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Avoir confiance – Episode 51

Épisode diffusé le 10 décembre 2020 par Estelle Ballot

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J’ai confiance en moi : la phrase qui change tout pour un entrepreneur

C’est une affirmation qui peut sembler étrange, presque arrogante, à dire tout haut : ‘J’ai confiance en moi’. Pourtant, c’est la réalité de mon état d’esprit général. On me perçoit souvent comme quelqu’un de sûr, qui sait où elle va. Et c’est vrai, la plupart du temps, je me sens alignée et en contrôle. Cette assurance, je pense qu’elle puise ses racines dans mon enfance, dans une famille où la parole était libre et l’argumentation, un sport quotidien. Pour exister, il fallait défendre ses idées, les étayer, les rationaliser. C’est un exercice qui, mécaniquement, forge la confiance.

Mais ne vous y trompez pas. Cette confiance n’est pas un bouclier indestructible. Il y a des jours où tout semble plus difficile, où le doute s’installe. Comme je le disais dans l’épisode, ‘évidemment, tout n’est pas toujours tout rose, tout n’est pas toujours facile. Ça se saurait si tout coulait de source.’ Et ce sentiment est décuplé lorsqu’on se lance dans l’aventure entrepreneuriale. Dans cet univers, la confiance n’est pas un simple ‘plus’. C’est le carburant essentiel qui alimente le moteur. Sans elle, le plus brillant des projets peut rester à quai, prisonnier des peurs et des incertitudes.

C’est une réalité que je vois trop souvent. Des entrepreneurs talentueux, porteurs d’idées novatrices, paralysés par une petite voix intérieure qui leur murmure qu’ils ne sont pas à la hauteur. C’est un sujet tellement central que j’ai la conviction qu’il est ‘l’élément qui fait que ça marche ou alors que ça ne marche pas mais alors pas du tout’. Alors, aujourd’hui, j’ai envie que nous plongions ensemble au cœur de ce mécanisme. D’où vient cette fameuse confiance ? Pourquoi nous fait-elle parfois si cruellement défaut ? Et surtout, comment pouvons-nous la cultiver, la renforcer et en faire notre meilleure alliée pour bâtir le succès que nous méritons ?

Qu’est-ce que la confiance ? Décryptage d’une croyance fondamentale

Avant de chercher à la construire, il est essentiel de bien comprendre de quoi l’on parle. Qu’est-ce que la confiance, au fond ? Si on devait la disséquer, on trouverait au cœur non pas une certitude, mais une croyance. Comme je le partageais, pour moi, ‘cette confiance, elle se matérialise par une croyance, la croyance que j’ai les compétences, les atouts, les outils, […] que j’ai ce qu’il faut pour que les choses se passent bien.’ C’est une nuance capitale. Avoir confiance, ce n’est pas être certain que tout se déroulera parfaitement et sans accroc. C’est croire en sa propre capacité à naviguer dans les imprévus, à gérer les difficultés et à trouver des solutions, même lorsque la tempête se lève.

La confiance, c’est croire que l’on a les cartes en main

Imaginez un capitaine de navire expérimenté. Sa confiance ne vient pas de la certitude que la mer sera toujours calme. Au contraire, il sait qu’elle peut être imprévisible et déchaînée. Sa confiance réside dans sa connaissance de son bateau, dans sa maîtrise des techniques de navigation et dans son expérience des tempêtes passées. Il a confiance parce qu’il sait qu’il a les ressources nécessaires pour faire face à l’adversité. C’est exactement la même chose pour un entrepreneur. Avoir confiance en son projet ne signifie pas nier les risques ou les obstacles potentiels. Cela signifie croire en sa capacité à pivoter, à s’adapter, à apprendre et à surmonter les défis qui se présenteront inévitablement. C’est la différence fondamentale entre l’arrogance, qui prétend que rien de mal ne peut arriver, et la véritable confiance, qui affirme : ‘Quoi qu’il arrive, je saurai y faire face’.

Le manque de confiance, l’autre nom de la peur

Si la confiance est une croyance en sa capacité, son absence, elle, est presque toujours synonyme d’autre chose : la peur. Le pendant de la confiance, c’est la peur. La peur de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur, la peur de ne pas réussir. On peut se le dire, ‘ne pas avoir confiance, ben c’est avoir peur’. Et il n’y a absolument aucune honte à cela. La peur est une émotion humaine, naturelle et même vitale. Elle nous protège. Le problème, en entrepreneuriat, c’est que les peurs qui nous assaillent sont rarement liées à un danger physique imminent. Ce sont des peurs plus insidieuses : la peur du jugement, la peur de l’échec financier, la peur de décevoir ses proches, la peur de ne pas être légitime (le fameux syndrome de l’imposteur). Ces peurs, si on les laisse prendre le contrôle, deviennent des freins puissants qui nous empêchent d’avancer et de saisir les opportunités.

