de départ était simple mais puissante : pour des gammes de produits s’adressant à des personas distincts, une structure de campagne segmentée offre un contrôle, une pertinence et, in fine, des performances supérieures. Nous voulions rompre avec cette idée que l’on doit tout confier à l’algorithme. Comme je l’expliquais, le problème de la recommandation de Meta, c’est qu’elle est ‘un peu trop généraliste parfois’. Elle fonctionne très bien pour une marque de chaussures qui vend différents modèles à une audience globalement similaire. Mais pour notre client dans les compléments alimentaires, avec ses gammes ‘musculation’ et ‘santé’, c’était une autre histoire.

Le postulat était donc le suivant : en créant des campagnes distinctes, une pour la ‘muscu’ et une pour la ‘santé’, nous pourrions allouer des budgets spécifiques, utiliser des audiences sur-mesure et déployer des messages parfaitement adaptés à chaque cible. Cela nous permettrait de ne pas laisser l’algorithme décider quelle gamme était la plus ‘facile’ à vendre à un instant T, mais de piloter stratégiquement nos investissements en fonction des temps forts de la marque, de la saisonnalité ou des stocks. C’était un pari contre la simplification, un pari pour la granularité et le contrôle stratégique.

La méthode : Structurer pour le contrôle et la pertinence

La mise en pratique de cette stratégie est assez directe. Au lieu d’une seule campagne d’acquisition, nous en avons créé deux, chacune en CBO pour conserver une optimisation au sein de la même thématique. La campagne ‘Muscu’ contenait des adsets ciblant des intérêts liés à la musculation, au fitness, aux salles de sport. La campagne ‘Santé’ ciblait des intérêts comme le bien-être, la méditation, la nutrition saine. Cette séparation nous a offert trois avantages majeurs que je tiens à souligner.

Premièrement, le contrôle de la dépense. Je l’adore, celui-là. Il nous permet de dire : ‘OK, là, c’est un gros mois pour la muscu, c’est le début d’année, les gens ils reprennent le sport à fond. Donc on va miser beaucoup sur la muscu’. Cette flexibilité est impossible dans une campagne unifiée où l’algorithme pourrait décider, à ce moment précis, de pousser la gamme ‘santé’ pour une raison qui lui est propre. Deuxièmement, la pertinence des audiences. En séparant les campagnes, nous pouvions créer des audiences similaires (Lookalike) beaucoup plus pures. Par exemple, une Lookalike des acheteurs de la gamme ‘santé’ et une autre des acheteurs de la gamme ‘muscu’. Nous avons même découvert une technique puissante : ‘tu peux faire des audiences similaires avec attention les gammes de produits du catalogue’. C’est une fonctionnalité incroyable qui permet de créer une Lookalike basée sur les personnes ayant acheté un groupe spécifique de produits de votre catalogue. C’est le summum de la pertinence. Enfin, le troisième avantage est le pilotage stratégique. Nous pouvions analyser les performances de chaque univers de produits de manière totalement isolée, comprendre les coûts par achat (CPA) spécifiques à chaque gamme et prendre des décisions éclairées pour scaler l’une ou l’autre.

L’inévitable défi : Accepter et gérer le chevauchement d’audience

Dès le départ, une lumière rouge s’est allumée dans nos esprits de média buyers : le chevauchement d’audience (audience overlap). C’est la grande crainte lorsque l’on multiplie les campagnes et les adsets. Si les audiences des campagnes ‘muscu’ et ‘santé’ se chevauchent trop, elles pourraient entrer en compétition l’une avec l’autre dans les enchères, faisant grimper les coûts. Nous l’avons assumé. ‘Je savais qu’il y aurait des chevauchements et il y en a’. En analysant les données, nous avons vu des chevauchements de 7%, 10%, et même jusqu’à 28% entre certaines audiences. Mais c’est là qu’il faut changer de perspective. Comme le soulignait mon interlocuteur, ‘un chevauchement d’audience, c’est un élément d’analyse dans un contexte d’optimisation. Et le terme qui est important à mentionner ici c’est dans un contexte d’optimisation. […] des fois on est dans un contexte d’accélération’. C’est exactement ça. Si, malgré le chevauchement, vos campagnes sont rentables et que vous êtes en phase de croissance, pourquoi tout arrêter ? Le chevauchement devient un problème s’il dégrade vos résultats. Dans notre cas, les performances étaient au rendez-vous. Nous avons accepté ce chevauchement comme le ‘prix à payer’ pour bénéficier d’un contrôle stratégique bien plus précieux. La leçon ici est de ne pas se laisser paralyser par des métriques intermédiaires si l’objectif final est atteint.

