Logo de l'épisode [REDIFF] #41 : Les 5 piliers du growth pour débloquer la croissance de votre entreprise avec Benois Dubos de Scalezia du podcast Le Rendez-vous Marketing

[REDIFF] #41 : Les 5 piliers du growth pour débloquer la croissance de votre entreprise avec Benois Dubos de Scalezia

Épisode diffusé le 24 juillet 2023 par Danilo Duchesnes

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Le Growth Marketing est mort, vive le Growth System : Révélations sur les 5 piliers d’une croissance explosive

Vous sentez-vous parfois pris au piège ? Votre entreprise a connu une belle lancée, mais aujourd’hui, chaque nouveau client semble coûter plus cher, chaque effort marketing rapporte moins. Vous avez l’impression de pédaler dans le vide, bloqué sous un plafond de verre invisible. Vous optimisez vos campagnes publicitaires, vous testez de nouveaux canaux, mais la croissance explosive et sereine que vous espériez semble s’éloigner. Cette frustration, ce sentiment d’être à la merci d’algorithmes changeants et d’une concurrence féroce, est le quotidien de nombreux entrepreneurs. Et si le problème ne venait pas de vos efforts, mais de votre approche même de la croissance ?

Dans l’écosystème digital, le terme ‘growth marketing’ est sur toutes les lèvres, souvent réduit à une simple course à l’acquisition de leads ou de trafic. On nous vend des ‘hacks’, des astuces miracles, en oubliant l’essentiel : la croissance n’est pas une série d’actions isolées, mais un système intégré et interdépendant. C’est cette vision que je défends, une vision qui m’a poussé à remettre en question le modèle même de l’agence pour créer Scalezia. Mon parcours, de freelance en business development à la co-fondation d’une agence spécialisée en outbound, m’a ouvert les yeux. J’ai vu les limites d’un modèle où l’on se contente d’exécuter une tâche sans comprendre l’ensemble du puzzle. Comme je l’expliquais, ‘on s’est rendu compte des limites au niveau du modèle non seulement agence et au niveau du growth en général’. Cette prise de conscience a été le point de départ d’une nouvelle méthodologie, une approche holistique de la croissance structurée autour de cinq piliers fondamentaux.

Dans cet article, je vais vous dévoiler cette vision. Nous allons déconstruire ensemble les mythes du growth marketing pour le réinventer comme un véritable système opérationnel pour votre entreprise. Nous explorerons en profondeur chacun des cinq piliers – le Marketing, la Vente, le Produit, le Growth lui-même, et le Système – pour vous montrer comment ils s’articulent pour créer une machine de croissance saine, rapide et surtout, durable. Préparez-vous à changer de perspective, à reprendre le contrôle et à bâtir une croissance qui ne dépend plus de la prochaine astuce à la mode, mais d’une fondation solide et cohérente.

Pilier 1 : Le Marketing, ou l’art de devenir une évidence

Le premier pilier, et sans doute le plus fondamental, est le Marketing. Mais attention, pas le marketing tel qu’on l’entend souvent, réduit à la génération de leads ou à la gestion de campagnes publicitaires. Je parle ici du marketing stratégique, celui qui pose les fondations de tout le reste. Son objectif n’est pas de vous rendre ‘meilleur’ ou ‘moins cher’, mais de vous rendre ‘évident’ aux yeux de votre marché cible. C’est une nuance capitale. Comme je le dis souvent, chez Scalezia, ‘on cherche juste à être très évident’. L’évidence, c’est cet état où, pour un client potentiel confronté à un problème que vous résolvez, votre marque est la première qui lui vient à l’esprit, la solution logique et naturelle.

Atteindre cet état d’évidence repose sur plusieurs chantiers. Le premier est le positionnement. Qui êtes-vous ? Pour qui ? Et pourquoi cela devrait-il leur importer ? Sans une réponse claire à ces questions, toutes vos actions marketing seront floues et peu impactantes. Cela implique une connaissance intime de votre client idéal (ICP), de ses douleurs, de ses aspirations. Le deuxième chantier est la création d’une catégorie. Au lieu de vous battre pour une part de gâteau dans un marché existant, pourquoi ne pas créer votre propre gâteau ? C’est une stratégie exigeante qui demande une vision forte, mais qui, si elle réussit, vous place en position de leader incontesté. Cela passe par l’éducation de votre marché, la création de votre propre vocabulaire, de vos propres frameworks. C’est ce que nous nous efforçons de faire avec notre approche des cinq piliers. Enfin, le troisième chantier est celui du branding et de la création de contenu. Votre marque n’est pas juste un logo ; c’est une personnalité, une voix, une promesse. Le contenu que vous produisez est le véhicule de cette promesse. Mon rôle de CEO est d’ailleurs centré là-dessus : ‘je passe la majeure partie de mes journées à bah tu vois créer du contenu, à faire vivre, à émuler la brand de de Scalezia et à la positionner’. C’est un investissement sur le long terme qui construit l’actif le plus précieux de votre entreprise : l’attention et la confiance de votre audience.

