Derrière la croissance de Nutripure : Notre philosophie d’acquisition publicitaire dévoilée
Dans l’écosystème bouillonnant des marques digitales (DNVB), la croissance est souvent présentée comme une course effrénée, un sprint où il faut ‘exploser les budgets’ pour exister. Chez Nutripure, nous avons toujours abordé ce sujet avec une perspective différente. Notre parcours n’est pas celui d’une comète qui brille intensément avant de disparaître, mais celui d’une construction patiente, réfléchie et durable. L’acquisition payante, notamment via Facebook Ads et Google Ads, a été et reste un pilier de notre développement. Mais comment l’avons-nous abordée ? Comment sommes-nous passés des premières publications sponsorisées à une machine d’acquisition structurée qui respecte notre rentabilité et nos valeurs ? Beaucoup d’entrepreneurs se demandent comment investir intelligemment leur argent durement gagné dans la publicité. Ils craignent de le gaspiller, de se faire avoir par des métriques trompeuses ou de ne pas savoir par où commencer. C’est une crainte que je comprends parfaitement, car je l’ai vécue. C’est pourquoi je souhaite partager, en toute transparence, les leçons que nous avons apprises, nos succès, nos erreurs et la philosophie qui guide aujourd’hui notre stratégie d’acquisition. Vous découvrirez comment nous avons structuré nos campagnes, pourquoi une approche ‘artisanale’ peut parfois être une force, et comment nous pilotons nos budgets non pas au jour le jour, mais en suivant les pulsations réelles de notre marché. Ce n’est pas une formule magique, mais une approche pragmatique qui, je l’espère, vous aidera à construire votre propre croissance, une croissance saine et maîtrisée.
Les débuts sur Facebook Ads : De la nécessité organique à la puissance du sponsoring
Toute histoire a un commencement, et la nôtre avec la publicité payante est née d’une réalité incontournable du digital : l’érosion de la portée organique. En 2017-2018, même si la situation était meilleure qu’aujourd’hui, nous constations déjà que Facebook devenait plus sélectif. Je me souviens très bien de cette période. Nous passions beaucoup de temps à créer du contenu de qualité, notamment des articles de blog, mais l’algorithme commençait à clairement favoriser les contenus personnels au détriment des pages de marque. La frustration montait : comment toucher notre audience si la plateforme elle-même nous mettait des bâtons dans les roues ? La réponse est vite devenue une évidence : il fallait passer au payant. Comme je l’expliquais, ‘l’algo, ça commençait déjà à ralentir sur l’organique. D’où la nécessité de bah sponsoriser’. Notre première incursion n’a pas été de créer des publicités agressives axées sur la vente directe. Au contraire, notre approche initiale a été beaucoup plus douce et éducative. Nous avons choisi de mettre un budget derrière ce qui constituait déjà notre force : notre contenu. ‘On a beaucoup sponsorisé au début les articles de blog.’ Cette stratégie était doublement gagnante. D’une part, elle nous permettait de toucher une audience plus large avec des contenus qui apportaient une réelle valeur ajoutée, établissant Nutripure comme une autorité dans son domaine. D’autre part, elle nous permettait de ‘chauffer’ notre pixel Facebook avec une audience qualifiée et intéressée par nos thématiques, à un coût bien inférieur à celui d’une publicité de conversion. C’était une façon intelligente de construire notre audience publicitaire pour l’avenir.
Parallèlement, nous sponsorisions nos publications organiques. La raison était simple et honnête : le manque de temps. Je n’avais pas les ressources pour créer un flux constant de créatifs publicitaires dédiés. Nos publicités étaient donc souvent des photos de produits avec des descriptions parfois un peu longues, pas toujours dans les canons esthétiques recommandés par les experts du marketing. Et pourtant, ça fonctionnait. Rétrospectivement, je pense que cette approche ‘rudimentaire’ a joué en notre faveur. Dans un flux saturé de publicités ultra-léchées, nos publications détonnaient par leur authenticité. ‘Je pense que ça marchait aussi parce que on était des fois pas dans les codes et donc paradoxalement la personne qui voit ça peut se dire bon ben eux c’est pas des champions du marketing mais ils doivent être sincères quoi.’ C’est une leçon fondamentale : l’authenticité est une monnaie incroyablement précieuse. Les consommateurs sont de plus en plus capables de déceler le discours marketing artificiel. Une approche sincère, même imparfaite sur la forme, peut créer une connexion bien plus forte et durable. Ces débuts ont posé les fondations de notre culture publicitaire : tester, apprendre et ne jamais sacrifier notre sincérité sur l’autel des ‘bonnes pratiques’ marketing.
