De l’échec à la renaissance : Comment j’ai relancé ma marque Darmalia grâce au crowdfunding
L’entrepreneuriat est souvent perçu comme une suite de succès éclatants, mais la réalité est bien plus nuancée. Mon histoire avec Darmalia, ma marque de carrés démaquillants réutilisables, en est la parfaite illustration. Ce projet, né d’une passion partagée entre amis, a connu un premier envol prometteur avant de s’essouffler, nous laissant avec des leçons précieuses mais aussi un sentiment d’inachevé. Pendant plus d’un an, l’idée de relancer Darmalia est restée dans un coin de ma tête, un rêve mis en pause. Je sentais que le produit avait un potentiel incroyable, mais les erreurs du passé pesaient lourd. Comment faire différemment ? Comment financer une nouvelle production sans risquer de nouveau le peu de trésorerie que l’on peut avoir quand on est étudiante ? La réponse est arrivée de la manière la plus inattendue qui soit : un cours sur le crowdfunding durant mon master. C’est là que j’ai eu le déclic. Je tenais la clé pour non seulement donner une seconde vie à ma marque, mais aussi pour le faire de manière plus intelligente, plus sûre et plus engageante. Dans cet article, je veux vous partager en toute transparence le cheminement qui m’a permis de passer d’un projet à l’arrêt à une campagne de crowdfunding réussie, atteignant 122 précommandes. Je vous détaillerai ma stratégie, les contenus que j’ai créés avec un budget quasi inexistant, les canaux que j’ai activés, et surtout, les erreurs que j’ai faites pour que vous puissiez les éviter. Si vous avez un projet qui vous tient à cœur mais que les doutes ou le manque de moyens vous freinent, mon expérience vous montrera qu’il est possible de repartir de l’avant, avec de l’énergie et une bonne stratégie.
Les cicatrices du premier lancement : Comprendre nos erreurs pour mieux rebondir
Avant de plonger dans la stratégie de relancement, il est essentiel de comprendre pourquoi Darmalia a dû s’arrêter une première fois. En 2021, avec mes amis, nous étions pleins d’enthousiasme. Nous avions un produit innovant : des carrés démaquillants en microfibre qui fonctionnent juste avec de l’eau. Le marché semblait prêt. Notre stratégie d’acquisition reposait presque entièrement sur le marketing d’influence, une approche qui peut être explosive, mais aussi extrêmement volatile. Nous avons commencé intelligemment avec des micro-influenceuses. Le modèle était sain :
‘on les rémunérait, on leur donnait un code promo et on les rémunérait pour chaque utilisation de ce code promo. Donc elle ça les incitait à faire du contenu avec ce code promo et donc ça nous faisait gagner en visibilité donc on c’était du gagnant gagnant.’
Cette partie de la stratégie était rentable, générant un flux de commandes régulier et prévisible. Mais l’appât du gain et la quête de visibilité rapide nous ont poussés à commettre une erreur classique : nous avons misé très gros, trop vite. Nous avons investi des milliers d’euros dans des macro-influenceuses, avec des tarifs allant de 1500€ à plus de 3000€ pour une simple story. Le problème n’était pas l’investissement en soi, mais son imprévisibilité. Le retour sur investissement était un véritable jeu de hasard. Comme je l’expliquais,
‘une même influenceuse pouvait être rentable une fois, très très rentable même une première fois et la deuxième fois elle être pas du tout rentable. Donc je pense que c’est une stratégie qui était bien sur un long terme si on en prenait plusieurs, mais comme nous on misait à chaque fois une fois sur une seule influenceuse, c’était pas c’était pas rentable pour nous.’
Cette volatilité a eu un effet dévastateur sur notre trésorerie et, plus important encore, sur notre motivation. Chaque campagne ratée grignotait nos fonds et notre énergie. Nous étions pris dans un cercle vicieux où un succès nous incitait à réinvestir, et un échec nous mettait en péril. Finalement, l’incertitude et le manque de fonds nous ont conduits à mettre le projet en pause. C’est cette expérience douloureuse qui a forgé la philosophie de mon relancement : construire sur des bases saines, maîtriser chaque euro dépensé et privilégier une croissance organique et durable plutôt que des pics de visibilité éphémères et coûteux. Cette première tentative n’était pas un échec, mais un apprentissage intensif et nécessaire.
