Pourquoi votre créa parfaite ne convertit pas : le secret est dans le texte
Vous avez passé des heures, voire des jours, à peaufiner cette vidéo publicitaire. Les plans sont dynamiques, la musique est entraînante, le produit est magnifiquement mis en scène. Vous la lancez sur Facebook Ads, confiant, et puis… rien. Des vues, quelques ‘likes’, mais un coût par acquisition (CPA) qui crève le plafond et des ventes anémiques. La frustration s’installe. Vous vous demandez ce qui cloche. Le ciblage ? Le budget ? L’offre ? Et si la réponse se cachait à la vue de tous, dans ces quelques lignes de texte que vous avez peut-être écrites à la hâte ? C’est une réalité que je vois tous les jours : une créa visuelle exceptionnelle peut être complètement sabotée par un copywriting faible. Inversement, un texte bien pensé peut transformer une créa moyenne en une machine à cash. C’est un levier incroyablement puissant, et pourtant si souvent sous-estimé.
Dans le monde effréné des réseaux sociaux, où l’attention est la monnaie la plus précieuse, vos mots sont vos meilleurs soldats. Ils ont la lourde tâche de stopper le défilement incessant, de créer une connexion instantanée et de persuader en quelques secondes. Comme je l’expliquais récemment dans mon podcast, ‘Le Rendez-vous Marketing’, le copywriting est bien plus qu’une simple description. C’est l’art de répondre à la question silencieuse que se pose chaque utilisateur : ‘Comment écrire un texte accrocheur et qui donne envie de cliquer sur notre publicité ?’
‘Le texte, il a justement le potentiel de faire varier à la hausse la performance d’une même créa ou de relancer une créa qui a arrêté de performer. Donc en d’autres mots, vous pouvez avoir un même contenu créatif et avoir deux textes différents et c’est le texte qui va pouvoir changer totalement la performance de la créa.’
L’impact est direct, mesurable et parfois spectaculaire. J’ai personnellement vécu cette expérience avec un client : nous avons pris une créa qui était en sommeil, considérée comme ‘morte’, et nous avons simplement changé le texte. Le résultat ? Elle est devenue notre meilleure publicité, battant toutes les nouvelles créations avec le CPA le plus bas de la campagne. C’est la preuve irréfutable que les mots comptent. Alors, au lieu de vous perdre dans des théories complexes, je vous propose de revenir à l’essentiel. Ensemble, nous allons décortiquer les 5 fondamentaux du copywriting sur Facebook Ads qui vous permettront de transformer vos textes en véritables atouts pour votre acquisition.
Pilier 1 : Branchez-vous sur la station WIIFM (‘What’s In It For Me?’)
C’est le point de départ de tout, la règle d’or qui prime sur toutes les autres. Si vous ne devez retenir qu’une seule chose de cet article, que ce soit celle-ci. Vos clients, prospects et utilisateurs ne se soucient pas de votre entreprise, de votre histoire ou des caractéristiques techniques de votre produit. Pas au premier abord, en tout cas. Ils se soucient d’une seule et unique chose : eux-mêmes. Leurs problèmes, leurs désirs, leurs aspirations. Chaque fois qu’ils voient votre publicité, leur cerveau scanne inconsciemment l’information en se posant une question fondamentale : ‘Qu’est-ce que j’y gagne ?’ C’est ce que j’appelle être branché sur la station ‘WIIFM’ : ‘What’s In It For Me?’.
‘Vos publicités doivent toujours être branchés sur la station WI FM qui est what’s in it for me et répondre à la question qu’est-ce que j’en retire ? Parce que au final votre client veut un résultat, il veut un bénéfice tangible et important pour lui. Vous devez donc le démontrer très vite dans votre publicité.’
L’erreur la plus commune est de parler de soi. ‘Nous avons créé un shampoing avec 95% d’ingrédients naturels.’ C’est une caractéristique. Le client, lui, se demande : ‘Et alors ?’. La bonne approche est de traduire cette caractéristique en bénéfice direct. ‘Dites adieu aux cheveux secs et cassants et retrouvez une chevelure brillante et pleine de vie, sans produits chimiques agressifs.’ Là, vous parlez son langage. Vous ne vendez plus un produit, vous vendez une transformation, une solution, un état émotionnel désiré. L’exemple du shampoing antichute est parlant : ‘acheter ce shampoing antichute’ est une instruction plate. ‘Dites adieu à la chute de cheveux en seulement 7 jours et obtenez des cheveux doux et soyeux’ est une promesse qui répond directement au WIIFM. Le client n’achète pas un liquide dans une bouteille, il achète la confiance de ne plus voir ses cheveux sur l’oreiller, la joie de passer la main dans une chevelure dense.