négliger ce pilier a des conséquences désastreuses. Vous entrez dans une guerre des prix destructrice. Vous devenez dépendant des plateformes publicitaires, subissant leurs hausses de coûts et leurs changements d’algorithmes. Votre coût d’acquisition client (CAC) grimpe en flèche car vous devez convaincre chaque prospect à partir de zéro, sans capital confiance préexistant. En somme, vous construisez votre maison sur du sable. Un marketing solide, c’est le roc sur lequel repose toute votre croissance future. C’est ce qui crée de la gravité autour de votre marque, attirant naturellement les bons clients et rendant le travail des autres piliers infiniment plus simple.

La transition vers la vente : Du désir à la décision

Une fois que votre marketing a réussi à créer une marque forte et à générer une demande qualifiée, le relais doit être passé de manière fluide au pilier suivant : la Vente. Cette transition est un moment critique. Un marketing brillant qui amène des prospects sur-motivés peut voir tous ses efforts anéantis par un processus de vente laborieux, opaque ou mal aligné. La Vente n’est pas une fonction séparée, mais le prolongement naturel de la promesse marketing. Son rôle est de transformer l’intérêt et le désir en une décision d’achat éclairée et enthousiaste, que ce soit via un parcours e-commerce automatisé ou une équipe commerciale humaine.

Pilier 2 : La Vente, ou comment transformer l’intérêt en revenu

Le deuxième pilier de la croissance est la Vente. Et là encore, il faut se défaire des clichés du commercial agressif ou du tunnel de vente complexe. La vente, dans notre système, est l’art de rendre l’achat simple, logique et aligné avec l’expérience promise par le marketing. Que vous soyez en B2B avec des cycles de vente longs ou en e-commerce avec des achats d’impulsion, les principes restent les mêmes : réduire la friction et augmenter la confiance. Si le marketing a bien fait son travail, le prospect arrive avec un a priori positif. Le rôle de la vente est de ne pas le décevoir, mais de confirmer cette première impression.

Pour y parvenir, il faut travailler sur l’optimisation continue du parcours client. En e-commerce, cela signifie analyser chaque étape du tunnel de conversion : de la page produit au checkout. Chaque clic perdu est une vente potentielle qui s’évapore. Cela passe par des fiches produits claires, des éléments de réassurance (avis clients, garanties), un processus de paiement sans couture. En B2B, cela se traduit par un processus commercial structuré mais flexible. Est-ce que vos commerciaux comprennent réellement les besoins du prospect ou se contentent-ils de réciter un script ? Sont-ils équipés des bons outils (CRM, automatisation) pour suivre leurs leads efficacement ? Dans les deux cas, la data est reine. Analyser les taux de conversion à chaque étape, comprendre où les prospects abandonnent, et formuler des hypothèses pour améliorer ces points sont des tâches centrales de ce pilier.

L’un des plus grands pièges est le désalignement entre le Marketing et la Vente. Le marketing promet une chose, mais l’expérience de vente en délivre une autre. Par exemple, une publicité qui met en avant un accompagnement personnalisé mais qui mène à un processus de vente 100% automatisé et impersonnel créera une dissonance cognitive et fera fuir le client. C’est pourquoi la communication entre ces deux pôles est essentielle. Les équipes de vente ont un retour terrain inestimable sur les objections des clients, leurs questions, le langage qu’ils utilisent. Cette information doit absolument remonter au marketing pour affiner le message et le positionnement. À l’inverse, le marketing doit fournir aux commerciaux des outils et des contenus (études de cas, articles de blog, etc.) qui les aident à éduquer le prospect et à conclure la vente. Une vente efficace n’est pas une confrontation, mais une collaboration où l’on aide le client à prendre la meilleure décision pour lui.