Ce test n’est pas pour tout le monde. Je le déconseillerais si vous avez un petit budget. ‘Ne le faites pas si vous avez 50 € par jour quoi. Faites-le si vous avez des gros budgets’. Mais si vous gérez des investissements conséquents pour une marque aux univers bien distincts, cette structure peut débloquer des niveaux de performance et de contrôle que vous n’atteindrez jamais avec une approche unifiée.

Test 2 : Quand la DPA surpasse la conversion en acquisition pure

Passons maintenant à un autre champ de bataille : celui des produits chers, du luxe, en pleine tempête post-iOS 14. Nous avons accueilli un client dans le prêt-à-porter haut de gamme, avec des paniers moyens autour de 280€. Un secteur où le temps de décision est long et le tracking des conversions devenu un véritable casse-tête. Avant la mise à jour d’Apple, le compte tournait avec des ROAS confortables de 4 ou 5. Après, c’était le désert. Les ventes ne remontaient plus dans l’Ads Manager. Nous avons lancé nos campagnes de conversion habituelles : des audiences Lookalike, des ciblages par intérêts, des créatifs soignés (vidéos, carrousels, images). Les résultats étaient déprimants. Je me souviens des chiffres : ‘six achats pour 286 € de CPA sur ce compte avec 1720 € de dépenses’. Le plus frustrant, c’est que les indicateurs de surface étaient bons, avec un taux de clics (CTR) élevé à 2,59%. On générait du trafic qualifié, mais les conversions ne suivaient pas.

Le contexte : Un client de luxe en pleine tempête iOS 14

Le principal défi pour ce type de client est double. D’une part, la perte de données due à iOS 14 rend l’optimisation pour l’objectif ‘Achat’ beaucoup plus difficile pour l’algorithme. Il navigue à vue, avec moins de signaux pour trouver les bons acheteurs. D’autre part, pour des produits de luxe, le parcours d’achat est rarement impulsif. Un client peut voir une publicité, visiter le site, y revenir plusieurs fois sur plusieurs jours avant de se décider. Ce parcours complexe est encore plus difficile à tracker et à attribuer correctement à une campagne spécifique. Face à ce mur, continuer à s’acharner avec des campagnes de conversion classiques revenait à jeter de l’argent par les fenêtres. Il fallait une approche radicalement différente, une stratégie qui parlerait différemment à l’algorithme et aux utilisateurs.

L’hypothèse : Et si le catalogue était la clé ?

Notre regard s’est tourné vers un objectif de campagne souvent sous-estimé en acquisition : la vente sur catalogue, aussi connue sous le nom de Dynamic Product Ads (DPA). Traditionnellement, la DPA est la reine du retargeting. Elle permet de remontrer dynamiquement aux visiteurs les produits exacts qu’ils ont consultés. Mais elle peut aussi être utilisée en acquisition (‘Dynamic Ads for Broad Audiences’). L’idée est de laisser Facebook piocher dans l’intégralité de votre catalogue produits pour montrer l’article le plus pertinent à chaque utilisateur au sein d’une audience large. Notre hypothèse était la suivante : en utilisant cet objectif, nous donnerions plus de liberté à l’algorithme. Au lieu de le forcer à optimiser sur une seule publicité statique, nous lui donnions accès à des centaines de produits. Nous parions que l’algorithme serait plus efficace pour trouver la bonne combinaison produit/personne, même avec des données de conversion limitées. Nous avons donc mis en place une campagne ‘Vente Catalogue’ avec deux audiences : une très large, comme le recommande Facebook, et une Lookalike à 10% des acheteurs, un choix audacieux pour aller chercher un maximum de volume.

Les résultats stupéfiants : La revanche du carrousel ‘moche’

Les résultats ne se sont pas fait attendre. Ils ont été spectaculaires. Dès le premier mois, la campagne DPA a généré six achats, mais cette fois à 148€ de CPA, soit près de la moitié du coût des campagnes de conversion. Et le CTR a explosé, passant à 4,37%. Sur le long terme, de septembre à décembre, la tendance s’est confirmée et amplifiée : ’61 achats pour 86 € par achat avec 5260 € de dépenses et un CTR qui a encore augmenté à 4,92 %’. Nous avions divisé le coût par acquisition par plus de trois. C’était une véritable résurrection pour le compte.