Pour appliquer ce principe concrètement, faites cet exercice simple. Prenez votre produit ou service et listez 5 de ses caractéristiques principales. À côté de chacune, écrivez la phrase ‘ce qui signifie pour vous que…’. Par exemple : ‘Notre logiciel utilise l’intelligence artificielle pour analyser vos données’ (caractéristique) … ‘ce qui signifie pour vous que vous gagnez 5 heures par semaine en automatisant vos rapports et que vous prenez des décisions plus éclairées sans vous perdre dans les chiffres’ (bénéfice). Cet exercice vous force à quitter votre perspective d’expert pour adopter celle du client. C’est un changement de mentalité radical qui infusera non seulement vos publicités, mais tout votre marketing. Ne présumez jamais que le client fera le lien lui-même entre une caractéristique et le bénéfice qu’il en retire. Votre travail, en tant que copywriter, est de lui servir ce bénéfice sur un plateau d’argent, de manière claire, concise et immédiate.
Pilier 2 : Ne partez jamais d’une page blanche, utilisez des formules éprouvées
L’angoisse de la page blanche est l’ennemi du marketeur. Face à une nouvelle campagne, on peut vite se sentir paralysé, ne sachant pas par où commencer. La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à réinventer la roue à chaque fois. Le copywriting est une discipline qui repose sur des décennies de psychologie humaine et de tests. Des structures, des ‘templates’, ont émergé et prouvé leur efficacité à maintes reprises. Les utiliser n’est pas un signe de manque de créativité, c’est au contraire une marque d’intelligence. C’est comme construire une maison : vous ne réinventez pas les fondations à chaque fois, vous utilisez un plan qui a fait ses preuves pour vous assurer que la structure est solide. Ensuite, vous pouvez laisser libre cours à votre créativité pour l’aménagement intérieur. Ces formules sont vos plans.
La formule AIDA : Le grand classique indémodable
C’est probablement la formule la plus connue et pour une bonne raison : elle fonctionne. AIDA est un acronyme pour Attention, Intérêt, Désir, Action. Elle décompose le parcours mental de votre prospect en quatre étapes logiques et fluides.
- Attention : C’est votre accroche, la toute première phrase. Son seul et unique but est de stopper le défilement. Une question percutante, une statistique choquante, une affirmation audacieuse. Sur Facebook, l’image ou la vidéo joue un rôle majeur, mais le texte doit immédiatement confirmer que l’utilisateur est au bon endroit.
- Intérêt : Une fois que vous avez leur attention, vous devez la conserver. C’est ici que vous commencez à parler de leur problème ou de leur situation, en utilisant des faits ou des affirmations qui résonnent avec leur vécu.
- Désir : C’est le cœur de la persuasion. Vous avez suscité leur intérêt, maintenant vous devez le transformer en un désir ardent pour votre solution. C’est ici que vous peignez le tableau de la transformation, en vous concentrant sur les bénéfices émotionnels et les résultats finaux.
- Action : La dernière étape, cruciale. Vous avez créé le désir, il faut maintenant donner une instruction claire. Un appel à l’action (CTA) précis et simple qui dit exactement quoi faire : ‘Cliquez ici pour découvrir la collection’, ‘Téléchargez votre guide gratuit’, ‘Profitez de -20% aujourd’hui’.
‘AIDA, c’est un acronyme pour A pour attention… I pour intérêt… D de désir… et enfin, on a le A pour action.’
L’exemple de Feed illustre parfaitement ce flux : ‘En manque de temps avant ou après une séance ?’ (Attention : question qui cible un problème précis). ‘Feed Sport est l’alternative idéale.’ (Intérêt : présentation directe d’une solution). ‘Des repas complets et pratiques, riches en protéines et sans sucre ajouté pour manger rapidement et équilibré.’ (Désir : avalanche de bénéfices clairs). ‘Rejoins le mouvement et simplifie-toi la vie.’ (Action : un CTA engageant).
