Logo de l'épisode 13 stratégies pour que vos emails ne finissent pas dans les spams - Episode 213 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

13 stratégies pour que vos emails ne finissent pas dans les spams – Episode 213

Épisode diffusé le 11 janvier 2024 par Estelle Ballot

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L’emailing est mort ? Laissez-moi rire. Voici comment le ressusciter de votre dossier spam

Je crois que je l’ai dit 1000 fois sur ce podcast : l’emailing est l’une des stratégies les plus rentables que vous pouvez mettre en place. On parle d’un retour sur investissement moyen mesuré à 3200 %, c’est-à-dire que pour 1 € investi, vous en gagnez 32. C’est colossal. On serait fou de passer à côté. Pourtant, chaque jour, des milliers d’entrepreneurs comme vous et moi se démènent pour créer de la valeur, rédiger des emails percutants, penser à l’objet parfait… pour un résultat proche de zéro. La raison ? Un ennemi silencieux et impitoyable : la case spam.

Le drame, ce n’est pas seulement que votre email n’est pas lu. C’est tout le travail, toute la stratégie, toute la valeur que vous avez mis des heures à construire qui partent à la poubelle avant même d’avoir eu une chance de faire leurs preuves. Récemment, j’ai moi-même vécu cette frustration, mais du côté du destinataire. Mon jardinier me réclamait le paiement de ses factures, que je jurais n’avoir jamais reçues. En fouillant, j’ai découvert le monde parallèle de ma boîte spam. Et là, surprise : toutes ses factures y étaient, aux côtés de newsletters de podcasts que j’adore, d’un avis de la Sécu et même du prélèvement des charges de ma copropriété ! La conclusion est sans appel :

‘mon spam, et ben il est pas rempli que de spam et celui de votre audience, et ben non plus.’

Cette expérience a été un électrochoc. Combien de mes propres emails, que je peaufine avec tant de soin, subissent le même sort ? Combien de vos clients potentiels ne voient jamais vos offres, vos conseils, vos actualités ? C’en est trop. Il est temps de reprendre le contrôle. J’ai donc décidé de lancer une ‘opération commando’ pour sortir définitivement vos emails de ce purgatoire numérique. Oubliez les formules magiques, nous allons nous armer de 13 stratégies concrètes, testées et approuvées, pour que chaque email que vous envoyez atterrisse là où il doit être : dans la boîte de réception principale de votre audience. C’est parti.

Chapitre 1 : Les Fondations, bâtir une relation de confiance dès le départ

Avant même de penser au contenu de votre email, vous devez vous assurer que les bases de votre stratégie sont saines et solides. Ignorer cette étape, c’est comme construire une maison sur des sables mouvants : l’effondrement est inévitable. Ces premières stratégies concernent le respect, la légalité et le choix de vos outils. Elles sont non négociables pour quiconque veut faire de l’emailing un véritable canal d’acquisition sur le long terme.

Stratégie 1 : Soignez votre base de données, votre actif le plus précieux

La tentation est grande de vouloir grossir sa liste à tout prix. Mais en emailing, la qualité prime sur la quantité, et de loin. La première règle, la plus importante de toutes, est de respecter la loi. Vous avez forcément entendu parler du RGPD. Loin d’être une contrainte, cette loi est votre meilleure alliée pour un emailing efficace.

‘Elle dit que vous n’avez pas le droit d’envoyer des emails à quelqu’un qui n’a pas sollicité vos emails et c’est une très bonne chose parce que les gens qui n’ont pas sollicité vos emails n’ont pas envie de lire vos emails.’

C’est du pur bon sens. N’envoyez des communications qu’aux personnes qui vous ont donné leur consentement explicite.

Cela signifie trois choses très concrètes. Premièrement, n’achetez JAMAIS de bases de données. C’est une pratique d’un autre âge qui, en plus d’être illégale dans la plupart des cas, est totalement contre-productive. Vous dépenserez de l’argent pour envoyer des messages à des gens qui ne vous connaissent pas et qui, dans le meilleur des cas, vous ignoreront, et dans le pire, vous signaleront comme spam, ruinant votre réputation d’expéditeur. Deuxièmement, n’ajoutez pas manuellement les adresses email que vous croisez. La carte de visite que l’on vous a donnée à un événement n’est pas un consentement à recevoir votre newsletter. Cette pratique agace et mène directement au clic sur le bouton ‘Signaler comme spam’. Enfin, construisez votre liste organiquement, en proposant de la valeur (un guide, une checklist, une mini-formation) en échange de l’adresse email. C’est la seule méthode qui vous garantit une audience qualifiée et engagée.