Mais la plus grande surprise venait du format publicitaire gagnant. Dans la campagne, nous testions de belles publicités au format ‘Collection’, très immersives, et le format par défaut, le carrousel dynamique basique, celui que beaucoup qualifient de ‘moche’ car il est généré automatiquement avec des fonds blancs. Le verdict a été sans appel. Je me souviens encore de mon étonnement : ‘le carrousel dynamique tout simple, tout moche. […] j’étais surpris de voir que on a eu 55 ventes sur les 61 qui provenaient du carrousel dynamique’. Cette expérience est une leçon fondamentale en média buying : la performance prime sur l’esthétique. Ce format, bien que simple, est extrêmement efficace car il est natif, familier pour les utilisateurs et il va droit au but en montrant les produits. Il ne faut jamais le sous-estimer ni le supprimer de vos campagnes catalogue.

Au-delà des tests : L’optimisation holistique et le modèle PACTO

Ces deux études de cas mettent en lumière une vérité essentielle : le succès sur Facebook Ads ne réside pas dans l’application d’une formule magique, mais dans une culture du test permanent. Cependant, il est crucial de bien comprendre ce que ‘tester’ signifie. Trop souvent, je vois des annonceurs tomber dans ce que j’appelle ‘la pensée magique du test créa’. Ils sont persuadés qu’il suffit de produire une nouvelle vidéo ou une nouvelle image pour débloquer la croissance de leur compte. C’est une vision extrêmement réductrice et souvent erronée de l’optimisation publicitaire.

L’illusion du ‘test créa’ magique

Quand un compte stagne, le premier réflexe est souvent de blâmer les publicités. ‘Souvent ils nous disent soit nous à l’interne ou avec notre prestataire actuel on teste pas assez créa. […] c’est la pensée magique et c’est tellement faux’. Attention, je ne dis pas que les créatifs ne sont pas importants. Ils sont le cœur de votre message. Mais ils ne sont qu’une pièce d’un puzzle beaucoup plus grand. S’acharner à tester des dizaines de déclinaisons de publicités alors que votre offre n’est pas claire, que votre page de vente ne convertit pas, ou que votre ciblage est à côté de la plaque, c’est comme essayer de repeindre une voiture qui n’a plus de moteur. Vous améliorez l’apparence, mais elle n’avancera toujours pas.

L’exemple partagé dans le podcast est frappant : pour leur plus gros compte client, après avoir testé d’innombrables créatifs sans succès, ils ont pris du recul. ‘On est retourné à la base. On a refait le site web au complet, on a retravaillé les call to action sur le site web, on a enlevé les pop up qui ne fonctionnaient pas, on a revu l’offre […] on a gardé les mêmes créatifs et le compte s’est envolé’. C’est la preuve irréfutable que la performance publicitaire est le résultat d’un écosystème complet et cohérent, pas seulement d’une publicité isolée.

Les 5 piliers d’une croissance durable : le modèle PACTO

Pour structurer cette approche globale, il est utile de penser en termes de piliers. Chez J7 Media, ils utilisent l’acronyme PACTO, que je trouve très pertinent. Il décompose l’optimisation en cinq domaines interdépendants :

  1. P – Paramétrage : Cela concerne les aspects techniques de votre campagne. L’objectif (conversion, vente catalogue), le type d’enchère, le budget (CBO/ABO), les placements… Le test de la campagne DPA contre la campagne de conversion est un parfait exemple de test sur le pilier ‘Paramétrage’.
  2. A – Audiences : Qui ciblez-vous ? Intérêts, Lookalikes, audiences larges… Le test des campagnes par gamme de produits reposait en grande partie sur une segmentation fine de ce pilier.
  3. C – Créatifs : C’est ici que l’on retrouve les images, les vidéos, les carrousels, et les textes publicitaires. C’est le pilier le plus visible, mais pas toujours le plus impactant.
  4. T – Tunnel de vente : Que se passe-t-il après le clic ? La landing page, le processus de checkout, les upsells… Un tunnel de vente non optimisé peut anéantir les efforts des meilleures campagnes du monde.
  5. O – Offres : Quelle est votre proposition de valeur ? Le prix, les promotions, les bundles, la garantie, la livraison gratuite… Parfois, un simple ajustement de l’offre peut avoir un impact plus grand que 10 nouveaux créatifs.

Quand vous pensez ‘test’, vous devez vous demander sur quel pilier du PACTO vous travaillez. ‘C’est beau de se dire on doit tester plus, mais encerclez ce que vous voulez vraiment tester’. Cette approche structurée vous empêche de vous disperser et vous aide à identifier les véritables leviers de croissance de votre compte. L’optimisation devient alors une démarche scientifique et non une loterie créative.

