Logo de l'épisode 10 conseils pour créer du contenu de qualité – Episode 19 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

10 conseils pour créer du contenu de qualité – Episode 19

Épisode diffusé le 31 octobre 2019 par Estelle Ballot

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Ce sentiment de ne pas être légitime pour écrire : comment le transformer en force

Je vais vous faire une confidence. Pendant longtemps, je me suis répété une petite phrase limitante : ‘Je ne suis pas rédactrice’. Bien sûr, je sais écrire, comme tout le monde. Mais je n’ai pas été formée pour ça, ce n’est pas mon métier premier, et surtout, cela ne me vient pas naturellement. Ce sentiment, peut-être le connaissez-vous ? Cette impression d’imposture face à la page blanche, cette procrastination qui nous pousse à tout faire sauf la tâche la plus importante : créer. On regarde nos mails, on vérifie les statistiques, on ‘scrolle’ sur les réseaux sociaux… comme je le disais dans mon podcast :

‘Toute excuse est la bonne pour ne pas me mettre à la rédaction du prochain épisode.’

Pourtant, au fond de nous, nous savons que c’est essentiel. Dans le brouhaha numérique actuel, produire du contenu de qualité – que ce soit des articles de blog, des vidéos ou des podcasts – n’est plus une option, c’est la pierre angulaire de notre visibilité sur internet. C’est le seul moyen de tisser un lien de confiance avec notre audience, de démontrer notre expertise et d’attirer les clients qui nous correspondent vraiment. Alors, comment faire quand l’inspiration n’est pas toujours au rendez-vous et que la discipline nous fait défaut ? La réalité, c’est qu’il ne s’agit pas d’attendre une illumination divine. Il s’agit de mettre en place un processus, une méthode, une sorte de garde-fou qui nous guide et nous facilite la tâche.

C’est précisément ce que j’ai dû construire pour moi-même. Face à cette tâche qui me semblait insurmontable, j’ai cherché, testé et compilé des stratégies pour rendre le processus plus simple, plus fluide et, finalement, plus satisfaisant. Je n’ai pas trouvé de solution miracle pour éliminer la procrastination (à part peut-être couper les notifications), mais j’ai identifié 10 piliers fondamentaux. Dix principes à garder en tête avant, pendant et après la rédaction, qui transforment la corvée en une démarche structurée et efficace. Cet article est le fruit de ce parcours : je vais vous partager ces 10 conseils pour créer un contenu vraiment exceptionnel, celui qui ne laisse pas indifférent, qui génère des réactions et qui, à terme, devient un véritable atout pour votre activité.

Pourquoi le ‘contenu de qualité’ est votre meilleur investissement marketing

Avant de plonger dans le ‘comment’, arrêtons-nous un instant sur le ‘pourquoi’. Qu’est-ce qu’un ‘contenu de qualité’ et pourquoi devriez-vous y consacrer autant d’énergie ? Oublions les définitions vagues. Un contenu de qualité, c’est avant tout un contenu créé avec une intention claire et pour un public précis. Il n’essaie pas de plaire à tout le monde. Au contraire, il est si spécifique qu’il parle directement au cœur et aux préoccupations d’une audience cible.

‘Clairement, il ne conviendra pas à tout le monde parce qu’il a été rédigé avec une audience précise en tête. L’idée c’est qu’il crée des réactions, qu’il génère de la curiosité, de l’intérêt voire pourquoi pas un débat. En tout cas, il ne laisse pas indifférent.’

Les bénéfices d’une telle approche sont multiples et impactent l’ensemble de votre activité. Premièrement, il génère un trafic qualifié et durable sur votre site. Contrairement à la publicité qui s’arrête dès que vous coupez le budget, un bon article de blog bien positionné sur Google travaille pour vous 24h/24, 7j/7. Deuxièmement, il est le carburant de votre SEO : un contenu pertinent et approfondi aide les moteurs de recherche à comprendre votre expertise et à mieux classer votre site. Troisièmement, il transforme les visiteurs en prospects (‘leads’) en leur offrant de la valeur avant même de leur demander quoi que ce soit. À moyen terme, cette relation de confiance se convertit naturellement en ventes. Mais l’avantage le plus précieux, et souvent sous-estimé, est le positionnement. Un contenu de qualité vous établit comme un expert, une référence incontournable dans votre domaine. Il construit votre autorité et votre crédibilité bien plus efficacement que n’importe quel slogan publicitaire. C’est un investissement dont la valeur ne fait que croître avec le temps.