L’évolution de notre stratégie Facebook : De l’artisanal à la professionnalisation
Si l’authenticité de nos débuts nous a permis de prendre pied, la croissance exigeait une structuration et une professionnalisation de notre approche. Nous sommes progressivement passés d’une gestion ‘au feeling’ à une stratégie publicitaire beaucoup plus segmentée et réfléchie. Cette évolution s’est articulée autour de trois axes majeurs : l’exploitation de la puissance des créateurs et des audiences, une segmentation fine de nos campagnes par persona, et un apprentissage constant pour naviguer dans les méandres des politiques publicitaires de Facebook.
Le pouvoir des créateurs et des audiences ciblées
Très tôt, nous avons compris que la meilleure publicité n’est pas celle qui vante un produit, mais celle qui le montre en action, dans un contexte qui inspire le client. C’est là que les créateurs de contenu sont entrés en jeu. Avant même que le terme ‘UGC’ (User Generated Content) soit sur toutes les lèvres, nous collaborions avec des athlètes et des passionnés qui utilisaient réellement nos produits. ‘Tu avais des publicités avec des créateurs. Donc certaines vidéos inspirationnelles où tu avais la personne qui s’entraîne, qui fait des pompes et cetera et qui prend ensuite sa sa boisson énergétique.’ Ces vidéos fonctionnaient car elles étaient crédibles. Elles ne vendaient pas un produit, elles illustraient un mode de vie, une performance, un résultat auquel notre audience aspirait. Sponsoriser ces contenus, qui avaient souvent déjà une bonne performance organique, nous a permis d’obtenir une portée massive pour un coût très raisonnable.
L’autre pilier de cette professionnalisation fut notre travail sur les audiences. Plutôt que de nous contenter de cibler des intérêts larges, nous avons exploité l’un des outils les plus puissants de Facebook : les audiences similaires (lookalike). Mais là encore, avec une approche fine. Au lieu de créer une audience similaire à partir de *tous* nos clients, nous avons segmenté. L’exemple le plus parlant est celui du collagène. ‘Tu prenais un fichier client collagène, tu en faisais une audience similaire. … le look like pour moi c’est très très puissant.’ Pourquoi est-ce si efficace ? Parce que les clients qui achètent du collagène ont des motivations, des comportements et des caractéristiques démographiques probablement différents de ceux qui achètent de la whey pour la musculation. En donnant à l’algorithme de Facebook un fichier source ultra-qualifié et homogène, nous lui permettions de trouver des ‘jumeaux statistiques’ avec une précision redoutable. C’est le jour et la nuit par rapport à un ciblage par intérêt générique comme ‘fitness’ ou ‘bien-être’.
La segmentation par persona : Musculation vs Santé
Cette logique de segmentation des audiences nous a naturellement conduits à structurer nos campagnes autour de nos deux grands personas. Chez Nutripure, nous ne nous adressons pas à une seule ‘cible’. Il y a, pour schématiser, le sportif axé sur la performance et la musculation, et la personne soucieuse de sa santé et de son bien-être au sens large. Leurs besoins, leur langage et leurs attentes sont différents. Il était donc impensable de leur parler de la même manière. C’est une conviction que nous avions depuis le début. ‘Tu avais une campagne pour la santé, une campagne pour la muscu parce que tu savais mieux que personne que vous avez deux personnalités distinctes et qu’il fallait s’adresser différemment et leur proposer des produits différents.’ Cette séparation n’était pas qu’une question de message. Elle était au cœur de notre gestion budgétaire. Avoir des campagnes distinctes nous permettait d’allouer les ressources là où elles étaient le plus nécessaires, de piloter la performance de chaque segment indépendamment, et d’adapter nos offres en fonction des stocks ou des objectifs stratégiques du moment. C’est un conseil que je donne souvent : ne mettez pas tous vos clients dans le même panier. Prenez le temps de comprendre qui ils sont et construisez des campagnes qui leur parlent directement. Un message générique ne parle à personne.
