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[Spécial Podcasthon] ONU Femmes France : Droit des femmes et Egalité de genres avec Catherine Reichert – Episode 224

Épisode diffusé le 25 mars 2024 par Estelle Ballot

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Un monde plus juste pour les femmes est un monde meilleur pour tous : plongée au cœur de l’action d’ONU Femmes France

Imaginez un monde où la moitié de l’humanité ne jouit pas des mêmes droits, des mêmes opportunités, de la même sécurité que l’autre moitié. Ce monde n’est pas une fiction dystopique, c’est une réalité pour des millions de femmes et de filles à travers la planète. Chaque jour, elles font face à des violences, à des inégalités économiques, à une exclusion des sphères de décision. Pourtant, au milieu de ces défis immenses, une lueur d’espoir et d’action brille avec force : celle portée par des organisations comme ONU Femmes. Pour la deuxième année consécutive, à l’occasion du Podcasthon, un événement qui mobilise 450 podcasteurs pour donner de la voix aux associations, nous avons l’immense honneur de mettre en lumière le travail essentiel d’ONU Femmes France. J’ai eu la chance de m’entretenir avec sa secrétaire générale, Catherine Reichert, pour comprendre en profondeur les enjeux de cette lutte. Elle nous rappelle avec une clarté désarmante que le combat pour les droits des femmes n’est pas un combat catégoriel, mais bien un combat pour la justice, la paix et le progrès de l’humanité toute entière. Comme elle le dit si bien, son engagement est né d’une ‘volonté de justice depuis ma plus tendre enfance’. Cet article est une invitation à partager cette volonté, à comprendre les mécanismes profonds de l’inégalité et, surtout, à découvrir comment, depuis chez nous, nous pouvons devenir des acteurs du changement. Nous explorerons ensemble les missions d’ONU Femmes France, l’impact tangible de ses programmes sur le terrain et pourquoi chaque soutien, aussi modeste soit-il, est une pierre ajoutée à l’édifice d’un monde plus équitable.

ONU Femmes France : bien plus qu’une branche de l’ONU, une voix pour la moitié de l’humanité

Quand on entend ‘ONU’, on imagine immédiatement une immense organisation internationale, un ballet diplomatique à New York, une machine complexe. Et c’est en partie vrai. Mais au sein de cette grande structure, il existe des entités spécialisées dont la mission est ciblée et vitale. ONU Femmes est l’une d’entre elles. Comme l’explique Catherine Reichert, c’est ‘la dernière née des agences onusiennes qui œuvre pour l’autonomisation des femmes, l’égalité de genre et les droits des femmes’. Sa création même est une reconnaissance que ces sujets nécessitent une attention et des ressources dédiées. ONU Femmes n’est pas juste une agence parmi d’autres ; elle est l’avocate de la cause des femmes au sein même des Nations Unies, chargée d’accélérer les progrès partout dans le monde.

Mais alors, quel est le rôle d’ONU Femmes France dans cet écosystème ? Fondée en 2013, l’association est ce qu’on appelle un comité national. C’est le relais, le porte-voix et le bras armé d’ONU Femmes sur le territoire français. Sa mission est double : d’une part, sensibiliser le public et les décideurs français aux enjeux de l’égalité de genre à travers des campagnes de plaidoyer. D’autre part, et c’est absolument fondamental, collecter des fonds pour financer les programmes de terrain déployés par ONU Femmes à l’international. C’est un pont vital entre la générosité française, qu’elle vienne des citoyens ou des entreprises, et les besoins concrets des femmes les plus vulnérables sur la planète. C’est ce lien qui transforme une intention louable en une action tangible. L’association a également une spécificité unique : elle est le seul comité national à intervenir activement dans l’espace francophone, étendant ainsi son influence et son impact bien au-delà des frontières de l’Hexagone.