Conseil 1 : Définir son audience, la boussole de votre contenu

C’est le point de départ absolu. Si je ne devais donner qu’un seul conseil, ce serait celui-ci. Vous devez savoir pour qui vous écrivez. Pas de manière vague (‘les entrepreneurs’ ou ‘les femmes de 30 à 40 ans’), mais de manière chirurgicale. Il s’agit de votre persona, votre client idéal. Dans l’épisode 13 du podcast, nous avons détaillé comment l’identifier, et cette étape est fondamentale. Tout ce que vous écrivez, chaque mot, chaque exemple, doit être pensé pour cette personne unique. Vous devez la connaître si intimement que vous pouvez anticiper ses questions, ses doutes, ses frustrations.

‘Vous connaissez votre persona tellement bien […] que vous savez ce qui le bloque, ce qui le gêne, quelles sont ses préoccupations, ses problèmes et c’est justement de ça dont il va falloir parler dans votre article’.

L’objectif ultime est simple et puissant : répondre à la question exacte que votre lecteur est en train de taper dans la barre de recherche de Google. Lorsque votre contenu est le reflet parfait de sa préoccupation, vous ne créez pas seulement un article, vous créez une solution. C’est ce qui fait la différence entre un contenu qui est lu en diagonale et un contenu qui est dévoré, partagé et mis en favori. Sans cette boussole, vous naviguez à vue, et votre message se dilue dans l’océan d’informations. Prenez le temps de créer ce portrait-robot détaillé. Donnez-lui un nom, un âge, une histoire. Listez ses défis quotidiens et ses aspirations profondes. Chaque fois que vous vous apprêtez à écrire, imaginez que vous lui parlez directement, comme lors d’une conversation autour d’un café. Cette simple visualisation changera radicalement la pertinence et l’impact de votre message.

Conseil 2 : Bâtir un planning éditorial pour dire adieu à la page blanche

La créativité adore les contraintes. Et la meilleure contrainte que vous puissiez lui donner est une structure. Le planning éditorial est bien plus qu’un simple calendrier de publication ; c’est votre feuille de route stratégique. Pour quelqu’un comme moi qui a tendance à procrastiner, c’est une véritable bouée de sauvetage. Son premier avantage est de lutter contre le pire ennemi du créateur de contenu : le syndrome de la page blanche.

‘La page blanche, il y a rien de pire hein, c’est de se dire mais bon sang de quoi est-ce que je vais bien pouvoir parler ?’

Avec un planning, cette question ne se pose plus. Vous avez réfléchi en amont, lors d’une session de brainstorming dédiée, aux sujets pertinents pour votre audience pour les semaines ou les mois à venir. Le jour de la rédaction, votre seule tâche est d’exécuter.

Deuxièmement, le planning permet d’optimiser votre énergie en groupant la création de contenu. Il est souvent difficile de se lancer, mais une fois que ‘la machine est lancée’, il faut en profiter. En ayant une liste claire de sujets à traiter, vous pouvez dédier une journée entière à la rédaction de plusieurs articles, profitant de cet état de ‘flow’ pour être ultra-productif. Troisièmement, et c’est un point SEO crucial, il vous aide à construire un ‘cocon sémantique’. Ce terme un peu technique désigne simplement le fait de créer des contenus autour d’un thème commun et de les lier entre eux. Pour le lecteur, c’est une aubaine : il peut approfondir un sujet en naviguant d’un article à l’autre. Pour Google, c’est un signal très fort que vous êtes une autorité sur cette thématique. Enfin, un planning vous offre une vision à long terme et vous évite les redites. C’est l’outil indispensable pour passer d’une production de contenu sporadique et angoissante à une machine de contenu régulière, stratégique et sereine.

