Logo de l'épisode Pourquoi et comment se former – Episode 47 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Pourquoi et comment se former – Episode 47

Épisode diffusé le 12 novembre 2020 par Estelle Ballot

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Se former pour avancer : pourquoi c’est vital et comment le financer ?

Le monde de l’entrepreneuriat est une course de fond, pas un sprint. Chaque jour, de nouvelles technologies émergent, de nouvelles stratégies marketing voient le jour et les attentes des clients évoluent. Dans ce tourbillon incessant, une seule chose est certaine : l’immobilisme est le plus grand des risques. Se reposer sur ses lauriers, sur ce que l’on sait déjà faire, c’est prendre le pari dangereux que le monde, lui, va nous attendre. Et il ne le fera pas. C’est une réalité que je touche du doigt au quotidien, et qui est au cœur de ma philosophie d’entrepreneure.

Je me souviens encore de cette anecdote qui, avec le recul, illustre parfaitement cette accélération du temps. Lors d’un cours que je donnais en Master, j’expliquais à mes étudiants que les emails n’étaient devenus populaires qu’il y a 20 ans et que, lors de mes premiers stages, le fax était un outil de communication central. Un silence s’est installé, suivi d’une question désarmante de la part d’un élève : ‘C’est quoi un fax ?’. Cette simple question a été une révélation. Ce qui était la norme pour moi était devenu une relique du passé pour la nouvelle génération. C’est à ce moment-là que l’on mesure concrètement la vitesse à laquelle nos savoir-faire peuvent devenir obsolètes.

Bref, tout ça pour dire que les choses vont vite, nos méthodes de travail actuelles peuvent vite devenir obsolètes, voire même totalement disparaître.

Cette réalité est encore plus prégnante dans mon domaine, le marketing digital, un univers qui se réinvente littéralement chaque jour. Il y a vingt ans, il n’existait tout simplement pas. Aujourd’hui, c’est un pilier incontournable pour toute entreprise. Alors, comment faire pour ne pas se retrouver ‘à la traîne’ ? La réponse est simple dans son principe, mais exigeante dans son application : il faut continuellement se former. Dans cet article, je souhaite partager avec vous non seulement pourquoi cet engagement envers l’apprentissage est la clé de la pérennité de votre activité, mais aussi et surtout comment le rendre possible, même lorsque le temps et l’argent semblent manquer. Nous verrons comment transformer la formation d’une contrainte en une habitude stratégique, et nous explorerons en détail les solutions de financement souvent méconnues qui sont à votre portée.

L’urgence de se former en continu : une question de survie pour l’entrepreneur

Considérer la formation comme une option ‘qu’on fera plus tard, quand on aura le temps’ est l’une des erreurs les plus coûteuses que puisse faire un entrepreneur. Dans l’écosystème actuel, l’apprentissage continu n’est pas un luxe, mais une condition sine qua non de survie et de développement. Il s’agit d’un investissement direct dans la ressource la plus précieuse de votre entreprise : vous-même. Ignorer cette réalité, c’est comme naviguer en pleine mer avec une carte obsolète, en espérant atteindre la bonne destination par chance.

Le monde change, vos compétences doivent suivre le rythme

L’anecdote du fax n’est que la partie visible de l’iceberg. Pensez au marketing digital : les stratégies de référencement qui fonctionnaient il y a cinq ans peuvent aujourd’hui pénaliser votre site. Les plateformes de réseaux sociaux qui étaient reines hier (qui se souvient de Vine ?) sont remplacées par de nouveaux acteurs aux codes radicalement différents. Le marketing d’influence, l’intelligence artificielle, l’automatisation… chaque semestre apporte son lot de révolutions. Comme je le dis souvent, ‘le marketing digital se réinvente tous les jours’.

Ne pas se former, c’est donc accepter de travailler avec des outils de moins en moins efficaces. C’est passer à côté de nouvelles opportunités de croissance, de nouveaux canaux pour toucher vos clients, de nouvelles méthodes pour optimiser vos processus. À terme, c’est laisser vos concurrents, ceux qui ont fait l’effort de se mettre à jour, prendre une avance irrattrapable. La formation n’est donc pas une simple mise à jour de connaissances ; c’est une adaptation stratégique permanente, essentielle pour rester pertinent et compétitif sur votre marché.