Le parcours d’un engagement : de la communicante à la Secrétaire Générale

Derrière chaque organisation, il y a des visages et des parcours. Celui de Catherine Reichert illustre parfaitement comment un engagement personnel peut se transformer en une mission de vie. Ce n’est pas un hasard si elle se retrouve à ce poste. Communicante de profession, elle a toujours été animée par une quête de justice. ‘J’ai travaillé sur des sujets de diversité et d’égalité des chances et […] j’ai eu tout d’un coup pas une révélation mais en quelque sorte que œuvrer pour une meilleure égalité des chances, c’était pour moi quelque chose qui avait beaucoup de sens’. C’est ce ‘sens’ qui l’a guidée, petit à petit, vers la cause spécifique des droits des femmes. Son expérience personnelle, comme celle de tant d’autres, a nourri sa conviction. Elle évoque avoir ‘vu et pu vivre aussi certaines inégalités ou certains sujets qui sont anormaux’. C’est cette combinaison d’une valeur fondamentale – la justice – et d’une expérience vécue qui rend son engagement si authentique et puissant. En rejoignant ONU Femmes France en 2018, elle a trouvé le véhicule parfait pour porter cette voix, d’abord comme vice-présidente communication puis, depuis 2022, comme secrétaire générale. Son parcours est un rappel que la lutte pour l’égalité n’est pas qu’une affaire de grandes déclarations politiques, mais aussi et surtout une somme d’engagements individuels forts.

Les quatre piliers de notre action : un combat sur tous les fronts pour l’égalité de genre

L’action d’ONU Femmes France ne se disperse pas. Elle se concentre sur quatre grands leviers stratégiques, quatre piliers qui, ensemble, visent à démanteler les systèmes d’inégalité à leur racine. Chacun de ces axes est interdépendant des autres, car on ne peut pas imaginer une femme leader si elle est victime de violences, ni une femme économiquement autonome si elle n’a pas accès aux décisions qui la concernent. C’est cette approche holistique qui fait la force de la stratégie d’ONU Femmes. Catherine Reichert les énumère avec précision : la lutte contre les violences, le leadership des femmes, l’autonomisation économique et, enfin, l’intégration des femmes dans les processus de paix et de sécurité, ainsi que dans les transitions écologiques et numériques. Explorons en détail chacun de ces champs de bataille où se joue l’avenir de l’égalité.

Lutter sans relâche contre les violences faites aux femmes et aux filles

C’est souvent le premier sujet qui vient à l’esprit, et pour cause : la violence basée sur le genre est la manifestation la plus brutale de l’inégalité. Elle est une pandémie silencieuse qui touche une femme sur trois dans le monde. Ce pilier est donc fondamental. Il ne s’agit pas seulement de réagir aux violences physiques, mais de s’attaquer à tout le spectre : violences psychologiques, économiques, sexuelles, harcèlement… Pour sensibiliser et mobiliser, ONU Femmes a initié une campagne mondiale emblématique : ‘Orange The World’. Chaque année, du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée des droits de l’homme), le monde se pare d’orange pour dire non. En France, ONU Femmes France relaie cette campagne avec force, en mobilisant les médias, les entreprises et le grand public. C’est une ‘campagne internationale de lutte contre les violences faites aux femmes’ qui est aussi un moment clé pour la ‘collecte de dons auprès des entreprises et auprès des particuliers’. Les fonds récoltés abondent des programmes concrets : création de refuges, mise en place de lignes d’écoute, accompagnement juridique et psychologique des victimes, mais aussi programmes de prévention auprès des hommes et des garçons. C’est un travail de longue haleine pour changer les mentalités et protéger les vies.

Renforcer le leadership et la participation des femmes à la vie publique

Une société ne peut prétendre être juste et démocratique si la moitié de sa population est exclue des postes de décision. Ce deuxième pilier vise à corriger cette anomalie. Il s’agit de s’assurer que les femmes ne sont pas seulement présentes, mais qu’elles ont une voix et un pouvoir d’influence réels, que ce soit en politique, dans les conseils d’administration, à la tête d’organisations communautaires ou dans les médias. Le leadership féminin n’est pas une question de quotas pour faire joli. C’est une nécessité pour le progrès. De nombreuses études montrent que lorsque les femmes participent à la vie publique, les décisions sont plus inclusives, les politiques sociales sont plus robustes (santé, éducation) et la gouvernance est souvent plus transparente. ONU Femmes travaille à la fois sur le plan structurel (promouvoir des lois en faveur de la parité) et sur le plan individuel (former des femmes candidates, créer des réseaux de mentorat). Il s’agit de briser le plafond de verre, mais aussi de construire un ‘plancher de confiance’ pour que les femmes osent prendre la place qui leur revient de droit. Car une décision prise sans les femmes est une décision qui ignore les besoins et les perspectives de 50% de la population.

