Lancer un podcast : plus qu’un média, votre meilleur allié marketing
Je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a posé la question, que ce soit en coaching, en conférence ou simplement autour d’un café : ‘Estelle, comment as-tu fait pour ton podcast ? Est-ce que je devrais m’y mettre ?’. Pendant longtemps, je dois avouer que je n’ai pas pris la pleine mesure de cette interrogation. Comme je le dis dans l’épisode, ‘je ne sais pas pourquoi je ne l’ai jamais fait, peut-être parce que je pensais que ça n’intéresserait pas tant de monde que ça’. Et pourtant, la vague est là, immense, puissante. Le podcast n’est plus une curiosité de niche, c’est un raz-de-marée qui redéfinit notre rapport au contenu. On le voit partout, ‘même les plus gros youtubeurs viennent à lui, il y a qu’à voir Enjoy Phoenix, première influenceuse française qui vient de débarquer il y a quelques mois’. Cette migration n’est pas un hasard. Elle traduit une recherche d’authenticité, de profondeur et d’intimité que seul l’audio semble pouvoir offrir aujourd’hui.
Mais derrière l’enthousiasme se cachent souvent des freins, des doutes, des questions très légitimes. Est-ce trop technique ? Trop cher ? Est-ce que j’ai la bonne voix ? Est-ce que quelqu’un va m’écouter ? Et surtout, la question qui taraude tous les entrepreneurs : est-ce que ça va me rapporter des clients ? Ces questions, je me les suis toutes posées il y a quatre ans, lorsque je me suis lancée dans ce qui était encore perçu comme un pari audacieux. Aujourd’hui, avec plus de 160 épisodes au compteur et une activité qui repose en grande partie sur ce média, je peux vous le dire : lancer un podcast a été l’une des meilleures décisions professionnelles de ma vie. C’est bien plus qu’un simple canal de diffusion. C’est un constructeur de confiance, un générateur de leads ultra-qualifiés et un formidable outil de création de lien. Alors, si vous vous demandez si l’aventure du podcasting est faite pour vous, cet article est ma réponse. Nous allons déconstruire ensemble, pas à pas, tous les mythes et toutes les étapes pour que vous puissiez, à votre tour, prendre le micro en toute sérénité.
Pourquoi 2024 est encore la meilleure année pour lancer votre podcast
Dans un monde saturé de contenus, on pourrait croire qu’il est trop tard pour se faire une place. Chaque jour, des millions d’articles de blog sont publiés, des centaines de milliers d’heures de vidéo sont uploadées sur YouTube. Tenter de percer sur ces plateformes aujourd’hui, c’est comme essayer de crier dans un stade bondé pendant un concert. C’est possible, mais l’énergie et les ressources à déployer sont colossales. Et c’est là que le podcast change complètement la donne. Comme je l’explique, ‘le podcast, c’est encore un jeune média et c’est un jeune média qui a énormément d’avenir’. En France, nous sommes à un point de bascule fascinant. Nous avons dépassé le stade de la simple curiosité, mais ‘on n’a pas du tout atteint la maturité américaine et ça c’est une très bonne chose parce que ça veut dire qu’il y a encore énormément de place’.
Imaginez l’internet au début des années 2000. Ceux qui ont lancé un blog à ce moment-là ont pu construire des audiences gigantesques avec une relative facilité. C’est exactement la situation dans laquelle nous nous trouvons avec le podcast. La concurrence est encore faible, surtout dans les niches spécialisées. Si vous voulez vous positionner sur le ‘marketing pour artisans’ ou la ‘préparation mentale pour les sportifs amateurs’, vous avez un boulevard devant vous. Tenter la même chose sur YouTube ou via un blog vous demanderait un investissement SEO ou publicitaire bien plus conséquent. Le podcast vous offre un avantage concurrentiel majeur : l’attention. Une attention profonde, non sollicitée par des notifications ou des pop-ups. Quand quelqu’un vous écoute, il vous offre un accès privilégié à son temps et à son cerveau, souvent pendant des activités du quotidien comme le sport, les transports ou les tâches ménagères. C’est une opportunité unique de créer une connexion.