Intégrer la formation dans un agenda déjà surchargé

La première objection que j’entends est toujours la même : ‘Je n’ai pas le temps’. Je la comprends parfaitement. Les journées d’un entrepreneur sont une succession de tâches urgentes et importantes. La solution ne consiste pas à ‘trouver’ du temps, car ce temps n’existe pas. Il faut le ‘créer’. Pour ma part, j’ai instauré un rituel non négociable : je consacre au minimum une demi-journée toutes les deux semaines à ma formation. Cela représente 5% de mon temps de travail, et c’est un investissement que je considère comme l’un des plus rentables.

Et quand je dis que je bloque deux demi-journées, je les bloque littéralement dans mon agenda. C’est inscrit, je ne prends pas de rendez-vous, je ne prévois pas de travailler sur quoi que ce soit d’autre, je réserve ma demi-journée à la formation.

Cette approche change tout. La formation n’est plus une activité de second ordre que l’on case entre deux réunions, mais un rendez-vous stratégique avec soi-même. Qu’il s’agisse de lire un livre, de suivre un module en ligne ou de creuser un sujet en autodidacte, ce temps est sanctuarisé. C’est le moment où je sors la tête du guidon, où je prends de la hauteur par rapport au quotidien pour construire l’avenir de mon activité. C’est un investissement direct dans ma capacité à prendre de meilleures décisions demain.

Adopter l’état d’esprit de l’apprenant : au-delà de la zone de confort

Mettre du temps dans son agenda est la première étape, mais la plus grande transformation est intérieure. Se former efficacement demande d’adopter un état d’esprit particulier, celui de l’humilité et de la curiosité. C’est accepter de ne pas savoir, de se sentir vulnérable et de faire le pari que l’effort en vaudra la peine. C’est un muscle qui se travaille, et qui est au cœur de la résilience entrepreneuriale.

Le vrai risque, c’est l’immobilisme

Apprendre de nouvelles choses est souvent inconfortable. On quitte la maîtrise rassurante de ce que l’on connaît pour l’incertitude de la découverte. On se confronte à ses propres limites. Cette sensation peut être déstabilisante. Pourtant, j’ai appris à la chérir. Cet inconfort est le signal que je suis en train de grandir, que je suis en train d’étendre mes capacités. Le véritable danger ne se trouve pas dans cet inconfort passager, mais dans la fausse sécurité de la routine.

Rester dans sa zone de confort, c’est l’assurance de se planter. […] Si je me sens un peu déstabilisée, challengée, pas trop sûr de moi, ben c’est une très bonne nouvelle, c’est que je sors de ma zone de confort et que je suis en train de me donner les moyens de pérenniser mon activité.

Chaque fois que vous apprenez quelque chose, même si le résultat n’est pas immédiatement celui escompté, vous gagnez. Au pire, vous apprenez ce qui ne fonctionne pas pour vous ou vers quoi vous ne voulez pas aller. Il n’y a littéralement aucun risque, seulement de l’apprentissage. Le risque, le vrai, c’est de faire la même chose année après année en espérant que le monde s’adapte à vous.

Se former pour mieux déléguer : un paradoxe puissant

Une autre objection fréquente est : ‘Pourquoi devrais-je me former à la publicité Facebook si je compte la déléguer à un expert ?’. C’est une excellente question qui cache une vérité fondamentale. On ne peut bien déléguer que ce que l’on comprend un minimum. Sans une connaissance de base, comment rédiger un brief pertinent ? Comment évaluer la proposition d’un prestataire ? Comment savoir si ses tarifs sont justifiés et si ses promesses sont réalistes ?

Pour bien déléguer, il faut parler le même langage que son fournisseur, comprendre les enjeux, les possibilités et les écueils. Vous n’avez pas besoin de devenir une spécialiste des Facebook Ads, mais vous devez en connaître les bases pour piloter efficacement votre prestataire. C’est la différence entre subir une prestation et la co-construire. Cette connaissance de base vous met à armes égales, vous permet de négocier intelligemment et, in fine, d’obtenir le meilleur résultat possible pour votre investissement.

Si vous n’avez pas ces bases là, vous ne jouez pas à armes égales et vous ne pouvez pas obtenir le meilleur de votre partenaire.