La transition vers le produit : De la promesse à la preuve

Un client a été convaincu par votre marketing et a finalisé son achat grâce à un processus de vente fluide. La mission est-elle terminée ? Loin de là. C’est ici qu’intervient le troisième pilier, le Produit. C’est le moment de vérité, celui où la promesse faite par le marketing et la vente doit se matérialiser en une expérience concrète et, idéalement, exceptionnelle. Un produit décevant anéantira non seulement la possibilité de fidéliser ce client, mais il pourra aussi générer un bouche-à-oreille négatif qui sapera les efforts des deux premiers piliers. Le Produit est le cœur du réacteur de la croissance durable.

Pilier 3 : Le Produit, ou le moteur de la croissance organique

Le troisième pilier est le Produit (ou le service). Dans une vision archaïque, le produit est développé dans son coin, puis ‘donné’ au marketing pour qu’il le vende. Dans notre approche systémique, le produit est un acteur central et actif de la croissance. Un produit exceptionnel ne se contente pas de satisfaire les clients ; il les transforme en ambassadeurs. C’est le fondement même des fameuses ‘growth loops’ ou boucles de croissance. Comme je l’évoquais, une boucle de croissance, c’est quand ‘les actions qu’un nouvel utilisateur va réaliser avec ton produit ou avec ton service vont de façon la plus systématique possible générer un nouvel utilisateur’. C’est la forme de croissance la plus saine et la plus exponentielle qui soit.

Pour construire un tel produit, il faut une obsession pour l’expérience utilisateur (UX). Chaque interaction doit être pensée pour être simple, intuitive et agréable. L’onboarding, c’est-à-dire les premiers pas d’un utilisateur avec votre produit, est un moment crucial. C’est là que se joue l’activation, le ‘A’ du framework AARRR. Le client doit comprendre le plus vite possible la valeur que vous lui apportez, le fameux ‘Aha! moment’. Si cette étape est ratée, vous aurez un taux d’attrition (churn) très élevé, et tous vos efforts d’acquisition n’auront servi à rien. C’est un seau percé que vous essayez de remplir. La rétention, la capacité à garder vos clients sur le long terme, est directement liée à la qualité de votre produit et à sa capacité à évoluer avec les besoins de vos utilisateurs. Un client qui reste longtemps a une valeur vie (LTV) bien plus élevée, ce qui vous permet d’investir davantage en acquisition pour en obtenir de nouveaux.

Mais le produit peut aller plus loin et participer activement à l’acquisition. C’est ce qu’on appelle le ‘Product-Led Growth’. J’ai donné l’exemple de l’outil StreamYard qui affiche son logo sur les streams des utilisateurs gratuits. C’est une boucle de croissance virale brillante. D’autres exemples incluent les programmes de parrainage intégrés au produit, les fonctionnalités collaboratives qui incitent à inviter des collègues, ou encore la création de contenus à partir du produit qui sont ensuite partageables (comme un rapport ou une infographie). Pour cela, les équipes produit ne peuvent plus travailler en silo. Elles doivent être imprégnées des objectifs de croissance de l’entreprise et intégrer des mécaniques de growth directement dans la conception des fonctionnalités. Le produit n’est plus une finalité, c’est un média, un canal d’acquisition à part entière.

La transition vers le Growth : L’huile dans les rouages

Nous avons maintenant trois piliers robustes : un Marketing qui crée l’évidence, une Vente qui convertit avec fluidité, et un Produit qui fidélise et génère de la viralité. Mais comment s’assurer que ces trois piliers fonctionnent en parfaite harmonie ? Comment accélérer leur performance et identifier les nouvelles opportunités ? C’est le rôle du quatrième pilier, le Growth. Il n’est pas un substitut aux autres, mais plutôt le chef d’orchestre, le catalyseur qui s’assure que l’ensemble du système est plus grand que la somme de ses parties.

Pilier 4 : Le Growth, ou le chef d’orchestre de la performance

Le quatrième pilier est le Growth lui-même. C’est sans doute le plus mal compris. En France, on a souvent tendance à le confondre avec l’acquisition. On pense qu’un ‘growth marketer’ est une sorte de ‘traffic manager’ sous stéroïdes. C’est une vision, comme je le disais, ‘très très très limitante et c’est très débilitant en fait’. Le rôle du Growth, dans notre méthodologie, est bien plus large et stratégique. Il a trois casquettes principales : celle du scientifique, celle de l’ingénieur et celle du coordinateur.

