Logo de l'épisode Comment maîtriser les Google Ads, avec Jérémie Leitao - Episode 107 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Comment maîtriser les Google Ads, avec Jérémie Leitao – Episode 107

Épisode diffusé le 6 janvier 2022 par Estelle Ballot

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Google Ads ne vous fait plus peur : le guide pour transformer la plateforme en votre meilleur allié commercial

Quand on parle de publicité digitale, un nom vient presque toujours en premier : Facebook Ads. C’est un réflexe. On imagine une interface accessible, des résultats rapides et une prise en main presque intuitive. En face, son concurrent, ou plutôt son grand frère, Google Ads, traîne une réputation bien différente. Celle d’une usine à gaz, d’un outil réservé aux experts, aux grandes entreprises dotées d’équipes de ‘traffic managers’ qui jonglent avec des tableurs Excel complexes. J’ai moi-même partagé cette vision pendant des années. J’ai passé un temps fou sur des plateformes comme LinkedIn, pensant bien faire, mais récoltant au final très peu de résultats concrets. Pendant ce temps, Google Ads me semblait être une montagne inaccessible.

Pourtant, les chiffres sont sans appel : Google Ads représente un marché publicitaire trois à quatre fois plus important que celui de Facebook. C’est le cœur battant de la publicité en ligne. Alors, comment expliquer ce paradoxe ? Sommes-nous, entrepreneurs, marketeurs, en train de passer à côté de la plus grande opportunité d’acquisition de clients simplement par peur ou par méconnaissance ? La question que je me suis posée, et que beaucoup se posent, est la suivante : cette complexité est-elle un mythe ou une réalité ? Et si c’était une réalité, est-elle toujours d’actualité ?

Pour répondre à ces questions, il faut comprendre que Google Ads a vécu une véritable révolution silencieuse. L’outil que beaucoup imaginent, celui des enchères manuelles au centime près, n’existe presque plus. Il a été remplacé par une plateforme puissante, pilotée par l’intelligence artificielle et l’automatisation. Mon parcours chez Google puis en tant que co-fondateur d’agence m’a permis de vivre cette transformation de l’intérieur. J’ai vu l’outil évoluer et, avec lui, les compétences nécessaires pour le maîtriser. Le secret n’est plus dans la technique pure, mais dans la stratégie business. Aujourd’hui, je peux l’affirmer : le marketing, et en particulier Google Ads, ce n’est pas si compliqué. Comme je le dis souvent :

Le marketing, bah c’est pas compliqué. Et quand ça l’est, c’est parce que ce sont les marketeurs en général qui parlent de façon complexe.

Dans cet article, je vais vous prendre par la main pour déconstruire les mythes autour de Google Ads. Nous allons voir pourquoi il a cette réputation, comment l’automatisation a radicalement changé la donne, et surtout, quelle est la clé unique et fondamentale pour en tirer le meilleur parti. Oubliez la technique, nous allons parler de ce que vous connaissez le mieux : votre business. Car c’est là que réside le véritable levier de performance sur le Google Ads d’aujourd’hui.

Le grand malentendu : pourquoi Google Ads vous fait-il si peur ?

Pour comprendre la situation actuelle, il faut faire un petit retour en arrière. La perception que nous avons des outils digitaux est souvent façonnée par nos premières expériences. Et sur ce terrain, il faut reconnaître que Facebook a joué un coup de maître, laissant Google sur le bas-côté en termes d’accessibilité et de première impression. Cette différence de perception initiale explique en grande partie pourquoi tant d’entrepreneurs se sentent plus à l’aise avec un outil pourtant moins puissant en termes de volume.

La simplicité apparente de Facebook Ads : le génie du bouton ‘Booster’

Estelle le mentionnait avec justesse dans notre discussion, Facebook a eu une idée de génie marketing : le bouton ‘Booster votre publication’. Pour n’importe quel administrateur d’une page professionnelle, ce petit bouton bleu est une porte d’entrée incroyablement simple vers le monde de la publicité. En quelques clics, avec un budget de quelques euros, sans aucune connaissance technique, vous pouvez lancer votre ‘première pub’. C’est instantané, gratifiant, et cela donne l’impression de maîtriser quelque chose de complexe.