Un média complémentaire qui démultiplie votre contenu
L’une des plus grandes erreurs est de voir le podcast comme un canal isolé, une tâche supplémentaire à ajouter à une liste déjà longue. En réalité, c’est tout l’inverse. Le podcast est un formidable réacteur au cœur de votre stratégie de contenu. Il ne remplace pas les autres médias, il les nourrit. ‘Tous ces médias ils sont complémentaires. Donc si vous avez déjà un site internet avec peut-être un blog, vous pouvez tout à fait avoir votre podcast, votre podcast va alimenter votre blog’. Pensez-y : chaque épisode que vous enregistrez est une mine d’or de contenu. La transcription, une fois retravaillée et optimisée comme cet article, devient un pilier SEO pour votre site. Les citations les plus percutantes se transforment en publications pour LinkedIn ou Instagram. Un extrait audio de 60 secondes peut devenir un Réel ou un Short engageant. Vous pouvez même filmer vos enregistrements et les publier sur YouTube, touchant ainsi une nouvelle audience. L’effort initial de création d’un épisode de 30 minutes est ainsi rentabilisé quatre, cinq, voire dix fois. C’est le principe du ‘créer une fois, diffuser partout’. Loin d’être un fardeau, lancer un podcast peut simplifier et enrichir toute votre communication en vous fournissant une matière première riche et authentique à décliner sur tous vos canaux.
Êtes-vous fait pour le podcasting ? Les qualités indispensables pour réussir
Avant de se jeter sur le matériel et la technique, il y a une étape introspective cruciale. Lancer un podcast n’est pas une décision à prendre à la légère. C’est un marathon, pas un sprint. Et comme pour toute course de fond, la préparation mentale et la connaissance de soi sont les clés pour ne pas abandonner au premier kilomètre. Je le vois trop souvent : des podcasts lancés avec enthousiasme qui s’éteignent après trois ou quatre épisodes. Pour éviter ce piège, il est essentiel de s’assurer que ce format résonne vraiment avec qui vous êtes et avec les ressources dont vous disposez. Le premier ingrédient, non négociable, c’est l’envie profonde. ‘Quelqu’un qui est pas ultra motivé dès le départ, j’aurais tendance à dire c’est pas la peine de se lancer’. Si l’idée de parler dans un micro vous semble être une corvée, si vous le faites uniquement parce que ‘c’est à la mode’, vous vous épuiserez vite. Le podcasting demande une énergie sincère, une véritable passion pour le partage.
La patience et le temps : vos meilleurs atouts
C’est sans doute le point le plus important et le plus contre-intuitif à l’ère de l’instantanéité. Le podcast est ‘le média du temps long’. Cette notion s’applique à la fois à la production et aux résultats. Concernant la production, il faut être réaliste. Un épisode de qualité ne se fait pas en un claquement de doigts. ‘Croyez-moi, pour tous les épisodes de podcast que je sors, il y a au minimum une journée de travail’. Ce temps inclut la recherche, la structuration des idées, l’enregistrement, le montage, la rédaction des notes, la création des visuels et la promotion. Bien sûr, avec l’expérience, on gagne en efficacité, mais cela reste un investissement conséquent. Il faut donc être capable de bloquer ce temps dans son agenda de manière récurrente.
