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Facebook Ads en 2022 : Bonne ou mauvaise année ? On fait le point !

Épisode diffusé le 22 décembre 2022 par Danilo Duchesnes

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Facebook Ads en 2022 : L’année de la résilience ou le début de la fin ? On fait le point.

L’année 2022 a débuté pour beaucoup d’annonceurs avec un sentiment d’appréhension. Après une année 2021 en demi-teinte, marquée par le déploiement chaotique d’iOS 14 et une sortie progressive de la crise sanitaire, l’incertitude était palpable. Allions-nous assister à l’érosion continue de la plateforme publicitaire la plus puissante au monde ? Le contexte économique, avec une inflation galopante et une menace de récession, n’arrangeait rien. D’ailleurs, le marché financier ne s’y est pas trompé, sanctionnant durement l’action de Meta avec une chute spectaculaire. Comme je le disais en introduction de mon podcast : ‘début 2022, on était beaucoup à être pessimiste par rapport à la plateforme’. Et pourtant, à l’heure de tirer le bilan, ma conclusion est bien plus nuancée et, oserais-je le dire, optimiste.

Ce ne fut pas une année facile, loin de là. Les performances brutes ont été bousculées. Mais sous la surface, Meta a travaillé sans relâche pour reconstruire, innover et proposer aux annonceurs un arsenal plus robuste, plus intelligent et mieux adapté aux défis de demain. Ce fut une année de transition, une année charnière où la plateforme a dû prouver sa résilience et sa capacité à se réinventer. Dans cet article, je vous propose de plonger au cœur de cette analyse. Nous n’allons pas nous contenter de survoler les chiffres ; nous allons les décortiquer, les contextualiser et comprendre les histoires qu’ils racontent. Je partagerai avec vous les données de notre agence, basées sur plus de 30 comptes publicitaires, pour voir ce qui a réellement changé. Mais nous irons plus loin, en explorant les 5 points fondamentaux qui, selon moi, prouvent que 2022 n’a pas été une si mauvaise année pour les annonceurs sur Facebook. Des fonctionnalités ressuscitées aux innovations basées sur l’IA, en passant par une nouvelle feuille de route stratégique, préparez-vous à voir 2022 sous un nouveau jour et à aborder 2023 avec une confiance renouvelée.

L’épreuve des chiffres : analyse brute des performances 2021 vs 2022

Pour juger objectivement une année, rien ne vaut une analyse froide et impartiale des chiffres. C’est pourquoi j’ai consolidé les données de plus de 30 comptes publicitaires gérés par l’agence DHS Digital. Attention, ces chiffres peuvent surprendre, voire inquiéter au premier abord, mais ils sont essentiels pour comprendre la dynamique de fond. Comme je le disais, ‘j’ai été assez étonné en analysant ces chiffres’, et vous le serez peut-être aussi.

Dépenses et chiffre d’affaires : une croissance en trompe-l’œil ?

Commençons par une note positive : la confiance de nos clients. En 2021, nous avons géré 2 144 000 € de dépenses publicitaires. En 2022, ce chiffre a grimpé à 3 342 000 €. C’est une augmentation de plus de 55%, ce qui témoigne d’une volonté claire d’investir et de scaler. Nos clients, pour la plupart en croissance, ont continué à considérer Facebook Ads comme un levier d’acquisition majeur, malgré un contexte économique morose. C’est un signal fort de la pertinence continue de la plateforme.

Là où le bât blesse, c’est quand on regarde le chiffre d’affaires généré. En 2021, nos campagnes avaient généré 12 521 000 €. En 2022, ce chiffre est légèrement descendu à 11 961 000 €. Oui, vous avez bien lu : nous avons investi plus d’un million d’euros supplémentaire pour générer, au final, un peu moins de revenus. La conclusion mathématique est brutale : le ROAS (Return On Ad Spend) a drastiquement chuté. En 2021, nous affichions un ROAS moyen de 5,84. En 2022, il est tombé à 3,57. C’est une baisse de près de 40% (et non 63% comme mentionné par erreur dans le podcast, l’important est la tendance). Une chute abyssale qui pourrait signer la fin du match pour beaucoup. Mais ce serait une erreur de s’arrêter à cette conclusion hâtive.

Mettre les chiffres en perspective : les 3 raisons de la baisse du ROAS

Un chiffre brut, sorti de son contexte, ne veut rien dire. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse apparente de performance, et il est crucial de les comprendre.