Stratégie 2 : Choisissez le bon partenaire, votre plateforme d’emailing

Gérer sa liste de contacts sur un fichier Excel est non seulement une mauvaise pratique, mais c’est aussi illégal au regard du RGPD. Vous avez l’obligation de garantir la sécurité des données personnelles que l’on vous confie. Un simple tableur ne remplit absolument pas cette condition et peut être piraté par le premier venu. De plus, votre messagerie classique comme Gmail ou Outlook n’est pas conçue pour l’envoi en masse. Tenter d’envoyer votre newsletter à 200 personnes depuis votre compte Gmail est le chemin le plus rapide vers la case spam, voire le blocage pur et simple de votre adresse.

Vous devez donc impérativement passer par un logiciel spécialisé, un Fournisseur de Service d’Emailing (ESP en anglais). Il en existe des dizaines : Brevo, Mailchimp, ConvertKit, MailerLite… Leur métier est de gérer la sécurité des données et d’optimiser la délivrabilité de vos envois. Comment choisir ? Je vous conseille de privilégier un acteur reconnu et suffisamment important. Pourquoi ? D’abord, pour sa pérennité. Vous n’avez pas envie de bâtir toute votre stratégie sur un outil qui pourrait disparaître dans un an. Ensuite, pour la documentation disponible.

‘Quand vous vous trouvez face à une question que vous n’arrivez pas à solutionner […] ben tapez sur Google généralement si vous êtes sur un gros fournisseur […] vous avez la réponse quelque part parce qu’il y a quelqu’un d’autre qui s’est posé la même question.’

Cette communauté et ces ressources vous feront gagner un temps précieux. Prenez le temps de comparer les offres, mais ne faites pas l’impasse sur cet investissement. C’est le moteur de votre stratégie emailing.

Stratégie 5 : Le lien de désabonnement, une porte de sortie indispensable

Cela peut paraître contre-intuitif, mais pour que les gens restent, vous devez leur faciliter le départ. Chaque email que vous envoyez en masse doit contenir un lien de désabonnement clair, visible et fonctionnel en un seul clic. C’est une obligation légale, mais c’est surtout une question de respect et de stratégie. Si une personne ne souhaite plus recevoir vos communications, mais ne trouve pas comment se désabonner, que va-t-elle faire ? Elle va cliquer sur le bouton ‘Signaler comme spam’.

Ce signalement est la pire chose qui puisse arriver à votre réputation d’expéditeur. C’est un carton rouge direct. Les fournisseurs de messagerie enregistrent cette information et se diront que vos emails sont indésirables. À l’inverse, un désabonnement est un signal neutre. La personne part, et c’est son droit. Votre base de données s’auto-nettoie et votre taux d’engagement global s’améliore, car il ne reste que les personnes vraiment intéressées. Ne cachez donc jamais ce lien en bas de page, en gris clair sur fond gris foncé. Faites-en un élément simple et évident. C’est une preuve de confiance qui, paradoxalement, peut inciter les gens à rester.

Chapitre 2 : L’Art du Contenu, rédiger des emails que les filtres (et les humains) adorent

Une fois vos fondations en place, il est temps de s’attaquer au cœur de votre message. Les algorithmes anti-spam sont de plus en plus sophistiqués. Ils ne se contentent plus de regarder qui envoie l’email, ils analysent en profondeur ce qu’il contient. Chaque mot, chaque image, chaque lien est passé au crible. Voici comment créer un contenu qui passe sous les radars des robots tout en captivant l’attention de vos lecteurs.

Stratégie 3 : Bannissez les ‘mots spam’ de votre vocabulaire

Certains mots sont comme des drapeaux rouges pour les filtres anti-spam. Ils sont historiquement associés à des arnaques, des ventes forcées ou des contenus frauduleux. En les utilisant, surtout dans l’objet de votre email, vous augmentez considérablement vos chances de finir dans les indésirables. Pensez à tous ces mots un peu trop aguicheurs :

‘urgent, si vous le mettez en capitale, c’est encore mieux, urgent, cash, gratuit […] ou alors vous savez quand il y a plein de points d’exclamation, quand il y a plein de dollars dollars dollars.’

Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez plus jamais utiliser le mot ‘gratuit’, mais il faut le faire avec parcimonie et dans un contexte qui a du sens. Le problème vient souvent de l’accumulation. Un objet comme ‘GRATUIT ! Offre Urgente, Gagnez du Cash Maintenant $$$’ est une condamnation quasi certaine au dossier spam. Soyez créatif et privilégiez des objets qui suscitent la curiosité plutôt que l’appât du gain facile. Parlez de bénéfices, de solutions à un problème, de transformations. Un objet comme ‘Une astuce pour apaiser vos soirées’ sera toujours plus efficace et moins risqué que ‘Solution Miracle pour le sommeil -50% !’.

Stratégie 6 : Dites adieu aux pièces jointes, bonjour aux liens de partage

Vous avez créé un superbe PDF, un guide complet que vous voulez offrir à votre audience. Votre premier réflexe est de le mettre en pièce jointe. C’est une erreur. Pour les filtres anti-spam, une pièce jointe est une menace potentielle.

‘Le problème, c’est que les moteurs de recherche eux quand ils voient pièces jointes, ils pensent à un truc horrible qui s’appelle un virus.’

Pour protéger leurs utilisateurs, ils ont donc tendance à traiter avec une extrême méfiance les emails contenant des fichiers attachés, surtout s’ils proviennent d’un expéditeur avec qui le destinataire interagit peu.

La solution est pourtant simple et bien plus efficace : hébergez votre fichier en ligne et partagez un lien de téléchargement. Utilisez des services comme Google Drive, Dropbox, WeTransfer, ou mieux encore, téléversez le document sur votre propre site web. Insérez ensuite un lien ou un bouton dans votre email (‘Cliquez ici pour télécharger votre guide’). Cette méthode présente plusieurs avantages : votre email est plus léger et donc plus facile à délivrer, vous éliminez le risque ‘virus’, et vous pouvez même suivre le nombre de clics sur le lien, vous donnant une précieuse information sur l’intérêt de votre audience pour ce contenu. C’est plus sûr, plus professionnel et plus mesurable.

Stratégie 7 : La sobriété visuelle, votre meilleure alliée

Beaucoup pensent qu’une newsletter doit ressembler à un magazine sur papier glacé, avec un design complexe et de nombreuses images. C’est une erreur qui peut coûter cher en délivrabilité. Premièrement, un email lourd, rempli d’images, est souvent un signe de communication commerciale agressive pour les filtres. Deuxièmement, de nombreux clients de messagerie (comme Outlook ou Yahoo) bloquent l’affichage des images par défaut pour des raisons de sécurité et de confidentialité.

‘Si vous avez mis le corps de votre message, des informations importantes dans une image, il y a de bonnes chances que votre audience ne l’ait pas vu.’

Enfin, et c’est peut-être le plus important, un email simple, majoritairement textuel, ressemble à un email personnel, envoyé par un humain à un autre humain. Il crée une connexion plus authentique. Un email surchargé de visuels crie ‘MARKETING !’. Un email sobre chuchote ‘conversation’. Je ne dis pas de bannir totalement les images, mais utilisez-les à bon escient : un logo, une photo de vous, une illustration pertinente. Visez un ratio texte/image élevé (au moins 80% de texte). Testez l’envoi d’emails 100% texte. Vous pourriez être surpris par l’augmentation de votre taux de réponse et de votre engagement.

Stratégies 9 & 10 : L’expéditeur et le destinataire, le duo de la personnalisation

La personnalisation va bien au-delà de l’ajout d’un ‘[Prénom]’ en début d’email. Elle commence dès la ligne ‘De :’. Le nom d’expéditeur que vous choisissez est crucial. Il doit être immédiatement reconnaissable par votre audience. Si vos abonnés vous connaissent en tant qu’Estelle du Podcast du Marketing, n’envoyez pas un email depuis ‘Société EB Consulting’. Ils ne feront pas le lien et risquent de supprimer l’email sans même l’ouvrir. La cohérence est la clé. Un format qui fonctionne bien est ‘Prénom de Marque’ (ex: ‘Estelle du Podcast du Marketing’). Cela combine le côté humain et la reconnaissance de la marque.