La découverte du crowdfunding : L’étincelle pour une relance maîtrisée
Après avoir mis Darmalia en pause, j’ai continué mes études en marketing digital, accumulant de nouvelles compétences en création de sites, en référencement et, surtout, en publicité sur les réseaux sociaux grâce à mon alternance chez DHS Digital. L’envie de relancer un projet e-commerce était plus forte que jamais. J’avais les compétences, j’avais encore un peu de stock, et surtout, j’avais la passion pour ce produit. Mais la question du financement de la production restait un obstacle majeur. Je ne voulais absolument pas refaire l’erreur de miser de l’argent personnel sans garantie de retour. C’est un simple projet universitaire qui a tout changé. Nous devions simuler une campagne de crowdfunding. En travaillant sur ce projet fictif pour Darmalia, tout est devenu limpide.
‘quand j’avais compris ce que c’était, je me suis dit voilà, c’est c’est exactement ce qu’il me faut pour relancer Daria quoi.’
Le crowdfunding n’était pas juste un moyen de lever des fonds. C’était une stratégie complète qui répondait à toutes mes craintes. Premièrement, il éliminait le risque financier : les clients précommandent, et c’est cet argent qui finance la production. Pas de précommandes, pas de production, pas de perte. Deuxièmement, c’était le test de marché ultime. Si des gens étaient prêts à payer en avance pour mon produit, cela confirmait qu’il y avait une demande réelle. Troisièmement, cela permettait de créer une communauté de ‘backers’, des ambassadeurs de la première heure qui soutiennent le projet au-delà du simple achat. Enfin, la campagne elle-même est un formidable outil de communication et de notoriété. C’était la solution parfaite pour une relance à budget maîtrisé, axée sur la communauté et la validation du produit. Ce projet de cours est devenu mon plan d’action. J’ai décidé de transformer la simulation en réalité.
La stratégie de campagne : Un plan en quatre étapes pour orchestrer le retour de Darmalia
Fort de cette conviction, j’ai structuré la campagne de crowdfunding de Darmalia autour de quatre phases distinctes, un véritable marathon de 30 jours conçu pour créer et maintenir l’élan. Chaque étape avait un objectif précis, des canaux de communication dédiés et un type de contenu spécifique. Cette planification était cruciale, car en menant ce projet seule à côté de mes études et de mon alternance, je ne pouvais pas me permettre d’improviser. La clarté de la feuille de route m’a permis de rester concentrée et efficace, même si tout ne s’est pas déroulé exactement comme prévu. C’est d’ailleurs dans les imprévus que se trouvent les leçons les plus intéressantes.
Phase 1 : Le teasing, ou l’erreur qui m’a appris l’importance de la patience
La première phase, le teasing, est conçue pour chauffer l’audience, pour créer de l’anticipation avant même de révéler l’offre. Mon plan initial était de consacrer une semaine à cette étape. Rétrospectivement, c’était ma plus grande erreur stratégique.
‘ma phase de teasing, je l’avais prévu que sur une semaine. Et je me suis rendu compte que c’était trop court. Je pense qu’il faut la faire minimum sur 2 semaines.’
Pourquoi était-ce trop court ? Parce qu’en sept jours, je n’ai pas eu le temps de toucher l’ensemble de mon audience potentielle et de la préparer suffisamment au lancement. L’objectif du teasing n’est pas seulement de dire ‘quelque chose arrive’, mais de raconter une histoire, de reconnecter avec la communauté existante, et surtout, de préparer le terrain pour que le jour J, les gens soient prêts à agir. Une autre erreur cruciale dans cette phase a été de ne pas mettre en place un système de collecte d’adresses e-mail. Un simple formulaire ‘Soyez les premiers informés’ aurait pu me permettre de constituer une liste de prospects ultra-qualifiés à contacter directement au lancement. J’ai sous-estimé la puissance de ce canal direct. Malgré tout, j’ai communiqué sur Instagram, TikTok et LinkedIn, mais l’impact aurait été décuplé avec une semaine de plus et une stratégie de collecte d’e-mails.