Conseil 3 : Créer un contenu meilleur que les autres (et toujours original)

Votre objectif ne doit pas être de simplement ‘créer du contenu’. Il doit être de créer le *meilleur* contenu disponible sur un sujet donné. Cela commence par une règle d’or : l’originalité. D’un point de vue éthique, copier le travail de quelqu’un d’autre est évidemment inacceptable. Mais même au-delà de ça, c’est une mauvaise stratégie. Personne n’aime lire deux fois la même chose. Si votre article est un simple copié-collé d’un autre, le lecteur s’en rendra compte et votre crédibilité s’effondrera. Google, de son côté, n’aime pas non plus le ‘duplicate content’. Même si les débats sur l’ampleur de la pénalité existent, le bon sens prévaut : apportez une valeur unique.

‘Personne n’aime lire deux fois la même chose. Donc bah si vous êtes le le deuxième article qu’une personne lit et il reconnaît les mêmes mots, bah il va passer très très vite parce qu’il va se dire cette info là je l’ai déjà eu.’

Alors, comment créer un ‘meilleur’ contenu ? La première étape est paradoxalement de regarder ce que font les autres. Tapez votre mot-clé sur Google et analysez les 3 à 5 premiers résultats. Ce sont vos concurrents directs. Lisez leurs articles, non pas pour les copier, mais pour les comprendre. Qu’est-ce qu’ils font bien ? Quels angles abordent-ils ? Et surtout, quelles sont les lacunes ? Votre mission est de combler ces lacunes. ‘S’en inspirer’ ne veut pas dire ‘dupliquer’. Cela signifie comprendre le standard de qualité actuel pour le dépasser. Vous pouvez améliorer ce qui existe en étant plus complet, en ajoutant des données plus récentes, en proposant des exemples plus concrets, en créant une infographie récapitulative, en partageant une étude de cas personnelle ou en apportant un point de vue contre-intuitif. L’objectif est que lorsque quelqu’un termine la lecture de votre article, il se dise : ‘Voilà, c’est la ressource la plus complète et la plus utile que j’ai trouvée sur ce sujet’. C’est en visant cet objectif que vous gagnerez la préférence des lecteurs, et par conséquent, celle de Google.

Conseil 4 : Intégrer l’émotion, l’ingrédient secret de la mémorisation

La logique fait réfléchir, mais l’émotion fait agir. C’est une vérité fondamentale en marketing et en communication. Nous aimons penser que nous prenons des décisions rationnelles, mais la plupart de nos choix sont guidés par nos émotions. Comme le disait Pascal, ‘le cœur a ses raisons que la raison n’a point’. Ignorer cette dimension dans votre contenu, c’est vous priver de votre outil de connexion le plus puissant. Un contenu purement factuel et technique peut être informatif, mais il sera rarement mémorable ou persuasif. Pour que votre message marque les esprits, il doit raconter une histoire, susciter une émotion, permettre au lecteur de se projeter.

Pour comprendre ce mécanisme, il faut savoir que notre cerveau est programmé pour économiser de l’énergie. Face au déluge d’informations quotidien, il filtre et priorise ce qui résonne avec ce qu’il connaît déjà ou ce qui le touche émotionnellement. Le storytelling est l’art d’utiliser ce mécanisme. Lorsque vous partagez une expérience personnelle, une difficulté que vous avez surmontée, vous créez un pont avec votre lecteur. Il se reconnaît dans votre histoire. Une émotion naît alors, celle de la validation et de la compréhension.

‘L’émotion c’est : je vis la même chose que toi, je te comprends. En fait, quand vous avez l’impression que quelqu’un vit la même chose que vous, et bien vous ressentez une émotion rassurante. Votre cerveau est rassuré, on pense la même chose, donc c’est certainement la vérité.’

C’est ce qui crée la confiance. N’ayez pas peur d’être vulnérable, de partager vos échecs comme vos réussites. Utilisez des exemples concrets, des analogies, des métaphores. Montrez, ne vous contentez pas de dire. Au lieu d’écrire ‘la prospection est difficile’, racontez l’histoire de ce jour où vous avez passé des heures au téléphone pour n’essuyer que des refus. C’est cette incarnation qui transforme une information en une expérience, et une expérience est infiniment plus marquante qu’une simple donnée.

