Logo de l'épisode 13 conseils pour écrire sa newsletter - Episode 236 - on parle d'emailing, de base email, et de rédaction du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

13 conseils pour écrire sa newsletter – Episode 236 – on parle d’emailing, de base email, et de rédaction

Épisode diffusé le 13 juin 2024 par Estelle Ballot

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Votre newsletter, cet actif précieux que vous sous-estimez peut-être

Vous avez une base email. C’est un excellent début. Vous avez peut-être passé des mois, voire des années, à collecter précieusement ces contacts. Chaque nouvelle inscription est une petite victoire, la promesse d’une connexion directe avec votre audience. Mais voilà, une fois la liste constituée, deux questions angoissantes émergent presque systématiquement : ‘Tous les combien est-ce que je dois envoyer des emails ?’ et surtout, ‘Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter ?’. Cette paralysie est plus commune que vous ne le pensez. Elle transforme ce qui devrait être votre plus grand atout marketing en une source de stress, un simple compteur d’abonnés qui prend la poussière numériquement.

Pourtant, cette base email est l’une des composantes les plus importantes qu’une entreprise puisse posséder. Pourquoi ? Parce que l’email reste le canal qui convertit le mieux, celui que la majorité des gens préfèrent pour être contactés par les marques. Mais il y a une raison encore plus fondamentale, une raison qui me tient particulièrement à cœur. Comme je le dis souvent, ‘je n’aime pas la location, quand il s’agit de mon business, je veux être propriétaire des murs’. Les réseaux sociaux, c’est de la location. Vous êtes soumis aux caprices des algorithmes, aux changements de politique, au risque de voir votre compte suspendu du jour au lendemain. Votre base email, en revanche, vous appartient. C’est votre terrain, vos règles. Personne ne peut vous dire quoi envoyer, ni quand, ni à qui. Vous êtes aux commandes.

Avoir une base email qualifiée est donc la première étape cruciale. Si vous n’en avez pas, c’est votre mission la plus urgente. Mais posséder cette liste sans communiquer avec elle, c’est comme acheter un magnifique piano à queue pour ne jamais en jouer. Cela n’a aucun sens. Si vous vous êtes déjà senti bloqué, si l’idée d’appuyer sur ‘envoyer’ vous intimide, restez avec moi. Dans cet article, nous allons décortiquer ensemble 13 conseils pratiques et actionnables pour transformer votre newsletter d’une corvée redoutée en un puissant outil de relation, d’engagement et, à terme, de croissance. Préparez-vous à ne plus jamais regarder votre liste d’abonnés de la même manière.

Les fondations d’une newsletter irrésistible : le titre, le contenu et le ton

Avant même de penser à la fréquence ou aux ventes, trois piliers fondamentaux déterminent si votre newsletter sera lue ou ignorée. Le titre, c’est la porte d’entrée. Le contenu, c’est la valeur que vous offrez. Le ton, c’est la relation que vous construisez. Négliger l’un de ces éléments, c’est prendre le risque que tout votre travail soit vain. Plongeons dans l’art de bâtir des fondations solides pour une communication par email qui marque les esprits et suscite l’engagement.

1. Le titre : votre première et unique chance de faire bonne impression

Le titre de votre email, ou l’objet, est sans conteste l’élément le plus important de votre newsletter. Vous pourriez avoir écrit le contenu le plus brillant, le plus utile, le plus révolutionnaire qui soit ; si personne ne l’ouvre, il n’existera pour personne. Votre titre est un champ de bataille qui se joue en quelques mots et en une fraction de seconde dans une boîte de réception surchargée. L’objectif n’est pas simplement d’être vu, mais de déclencher une action : le clic.