Premièrement, la casquette de scientifique. Le Growth amène une culture et une méthodologie d’expérimentation rigoureuse dans toute l’entreprise. Son rôle est de ‘multiplier les expérimentations et ces expérimentations, elles peuvent être à la fois marketing, produits, vente et cetera’. Le principe est simple : formuler des hypothèses (‘Si nous changeons le titre de notre page de prix, alors le taux de conversion augmentera de 10%’), les tester de manière contrôlée, mesurer les résultats avec des données fiables, et ensuite scaler ce qui fonctionne ou apprendre de ce qui échoue. Cette approche ‘data-driven’ permet de sortir des débats d’opinion et de prendre des décisions basées sur des preuves. Elle s’applique à tous les piliers : tester un nouveau message marketing, un nouveau script de vente, une nouvelle fonctionnalité produit.

Deuxièmement, la casquette d’ingénieur. Le Growth est responsable de l’optimisation et de l’automatisation des processus. Son objectif est de rendre le système de croissance plus efficace et scalable. Cela passe par la mise en place et l’interconnexion des bons outils (la ‘stack’ technologique), l’automatisation des tâches répétitives pour libérer du temps aux équipes, et l’optimisation technique des actifs existants (par exemple, améliorer la vitesse de chargement du site web). C’est un rôle qui demande une certaine appétence pour la technologie et la capacité à voir comment les différents systèmes peuvent s’articuler pour créer un flux de données et d’actions cohérent.

Enfin, troisièmement, la casquette de coordinateur. Le Growth est le garant de la vision holistique. Il s’assure que les piliers ne travaillent pas en silo. Son rôle est de ‘coordonner les énergies, à coordonner les efforts au sein de la boîte pour que ces métriques augmentent’. Il aide à définir les bons indicateurs de performance (KPIs) pour l’ensemble du parcours client, et pas seulement pour chaque département. Il facilite la communication et la collaboration entre le marketing, la vente et le produit. Il est celui qui a en permanence une vue d’ensemble du ‘funnel’ ou, mieux, des ‘boucles de croissance’, et qui identifie les goulots d’étranglement ou les points de friction qui freinent la performance globale.

La transition vers le Système : Pérenniser la machine

Avec le pilier Growth, nous avons un moteur puissant pour optimiser et accélérer la performance des trois premiers piliers. Mais comment s’assurer que cette machine de croissance soit résiliente, qu’elle puisse grandir sans s’effondrer, et qu’elle soit maîtrisée en interne ? C’est l’objectif du cinquième et dernier pilier : le Système. Il est le châssis, la structure qui soutient tout l’édifice et garantit sa pérennité.

Pilier 5 : Le Système, ou comment bâtir une croissance qui vous appartient

Le cinquième pilier, le Système, est le ciment qui lie tous les autres. Il représente l’ensemble des processus, des compétences, de la culture et de la structure qui permettent à la machine de croissance de fonctionner de manière autonome et durable. C’est peut-être le pilier le moins ‘sexy’, mais il est absolument vital. Sans un système solide, les meilleurs efforts marketing, commerciaux ou produit peuvent s’enliser dans le chaos opérationnel à mesure que l’entreprise grandit.

Un des aspects clés de ce pilier est l’internalisation des compétences. C’est un point sur lequel j’insiste énormément. Sous-traiter entièrement sa croissance à une agence est une erreur stratégique. Pourquoi ? Parce que vous déléguez non seulement l’exécution, mais aussi la connaissance. ‘Quand on arrêtait de bosser avec eux [les clients], et ben ils avaient absolument pas capitalisé sur le long terme parce que ils n’avaient développé aucune compétence’. C’est pour cela que notre modèle chez Scalezia est basé sur l’autonomisation. Nous ne faisons pas ‘pour’ nos clients, nous faisons ‘avec’ eux. Notre but est de leur transférer la méthodologie et les compétences pour qu’ils deviennent maîtres de leur propre destinée. La croissance est le moteur de votre entreprise ; vous ne pouvez pas en donner les clés à quelqu’un d’extérieur dont les intérêts ne seront jamais parfaitement alignés avec les vôtres. Une entreprise, au final, ‘c’est la somme de ses compétences’. Investir dans la formation de vos équipes est le meilleur investissement pour une croissance à long terme.