Phases 2 & 3 : Lancement et rythme de croisière, la gestion de la ‘vallée de l’oubli’
Le jour du lancement est un pic d’adrénaline. La communication est intense sur tous les canaux. Les premières contributions arrivent, c’est grisant. Cette phase dure environ 10 jours, le temps de capitaliser sur l’élan initial. Mais après cette première vague, arrive inévitablement ce que j’appelle la ‘vallée de l’oubli’. C’est la période la plus longue et la plus calme de la campagne, où les contributions se raréfient. Heureusement, je m’y étais préparée.
‘je savais que ça stagnait pas mal. Tous ceux qui avaient lancé des campagnes de crowdfunding disaient la même chose donc ça ça ça m’étonnait pas.’
Savoir que ce creux est normal est psychologiquement très important. Cela évite de paniquer et de prendre de mauvaises décisions. Durant cette période, la communication change. Elle devient moins promotionnelle et plus axée sur le ‘behind-the-scenes’, le rappel de la mission de la marque, les témoignages. L’objectif est de maintenir le lien, de garder le projet visible sans lasser l’audience. C’est un travail de fond, moins spectaculaire que le lancement, mais essentiel pour préparer le terrain pour la dernière ligne droite. C’est là qu’il faut faire preuve de constance et de créativité pour continuer à intéresser les gens.
Phase 4 : Le sprint final, l’art de créer l’urgence pour franchir la ligne d’arrivée
Les 10 derniers jours de la campagne constituent le sprint final. C’est le moment de réactiver l’urgence et la rareté. Le message devient beaucoup plus direct :
‘j’ai commencé à communiquer voilà dernière chance pour pouvoir nous aider à lancer la production et pour précommander nos produits en fait.’
C’est souvent durant cette phase que l’on observe un deuxième pic de contributions, parfois aussi important que celui du lancement. Les indécis se décident enfin, de peur de manquer l’opportunité. Durant cette période, j’ai intensifié la fréquence de mes publications sur tous les réseaux. Chaque jour, je faisais un point sur l’avancement de la jauge, je remerciais les contributeurs, je mettais en avant les contreparties qui étaient encore disponibles. L’idée est de créer un sentiment d’aventure collective où chaque nouvelle contribution nous rapproche de l’objectif commun. Cette dynamique est extrêmement puissante et a été déterminante pour non seulement atteindre mon objectif de 100 précommandes, mais le dépasser pour atteindre 122.
Créer du contenu percutant sans budget : Ma boîte à outils ‘fait maison’
L’un des plus grands freins au lancement d’un projet est souvent la perception que la création de contenu de qualité coûte cher. On s’imagine des photographes, des vidéastes, des studios… Mon expérience avec la relance de Darmalia prouve le contraire. Mon budget pour la production de tous les assets de la campagne était de… 20 euros. C’est le prix de la ring light que j’ai achetée pour améliorer la qualité de mes vidéos. Tout le reste a été fait avec de la débrouillardise, de la créativité et les outils que j’avais déjà.
‘j’ai acheté une ring light. je l’ai pas payé très cher. je crois que j’ai payé ça 20 € et après avec mon téléphone et c’est tout. Donc juste pour la production en vrai j’ai pas eu trop de dépenses.’
La clé n’est pas d’avoir un équipement professionnel, mais de comprendre les codes des plateformes sur lesquelles on communique. Pour TikTok et Instagram Reels, l’authenticité prime sur la perfection. Une vidéo filmée avec un smartphone, bien éclairée et avec un son correct, peut être beaucoup plus performante qu’une production léchée qui ne semble pas native à la plateforme. J’ai beaucoup misé sur le format UGC (User Generated Content), en me mettant en scène comme la fondatrice, en montrant le produit en action de manière très simple et directe. J’ai aussi eu la chance de pouvoir compter sur mon entourage : un ami et une copine m’ont aidé à créer des contenus. Cela montre l’importance de solliciter son réseau. Concernant les photos, j’ai pu réutiliser un shooting professionnel datant du premier lancement, ce qui m’a énormément aidée à avoir une base de visuels qualitatifs pour la page de campagne Ulule et les publications plus institutionnelles. Le montage des vidéos était réalisé sur CapCut, un outil gratuit et incroyablement puissant. Cette approche ‘Do It Yourself’ n’est pas une contrainte, c’est une force. Elle rend la communication plus humaine, plus authentique et crée une connexion plus forte avec l’audience qui voit la personne derrière le projet.