Il est donc crucial de ne pas voir cette peur comme un signal d’arrêt définitif, mais plutôt comme un indicateur. Une peur qui se manifeste, c’est une invitation à s’interroger : de quoi ai-je réellement peur ? Quel est le véritable enjeu derrière cette émotion ? En la regardant en face, on lui retire déjà une grande partie de son pouvoir paralysant. Car pour la dépasser, il faut d’abord comprendre d’où elle vient.

Notre cerveau reptilien : ce ‘protecteur’ qui sabote nos projets

Nous avons établi que le manque de confiance est une forme de peur. Mais pourquoi cette peur est-elle si puissante, même quand nous savons, avec notre esprit logique, que le danger est minime ? La réponse se trouve dans une partie très ancienne de notre cerveau, souvent appelée le cerveau reptilien. Comme je l’expliquais, ‘notre cerveau nous raconte des histoires. Notre cerveau a été programmé pour éviter le danger’. C’est un héritage de nos ancêtres préhistoriques pour qui la survie dépendait d’une réaction immédiate face à une menace physique.

L’héritage préhistorique de la peur entrepreneuriale

À l’époque préhistorique, le danger était concret : un prédateur, une catastrophe naturelle, un clan rival. Le cerveau a donc développé un système d’alarme ultra-efficace : l’amygdale. Face à une menace perçue, elle déclenche une réaction de stress immédiate (le fameux ‘combat, fuite ou immobilisation’) pour assurer la survie. Le problème, c’est que ce système n’a pas beaucoup évolué. Notre cerveau a du mal à faire la différence entre un danger mortel et un danger social ou psychologique. Le ‘troupeau de bison’ que j’évoquais, qui représentait un danger bien réel, a été remplacé par des menaces modernes : prendre la parole en public, prospecter un client important, lancer un nouveau produit. Pour notre cerveau reptilien, l’enjeu est le même : un risque de rejet, d’échec, d’exposition. Il tire la sonnette d’alarme avec la même intensité, nous submergeant d’une peur qui nous semble totalement justifiée, alors qu’elle est disproportionnée par rapport à la situation réelle.

Apprendre à déjouer les pièges de son propre esprit

La première étape pour reprendre le contrôle est la prise de conscience. Il faut comprendre que cette vague de peur n’est qu’un réflexe archaïque. Lorsque vous sentez cette angoisse monter avant un défi, rappelez-vous ce que je disais : ‘soyez consciente que votre cerveau va immédiatement vous dire ‘N’y va pas, c’est dangereux’ uniquement parce qu’il a été programmé pour vous dire ça. Ça ne veut pas dire qu’il faut l’écouter.’ C’est une simple information, pas un ordre. Une fois cette prise de conscience faite, vous pouvez utiliser des outils pour rationaliser la situation. Un exercice très simple mais puissant consiste à se demander : ‘Quel est le pire scénario qui pourrait se produire ?’ Si je rate ma présentation, vais-je mourir ? Non. Vais-je perdre ma maison ? Probablement pas. Le pire scénario est souvent d’être embarrassé, de recevoir un ‘non’, de devoir ajuster sa stratégie. C’est désagréable, certes, mais ce n’est pas la fin du monde. Cet exercice permet de dégonfler la menace perçue et de passer d’une réaction émotionnelle et reptilienne à une analyse logique et rationnelle. C’est la clé pour ne plus être l’esclave de ses peurs primitives.

Construire sa confiance pas à pas : le pouvoir de l’expérience et du courage

Nous avons identifié l’ennemi : notre propre cerveau qui, en voulant nous protéger, nous paralyse. Nous savons qu’il ne faut pas l’écouter aveuglément. Mais la connaissance ne suffit pas toujours à dissiper une peur qui nous semble si viscérale. Alors, comment passer à l’action ? La réponse se trouve dans un duo puissant : l’expérience et le courage. Comme je le soulevais dans le podcast : ‘Qu’est-ce qui fait qu’une personne a confiance en elle ? […] Et bien, en général, on a confiance parce qu’on sait qu’on peut y arriver. Et bien souvent, on sait qu’on peut y arriver parce qu’on s’est déjà retrouvé dans une situation similaire’. La confiance se nourrit de preuves. Elle a besoin de données concrètes pour grandir.