Mais qu’est-ce qu’un bon titre ? Contrairement aux idées reçues, un titre accrocheur n’est pas forcément ‘un titre bizarre ou un titre qui en met plein la vue’. La surenchère peut même être contre-productive. Un titre efficace est avant tout un titre que votre audience cible a envie d’ouvrir. Pour y parvenir, je vous invite à faire un exercice simple : pensez à comment vous écrivez l’objet d’un email à un ami ou un collègue. Vous n’écrivez pas ‘🔥 Incroyable opportunité à ne pas manquer !’. Vous écrivez probablement quelque chose de simple et direct comme ‘Pour notre RDV de demain’ ou ‘Une idée pour le projet’. Adoptez cette approche.

‘Moi bien souvent, c’est ça que je fais. Je mets juste un titre comme j’écrirais à un ami tout simplement et ça fonctionne très très bien.’

N’oubliez pas l’allié méconnu du titre : le sous-titre, aussi appelé ‘pre-header’. C’est cette courte ligne de texte qui apparaît juste après l’objet dans la plupart des boîtes de réception. Par défaut, elle affiche les premiers mots de votre email, qui sont souvent un peu engageants comme ‘Bonjour [Prénom], j’espère que vous allez bien…’. C’est une occasion manquée ! Utilisez cet espace stratégiquement pour compléter votre titre, ajouter un élément de curiosité ou résumer le bénéfice principal de l’email. C’est une deuxième chance de convaincre. Enfin, soyez extrêmement vigilant avec les ‘mots spam’. Des termes comme ‘gratuit’, ‘promo’, ‘cadeau’, ‘urgent’ peuvent alerter les filtres anti-spam de Google et consorts, et envoyer votre message directement dans les oubliettes. Même si votre intention est bonne, le risque est que l’algorithme ne voie que le mot-clé suspect et vous pénalise. La prudence est de mise pour garantir une bonne délivrabilité.

2. Le contenu : définissez votre promesse éditoriale

Une fois l’email ouvert, la bataille n’est qu’à moitié gagnée. Vous devez maintenant tenir la promesse faite par votre titre. Pour cela, votre newsletter doit avoir un ‘contenu type’, une ligne éditoriale claire. Vos lecteurs doivent savoir à quoi s’attendre lorsqu’ils reçoivent un email de votre part. Cette cohérence est la clé pour fidéliser et transformer une audience passive en une communauté engagée. La question centrale que vous devez vous poser est : ‘Qu’est-ce que je vais pouvoir apporter à mon audience ?’. La réponse à cette question est votre proposition de valeur.

Cette valeur peut prendre de multiples formes, et elle doit être alignée avec les besoins et les envies de vos abonnés. S’agit-il d’informations exclusives ? D’analyses de données que vous êtes le seul à posséder ? De la curation des meilleures actualités de votre secteur ? D’un tutoriel pratique ? D’une dose d’humour ou d’inspiration ? Ou peut-être d’un récit personnel et authentique ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, seulement ce qui résonne avec votre public. Réfléchissez en amont à ce fil rouge. Par exemple, votre newsletter pourrait être structurée chaque semaine autour d’un conseil actionnable, d’une ressource à découvrir et d’une réflexion personnelle. Cette structure crée un rendez-vous et une habitude de lecture.

L’erreur serait de voir votre newsletter comme un simple canal de diffusion pour vos dernières offres ou articles de blog. Elle doit être une destination en soi, un contenu qui a sa propre valeur, même si elle renvoie vers d’autres ressources. En définissant ce contenu type, vous vous simplifiez aussi la vie. Le syndrome de la page blanche disparaît lorsque vous avez un cadre clair. Vous ne partez plus de zéro à chaque fois, mais vous remplissez une structure familière, pour vous comme pour votre lecteur.

3. Le ton : parlez à une personne, pas à une foule

L’une des erreurs les plus fréquentes que je vois dans les newsletters est l’adoption d’un ton ‘endimanché’, corporatif et distant. C’est comme si, en s’exprimant au nom d’une marque, on se sentait obligé d’enfiler un costume-cravate verbal. Or, personne n’a envie de lire un communiqué de presse dans sa boîte mail personnelle. Ce que nous recherchons, c’est une connexion humaine.

‘Ce dont on a envie, c’est de recevoir le mail écrit par une personne pour moi. Tout simplement.’