Mais le plus difficile est d’appliquer ce ‘temps long’ aux résultats. On me demande souvent après quelques semaines : ‘Est-ce que mes stats sont bonnes ?’. Ma réponse est toujours la même : c’est trop tôt pour le dire. ‘On dit en général qu’il faut 6 mois à 1 an pour savoir si un podcast fonctionne’. Imaginez : si vous publiez un épisode par semaine, cela signifie qu’il faut attendre d’avoir produit entre 25 et 50 épisodes avant de pouvoir tirer de véritables conclusions. C’est un test de persévérance. Pendant des mois, vous aurez peut-être l’impression de parler dans le vide. Mais c’est pendant cette période que vous affûtez votre style, que vous fidélisez vos premiers auditeurs et que les algorithmes des plateformes commencent à vous comprendre. Abandonner avant six mois, c’est comme quitter un potager en avril parce que les tomates n’ont pas encore poussé.
L’aisance à l’oral et l’art de raconter
La deuxième qualité évidente est d’être à l’aise avec sa voix. Attention, cela ne veut pas dire avoir une ‘voix de radio’ ou une diction parfaite. ‘Il y a pas besoin d’être un professionnel de la voix’. Il s’agit simplement de ne pas être paralysé par l’idée de parler. Si l’expression orale est une source de stress intense pour vous, vous risquez de souffrir. Cela dit, une petite appréhension est tout à fait normale, et même saine. ‘J’en suis à 160 épisodes, j’ai toujours encore une appréhension avant d’enregistrer’. Cette petite tension vous pousse à donner le meilleur de vous-même. L’important est que cette appréhension soit un moteur, pas un frein. Entraînez-vous, enregistrez-vous juste pour vous, lisez des textes à voix haute. Votre voix est un muscle, elle se travaille et on apprend à l’aimer.
Enfin, et c’est peut-être le plus fondamental, il faut avoir des choses à dire. ‘Ça paraît évident mais j’aurais peut-être dû commencer par là’. Votre podcast a besoin d’un sujet, d’un angle, d’une promesse. J’identifie trois grandes familles de podcasts :
- Le partage de connaissances : C’est le cœur du Podcast du Marketing. Vous avez une expertise, une compétence, une passion (la botanique, la finance, le développement web, la céramique…), et vous la transmettez. C’est un format idéal pour les experts, les coachs, les formateurs qui veulent asseoir leur autorité.
- Le loisir et le divertissement : Ici, on entre dans le monde du storytelling. Les histoires pour enfants, les fictions audio pour adultes, les podcasts sur le cinéma, le sport, les true crime… Le but est de captiver, d’émouvoir, de faire voyager l’auditeur. C’est un terrain de jeu créatif immense.
- L’information : Historiquement, c’est la base du podcast avec les replays des émissions de radio. Mais aujourd’hui, des créateurs indépendants comme Hugo Décrypte montrent qu’il est possible de créer son propre média d’information, qu’il soit généraliste ou ultra-niché (les actualités de l’intelligence artificielle, la revue de presse pour les architectes, etc.).
Quel que soit votre choix, assurez-vous que le sujet vous passionne suffisamment pour en parler pendant des dizaines, voire des centaines d’heures. C’est cette passion qui sera votre carburant sur le long terme.
Le guide pratique : l’équipement et les outils pour démarrer sans se ruiner
Abordons maintenant la partie qui effraie souvent le plus : la technique. On imagine des studios complexes, des consoles de mixage avec des centaines de boutons, des logiciels hors de prix… Oubliez tout ça. Lancer un podcast de qualité professionnelle en 2024 est incroyablement accessible. Vous avez besoin de très peu de choses pour commencer, et la courbe d’apprentissage est bien plus douce que pour la vidéo, par exemple.
Le matériel : un micro, un ordinateur, et c’est tout !