La vidéo de campagne : S’inspirer des meilleurs pour raconter son histoire
La pièce maîtresse de toute campagne de crowdfunding est la vidéo de présentation. C’est elle qui doit convaincre en quelques minutes. Pour la créer, je ne suis pas partie de zéro. J’ai analysé ce que faisaient les marques que j’admire et qui ont explosé grâce à ce format.
‘je me suis pas mal inspirée de plusieurs marques pour la vidéo. j’ai je me suis inspirée justement de Respire de 900 et de Inga. Tu as pris les plus gros. Et c’est j’ai pris les plus gros et j’ai vu un peu les axes qui mettaient en avant dans la vidéo.’
En déconstruisant leurs vidéos, j’ai identifié une structure narrative gagnante que j’ai adaptée à Darmalia. D’abord, une introduction pour capter l’attention et présenter le problème (le démaquillage classique, coûteux et peu écologique). Ensuite, la présentation du produit en action, la ‘magie’ du carré qui nettoie juste avec de l’eau, suivie d’une explication simple de la technologie de la microfibre. Une section cruciale était la preuve sociale : j’ai intégré des témoignages vidéo de clientes pour renforcer la crédibilité. Enfin, un appel à l’action clair, expliquant pourquoi j’avais besoin de la communauté pour relancer la production. Cette structure, simple et efficace, permet de guider le spectateur à travers une histoire et de le mener naturellement vers l’envie de soutenir le projet. Le tournage a été fait avec mon téléphone, et le résultat, bien que non professionnel, était sincère et convaincant, car il racontait une vraie histoire.
L’offensive organique : Comment j’ai atteint 122 précommandes sans publicité payante
La plus grande différence entre mon premier lancement et cette relance a été ma décision radicale concernant la publicité. Ayant été échaudée par les grosses dépenses en influence marketing, j’ai pris le parti de ne quasiment pas investir en publicité payante. Je voulais prouver qu’il était possible de réussir grâce à la force du contenu et de la communauté.
‘je m’étais dit voilà, je le teste en organique, ça sera pas la campagne la plus grande de de l’histoire, mais au moins je le teste, je relance un peu l’audience en disant que je suis de retour.’
Ma stratégie a reposé sur trois piliers organiques : Instagram, TikTok et mon profil personnel sur LinkedIn. Le cœur de ma stratégie de contenu était la régularité et l’adaptation aux plateformes. Sur TikTok, mon approche était intensive :
‘j’étais au le jour du lancement de la campagne, j’étais un minimum un TikTok par jour.’
J’ai beaucoup utilisé le format carrousel de photos, car à cette période, l’algorithme de TikTok le mettait énormément en avant. C’est un excellent exemple de l’importance de rester à l’affût des tendances de chaque plateforme pour maximiser sa portée organique. Même si je n’ai pas eu de vidéo qui a ‘explosé’ à des millions de vues, cette constance m’a permis d’atteindre des dizaines de milliers de personnes. Une vidéo a fait 25 000 vues, une autre 10 000 sur Instagram, ce qui, sans dépenser un centime, est un excellent résultat qui a généré un trafic constant vers ma page de campagne. Cette approche m’a permis de valider l’intérêt pour mon produit de manière saine. L’argent généré par la campagne de crowdfunding allait ensuite me servir à financer la production, et le surplus, à créer un premier budget publicitaire pour la phase post-lancement. C’était une approche beaucoup plus durable et sécurisante.