Conseil 5 : Soigner la forme pour honorer le fond

Cela peut sembler évident, et pourtant, c’est un point où beaucoup de contenus échouent. Vous pouvez avoir les meilleures idées du monde, si la forme n’est pas au rendez-vous, votre message ne passera pas. Bien écrire, ce n’est pas utiliser un langage soutenu ou des phrases complexes. C’est tout le contraire. Voici les piliers d’une écriture efficace.

Une écriture concise et précise

Votre objectif est d’être clair et facile à lire. Pensez à votre lecteur : il est probablement occupé, peut-être lit-il sur son téléphone entre deux rendez-vous. Il n’a pas le temps de déchiffrer un jargon technique ou des phrases à rallonge.

‘Une bonne technique pour faire ça, et ben c’est d’écrire comme si vous écriviez pour un enfant. En gros, ce qu’il faut, c’est ne pas essayer d’avoir l’air intelligent. Les gens ce qu’ils veulent, c’est comprendre l’information.’

Utilisez des phrases courtes. Allez droit au but. Préférez la voix active. Chassez les mots inutiles. Un texte clair et simple n’est pas un texte simpliste ; c’est la marque d’un expert qui maîtrise son sujet au point de pouvoir le rendre accessible à tous.

Une orthographe et une grammaire irréprochables

Nous faisons tous des fautes, c’est humain. Mais un texte truffé d’erreurs d’orthographe et de grammaire détruit votre crédibilité en quelques secondes. C’est un manque de respect pour le lecteur et cela donne l’impression d’un travail bâclé. Prenez systématiquement le temps de vous relire, à voix haute si possible. Utilisez des correcteurs orthographiques performants. Une seule faute peut passer inaperçue, mais une accumulation de coquilles donne une image d’amateurisme, peu importe la pertinence de votre propos.

Une longueur suffisante pour être exhaustif

En matière de contenu web, oui, la taille compte. Un article court de 300 mots aura beaucoup de mal à se positionner sur Google face à des concurrents qui ont traité le sujet en profondeur. Un minimum de 800 mots est souvent recommandé, mais la réalité est que les articles qui dominent les résultats de recherche font bien plus.

‘Si vous regardez les meilleures pages sur Google, sur quelques sujets que ce soit, et ben en règle générale, les articles, ils vont plutôt tourner autour de 1500 2000 mots.’

La logique derrière cela est simple : un article plus long a le potentiel d’être plus complet, de répondre à plus de questions, et donc d’être plus utile pour le lecteur. Cela ne signifie pas qu’il faut délayer pour atteindre un certain nombre de mots, mais plutôt qu’il faut choisir des sujets suffisamment riches pour être traités en profondeur.

Des illustrations pour aérer et expliquer

Un long bloc de texte est intimidant et fatiguant à lire. Les images, les infographies, les schémas ou même les vidéos viennent casser cette monotonie et rendre la lecture plus agréable. Mais leur rôle ne s’arrête pas là. Une bonne illustration peut simplifier un concept complexe et faciliter la mémorisation. Une infographie, par exemple, peut résumer les points clés de votre article de manière visuelle et facilement partageable. N’oubliez jamais que l’image est un puissant outil pédagogique qui vient renforcer et clarifier votre propos écrit.

Conseil 6 : Tisser des liens pour créer un écosystème de confiance

Un contenu de qualité ne vit pas en autarcie. Il est connecté à un écosystème plus large, et les liens hypertextes sont les fils qui tissent cette toile. On distingue deux types de liens, tous deux essentiels.

Les liens externes : la preuve de votre expertise

Intégrer des liens vers des sites externes de haute autorité est un signal fort envoyé à la fois à vos lecteurs et à Google. Cela montre que vous avez fait vos recherches, que vous vous appuyez sur des sources fiables et que votre objectif est de fournir l’information la plus complète possible.

‘Ce type de lien va montrer que vous connaissez votre sujet et vous donnez une information de qualité à votre lecteur.’