Assurer l’autonomisation économique, clé de voûte de l’indépendance

L’argent est le nerf de la guerre, mais il est aussi le nerf de l’indépendance. L’autonomisation économique des femmes est sans doute l’un des leviers les plus puissants pour transformer la société. Une femme qui a ses propres revenus est une femme qui peut décider pour elle-même, qui peut quitter un foyer violent, qui peut investir dans l’éducation de ses enfants et qui peut participer pleinement à l’économie de son pays. C’est un cercle vertueux. ONU Femmes France soutient des programmes qui visent à donner aux femmes les outils de cette indépendance : accès à l’éducation, formation professionnelle, microcrédit, soutien à la création d’entreprise. Catherine Reichert mentionne un exemple très concret, le programme ‘Buy from Woman’ au Sénégal, soutenu notamment par le fonds L’Oréal et Mirova. Ce projet ‘vise à renforcer l’autonomisation économique des femmes […] à travers le développement d’une agriculture verte et puis de les aider à développer leurs activités’. Sur 36 mois, 2500 femmes ont été accompagnées. C’est du concret. Et l’impact va bien au-delà de ces 2500 femmes. C’est tout l’écosystème local qui en bénéficie. Il s’agit de transformer des femmes qui étaient ‘laissées pour compte’ en véritables moteurs économiques pour leur communauté.

Intégrer les femmes dans les processus de paix, de sécurité et d’action climatique

Ce dernier volet est peut-être le moins connu du grand public, et pourtant, il est d’une actualité brûlante. ‘L’intégration des femmes dans les processus de paix et de sécurité et Dieu sait si on en a besoin en ce moment’, souligne Catherine Reichert. Dans un monde où les conflits armés ont augmenté de 50% depuis 2017, cette dimension est capitale. Historiquement, les femmes ont toujours été les grandes absentes des tables de négociation. Elles subissent la guerre de plein fouet, mais leur voix n’est pas entendue quand il s’agit de construire la paix. ONU Femmes se bat pour changer ce paradigme. Car les faits sont là : lorsque les femmes sont incluses dans les processus de paix, les accords ont 35% de chances en plus d’être durables. Elles apportent une perspective différente, souvent plus axée sur la réconciliation, la reconstruction du tissu social, la justice pour les victimes et les besoins des familles. Ce pilier inclut aussi les enjeux de la transition écologique et numérique. Là encore, les femmes, notamment dans les pays du Sud, sont en première ligne face aux conséquences du changement climatique. Les intégrer dans les solutions, c’est s’assurer que la transition sera juste et efficace pour tous.

Au cœur des crises : pourquoi les femmes sont les premières victimes et la clé de la solution

Le constat est tragique et universel. ‘Lorsqu’une crise frappe le monde, frappe une région, ce sont les femmes et les filles qui sont les premières qui vont être affectées et qui vont être affectées de manière disproportionnée’. Cette affirmation de Catherine Reichert est le point de départ d’une réalité documentée dans tous les conflits, de l’Ukraine au Soudan, du Moyen-Orient à l’Afghanistan. La guerre n’a pas le même visage pour les hommes et pour les femmes. Comprendre cette spécificité est la première étape pour pouvoir apporter une réponse humanitaire adaptée et, plus important encore, pour reconnaître le rôle indispensable que les femmes doivent jouer dans la reconstruction. Elles ne sont pas seulement des victimes passives ; elles sont des agents de résilience, de survie et, si on leur en donne les moyens, de paix durable.

