Dépenser 50 000€ par mois sur Facebook : le guide pour structurer et piloter vos campagnes à grande échelle
Franchir le cap des 50 000 € de dépenses mensuelles sur Facebook Ads est un jalon majeur pour toute entreprise. C’est le signe d’une croissance fulgurante, d’une ambition dévorante. Mais ce cap s’accompagne d’un défi de taille : les stratégies qui vous ont permis d’atteindre 5 000 € ou 10 000 € par mois deviennent soudainement obsolètes, voire contre-productives. À ce niveau, chaque erreur ne coûte plus quelques dizaines d’euros, mais des milliers. La pression est immense, et la tentation de tout consolider pour ‘simplifier’ est grande. Pourtant, la clé du succès réside dans une approche radicalement différente, souvent contre-intuitive.
Dans l’univers du Social Ads, gérer un tel budget, c’est un peu comme passer du pilotage d’un kart à celui d’une Formule 1. La vitesse est exaltante, mais la moindre erreur de trajectoire vous envoie dans le décor. Comment s’assurer que chaque euro investi travaille pour vous et non contre vous ? Comment éviter de jeter l’argent par les fenêtres ? C’est une question que nous nous posons tous les jours chez DHS Digital. Comme je l’expliquais dans mon podcast, ‘des comptes qui dépensent ces sommes-là voir plus, on en voit pas des tonnes, ils sont plus rares sur le marché, mais on a eu quelques-uns chez DHS ce qui nous a permis de récolter quelques apprentissages intéressant sur leur structure et je compte bien vous les partager’.
Ce n’est pas simplement une question de multiplier les budgets. C’est une refonte complète de votre manière de penser la structure du compte, la gestion des audiences, le rythme de production créative et l’allocation budgétaire. Dans cet article, nous allons plonger au cœur de la machine. Je vais vous dévoiler les cinq piliers fondamentaux que nous avons identifiés pour non seulement gérer, mais surtout faire prospérer des comptes publicitaires à plus de 50 000 € par mois. Oubliez les ‘hacks’ et les astuces de surface ; nous allons parler de stratégies robustes, éprouvées sur le terrain, qui vous permettront de transformer vos dépenses publicitaires en un moteur de croissance prédictible et scalable. Préparez-vous à changer de paradigme.
Pilier 1 : La multiplication stratégique des campagnes, le secret du scaling horizontal
Le premier réflexe en voyant un compte publicitaire avec un budget conséquent est souvent de vouloir simplifier, de tout regrouper sous une seule et même campagne pour ‘laisser l’algorithme travailler’. C’est une erreur fondamentale. Le premier apprentissage majeur que nous avons tiré de la gestion de ces comptes est en réalité l’exact opposé : les comptes qui performent à ce niveau de dépense ont tendance à avoir beaucoup de campagnes. Ce n’est pas un signe de désorganisation, mais une nécessité stratégique pour accompagner la complexité du business qu’ils soutiennent.
Pourquoi cette prolifération ? Une entreprise capable d’investir 50 000 € par mois sur Facebook ne vend que très rarement un seul produit à un seul type de client. Comme je le mentionne dans le podcast, ‘une entreprise qui dépense un tel budget sur Facebook génère plusieurs millions d’euros de CA par an et généralement pas avec un seul produit ou un seul persona, ce qui fait que la structure du compte doit donc s’adapter à cette problématique’. Pensez à une marque de mode qui a une ligne pour hommes, une pour femmes et une collection de maroquinerie. Ou encore une marque de compléments alimentaires avec des produits pour la musculation, la santé des articulations et le bien-être général. Chaque gamme de produits s’adresse à des besoins, des motivations et souvent des personas différents. Tenter de les promouvoir au sein d’une seule campagne, c’est forcer l’algorithme à faire des choix qui ne seront pas toujours alignés avec vos objectifs business. Il risque de sur-investir sur le produit le plus facile à vendre, au détriment d’une autre gamme stratégique à plus forte marge.