Premièrement, l’effet du scaling. Quand un annonceur augmente significativement ses budgets, il est mathématiquement normal que son ROAS diminue. On va chercher des audiences plus larges, moins qualifiées, et la rentabilité marginale de chaque euro investi baisse. L’objectif de nos clients n’est pas de maintenir un ROAS élevé à tout prix, mais de maximiser leur bénéfice net. Augmenter les dépenses de 55% tout en maintenant un ROAS profitable à 3,57 reste une stratégie de croissance viable pour beaucoup.

Deuxièmement, 2021 était une année profondément anormale. Sa première moitié était encore marquée par le Covid, avec une activité e-commerce dopée et un tracking quasi intact. La seconde moitié, en revanche, a subi de plein fouet l’impact d’iOS 14. Comparer l’ensemble de 2022 à l’ensemble de 2021, c’est comparer des pommes et des oranges. Une analyse plus juste consiste à comparer la période post-iOS 14. Et là, les chiffres sont bien différents. Sur la période du 1er juillet au 15 décembre 2021, notre ROAS était de 4,36. Sur la même période en 2022, il était de 3,87. L’écart se resserre considérablement ! On passe d’une chute de 40% à une baisse d’environ 11%, ce qui est beaucoup plus cohérent avec le contexte.

Troisièmement, le contexte macro-économique de 2022. Le pouvoir d’achat a baissé, et la concurrence du retail physique, revenu en force, a pesé sur le e-commerce. La croissance du commerce en ligne s’est tassée par rapport aux années euphoriques de 2020 et 2021. Il est donc logique que les performances publicitaires en ligne en pâtissent.

CPM et CPC : les bonnes nouvelles cachées

Maintenant, regardons deux indicateurs qui me rendent particulièrement optimiste. Le CPM (Coût Pour Mille impressions), qui mesure le coût de la diffusion publicitaire, est passé de 5,03 € en 2021 à 4,88 € en 2022. La publicité sur Facebook n’a donc pas coûté plus cher, au contraire !

Mais la vraie pépite se trouve dans le CPC (Coût Par Clic). Il est passé de 0,55 € en 2021 à seulement 0,33 € en 2022 ! C’est une baisse massive de 40%. Qu’est-ce que cela signifie ? Que pour un coût de diffusion stable, nos publicités ont généré beaucoup plus d’intérêt et de clics. C’est le résultat direct d’un travail acharné sur la qualité des créatifs. ‘Ce que je peux dire, c’est que nos équipes ont fait un bon travail en créa’. Cette statistique prouve que la créativité est plus que jamais le nerf de la guerre et qu’il est possible de contrer la morosité ambiante par des contenus plus pertinents et engageants.

Le grand retour : des fonctionnalités de tracking essentielles ressuscitées

Après le choc d’iOS 14 en 2021, qui a privé les annonceurs d’une grande partie de leurs capacités d’analyse, 2022 a été l’année de la reconquête. Meta a travaillé en coulisses pour nous redonner des outils, certes différemment, mais qui changent la donne pour l’optimisation de nos campagnes. C’est l’un des signes les plus forts que la plateforme a entendu les frustrations des annonceurs et s’est adaptée.

L’attribution à 28 jours : une victoire pour les cycles d’achat longs

La disparition de la fenêtre d’attribution à 28 jours après le clic avait été un coup dur. Pour rappel, cette fenêtre permet d’attribuer une vente à une publicité si l’achat a lieu jusqu’à 28 jours après que l’utilisateur ait cliqué dessus. En la réduisant à 7 jours, Meta a rendu invisibles un nombre considérable de conversions, pénalisant injustement les annonceurs avec des cycles de décision plus longs : produits onéreux, services, B2B, formations en ligne, etc. L’impact était majeur, comme je l’ai personnellement vécu : ‘certains clients qui avaient des produits qui coûtaient plus de 200 € leur ROAS, il a été diminué de de de moitié carrément’.