Citez des études, des articles de magazines spécialisés reconnus, des sites de référence comme Wikipédia. Attention cependant à un piège : évitez de faire des liens vers des sites e-commerce qui pourraient être perçus par Google comme de la publicité déguisée. Chaque lien externe doit être justifié par la valeur ajoutée qu’il apporte au lecteur.

Les liens internes : le ciment de votre cocon sémantique

Les liens internes sont ceux qui pointent vers d’autres pages de votre propre site. Ils sont cruciaux pour plusieurs raisons. Pour le lecteur, ils permettent d’approfondir un sujet mentionné dans votre article en le redirigeant vers une autre ressource pertinente que vous avez créée. C’est le principe du cocon sémantique : vous guidez votre visiteur dans un parcours logique au sein de votre expertise. Pour Google, c’est tout aussi important. Le maillage interne aide les robots à mieux comprendre la structure de votre site, la hiérarchie de vos contenus et les liens thématiques entre vos pages. C’est une technique SEO puissante, simple à mettre en œuvre, qui augmente le temps passé sur votre site et distribue l’autorité entre vos pages.

Conseil 7 : Un titre impactant, la porte d’entrée de votre contenu

Vous pouvez écrire le meilleur article du monde, si son titre est faible, personne ne le lira. C’est une réalité brutale mais incontournable. Le titre est la première, et souvent la seule, chose que les gens voient, que ce soit dans les résultats de Google, sur les réseaux sociaux ou dans une newsletter. Selon le célèbre site Copyblogger, les statistiques sont sans appel :

’80 % des gens liront votre titre, mais seulement 20 % des gens liront le reste de votre contenu.’

Autant dire que votre titre doit être votre obsession. Il doit être à la fois informatif, intrigant et prometteur. Il doit capturer l’attention et donner une raison irrésistible de cliquer.

Cependant, il y a une ligne rouge à ne jamais franchir : le ‘putaclic’. Ces titres ultra alléchants qui promettent monts et merveilles mais débouchent sur un contenu vide ou décevant sont la meilleure façon de détruire votre crédibilité. Le but n’est pas d’obtenir un clic à tout prix, mais d’attirer le bon lecteur avec une promesse que votre contenu tiendra. Un bon titre doit être spécifique, mettre en avant le bénéfice pour le lecteur, et si possible, contenir votre mot-clé principal. Testez différentes formules : les listes (’10 conseils pour…’), les questions (‘Comment créer… ?’), les promesses de bénéfice (‘La méthode simple pour…’). Passez autant de temps à travailler votre titre qu’à rédiger un paragraphe entier de votre article. C’est l’investissement le plus rentable que vous puissiez faire.

Conseil 8 : Rendre le contenu actionnable pour transformer le lecteur en acteur

Les gens ne lisent pas votre contenu pour que vous ayez l’air intelligent. Ils le lisent pour trouver des solutions à leurs problèmes. Votre but premier ne doit pas être de construire votre crédibilité (même si c’est une conséquence positive), mais d’aider sincèrement votre audience.

‘Il faut que votre lecteur puisse faire quelque chose de votre contenu, c’est-à-dire que vous lui apportiez un conseil pratique à mettre en place ou encore mieux que vous résolviez un problème qui lui permette de faire avancer son projet.’

Un contenu théorique a sa place dans le monde académique, mais sur internet, les lecteurs recherchent de l’action. Ils veulent des étapes claires, des feuilles de route, des checklists, des modèles à télécharger. Après avoir lu votre article, le lecteur doit se sentir plus intelligent, mais surtout mieux équipé. Il doit savoir exactement quelle est la prochaine étape à accomplir.

Pour rendre votre contenu actionnable, structurez-le de manière logique. Utilisez des sous-titres clairs, des listes à puces, des encadrés pour mettre en évidence les conseils clés. À la fin de chaque grande section, posez-vous la question : ‘Quelle est l’action concrète que mon lecteur peut faire maintenant ?’. Transformez vos conseils en verbes d’action. Ne dites pas ‘il est important de définir ses objectifs’, mais ‘Prenez une feuille et un stylo, et listez vos 3 objectifs principaux pour le trimestre’. C’est cette approche pragmatique qui transforme un simple article en un véritable outil de travail et qui fidélise votre audience sur le long terme.