Une vulnérabilité disproportionnée face aux conflits armés

Pourquoi les femmes sont-elles si durement touchées ? Les raisons sont multiples et s’entremêlent. D’abord, il y a une ‘recrudescence des violences sexistes’. Le viol et les violences sexuelles sont utilisés de manière systémique comme armes de guerre pour terroriser les populations et détruire le tissu social. Ensuite, les femmes se retrouvent souvent seules à la tête de leur foyer lorsque les hommes partent au combat. Elles deviennent les uniques responsables de la survie des enfants et des personnes âgées, dans un contexte où tout s’effondre. Catherine Reichert le résume : ‘des moyens de subsistance qui sont coupés, donc une insécurité alimentaire, plus d’accès à l’eau et cetera’. Elles doivent parcourir des kilomètres pour trouver de la nourriture ou de l’eau, s’exposant à de nouveaux dangers. Les services de santé, notamment la santé reproductive, s’effondrent, entraînant une hausse de la mortalité maternelle. La réponse d’ONU Femmes dans ces contextes est double : d’abord, une aide d’urgence vitale, en fournissant des kits de dignité, un soutien psychologique, un accès à des espaces sûrs. Ensuite, une action pour que la réponse humanitaire globale prenne en compte ces besoins spécifiques, ce qu’on appelle une ‘approche genre’ de l’aide.

De victimes à actrices du changement : le pouvoir des femmes dans les négociations de paix

Reconnaître leur vulnérabilité est une chose, mais le message clé d’ONU Femmes est de ne jamais les réduire à ce statut de victime. Elles sont aussi et surtout des actrices de la survie et de la paix. L’affirmation selon laquelle ‘quand on met des femmes aux tables des négociations, […] les accords de paix sont plus durables’ n’est pas un simple slogan. C’est un fait étayé par des décennies de recherche. Mais de qui parle-t-on exactement ? ‘Les deux’, répond Catherine Reichert. Il y a d’une part les femmes leaders – diplomates, élues, cheffes d’associations – qui doivent ‘s’asseoir à la table des négociations’ pour porter les intérêts des femmes au plus haut niveau. Elles veillent à ce que les accords de paix incluent des dispositions sur la justice pour les crimes sexuels, sur la participation politique des femmes dans les gouvernements de transition, ou sur la restitution de leurs terres. D’autre part, il y a les femmes ‘du peuple’, sur le terrain. Leur rôle est tout aussi essentiel. ‘C’est elles qui vont dire on a besoin de ci, on a besoin de ça et qui vont être moteurs’. Écouter leurs besoins est fondamental pour une reconstruction qui fonctionne. Ce sont elles qui rebâtissent les marchés, qui relancent les écoles, qui soignent les blessures physiques et psychologiques de leur communauté. Ignorer leur expertise et leur énergie, c’est se priver de la plus grande force de reconstruction d’une société. Elles sont ‘vraiment au cœur de la reconstruction économique’.

Le nerf de la guerre : l’urgence de financer la cause des femmes

Le dévouement, les idées et les stratégies sont là. Mais pour passer de l’intention à l’action, un élément reste incontournable : l’argent. Le financement est le carburant qui permet de déployer les programmes, de soutenir les victimes et de faire avancer les lois. Or, c’est précisément là que le bât blesse. Malgré les discours et les engagements internationaux, la cause des femmes reste le parent pauvre de l’aide au développement et de la philanthropie. C’est un paradoxe terrible : alors que l’on sait que l’investissement dans les femmes est l’un des plus rentables socialement et économiquement, les flux financiers ne suivent pas. Comprendre cette urgence financière est la clé pour saisir pourquoi chaque don, chaque partenariat, est si désespérément nécessaire.