Conclusion : Le marathon de l’entrepreneuriat est fait de nouveaux départs
Relancer Darmalia a été bien plus qu’une campagne de crowdfunding. Ce fut une aventure personnelle et professionnelle incroyablement formatrice. Atteindre et dépasser mon objectif de précommandes en misant presque tout sur une stratégie organique, tout en jonglant avec un master en alternance, m’a prouvé que la passion et une stratégie réfléchie peuvent surmonter le manque de moyens financiers. Cette expérience m’a enseigné plusieurs leçons fondamentales. Premièrement, l’échec n’est jamais une fin en soi, mais plutôt un cours intensif sur ce qu’il ne faut pas faire. Les erreurs coûteuses de notre premier lancement ont été le terreau de la stratégie prudente et efficace de la relance. Deuxièmement, la puissance de la communauté et de l’authenticité est immense. Nul besoin de budgets publicitaires colossaux quand on a une histoire sincère à raconter et un produit auquel on croit. Les gens ne soutiennent pas seulement un produit, ils soutiennent un projet et une personne. Enfin, il faut oser se lancer, même si tout n’est pas parfait. Ma campagne n’était pas la plus grande, ma phase de teasing était trop courte, mes vidéos étaient faites maison, mais elle a existé et elle a réussi. Si vous lisez ces lignes et que vous avez un projet en tête, ou une première tentative qui n’a pas abouti, j’espère que mon histoire vous inspirera. N’attendez pas les conditions idéales. Apprenez, planifiez, exécutez avec les moyens que vous avez, et surtout, croyez en votre projet. Le plus grand risque n’est pas d’échouer, mais de ne jamais essayer.
Questions fréquentes sur le relancement d’une marque avec le crowdfunding
Quelle est la plus grande erreur à éviter lors d’un premier lancement e-commerce ?
L’erreur la plus fréquente et la plus dangereuse est de surinvestir dans des canaux d’acquisition coûteux et imprévisibles avant d’avoir une trésorerie solide et une parfaite connaissance de sa rentabilité. Le marketing d’influence, par exemple, peut sembler très attractif, mais miser de grosses sommes sur quelques opérations coup de poing est extrêmement risqué. La volatilité des résultats peut rapidement épuiser vos fonds et votre motivation. Il est préférable de commencer avec des stratégies plus maîtrisées et mesurables, comme la micro-influence basée sur la performance ou la publicité ciblée avec de petits budgets, pour apprendre et optimiser progressivement.
‘c’est l’erreur qu’on a faite, c’est qu’on a trop misé sur du un gros budget au début alors qu’on avait pas forcément de trésor. Ah, je comprends. Et ça a été l’erreur qu’en fait qui nous a démotivé et qui nous a fait arrêter le projet quoi.’
Pourquoi choisir une campagne de crowdfunding pour relancer une marque ?
Le crowdfunding est une stratégie exceptionnellement pertinente pour une relance, car il répond à plusieurs problématiques clés. D’abord, il valide de nouveau l’intérêt du marché pour votre produit sans risque financier, puisque la production n’est lancée que si l’objectif est atteint. Ensuite, il permet de financer cette même production grâce aux précommandes, évitant ainsi d’avoir à investir des fonds propres. Enfin, la campagne elle-même est un puissant outil de communication pour annoncer le retour de la marque, réengager une ancienne communauté et en attirer une nouvelle. C’est une manière de transformer un besoin financier en une opportunité marketing.
‘moi je connaissais pas trop ça. et donc quand j’avais compris ce que c’était, je me suis dit voilà, c’est c’est exactement ce qu’il me faut pour relancer Daria quoi.’
Combien de temps avant le lancement faut-il commencer la phase de teasing ?
L’expérience montre qu’une phase de teasing d’une semaine est trop courte pour véritablement installer une dynamique. Idéalement, il faut prévoir un minimum de deux semaines, voire trois pour les lancements plus importants. Ce temps est nécessaire pour ‘chauffer’ l’audience, faire monter l’anticipation, et surtout, toucher un maximum de personnes. Les algorithmes des réseaux sociaux ne montrent pas vos contenus à tout le monde instantanément. Une période plus longue vous assure que votre message de ‘retour imminent’ a bien été vu et intégré par votre communauté cible, maximisant ainsi l’impact le jour du lancement.