La bonne nouvelle, c’est que cette option est de retour. Elle n’est plus activée par défaut, mais il est possible de la retrouver. Pour cela, il faut aller dans les colonnes de votre Ads Manager, cliquer sur ‘Comparer les fenêtres d’attribution’ et sélectionner la vue à 28 jours. L’exemple de ma propre campagne pour un challenge est frappant : avec l’attribution à 7 jours, elle affichait 0 € de chiffre d’affaires. Avec la vue à 28 jours, elle révélait 4988 € de ventes. Cela change radicalement la perception de la rentabilité et permet de prendre des décisions bien plus éclairées. C’est une bouffée d’air frais pour tous ceux qui ne vendent pas des produits d’impulsion.

Les rapports par répartition : la clarté retrouvée pour optimiser

Une autre fonctionnalité clé qui avait disparu était la possibilité de ‘répartir’ les résultats d’une campagne par âge, genre, région, ou encore par placement (ex: Stories Instagram vs Feed Facebook). On naviguait à l’aveugle, sans pouvoir identifier précisément quelles audiences ou quels formats étaient les plus performants. Impossible de savoir si les 18-24 ans convertissaient mieux que les 25-34, ou si les Reels généraient plus de ventes que les publications classiques.

Le retour de ces rapports par répartition est une avancée fondamentale. Il nous redonne le pouvoir d’analyser en profondeur et d’optimiser avec précision. Vous pouvez de nouveau voir quel placement offre la meilleure rentabilité et, potentiellement, ajuster vos stratégies créatives ou budgétaires en conséquence. C’est un gain de contrôle et d’intelligence stratégique qui était devenu indispensable. Cela permet de mieux comprendre les retombées de ses campagnes et de justifier les investissements avec des données bien plus granulaires. Pour un gestionnaire de campagnes, c’est comme retrouver la vue après avoir conduit dans le brouillard.

L’arsenal de Meta se renforce : focus sur l’automatisation et l’IA

Si 2022 a été une année de reconquête sur le front du tracking, elle a aussi été une année d’innovation explosive, largement portée par l’intelligence artificielle. Meta a compris que pour compenser la perte de signal de tracking, il fallait rendre ses algorithmes plus intelligents et ses outils plus simples. C’est la naissance de la suite ‘Meta Advantage’, une série de fonctionnalités conçues pour automatiser et optimiser les campagnes.

Meta Advantage+ : la simplification au service de la performance

Le terme ‘Advantage+’ regroupe désormais un ensemble d’outils, certains nouveaux, d’autres simplement renommés, qui exploitent l’IA pour améliorer les résultats. On y retrouve par exemple ‘Advantage+ budget’ (l’ancien CBO) ou ‘Advantage+ placements’ (les placements automatiques). Mais de véritables nouveautés sont apparues, comme ‘Advantage+ creative’, qui optimise automatiquement vos visuels en ajustant le contraste ou en ajoutant des éléments textuels pour maximiser leur impact selon l’utilisateur. On trouve également ‘Advantage Detail Targeting’ et ‘Advantage Lookalike’, qui permettent à l’algorithme d’élargir intelligemment vos audiences si cela peut réduire vos coûts d’acquisition. C’est une philosophie claire : faire confiance à la machine pour gérer les micro-optimisations, et laisser les humains se concentrer sur la stratégie et la créativité.

Advantage+ Shopping Campaigns : la révolution pour l’e-commerce

La nouveauté la plus spectaculaire de 2022 est sans conteste l’arrivée des campagnes ‘Advantage+ Shopping’. C’est une véritable révolution pour les e-commerçants. Le concept est simple : vous donnez à l’algorithme un pays, un budget, vos meilleures créations publicitaires, et il s’occupe de tout le reste. Il n’y a quasiment plus de ciblage manuel. La campagne va dynamiquement chercher les audiences les plus susceptibles de convertir, en mêlant prospection et retargeting de manière fluide. D’après Meta, ces campagnes diminuent le CPA de 12% en moyenne. Dans les faits, les résultats que nous observons sont souvent bien meilleurs. ‘Pour certains clients, on a diminué les CPA de jusqu’à 50%’. C’est une campagne qui a un potentiel énorme et qui est devenue un indispensable dans la structure de nos comptes publicitaires. Elle témoigne de la puissance de l’IA de Meta lorsqu’on lui donne suffisamment de liberté et de données.