S’il y a bien un domaine où il ne faut pas se compliquer la vie au début, c’est le matériel. Vous avez besoin de deux choses : un ordinateur, ‘et pas un ordinateur très puissant hein’, et un micro. C’est tout. L’investissement principal sera le micro, et même là, les options sont très raisonnables. Mon conseil pour 90% des débutants est le même que celui que j’applique depuis mes débuts : ‘Le Yeti Blue, celui que j’utilise depuis mes débuts, je crois m’a coûté 100 €’. C’est un micro USB, ce qui signifie que vous le branchez directement à votre ordinateur et il fonctionne. Pas besoin de carte son ou d’interface compliquée. Il offre une qualité sonore plus que suffisante pour démarrer et même pour continuer pendant des années. Si ce budget est encore trop élevé, pas de panique. ‘On peut même aller acheter juste un simple micro cravate tout bête, 30 € sur Amazon et ça fera l’affaire au moins pour le début’. La qualité sera un peu inférieure, mais un son correct avec un micro-cravate sera toujours meilleur qu’un son médiocre capté par le micro intégré de votre ordinateur, qui est à proscrire absolument. Le secret d’un bon son réside autant dans le micro que dans l’environnement. Enregistrez dans une pièce calme avec des surfaces douces (tapis, rideaux, bibliothèque pleine) pour éviter l’écho. Un simple placard rempli de vêtements peut faire un excellent studio de fortune !
L’écosystème logiciel : les 4 outils qui feront 99% du travail
Une fois le matériel en place, il vous faut quelques logiciels pour orchestrer le tout. Là encore, la simplicité est de mise. Je vous propose une chaîne de production basée sur quatre outils, pour la plupart gratuits ou très abordables.
- L’hébergeur : C’est la pierre angulaire de votre diffusion. Un épisode de podcast est un fichier audio (MP3) lourd. Il ne faut surtout pas le stocker sur le serveur de votre site web. Vous devez passer par ‘un hébergeur de podcast dont c’est le métier’. Des plateformes comme Ausha (que j’utilise), Buzzsprout ou Transistor s’occupent de tout pour une somme modique. Vous y téléchargez votre fichier MP3, ajoutez un titre et une description, et l’hébergeur génère le fameux ‘lien RSS’. Ce lien est magique : vous le soumettez une seule fois aux différentes plateformes d’écoute (Apple Podcasts, Spotify, Deezer…). Ensuite, à chaque nouvel épisode, tout se met à jour automatiquement partout. C’est une opération à faire une seule fois, qui prend une petite demi-heure, et vous n’y touchez plus jamais.
- L’enregistrement : Pour enregistrer, surtout si vous prévoyez des interviews, je recommande un outil comme Zencaster. ‘Initialement, je l’utilisais justement pour mes interviews parce que ça permet d’enregistrer deux pistes simultanément’. Mais son avantage va plus loin : ‘Zencaster va me faire un premier travail de nettoyage de la piste’. Il supprime automatiquement les bruits de fond et optimise le son, ce qui vous fait gagner un temps précieux au montage. Même pour enregistrer en solo, c’est devenu mon outil de prédilection.
- Le montage : Le mot ‘montage’ fait peur, mais pour un podcast, il s’agit souvent de choses très simples. J’utilise ‘Audacity qui est un logiciel gratuit assez complet et finalement assez facile d’utilisation’. Sur Mac, l’équivalent est Garage Band, également gratuit. Mon montage se résume à trois actions : couper les hésitations ou les erreurs (‘enlever les passages qui ne me conviennent pas’), ajouter mon générique de début et mon générique de fin. C’est tout. Nul besoin d’être un ingénieur du son pour réaliser ces opérations basiques.
- Les visuels : Chaque épisode a besoin d’une vignette pour les plateformes et les réseaux sociaux. Pour cela, ‘c’est Canva, en une minute, je vais pouvoir illustrer l’épisode de la semaine’. Créez un modèle simple avec votre logo, le titre de l’épisode et une image, et vous pourrez le décliner à l’infini en quelques clics.
Avec cet arsenal (micro à 100€, hébergeur à 15€/mois, et logiciels gratuits), vous avez une configuration professionnelle et durable pour lancer et développer votre podcast.