Calculer le véritable retour sur investissement d’une formation

L’aspect financier est évidemment central. Mais voir une formation uniquement comme une dépense est une erreur de perspective. Il faut la voir comme un investissement et en évaluer le retour potentiel. Pour cela, je me pose toujours deux questions : que vais-je gagner si je la fais, et que vais-je perdre si je ne la fais pas ?

Ce que je vais gagner peut être très concret : un gain de temps grâce à une nouvelle compétence, une négociation mieux menée grâce à une meilleure compréhension du sujet, une augmentation des ventes grâce à une nouvelle stratégie marketing. Mais ce que je risque de perdre est souvent encore plus important : ce sont toutes les opportunités que je ne pourrai pas saisir, toutes les adaptations que je ne pourrai pas faire face aux évolutions de mon marché, et tous les contrats que je raterai. En général, le calcul est vite fait. Investir sur soi est presque toujours l’investissement le plus rentable à long terme.

Le guide pratique : comment financer votre montée en compétences

Nous y voilà. L’esprit est convaincu, le temps est bloqué dans l’agenda, mais une question demeure : comment financer ces formations ? Surtout quand la trésorerie est tendue. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe en France de nombreux dispositifs d’aide, souvent méconnus des entrepreneurs. Je ne suis pas une spécialiste de l’administration, mais j’ai fait des recherches et je vous livre ici trois pistes majeures qui pourraient faire une énorme différence pour vous.

1. Le Compte Personnel de Formation (CPF) : votre cagnotte insoupçonnée

Le CPF est sans doute le dispositif le plus connu. Chaque personne qui travaille cumule des fonds sur un compte dédié, destinés à financer des formations certifiantes. Ce que beaucoup ignorent, c’est l’historique de ce compte. Avant 2015, le CPF s’appelait le DIF (Droit Individuel à la Formation). Lors du changement de système, les fonds accumulés au titre du DIF n’ont pas été transférés automatiquement. Il fallait faire la démarche manuellement avant le 31 décembre 2020.

J’étais persuadée de l’avoir fait, mais par acquis de conscience, je suis allée vérifier. La surprise a été de taille. Non seulement je ne l’avais pas fait, mais j’avais de l’argent qui dormait !

Belle surprise, j’ai gagné 800 € de formation en 5 minutes. […] En 5 minutes, j’ai réalisé que j’avais 1800 € disponibles pour me payer une formation certifiante. Avouez que c’est pas mal.

La démarche était simple : retrouver une fiche de paie de décembre 2014 (ou la dernière avant cette date), y trouver le solde d’heures DIF, et reporter ce montant sur le site moncompteformation.gouv.fr. Même si la date limite pour le transfert du DIF est passée, cette histoire souligne un point crucial : allez consulter votre compte CPF ! Vous avez peut-être accumulé une somme significative sans même le savoir, prête à être investie dans vos compétences. La première étape est toujours de se connecter et de voir de quelle somme vous disposez.

2. OPCO et FAF : les partenaires formation des salariés et indépendants

Si la formation que vous visez n’est pas certifiante, ou si votre CPF ne suffit pas, d’autres acteurs entrent en jeu. Pour les salariés, il s’agit des OPCO (Opérateurs de Compétences). Pour les indépendants, ce sont les FAF (Fonds d’Assurance Formation), qui varient selon votre secteur (artisan, commerçant, profession libérale).

Le parcours pour les solliciter peut sembler un peu plus complexe, mais le jeu en vaut la chandelle. La première étape est d’identifier l’organisme dont vous dépendez. Pour cela, votre code NAF (ou code APE), que vous trouverez sur vos documents d’entreprise, est la clé. Une simple recherche sur internet de type ‘OPCO + votre code NAF’ ou ‘FAF + votre profession’ devrait vous orienter. Une fois l’organisme identifié, il faut les contacter directement. Ils vous expliqueront les modalités de prise en charge, les plafonds et les démarches à suivre. Un point très important que j’ai découvert :

D’après ce que je comprends, les montants ne sont pas fonction de votre chiffre d’affaires. Donc vous pouvez tout à fait gagner peu et bénéficier d’une formation conséquente, ça mérite de se pencher dessus.

3. Le Chèque Numérique : un coup de pouce pour la transition digitale

Ce dispositif, souvent mis en place par les régions, est particulièrement pertinent pour les commerçants de proximité et les artisans. Conçu pour accélérer la transition numérique, ce chèque peut financer bien plus que de la formation. Il peut couvrir la création d’un site internet, des prestations de référencement, des abonnements à des logiciels, ou encore de la publicité en ligne. Le montant et les conditions d’éligibilité varient d’une région à l’autre, il est donc essentiel de vous rapprocher des services de votre conseil régional pour connaître les modalités précises.