Conclusion : Cessez de suivre, commencez à tester intelligemment

Au terme de ce voyage au cœur de nos stratégies de test sur Facebook Ads, un message principal doit résonner : le succès ne se trouve pas dans une conformité aveugle aux ‘bonnes pratiques’, mais dans une capacité à les challenger avec méthode et intelligence. Le Power Five de Meta n’est pas un livre saint, mais une ligne de conduite, un point de départ. La réalité de votre client, la spécificité de ses produits et la nature de ses personas doivent toujours primer. Les deux tests que nous avons explorés – la segmentation par gamme de produits et l’utilisation de la DPA en acquisition – sont des exemples parfaits de stratégies qui, sur le papier, vont à l’encontre des recommandations standards, mais qui, sur le terrain, ont délivré des résultats exceptionnels.

Accepter un certain chevauchement d’audience pour un meilleur contrôle stratégique, ou faire confiance à un carrousel ‘moche’ qui surperforme des formats léchés, ce sont des décisions qui requièrent du courage et une analyse basée sur les données de performance finale, et non sur des métriques de vanité. L’enseignement le plus important est peut-être de sortir de la ‘pensée magique’ du créatif. Adopter un cadre de réflexion comme le modèle PACTO vous force à considérer l’ensemble de l’écosystème marketing. Votre prochaine grande victoire ne viendra peut-être pas d’une nouvelle vidéo, mais d’une refonte de votre page de vente, d’un ajustement de votre offre, ou d’une structure de campagne audacieuse.

Alors, je vous encourage vivement à adopter cette mentalité d’expérimentateur. Regardez ce que font les autres, inspirez-vous, mais n’oubliez jamais de tout passer au crible de votre propre contexte. ‘Testez un maximum de choses sur votre compte et n’hésitez pas je pense qu’on l’a vu à challenger le statu quo’. C’est dans ce challenge permanent que se cachent vos futurs leviers de croissance.

FAQ : Vos questions sur les tests Facebook Ads avancés

1. Est-il vraiment conseillé d’avoir plusieurs campagnes d’acquisition sur Facebook ?

Oui, c’est conseillé dans des cas spécifiques, notamment pour les annonceurs avec des gammes de produits très distinctes qui s’adressent à des personas différents. Si vous vendez à la fois des produits pour la musculation et des produits pour le bien-être, par exemple, séparer les campagnes vous donne un contrôle bien plus fin sur les budgets, les audiences et les messages. Cela va à l’encontre de la recommandation de Meta de tout consolider, mais cette granularité permet d’aligner vos dépenses publicitaires avec vos objectifs business pour chaque gamme, ce qui est souvent plus performant à grande échelle.

‘Tu vas avoir une campagne par gamme. Donc tu imagines une campagne muscu et une campagne santé et tu vas avoir des audiences pour chacune de ces campagnes. […] tu vas contrôler la dépense pour chaque gamme et ça j’aime beaucoup.’

2. Comment savoir si le chevauchement d’audience est un problème pour mes campagnes ?

Le chevauchement d’audience devient un problème uniquement s’il dégrade vos performances globales, c’est-à-dire si vos coûts d’acquisition (CPA) augmentent de manière significative sans raison apparente. Il faut le voir comme un indicateur d’analyse dans un contexte d’optimisation. Si vos campagnes sont rentables et que votre objectif est d’accélérer la croissance (scaler), un certain chevauchement est acceptable et même inévitable. Ne vous focalisez pas sur cette métrique de manière isolée ; regardez toujours le résultat final : le coût par achat ou le ROAS.

‘Le chevauchement, je le répète, c’est un analyse dans un contexte d’optimisation, mais des fois, on n’est pas en train d’optimiser le compte, on est en train d’accélérer le compte.’

3. Qu’est-ce qu’une campagne DPA et pourquoi l’utiliser en acquisition ?

DPA signifie ‘Dynamic Product Ads’. C’est une campagne de type ‘Vente Catalogue’ où Facebook utilise votre catalogue de produits pour créer des publicités dynamiques. Traditionnellement utilisée en retargeting pour remontrer des produits déjà vus, elle est aussi très puissante en acquisition (on parle alors de ‘Dynamic Ads for Broad Audiences’). Au lieu de promouvoir un seul produit via une publicité statique, vous donnez à l’algorithme la liberté de choisir le meilleur produit de votre catalogue à montrer à chaque personne dans votre audience cible. C’est particulièrement efficace pour les e-commerçants avec de nombreux produits.