Rappelez-vous toujours de cette règle d’or : vous n’écrivez pas à une liste de 15 000 personnes. Vous écrivez à une seule personne, qui est en train de lire votre email, seule, sur son écran. Adressez-vous à elle. Utilisez le ‘vous’ plutôt que ‘vous tous’. Imaginez que vous écrivez à un client spécifique que vous appréciez, ou à un ami intéressé par votre domaine. Comment lui parleriez-vous ? Votre ton deviendra immédiatement plus naturel, plus simple et plus chaleureux. C’est cette authenticité qui crée la confiance et la proximité.

Incarner sa marque ne signifie pas se cacher derrière un jargon impersonnel. Au contraire, vous avez le droit, et même le devoir, d’être la personne qui incarne la marque. Partagez vos opinions, vos doutes, vos réussites. Utilisez l’humour si cela vous correspond. Soyez vous-même. Cette approche n’est pas seulement plus agréable pour le lecteur, elle est aussi plus mémorable. Dans un monde inondé de messages marketing standardisés, une voix authentique se démarque et fidélise. Ne soyez pas une marque qui envoie des emails ; soyez une personne qui communique avec d’autres personnes.

L’art de la forme et de l’engagement : du design à l’interaction

Une fois le fond (contenu et ton) bien défini, la forme prend toute son importance. La manière dont vous présentez votre message peut soit faciliter la lecture et encourager l’action, soit créer des frictions et faire fuir le lecteur. De la mise en page de l’email à la manière dont vous sollicitez une réponse, chaque détail compte pour transformer un simple message en une expérience engageante. C’est ici que l’on passe de l’information à la conversation.

4. La forme : la beauté de la simplicité

Le débat fait rage dans le monde de l’emailing : faut-il opter pour des newsletters très designées, avec beaucoup d’images et de couleurs, ou pour un format texte brut, qui ressemble à un email classique ? Ma conviction, forgée par des années de pratique, est claire. Si vous êtes un site e-commerce vendant des produits physiques, alors oui, les visuels sont essentiels. Montrer vos produits sous leur meilleur jour est votre objectif premier. Mais pour la grande majorité des autres cas (consultants, coachs, créateurs de contenu, services B2B), la simplicité est souvent reine.

Pourquoi ? Parce qu’un email qui ressemble à un email est perçu comme plus personnel et moins commercial.

‘Avec un email, on a moins l’impression qu’on essaie de nous vendre un truc au forceps.’

Un design léché, aussi beau soit-il, crie ‘marketing’. Un simple texte noir sur fond blanc murmure ‘conversation’. Cette approche présente plusieurs avantages concrets : les emails sont moins lourds et se chargent plus vite, ils passent plus facilement les filtres anti-spam qui peuvent être méfiants envers les emails trop riches en HTML, et ils sont beaucoup plus rapides à créer pour vous. Ma propre newsletter est un email texte simple, avec quelques boutons d’appel à l’action. Le résultat est une impression d’authenticité. La personne qui reçoit mon message a le sentiment que c’est bien moi, Estelle, qui le lui ai envoyé. Et c’est exactement le cas.

Dans cette quête de simplicité, deux autres règles sont cruciales. Premièrement, simplifiez vos phrases. On nous a appris à l’école à écrire des phrases longues et complexes, mais notre cerveau, surtout sur un écran, adore ce qui est simple, clair et direct. Utilisez des phrases courtes. Allez droit au but. Deuxièmement, et c’est non négociable : pensez aux mobiles. La majorité de vos emails seront lus sur un smartphone. Assurez-vous que la taille de votre police est suffisamment grande pour être lisible sans avoir à zoomer. Une police de 16 pixels est un bon point de départ. Rien n’est plus frustrant qu’un email illisible sur mobile ; c’est la garantie d’une suppression immédiate.