La confiance comme un muscle qui se renforce par l’action

Voyez la confiance comme un muscle. Personne ne développe des biceps en regardant des haltères. Il faut les soulever, encore et encore, en commençant par des poids légers. Pour la confiance, c’est pareil. Il faut accumuler des ‘preuves’ de sa capacité à réussir. C’est le principe des ‘petites victoires’. L’objectif ‘lancer une entreprise à succès’ est intimidant et abstrait. Mais si vous le décomposez en étapes concrètes – ‘créer mon profil LinkedIn’, ‘contacter 3 prospects par jour’, ‘écrire le premier article de mon blog’ – chaque tâche accomplie devient une petite victoire. C’est une preuve tangible que vous envoyez à votre cerveau : ‘Tu vois ? J’ai dit que j’allais le faire, et je l’ai fait. Je suis capable’. Chaque petite victoire est un poids que vous ajoutez sur la barre. Au début, c’est léger, mais avec le temps, vous construisez une force mentale et une banque de souvenirs positifs qui deviennent le fondement de votre confiance.

La peur de l’inconnu : le véritable adversaire

Souvent, ce qui nous bloque n’est pas un manque de compétences, mais un manque de précédent. Nous avons peur non pas parce que la tâche est impossible, mais parce que nous ne l’avons jamais faite. ‘C’est juste la peur de l’inconnu’, comme je l’expliquais. C’est là que le courage entre en jeu. Le courage n’est pas de ne pas avoir peur ; c’est d’agir malgré la peur. Pour affronter l’inconnu, il est utile de changer de perspective. Au lieu de vous dire ‘Je n’ai jamais fait ça, je vais échouer’, essayez de vous dire ‘C’est la première fois que je fais ça, je vais énormément apprendre’. Ce simple changement de formulation déplace l’enjeu de la performance parfaite vers l’apprentissage et l’expérimentation. L’échec n’est plus une fin en soi, mais une partie du processus d’apprentissage, ce qui diminue considérablement la pression et la peur.

L’exercice de Jenny Chamas : puiser dans ses réussites passées

Pour trouver le courage de faire ce premier pas dans l’inconnu, il existe un exercice très puissant, inspiré par Jenny Chamas. Il s’agit de ‘penser aux choses qu’on a déjà faites mais qu’on pensait impossible ou ou très très dures à faire avant de les faire. Et pourtant on a réussi’. Prenez un instant pour le faire maintenant. Prenez une feuille de papier et listez trois choses que vous avez accomplies dans votre vie et qui vous terrifiaient au départ. Passer votre permis de conduire ? Déménager dans une nouvelle ville ? Réussir un examen difficile ? Pour chacune de ces réussites, souvenez-vous de la peur que vous ressentiez avant, et de la fierté que vous avez ressentie après. Cet exercice est une preuve irréfutable pour votre cerveau : vous avez déjà été confronté à l’inconnu, vous avez eu peur, vous avez agi, et vous avez réussi. Si vous l’avez fait hier, il n’y a aucune raison que vous ne puissiez pas le refaire aujourd’hui.

Avoir confiance en son projet : l’art de choisir ses suppositions

Jusqu’à présent, nous avons beaucoup parlé de la confiance en soi, en nos propres capacités. Mais pour un entrepreneur, il y a une deuxième dimension tout aussi cruciale : la confiance en son projet, en son idée, en l’avenir. C’est souvent là qu’une autre petite voix, tout aussi pernicieuse, vient semer le doute. C’est la voix qui murmure :  »Ça marchera pas sur le long terme ou comment veux-tu trouver des clients, c’est la crise’ ou encore ‘Les petites structures sont fragiles, au moindre problème, c’est la faillite assurée. » Ces pensées sont épuisantes et peuvent saper la plus forte des motivations. Le problème, c’est que nous leur donnons le poids de la vérité, alors qu’elles ne sont que des hypothèses.

Reconnaître le pouvoir destructeur des suppositions pessimistes

Le point clé à comprendre est qu’il ne ‘s’agit que de suppositions, d’éventualités de choses qui pourraient arriver’. Ce ne sont pas des faits. Personne ne détient la vérité sur l’avenir. Pourtant, notre cerveau, à cause d’un mécanisme appelé le ‘biais de négativité’, a tendance à accorder beaucoup plus de crédit aux scénarios catastrophes. Une fois que nous adoptons une supposition pessimiste, nous tombons dans le piège du biais de confirmation : nous allons inconsciemment chercher toutes les preuves qui confirment notre croyance. Un client qui tarde à répondre ? ‘C’est la preuve que mon offre n’intéresse personne’. Une baisse de trafic sur le site ? ‘Je savais que ça ne marcherait pas’. Ces suppositions deviennent des prophéties auto-réalisatrices. En croyant à l’échec, nous agissons d’une manière qui, subtilement, le provoque.