L’avènement des campagnes Advantage+ dédiées
Cette segmentation ne s’arrête pas là. Depuis l’arrivée des campagnes Advantage+ Shopping, une nouvelle couche stratégique s’est ajoutée. Ces campagnes sont de véritables turbos pour vos actions marketing. Chez DHS, nous les considérons comme des ‘campagnes d’accélération’. Le principe est simple mais redoutablement efficace : dès qu’une campagne ‘manuelle’ (avec ses audiences et créas spécifiques) montre des signes de performance et un potentiel de croissance, nous ne nous contentons pas d’augmenter son budget. Nous la dupliquons pour créer une campagne Advantage+ Shopping dédiée, en y injectant uniquement ses meilleures créatives. ‘Admettons que je performe plutôt bien sur la gamme de produits sac à main de la marque, et bien je pourrais créer une campagne Advantage Plus Shopping dédiée aux sac à mains avec mes meilleures créa’.
Cette approche de ‘scaling horizontal’, qui consiste à multiplier le nombre de campagnes, permet d’allouer des budgets spécifiques et de pousser l’algorithme à trouver de nouveaux acheteurs pour des offres qui ont déjà fait leurs preuves. Oui, cela peut aboutir à des comptes avec 15, 20 campagnes actives ou plus. Et oui, cela soulève la question du chevauchement d’audience. Mais comme nous le verrons, à ce niveau de dépense, c’est un faux problème. L’objectif est de donner à chaque segment de votre offre les meilleures chances de succès, avec un budget et une stratégie dédiés. Tenter de tout faire rentrer dans une seule boîte est la recette garantie pour brider votre croissance.
Pilier 2 : Simplifier pour mieux régner, la domination des audiences larges
Après avoir vu que les comptes à gros budget sont souvent complexes au niveau des campagnes, on pourrait s’attendre à une complexité similaire au niveau des audiences. C’est là que réside le deuxième grand paradoxe : si le nombre de campagnes explose, le nombre d’audiences par campagne, lui, reste très limité. Fini le temps où l’on testait des dizaines de micro-intérêts. La puissance de l’algorithme de Meta a rendu cette approche obsolète. Pour dépenser efficacement des milliers d’euros par jour, il faut lui donner de l’espace, et cet espace, ce sont les audiences larges.
La différence fondamentale entre un petit et un grand compte ne se situe pas dans le nombre d’adsets, mais dans la taille des audiences utilisées. ‘Pour un compte qui dépense beaucoup d’argent, on a très rarement plus de trois audiences par campagne. Par contre, la différence entre un gros compte et un plus petit, c’est que les gros comptes ont pratiquement tous des audiences très larges.’ En pratique, cela se traduit par l’utilisation quasi-systématique de trois grands types d’audiences qui permettent à l’algorithme de chasser sur un territoire de jeu immense, évitant ainsi la saturation rapide et la hausse des coûts.
Le trio gagnant des audiences à grande échelle
Le premier type est celui des audiences similaires (ou lookalikes) à fort pourcentage, typiquement au-dessus de 5%. Alors que les petits comptes se concentrent sur les 1% ou 2% pour maximiser la ressemblance avec leur source, les gros comptes ont besoin de volume. Utiliser une similarité de 5% à 10% sur une base de clients qualifiée en France vous donne une audience de plusieurs millions de personnes, un terrain de jeu idéal pour que l’algorithme puisse trouver des poches de performance sans s’épuiser.
Le deuxième pilier est le ciblage large, ou ‘broad targeting’. C’est l’approche la plus pure : on ne donne à l’algorithme que des critères socio-démographiques de base (âge, genre, pays). Cela peut sembler effrayant, mais à ce stade, votre pixel a accumulé tellement de données et vos créatives sont tellement affûtées qu’elles agissent elles-mêmes comme un filtre. Une publicité pour des culottes menstruelles n’attirera naturellement pas le même public qu’une publicité pour des compléments de musculation. Vous faites confiance à l’intelligence de la machine et à la clarté de votre message pour faire le tri.