5. La personnalisation : un outil puissant à manier avec finesse

L’emailing offre des possibilités de personnalisation extraordinaires. Ne pas les utiliser serait passer à côté d’un de ses plus grands atouts. La personnalisation permet de créer une expérience plus pertinente et plus impactante pour chaque lecteur. La forme la plus basique est d’utiliser le prénom de la personne. Un ‘Bonjour Claudine’ est toujours plus chaleureux qu’un ‘Bonjour à tous’. Cependant, il faut utiliser cette technique avec parcimonie.

Nous savons tous que c’est un processus automatisé. Si vous parsemez votre email du prénom de votre lecteur toutes les deux lignes, l’effet sera inverse : cela sonnera faux, voire un peu manipulateur.

‘Claudine à un moment donné, elle va en avoir un petit peu marre et elle va se sentir peut-être même presque un petit peu agressée.’

Utilisez le prénom au début, peut-être une fois au milieu pour recapturer l’attention, mais n’en abusez pas. L’effet de surprise et de reconnaissance est plus fort lorsqu’il est rare.

La véritable puissance de la personnalisation réside dans la segmentation. Votre gestionnaire d’email vous permet de diviser votre audience en groupes basés sur leurs intérêts, leur comportement ou leurs informations démographiques. Si vous avez un message qui ne concerne qu’une partie de votre audience, ne l’envoyez qu’à cette partie ! Vous obtiendrez un engagement bien plus fort de leur part et, tout aussi important, vous éviterez de lasser le reste de votre liste avec des informations non pertinentes. La segmentation est la clé pour envoyer le bon message à la bonne personne au bon moment. C’est le summum du respect envers votre audience.

6. L’interaction : apprenez à votre audience à cliquer

Le but ultime de votre newsletter n’est pas seulement d’être lue, mais de provoquer une action. Cette action, le plus souvent, est un clic. Encourager l’interaction est fondamental, et ce pour une raison psychologique profonde. Vous devez habituer votre audience à interagir avec vos emails. C’est un entraînement.

‘Le but ultime de votre email, et bien c’est d’apprendre à votre audience, à vos lecteurs, à réagir, à faire quelque chose suite à cet email.’

Pourquoi est-ce si important ? Parce que si vos lecteurs prennent l’habitude de cliquer sur des liens dans vos emails ‘de valeur’ (pour lire un article, découvrir une ressource, répondre à un sondage), le geste de cliquer deviendra naturel et sûr pour eux. Le jour où vous enverrez un email de vente avec un lien vers votre page de paiement, le clic sera moins hésitant. Leur cerveau aura déjà enregistré que ‘cliquer sur un lien dans les emails d’Estelle est une bonne idée’. C’est le principe de la cohérence : il est plus facile de répéter une action que l’on a déjà faite.

Bien sûr, il ne faut pas faire cliquer pour cliquer. Chaque lien doit apporter une valeur supplémentaire. Mais n’hésitez pas à inclure des appels à l’action clairs, même dans vos newsletters non commerciales. ‘Cliquez ici pour lire la suite’, ‘Découvrez l’outil dont je vous parle’, ‘Donnez-moi votre avis sur cette question’. Vous éduquez ainsi votre audience, vous mesurez son engagement, et vous préparez le terrain pour vos futures offres commerciales. Une audience qui clique est une audience engagée et réceptive.

7. Le post-scriptum (P.S.) : votre message le plus lu

Voici un petit secret de rédacteur bien gardé : le P.S. est souvent l’une des parties les plus lues de n’importe quel texte, y compris un email. Pourquoi ? Parce que beaucoup de gens ne lisent pas les emails en entier. Ils les scannent rapidement en diagonale pour voir si quelque chose retient leur attention. Leur œil est naturellement attiré par le début… et par la toute fin. Le P.S., isolé du reste du texte, capte immédiatement le regard.

Utilisez cet espace stratégiquement. Si vous avez une information cruciale, un lien important ou un appel à l’action principal dans votre email, répétez-le dans le P.S. C’est votre filet de sécurité pour les lecteurs pressés. Vous pouvez même jouer avec l’humour, comme le suggère la fameuse formule :

‘PS : si vous n’avez pas eu envie de tout lire, voilà ce qui était important à retenir…’

suivi de votre message clé.