La formule PSPA : Problème, Solution, Preuves, Action
Cette formule est particulièrement puissante sur les réseaux sociaux car elle va droit au but. Elle part du principe que l’utilisateur est conscient de son problème et recherche activement ou passivement une solution. Vous entrez directement en résonance avec son état d’esprit.
- Problème : Vous commencez par nommer la douleur, la frustration, le problème que votre audience rencontre. ‘Vous cherchez le cadeau de Saint-Valentin parfait pour votre amoureuse ?’
- Solution : Vous présentez immédiatement votre produit comme la réponse évidente à ce problème. ‘Ne cherchez pas plus longtemps et offrez-lui des impressions 3D de la marque Pops.’
- Preuves : C’est l’étape qui crédibilise votre solution. Pourquoi devraient-ils vous croire ? C’est ici que vous insérez des témoignages, des chiffres, des labels, des avis clients. ‘Nous avons déjà plus de 70000 clients heureux.’
- Action : L’appel à l’action final, qui guide l’utilisateur vers la prochaine étape. ‘Téléchargez l’application Pops et obtenez 10 impressions 3D pour seulement 16 dollars.’
La partie ‘Preuves’ est ce qui différencie souvent une publicité qui fonctionne d’une autre qui échoue. Sans preuve, votre solution n’est qu’une affirmation. Avec des preuves, elle devient une option crédible et désirable.
La formule PASA : Problème, Agitation, Solution, Action
PASA est une variante plus émotionnelle de la PSPA. Elle ne se contente pas de nommer le problème, elle ‘agite’ ce problème. L’idée est de faire ressentir au prospect les conséquences négatives de ne pas résoudre ce problème. On ‘remue le couteau dans la plaie’ pour rendre la douleur plus tangible et la nécessité d’une solution plus urgente.
‘On va ensuite agiter le problème. donc l’idée c’est ben de faire ressentir la douleur au client, de lui faire ressentir les conséquences négatives de ce problème dans sa vie.’
L’exemple de Nutripur est magistral :
Problème : ‘Vous souffrez d’un manque d’élasticité de la peau, de tendinites à répétition et de douleurs articulaires modérées.’
Agitation : ‘Que ce soit dans une pratique sportive ou dans la vie de tous les jours, ces douleurs peuvent être extrêmement dérangeantes. Malheureusement, ces douleurs augmentent avec les années…’
Solution : ‘C’est pourquoi Nutripur a sélectionné les peptides de collagène peptan…’
Action : ‘N’attendez plus et protégez votre corps… la livraison est offerte.’
L’agitation (‘extrêmement dérangeantes’, ‘augmentent avec les années’) rend le problème beaucoup plus présent et personnel, ce qui amplifie la valeur perçue de la solution.
L’efficacité des listes à puces en e-commerce
Ce n’est pas une formule narrative comme les autres, mais c’est une structure de texte extrêmement efficace en e-commerce. Sur mobile, les gens scannent plus qu’ils ne lisent. Les listes à puces, souvent accompagnées d’émojis, permettent de communiquer les bénéfices clés de manière rapide, visuelle et digeste. La structure est simple : une accroche forte (souvent une proposition de valeur), suivie de 3 à 5 puces qui listent les bénéfices, caractéristiques ou preuves sociales les plus importantes, et enfin un appel à l’action. L’exemple de la marque Bonsoir (‘Les draps comme à l’hôtel chez vous.’) le montre bien : chaque puce est un mini-argument de vente qui renforce la promesse initiale. C’est clair, rapide et terriblement efficace pour un utilisateur qui scrolle à toute vitesse.
Pilier 3 : Votre publicité est toujours une réponse à un problème
Ce principe est une extension directe du WIIFM, mais il mérite son propre chapitre tant il est fondamental pour la structure de votre message. Les gens n’achètent pas des produits, ils achètent des solutions à leurs problèmes. Ils n’achètent pas une perceuse, ils achètent un trou dans le mur. Ils n’achètent pas un rouge à lèvres, ils achètent la confiance en soi. Votre produit est un pont entre leur situation actuelle (problématique) et leur situation désirée (idéale). Par conséquent, votre publicité doit toujours commencer par établir le contexte du problème. Sans problème, votre solution n’a aucune valeur.
‘Vos publicités résolvent des problèmes. En conséquence, vos publicités devraient démarrer par le problème qui peut être exprimé par une question ou une phrase d’accroche qui va choquer pour ensuite présenter la solution.’