Enfin, nous utilisons ce que j’appelle les intérêts génériques. Il s’agit d’intérêts très vastes comme ‘chaussures’, ‘fitness et bien-être’ ou ‘lingerie’. Comme je le disais, ‘c’est des intérêts à chaque fois que vous les regardez, vous avez plusieurs centaines de millions de personnes qui sont concernées’. L’objectif n’est pas de cibler précisément, mais de donner une orientation de départ très générale à l’algorithme, une sorte de ‘saveur’ thématique à l’intérieur d’une audience qui reste massive.
Faut-il avoir peur du chevauchement d’audience ?
La conséquence directe de cette stratégie est un chevauchement d’audience inévitable entre les différentes campagnes. Une personne peut se trouver à la fois dans l’audience ‘similaire 5% clients’, dans l’audience ‘large’ et dans l’intérêt ‘fitness’. Est-ce un problème ? La réponse est non. Meta a lui-même acté cette réalité en supprimant son outil ‘inspecteur’ qui permettait de mesurer ce chevauchement. Tenter de l’éviter est une bataille perdue d’avance et contre-productive. L’important, comme dans l’exemple de la marque de prêt-à-porter, est d’avoir des campagnes distinctes pour les chaussures et la maroquinerie, chacune avec son propre ‘stack’ d’audiences larges. ‘Est-ce que ça pose un problème ? Ben non, parce qu’on veut être sûr de pouvoir donner à chaque gamme de produits un budget dédié et les meilleures chances de diffusion.’ L’algorithme est assez sophistiqué pour gérer cette compétition interne et ne pas sur-solliciter un même utilisateur. Votre rôle est de définir les grandes orientations stratégiques (quelle offre, quel budget), pas de micro-manager l’algorithme.
Pilier 3 : Le renouvellement créatif, une machine de guerre à alimenter en continu
Si la gestion des audiences se simplifie à grande échelle, un autre domaine voit sa complexité exploser : la gestion des créatives. C’est le nerf de la guerre. Quand vous dépensez 50 000 € par mois, soit près de 1 700 € par jour, vos publicités sont vues par des centaines de milliers de personnes quotidiennement. La conséquence est double : vous obtenez des données statistiques fiables très rapidement, mais vos créatives s’épuisent aussi beaucoup plus vite. La performance d’hier n’est jamais garantie pour demain. Le renouvellement créatif n’est plus une tâche mensuelle, c’est un processus continu, quasi quotidien.
Le premier changement de mentalité à opérer est d’être beaucoup plus réactif et directif dans la gestion. ‘Avec de telles dépenses, on observe deux choses, c’est que on obtient rapidement des learnings sur les créa, donc ce qui marche et ne marche pas et on constate qu’il faut vite désactiver ce qui ne fonctionne pas et donc activer de nouvelles créa’. Cela implique d’avoir des règles de gestion claires, presque ‘bêtes et méchantes’, pour ne pas laisser l’affect ou l’espoir guider vos décisions. Chez DHS, nous appliquons des règles simples mais efficaces : une créa qui a dépensé deux fois votre coût par acquisition (CPA) cible sans générer de vente est coupée, sans discussion. De même, une créa dont le ROAS (retour sur investissement publicitaire) est en dessous de l’objectif sur les 7 derniers jours est également désactivée.
Construire un pipeline créatif robuste
Couper ce qui ne marche pas est une chose, mais encore faut-il avoir de quoi le remplacer. C’est là que réside le véritable enjeu opérationnel pour les marques qui scalent. Vous devez disposer d’un stock constant de nouvelles créatives prêtes à être lancées. Cela signifie que la production de contenu ne peut plus être artisanale ou sporadique. Elle doit devenir un véritable pipeline industrialisé, un flux continu d’idées, de tournages, de montages et de déclinaisons. ‘Ce qui implique d’en avoir en stock tout le temps.’ Ce ‘stock’ n’est pas seulement composé de nouveautés. Il peut aussi s’agir de créatives qui ont bien performé il y a 6 mois ou un an et qui peuvent être réactivées pour toucher une nouvelle audience ou simplement bénéficier d’un second souffle.