La stratégie de la supposition positive : une arme de construction massive

Puisque l’avenir est inconnu et que nos pensées ne sont que des suppositions, pourquoi ne pas en choisir qui nous servent, plutôt que celles qui nous desservent ? C’est une idée simple mais révolutionnaire. ‘Je vous propose de faire d’autres suppositions auxquelles vous allez donner tout autant de pouvoir’. C’est un exercice actif de refonte de votre dialogue interne. Au lieu de ‘C’est la crise, je ne trouverai pas de clients’, demandez-vous : ‘Quels nouveaux besoins cette situation crée-t-elle et comment mon offre peut-elle y répondre de manière unique ?’ Au lieu de ‘Mon concurrent est trop gros pour moi’, essayez : ‘Quelle agilité et quelle proximité puis-je offrir en tant que petite structure que mon concurrent ne pourra jamais égaler ?’. Il ne s’agit pas de nier la réalité ou les difficultés. Il s’agit de choisir consciemment l’angle sous lequel vous les abordez. Comme je le disais, ‘si vous devez imaginer le futur, commencez par choisir d’imaginer un futur où ça se passe bien’.

L’impact sur le présent : de la paralysie à l’action

Certains pourraient trouver cette approche naïve. Mais elle est au contraire profondément pragmatique. Car l’impact le plus important de vos suppositions ne se situe pas dans le futur, mais bien dans votre présent. ‘Ça aura un impact sur votre présent. Au lieu de vous paralyser, ça va vous donner de la force et pourquoi pas, un peu de confiance.’ Une supposition pessimiste génère du stress, de l’anxiété et de la procrastination. Elle vous coupe de votre créativité et de votre énergie. Une supposition positive, même si elle n’est pas garantie, génère de l’enthousiasme, de la motivation et de la résilience. Elle vous pousse à essayer, à innover, à persévérer face aux obstacles. Entre les deux, quelle est la posture la plus susceptible de mener au succès ? Le choix est vite fait. Choisir ses pensées, c’est choisir son énergie. Et l’énergie est la ressource la plus précieuse d’un entrepreneur.

Votre prochain pas vers la confiance

Nous avons parcouru un long chemin ensemble. Nous avons vu que la confiance n’est pas un don du ciel, mais une croyance que l’on cultive. Une croyance en notre capacité à gérer les imprévus. Nous avons démasqué la peur, cette vieille rengaine de notre cerveau reptilien qui tente de nous protéger de dangers qui n’existent plus. Nous avons compris que la confiance se bâtit par l’action, par l’accumulation de petites victoires qui prouvent à notre esprit que nous sommes capables.

Enfin, nous avons découvert que nous avons le pouvoir de choisir nos pensées, d’opter pour des suppositions qui nous donnent de la force plutôt que de nous paralyser. La confiance n’est donc pas un trait de caractère figé. C’est une compétence, une pratique quotidienne, un choix renouvelé chaque matin face aux doutes et aux incertitudes.

Alors, maintenant, la question la plus importante est pour vous : quel est le prochain petit pas courageux que vous pouvez faire ? Pas demain, pas la semaine prochaine. Aujourd’hui. Est-ce d’envoyer cet e-mail que vous repoussez ? De passer cet appel qui vous intimide ? De publier ce post qui vous expose ? Choisissez une seule action, aussi petite soit-elle, et faites-la. Prouvez à votre cerveau que le troupeau de bisons est parti depuis longtemps et que le champ est libre pour construire, pour créer, pour réussir. C’est ainsi, un pas après l’autre, que l’on construit non seulement une entreprise, mais aussi une confiance inébranlable.


Questions fréquentes sur la confiance en soi de l’entrepreneur

Comment faire la différence entre un manque de confiance et un projet qui n’est pas viable ?

C’est une excellente question. La distinction est subtile mais cruciale. Un manque de confiance se manifeste par des peurs généralisées et personnelles (‘Je ne suis pas à la hauteur’, ‘Qui suis-je pour faire ça ?’). Un projet non viable, lui, se heurte à des faits objectifs et des données du marché malgré des actions concrètes. La clé est d’agir pour récolter des données. Confrontez votre idée au marché, parlez à des clients potentiels, lancez une offre minimale. Si, après des efforts réels et des ajustements, personne n’achète ou ne montre d’intérêt, le problème vient peut-être du projet. Si vous n’osez même pas commencer à cause de la peur, le problème est probablement la confiance.

‘Ne pas avoir confiance, ben c’est avoir peur. Et franchement, il y a aucune honte à ça. On a tous des peurs, c’est d’ailleurs ce qui nous protège.’