Comment gagner sa vie avec un podcast ? Les modèles économiques décryptés
C’est la question que tout créateur de contenu se pose à un moment ou à un autre. Lancer un podcast par pure passion est une démarche admirable, et je vous y encourage. Mais si vous y investissez du temps et de l’énergie dans un cadre professionnel, il est légitime et même sain de réfléchir à sa rentabilité. Le podcast n’est pas seulement un outil de communication, c’est un véritable actif pour votre entreprise. Il existe deux grandes voies pour le monétiser, avec des philosophies très différentes.
La publicité : un jeu d’équilibre et de confiance
La première voie, la plus évidente, est la publicité. Mais attention, toutes les publicités ne se valent pas. Le premier modèle est la ‘publicité dynamique’. C’est une publicité gérée par votre hébergeur ou une régie, insérée automatiquement dans vos épisodes. L’avantage, c’est que c’est passif. Le gros inconvénient, c’est que vous perdez le contrôle. ‘Je ne choisis pas les marques qui annoncent, je ne choisis pas ce qui est dit par ces marques et il est hors de question que j’ai pas mon mot à dire sur mon podcast’. Pour moi, c’est une ligne rouge. Le podcast est un média d’intimité, et insérer une publicité impersonnelle et potentiellement déconnectée de vos valeurs peut briser le lien de confiance avec votre audience.
Le deuxième modèle, bien plus qualitatif, est la publicité lue par l’hôte (‘host-read’). Dans ce cas, ‘la créatrice ou le créateur du podcast rédige également la publicité, c’est-à-dire que c’est une recommandation’. Vous choisissez une marque partenaire en laquelle vous croyez, vous testez son produit ou service, et vous en parlez avec vos propres mots à votre audience. C’est ce que je fais avec des partenaires comme Waxi. On n’est plus dans la publicité intrusive, mais dans le conseil, la recommandation entre pairs. La force de ce modèle est immense car il s’appuie sur ‘la confiance que l’audience a dans le podcasteur’. Mais c’est aussi une grande responsabilité. ‘Il vous suffit de trahir une fois la confiance de votre audience et c’est fini’. Ne recommandez que des outils ou services que vous utiliseriez vous-même, sans hésitation.
L’acquisition de clients : votre podcast comme meilleur commercial
Le deuxième modèle économique est, à mon sens, le plus puissant pour les entrepreneurs, coachs, consultants et prestataires de services : l’acquisition de leads. Si votre podcast a pour but de partager votre expertise, chaque épisode est une démonstration de votre savoir-faire. Vous ne dites pas à votre audience que vous êtes compétent, vous le leur prouvez, semaine après semaine. ‘Dès lors que vous avez prouvé votre compétence, dès lors que vous avez créé votre visibilité et que vous avez créé de la confiance avec votre audience, et bien vous êtes prête et prêt à proposer vos services’. Le chemin entre l’auditeur fidèle et le client est incroyablement court et naturel.
Pour ma part, c’est le modèle principal et le plus efficace. ‘Je dirais que 80-85 % des participants à stratégie indépendante m’ont d’abord connu via le podcast du marketing’. Pourquoi est-ce si puissant ? Parce que le podcast qualifie vos prospects comme aucun autre outil. Les personnes qui vous écoutent pendant des dizaines d’heures connaissent votre vision, votre méthode, votre personnalité. Lorsqu’elles vous contactent, elles sont déjà convaincues. La discussion commerciale devient une simple formalité pour valider que leurs besoins correspondent bien à votre offre. Vous ne vendez plus, vous accueillez des clients qui ont déjà décidé de travailler avec vous. C’est un changement de paradigme complet qui rend le développement commercial fluide et agréable.