Bien sûr, les professionnels savent que cet outil est très limité. Il n’offre qu’une infime partie des options de ciblage et d’optimisation du véritable gestionnaire de publicités Facebook. C’est un mauvais outil pour qui veut des résultats sérieux. Mais en tant que produit d’appel, c’est une réussite totale. Il a agi comme un ‘échantillon gratuit’ à grande échelle, démocratisant l’idée même de faire de la publicité en ligne. Il a permis à des millions de TPE, PME et indépendants de faire leurs premiers pas. Comme Estelle le résume parfaitement :

C’est un super outil de sampling pour faire essayer la publicité à des gens qui l’ont jamais fait et ça, ils ont fait rentrer dans le système de la publicité plein de gens.

Cette approche a ancré dans l’esprit collectif l’idée que la publicité digitale pouvait être simple. Une fois ce premier pas franchi, l’utilisateur est dans l’écosystème, rassuré, et plus enclin à explorer le vrai gestionnaire de publicités. Facebook a créé un parcours utilisateur parfait pour amener les novices vers des outils plus complexes, en douceur.

L’héritage technique de Google : un outil conçu par et pour des experts ?

Pendant ce temps, l’expérience sur Google Ads était radicalement différente. Google, créé en 1998, a lancé son produit publicitaire bien avant Facebook. Il s’est construit à une époque où le marketing digital était un domaine d’artisans. Pour lancer une campagne, il fallait comprendre des concepts comme les groupes d’annonces, les types de correspondance de mots-clés (exact, large, expression…), et surtout, le système d’enchères manuelles au coût par clic (CPC). Chaque mot-clé devait avoir une enchère définie à la main, qu’il fallait ajuster en permanence en fonction des performances.

C’était un travail de technicien. Les meilleurs gestionnaires de campagnes passaient leurs journées sur Excel à analyser des données, à chercher des corrélations et à ajuster des enchères de quelques centimes. L’interface elle-même était dense, intimidante, pleine de paramètres et d’options. Comme je l’expliquais :

Avant 2016, Google c’était une entité assez complexe du point de vue des utilisateurs et donc du coup des annonceurs, où c’était un peu de l’artisanat.

Google a bien tenté de simplifier les choses avec des produits comme ‘AdWords Express’, mais sans jamais atteindre la simplicité redoutable du bouton ‘Booster’. La plateforme a donc conservé cette image d’un outil puissant mais réservé à une élite qui en maîtrisait les codes. Cette réputation, bien que datée, colle encore à la peau de Google Ads aujourd’hui et constitue un frein psychologique majeur pour de nombreux entrepreneurs qui s’imaginent devoir devenir des experts techniques avant même de pouvoir lancer leur première annonce.

La révolution silencieuse de Google Ads : l’ère de l’automatisation

Ce que beaucoup ignorent, c’est que le Google Ads de l’époque de ‘l’artisanat’ est mort. Aux alentours de 2016, un changement fondamental s’est opéré, une véritable révolution que j’ai pu observer de l’intérieur lorsque je travaillais chez Google. Cette transformation, c’est celle de l’automatisation. Google a commencé à intégrer massivement le machine learning au cœur de sa plateforme, changeant radicalement la manière de gérer les campagnes et, par conséquent, les compétences requises pour réussir.

2016, le point de bascule : de l’artisanat à l’intelligence artificielle

Le tournant majeur a été l’arrivée des stratégies d’enchères automatisées. Fini le temps où il fallait définir manuellement le coût par clic maximum pour chaque mot-clé. Google a introduit des stratégies basées sur des objectifs business concrets. Au lieu de dire à la plateforme ‘Je suis prêt à payer 0,80 € pour un clic sur ce mot-clé’, vous pouviez désormais lui dire : ‘Mon objectif est d’acquérir un client pour un coût de 50 € (CPA cible)’ ou ‘Je veux obtenir le plus de conversions possible pour mon budget quotidien’.