Le Système inclut également la définition de processus clairs. Comment les informations circulent-elles entre les équipes ? Comment les projets sont-ils priorisés et gérés ? Qui est responsable de quoi ? Sans ces processus, l’entreprise devient réactive, constamment en train d’éteindre des incendies. Avec des processus clairs, elle devient proactive, capable d’anticiper et d’exécuter sa stratégie de manière cohérente. Cela passe aussi par la mise en place d’un ‘operating system’ pour la data : un tableau de bord unique et partagé où tout le monde, du CEO au stagiaire, peut voir les métriques clés de la croissance et comprendre l’impact de son travail sur les objectifs globaux. Enfin, le Système, c’est la culture d’entreprise. Une culture qui valorise l’expérimentation, accepte l’échec comme une source d’apprentissage, et encourage la collaboration transversale est le terreau le plus fertile pour une croissance saine.

Conclusion : Reprenez le contrôle de votre croissance

Nous avons parcouru un long chemin, déconstruisant la notion simpliste de ‘growth marketing’ pour la rebâtir en un système robuste et cohérent, articulé autour de cinq piliers interdépendants. Le Marketing pour devenir une évidence. La Vente pour convertir sans friction. Le Produit pour créer une expérience mémorable qui alimente la croissance. Le Growth pour orchestrer et optimiser la performance de l’ensemble. Et le Système pour structurer et pérenniser la machine en internalisant les compétences.

L’erreur la plus commune est de se concentrer sur un seul de ces piliers en négligeant les autres. Avoir le meilleur produit du monde ne sert à rien si personne ne le connaît (défaut de Marketing). Avoir un marketing de génie qui attire des millions de visiteurs est inutile si votre site ne convertit pas (défaut de Vente et de Produit). Lancer des dizaines d’expérimentations ‘growth’ sans stratégie claire est une perte de temps et d’énergie (défaut de Système). La véritable performance, la croissance saine, rapide et durable, naît de l’harmonie et de la synergie entre ces cinq domaines.

Alors, la prochaine fois que vous vous sentirez bloqué, que vous chercherez le prochain ‘hack’ miracle, prenez du recul. Regardez votre entreprise à travers le prisme de ces cinq piliers. Où se situent vos forces ? Mais surtout, où se trouvent vos faiblesses, les trous dans votre raquette ? C’est en identifiant et en comblant ces lacunes de manière méthodique que vous briserez les plafonds de verre, les uns après les autres. La croissance n’est pas une formule magique, c’est une discipline. C’est un engagement à construire un système cohérent, à apprendre en continu et, surtout, à prendre la pleine responsabilité de votre propre succès. Il est temps de reprendre le contrôle.


Foire Aux Questions (FAQ)

1. Qu’est-ce que le growth marketing, au-delà de la simple acquisition ?

Le growth marketing est une discipline qui dépasse largement la simple acquisition de trafic ou de leads. C’est une approche systémique et expérimentale visant à optimiser l’ensemble du parcours client pour générer une croissance durable. Au lieu de se concentrer uniquement sur le haut du tunnel (attirer des visiteurs), le growth s’intéresse à l’activation des utilisateurs, à leur rétention, à la génération de revenus et à la recommandation (le fameux ‘referral’). Il agit comme un chef d’orchestre entre le marketing, la vente et le produit, en utilisant la data et l’expérimentation pour améliorer chaque étape et créer des boucles de croissance vertueuses.

‘Pour moi le growth c’est une composante, c’est un des cinq piliers élémentaires […] Le rôle du growth dans une boîte ça va être non seulement un aspect premièrement un aspect méthodologique […] d’amener cette approche expérimentale scientifique […] Un aspect ensuite tech engineering où on va automatiser un maximum de trucs […] et un aspect ensuite purement optimisation, accélération des leviers de croissance.’

2. Pourquoi le modèle d’agence traditionnel est-il souvent inefficace pour la croissance ?

Le modèle d’agence traditionnel atteint ses limites car il crée une dépendance et une déconnexion. En sous-traitant une partie de sa croissance (par exemple, la publicité ou la prospection), une entreprise délègue non seulement l’exécution mais aussi l’apprentissage et la connaissance. L’agence, par nature, est alignée sur ses propres objectifs de rentabilité et ne peut jamais avoir une compréhension aussi profonde du business que les équipes internes. Une fois la collaboration terminée, l’entreprise se retrouve souvent au point de départ, sans avoir capitalisé sur les compétences. Une approche plus saine consiste à être accompagné pour internaliser ces compétences et construire un système de croissance autonome et pérenne.