Imaginez que vous croisiez quelqu’un dans la rue et que vous lui disiez : ‘J’ai la solution !’. Sa première réaction sera : ‘La solution à quoi ?’. Si vous ne définissez pas le problème en amont, votre message est inaudible. C’est la même chose pour vos publicités. Une publicité qui commence par ‘Découvrez notre nouvelle crème hydratante bio !’ est beaucoup moins puissante qu’une publicité qui commence par ‘Marre d’avoir la peau qui tiraille en fin de journée ?’. La première parle du produit, la seconde parle du client et de son inconfort. Elle ouvre une boucle dans son esprit, crée une tension que votre produit viendra ensuite résoudre. C’est une technique de persuasion de base : créer un ‘open loop’ que seule votre solution peut refermer.
Cette approche ‘problème d’abord’ doit infuser tous vos formats publicitaires. Le script classique d’une vidéo publicitaire performante suit ce schéma à la lettre :
1. Identifier le problème (3 premières secondes) : Une scène, une question qui expose la douleur.
2. Agiter le problème : Montrer les conséquences négatives, la frustration.
3. Présenter la solution : Votre produit arrive comme le héros de l’histoire.
4. Montrer la transformation : Des témoignages, des ‘avant/après’, la preuve que ça marche.
5. Appel à l’action : Dire clairement comment obtenir cette solution.
En agissant ainsi, vous structurez votre message non pas autour de votre logique de vendeur, mais autour de la psychologie de l’acheteur. Vous rejoignez la conversation qui a déjà lieu dans sa tête. C’est la différence entre une publicité qui interrompt et une publicité qui résonne. Si vous ancrez cette habitude de toujours commencer par le problème, vous éliminerez 80% des chances de rater votre copywriting.
Pilier 4 : Vendez des bénéfices, pas de simples caractéristiques
Nous avons effleuré ce sujet avec le WIIFM, mais il est si crucial qu’il nécessite un approfondissement. La confusion entre caractéristiques et bénéfices est l’une des erreurs les plus coûteuses en marketing. Les entreprises sont amoureuses de leurs produits. Elles sont fières de leurs innovations techniques, de leurs matériaux, de leurs processus de fabrication. Le problème ? Le client, lui, s’en fiche éperdument. Il ne veut pas savoir *comment* ça marche, il veut savoir *ce que ça va changer dans sa vie*.
- Une caractéristique décrit ce que le produit est ou a. C’est technique, factuel. Exemples : ‘Cette formation contient 5 modules et 36 leçons.’, ‘Ces chaussures ont des semelles renforcées.’
- Un bénéfice décrit ce que le produit fait pour le client. C’est le résultat, la transformation, l’émotion. Exemples : ‘Cette formation va vous apprendre à mieux communiquer et augmenter vos ventes.’, ‘Ces semelles renforcées vont stabiliser vos chevilles et vous éviter des problèmes de genoux.’
‘Les gens n’achètent pas les caractéristiques de vos produits, ils achètent des bénéfices. […] Les bénéfices vendent vos produits tandis que les fonctionnalités les décrivent.’
Le meilleur outil pour forcer cette traduction est de se poser la question magique : ‘Et donc ?’. C’est le pont entre la logique du produit et l’émotion du client. Prenons un exemple : une batterie de téléphone portable.
– Caractéristique : ‘Batterie de 5000 mAh.’
– ‘Et donc ?’ -> ‘Elle dure 48h sans recharge.’
– ‘Et donc ?’ -> ‘Vous pouvez partir en week-end sans vous soucier de prendre votre chargeur.’
– ‘Et donc ?’ -> ‘Vivez vos moments à fond, sans le stress de voir votre téléphone s’éteindre.’
Le bénéfice final n’est pas ‘5000 mAh’, c’est la ‘tranquillité d’esprit’. C’est cela que vous devez vendre.