Cette gestion demande une présence quasi permanente sur le compte publicitaire. Ce n’est pas un travail que l’on peut faire une heure par semaine. ‘C’est clairement un enjeu quand on gère un compte de cette taille, c’est d’être très présent sur le compte, c’est vraiment d’être là d’être tous les jours ou tous les deux jours et de couper tout ce qui ne marche pas et de le remplacer par quelque chose qui est nouveau.’ Le rythme est intense, mais c’est le prix à payer pour maintenir la performance à un haut niveau de dépense. Chaque jour où une créative sous-performante ‘mange’ du budget est une perte sèche et une opportunité manquée de tester une nouvelle approche qui pourrait débloquer un nouveau palier de croissance.
Pilier 4 : Tester intelligemment, la quête de l’impact maximal
Avec un tel volume de dépenses et de données, la tentation de tout tester en permanence est grande. Pourtant, l’une des clés de la réussite à grande échelle est de concentrer ses efforts de test là où l’impact potentiel est le plus fort. Comme nous l’avons vu, les audiences sont désormais larges et relativement stables. Passer du temps à tester un intérêt générique contre un autre aura un impact marginal. La véritable source de croissance et d’amélioration se trouve ailleurs : dans le message, la créative, et la page de destination.
À ce stade de maturité, on ne fait donc ‘pas forcément beaucoup de tests d’audiences parce que à ce stade on a des audiences qui sont assez larges et sur lesquelles on peut scaler. […] Par contre, on fait des tests sur des éléments qui peuvent rapporter gros et vous l’avez compris, ils concernent les créa du compte.’ Cette approche se décline en plusieurs types de tests stratégiques, chacun visant un objectif précis pour améliorer la performance globale.
L’axe marketing : le cœur du réacteur
Le test le plus fondamental est celui de l’axe marketing, c’est-à-dire le message principal derrière votre publicité. C’est l’angle d’attaque qui va convaincre votre prospect. Un même produit peut être vendu sous l’angle du prix, de la qualité, de la preuve sociale, de la résolution d’un problème, de l’exclusivité, etc. L’objectif est d’identifier les axes qui résonnent le plus avec votre audience. Une fois qu’un axe gagnant est identifié (par exemple, le prix), le travail ne fait que commencer. ‘Ce qu’on va essayer de faire, c’est de décliner au maximum ce message. Donc c’est à dire, le décliner au travers de différents concepts.’ On pourra alors créer des publicités basées sur cet axe du ‘prix’ mais avec des formats variés : une vidéo témoignage, un carrousel produit, une image reprenant un avis client, une story animée… On multiplie l’impact d’un message qui marche.
L’itération et l’optimisation des pages de destination
Un autre type de test, plus chirurgical, est l’itération sur les créatives qui performent déjà le mieux. L’idée n’est pas de réinventer la roue, mais d’améliorer ce qui fonctionne déjà. ‘On prend un format qui a bien marché et on va itérer légèrement sur ce format.’ Cela peut être aussi simple que de changer l’appel à l’action (le ‘call to action’), la phrase d’accroche (‘tagline’), la couleur de fond d’une image, ou même la personne mise en avant dans le visuel. Ces petites modifications, peu coûteuses en production, peuvent parfois générer des gains de performance significatifs et prolonger la durée de vie d’une créative star.
Enfin, il ne faut jamais oublier que la publicité n’est que la première partie du voyage. Un test crucial concerne la page de destination (landing page). Vous pouvez avoir la meilleure publicité du monde, si la page vers laquelle elle redirige n’est pas optimisée, vous perdez de l’argent. Il est donc essentiel de tester différentes destinations : une page produit classique contre une page collection, ou encore contre une landing page sur-mesure, conçue spécifiquement pour une campagne. La méthodologie est rigoureuse : créer une campagne avec deux ensembles de publicité identiques, où la seule variable qui change est l’URL de destination. C’est le seul moyen de savoir avec certitude quelle page convertit le mieux le trafic que vous payez si cher à acquérir.