Cette évolution peut sembler technique, mais ses implications sont immenses. Elle déplace la charge de travail de l’humain vers la machine. L’algorithme de Google, qui analyse des milliards de signaux en temps réel pour chaque recherche (le lieu de l’utilisateur, l’heure de la journée, l’appareil utilisé, l’historique de navigation, etc.), est bien mieux placé qu’un humain pour décider de l’enchère optimale à un instant T. L’humain fixe le cap (l’objectif), la machine s’occupe de la navigation (les enchères). C’est ce que je tentais d’expliquer aux agences à l’époque :

Une grande partie de mon discours c’était de leur dire l’automatisation arrive. Embrassez-la parce qu’elle va changer votre façon de fonctionner. Et on prenait avec Jérôme, on répète ça tout le temps et et et pas grand monde m’écoutait en réalité.

Cette réticence était compréhensible : l’automatisation remettait en question des années d’expertise technique. Mais elle a ouvert la porte à une gestion publicitaire plus simple, plus puissante et, paradoxalement, plus accessible pour ceux qui ne sont pas des techniciens mais qui connaissent leur métier.

Un changement de paradigme : du technicien au stratège business

La conséquence la plus importante de cette automatisation est le changement de profil des personnes qui réussissent sur Google Ads. Avant, il fallait recruter des techniciens, des gens capables de passer des heures dans les chiffres, sur Excel, à optimiser des micro-détails. Aujourd’hui, ces tâches sont majoritairement gérées par l’algorithme.

La compétence clé est devenue la stratégie. Le travail du gestionnaire de campagnes modernes n’est plus d’ajuster des CPC, mais d’avoir des discussions de fond avec le client ou avec sa propre direction. Les questions à se poser sont devenues : Quel est notre objectif business ? Quelle est la marge sur nos produits ? Quelle est la valeur d’un nouveau client sur le long terme (Lifetime Value) ? Comment peut-on transmettre cette information de valeur à Google pour qu’il optimise non pas pour le volume, mais pour la rentabilité ?

Ça a même changé le profil des gens qu’on recrute. C’est-à-dire que avant on était plutôt sur des profils techniciens qui passaient leur temps sur Excel […] à des discussions qui sont un peu plus business.

C’est une excellente nouvelle pour les entrepreneurs. Vous n’avez plus besoin d’être un expert de la plateforme, vous avez besoin d’être un expert de votre propre entreprise. Si vous connaissez vos chiffres, vos marges, et ce qui fait la valeur de votre business, vous avez déjà 80% des compétences requises pour piloter efficacement une stratégie Google Ads moderne. La machine s’occupe de la complexité technique, vous vous concentrez sur la stratégie.

Google Ads vs Facebook Ads : le combat de l’intention

Au-delà de l’évolution technique, il est crucial de comprendre que Google et Facebook ne jouent pas sur le même terrain. Ils répondent à des logiques marketing fondamentalement différentes. Les confondre ou les opposer sans comprendre cette nuance est une erreur stratégique. Le choix entre les deux (ou, plus souvent, leur complémentarité) dépend de la nature de votre produit et de l’état d’esprit de votre client cible au moment où vous le touchez.

Facebook, le marketing de l’interruption : cibler des audiences

Lorsque vous êtes sur Facebook ou Instagram, vous n’êtes pas là pour acheter. Vous êtes là pour vous divertir, vous connecter avec des amis, regarder des photos de vacances ou des vidéos de chats. La publicité qui apparaît dans votre fil d’actualité est une interruption. C’est ce qu’on appelle le ‘push marketing’. L’annonceur ‘pousse’ son message vers une audience qu’il a ciblée en fonction de critères démographiques, de centres d’intérêt ou de comportements passés.

L’objectif est souvent de créer le besoin, de faire découvrir un produit ou une marque à des personnes qui n’étaient pas activement en train de le chercher. C’est extrêmement puissant pour les produits innovants, les marques qui se lancent (les fameuses DNVB dont je parlais), ou pour tout ce qui relève de l’achat d’impulsion. Vous ne saviez pas que vous vouliez ce gadget ou cette nouvelle paire de baskets, mais la publicité vous a convaincu. Facebook est le roi du ciblage d’audience.

Google, le marketing de l’intention : répondre à un besoin

Google Search, le cœur de Google Ads, fonctionne sur un principe radicalement opposé : le ‘pull marketing’. Personne ne va sur Google pour se divertir. On y va avec une question, un problème, un besoin précis. L’utilisateur est en recherche active. Il tape dans la barre de recherche : ‘assurance habitation pas chère’, ‘meilleur restaurant italien à Lyon’, ‘réparateur de machine à laver près de chez moi’.