Pour aller encore plus loin, essayez de formuler vos bénéfices sous forme d’action. Cela les rend plus dynamiques et plus faciles à visualiser pour le client. Au lieu de dire ‘Notre coque de téléphone est étanche’ (caractéristique), vous pourriez dire ‘Grande résistance à l’eau’ (bénéfice passif), mais il est encore plus puissant de dire ‘Prenez des photos à la plage sans stress’ (bénéfice actionnable). On ne vend pas l’étanchéité, on vend le souvenir capturé sans anxiété. De même, pour la capacité de stockage d’un téléphone, ’64 Go de stockage’ est une caractéristique. ‘Emportez toutes vos chansons et souvenirs dans votre poche’ est un bénéfice actionnable qui parle à l’imagination. Dans vos publicités, organisez ces informations de manière claire. Les listes à puces sont parfaites pour associer une caractéristique à son bénéfice, ou pour lister plusieurs bénéfices clés de manière percutante. N’oubliez jamais : les caractéristiques justifient l’achat de manière rationnelle, mais ce sont les bénéfices qui le déclenchent de manière émotionnelle.
Pilier 5 : Le storytelling, l’arme secrète pour créer une connexion unique
Dans un marché saturé où chaque produit a des dizaines de concurrents, souvent moins chers sur Amazon ou ailleurs, comment se différencier ? Le prix ? La course vers le bas est rarement une stratégie gagnante. Les fonctionnalités ? Elles sont souvent copiées en quelques mois. La véritable et durable différenciation se trouve dans votre histoire. Les faits parlent à la raison, mais les histoires parlent au cœur. Et en marketing, le cœur prend la décision d’achat bien avant que la raison ne vienne la justifier.
Le storytelling, c’est l’art de raconter l’histoire de votre marque, de vos produits, de votre mission. Pourquoi existez-vous ? Quelle frustration, quelle passion a mené à la création de votre entreprise ? C’est ce ‘pourquoi’ qui crée une connexion émotionnelle indélébile avec vos clients. Ils n’achètent plus seulement un produit, ils achètent une part de votre histoire, ils adhèrent à votre mission. C’est particulièrement vrai pour les marques D2C (Direct-to-Consumer).
‘Vos clients ne le savent pas forcément, ils veulent connaître votre histoire et celle de vos produits parce que c’est aussi ce qu’ils achètent. N’ayez donc pas peur de raconter votre histoire en tant que fondateur et l’histoire de votre marque.’
Prenons l’exemple de Respire. Justine Hutot aurait pu simplement vendre un ‘déodorant naturel’. Au lieu de ça, elle a raconté son histoire personnelle : une tumeur bénigne qui lui a fait prendre conscience de l’importance de ce qu’elle mettait sur son corps. En racontant cette histoire, elle a transformé un simple produit d’hygiène en un symbole de prise de conscience, de soin de soi. Les clients n’achetaient pas un déodorant, ils rejoignaient le mouvement de Justine. C’est infiniment plus puissant.
L’histoire de Nutripur, co-fondée par les frères Carriot, suit la même logique. Christophe, champion du monde de karaté, ne trouvait pas de compléments alimentaires à la hauteur de ses exigences de qualité et de pureté. Sa frustration est devenue une mission : créer la gamme qu’il aurait rêvé d’avoir. Cette histoire confère une crédibilité et une authenticité instantanées à la marque. Quand un client achète Nutripur, il n’achète pas juste des protéines, il achète l’expertise et l’intégrité d’un athlète de haut niveau. Cette histoire peut et doit être infusée dans vos publicités. Que ce soit à travers une vidéo face caméra du fondateur, un texte qui commence par ‘Tout a commencé quand…’, ou simplement une phrase dans votre description qui rappelle votre mission. C’est votre actif le plus précieux, celui que personne ne pourra jamais vous copier.
Conclusion : Vos mots sont votre meilleur investissement
Nous avons parcouru les cinq piliers fondamentaux du copywriting pour Facebook Ads. Si nous devions les résumer en une seule phrase, ce serait celle-ci : cessez de parler de vous et de votre produit, et commencez à parler le langage de votre client, de ses problèmes et de ses aspirations. C’est le fil rouge qui relie tous ces principes.
- Se brancher sur WIIFM : C’est la base, l’empathie client qui doit guider chaque mot que vous écrivez.
- Utiliser des formules : Ce sont vos garde-fous pour structurer votre pensée et garantir un message persuasif.
- Partir du problème : C’est la clé pour capter l’attention et donner un contexte pertinent à votre solution.
- Vendre des bénéfices : C’est le secret pour passer d’une description technique à une promesse désirable.
- Raconter une histoire : C’est votre atout maître pour créer une connexion émotionnelle et vous rendre inoubliable.
