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[Podcasthon] Soutenir les enfants en danger avec ASMAE Association Soeur Emmanuelle – Episode 171

Épisode diffusé le 28 mars 2023 par Estelle Ballot

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Au cœur de l’enfance : comment l’héritage de Sœur Emmanuelle continue de changer des destins

Parfois, un nom résonne avec une force particulière. Celui de Sœur Emmanuelle en fait partie. Pour beaucoup, il évoque une silhouette frêle mais une volonté de fer, une voix douce mais des paroles qui portent, et un dévouement total à la cause des plus pauvres. J’ai eu la chance de la rencontrer, et je peux vous dire que son énergie était aussi formidable que décontenançante. C’est une figure qui m’a marquée, tout comme l’association qu’elle a fondée, ASMAE. C’est pourquoi, lorsque l’opportunité s’est présentée de participer au Podcasthon, le premier grand événement caritatif des podcasteurs francophones, le choix d’inviter ASMAE était une évidence. Cet événement rassemble plus de 350 podcasts qui, pendant une semaine, décident de mettre leur micro au service d’une cause. C’est une mobilisation incroyable qui montre la puissance de nos voix réunies pour éclairer des combats essentiels. Le combat d’ASMAE, c’est celui de l’enfance. Pas n’importe quelle enfance : celle qui est abîmée, menacée, oubliée. Une enfance qui, sans une main tendue, risque de voir sa trajectoire brisée avant même d’avoir commencé. Dans cet article, nous allons plonger au cœur de la mission d’ASMAE avec Vanessa Eymet, responsable mécénat et philanthropie de l’association. Nous allons comprendre non seulement ce qu’ils font, mais surtout *comment* et *pourquoi* leur approche est si différente et si efficace. Préparez-vous à découvrir comment, des bidonvilles du Caire aux rues de Manille, en passant par les écoles du Burkina Faso et même les centres d’accueil en France, l’héritage de Sœur Emmanuelle se perpétue et offre un avenir à des milliers d’enfants.

Soeur Emmanuelle : la flamme originelle d’une vie dédiée aux oubliés

Pour comprendre la mission profonde de l’association ASMAE, il est indispensable de revenir à sa source, à la femme extraordinaire qui lui a donné son âme : Sœur Emmanuelle. Comme le rappelle Vanessa Eymet, son histoire est celle d’une vocation qui a pris tout son sens à l’âge où beaucoup aspirent au repos. ‘Sœur Emmanuel, ben c’est une bonne sœur qui lorsqu’elle a atteint l’âge de la retraite… elle a décidé de partir au Caire et de vivre au milieu d’un bidonville et d’aller aider les enfants de ce bidonville.’ Cette décision radicale n’était pas un coup de tête, mais l’aboutissement d’une vie. Après avoir consacré des années à enseigner, souvent à des jeunes filles de milieux aisés, elle ressentait un appel plus profond, une urgence à se tourner vers ceux que la société avait laissés pour compte. Les chiffonniers du Caire, cette communauté qui survivait en triant les déchets de la mégalopole, sont devenus sa famille. Elle ne s’est pas contentée de leur rendre visite ; elle a planté sa tente au milieu d’eux, partageant leur quotidien, leur misère, mais aussi leur incroyable résilience. C’était là sa conviction fondamentale : pour aider véritablement, il faut comprendre, et pour comprendre, il faut vivre avec. Elle estimait, comme le souligne Vanessa, qu’elle ‘n’avait pas plus de valeur que ces personnes et donc elle trouvait important de vivre avec eux et au milieu d’eux’. Ce principe d’humilité et de proximité est devenu l’ADN d’ASMAE. Elle n’a pas apporté des solutions toutes faites, mais a commencé par écouter, observer, et construire avec la communauté. Son action s’est d’abord concentrée sur les besoins les plus criants : l’éducation et la santé pour les enfants, ces premières victimes de la pauvreté. C’est ainsi qu’en 1980, face à l’ampleur des besoins et aux appels venant d’autres pays comme le Soudan, elle a fondé officiellement l’association ASMAE, pour structurer et pérenniser son action. Très médiatisée, souvent comparée à l’Abbé Pierre pour sa capacité à interpeller la conscience collective, Sœur Emmanuelle a utilisé sa notoriété non pas pour elle-même, mais comme un porte-voix pour les sans-voix. Elle a prouvé qu’une seule personne, animée par une conviction inébranlable, pouvait déplacer des montagnes et inspirer des millions d’autres à poser leur propre ‘goutte d’eau’.