Le constat alarmant : un sous-investissement chronique dans l’égalité

Catherine Reichert partage un chiffre qui devrait tous nous interpeller : ‘l’investissement financier en faveur des femmes reste très faible. Les programmes qui sont consacrés à l’égalité de genre ne représentent que 4 % de l’aide publique au développement’. Ce chiffre est accablant. Il signifie que pour chaque 100 euros d’aide versés par les États, seulement 4 euros sont spécifiquement fléchés vers des projets visant à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes. Le reste va à des projets d’infrastructures, d’agriculture ou de santé qui, s’ils ne sont pas pensés avec une perspective de genre, peuvent même parfois renforcer les inégalités existantes. Ce sous-investissement chronique a des conséquences dramatiques. Il ralentit les progrès, laisse des millions de femmes sans soutien et perpétue des cycles de pauvreté et de violence. C’est là que le rôle des associations comme ONU Femmes France devient ‘absolument clé’, pour combler ce manque criant et canaliser des fonds privés là où les fonds publics font défaut.

Comment votre soutien se transforme en actions concrètes

Lorsque vous faites un don à ONU Femmes France, où va cet argent ? La chaîne est transparente. L’association collecte les fonds sur le territoire français, puis les transfère à ONU Femmes au niveau international pour financer des programmes spécifiques là où les besoins sont les plus urgents. C’est un mécanisme de solidarité internationale efficace. ‘On va lever des fonds pour apporter ces dons au fond de lutte contre les violences faites aux femmes que va déployer ONU Femmes’, explique Catherine. Parfois, l’aide est dirigée vers des crises spécifiques, comme en Ukraine ou à Gaza, lorsque des appels d’urgence sont lancés. D’autres fois, elle finance des programmes de développement à plus long terme, comme le projet ‘Buy from Woman’ au Sénégal. Il est essentiel de comprendre l’effet multiplicateur d’un don. Comme le rappelle Catherine, ‘quand on soutient une femme, c’est pas uniquement une femme qu’on soutient, c’est sa famille, sa communauté’. Pourquoi ? Parce que ‘les femmes quand les femmes travaillent, elles vont réinvestir 90 % de leurs revenus pour leur famille’. Ce chiffre est phénoménal. Là où un homme réinvestit en moyenne 30 à 40%, une femme en réinvestit 90%, principalement dans l’éducation, la santé et l’alimentation de ses enfants. Aider une femme, c’est donc briser un cycle de pauvreté pour toute une génération. C’est l’investissement le plus rentable pour l’avenir.

Votre rôle est crucial : comment agir concrètement pour soutenir ONU Femmes France

Face à l’ampleur de la tâche, on peut parfois se sentir impuissant. Pourtant, chaque action, chaque geste, chaque euro compte. ONU Femmes France est convaincue que ‘tous les aides et tous les investissements quels qu’ils soient sont importants’. Il n’y a pas de petite contribution. La mobilisation peut prendre de multiples formes, adaptées aux moyens et aux envies de chacun. Que vous soyez un particulier touché par cette cause ou une entreprise désireuse d’avoir un impact sociétal, des solutions existent pour vous engager et devenir un maillon de cette grande chaîne de solidarité. C’est le moment de passer de la prise de conscience à l’action.

Pour les particuliers : chaque geste compte, de 1€ au don mensuel

La manière la plus directe d’aider est bien sûr le don financier. La démarche a été pensée pour être la plus simple possible. ‘Vous tapez sur internet ONUfemme.fr. Vous arrivez sur notre site, vous cliquez sur je fais un don’. C’est aussi simple que cela. Vous pouvez faire un don unique, pour répondre à un appel d’urgence ou simplement parce que vous en avez l’envie. Mais Catherine Reichert souligne l’importance du don mensuel : ‘c’est ce qui nous sert le plus’. Pourquoi ? Parce qu’un don récurrent, même d’un petit montant comme 5 ou 10 euros par mois, permet à l’association d’avoir une visibilité sur ses revenus et de planifier ses actions sur le long terme. C’est une source de financement stable et précieuse. L’idée qu’il faut être riche pour donner est un mythe. ‘Le moindre euro que on arrive à récolter nous est précieux’. Au-delà du don, il est possible de donner de son temps en devenant membre bénévole, ou simplement de relayer les campagnes sur les réseaux sociaux pour amplifier le message. Suivre ONU Femmes France sur LinkedIn, Twitter ou Instagram, s’inscrire à la newsletter, c’est déjà une forme d’engagement.