Ensuite, personnalisez le champ du destinataire. Votre logiciel d’emailing doit vous permettre d’utiliser une balise de personnalisation (merge tag) pour que le champ ‘À :’ contienne non seulement l’adresse email, mais aussi le nom et le prénom du contact, s’ils sont renseignés. C’est un signal technique fort envoyé aux serveurs de messagerie.

‘Les robots vont comprendre que ben oui, évidemment, vous connaissez cette personne et cette personne vous a donné son prénom. Il y a de bonnes chances que vous ne soyez pas un spam.’

Cela montre que vous n’envoyez pas à une liste anonyme, mais à des individus identifiés qui vous ont confié leurs informations. C’est un détail simple à mettre en place qui renforce la légitimité de votre communication.

Chapitre 3 : La Maintenance Active, piloter votre délivrabilité sur le long terme

L’emailing n’est pas une action ponctuelle, mais un effort continu. Une fois vos emails envoyés, votre travail ne fait que commencer. Vous devez écouter les signaux que votre audience et les fournisseurs de messagerie vous renvoient. Piloter activement votre stratégie, c’est analyser vos résultats, entretenir votre liste et surveiller votre réputation. C’est ce travail de l’ombre qui garantit des performances durables et une place de choix dans la boîte de réception.

Stratégie 4 : Vos métriques sont votre boussole (taux d’ouverture et de clic)

Ignorer ses statistiques, c’est naviguer à vue en pleine tempête. Deux indicateurs sont absolument vitaux : le taux d’ouverture et le taux de clic. Les fournisseurs comme Google (qui gère Gmail et donc une part énorme du marché) observent ces comportements à très grande échelle.

‘Google et ben il voit bien si les emails que vous envoyez et bien ils sont ouverts ou pas et si régulièrement il voit que ils sont pas ouverts ou que personne ne clique, et bien il se dit que c’est du spam.’

C’est une boucle auto-réalisatrice : de mauvais scores entraînent une moins bonne délivrabilité, ce qui entraîne des scores encore plus mauvais. C’est un cercle vicieux qu’il faut briser.

Mais qu’est-ce qu’un ‘bon’ score ? Cela dépend de votre secteur, mais de manière générale, si votre taux d’ouverture est constamment en dessous de 20%, vous avez un problème. Pour une liste de moins de 1000 abonnés, où les contacts sont souvent plus engagés, vous devriez viser au moins 30-40%. Si vos chiffres sont bas, interrogez-vous : vos objets sont-ils engageants ? Votre contenu est-il pertinent pour votre audience ? Envoyez-vous à la bonne fréquence ? Le taux de clic, lui, mesure la pertinence de votre contenu. Un bon taux d’ouverture mais un faible taux de clic signifie que votre objet était bon, mais que le contenu a déçu. Analysez ces deux chiffres après chaque envoi pour ajuster votre stratégie.

Stratégie 8 : La régularité, le secret pour ne pas être oublié

Imaginez que vous rencontriez quelqu’un de passionnant lors d’un événement. Vous échangez vos contacts, puis… plus de nouvelles pendant six mois. Un jour, cette personne vous contacte pour vous demander un service. C’est étrange, n’est-ce pas ? La relation est froide. C’est exactement ce qui se passe lorsque vous n’envoyez des emails que de manière sporadique. Votre audience vous oublie. Elle oublie qui vous êtes, pourquoi elle s’est inscrite, et la valeur que vous pouvez lui apporter.

‘Si vous n’envoyez un email à votre base email que pour son anniversaire ou une fois tous les 6 mois, très sincèrement, il y a peu de chance qu’elle se souvienne de vous […] vous avez toutes les chances qu’elle appuie sur ceci est un spam.’

Établissez une fréquence d’envoi régulière (une fois par semaine, toutes les deux semaines…) et tenez-vous-y. N’attendez pas d’avoir quelque chose à vendre pour communiquer. Envoyez des conseils, des actualités, des réflexions. Nourrissez la relation. De cette façon, votre audience s’habituera à recevoir de vos nouvelles, à ouvrir vos emails, et même à les attendre. Le jour où vous aurez une offre commerciale, elle sera bien mieux accueillie par une audience ‘chaude’ et engagée. La régularité crée l’habitude, et l’habitude crée la confiance.