Surmonter les obstacles : Blocages de compte et copywriting
Notre parcours publicitaire n’a pas été un long fleuve tranquille. En tant que marque de compléments alimentaires, nous avons rapidement été confrontés à la rigueur, parfois perçue comme arbitraire, des politiques publicitaires de Facebook. Les blocages de compte ont été une réalité. ‘Au lancement de Nutripure, en fait notre notre business manager a été bloqué plusieurs fois. … Facebook considérait qu’on avait des des produits qui étaient soit pharmaceutique soit dopant.’ Chaque blocage est une source de stress et une perte de revenus potentiels. Cela nous a obligés à développer une expertise très pointue en matière de copywriting. Nous avons dû apprendre à parler des bénéfices de nos produits sans jamais franchir la ligne rouge des allégations médicales ou des promesses irréalistes. C’est un exercice d’équilibriste constant. ‘Il faut être vigilant sur ce qu’on explique et évidemment pas raconter du rêve sinon les pubs sont bloquées.’ Cet ‘apprentissage sur la copie’ a été difficile mais incroyablement formateur. Aujourd’hui, nous savons comment formuler nos messages pour qu’ils soient à la fois conformes, efficaces et fidèles à notre approche scientifique et honnête. Le fait d’avoir un support dédié nous aide, mais cette compétence acquise en interne reste un atout majeur qui nous permet de communiquer avec plus de sérénité.
L’aventure Google Ads : Délégation, leçons et opportunités
Alors que je m’étais personnellement investi dans le lancement de nos campagnes Facebook Ads, trouvant la plateforme relativement intuitive, Google Ads m’apparaissait comme un univers plus complexe et technique. C’est pourquoi, assez tôt, nous avons décidé de déléguer cette partie. Notre expérience avec la délégation a été riche d’enseignements, nous menant finalement à l’internalisation pour un meilleur contrôle et une plus grande agilité. C’est un cheminement classique pour de nombreuses marques, et notre histoire illustre bien les avantages et les inconvénients de chaque modèle.
Les pièges des agences à la performance
Notre première collaboration s’est faite avec une agence qui travaillait ‘à la performance’. Sur le papier, le modèle était séduisant et semblait parfaitement aligné avec notre état d’esprit pragmatique. Payer en fonction des résultats, quoi de plus juste ? Cependant, nous avons vite déchanté. Le diable se cache dans les détails, et en l’occurrence, dans la définition de la ‘performance’. Le problème fondamental que nous avons rencontré était le mélange des genres entre l’acquisition de nouveaux clients et la captation de la demande existante. ‘Dans la performance finalement, il y avait un mélange de finalement d’acquisition et de brand. Ah oui pure là ça fait genre 15S. Forcément la voilà, c’est ça la brand, elle faisait énormément monter la performance.’ Concrètement, une grande partie des ventes attribuées à l’agence provenait de campagnes ‘Brand’, c’est-à-dire de personnes qui tapaient déjà ‘Nutripure’ ou des termes très proches dans Google. Ces personnes nous connaissaient déjà et allaient probablement acheter de toute façon. Or, le rôle principal que nous attendions de Google Ads, c’était d’aller chercher de nouveaux clients, ceux qui ne nous connaissaient pas encore. Le ROAS global était artificiellement gonflé par le trafic de marque, masquant une performance bien plus faible sur l’acquisition pure. Cela ne correspondait pas à notre vision de la réelle performance, et nous avons donc mis fin à cette collaboration.
Internalisation et saisie des opportunités
Cette première expérience nous a convaincus de la nécessité de maîtriser ce canal en interne. Nous avons donc recruté Xavier, qui gère aujourd’hui nos campagnes Google Ads et Amazon. Cette décision a été un tournant. Avoir une ressource dédiée nous a permis d’avoir un contrôle total sur la stratégie, d’aligner parfaitement les campagnes avec nos objectifs business et de tester de nouvelles choses avec beaucoup plus de réactivité. L’une des clés de notre succès sur Google a été notre capacité à saisir les opportunités au bon moment. Par exemple, l’arrivée de Performance Max. ‘Je pense performance Max quand ça s’est lancé, c’est quelque chose qu’on a pris assez tôt. qu’on a creusé et ça ça fonctionne bien.’ Être parmi les premiers à adopter et à maîtriser un nouveau format de campagne nous a souvent donné un avantage concurrentiel, même temporaire. En revanche, nous avons eu plus de difficultés avec d’autres formats, comme le Display. Malgré de beaux visuels, nous n’avons jamais réussi à atteindre sur ce réseau la rentabilité que nous obtenions sur Facebook pour un objectif similaire. C’est une leçon importante : ce qui fonctionne sur une plateforme ne se transpose pas forcément à l’identique sur une autre. Chaque canal a ses propres codes et ses propres forces. Aujourd’hui, nous gérons Google Ads avec une grande précision, conscients que c’est un canal où les performances peuvent varier fortement et rapidement.