De nouvelles options d’audience pour un ciblage plus fin

Enfin, alors que l’on se plaint souvent de la suppression de critères de ciblage, Meta en a ajouté de très pertinents en 2022. Pour le B2B, on peut désormais cibler les ‘nouvelles entreprises actives’ (de moins de 6, 12 ou 24 mois), les employés de grandes entreprises ou encore les ‘preneurs de décision’. Pour le B2C et les créateurs de contenu, une option attendue depuis des années est enfin arrivée : la possibilité de cibler ses propres followers Instagram ! C’est une excellente nouvelle pour renforcer le lien avec sa communauté engagée. De plus, le placement Reels, devenu central dans la consommation de contenu, est désormais disponible pour les campagnes de vente par catalogue, ouvrant de nouvelles opportunités créatives pour les e-commerçants.

Le socle technique : l’API de conversion, plus indispensable que jamais

Le contexte publicitaire actuel est marqué par une réalité incontournable : la fin annoncée des cookies tiers. Google a repoussé l’échéance à mi-2024, mais le compte à rebours est lancé. Le pixel Facebook, qui repose sur ces cookies, est déjà moins efficace et deviendra à terme obsolète. Ignorer cette transition, c’est se préparer à naviguer complètement à l’aveugle. Heureusement, la solution existe et elle s’est largement démocratisée en 2022 : c’est l’API de conversion (CAPI).

L’API de conversion est une technologie qui crée un lien direct et sécurisé entre le serveur de votre site web et celui de Facebook. Au lieu que les données (achat, ajout au panier…) transitent par le navigateur de l’utilisateur (où elles peuvent être bloquées par des ad-blockers ou les restrictions d’iOS), elles sont envoyées directement ‘de serveur à serveur’. Les avantages sont multiples. Premièrement, vous réduisez drastiquement la perte de données, ce qui permet à l’algorithme de Facebook de recevoir des informations plus fiables et complètes pour optimiser vos campagnes. Deuxièmement, vous n’êtes plus dépendant des cookies et des aléas du navigateur. Enfin, vous obtenez un meilleur tracking, ce qui se traduit par des audiences de retargeting plus larges et des mesures de performance plus précises.

Ce qui a vraiment changé en 2022, c’est l’accessibilité de cette technologie. ‘En 2021, l’installation de l’API de conversion était encore assez complexe sur la majeure partie des sites web et aujourd’hui je trouve qu’elle se démocratise de plus en plus’. Des intégrations natives pour Shopify, WordPress ou Prestashop ont vu le jour, rendant le processus, bien que toujours technique, beaucoup plus simple qu’auparavant. Des solutions tierces comme Segment.io facilitent également la gestion de ces flux de données. En 2023, installer l’API de conversion n’est plus une option pour les annonceurs sérieux, c’est une nécessité absolue pour pérenniser ses performances.

Performance 5 : la nouvelle feuille de route stratégique de Meta

Face à tous ces changements – tracking, IA, nouvelles habitudes de consommation – les anciennes bonnes pratiques, comme celles du ‘Power 5’ qui dataient de 2019, n’étaient plus suffisantes. En réponse, Meta a lancé fin 2022 son nouveau cadre stratégique : le ‘Performance 5’. Ce n’est plus une simple liste de règles à suivre, mais un modèle stratégique complet, une philosophie pour guider les annonceurs vers le succès dans ce nouvel écosystème.

Les 5 piliers du succès en 2023

Le Performance 5 repose sur cinq leviers d’action interdépendants :

1. La simplification du compte publicitaire : Moins de campagnes, moins d’ensembles de publicités. L’idée est de consolider les budgets pour permettre à l’algorithme de sortir plus vite de sa phase d’apprentissage et de travailler plus efficacement.

2. Le marketing à la performance avec des créateurs : C’est la reconnaissance officielle de l’explosion du format UGC (User Generated Content). Meta incite les marques à collaborer avec des créateurs pour produire des contenus authentiques, qui inspirent confiance et génèrent de la performance.

3. La diversification du contenu publicitaire : Il faut varier les plaisirs ! Meta recommande de mixer les formats (vidéo, image, carrousel) et les angles marketing (focus sur le problème, sur les bénéfices, témoignages…). Les annonceurs qui appliquent cette stratégie ont vu leurs publicités être 32% plus efficaces.

4. Le contrôle qualité par l’API de conversion : C’est le pilier technique. Il ne suffit pas d’installer l’API, il faut s’assurer de la qualité des données envoyées. Un tracking fiable est le carburant de tout le reste de la stratégie.