Stratégie 11 : Le grand nettoyage, osez supprimer les inactifs

C’est probablement la stratégie la plus difficile psychologiquement, mais l’une des plus efficaces. Nous passons tellement de temps à construire notre liste que l’idée de supprimer des contacts nous fait mal au cœur. Pourtant, garder des abonnés inactifs est extrêmement néfaste. Ces contacts qui n’ouvrent jamais vos emails plombent vos statistiques (votre taux d’ouverture baisse mécaniquement) et envoient un signal très négatif aux fournisseurs de messagerie. Ils se disent que votre contenu n’intéresse personne.

Il faut donc régulièrement faire le tri. Une ou deux fois par an, segmentez votre liste pour isoler les contacts qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis, disons, 6 mois. Envoyez-leur une dernière campagne de réactivation, un email spécifique du type : ‘On continue l’aventure ensemble ?’.

‘S’ils souhaitent rester inscrit, il leur suffit de cliquer sur tel bouton […] et supprimer les emails de ceux qui ne vous auront pas répondu.’

Ceux qui cliquent sont réintégrés. Les autres ? Supprimez-les sans remords. Oui, le chiffre sur votre tableau de bord va baisser, mais la santé de votre liste va grimper en flèche. Votre taux d’ouverture va bondir, votre réputation va s’améliorer, et vous arrêterez de payer votre ESP pour des contacts qui ne vous rapporteront jamais rien. C’est une action bénéfique à tous les niveaux.

Stratégie 12 : Vérifiez votre réputation, n’attendez pas d’être blacklisté

Parfois, le problème n’est pas votre contenu ou votre liste, mais un souci technique plus profond : votre nom de domaine a été ‘blacklisté’. Cela signifie que votre domaine (ex: mon-entreprise.com) a été identifié par un ou plusieurs services de lutte contre le spam comme étant une source d’emails indésirables. Une fois sur une liste noire, la quasi-totalité de vos emails sera bloquée ou envoyée en spam, peu importe la qualité de leur contenu. Cela peut arriver à cause de mauvaises pratiques passées, ou même si votre site a été piraté à votre insu pour envoyer des spams.

Heureusement, il existe des outils pour vérifier l’état de santé de votre domaine. Je vous recommande fortement d’utiliser un site comme ‘mxtoolbox.com’. C’est gratuit et très simple.

‘Vous rentrez votre URL de domaine, votre nom de domaine et il vous dit […] si vous êtes black listé ou pas et il vous aide à trouver des solutions s’il y a des problèmes.’

Faites ce test préventivement. S’il révèle un problème, l’outil vous donnera des pistes pour le résoudre. Cela implique souvent de configurer correctement les enregistrements d’authentification de votre domaine (les fameux SPF, DKIM, DMARC), qui agissent comme une carte d’identité numérique prouvant que vous êtes bien l’expéditeur légitime. N’attendez pas que vos taux d’ouverture s’effondrent pour vous en préoccuper.

Chapitre 4 : La Touche Finale, ma stratégie avancée pour un engagement immédiat

Nous avons couvert les fondations, le contenu et la maintenance. Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin. Une astuce personnelle, une stratégie un peu ‘Sioux’ comme j’aime les appeler, qui a eu un impact spectaculaire sur ma propre délivrabilité. Elle m’a permis de gagner 10 points de taux d’ouverture. L’idée est simple : la première impression est fondamentale. Si vous arrivez à ce que votre nouvel abonné interagisse positivement avec votre tout premier email, vous envoyez le signal le plus fort possible aux algorithmes : cette conversation est désirée.

Stratégie 13 : Le ‘faux’ double opt-in, mon astuce pour un départ en fanfare

Le principe est de créer un email de bienvenue qui incite très fortement au clic. Vous connaissez sans doute le ‘double opt-in’, ce processus où, après vous être inscrit, vous recevez un email vous demandant de cliquer sur un lien pour confirmer votre inscription. C’est une bonne pratique, mais elle peut être un peu frustrante pour l’utilisateur. J’utilise une version détournée de ce mécanisme. Le premier email que reçoit un nouvel abonné a pour objet quelque chose comme ‘Action requise pour finaliser votre inscription’.

Dans le corps de l’email, j’écris une phrase du genre :

‘Je veux juste vérifier que vous n’êtes pas un robot, merci de cliquer ici pour me confirmer que vous êtes un être humain.’