Conseil 9 : Créer de l’engagement pour lancer la conversation

Un contenu de qualité n’est pas un monologue, c’est le début d’une conversation. L’engagement (commentaires, partages, débats) est le signe que votre contenu a touché une corde sensible, qu’il a fait réagir. Comme le dit Joe Pulizzi, l’un des papes du marketing de contenu, le succès à long terme dépend de notre capacité à engager continuellement notre audience. C’est l’un des aspects les plus difficiles, car il ne dépend pas que de nous. Cependant, on peut créer un terrain fertile pour que cet engagement puisse naître.

La première chose à faire est d’adopter un style conversationnel. Écrivez comme vous parlez. Utilisez le ‘vous’ et le ‘je’ pour créer une proximité. Un ton trop académique ou autoritaire dresse une barrière invisible entre vous et le lecteur.

‘La conversation, et ben c’est c’est assez simple hein, ça crée du rapprochement.’

Ensuite, n’hésitez pas à poser des questions ouvertes à la fin de votre article. Ne vous contentez pas d’un ‘Qu’en pensez-vous ?’, mais posez une question spécifique qui invite au partage d’expérience. Par exemple : ‘Quel est le conseil de cet article que vous allez mettre en pratique dès demain ? Partagez-le en commentaire !’. Avoir un parti pris clair peut aussi générer le débat et donc l’engagement. L’important est de susciter l’avis, de montrer que vous êtes à l’écoute. Cet engagement est précieux : il vous donne un feedback direct de votre audience, et pour Google, c’est un signal social fort qui indique que votre contenu est intéressant et pertinent.

Conseil 10 : Obtenir des backlinks, le vote de confiance du web

Nous arrivons au dernier conseil, qui est l’une des techniques les plus puissantes en SEO : les backlinks. Un backlink est simplement un lien provenant d’un autre site web qui pointe vers votre article. Aux yeux de Google, chaque backlink est comme un vote de confiance. Plus vous recevez de ‘votes’ de la part de sites eux-mêmes considérés comme fiables et pertinents dans votre thématique, plus Google considère votre propre site comme une référence. C’est un cercle vertueux qui peut propulser votre visibilité.

Alors, comment obtenir ces précieux liens ? La première règle est de ne jamais les acheter. Si Google s’en rend compte, la pénalité peut être sévère. Il faut les mériter. La meilleure façon de les mériter est, bien sûr, de créer un contenu si exceptionnel que les gens ont naturellement envie de le citer. Mais on peut aussi être proactif. Je partage souvent la technique de Neil Patel, un expert SEO reconnu. Elle consiste d’abord à identifier les sites qui font déjà des liens vers les articles de vos concurrents (il existe des outils pour cela). Ensuite, contactez les auteurs de ces articles.

‘Écrivez aux auteurs de ces articles pour leur dire que vous avez un meilleur article à leur proposer et surtout ben expliquez-leur en quoi votre article est plus complet que l’article de votre concurrent et demandez-leur d’updater leur lien.’

Cette démarche demande du temps et de la persévérance. Il faudra envoyer des dizaines d’emails. Mais elle est redoutablement efficace car elle est basée sur un principe gagnant-gagnant : vous proposez une ressource de meilleure qualité qui enrichit leur propre contenu. C’est une stratégie de long terme qui construit à la fois votre profil de liens et votre réseau.

Conclusion : Votre contenu ne sera bon que s’il est lu

Nous avons parcouru ces 10 piliers pour créer un contenu de qualité. De la définition de votre audience à l’obtention de backlinks, chaque étape est une brique essentielle pour construire une stratégie de contenu solide et pérenne. Mais n’oubliez jamais la dernière pièce du puzzle : la promotion. Créer un chef-d’œuvre qui reste dans un tiroir ne sert à rien. Votre contenu a besoin d’être vu. Le SEO est un excellent point de départ, mais dans un environnement concurrentiel, il ne suffit plus. Une bonne stratégie de contenu doit être alliée à une bonne stratégie de communication.