Le copywriting n’est pas une science obscure réservée à quelques élus. C’est une compétence qui s’apprend, se pratique et s’améliore. Et c’est sans doute celle qui a le plus grand retour sur investissement dans votre arsenal marketing. Vous pouvez dépenser des milliers d’euros en production de créas et en budget média, mais si vos mots ne touchent pas leur cible, cet argent est gaspillé. Alors, je vous lance un défi. Prenez votre publicité la moins performante en ce moment. Relisez son texte à travers le prisme de ces cinq piliers. Réécrivez-le. Ne changez rien d’autre. Lancez le test. L’impact de quelques phrases bien choisies pourrait bien vous surprendre et changer durablement votre façon d’aborder la publicité en ligne.
FAQ sur le copywriting Facebook Ads
Quelle est la longueur idéale pour un texte de publicité Facebook ?
Il n’y a pas de réponse unique, cela dépend de votre produit, de votre audience et de votre message. On voit des publicités très courtes et directes fonctionner à merveille, tout comme des textes longs et narratifs. La règle est la suivante : votre texte doit être aussi long que nécessaire pour être persuasif, et pas un mot de plus. Les premières phrases sont les plus importantes pour accrocher le lecteur. Si vous avez une histoire forte à raconter ou un produit complexe qui nécessite des explications, un texte long peut être très efficace pour qualifier les clics et augmenter le taux de conversion sur votre site. Le plus important est de tester différentes longueurs pour voir ce qui résonne le mieux avec votre audience.
‘Lorsque vous écrivez votre publicité, que le texte soit long ou court, ça c’est pas la question. Demandez-vous toujours si vous étiez le client cible de ce produit, qu’est-ce que j’y gagne ?’
Comment trouver la bonne accroche pour une pub Facebook ?
L’accroche (la première phrase) est l’élément le plus critique. Son seul but est de stopper le défilement. Pour la trouver, mettez-vous dans la peau de votre client. Quelle est sa plus grande frustration ? Quelle question se pose-t-il en secret ? Vous pouvez démarrer par une question qui cible directement son problème (‘Marre de…?’), une affirmation audacieuse ou contre-intuitive (‘Ce que personne ne vous dit sur…’), ou en énonçant directement le bénéfice principal (‘Imaginez pouvoir…’). L’essentiel est de créer une connexion immédiate en parlant de son monde, pas du vôtre. Testez plusieurs types d’accroches pour une même créa afin d’identifier celles qui génèrent le plus d’engagement.
‘Le premier [fondamental], c’est que vos publicités doivent toujours être branchés sur la station WI FM qui est what’s in it for me et répondre à la question qu’est-ce que j’en retire ?’
Faut-il utiliser des emojis dans les textes publicitaires Facebook ?
Oui, avec intelligence. Les emojis sont un excellent moyen de rendre votre texte plus visuel, plus facile à scanner et de lui donner de la personnalité. Ils peuvent servir à structurer une liste à puces (✅, ✨, 👉), à attirer l’œil sur un point important (🔥, 🚨), ou à transmettre une émotion (😊, 💪). Cependant, il ne faut pas en abuser au risque de paraître peu professionnel ou de rendre le texte illisible. La règle est de les utiliser pour renforcer votre message, pas pour le remplacer. Ils doivent être en accord avec l’image de votre marque. Une marque de luxe les utilisera avec parcimonie, tandis qu’une marque jeune et décontractée pourra être plus expressive.
‘On a ensuite une étoile pour donner le nombre d’avis… et un dernier emoji qui a des cœurs dans les yeux… La douceur des est un pur bonheur témoignage de Isabelle P.’
Comment la formule AIDA s’applique concrètement à une publicité e-commerce ?
La formule AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action) est parfaite pour l’e-commerce. Pour un produit de soin de la peau, par exemple : (Attention) ‘Vous rêvez d’une peau éclatante sans routine compliquée ?’. (Intérêt) ‘La plupart des sérums se contentent d’hydrater en surface. Notre formule unique pénètre en profondeur pour agir à la source des imperfections.’ (Désir) ‘Imaginez un teint unifié, des pores resserrés et un éclat naturel en seulement 14 jours. Rejoignez les milliers de femmes qui ont retrouvé confiance en leur peau.’ (Action) ‘Découvrez le sérum [Nom du Produit] et profitez de la livraison offerte sur votre première commande.’