À ce moment précis, il exprime une intention claire. Et c’est là que réside la magie de Google Ads. La plateforme ne vous permet pas de deviner ce que les gens veulent, elle vous permet de vous positionner exactement au moment où ils vous le disent. C’est une invention publicitaire révolutionnaire, probablement la plus importante depuis le début de la publicité.

Google a inventé un format publicitaire qui permet de répondre à une requête à la requête d’une personne. […] Un outil publicitaire où tu peux te positionner à l’endroit où quelqu’un te dit ce qu’il veut, c’est magique.

Cette différence fondamentale explique pourquoi les taux de conversion sont généralement bien plus élevés sur Google Ads que sur Facebook Ads. Vous ne cherchez pas à convaincre un passant distrait ; vous apportez une solution à quelqu’un qui la cherche activement. Le prospect est déjà qualifié par sa propre recherche. Il est au bas de l’entonnoir de conversion, prêt à comparer et à acheter.

Search, Display, YouTube : la puissance de l’écosystème Google

Si le Search est le navire amiral de Google Ads, il ne faut pas oublier que la puissance de Google réside aussi dans son écosystème. Le réseau Display vous permet de placer des bannières publicitaires sur des millions de sites partenaires, ce qui se rapproche d’une logique d’audience à la Facebook, mais avec la puissance des données de Google. YouTube, le deuxième plus grand moteur de recherche au monde, offre des formats vidéo incroyablement puissants pour travailler la notoriété ou la considération.

Chacun de ces canaux a ses propres spécificités, mais ils partagent tous la même plateforme de gestion et bénéficient de la même intelligence artificielle pour l’optimisation. Un annonceur peut donc orchestrer une stratégie complète, de la création de la notoriété sur YouTube à la capture de l’intention finale sur le Search, le tout au sein d’un seul et même outil. C’est cette combinaison unique de marketing d’intention et de portée massive qui fait de Google Ads un pilier incontournable de toute stratégie digitale sérieuse.

La clé du succès sur Google Ads : définir vos VRAIS objectifs

Maintenant que nous avons déconstruit les mythes sur la complexité et compris la puissance de l’intention, nous arrivons au cœur du sujet. Le point le plus important. Si vous ne devez retenir qu’une seule chose de cet article, c’est celle-ci. Le succès de vos campagnes sur le Google Ads moderne ne dépend pas de votre maîtrise technique de l’outil, mais de votre capacité à définir avec une précision chirurgicale vos objectifs business. C’est le carburant que vous donnez à l’algorithme. Si le carburant est de mauvaise qualité, le moteur, aussi puissant soit-il, ne vous mènera nulle part.

‘Je veux des ventes’ : pourquoi ce n’est pas un objectif suffisant

La première erreur que je vois constamment est de s’arrêter à un objectif de surface. Un e-commerçant va dire : ‘Mon objectif, c’est de faire des ventes’. Un prestataire de services dira : ‘Mon objectif, c’est d’obtenir des leads’. C’est un bon début, mais c’est dramatiquement insuffisant. L’algorithme de Google est bien plus sophistiqué que cela et se priver de sa finesse, c’est laisser de l’argent sur la table. Le premier réflexe doit être de creuser. C’est un conseil que je donne systématiquement :

Si j’ai un conseil à donner, c’est que une fois qu’on a l’impression d’avoir défini son objectif, il faut recommencer. […] Approfondir.

Dire ‘je veux des ventes’ ne répond pas à des questions cruciales. Toutes les ventes se valent-elles ? Une vente d’un produit A avec 10% de marge a-t-elle la même valeur qu’une vente d’un produit B avec 60% de marge ? Un nouveau client qui achète pour la première fois a-t-il la même valeur qu’un client fidèle qui revient ? En ne donnant à Google que l’information ‘vente’, vous lui demandez de vous apporter n’importe quelle vente, au risque d’optimiser pour des transactions peu rentables.