Les données le confirment : les liens placés dans un P.S. obtiennent des taux de clics étonnamment élevés. C’est un outil simple, rapide à mettre en place, et redoutablement efficace. Ne terminez plus jamais un email sans vous demander : ‘Quelle est la chose la plus importante que je veux que mon lecteur retienne, et est-ce que je devrais la mettre en P.S. ?’. La réponse est presque toujours oui.

Stratégie et authenticité : vendre sans vendre et se dévoiler

Au-delà de la technique et de la forme, le succès d’une newsletter repose sur une stratégie à long terme et une bonne dose d’authenticité. Comment trouver le juste équilibre entre apporter de la valeur et développer son activité ? Comment créer un lien si fort que vos lecteurs attendent vos emails avec impatience ? Cela passe par une redéfinition de la vente et par l’audace de se montrer tel que l’on est.

8. Ne vendez pas en permanence : la règle d’or de la confiance

C’est peut-être le conseil le plus important de tous, et le plus contre-intuitif pour beaucoup d’entrepreneurs. Votre newsletter n’est pas un catalogue. Si chaque email que vous envoyez a pour unique but de vendre quelque chose, vous allez rapidement épuiser votre audience. Les gens se désabonneront, ou pire, ils resteront abonnés mais arrêteront simplement d’ouvrir vos emails, ce qui nuira à votre réputation d’expéditeur.

‘Une newsletter, c’est une newsletter, une lettre d’information, ça n’est pas de la vente, sinon ça s’appelle un catalogue.’

Pensez-y comme une relation. Vous n’aborderiez pas un ami à chaque conversation en essayant de lui vendre quelque chose. Vous construisez la relation en partageant, en écoutant, en aidant. Il en va de même avec votre audience. L’immense majorité de vos communications doit être axée sur la valeur. Informez, éduquez, inspirez, divertissez. Construisez un capital confiance. C’est ce capital qui rendra vos offres commerciales efficaces le moment venu. Quand vous aurez systématiquement apporté de la valeur, vos lecteurs seront bien plus réceptifs et même reconnaissants le jour où vous leur proposerez un produit ou un service qui peut les aider. La vente devient alors une conséquence naturelle de la confiance que vous avez établie, et non une démarche forcée et malvenue.

9. Osez parler de vous : l’authenticité comme aimant à engagement

Dans un monde numérique où l’on cherche de plus en plus de connexions authentiques, parler de vous peut être un levier d’engagement surpuissant. Je constate que beaucoup hésitent à le faire, de peur de paraître narcissiques ou non professionnels. Pourtant, c’est souvent ce qui fait la différence. On s’abonne à une newsletter pour son contenu, mais on y reste fidèle pour la personne qui l’écrit.

Peut-être que, comme moi, vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de trop vous exposer sur les réseaux sociaux. C’est un espace public où l’on ne maîtrise pas toujours qui voit nos publications ni comment elles sont interprétées. La newsletter offre un cadre beaucoup plus intime et sécurisé.

‘Sur une newsletter, c’est un peu différent. D’abord, vous maîtrisez ce que vous mettez […] c’est quand même un peu plus safe voir franchement, je vous le dis beaucoup plus safe.’

C’est un cercle fermé de personnes qui ont choisi de vous écouter.

Parler de vous ne signifie pas raconter les moindres détails de votre vie privée. Il s’agit de partager vos apprentissages, vos défis, vos réflexions, vos lectures, une anecdote qui illustre un point professionnel. En intégrant une part de personnel, vous rendez votre communication plus humaine, plus mémorable. Vous cessez d’être une simple source d’information pour devenir une personne à part entière, avec qui votre audience peut s’identifier et créer un lien. Depuis que j’applique ce principe, mon taux d’ouverture a ‘littéralement percé le plafond’. N’ayez pas peur de montrer qui vous êtes ; c’est votre plus grand avantage concurrentiel.