C’est une aide ciblée et très concrète pour ceux qui ont besoin de franchir le pas du digital, un investissement direct dans leur capacité à s’adapter et à trouver de nouveaux clients en ligne. Si vous êtes dans la cible, c’est une opportunité à ne surtout pas manquer.

Conclusion : investir en vous est votre meilleure stratégie

Le message que je souhaite vous transmettre est simple : la formation n’est pas une charge, c’est un moteur. Dans un monde qui bouge à une vitesse folle, votre capacité à apprendre et à vous adapter est votre plus grand atout. J’ai gardé de ma vie de salariée une règle d’or : ne jamais refuser une formation. Aujourd’hui, en tant qu’entrepreneure, je l’applique avec encore plus de conviction, car c’est à moi de créer ces opportunités.

Nous avons vu qu’il est essentiel de sanctuariser du temps pour apprendre, de chérir l’inconfort de la nouveauté comme un signe de croissance, et de comprendre qu’investir dans ses compétences est toujours rentable. Surtout, nous avons vu que l’argument financier n’est pas une fatalité. Entre le CPF, les OPCO, les FAF et les aides régionales comme le chèque numérique, des solutions existent pour vous accompagner.

Alors, quelle sera votre prochaine étape ? Peut-être simplement prendre cinq minutes aujourd’hui pour vous connecter à votre compte formation et voir ce qui s’y cache. Ce petit geste pourrait être le début d’une nouvelle aventure, l’acquisition d’une compétence qui transformera votre activité. N’attendez plus. Le meilleur investissement que vous puissiez faire, c’est celui que vous faites en vous-même.

Foire aux questions (FAQ)

1. Pourquoi est-il si crucial de se former en continu, surtout en marketing digital ?

La formation continue est cruciale car le monde du marketing digital évolue à une vitesse fulgurante. Les outils, les algorithmes des plateformes et les stratégies efficaces d’aujourd’hui peuvent être totalement obsolètes demain. Ne pas se former, c’est prendre le risque de voir ses méthodes de travail perdre en efficacité, de passer à côté de nouvelles opportunités et, à terme, de se faire distancer par des concurrents plus à jour. C’est une question de pertinence et de survie pour l’entreprise.

C’est évidemment encore plus vrai lorsqu’on parle de marketing digital, le marketing digital se réinvente tous les jours. De nouveaux outils sont développés, de nouveaux usages adoptés et bien sûr de nouvelles stratégies sont constamment créées.

2. Comment trouver le temps de se former quand on est un entrepreneur débordé ?

Le secret n’est pas de ‘trouver’ du temps, mais de le ‘créer’ délibérément. La méthode la plus efficace est de considérer la formation comme un rendez-vous stratégique non négociable et de le bloquer littéralement dans son agenda. En sanctuarisant une plage horaire récurrente, par exemple une demi-journée toutes les deux semaines, vous transformez une simple intention en une habitude concrète. Il faut voir ce temps non pas comme une perte de productivité, mais comme un investissement direct dans l’efficacité et la pérennité future de votre activité.

La solution pour moi, c’est de créer cette routine des deux demi-journées et de bloquer du temps pour elle. Et quand je dis que je bloque deux demi-journées, je les bloque littéralement dans mon agenda.

3. Je prévois de déléguer une tâche comme la publicité Facebook. Ai-je vraiment besoin de me former sur le sujet ?

Absolument. Même si vous n’avez pas l’intention de devenir un expert, posséder les bases est indispensable pour bien déléguer. Une connaissance fondamentale vous permet de rédiger un brief clair et précis, de comprendre le jargon de votre prestataire, d’évaluer la pertinence de sa stratégie et de ses tarifs, et de mesurer les résultats. Sans cela, vous ne jouez pas ‘à armes égales’ et risquez de ne pas obtenir le meilleur retour sur investissement de cette prestation.

Pour bien déléguer, il faut savoir briefer son fournisseur. Il faut parler le même langage, il faut comprendre l’étendu des possibilités qui s’offrent à nous, il faut savoir où sont les écueils et quels sont les risques.