5. La validation des résultats commerciaux : Meta nous encourage à ne plus nous fier uniquement aux données de l’Ads Manager. Il est crucial d’utiliser des outils tiers (comme Polar Analytics ou Triplewhale) pour mesurer les résultats sur son propre site et attribuer les ventes aux bons canaux. C’est l’adoption d’une vision plus holistique de la performance.

Ce nouveau cadre est la réponse de Meta aux défis actuels. Il prône un équilibre entre la puissance de l’IA, l’importance capitale de la créativité humaine, et la nécessité d’un socle technique solide. C’est une feuille de route claire et actionnable pour 2023.

Conclusion : 2022, une année de fondations pour un avenir plus solide

Alors, 2022, bonne ou mauvaise année pour Facebook Ads ? En définitive, je pense que ce ne fut pas une mauvaise année. Comme je l’ai dit, ‘ça aurait pu être pire’. Ce fut une année de transition difficile, mais nécessaire. Les chiffres bruts comme le ROAS ont souffert, mais une analyse plus fine révèle une plateforme qui s’est adaptée, a corrigé ses faiblesses et a massivement investi dans l’intelligence artificielle. Le retour d’outils de tracking essentiels, le déploiement de la suite Advantage+ et l’établissement d’un nouveau cadre stratégique avec le Performance 5 sont autant de signaux extrêmement positifs.

La plateforme publicitaire de Meta reste, à mes yeux, la régie la plus fiable et la plus performante en Social Ads. Elle a prouvé sa résilience. L’ère de la facilité est terminée, mais celle de la publicité plus stratégique, plus créative et plus intelligente ne fait que commencer. Les annonceurs qui sauront embrasser ces changements, en misant sur des créatifs de qualité, un tracking robuste via l’API de conversion et une exploitation intelligente des outils d’automatisation, ont toutes les cartes en main pour réussir. L’année 2023 s’annonce comme une année de consolidation de ces acquis, et je suis personnellement bien plus optimiste qu’il y a un an. La machine est plus forte, plus intelligente, et prête à performer.

Questions fréquentes sur l’état de Facebook Ads en 2022-2023

Pourquoi le ROAS sur Facebook Ads a-t-il autant baissé en 2022 ?

La baisse du ROAS en 2022 est multifactorielle et ne doit pas être interprétée comme un simple déclin de la plateforme. Elle s’explique principalement par trois facteurs : un effet de ‘scaling’ où l’augmentation des budgets publicitaires entraîne une baisse de la rentabilité marginale ; une comparaison biaisée avec l’année 2021 qui était une anomalie (très forte activité e-commerce au premier semestre) ; et un contexte macro-économique plus difficile en 2022 avec une baisse du pouvoir d’achat et une concurrence accrue du commerce physique. Une analyse plus fine, comparant la seconde moitié de 2022 à celle de 2021, montre un écart beaucoup plus faible.

‘Si vous faites les calculs, c’est 11961000 € divisé par 3342000 € ce qui nous donne un ROAS de 3,57. C’est pas très élevé donc ça nous donne une baisse de 63% du ROAS entre 2021 et 2022 donc la chute est abyssale.’

L’attribution à 28 jours est-elle vraiment de retour sur Facebook ?

Oui, l’option de visualiser les données avec une fenêtre d’attribution de 28 jours après le clic est de retour dans le Gestionnaire de publicités. Cependant, elle n’est plus la fenêtre par défaut comme avant la mise à jour iOS 14. Pour l’activer, il faut se rendre dans la personnalisation des colonnes et utiliser la fonctionnalité ‘Comparer les fenêtres d’attribution’. C’est une excellente nouvelle pour les annonceurs ayant des cycles d’achat longs (produits chers, B2B, services), car cela leur permet d’avoir une vision beaucoup plus juste de la rentabilité réelle de leurs campagnes.

‘La première fonctionnalité qui avait disparu et qui avait fait quand même débat, c’est l’attribution 28 jours après le clic. Donc concrètement, aujourd’hui l’attribution à 28 jours, elle est revenue mais elle n’est plus proposée par défaut.’

Qu’est-ce que la campagne Advantage+ Shopping et est-ce vraiment efficace ?