Je laisse entendre que sans ce clic, l’inscription ne sera pas validée. En réalité, la personne est déjà inscrite. Mais dans le doute, une très grande majorité des gens cliquent. J’ai mesuré, c’est plus de 80% des nouveaux inscrits qui cliquent dans ce premier email ! Et que voient les robots de Gmail et des autres ? Ils voient un nouvel abonné qui, quelques secondes après son inscription, reçoit un email, l’ouvre immédiatement ET clique dedans. Pour eux, le message est limpide : ce n’est absolument pas du spam, c’est une communication hautement pertinente et attendue. Ce simple clic initial place votre réputation d’expéditeur sur orbite et assure une bien meilleure délivrabilité pour tous vos futurs emails.

Conclusion : Reprenez le pouvoir sur votre communication

Voilà, nous avons parcouru ensemble ces 13 stratégies pour dire adieu à la case spam. Comme vous l’avez vu, il n’y a pas de magie, mais une somme de bonnes pratiques, de bon sens et d’une attention constante portée à la relation que vous construisez avec votre audience. De la constitution d’une liste saine et consentie à l’art de rédiger un contenu qui engage, en passant par une maintenance rigoureuse et des astuces pour créer de l’interaction, chaque étape compte.

L’emailing est un marathon, pas un sprint. C’est l’un des seuls canaux où vous êtes véritablement propriétaire de votre audience, loin des caprices des algorithmes des réseaux sociaux. Mais ce privilège vient avec une responsabilité : celle de respecter l’attention de vos interlocuteurs. En appliquant ces conseils, non seulement vous améliorerez drastiquement votre délivrabilité, mais vous construirez une relation plus forte et plus durable avec vos contacts. Ne laissez plus un filtre automatique décider du sort de votre travail. Mettez en place ces stratégies, même une ou deux pour commencer, et regardez vos taux d’ouverture grimper. Votre message mérite d’être entendu. Assurez-vous qu’il arrive à destination.


Questions fréquentes sur la délivrabilité des emails

1. Pourquoi mes emails vont-ils dans les spams alors que ma liste est clean ?

Même avec une liste d’abonnés consentants, plusieurs facteurs peuvent faire atterrir vos emails en spam. Le contenu est souvent le coupable. L’utilisation de ‘mots spam’ comme ‘gratuit’, ‘urgent’ ou ‘promo’ dans l’objet, un trop grand nombre d’images par rapport au texte, ou l’utilisation de liens provenant de domaines à la mauvaise réputation peuvent alerter les filtres. Une autre raison fréquente est une faible interaction de la part de vos abonnés. Si peu de gens ouvrent ou cliquent sur vos emails, les fournisseurs de messagerie en déduisent que votre contenu est peu pertinent et le classent progressivement comme indésirable.

‘Vous pouvez avoir le meilleur email du monde. S’il tombe dans les spam de son destinataire, il n’y a quasi aucune chance qu’il le voit.’

2. Est-ce vraiment obligatoire d’utiliser un logiciel d’emailing ?

Oui, pour deux raisons majeures : la légalité et l’efficacité. D’un point de vue légal (RGPD), vous devez garantir la sécurité des données personnelles de vos abonnés, ce qu’un simple fichier Excel ne permet pas. De plus, la loi exige un lien de désabonnement simple et fonctionnel, ce que les logiciels gèrent automatiquement. D’un point de vue technique, les messageries classiques comme Gmail ne sont pas conçues pour les envois en masse et vous placeront très rapidement en spam. Un logiciel spécialisé gère l’envoi via des serveurs optimisés pour la délivrabilité et protège votre réputation d’expéditeur.

‘On n’a pas le droit de garder la liste des adresses emails qu’on a […] sur un fichier Excel. Non, c’est illégal aussi, ça ne respecte pas RGPD.’

3. Quel est un bon taux d’ouverture pour une newsletter ?

Il n’y a pas de chiffre magique, car le taux d’ouverture ‘idéal’ varie énormément selon le secteur d’activité, la taille de la liste et la relation que vous entretenez avec votre audience. Cependant, on peut donner quelques repères. De manière très générale, un taux d’ouverture situé entre 20% et 30% est considéré comme correct. Si vous êtes constamment en dessous de 20%, c’est un signal d’alerte indiquant un problème de délivrabilité ou de pertinence de vos objets. Pour une petite liste (moins de 1000 contacts), qui est souvent plus engagée, vous devriez viser des taux plus élevés, idéalement au-dessus de 30% ou 40%.

‘De façon très très très générale, si vous êtes en dessous de 20 % de taux d’ouverture, franchement, c’est pas bon du tout.’