J’ai le syndrome de l’imposteur, comment puis-je avoir confiance en mes compétences ?

Le syndrome de l’imposteur se nourrit de la croyance que nos réussites sont dues à la chance et non à nos compétences. Pour le contrer, il faut des preuves. Tenez un ‘journal de réussites’ où vous notez chaque semaine vos accomplissements, même les plus petits, et la compétence que vous avez utilisée pour y parvenir. Relisez-le régulièrement. Ensuite, comprenez que la compétence absolue n’existe pas. Il y aura toujours quelqu’un qui en saura plus que vous, mais vous en savez déjà bien plus que vos clients potentiels. Votre valeur ne réside pas dans la perfection, mais dans votre capacité à aider les autres à progresser grâce à ce que vous savez déjà.

‘Prendre l’habitude d’avoir des arguments, de savoir pour quelle raison on pense ou on dit quelque chose, et ben ça rationalise le propos et donc c’est beaucoup plus facile de mettre en avant ses idées et d’avoir confiance en ses idées.’

Est-il possible d’avoir trop confiance en soi en tant qu’entrepreneur ?

Oui, absolument. Il faut distinguer la confiance de l’arrogance ou de l’excès de confiance. La vraie confiance est basée sur une évaluation réaliste de ses capacités et une ouverture à l’apprentissage. L’excès de confiance, c’est la croyance aveugle en son succès, qui mène à ignorer les signaux du marché, à refuser les critiques constructives et à sous-estimer les risques. Un entrepreneur confiant dit : ‘Je crois en ma capacité à trouver une solution’. Un entrepreneur trop confiant dit : ‘Je sais que ma solution est parfaite et qu’elle va marcher’. Le premier s’adapte, le second se brise face à la réalité.

‘Ça veut pas nécessairement dire d’ailleurs que tout va se passer parfaitement, mais ça veut dire que j’ai les cartes en main pour que ça se passe bien.’

Comment retrouver confiance après un échec important ?

Retrouver confiance après un échec est un processus. D’abord, il faut dépersonnaliser l’échec : ce n’est pas VOUS qui avez échoué, c’est une stratégie, un projet, une approche qui n’a pas fonctionné. Analysez objectivement les raisons de cet échec, non pas pour vous blâmer, mais pour en tirer des leçons concrètes. Qu’avez-vous appris ? Que feriez-vous différemment ? Ensuite, il est vital de se remettre en action rapidement, mais sur des objectifs plus petits et atteignables. Chaque petite victoire reconstruira, brique par brique, la confiance qui a été ébranlée. Ne restez pas inactif, car l’inaction nourrit le doute.

‘On a dépassé cette peur et au miracle, tout s’est bien passé. Je trouve l’exercice très intéressant et surtout assez probant.’

La confiance en soi est-elle plus importante que les compétences techniques pour réussir ?

C’est un peu comme demander ce qui est le plus important entre le moteur et le carburant. Les deux sont indispensables. Des compétences techniques solides sans la confiance pour les vendre, les mettre en œuvre et les défendre ne mènent nulle part. À l’inverse, une grande confiance sans compétences réelles est une coquille vide qui s’effondrera rapidement. Cependant, la confiance est souvent le catalyseur. Une personne confiante mais moins compétente osera se lancer, apprendre sur le tas et s’améliorer, tandis qu’une personne très compétente mais sans confiance restera sur la ligne de départ. La confiance est ce qui met les compétences en mouvement.

‘Ça n’a en fait rien à voir avec votre réelle capacité à réussir. C’est juste la peur de l’inconnu.’

Que faire concrètement quand on se sent paralysé par la peur avant une action importante ?

Quand la paralysie frappe, il faut sortir de sa tête et revenir à son corps et à l’action. Premièrement, respirez profondément. La peur provoque une respiration courte ; la ralentir envoie un signal de calme au cerveau. Deuxièmement, utilisez la ‘règle des 5 secondes’ de Mel Robbins : comptez à rebours 5-4-3-2-1 et bougez physiquement vers la tâche à accomplir. Cela court-circuite l’hésitation. Troisièmement, décomposez l’action en une première étape ridiculement simple. N’essayez pas de ‘faire la présentation’, concentrez-vous juste sur ‘ouvrir le PowerPoint’. Ce premier micro-mouvement brise l’inertie et rend la suite beaucoup plus facile.

‘Si on a peur, il ne faut surtout pas y aller. Alors notre cerveau est bien sympa, mais en fait, en essayant de nous protéger, il nous fait passer à côté de plein d’expériences extrêmement intéressantes.’


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