Notre philosophie de gestion budgétaire : La croissance maîtrisée
L’un des aspects les plus critiques de la publicité en ligne est sans doute la gestion du budget. C’est là que se fait la différence entre une croissance rentable et des dépenses qui s’envolent. Chez Nutripure, nous n’avons jamais été dans une logique de ‘croissance à tout prix’. Notre objectif a toujours été de construire une entreprise saine et durable. Cette philosophie se reflète directement dans notre manière d’allouer et de piloter nos budgets publicitaires. Il ne s’agit pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux, au bon moment, et avec les bons indicateurs de suivi.
L’art d’adapter les budgets à la demande réelle
Une erreur fréquente est de définir un budget mensuel, de le diviser par 30 et de laisser les campagnes tourner en pilote automatique. La réalité du e-commerce est bien plus nuancée. La demande n’est pas linéaire ; elle fluctue au cours du mois, de la semaine, et même de la journée. Nous avons appris à observer et à nous adapter à ces pulsations. L’un des schémas les plus clairs que nous ayons identifiés concerne le cycle mensuel. ‘On sait très bien que dans un mois pour Nutripure, les débuts et les fins de mois sont des mois enfin sont des moments très forts où il faut mettre plus de budget.’ Cela correspond souvent aux périodes de paie, où le pouvoir d’achat des consommateurs est plus élevé. À l’inverse, le milieu du mois, comme autour du 20, est généralement plus calme. Ignorer cette saisonnalité intra-mensuelle, c’est gaspiller de l’argent. Concrètement, pour un budget de 40 000 €, nous ne dépenserons pas 10 000 € chaque semaine. Nous allons plutôt moduler : ‘peut-être une semaine à 12 000, une autre à 8 000, donc une autre à peut-être 7 000 et une autre à 13 000 par exemple.’ Cette gestion dynamique nous permet de maximiser notre présence lorsque la demande est forte et de lever le pied pour préserver notre rentabilité lorsque le marché est moins réceptif. C’est une approche qui demande de l’attention, mais le gain en efficacité est considérable.
Définir son ROAS cible : Un équilibre entre data et intuition
Pour piloter ces budgets, notre indicateur principal a toujours été le ROAS (Retour sur les Dépenses Publicitaires). Mais comment définir le ‘bon’ ROAS ? Il n’y a pas de réponse universelle. Notre méthode s’est construite par l’expérience. Le premier constat crucial a été l’écart entre les chiffres rapportés par Facebook et la réalité de notre chiffre d’affaires, que nous suivons dans Google Analytics. ‘J’ai vu qu’il y avait une grosse différence entre la renta que Facebook annonce et celle qu’on peut lire dans Google.’ Cela est dû aux fenêtres d’attribution très généreuses de Facebook (par exemple, 7 jours après un clic, 1 jour après une vue), qui a tendance à s’attribuer des ventes qui auraient peut-être eu lieu de toute façon. La conséquence directe est qu’il faut être beaucoup plus exigeant avec le ROAS affiché dans le Business Manager de Facebook que avec son ROAS cible réel. Ensuite, la définition de ce ROAS cible s’est faite par itération. ‘On n’a pas démarré en année 1 ni en année 2 avec des budgets très clairs, on a tâtonné, on a essayé de comprendre, puis après on a affiné.’ Nous avons observé, testé différents niveaux d’investissement, et identifié une ‘vitesse de croisière’ où le volume de nouveaux clients acquis était satisfaisant pour un niveau de rentabilité que nous jugions sain. Cette approche progressive est au cœur de notre ADN. ‘On veut progresser progressivement dans la durée.’ Nous ne cherchons pas à tripler nos budgets du jour au lendemain. Une telle démarche serait non seulement risquée financièrement, mais elle mettrait aussi sous tension toute notre chaîne logistique. La croissance, pour être durable, doit être organique et maîtrisée à tous les niveaux de l’entreprise.