La campagne Advantage+ Shopping est une nouvelle structure de campagne presque entièrement automatisée par l’intelligence artificielle de Meta, conçue spécifiquement pour les e-commerçants. L’annonceur définit le pays, le budget et fournit les créations publicitaires, et l’algorithme se charge du reste (ciblage, placements, optimisation). D’après nos tests, elle est extrêmement efficace. Meta annonce une baisse de 12% du coût par acquisition en moyenne, mais nous avons observé des réductions allant jusqu’à 50% pour certains de nos clients. C’est devenu un outil indispensable dans notre stratégie.

‘C’est une super campagne. (…) D’après une étude interne qu’ils ont menée, ces campagnes ont diminué le CPA de 12% et je peux vous dire que pour l’avoir testé sur nos comptes, sur le coup c’est vrai et c’est même parfois mieux.’

Est-il obligatoire d’installer l’API de conversion en 2023 ?

Bien que ce ne soit pas ‘obligatoire’ au sens strict, ne pas installer l’API de conversion (CAPI) en 2023 est une erreur stratégique majeure. Face à la disparition programmée des cookies tiers en 2024 et aux restrictions de tracking (iOS, bloqueurs de publicité), le pixel Facebook perd chaque jour en efficacité. L’API de conversion est la solution développée par Meta pour assurer un tracking fiable et durable en envoyant les données directement de votre serveur à celui de Meta. En 2022, son installation a été grandement simplifiée, notamment sur les plateformes comme Shopify ou WordPress. C’est aujourd’hui un prérequis pour des campagnes performantes.

‘Le pixel est de moins en moins efficace et pour éviter ce problème majeur, ben qui va finir par survenir, vous le savez maintenant en 2024, vous devez installer ce qu’on appelle l’API de conversion.’

Quels sont les 5 piliers du Performance 5 de Meta ?

Le Performance 5 est le nouveau cadre stratégique de Meta pour réussir en publicité. Il remplace l’ancien ‘Power 5’ et repose sur cinq piliers : 1) La simplification du compte publicitaire pour accélérer l’apprentissage de l’IA. 2) Le marketing à la performance avec des créateurs (UGC) pour plus d’authenticité. 3) La diversification du contenu publicitaire (formats et angles). 4) Le contrôle qualité des données via une API de conversion bien installée. 5) La validation des résultats commerciaux avec des outils de mesure externes pour avoir une vision globale de la performance.

‘Il s’agit plutôt d’un modèle stratégique à mettre en place et à adapter aux besoins de votre compte. Je donne une explication très rapide de ces 5 leviers d’action parce que j’en ai fait un podcast très complet.’

Les coûts de la publicité sur Facebook ont-ils augmenté en 2022 ?

Contrairement à une idée reçue, les coûts de diffusion bruts sur Facebook n’ont pas significativement augmenté en 2022. D’après notre analyse sur plus de 3 millions d’euros de dépenses, le CPM moyen (Coût Pour Mille Impressions) a même légèrement baissé, passant de 5,03 € en 2021 à 4,88 € en 2022. En parallèle, le CPC moyen (Coût Par Clic) a chuté de 55 à 33 centimes, ce qui indique une bien meilleure efficacité des créations publicitaires à générer de l’engagement pour un coût de diffusion stable.

‘Pour les CPM, c’est une bonne nouvelle. En 2021, on avait un CPM moyen à 5,03 €. En 2022, on a un CPM moyen à 4,88 €. Donc concrètement, la publicité a coûté un peu moins cher en 2022.’

Est-il toujours rentable de faire de la publicité sur Facebook en 2023 ?

Absolument. Malgré les défis et les changements, la plateforme publicitaire de Meta reste la régie la plus puissante et fiable en Social Ads. L’année 2022 a montré sa capacité à se réinventer avec des outils d’automatisation plus performants (Advantage+) et un cadre stratégique clair (Performance 5). La rentabilité ne s’obtient plus aussi facilement qu’avant ; elle exige une approche plus sophistiquée, combinant une stratégie créative forte, un tracking technique solide via l’API de conversion et une exploitation intelligente des nouvelles fonctionnalités de l’IA. Pour les annonceurs prêts à s’adapter, Facebook Ads reste un levier de croissance majeur.

‘Je pense que la plateforme publicitaire de Meta reste encore aujourd’hui la régie la plus fiable en Social Ads, quoi qu’on en dise. Donc celle qui est censée vous apporter les meilleurs résultats pour votre marque et ça devrait continuer en 2023.’


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