Pour les entreprises : un partenariat pour un impact sociétal fort

Les entreprises ont un rôle majeur à jouer. Elles ne sont pas seulement des moteurs économiques, mais aussi des acteurs sociaux à part entière. ONU Femmes France a développé de nombreuses formes de partenariats pour leur permettre de s’engager. ‘On a de nombreux partenaires qui nous accompagnent de façon récurrente’, cite Catherine, mentionnant la Fondation Orange, le fonds L’Oréal pour les femmes ou Mirova. Les collaborations peuvent être très variées. Cela peut passer par des opérations de ‘produits partagés’ (une partie du prix de vente d’un produit est reversée à l’association), des ‘arrondis en caisse’, ou encore du mécénat financier direct pour soutenir un programme spécifique. Ces partenariats sont gagnant-gagnant : ils apportent des fonds essentiels à l’association tout en permettant à l’entreprise de concrétiser son engagement RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), de mobiliser ses collaborateurs et de donner du sens à son activité. Des PME aux grands groupes, toutes les entreprises peuvent trouver une manière de contribuer et de prendre leur part dans ce combat pour l’égalité.

Conclusion : le combat pour les femmes, un combat pour l’humanité

Au terme de cet échange passionnant avec Catherine Reichert, une conviction s’impose avec la force de l’évidence : la cause des femmes n’est pas une cause parmi d’autres. C’est la pierre angulaire d’une société plus juste, plus pacifique et plus prospère. Comme le conclut magnifiquement Catherine : ‘Donner pour les femmes, […] on n’est pas des féministes guerrières. On veut un monde plus juste, un monde où la moitié de l’humanité a les mêmes droits que l’autre moitié. Et là encore je le redis, œuvrer pour les femmes, c’est œuvrer pour la société en général, c’est bon pour tout le monde, pour les économies, pour les hommes, pour la planète, pour tout le monde’. C’est ce message universel que nous devons retenir. En soutenant ONU Femmes France, nous ne faisons pas un acte de charité, nous faisons un investissement stratégique dans notre avenir commun. Chaque don, chaque partage, chaque minute de sensibilisation contribue à construire ce monde. Cet épisode spécial Podcasthon est un appel. Un appel à ne pas rester indifférent, à transformer l’émotion en action. Il vous suffit d’une minute pour vous rendre sur onufemmes.fr et apporter votre contribution. Une minute pour changer une vie. Une minute pour faire avancer l’humanité.


Questions fréquentes sur l’action d’ONU Femmes France

1. Qu’est-ce que ONU Femmes France exactement ?

ONU Femmes France est une association loi 1901 créée en 2013, qui agit en tant que comité national français pour ONU Femmes, l’agence des Nations Unies dédiée à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes. Son rôle principal est de servir de relais en France pour les actions et les engagements d’ONU Femmes. Concrètement, l’association mène des campagnes de plaidoyer et de sensibilisation sur le territoire français pour promouvoir les droits des femmes et collecte des fonds auprès des particuliers, des entreprises et des institutions pour financer les programmes de terrain d’ONU Femmes à travers le monde, particulièrement auprès des femmes les plus vulnérables.

‘ONU Femme France, c’est une association qui a été créée en 2013. […] Et donc on est l’appui, on est le relais de l’agence des Nations Unies pour les droits des femmes qui est ONU Femmes et qui siège donc à New York.’

2. Quels sont les principaux domaines d’action d’ONU Femmes France ?

L’action d’ONU Femmes France s’articule autour de quatre grands piliers stratégiques qui couvrent les aspects essentiels de la vie des femmes. Le premier est la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Le deuxième est la promotion du leadership des femmes et de leur participation à la vie publique et politique. Le troisième pilier concerne l’autonomisation économique des femmes, notamment via l’égalité professionnelle et le soutien à l’entrepreneuriat. Enfin, le quatrième volet, crucial dans le contexte actuel, est l’intégration des femmes dans les processus de paix et de sécurité, ainsi que dans les enjeux liés aux transitions écologique et numérique.