4. Comment savoir si une formation sera un bon investissement pour mon entreprise ?

Pour évaluer le retour sur investissement (ROI), il faut analyser la situation sous deux angles. D’abord, demandez-vous ce que la formation va vous ‘gagner’ : un gain de temps, une meilleure efficacité, la capacité de négocier un meilleur tarif, l’acquisition de nouveaux clients, etc. Ensuite, et c’est tout aussi important, demandez-vous ce que vous allez ‘perdre’ en ne la faisant pas : les opportunités que vous ne pourrez pas saisir, les contrats que vous raterez, l’adaptation manquée à une évolution du marché. Le plus souvent, le coût de l’inaction est bien plus élevé que le coût de la formation.

En règle générale, le calcul est vite fait, j’ai plutôt intérêt à investir sur moi, ce sera toujours rentabilisé.

5. Qu’est-ce que le CPF et comment puis-je l’utiliser pour financer une formation ?

Le CPF, ou Compte Personnel de Formation, est un dispositif qui permet à toute personne active d’accumuler des droits à la formation sous forme d’euros. Ce montant, crédité annuellement, est utilisable pour financer tout ou partie d’une formation dite ‘certifiante’, c’est-à-dire qui débouche sur une certification reconnue. Pour l’utiliser, il suffit de se connecter au site officiel moncompteformation.gouv.fr, de consulter le solde disponible et de rechercher dans l’annuaire une formation accréditée qui correspond à vos besoins.

Toute personne qui travaille a un compte personnel de formation sur lequel s’accumule des fonds qui ont vocation à être utilisés pour payer une formation certifiante.

6. J’ai été salarié avant 2015, que dois-je faire pour ne pas perdre mes droits à la formation (DIF) ?

Avant 2015, le système s’appelait le DIF (Droit Individuel à la Formation) et fonctionnait en heures. Lors du passage au CPF, le transfert de ces heures n’était pas automatique. Il fallait effectuer une démarche manuelle avant le 31 décembre 2020. La procédure consistait à retrouver son solde d’heures DIF sur sa fiche de paie de décembre 2014, puis à le saisir sur son espace personnel du site du CPF. Même si cette date limite est passée, cette anecdote montre l’importance de bien gérer ses droits et de vérifier régulièrement son compte pour ne pas passer à côté de fonds disponibles.

Vous avez intérêt à le faire tout de suite parce qu’au 1er janvier 2021, il sera trop tard. […] L’argent est toujours là et il n’y a rien de compliqué pour le mettre sur votre CPF.

7. Je suis indépendant, à quel organisme puis-je m’adresser pour une prise en charge de ma formation ?

En tant qu’indépendant, vous cotisez à un Fonds d’Assurance Formation (FAF). Il en existe plusieurs selon votre statut et votre secteur d’activité (artisan, commerçant, profession libérale). La première étape est d’identifier le FAF auquel vous êtes rattaché, généralement en fonction de votre code NAF/APE. Une fois identifié, vous devez les contacter directement pour connaître leurs critères de prise en charge, les plafonds annuels et les démarches pour monter un dossier de financement. C’est une piste très intéressante car les montants alloués ne sont pas toujours liés au chiffre d’affaires.

Si vous êtes à votre compte, il s’agit d’un Faf. […] Il existe plusieurs Faf selon que vous êtes artisan, commerçant ou profession libérale. Euh bref, il faut trouver celui auquel vous êtes rattaché et les contacter pour savoir à quelle hauteur ils peuvent vous financer.

8. Le chèque numérique, c’est pour qui et pour quoi exactement ?

Le chèque numérique est une aide financière, généralement proposée par les régions, destinée spécifiquement aux commerces de proximité et aux artisans pour les aider dans leur transition numérique. Son périmètre est assez large : il peut financer non seulement de la formation aux outils digitaux, mais aussi des prestations concrètes comme la création d’un site internet, un service de référencement, de la publicité en ligne ou l’abonnement à un logiciel. Les modalités et les montants (pouvant aller jusqu’à 1500€) varient selon les régions, il est donc conseillé de se rapprocher de son conseil régional pour en connaître les détails.

Cette fois-ci, ben ce sont les régions qui prennent le relais en proposant de financer jusqu’à 1500 € la transition numérique des artisans et commerçants. Donc ce chèque peut financer de la formation, mais pas que.


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