Pilier 5 : Le budget comme un trader, l’art de l’allocation dynamique
Le dernier pilier, et non des moindres, est la gestion des budgets. Lorsque vous manipulez des dizaines de milliers d’euros, la manière dont vous allouez cet argent devient une compétence stratégique à part entière. L’approche la plus courante, qui consiste à définir un budget quotidien et à le laisser tourner de manière linéaire, est aussi la plus dangereuse. ‘Quand on dépense de tel montant, on peut vite jeter l’argent par les fenêtres sans même le savoir.’ Comment ? En dépensant de manière uniforme les jours où la performance est faible et en n’accélérant pas assez les jours où elle est exceptionnelle.
La réalité est que la performance n’est jamais linéaire. Elle est influencée par une multitude de facteurs : la saisonnalité, les jours de la semaine, les périodes de paie, et même la météo. L’exemple que je donne souvent est celui d’un de nos clients qui vend des imperméables. ‘S’il fait mauvais, on aura tendance à augmenter les budgets parce que les ventes vont augmenter. Par contre, s’il fait très beau […] ben ça vend un peu moins. Donc naturellement, on doit baisser les budgets.’ De la même manière, de nombreux e-commerçants observent des pics de performance en début et fin de mois, lorsque les salaires sont versés. Il est donc crucial d’adapter ses dépenses à ces cycles, en dépensant moins entre le 15 et le 20 du mois si c’est un creux habituel, pour pouvoir investir davantage lorsque le potentiel de conversion est au plus haut.
Le ‘trading’ inter-campagnes : la clé de la rentabilité
Cette gestion dynamique s’applique aussi à l’échelle micro, entre vos différentes campagnes. Toutes vos campagnes ne performeront pas de la même manière au même moment. Une campagne qui était votre meilleure élève la semaine dernière peut sous-performer cette semaine. Laisser son budget intact, c’est accepter une rentabilité plus faible. C’est là qu’intervient ce que nous appelons en interne le ‘trading’. ‘Si une campagne performe mieux qu’une autre, on aura tendance à diminuer le budget des campagnes moins performantes pour mettre ce budget sur les campagnes les plus performantes.’
Cette réallocation n’est pas faite au hasard. C’est un processus structuré que nous réalisons une à deux fois par semaine pour nos comptes à gros budget. Nous analysons la performance de chaque campagne sur les derniers jours, nous identifions les gagnants et les perdants, et nous déplaçons les budgets en conséquence. C’est un travail proactif qui s’apparente à celui d’un gestionnaire de portefeuille financier. Vous ne laissez pas votre argent sur une action qui baisse en espérant qu’elle remonte ; vous le déplacez vers l’action qui est en pleine croissance. C’est cette agilité et cette discipline dans l’allocation budgétaire qui, à la fin du mois, font une différence colossale sur le retour sur investissement global de votre compte.
Conclusion : De la dépense à l’investissement stratégique
Scaler un compte Facebook Ads au-delà de 50 000 € par mois est bien plus qu’une simple augmentation de budget. C’est une transformation profonde de votre approche. Nous avons vu qu’il ne s’agit pas de simplifier à l’extrême, mais d’embrasser une complexité maîtrisée : multiplier les campagnes pour adresser spécifiquement chaque segment de votre offre, tout en simplifiant radicalement votre stratégie d’audience en faisant confiance à la puissance de l’algorithme sur des ciblages larges. Nous avons compris que la créative devient le cœur battant du réacteur, exigeant un renouvellement constant et des tests intelligents axés sur le message et la conversion. Enfin, nous avons appris à penser notre budget non plus comme une dépense linéaire, mais comme un capital à allouer dynamiquement, tel un trader, vers les opportunités les plus rentables.
Passer ce cap, c’est cesser de voir Facebook Ads comme un simple canal d’acquisition et le considérer comme un véritable moteur d’investissement pour la croissance de l’entreprise. Cela demande de la rigueur, de la discipline, une forte capacité de production créative et une analyse constante des données. Mais les récompenses sont à la hauteur de l’effort : une croissance prédictible, une meilleure compréhension de votre marché et la capacité de distancer durablement vos concurrents.