L’exemple de l’assurance : du lead à la Lifetime Value (LTV)

Prenons un exemple concret que j’ai partagé : celui des assureurs. Un assureur nous contacte et nous dit : ‘J’ai besoin de leads’. Notre travail, en tant que stratèges, est de le challenger. ‘Est-ce vraiment des leads dont vous avez besoin ?’ La réponse est non. En réalité, il a besoin de ventes, de contrats signés.

En réalité, ils ont pas besoin de lead, ils ont besoin de vente.

Mais on ne peut pas s’arrêter là. Il faut continuer à creuser. Toutes les ventes de contrats d’assurance se valent-elles ? Non. Un contrat avec une prime mensuelle de 20 € n’a pas la même valeur qu’un contrat à 100 €. Un client qui résilie au bout d’un an n’a pas la même valeur qu’un client qui reste fidèle pendant dix ans. Le véritable objectif de l’assureur n’est donc pas de faire des ventes, mais de signer des contrats avec des primes élevées et une forte rétention client, c’est-à-dire une Lifetime Value (LTV) maximale.

La différence est colossale. Un annonceur qui optimise pour ‘le lead’ et un autre qui optimise pour ‘la LTV’ n’obtiendront pas du tout les mêmes résultats. Le second, en fournissant à Google des données de valeur (par exemple, en attribuant une valeur plus élevée aux conversions qui proviennent de profils historiquement plus fidèles), va entraîner l’algorithme à lui trouver des prospects de bien meilleure qualité. C’est là que réside toute la puissance de la plateforme aujourd’hui.

Votre première action concrète : le questionnement stratégique

Alors, comment faire en pratique ? Avant même d’ouvrir l’interface de Google Ads, vous devez vous poser les bonnes questions. Prenez un papier, un crayon, et répondez honnêtement à cette liste :

1. Quel est le résultat final que je cherche à obtenir ? (Ventes, leads qualifiés, inscriptions…)

2. Quelle est la marge brute moyenne sur chaque vente ou service ?

3. Quelle part de cette marge suis-je prêt à investir pour acquérir un nouveau client ? C’est ce qui définira votre coût par acquisition (CPA) maximal acceptable.

4. Tous mes clients ou toutes mes ventes ont-ils la même valeur ? Si non, quels sont les segments de clients ou de produits les plus rentables ?

5. Quelle est la valeur vie de mes clients (LTV) ? Comment puis-je l’estimer ?

Ce travail d’introspection business est la véritable fondation de votre succès sur Google Ads. Une fois que vous avez ces réponses claires, vous pourrez configurer votre suivi des conversions et vos stratégies d’enchères pour refléter cette réalité économique. Vous ne direz plus à Google ‘trouve-moi des clients’, mais ‘trouve-moi des clients rentables, qui correspondent à ce profil de valeur’. Et c’est là que la magie de l’automatisation opérera pleinement.

Conclusion : Votre business est la clé, Google Ads est l’outil

Nous avons parcouru un long chemin. De la peur initiale face à une plateforme jugée complexe, à la compréhension de sa transformation radicale grâce à l’automatisation. Nous avons vu que l’opposition entre Google Ads et Facebook Ads est avant tout une question de contexte et d’intention, les deux pouvant coexister et se renforcer mutuellement dans une stratégie digitale bien pensée.

Mais le message central, le véritable changement de paradigme, est ailleurs. La maîtrise de Google Ads en 2024 et au-delà ne réside plus dans une expertise technique obscure, mais dans une clarté business absolue. La performance n’est plus le fruit d’une myriade de micro-ajustements manuels, mais le résultat d’une instruction stratégique claire donnée à un algorithme surpuissant.

Votre plus grand atout n’est pas votre capacité à naviguer dans l’interface, mais votre connaissance intime de votre modèle économique, de vos marges, de la valeur de vos clients. C’est ce savoir qui doit nourrir la machine. L’automatisation n’a pas rendu les marketeurs ou les entrepreneurs obsolètes ; elle a élevé le niveau de jeu. Elle nous demande d’être moins des techniciens et plus des stratèges.