Cela signifie décliner votre contenu sur toutes vos plateformes. Ne vous contentez pas de publier votre article et d’attendre. Partagez-le sur vos réseaux sociaux, créez une version résumée en carrousel, envoyez une newsletter à votre liste email, et pourquoi pas, investissez un petit budget publicitaire pour le pousser auprès d’une audience ciblée. Et surtout, soyez constant. Créez un rendez-vous régulier avec votre audience et avec Google. La qualité prime sur la quantité, mais la régularité est ce qui transforme un effort ponctuel en un élan durable. J’espère que ces conseils vous aideront à simplifier votre processus et, comme moi, à trouver du plaisir dans cet exercice si fondamental qu’est la création de contenu.


Foire Aux Questions (FAQ)

1. Quelle est la longueur idéale pour un article de blog en 2024 ?

Il n’y a pas de réponse unique, mais la tendance est clairement au contenu long et approfondi. Si un minimum de 800 mots est souvent conseillé, les articles qui performent le mieux sur les moteurs de recherche dépassent fréquemment les 1500 ou 2000 mots. L’objectif n’est pas d’écrire pour écrire, mais de couvrir un sujet de manière exhaustive. Un article plus long permet de répondre à plus de questions, d’intégrer plus de mots-clés pertinents et de démontrer une véritable expertise, ce qui est valorisé par Google et apprécié par les lecteurs cherchant des informations complètes.

‘Si vous regardez les meilleures pages sur Google, sur quelques sujets que ce soit, et ben en règle générale, les articles, ils vont plutôt tourner autour de 1500 2000 mots. En fait, si vous y réfléchissez, ça paraît assez logique hein. Un article qui est plus long, c’est un article qui va donner plus d’infos, une info plus précise.’

2. Comment trouver des idées de contenu qui intéressent vraiment mon audience ?

La clé est de vous mettre à la place de votre client idéal (votre persona). La meilleure source d’idées est directement liée à ses problèmes, ses questions et ses objectifs. Écoutez ce qu’il dit sur les réseaux sociaux, les forums, ou dans les commentaires de blogs concurrents. Utilisez des outils de recherche de mots-clés pour voir ce que les gens tapent réellement dans Google. Le but est de créer du contenu qui apporte une solution concrète à une préoccupation existante. C’est en vous connectant à ces ‘points de douleur’ que vous créerez un contenu irrésistible.

‘Logiquement, vous connaissez votre persona tellement bien […] que vous savez ce qu’il bloque, ce qu’il gêne, quelles sont ses préoccupations, ses problèmes et c’est justement de ça dont il va falloir parler dans votre article et idéalement ben il faudrait y apporter une réponse précise.’

3. C’est quoi un cocon sémantique et comment le créer simplement ?

Un cocon sémantique est une stratégie d’organisation de vos contenus où vous créez un groupe d’articles autour d’un thème principal, tous liés les uns aux autres. Imaginez un sujet principal (le ‘pilier’) et plusieurs articles secondaires qui traitent de facettes spécifiques de ce sujet. Pour le créer simplement, commencez par définir vos grandes thématiques. Ensuite, pour chaque thème, planifiez un article principal très complet, et plusieurs articles plus courts qui répondent à des questions spécifiques. Enfin, assurez-vous de créer des liens hypertextes pertinents entre l’article pilier et les articles secondaires, et entre les articles secondaires eux-mêmes.

‘Un cocon sémantique, c’est faire en sorte de lier entre eux les articles qui parlent de la même chose ou en tout cas d’un sujet commun, d’un thème commun. Ça, ça va avoir un grand intérêt. Un, pour vos lecteurs […] Et deux, ça plaît beaucoup à Google.’

4. Est-ce que le ‘duplicate content’ est vraiment pénalisé par Google ?

La question du ‘duplicate content’ (contenu dupliqué) est complexe. Il n’y a pas nécessairement de ‘pénalité’ au sens d’une sanction manuelle, mais Google n’indexera qu’une seule version d’un contenu identique ou très similaire. Le vrai problème est stratégique et éthique. D’un point de vue éthique, il est inacceptable de copier le travail d’autrui. D’un point de vue expérience utilisateur, personne ne veut lire une information qu’il a déjà vue ailleurs. Votre objectif doit toujours être d’apporter une valeur ajoutée originale. Se contenter de copier vous décrédibilise et ne vous apportera aucun bénéfice à long terme.