Conclusion : Osez prendre le micro et chuchoter à l’oreille de vos clients
Nous avons parcouru ensemble tout le chemin : le ‘pourquoi’, le ‘pour qui’, le ‘comment’ et le ‘pour quoi faire’. Si je devais résumer l’essence de cet échange, ce serait en quelques points simples. Lancer un podcast aujourd’hui, c’est saisir une opportunité rare sur un média encore ouvert, loin de la saturation des plateformes traditionnelles. C’est un projet qui demande du temps, de la persévérance et un véritable amour du partage, mais qui est techniquement et financièrement bien plus accessible qu’on ne l’imagine. Un simple ordinateur et un micro de bonne qualité suffisent pour produire un son professionnel.
Mais au-delà de la technique et de la stratégie, le podcast est avant tout une aventure humaine. C’est une chance de créer une connexion d’une profondeur inégalée avec une audience. J’aime à le répéter : ‘l’immense majorité des personnes écoutent les podcasts au travers d’écouteurs, c’est-à-dire que vous êtes directement dans l’oreille des personnes qui vous écoutent’. Cette proximité physique et sensorielle est unique. Vous devenez une voix familière, un rendez-vous attendu, un compagnon de route. C’est ce que je veux dire quand j’affirme que ‘le podcast, c’est le média où l’on chuchote à l’oreille de nos clients’. Vous ne leur criez pas dessus avec des publicités agressives, vous leur parlez avec confiance et authenticité.
Alors si vous hésitiez, si vous attendiez le bon moment, le signe qu’il fallait vous lancer : le voici. N’attendez pas d’avoir le plan parfait, le matériel idéal ou l’assurance absolue. Votre voix a de la valeur. Votre expertise mérite d’être entendue. Lancez-vous, enregistrez ce premier épisode, même s’il n’est pas parfait. Partagez votre passion. Le voyage est aussi gratifiant que la destination. Je vous encourage de tout cœur à le commencer.
Foire aux Questions sur le lancement d’un podcast
Combien de temps faut-il réellement pour produire un épisode de podcast ?
Le temps de production est souvent sous-estimé. Pour un épisode solo bien préparé, il faut compter un cycle complet de travail. Cela inclut la recherche d’idées et la structuration du contenu, l’enregistrement lui-même, puis le montage pour nettoyer la piste et ajouter les génériques. Ensuite, il y a la rédaction de la description, la création des visuels et enfin la planification de la promotion sur les réseaux sociaux ou via une newsletter. Au total, cela représente un investissement significatif, qui s’optimise avec l’expérience mais reste conséquent.
‘Croyez-moi, pour tous les épisodes de podcast que je sors, il y a au minimum une journée de travail et en fait, c’est parce que maintenant j’ai l’habitude, mais c’était plutôt deux journées de travail, une journée et demi deux journées en cumulé que j’avais précédemment.’
Quel est le budget minimum pour lancer un podcast de qualité ?
Le mythe du studio hors de prix est tenace, mais la réalité est bien plus accessible. Votre principal investissement sera le micro. Vous pouvez obtenir une excellente qualité audio pour commencer avec un budget maîtrisé. Le reste des outils nécessaires, comme les logiciels de montage, sont souvent gratuits. L’hébergement représente un coût mensuel récurrent, mais il reste très modeste au regard des services rendus. Il n’est donc pas nécessaire de dépenser des fortunes pour avoir un son professionnel.
‘Les premiers prix sont autour d’une centaine d’euros. Le Yeti Blue, celui que j’utilise depuis mes débuts, je crois m’a coûté 100 €. […] Si on n’a pas 100 €, on peut même aller acheter juste un simple micro cravate tout bête, 30 € sur Amazon et ça fera l’affaire au moins pour le début.’
Comment choisir le bon hébergeur pour son podcast ?
L’hébergeur est un partenaire technique essentiel. Sa fonction principale est de stocker vos fichiers audio MP3 et de générer le flux RSS qui distribue votre podcast sur toutes les plateformes comme Spotify ou Apple Podcasts. Un bon hébergeur vous fournira des statistiques d’écoute détaillées, une interface simple pour publier vos épisodes, et des guides pour vous aider à soumettre votre podcast aux annuaires. Le choix dépendra de votre budget et des fonctionnalités avancées que vous recherchez, mais de nombreuses solutions fiables existent à des tarifs très abordables.