Si vous êtes aujourd’hui dans cette phase de croissance, que vous cherchez à dépasser ce palier des 1000 € par jour et que vous sentez que vos méthodes actuelles atteignent leurs limites, c’est le moment d’agir. Comme je le propose à la fin de chaque épisode, n’hésitez pas à me contacter. ‘Si ça vous intéresse, rendez-vous simplement sur dhsdigital.eu/audit pour m’en dire plus sur votre entreprise ou vous pouvez directement me contacter sur LinkedIn.’ Un regard extérieur et expert peut souvent déceler les leviers de croissance que vous ne voyez plus. Le scaling n’est pas une fatalité, c’est une science. Et vous avez maintenant les clés pour la maîtriser.
Questions fréquentes sur la gestion des comptes Facebook Ads à gros budget
Quelle est la structure de campagne idéale pour un compte Facebook Ads à gros budget ?
Il n’y a pas de structure unique, mais la tendance est à la multiplication des campagnes. Plutôt que de tout consolider, les comptes performants segmentent leurs efforts par gamme de produits, par persona client, ou même par offre spécifique (ex: soldes, lancement). Chaque campagne stratégique dispose ainsi de son propre budget et de ses propres indicateurs. À cela s’ajoute une couche de campagnes d’accélération Advantage+ Shopping, créées spécifiquement pour scaler les publicités et les offres qui ont déjà prouvé leur efficacité, menant à une structure de compte riche et granulaire.
‘Ces comptes-là en fait contiennent beaucoup de campagnes. Il faut savoir qu’une entreprise qui dépense un tel budget sur Facebook génère plusieurs millions d’euros de CA par an et généralement pas avec un seul produit ou un seul persona, ce qui fait que la structure du compte doit donc s’adapter à cette problématique.’
Faut-il s’inquiéter du chevauchement d’audience sur Facebook Ads ?
Non, à ce niveau de dépense, le chevauchement est inévitable et il n’est plus considéré comme un problème majeur. Les algorithmes de Meta sont suffisamment avancés pour gérer la compétition entre vos propres campagnes et éviter de saturer les utilisateurs. Meta a d’ailleurs supprimé son outil ‘inspecteur de chevauchement’, signalant que ce n’est plus une métrique sur laquelle les annonceurs devraient se focaliser. L’important est de s’assurer que chaque campagne a un objectif stratégique clair, même si leurs audiences larges se recoupent.
‘On ne s’inquiète pas trop du chevauchement d’audience parce qu’on sait qu’il est inévitable. Donc on essaie plus forcément de le contrôler. D’ailleurs, l’année dernière, Meta a supprimé l’onglet inspecteur qui permettait d’analyser le pourcentage de chevauchement.’
À quelle fréquence faut-il renouveler les créatives publicitaires quand on dépense beaucoup ?
Le renouvellement doit être constant et très rapide. Avec un budget quotidien de plus de 1500 €, les données sur la performance des créas arrivent très vite et la fatigue publicitaire s’installe également plus rapidement. Il est essentiel d’avoir un processus quasi quotidien de suivi, de couper ce qui ne performe pas selon des règles strictes (ex: dépense de 2x le CPA sans achat) et d’injecter constamment de nouvelles créatives. Cela implique d’avoir un ‘stock’ de publicités prêtes à être lancées à tout moment.
‘Plus son budget est élevé, plus on doit passer du temps dans la campagne à renouveler les créa. Donc c’est clairement un enjeu quand on gère un compte de cette taille, c’est d’être très présent sur le compte, c’est vraiment d’être là d’être tous les jours ou tous les deux jours.’
Quel type d’audience utiliser pour scaler sur Facebook ?
Pour scaler efficacement, il faut utiliser des audiences très larges afin de donner un maximum de liberté à l’algorithme. Les trois types d’audiences privilégiés sont : les audiences similaires (lookalikes) avec un pourcentage élevé (5% à 10%), le ciblage large (broad) basé uniquement sur des critères socio-démographiques, et les intérêts génériques qui touchent des dizaines voire des centaines de millions de personnes. L’objectif n’est plus de micro-cibler mais de fournir un vaste terrain de jeu à l’algorithme pour qu’il trouve lui-même les acheteurs.