Organisation et optimisation : les coulisses d’une newsletter réussie

Avoir de bonnes idées et un ton juste ne suffit pas. Une newsletter performante repose aussi sur une organisation rigoureuse et une volonté constante d’amélioration. De la phase de test avant l’envoi à l’analyse des résultats, en passant par le choix de la bonne fréquence et la promotion active de votre liste, ces aspects logistiques sont le moteur qui assure la pérennité et la croissance de votre canal email.

10. Testez avant l’envoi : le réflexe qui sauve

C’est une règle de base, mais elle est si souvent oubliée dans la précipitation. Avant d’appuyer sur le bouton ‘Envoyer’ qui diffusera votre message à des centaines ou des milliers de personnes, testez. Toujours. L’erreur la plus fréquente et la plus frustrante est le lien qui ne fonctionne pas ou qui pointe vers la mauvaise page. C’est un clic potentiel perdu et une source de frustration pour votre lecteur.

‘Vous pouvez être sûr à 100 % qu’il y a des coquilles et que les liens clicables ne sont pas les bons.’

La plupart des outils d’emailing proposent une fonction pour vous envoyer un email de test. Utilisez-la. Ouvrez cet email sur votre ordinateur et sur votre téléphone. Cliquez sur absolument tous les liens. Relisez votre texte une dernière fois à tête reposée pour repérer les coquilles. Vérifiez que la personnalisation (comme le prénom) s’affiche correctement. C’est un investissement de cinq minutes qui peut vous éviter un grand moment de solitude et la nécessité d’envoyer un email de correction.

Et si, malgré toutes vos précautions, une erreur se glisse (cela arrive à tout le monde), ne paniquez pas. Assumez-la avec transparence. Envoyez un email de correction avec un objet clair comme ‘Erratum : voici le bon lien’. Non seulement cela montre votre professionnalisme, mais vous serez surpris de constater que ces emails d’erratum ont souvent des taux d’ouverture exceptionnels ! La curiosité est un puissant moteur.

11. La fréquence : trouvez votre rythme de croisière

C’est la grande question : à quelle fréquence envoyer sa newsletter ? Il n’y a pas de réponse universelle, mais il y a deux principes directeurs : la régularité et la pertinence. La régularité est capitale. Il vaut mieux envoyer un email toutes les deux semaines, chaque mardi à 10h, qu’en envoyer trois en une semaine puis plus rien pendant un mois. La régularité crée un rendez-vous, une habitude.

‘La régularité est extrêmement importante, ça permet d’installer des rendez-vous.’

Concernant la fréquence, elle doit être un équilibre entre ‘assez’ pour ne pas se faire oublier et ‘pas trop’ pour ne pas lasser. Une fois par semaine est un rythme très courant et efficace pour beaucoup. Toutes les deux semaines fonctionne aussi très bien. Une fois par mois peut être risqué si vous n’avez pas une très forte notoriété. Un mois, c’est long sur internet.

‘Un mois plus tard, elle aura oublié qui est Estelle Ballot, elle aura probablement même oublié qu’elle s’est inscrite à cette newsletter.’

Le risque est alors que votre email soit ignoré, ou pire, signalé comme spam. À l’inverse, une fréquence quotidienne peut être pertinente dans certains marchés très spécifiques (trading, actualités…). Le plus important est de choisir un rythme que vous pouvez tenir sur la durée et qui correspond aux attentes de votre audience. N’hésitez pas à tester et à ajuster.

12. Communiquez sur votre newsletter : faites-en la promotion

Une newsletter ne se remplit pas toute seule. Contrairement à un post sur les réseaux sociaux qui peut devenir viral, la croissance d’une liste email est rarement organique. C’est à vous de mettre en place une stratégie active pour la faire connaître et inciter les gens à s’inscrire.

‘Une newsletter ne s’auto-alimente pas, c’est à vous de faire le job de faire connaître votre newsletter.’