‘AIDA, c’est un acronyme pour A pour attention… On va essayer de capter l’attention de la personne… I pour intérêt… susciter l’intérêt… D de désir… faire naître le désir… et enfin, on a le A pour action.’
Quelle est la plus grosse erreur en copywriting Facebook Ads à éviter ?
La plus grosse et la plus fréquente des erreurs est de se concentrer sur les caractéristiques du produit au lieu des bénéfices pour le client. C’est parler de ‘ce que c’est’ au lieu de ‘ce que ça fait pour vous’. Par exemple, vanter un ‘processeur quad-core’ pour un ordinateur au lieu d’expliquer que cela signifie ‘lancez toutes vos applications en un éclair et ne perdez plus jamais de temps’. Le client n’achète pas la technologie, il achète le résultat, le gain de temps, la fin d’une frustration. Ne pas traduire les caractéristiques en bénéfices clairs est la voie la plus sûre pour avoir une publicité qui n’intéresse personne.
‘Les gens n’achètent pas les caractéristiques de vos produits, ils achètent des bénéfices. […] Les bénéfices vendent vos produits tandis que les fonctionnalités les décrivent.’
Comment transformer une caractéristique technique en un bénéfice client puissant ?
La meilleure technique est celle du ‘Et donc ?’. Prenez n’importe quelle caractéristique technique de votre produit et posez-vous la question ‘Et donc ?’ ou ‘Qu’est-ce que ça change pour le client ?’ à plusieurs reprises, jusqu’à arriver à un bénéfice émotionnel ou un résultat final. Exemple : ‘Nos draps sont en percale de coton 120 fils/cm².’ -> ‘Et donc ?’ -> ‘Ils sont incroyablement doux et respirants.’ -> ‘Et donc ?’ -> ‘Vous n’aurez ni trop chaud ni trop froid la nuit.’ -> ‘Et donc ?’ -> ‘Vous dormirez profondément et vous réveillerez plein d’énergie.’ Le bénéfice n’est pas le nombre de fils, c’est un sommeil réparateur et plus d’énergie au quotidien.
‘Pour ça, vous devez vous remettre dans les chaussures du client et vous poser la question pour chaque fonctionnalité de votre produit ou de votre service, la question c’est et donc, qu’est-ce que je vais en retirer ?’
Pourquoi le storytelling est-il si efficace pour les marques D2C (Direct-to-Consumer) ?
Le storytelling est crucial pour les marques D2C car il crée une différenciation qui va au-delà du produit. Dans un marché où les consommateurs peuvent acheter des produits similaires partout, l’histoire de la marque (le ‘pourquoi’ de sa création, la mission du fondateur) crée un lien émotionnel fort. Les clients n’achètent plus seulement un objet, ils adhèrent à une vision, soutiennent une personne ou une cause. Cela fidélise, justifie un prix potentiellement plus élevé et transforme les clients en ambassadeurs. C’est l’actif le plus difficile à copier pour les concurrents et c’est ce qui construit une marque forte sur le long terme.
‘Vos clients ne le savent pas forcément, ils veulent connaître votre histoire et celle de vos produits parce que c’est aussi ce qu’ils achètent. N’ayez donc pas peur de raconter votre histoire en tant que fondateur et l’histoire de votre marque.’
Comment puis-je tester différents textes publicitaires efficacement ?
Pour tester vos textes, utilisez la fonctionnalité de test A/B de Facebook ou créez plusieurs publicités au sein du même ad set, en ne changeant qu’une seule variable : le texte. Vous pouvez tester des angles radicalement différents (un texte basé sur le problème vs un texte basé sur le storytelling), ou des variations plus subtiles (différentes accroches, différents appels à l’action). Laissez tourner le test assez longtemps pour avoir des données statistiquement significatives. Analysez les métriques clés : le CTR (taux de clics) pour l’attractivité du texte, et le CPA (coût par acquisition) pour son efficacité à convertir. Cela vous permettra de comprendre ce qui résonne le mieux avec votre audience.
‘On a relancé une créa qui était inactive depuis plusieurs mois avec un tout nouveau texte publicitaire. […] Résultat, cette créa a généré le CPA le plus bas de notre campagne et elle a battu toutes les autres créa qui étaient en cours de diffusion.’