‘Les gros comptes ont pratiquement tous des audiences très larges. Donc je vais vous en donner trois. Donc on a bien sûr les audiences similaires à plus de 5 %. […] Le ciblage large, donc c’est à dire le ciblage socio-démographique sans centre d’intérêt ou comportement. Et enfin, ce qu’on appelle nous les intérêts génériques.’
Comment savoir quand couper une publicité qui ne performe pas ?
Il faut définir des règles de gestion claires, objectives et non émotionnelles. Deux règles simples et efficaces sont couramment utilisées. La première : toute publicité ayant dépensé au moins deux fois votre coût par acquisition (CPA) cible sans générer aucune vente doit être coupée. La seconde : toute publicité dont le retour sur investissement publicitaire (ROAS) est inférieur à votre objectif sur une période de référence (par exemple, les 7 derniers jours) doit également être désactivée. Ces règles permettent de prendre des décisions rapides et de limiter les pertes.
‘On prend toutes les créa qui ont dépensé au moins deux fois le CPA et n’ont pas généré d’achat et on les coupe et toutes les créa qui ont un ROS en dessous de notre ROS cible sur 7 jours, on les coupe également. Ce sont des règles bêtes et méchantes mais qui nous permettent de prendre des décisions rapidement.’
Qu’est-ce qu’une campagne Advantage+ Shopping et quand l’utiliser ?
Une campagne Advantage+ Shopping est un type de campagne largement automatisé par Meta, conçu pour maximiser les conversions. Elle est décrite comme une ‘campagne d’accélération’. On l’utilise non pas pour tester de nouvelles choses, mais pour scaler ce qui fonctionne déjà. La stratégie consiste à identifier une campagne manuelle performante, puis à créer une campagne Advantage+ dédiée en y insérant uniquement les meilleures créatives de la campagne initiale. C’est un outil puissant pour augmenter les dépenses sur des combinaisons audience/créa qui ont déjà fait leurs preuves.
‘La campagne Advantage Plus Shopping est une campagne d’accélération. C’est à dire c’est une campagne qu’on va utiliser pour accélérer sur des publicités qui ont déjà montré un potentiel de croissance.’
Comment gérer le budget entre différentes campagnes Facebook Ads ?
La gestion ne doit pas être statique mais dynamique, un processus appelé ‘trading’. Une à deux fois par semaine, il faut analyser la performance de toutes les campagnes actives. Le principe est simple : on diminue le budget des campagnes qui sous-performent actuellement pour réallouer ces fonds aux campagnes qui surperforment. Cela permet de concentrer la puissance de feu budgétaire là où le retour sur investissement est le meilleur à un instant T, maximisant ainsi la rentabilité globale du compte publicitaire.
‘Si une campagne performe mieux qu’une autre, on aura tendance à diminuer le budget des campagnes moins performantes pour mettre ce budget sur les campagnes les plus performantes. Donc chez DHS Digital, on appelle ça faire du trading et c’est quelque chose que l’on fait une à deux fois par semaine pour les comptes de cette taille.’
Quels types de tests sont les plus efficaces sur un compte à maturité ?
Sur un compte mature avec des audiences larges qui fonctionnent, les tests d’audience ont peu d’impact. Il faut se concentrer sur les éléments à fort potentiel de gain. Les tests les plus efficaces concernent : 1) Les axes marketing (le message de fond de la pub), en déclinant un angle gagnant (ex: le prix) sous différents formats. 2) Les itérations sur les créatives ‘best-sellers’ (changer un CTA, un titre, un visuel). 3) Les pages de destination (tester une page produit vs une page collection vs une landing page dédiée) pour améliorer le taux de conversion post-clic.
‘On fait des tests sur des éléments qui peuvent rapporter gros et vous l’avez compris, ils concernent les créa du compte. Donc on a plusieurs types de tests qu’on met en place. Donc on a les tests d’axe marketing. […] On va également itérer sur les créa best performer. […] Et on va également tester les landing page.’