Comment faire ? Parlez-en partout, tout le temps. Sur votre site internet, l’inscription doit être visible et facile (dans le header, le footer, à la fin des articles, via une page dédiée). Sur vos réseaux sociaux, mettez le lien dans votre biographie et faites régulièrement des posts pour en vanter les mérites. Expliquez clairement ce que les gens y trouveront d’exclusif. Lorsque vous intervenez sur un podcast, dans une conférence ou sur un blog invité, mentionnez votre newsletter. C’est un appel à l’action simple et puissant pour garder le contact avec la nouvelle audience que vous venez de toucher. La croissance d’une base email est un effort constant, où chaque nouvel abonné est une victoire à célébrer.

13. Suivez vos performances : les chiffres qui parlent

Ce qui n’est pas mesuré ne peut pas être amélioré. Votre outil d’emailing vous fournit une mine de données précieuses. Il est crucial de les consulter régulièrement pour comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ne vous laissez pas intimider par la quantité de chiffres. Concentrez-vous sur trois indicateurs clés pour commencer : le nombre d’abonnés, le taux d’ouverture et le taux de clics.

Plutôt que de vous comparer à des moyennes de marché qui peuvent être trompeuses, comparez-vous à vous-même. L’objectif est de voir une progression. Est-ce que votre nombre d’abonnés est en croissance ? C’est le signe que votre promotion est efficace. Est-ce que votre taux d’ouverture augmente ? Cela signifie que vos objets sont plus percutants et que votre réputation est bonne. Est-ce que votre taux de clics s’améliore ? Votre contenu est donc plus engageant et vos appels à l’action plus clairs.

‘Ce qui est intéressant, c’est de voir si votre taux d’ouverture augmente ou baisse.’

Ces chiffres sont votre tableau de bord. Ils vous guident pour ajuster votre stratégie, tester de nouvelles approches et, in fine, rendre votre newsletter toujours plus performante.

Conclusion : votre newsletter est une conversation, pas un monologue

Nous avons parcouru 13 conseils pour transformer votre approche de l’emailing. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, ce serait celle-ci : votre newsletter est avant tout un outil de relation. C’est une conversation que vous entretenez, email après email, avec les personnes qui ont choisi de vous faire confiance. Chaque élément, du titre au post-scriptum, de la forme au ton, doit servir cet objectif principal de construire et de nourrir ce lien.

Arrêtez de voir votre liste comme une simple base de données à qui pousser des offres. Voyez-la comme une communauté, un cercle de confiance que vous avez le privilège d’animer. Apportez de la valeur, soyez authentique, respectez leur temps et leur boîte de réception. En adoptant cette posture, la vente ne sera plus un objectif angoissant, mais la suite logique d’une relation saine et solide. Vous n’aurez plus peur d’appuyer sur le bouton ‘envoyer’, car vous saurez que vous n’envoyez pas un message publicitaire, mais le prochain chapitre d’une conversation qui compte. Alors, quel est le premier conseil que vous allez appliquer dès aujourd’hui ?

FAQ : Vos questions sur l’écriture d’une newsletter efficace

Quelle est la fréquence idéale pour envoyer une newsletter ?

Il n’existe pas de ‘fréquence parfaite’ universelle, mais la régularité est plus importante que la fréquence elle-même. Un rythme hebdomadaire ou bi-hebdomadaire est souvent un bon compromis pour maintenir le lien sans lasser l’audience. L’essentiel est de choisir une cadence que vous pouvez maintenir sur le long terme pour créer un rendez-vous fixe avec vos lecteurs. Envoyer un email une fois par mois peut être risqué si vous n’avez pas une forte notoriété, car les abonnés risquent de vous avoir oublié entre deux envois.

‘La régularité est extrêmement importante, ça permet d’installer des rendez-vous et encore une fois un rendez-vous, qu’est-ce que c’est ? C’est un message au cerveau qui dit ‘tiens, tu peux ouvrir, c’est intéressant, c’est normal que ça arrive à ce moment-là’.

Comment trouver des idées de contenu pour ma newsletter ?