‘On se retrouvait avec des clients qui qui étaient très contents de bosser avec nous mais qui délégaient non seulement la partie exécution mais aussi la partie connaissance. Ce qui fait que quand on arrêtait de bosser avec eux et ben ils avaient absolument pas capitalisé sur le long terme parce que ils n’avaient développé aucune compétence.’

3. Quels sont les 5 piliers d’une stratégie de croissance holistique ?

Une stratégie de croissance holistique et durable repose sur cinq piliers interdépendants qui doivent être développés en harmonie. 1/ Le Marketing : pour construire une marque forte et devenir une solution ‘évidente’ sur son marché. 2/ La Vente : pour convertir l’intérêt généré en revenu de manière fluide et efficace. 3/ Le Produit : pour délivrer la promesse et créer une expérience qui fidélise les clients et les transforme en ambassadeurs. 4/ Le Growth : en tant que fonction transverse qui optimise et coordonne les autres piliers via l’expérimentation et la data. 5/ Le Système : qui englobe les processus, les outils et les compétences internes pour rendre la croissance scalable et maîtrisée.

‘Benoît et toute son équipe ont modélisé la croissance selon cinq piliers. Donc je vais vous les donner maintenant. Donc on a d’abord le pilier marketing, ensuite la vente, le produit, le growth en lui-même et le système. Donc l’idée du podcast, c’est de revenir sur chacun de ces cinq piliers.’

4. En quoi consiste le concept de ‘growth loops’ et pourquoi est-il supérieur au funnel classique ?

Les ‘growth loops’ (ou boucles de croissance) sont des systèmes où les actions d’un utilisateur existant génèrent directement de nouveaux utilisateurs, créant ainsi un effet boule de neige. Contrairement au funnel classique qui est linéaire (acquisition -> conversion) et nécessite un investissement constant pour être alimenté, une boucle de croissance est auto-entretenue. Par exemple, quand un utilisateur de Miro invite ses collègues à collaborer sur un tableau, il alimente lui-même la croissance de l’outil. Ce modèle est supérieur car il est souvent plus organique, plus rentable et plus scalable sur le long terme. Il est intrinsèquement lié à la qualité du produit et à l’expérience utilisateur.

‘Une gross loop, c’est une boucle qui va tourner en continu et qui va faire que dès que tu vas amener un nouvel utilisateur […] les actions qu’il va réaliser avec ton produit ou avec ton service vont de façon la plus systématique possible générer un nouvel utilisateur.’

5. Pourquoi une entreprise devrait-elle internaliser sa compétence growth ?

Internaliser la compétence growth est un impératif stratégique pour toute entreprise qui vise une croissance durable. La croissance est le moteur de l’entreprise ; en confier les clés à un prestataire externe, c’est prendre le risque de perdre le contrôle et, surtout, de ne pas capitaliser sur l’apprentissage. Les équipes internes ont une connaissance bien plus profonde du produit, des clients et de la culture. En développant les compétences en interne, l’entreprise devient plus agile, plus résiliente et maîtresse de sa destinée. Les plus grandes entreprises et les licornes ont toutes en commun une maîtrise prononcée des leviers qui assurent leur croissance.

‘Toutes les boîtes qui ont les plus grosses croissances les plus spectaculaires […] vont avoir a minima une maîtrise prononcée de ce qui fait et de ce qui maintient leur croissance. […] La croissance tu peux pas te dire OK, bon bah quelqu’un d’autre va s’en occuper pour moi, tu es obligé de la comprendre, tu es obligé de l’exécuter comme il faut.’

6. Quelle est la différence entre la vision américaine et européenne du ‘growth’ ?

Historiquement, deux visions principales du ‘growth’ se sont opposées, chacune avec ses limites. La vision américaine, née dans la Silicon Valley, est très centrée sur le produit (‘product-led’). Le ‘growth’ y est souvent une discipline très technique, focalisée sur l’optimisation de l’expérience utilisateur et les boucles de viralité au sein de produits tech. À l’inverse, la vision européenne, et particulièrement française, a tendance à être très focalisée sur l’acquisition. Le ‘growth marketer’ est souvent perçu comme un super ‘traffic manager’, dont le rôle principal est de générer des leads et du trafic, en oubliant le reste du parcours client. Une approche moderne vise à fusionner le meilleur des deux mondes dans une vision holistique.

‘Tu vas avoir la vision ou très américaine et très produit […] une vision du growth très portée sur le produit. […] Et tu vas avoir la conception, on va dire européenne […] qui va être très portée sur l’acquisition. Et où en gros bah un growth en France c’est un trafic manager, tu vois.’


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