‘ma phase de teasing, je l’avais prévu que sur une semaine. Et je me suis rendu compte que c’était trop court. Je pense qu’il faut la faire minimum sur 2 semaines. Et parce qu’en fait ce que j’ai remarqué c’est que j’avais pas assez chauffé mon audience.’
Quel budget faut-il prévoir pour créer le contenu d’une campagne de crowdfunding ?
Contrairement aux idées reçues, le budget peut être extrêmement faible, voire quasi nul. L’essentiel n’est pas la qualité cinématographique, mais l’authenticité et la clarté du message. Avec un smartphone récent pour filmer, une application de montage gratuite comme CapCut et un peu de créativité, on peut produire l’ensemble des contenus nécessaires. L’investissement le plus judicieux et abordable est un bon éclairage, comme une simple ring light, qui peut radicalement améliorer la qualité de l’image pour un coût modique. La priorité est de créer des contenus qui semblent natifs aux plateformes sociales comme TikTok et Instagram.
‘j’ai acheté une ring light. Euh je l’ai pas payé très cher. je crois que j’ai payé ça 20 € et après avec mon téléphone et c’est tout. Donc juste pour la production en vrai j’ai pas eu trop de dépenses.’
Quelle est la structure idéale pour une vidéo de campagne de crowdfunding ?
Une structure narrative efficace, inspirée des campagnes à succès, est un atout majeur. Commencez par une introduction qui pose le problème que votre produit résout. Enchaînez avec une démonstration claire et convaincante de votre produit en action. Expliquez ensuite simplement la technologie ou l’innovation derrière. Une étape cruciale est la preuve sociale : intégrez des avis clients ou des témoignages pour renforcer la crédibilité. Enfin, terminez par un appel à l’action clair et émotionnel, en expliquant pourquoi vous avez besoin du soutien de la communauté pour concrétiser le projet. Cette structure guide le spectateur et le motive à participer.
‘j’avais l’introduction. Euh après j’avais voilà présenter le produit en action donc montrer qu’il marche, la technologie… Ensuite, j’ai mis des avis clients sous forme de vidéo, donc trois avis différents. Et finir avec un CTA pour euh euh participer à la campagne.’
Comment rester motivé pendant les moments creux d’une campagne de crowdfunding ?
Il est crucial d’anticiper la période de creux qui survient généralement après la première semaine de lancement. Savoir que cette stagnation est un phénomène normal et documenté dans la plupart des campagnes permet de ne pas céder à la panique. Durant cette phase, il faut changer de type de communication : passez à du contenu ‘behind-the-scenes’, partagez des anecdotes sur la création du projet, mettez en avant les contributeurs. L’objectif est de maintenir le lien et de rappeler la mission de fond de la marque. Se concentrer sur ces petites actions quotidiennes plutôt que sur la jauge de financement aide à garder le moral et à préparer le terrain pour le sprint final.
‘je savais que ça stagnait pas mal. Euh tous les tous ceux qui avaient lancé des campagnes de crowdfunding disaient la même chose donc ça ça ça m’étonnait pas et le le plus important c’est voilà la fin de la campagne.’
Est-il possible de réussir un lancement uniquement avec du marketing organique ?
Oui, absolument. Mon expérience en est la preuve. Atteindre 122 précommandes en se concentrant principalement sur la création de contenu pour TikTok, Instagram et LinkedIn démontre la puissance de la portée organique. La clé du succès réside dans la régularité, la compréhension des algorithmes et la création de contenu authentique qui résonne avec l’audience. Une stratégie organique solide permet de valider un projet et de générer un premier chiffre d’affaires sans risque financier, lequel pourra ensuite être réinvesti de manière plus sûre dans de la publicité payante pour accélérer la croissance.
‘je m’étais dit voilà, je le teste en organique, ça sera pas la campagne la plus grande de de l’histoire, mais au moins je le teste, je relance un peu l’audience en disant que je suis de retour même si c’est une audience existante.’