Alors, la prochaine fois que vous penserez à la publicité digitale, ne voyez plus Google Ads comme une montagne intimidante. Voyez-le comme un partenaire, un employé incroyablement doué et travailleur, qui attend vos ordres. Et comme pour tout bon collaborateur, la qualité de son travail dépendra directement de la clarté de la mission que vous lui confierez. Définissez vos vrais objectifs, les plus profonds, les plus liés à votre rentabilité, et laissez la plateforme faire ce qu’elle fait de mieux : vous trouver les clients qui comptent vraiment pour votre entreprise.


Questions fréquentes sur Google Ads

Pourquoi Google Ads est-il souvent perçu comme plus compliqué que Facebook Ads ?

La perception de complexité de Google Ads vient de son héritage. À ses débuts, la plateforme exigeait une gestion très technique et manuelle, avec des enchères à définir pour chaque mot-clé et une interface dense. C’était un outil pour spécialistes. Facebook, à l’inverse, a démocratisé l’accès à la publicité avec des fonctionnalités très simples comme le bouton ‘Booster’, créant une première expérience utilisateur rassurante et accessible, même si elle était limitée. Cette différence de point d’entrée a durablement marqué les esprits, même si Google Ads s’est depuis considérablement simplifié grâce à l’automatisation.

Facebook tu t’inscris et tu lances une pub en 10 minutes, tu lances une pub. Google, alors ils ont essayé plein de choses avec Google Express, AdWords Express et cetera mais Google quand tu entres sur la plateforme c’est pas si simple à appréhender que ça. En tout cas, Google fait un énorme effort pour que ça le soit mais pendant longtemps ça l’a pas été.

Quelle est la principale différence de fonctionnement entre Google Ads et Facebook Ads ?

La différence fondamentale réside dans l’intention de l’utilisateur. Sur Google Search, l’utilisateur est en recherche active : il exprime un besoin ou une question précise. La publicité vient répondre à cette demande existante (marketing ‘pull’). Sur Facebook, l’utilisateur est dans une logique de divertissement et de socialisation. La publicité l’interrompt et vise à créer un besoin ou une envie (marketing ‘push’). Google cible une intention déclarée, tandis que Facebook cible une audience basée sur des profils et des intérêts. Cela explique souvent des taux de conversion plus élevés sur Google pour des produits ou services répondant à un besoin immédiat.

Sur Facebook, on cible une audience. Et pour revenir sur le search, les gens expriment leur besoins. Ils disent j’ai besoin d’une assurance. J’ai besoin de m’acheter un maillot de foot. […] un outil publicitaire où tu peux te positionner à l’endroit où quelqu’un te dit ce qu’il veut, c’est magique.

En quoi l’automatisation a-t-elle simplifié l’utilisation de Google Ads ?

L’automatisation a transféré les tâches les plus complexes et chronophages de l’humain vers l’algorithme. Auparavant, il fallait gérer manuellement les enchères pour des milliers de mots-clés. Aujourd’hui, on définit un objectif business (par exemple, un coût d’acquisition cible) et Google gère les enchères en temps réel pour maximiser cet objectif. Cela permet aux annonceurs de se concentrer sur la stratégie (définition des objectifs, créativité des annonces, analyse de la rentabilité) plutôt que sur la micro-gestion technique. La plateforme est ainsi devenue plus accessible aux non-spécialistes qui connaissent bien leur propre business.

À partir du moment où tu définis un coup par action sur le site et que tu laisses Google gérer toute cette partie d’enchère qui est quand même assez chronophage, et ben et ben ça a tout changé. Ça permet à des annonceurs qui avaient pas forcément accès à Google parce que c’était vu comme quelque chose de trop complexe, quelque chose de plus simple.

Est-ce que Google Ads est adapté pour les petites entreprises (TPE/PME) ?

Absolument, et peut-être même plus qu’avant. Historiquement, Google a toujours voulu s’adresser aux petites entreprises, comme les pizzerias locales, mais l’outil n’était pas assez simple. Avec l’automatisation, une TPE ou PME qui a une bonne connaissance de ses clients et de sa rentabilité peut obtenir d’excellents résultats sans avoir besoin d’une équipe technique dédiée. En se concentrant sur des objectifs clairs et mesurables (par exemple, générer des appels téléphoniques ou des ventes en ligne rentables), les petites entreprises peuvent rivaliser efficacement sur leur marché, car l’algorithme se charge de la complexité technique.