Conclusion : La progressivité comme clé de la performance durable
En partageant notre parcours, l’objectif n’est pas de présenter un modèle unique à copier, mais de transmettre une philosophie. La croissance de Nutripure via les canaux payants n’est pas le fruit d’une recette miracle ou d’un ‘hack’ secret. Elle est le résultat d’une approche patiente, pragmatique et progressive. Nous avons commencé petit, en capitalisant sur nos forces, comme nos articles de blog. Nous avons appris de nos erreurs, que ce soit avec les politiques de Facebook ou les modèles d’agences trompeurs. Nous avons structuré nos efforts en nous basant sur une compréhension profonde de nos clients, en leur parlant différemment selon leurs besoins. Surtout, nous avons toujours piloté nos investissements non pas avec l’objectif d’exploser les compteurs, mais avec celui de maintenir une rentabilité saine et une ‘vitesse de croisière’ soutenable pour l’ensemble de l’entreprise. L’acquisition, il ne faut jamais l’oublier, ‘ça coûte très cher’. Chaque euro investi doit être un euro qui travaille intelligemment pour l’avenir de la marque. Alors, si je devais laisser un conseil aux entrepreneurs qui nous lisent, ce serait celui-ci : soyez patients. Testez, mesurez, affinez. Préférez une croissance de 10% par mois maîtrisée et rentable à une croissance de 100% chaotique et déficitaire. C’est en construisant pas à pas, en restant fidèle à ses valeurs d’authenticité et en pilotant par la rentabilité que l’on bâtit une marque non seulement performante, mais surtout, durable.
FAQ : Vos questions sur la stratégie d’acquisition de Nutripure
Quelle a été la toute première stratégie de Nutripure sur Facebook Ads ?
Notre entrée dans la publicité payante s’est faite de manière très progressive et axée sur le contenu. Confrontés à la baisse de la portée organique, notre premier réflexe n’a pas été de créer des publicités de conversion directe. Nous avons plutôt choisi de mettre en avant ce qui constituait déjà une de nos forces : nos articles de blog. En sponsorisant ces contenus, nous visions à éduquer notre audience, à asseoir notre expertise et à toucher un public qualifié à un coût relativement faible. C’était une façon de construire la confiance et de préparer le terrain pour des actions plus commerciales par la suite, tout en capitalisant sur des ressources existantes.
‘On a beaucoup sponsorisé au début les articles de blog. … c’est vrai que c’est du contenu bon ça se on aime ou on n’aime pas, c’est des les contenus qui sont longs … mais ça ça ça marchait et ensuite évidemment sponsoriser également les les publications qu’on faisait.’
Comment Nutripure a-t-elle utilisé les audiences similaires (lookalike) pour améliorer son ciblage ?
L’utilisation des audiences similaires a été un levier de performance majeur, mais nous l’avons abordée avec finesse. Plutôt que de créer une audience ‘lookalike’ à partir de l’ensemble de notre base de clients, ce qui aurait donné un signal trop hétérogène à l’algorithme, nous avons segmenté nos fichiers sources. L’exemple le plus probant est celui du collagène. Nous avons exporté un fichier de clients ayant spécifiquement acheté du collagène pour créer une audience similaire. Cette méthode permet à Facebook de trouver des profils avec des caractéristiques et des intentions d’achat très précises, rendant le ciblage beaucoup plus efficace et rentable.
‘Tu avais des audiences en fait de euh à l’attent que tu voulais cibler des gens qui vont acheter du collagène, tu prenais un fichier client collagène, tu en faisais une audience similaire. … le look like pour moi c’est très très puissant.’
Pourquoi est-il crucial de séparer les campagnes par type de client (persona) ?
Nous avons très vite identifié deux grands profils de clients : ceux orientés ‘santé/bien-être’ et ceux orientés ‘musculation/performance’. Leurs attentes, leur langage et les produits qui les intéressent sont très différents. Il était donc essentiel de leur adresser des messages distincts. Structurer nos campagnes autour de ces deux personas nous a permis d’être beaucoup plus pertinents dans nos publicités. Au-delà du message, cela nous offre une flexibilité cruciale dans la gestion budgétaire : nous pouvons allouer plus de budget à un segment ou à un autre en fonction de nos stocks, de la saisonnalité ou de nos objectifs stratégiques, optimisant ainsi la performance globale.
‘Tu avais une campagne pour la santé, une campagne pour la muscu parce que tu avais tu savais mieux que personne que vous avez deux personnalités distinctes et qu’il fallait s’adresser différemment et leur proposer des produits différents.’