‘On travaille sur quatre grands sujets, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, le leadership des femmes dans la vie publique, l’autonomisation économique des femmes […] et le dernier volet qui est tout aussi capital que les autres, c’est l’intégration des femmes dans les processus de paix et de sécurité.’

3. Pourquoi est-il si important d’inclure les femmes dans les négociations de paix ?

L’inclusion des femmes dans les négociations de paix est fondamentale pour deux raisons majeures. Premièrement, les femmes subissent les conflits de manière disproportionnée et spécifique (violences sexuelles, charge des familles, etc.) ; leur participation garantit que leurs besoins et leurs perspectives sont pris en compte dans les accords. Deuxièmement, de nombreuses études prouvent que leur présence rend les accords de paix plus solides et plus durables. Elles apportent des priorités différentes, souvent axées sur la reconstruction du tissu social, la santé, l’éducation et la justice transitionnelle, qui sont les fondations d’une paix véritable et pérenne. Elles sont des éléments moteurs de la reconstruction post-crise.

‘Ce qu’on voit aussi, c’est que quand on met des femmes aux tables des négociations, dans ces négociations justement de résolution des conflits, et bien les accords de paix sont plus durables. […] Elles permettent de rendre la paix plus durable.’

4. Comment ONU Femmes France utilise-t-elle concrètement les dons qu’elle reçoit ?

ONU Femmes France collecte des fonds qui sont ensuite dirigés vers les programmes de terrain mis en place par ONU Femmes dans plus de 100 pays. Les dons servent à financer des actions très concrètes en fonction des besoins. Par exemple, lors d’une crise humanitaire, un don peut financer des kits d’urgence pour les femmes déplacées. Dans le cadre de la lutte contre les violences, il peut soutenir des centres d’accueil ou des lignes d’écoute. Pour l’autonomisation économique, il peut financer une formation professionnelle pour une agricultrice au Sénégal. L’association assure un lien direct entre la générosité en France et les besoins sur le terrain, en travaillant en étroite collaboration avec le siège d’ONU Femmes à New York.

‘On va sur le territoire français développer des campagnes de plaidoyer et de sensibilisation sur ces sujets-là et faire des collectes de dons pour soutenir les programmes qui sont déployés par ONU Femmes dans plus d’une centaine de pays à travers le monde.’

5. En quoi aider une femme bénéficie-t-il à toute la société ?

Aider une femme a un effet multiplicateur qui va bien au-delà de sa propre personne. C’est un investissement dans sa famille, sa communauté et l’économie de son pays. Le principal mécanisme de cet impact est la manière dont les femmes gèrent leurs revenus. Des études mondiales montrent qu’elles réinvestissent jusqu’à 90% de leur salaire dans leur famille, principalement pour l’éducation, la santé et l’alimentation de leurs enfants. Soutenir l’autonomisation économique d’une femme, c’est donc briser le cycle de la pauvreté pour la génération suivante et construire une société plus stable et plus prospère pour tous, y compris les hommes.

‘Quand on on on soutient une femme, c’est pas uniquement une femme qu’on soutient, c’est sa famille, sa communauté parce que les femmes quand les femmes travaillent, elles vont réinvestir 90 % de leurs revenus pour leur famille.’

6. Quelles sont les différentes manières de soutenir ONU Femmes France en tant que particulier ?

Il existe plusieurs façons très simples de soutenir l’association. La plus directe est le don financier via le site onufemmes.fr. Vous pouvez faire un don ponctuel du montant de votre choix, sachant que chaque euro est précieux. Il est aussi possible de mettre en place un don mensuel, ce qui est particulièrement utile pour l’association car cela lui assure des revenus stables. Au-delà de l’aspect financier, on peut s’engager en donnant de son temps comme bénévole, en s’inscrivant à la newsletter pour rester informé, ou en relayant les campagnes et les appels à dons sur ses propres réseaux sociaux pour amplifier le message et la visibilité de la cause.

‘C’est très simple, vous tapez sur internet ONUfemme.fr […] vous cliquez sur je fais un don et là vous avez le choix, vous pouvez faire un don unique ou bien vous pouvez faire un don mensuel.’


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