‘Moi d’un point de vue éthique, je trouve que effectivement il paraît juste évident que on va pas aller copier le contenu de quelqu’un d’autre, mais il semblerait que ça plaise pas non plus à notre ami Google. […] Quoi qu’il en soit, moi je pense qu’on n’a pas intérêt du tout à dupliquer.’

5. Comment rendre mon contenu plus engageant sans être un expert en storytelling ?

L’engagement vient de la connexion. Pour créer cette connexion, parlez directement à votre lecteur en utilisant un style conversationnel (‘vous’, ‘je’). Partagez vos propres expériences, même les petites anecdotes. Cela rend votre propos plus humain et relatable. Posez des questions spécifiques qui invitent au partage d’expériences personnelles. L’objectif du storytelling n’est pas d’écrire un roman, mais de montrer que derrière les conseils, il y a une vraie personne qui a vécu des situations similaires. C’est cela qui crée une émotion rassurante et donne envie d’échanger.

‘C’est tout l’art du storytelling, c’est dire aux gens qu’ils ne sont pas seuls. […] Quand vous avez l’impression que quelqu’un vit la même chose que vous, et bien vous ressentez une émotion rassurante. Votre cerveau est rassuré.’

6. Obtenir des backlinks, est-ce que ça fonctionne encore pour le SEO ?

Absolument. Les backlinks restent l’un des facteurs de classement les plus importants pour Google. Ils agissent comme des recommandations d’autres sites. Cependant, la qualité prime très largement sur la quantité. Un seul backlink provenant d’un site très respecté et pertinent dans votre domaine aura plus de poids que des dizaines de liens de sites de faible qualité. La stratégie consiste à créer un contenu si bon qu’il devient une ressource de référence, puis à contacter de manière proactive d’autres créateurs pour leur proposer d’y faire un lien. C’est un travail de longue haleine, mais extrêmement efficace.

‘Avoir de bons backlinks, c’est considéré comme l’une des techniques les plus efficaces en SEO. Plus ces sites sont des sites d’autorité et en lien avec votre sujet, plus Google va considérer que vous êtes une référence dans le domaine.’

7. Comment surmonter le syndrome de la page blanche pour créer du contenu régulièrement ?

La meilleure arme contre la page blanche est la préparation. C’est tout l’intérêt du planning éditorial. En ayant planifié vos sujets à l’avance, vous n’avez pas à trouver une idée le jour même de la rédaction. Une autre astuce est de ‘grouper’ la création de contenu : une fois que vous êtes lancé, profitez de l’élan pour rédiger plusieurs brouillons. Enfin, ne visez pas la perfection dès le premier jet. L’important est de commencer à écrire, même si c’est imparfait. La structure et la qualité viendront dans la phase de réécriture et de correction.

‘Une fois que vous avez lancé la machine, ben vous avez tout intérêt à produire un maximum […] parce que vous êtes dedans tout simplement. Pour pouvoir grouper votre création, et ben il faut pour ça avoir la visibilité sur les sujets que vous voulez aborder.’

8. Faut-il privilégier le SEO ou la promotion sur les réseaux sociaux ?

Il ne faut pas les opposer, mais les voir comme deux alliés complémentaires. Le SEO (optimisation pour les moteurs de recherche) est une stratégie de long terme qui vous apportera un trafic durable et qualifié. La promotion sur les réseaux sociaux vous donne une visibilité immédiate et permet de créer de l’engagement et une communauté. Une stratégie idéale combine les deux : vous créez un contenu de fond optimisé pour le SEO, puis vous le ‘déclinez’ en plusieurs formats plus courts et engageants pour le promouvoir sur vos différentes plateformes sociales.

‘Un bon SEO doit être à mon avis, allié à une bonne com. Première chose, ben décliner votre contenu sur toutes vos plateformes. Ne vous contentez pas de poster votre article de blog et c’est fini. Non. Il va falloir vraiment le publier sur l’ensemble de vos réseaux sociaux.’


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