Quelle est l’erreur à éviter en travaillant avec une agence à la performance sur Google Ads ?
Le modèle ‘à la performance’ peut être très attractif, mais il faut être extrêmement vigilant sur la manière dont la performance est mesurée. L’erreur principale est de ne pas distinguer l’acquisition pure du trafic de marque (‘brand’). Une agence peut facilement afficher un excellent ROAS global en se contentant de capter les personnes qui recherchent déjà votre nom de marque. Or, ces clients vous sont déjà acquis. La véritable performance d’une agence doit se mesurer sur sa capacité à générer de nouvelles ventes auprès de personnes qui ne vous connaissaient pas. Il est donc crucial d’isoler et d’analyser séparément les résultats des campagnes ‘brand’ et ‘non-brand’.
‘Là où j’ai déchanté si tu veux, c’était que dans la performance finalement, il y avait un mélange de finalement d’acquisition et de brand. … la brand, elle faisait énormément monter la performance. Du coup ça correspondait pas à une réelle performance sur l’acquisition.’
Comment Nutripure gère-t-elle son budget publicitaire au cours d’un mois ?
Nous n’avons pas une approche linéaire du budget. Nous avons constaté que la demande n’est pas constante et suit un cycle mensuel, probablement lié aux jours de paie. Les débuts et fins de mois sont des périodes beaucoup plus propices à l’achat. Par conséquent, nous adaptons nos dépenses : nous augmentons significativement les budgets publicitaires sur ces périodes de forte demande et nous les réduisons pendant les périodes plus calmes, comme le milieu du mois. Cette gestion dynamique, par opposition à un budget quotidien fixe, nous permet de maximiser la rentabilité de nos campagnes et de ne pas dépenser inutilement lorsque l’audience est moins réceptive.
‘On sait très bien que dans un mois pour Nutripure, les débuts et les fins de mois sont des moments très forts où il faut mettre plus de budget. … on essaie d’adapter les budgets publicitaires à cette demande pour essayer de maximiser tout simplement la rentabilité des campagnes.’
Comment déterminer le bon ROAS (Retour sur Dépenses Publicitaires) cible pour ses campagnes ?
Définir son ROAS cible est un processus itératif qui mêle analyse de données et expérience. La première étape est de reconnaître que le ROAS affiché par les plateformes comme Facebook est souvent optimiste à cause de leurs fenêtres d’attribution larges. Il faut donc le comparer avec une source de vérité comme Google Analytics et se fixer un objectif plus exigeant sur la plateforme publicitaire. Ensuite, il n’y a pas de formule magique. Nous avons procédé par ‘tâtonnement’ : tester différents niveaux de dépense, observer l’impact sur le chiffre d’affaires global et la rentabilité, et trouver progressivement la ‘vitesse de croisière’ qui nous semble la plus saine pour l’entreprise.
‘Déjà en comparant avec Analytics, j’ai vu qu’il y avait une grosse différence entre la renta que Facebook annonce et celle qu’on peut lire dans Google. … et ensuite ça se fait par tâtonnement hein. On n’a pas démarré en année 1 ni en année 2 avec des budgets très clairs, on a tâtonné, on a essayé de comprendre, puis après on a affiné.’
Pourquoi Nutripure privilégie-t-elle une croissance progressive plutôt qu’explosive ?
Notre philosophie est de construire une entreprise durable et saine. Une croissance explosive, en doublant ou triplant les budgets publicitaires du jour au lendemain, est extrêmement risquée. Premièrement, l’acquisition coûte très cher, et une augmentation brutale des dépenses se traduit souvent par une forte dégradation de la rentabilité ; c’est de l’argent potentiellement gaspillé. Deuxièmement, cela mettrait une pression énorme sur toute notre chaîne opérationnelle, notamment la gestion des stocks. Nous préférons une croissance maîtrisée, pas à pas, qui nous permet de conserver une bonne rentabilité, de servir nos clients correctement et de ne pas prendre de risques financiers inconsidérés.
‘On veut progresser progressivement dans la durée. … la réalité, c’est que financièrement l’acquisition, ça coûte très cher. Donc quand on fait de l’acquisition, il faut pas se tromper sur les cibles, les audiences et ça sert à rien effectivement de du jour au lendemain de doubler ou tripler tes budgets.’