‘Vous allez aller chez un hébergeur de podcast dont c’est le métier d’héberger des podcasts et lui, pour une somme qui est quand même relativement modique, […] il va vous permettre évidemment de mettre vos fichiers MP3, de renseigner les notes de l’épisode, les informations sur l’épisode et puis il va générer un lien RSS.’
N’est-il pas trop tard pour se lancer dans le podcasting en France ?
Absolument pas, c’est même le moment idéal. Contrairement à des médias comme les blogs ou YouTube qui sont extrêmement concurrentiels, le podcasting en France est encore en pleine phase de croissance. L’audience augmente constamment, mais le nombre de créateurs reste relativement limité, surtout dans des niches spécifiques. Il y a une véritable opportunité de se faire une place et de construire une audience fidèle sans avoir à se battre contre des millions de concurrents. Le marché est loin d’être saturé.
‘En France maintenant, ben on arrive à un moment où on commence à atteindre une certaine maturité, mais la réalité c’est qu’on n’y est pas encore. On n’a pas du tout atteint la maturité américaine et ça c’est une très bonne chose parce que ça veut dire qu’il y a encore énormément de place.’
Comment puis-je attirer des clients grâce à mon podcast ?
Le podcast est un outil d’acquisition de clients extraordinairement puissant car il repose sur la confiance et l’expertise. En partageant régulièrement vos connaissances et votre vision, vous démontrez votre valeur de manière authentique. Les auditeurs qui vous suivent sur la durée apprennent à vous connaître, apprécient votre approche et sont donc naturellement enclins à faire appel à vos services lorsque le besoin se présente. C’est un processus de vente doux, où les prospects sont déjà qualifiés et convaincus avant même le premier contact.
‘L’acquisition par le podcast peut être un outil extrêmement puissant. C’est l’outil principal que j’utilise moi-même pour ma formation stratégie indépendante. Je dirais que 80-85 % des participants à stratégie indépendante m’ont d’abord connu via le podcast du marketing.’
Faut-il être un expert de la voix pour se lancer ?
Non, il n’est absolument pas nécessaire d’avoir une formation de comédien ou d’animateur radio. L’essentiel est d’être à l’aise avec l’idée de parler et de partager. L’authenticité prime sur la perfection technique. Une voix naturelle, avec ses petites imperfections, créera bien plus de lien qu’une voix lisse et impersonnelle. L’important est d’être clair, audible et de transmettre votre enthousiasme. L’aisance vient avec la pratique, et même les podcasteurs expérimentés ressentent une petite appréhension avant d’enregistrer.
‘Il y a pas besoin d’être un professionnel de la voix. il y a pas besoin d’avoir pris des cours de diction nécessairement. mais il faut être à l’aise avec sa voix, il faut être à l’aise avec l’oral parce que si de parler ça vous pétrifie, ben vous allez vous faire du mal.’
Combien de temps faut-il attendre avant de voir des résultats concrets ?
La patience est la vertu cardinale du podcasteur. Le podcast est un média qui s’inscrit dans la durée, tant pour la consommation que pour la croissance. Il faut du temps pour que votre audience vous découvre, prenne l’habitude de vous écouter et que les plateformes commencent à recommander votre contenu. Se décourager après quelques mois serait une erreur. Il faut se donner une fenêtre de temps significative pour évaluer la performance et la pertinence de son podcast avant de prendre une décision sur sa continuité.
‘On dit en général qu’il faut 6 mois à 1 an pour savoir si un podcast fonctionne. 6 mois à 1 an. Si vous lancez un épisode par semaine, c’est une cinquantaine d’épisodes. […] Cette question là, faut attendre au moins 6 mois pour pouvoir se la poser.’


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