4. À quelle fréquence devrais-je nettoyer ma base de données email ?

Une bonne pratique consiste à effectuer un grand nettoyage de votre liste au moins une à deux fois par an. L’objectif est de supprimer les contacts inactifs, c’est-à-dire ceux qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis une période prolongée (par exemple, 6 mois). Avant de les supprimer définitivement, il est judicieux de leur envoyer une campagne de réactivation pour leur donner une dernière chance de manifester leur intérêt. Conserver ces contacts ‘fantômes’ nuit à vos statistiques, augmente vos coûts et envoie un mauvais signal aux fournisseurs de messagerie sur la pertinence de vos contenus.

‘Enlevez-les de votre base email. Ce que vous pouvez faire si vraiment ça vous fait mal au cœur, envoyez un email à ces personnes, vous le faites une fois par an ou tous les 6 mois comme vous voulez.’

5. Envoyer un email avec beaucoup d’images est-il toujours une mauvaise idée ?

Ce n’est pas tant la présence d’images qui est problématique, mais leur proportion par rapport au texte. Un email composé uniquement d’une grande image est un signal d’alarme majeur pour les filtres anti-spam. De plus, de nombreux clients de messagerie bloquent les images par défaut, rendant votre message illisible. La meilleure approche est la sobriété. Privilégiez un email majoritairement textuel, qui apparaît plus personnel et authentique. Utilisez les images de manière stratégique pour illustrer un point, ajouter votre logo ou une photo, mais assurez-vous que le message principal reste compréhensible même si les images ne s’affichent pas.

‘Un email normal, bien souvent, c’est tout simplement du texte et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a une vraie personne derrière qui écrit.’

6. Que faire si mon nom de domaine est déjà blacklisté ?

La première étape est de confirmer que vous êtes bien sur une ou plusieurs listes noires à l’aide d’un outil en ligne comme mxtoolbox.com. Si c’est le cas, l’outil vous indiquera généralement sur quelles listes vous apparaissez. Chaque liste noire a sa propre procédure pour demander un retrait (‘delisting’). Cela implique souvent de prouver que vous avez corrigé le problème à l’origine du blacklistage (par exemple, nettoyer une liste, sécuriser un site piraté, configurer l’authentification SPF/DKIM). C’est un processus qui peut prendre du temps, mais il est essentiel de le faire pour restaurer votre capacité à envoyer des emails.

‘Ça, ça peut arriver. vous êtes black listé par des robots et vous ne le savez pas […] il vaut mieux le savoir pour pouvoir après aller chercher les raisons.’

7. Le double opt-in est-il obligatoire et aide-t-il vraiment contre les spams ?

Le double opt-in (demander une confirmation par clic après l’inscription) n’est pas une obligation légale stricte sous le RGPD, mais il est très fortement recommandé. C’est la meilleure façon de prouver qu’une personne a bien donné son consentement éclairé. Il garantit que l’adresse email est valide et que la personne est réellement intéressée, ce qui conduit à des listes de bien meilleure qualité et à un engagement plus élevé dès le départ. Cela envoie un signal très positif aux fournisseurs de messagerie, car le premier contact est initié par un clic du nouvel abonné, ce qui aide énormément à ne pas être classé en spam.

‘Le double optine, qu’est-ce que c’est ? C’est lorsque vous inscrivez à une base email […] vous recevez un email disant vous êtes-vous bien inscrit, validez que vous êtes bien inscrit pour pouvoir finaliser votre inscription.’

8. Comment encourager les clics dans mes emails sans paraître trop vendeur ?

Pour augmenter votre taux de clic, votre contenu doit apporter de la valeur et susciter la curiosité. Au lieu de simplement dire ‘Achetez mon produit’, proposez des liens vers des ressources utiles : un article de blog détaillé, un tutoriel vidéo, un cas d’étude, un outil gratuit à télécharger. Posez des questions dans vos emails et invitez les gens à répondre, ce qui crée une interaction. Ma stratégie du ‘faux’ double opt-in est un excellent exemple pour le premier email : le clic n’est pas commercial, mais il est essentiel pour initier l’habitude d’interaction et montrer aux algorithmes que vos emails suscitent une action de la part du destinataire.

‘Pour que vous ne tombiez pas dans les spam, un très bon moyen, c’est que les personnes cliquent dans vos emails et notamment dès qu’ils s’inscrivent à votre base email.’


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