La clé est de définir une ligne éditoriale en amont en vous demandant quelle valeur unique vous pouvez apporter. Cela peut être de l’information (actualités, analyses), de l’éducation (tutoriels, conseils), de l’inspiration (études de cas, histoires personnelles) ou du divertissement. Pensez aux questions récurrentes de vos clients, partagez les coulisses de votre activité, ou faites de la curation de contenu pertinent. Avoir une structure type (par exemple : un conseil, une ressource, une anecdote) aide à ne jamais être à court d’idées.

‘Qu’est-ce que je vais pouvoir apporter à mon audience. Ça peut être de l’information, ça peut être des données, ça peut être des nouveautés, ça peut être plein de choses, ça peut être de l’humour et ça peut être des choses tout à fait personnelles.’

Faut-il utiliser un template designé ou un email simple en texte ?

Sauf pour les sites e-commerce qui doivent montrer des produits, un email au format texte brut est souvent plus efficace. Il est perçu comme plus personnel et moins commercial, ce qui favorise la confiance et l’engagement. De plus, les emails simples sont plus légers, se chargent plus rapidement, notamment sur mobile, et ont tendance à avoir une meilleure délivrabilité en passant plus facilement les filtres anti-spam. La simplicité met l’accent sur le message plutôt que sur le contenant.

‘Testez le fait d’avoir une newsletter qui ressemble tout simplement à un email parce que et ben avec un email, on a moins l’impression qu’on essaie de nous vendre un truc au forceps. Donc c’est beaucoup plus facile hein de l’ouvrir, deux surtout de le lire et de continuer à le lire.’

Comment éviter que mes emails n’arrivent en spam ?

La première précaution est d’éviter les ‘mots spam’ dans votre objet, comme ‘gratuit’, ‘promo’, ‘cadeau’, ‘urgent’, qui peuvent alerter les filtres des messageries. Ensuite, privilégiez un format d’email simple avec peu de HTML et d’images. Assurez-vous également que votre audience a bien consenti à recevoir vos emails (double opt-in). Enfin, maintenez un bon engagement : plus vos emails sont ouverts et cliqués, plus les fournisseurs de messagerie vous considèrent comme un expéditeur légitime.

‘Le risque, c’est que Google, il ne voit que le côté ‘Ah, c’est un mot spam’ et il vous vire, il vous met directement dans les spams. Donc évitez ces mots spam.’

Est-ce une bonne idée de parler de ma vie privée dans ma newsletter ?

Oui, avec mesure. La newsletter est un espace plus intime et sécurisé que les réseaux sociaux pour partager des éléments plus personnels. Cela ne veut pas dire tout déballer, mais partager une anecdote, un apprentissage tiré d’une expérience personnelle ou une opinion. Cela rend votre communication plus humaine, authentique et mémorable. Les gens s’attachent à la personne derrière la marque, ce qui renforce considérablement le lien et l’engagement de votre audience.

‘C’est intéressant d’ajouter une part de personnel dans la newsletter parce que un, ça la rend vraiment plus personnelle, plus authentique, deux, ça attise la curiosité, les gens aiment vous connaître, aiment connaître une vraie personne.’

Comment savoir si ma newsletter est performante ?

Concentrez-vous sur le suivi de trois indicateurs clés : le nombre d’abonnés, le taux d’ouverture et le taux de clics. L’important n’est pas de viser un chiffre absolu, qui varie beaucoup d’un secteur à l’autre, mais de suivre la tendance dans le temps. Si ces trois métriques sont en croissance, vous êtes sur la bonne voie. Le taux d’ouverture vous renseigne sur la pertinence de vos objets et votre réputation, tandis que le taux de clics mesure l’engagement réel de vos lecteurs avec votre contenu.

‘Le plus simple, c’est de regarder le taux d’ouverture, le taux de clics, c’est déjà très bien et bien sûr le nombre d’abonnés. C’est vraiment les trois éléments à regarder […] Si tout est en croissance, alors vous êtes au vert.’


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