‘On a testé cette cet objectif de campagne avec une audience large. Donc là cette fois-ci c’était pas juste faire du retargeting dynamique, c’est vraiment prendre une audience très large et voir ce que ça allait donner.’

4. Cette stratégie de campagnes par gamme de produits fonctionne-t-elle avec de petits budgets ?

C’est déconseillé. Cette stratégie nécessite des budgets suffisamment importants pour alimenter chaque campagne distincte avec assez de données (conversions) pour que l’algorithme puisse optimiser correctement. Si vous segmentez un petit budget (par exemple, 50€ par jour) sur plusieurs campagnes, aucune d’entre elles n’aura assez de ‘carburant’ pour sortir de la phase d’apprentissage et performer. Avec un budget limité, il est préférable de suivre la recommandation de Meta et de consolider vos efforts dans une seule campagne d’acquisition.

‘Je pense que cette histoire de d’avoir deux campagnes distinctes par gamme, ne le faites pas si vous avez 50 € par jour quoi. Faites-le si vous avez des gros budgets et vous permettre de de vraiment splitter tout ça.’

5. Le format carrousel dynamique ‘moche’ est-il toujours efficace ?

Il est surprenamment et très souvent efficace, parfois plus que des formats très travaillés comme les ‘Collections’. Ce carrousel, généré automatiquement à partir de votre catalogue avec des fonds de produits simples, est un format natif que les utilisateurs de Facebook et Instagram ont l’habitude de voir. Il est direct, clair, et permet de présenter plusieurs produits rapidement. La leçon est de ne jamais le supprimer de vos campagnes ‘Vente Catalogue’ sous prétexte qu’il n’est pas aussi esthétique que vos autres créatifs. Testez-le toujours, car la performance prime sur l’esthétique.

‘La meilleure pub et c’est là que j’étais vraiment très surpris […] c’est le carrousel dynamique tout simple, tout moche. […] on a eu 55 ventes sur les 61 qui provenaient du carrousel dynamique.’

6. Comment créer des audiences Lookalike basées sur un catalogue produits ?

C’est une technique avancée et très peu utilisée. Lorsque vous créez une audience similaire (Lookalike), au lieu de sélectionner votre pixel ou une liste de clients comme source, vous pouvez choisir votre catalogue. Ensuite, vous pouvez créer un ‘ensemble de produits’ qui correspond à une gamme spécifique (par exemple, tous vos produits ‘musculation’). Facebook créera alors une audience de personnes similaires à celles qui ont interagi (acheté, ajouté au panier) avec les produits de cet ensemble. C’est un moyen extrêmement précis de créer des audiences pertinentes pour des gammes de produits spécifiques.

‘Tu peux faire des audiences similaires avec attention les gammes de produits du catalogue. Donc selon les gammes de produits qui sont achetées dans le catalogue, tu peux dire OK, je fais une audience similaire de ces 30 produits là qui sont des produits muscu.’

7. Quand faut-il arrêter de tester les créatifs et se concentrer sur autre chose ?

Il faut arrêter de s’acharner sur les créatifs lorsque vous avez testé de nombreux angles et formats différents sans observer d’amélioration significative de vos performances. Si vos coûts restent élevés malgré de bons taux de clics, c’est un signe que le problème se situe ailleurs dans le tunnel de vente. C’est le moment de prendre du recul et d’analyser les autres piliers : votre offre est-elle compétitive ? Votre page de vente est-elle convaincante et rapide ? Votre processus de paiement est-il simple ? L’optimisation doit être holistique.

‘On est retourné à la base. On a refait le site web au complet, on a retravaillé les call to action sur le site web, […] on a gardé les mêmes créatifs et le compte s’est envolé.’

8. Qu’est-ce que le modèle PACTO pour l’optimisation publicitaire ?

Le PACTO est un acronyme qui représente les cinq piliers de l’optimisation publicitaire : Paramétrage, Audiences, Créatifs, Tunnel de vente, et Offres. C’est un cadre de réflexion qui vous aide à structurer vos tests et à ne pas vous concentrer uniquement sur les créatifs. Avant de lancer un test, vous devriez vous demander sur quel pilier du PACTO vous intervenez. Cette approche vous assure de travailler sur tous les leviers de performance possibles, de la configuration technique de la campagne jusqu’à la proposition de valeur de votre produit, pour une croissance plus durable et solide.

‘Ce qu’il est important de comprendre c’est que quand tu fais des optimisations publicitaires, il y a cinq piliers. ben en tout cas selon dans le jargon qu’on utilise le pacto, le paramétrage des audiences, les créatifs, le tunnel de vente et offres.’


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