Quand tu regardes déjà 10 ans en arrière […] l’exemple type de l’entreprise, c’est une pizzeria. Donc du coup, ils ont toujours voulu s’adresser à des à des entreprises qui étaient enfin sans sans une équipe de 15 traffic managers qui qui pouvaient manipuler l’outil. Ils veulent parler depuis toujours à une cible, enfin ils veulent parler à tout le monde.

Quel est le premier conseil pour réussir sa première campagne Google Ads ?

Le premier conseil, et le plus crucial, est de définir son objectif business avec la plus grande précision possible avant même de créer la campagne. Ne vous contentez pas d’un objectif vague comme ‘avoir plus de trafic’ ou ‘faire des ventes’. Posez-vous les bonnes questions : quelle est la marge sur mon produit ? Combien suis-je prêt à payer pour acquérir un client tout en restant rentable ? Quelle est la valeur d’un lead ? C’est cette clarté stratégique qui guidera toutes vos décisions et qui permettra à l’algorithme de Google de travailler efficacement pour vous.

Le premier truc, c’est que c’est que c’est que il faut répondre à la question pourquoi j’ai envie de faire Google. Ah vraiment le le premier sujet, c’est tes objectifs. Qu’est-ce que tu veux en tirer ? […] Et si j’ai un conseil à donner, c’est que une fois qu’on a l’impression d’avoir défini son objectif, il faut recommencer.

Comment définir un bon objectif pour une campagne Google Ads ?

Un bon objectif va au-delà de la simple conversion. Il intègre une notion de valeur. Par exemple, au lieu de viser un ‘lead’, visez un ‘lead qualifié’. Mieux encore, essayez de remonter dans Google Ads la valeur réelle d’une conversion. Pour un e-commerce, c’est le montant du panier. Pour une entreprise de services, cela peut être une estimation de la valeur vie client (LTV) associée à un certain type de prospect. Plus l’objectif que vous donnez à Google est proche de votre objectif business réel (la rentabilité), plus les résultats de la campagne seront performants. Il faut creuser pour passer d’un objectif de volume à un objectif de valeur.

L’annonceur qui va dire moi mon objectif, c’est de faire du lead. et un annonceur qui vend la même chose au même prix et qui dit moi mon objectif, c’est de faire une LTV importante et avec des primes élevées, les résultats seront pas du tout pareils.

Le coût par clic (CPC) est-il toujours un indicateur pertinent sur Google Ads ?

Le CPC reste un indicateur, mais il a perdu son statut d’indicateur principal de pilotage. Dans l’ancien modèle, on pilotait la performance en ajustant les CPC. Aujourd’hui, avec les enchères automatisées, le CPC est une conséquence de votre objectif principal, qui est souvent un coût par acquisition (CPA) ou un retour sur investissement publicitaire (ROAS). Il est plus important de se concentrer sur la rentabilité finale de la campagne que sur le coût d’un clic individuel. L’algorithme peut décider de payer un clic très cher s’il estime que l’utilisateur a une très forte probabilité de convertir et de vous aider à atteindre votre objectif global.

Avant, il fallait tout enchérir au CPC […]. Et du coup à partir de l’automatisation où en fait, on ne rentre plus un coup par clic maximum mais on rentre un coup par par action sur ton site. […] ça a tout changé.

Quel type de profil faut-il pour gérer des campagnes Google Ads aujourd’hui ?

Le profil idéal a évolué du pur technicien vers le stratège business. Auparavant, il fallait être un expert d’Excel et de l’analyse de données pour optimiser les enchères. Aujourd’hui, l’algorithme gère cette partie. La compétence la plus recherchée est la capacité à comprendre un modèle économique, à dialoguer avec les clients pour définir des objectifs de rentabilité clairs, et à traduire ces objectifs en instructions pour la plateforme Google Ads. C’est un profil plus orienté marketing stratégique, capable de faire le pont entre les objectifs de l’entreprise et les capacités de l’outil publicitaire.

Avant on était plutôt sur des profils techniciens […] à des discussions qui sont un peu plus business. Et qu’est-ce que ça veut dire l’automatisation, ça veut dire je je je donne à Google mon objectif, mon objectif business et je laisse Google faire en sorte de maximiser cet objectif business.


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