De la conviction personnelle à une méthodologie d’action structurée

La force d’ASMAE aujourd’hui réside dans sa capacité à avoir transformé l’intuition géniale de sa fondatrice en une méthodologie d’intervention rigoureuse et efficace, capable d’être déployée dans huit pays différents, y compris la France. L’esprit de Sœur Emmanuelle est toujours là, mais il est soutenu par une expertise professionnelle et une stratégie claire. L’association ne se contente plus d’agir sur l’instant, elle construit sur le long terme. Cette transition de l’action charismatique d’une seule femme à une organisation internationale structurée est ce qui garantit la pérennité de son œuvre. Les principes restent les mêmes : proximité, respect des populations locales, et une attention obsessionnelle à l’impact durable. Mais aujourd’hui, ces principes sont appliqués à travers des projets de plusieurs années, financés par des bailleurs de fonds publics et privés, et mesurés par des indicateurs précis. L’objectif n’est plus seulement de ‘faire le bien’, mais de provoquer un changement systémique dans la vie des enfants. Cela passe par une analyse fine des contextes locaux, des études de besoins approfondies et une planification méticuleuse. C’est cette combinaison unique entre l’héritage spirituel et humaniste de Sœur Emmanuelle et le professionnalisme d’une ONG moderne qui fait d’ASMAE un acteur si respecté et pertinent dans le domaine de la protection de l’enfance.

La méthode ASMAE : bâtir l’avenir en s’appuyant sur les forces locales

Si ASMAE parvient à avoir un impact si profond et durable, c’est grâce à une approche qui se distingue radicalement du simple assistanat. Leur philosophie n’est pas de venir en sauveur, mais en partenaire. C’est un point essentiel que je tenais à souligner et que Vanessa a parfaitement résumé par une célèbre citation : ‘Je pense que c’est un peu la citation, on apprend à pêcher plutôt que de pêcher à la place d’eux’. Cette phrase incarne toute la stratégie de l’association. Plutôt que de créer des structures ex-nihilo qui risqueraient de s’effondrer à leur départ, ASMAE identifie, soutient et renforce des acteurs locaux déjà implantés dans leurs communautés. Ces associations locales connaissent le terrain, la culture, les défis spécifiques mieux que personne. ASMAE leur apporte ce qui leur manque : une expertise technique sur le droit des enfants, des compétences organisationnelles, des méthodes pédagogiques innovantes ou un soutien financier. C’est un transfert de compétences qui vise l’autonomie. ‘L’idée derrière, c’est qu’ils puissent perdurer leur action sans avoir le soutien et l’aide d’Asmaé ad vitam aeternam’. Cette vision à long terme est cruciale. Les projets sont souvent conçus sur des cycles de trois à neuf ans, le temps nécessaire pour que les partenaires locaux s’approprient pleinement les outils et les méthodes, assurant ainsi la continuité de l’action bien après l’intervention d’ASMAE.

Une approche globale à 360 degrés : l’enfant au centre d’un écosystème

Une autre pierre angulaire de la méthode ASMAE est de ne jamais considérer l’enfant de manière isolée. Un enfant ne grandit pas dans une bulle ; il est le produit de son environnement. Agir uniquement sur lui sans prendre en compte son contexte familial, communautaire et sociétal serait voué à l’échec. C’est pourquoi ASMAE déploie ce que Vanessa appelle ‘une approche globale des enfants’. Concrètement, cela signifie que lorsqu’ils mettent en place un projet pour l’éducation des enfants, ils travaillent simultanément avec plusieurs cercles concentriques. Le premier cercle, c’est la famille : les parents sont sensibilisés, formés, accompagnés pour qu’ils deviennent les premiers protecteurs et éducateurs de leurs enfants. Le deuxième cercle, c’est la communauté : les éducateurs, les travailleurs sociaux, les leaders locaux sont formés pour créer un environnement bienveillant et protecteur. Le troisième cercle, ce sont les institutions : ASMAE va jusqu’à dialoguer avec les écoles, les services sociaux et même les gouvernements pour faire évoluer les politiques publiques en faveur des droits de l’enfant. ‘C’est ça qui fait en fait aussi le fait que l’action d’Asmaé est durable puisque en fait, on on va agir sur tout l’environnement’. En formant et en sensibilisant chaque maillon de la chaîne, l’association s’assure que le changement est profond et ancré dans la société. C’est une stratégie exigeante, complexe, mais c’est la seule qui garantisse que les progrès réalisés aujourd’hui bénéficieront également aux générations de demain.

Des projets concrets qui transforment des vies, des Philippines au Burkina Faso

Pour bien comprendre l’impact d’ASMAE, il faut descendre sur le terrain et observer comment cette méthodologie se traduit en actions concrètes. Vanessa Eymet nous a partagé deux exemples poignants qui illustrent parfaitement la diversité et la pertinence de leurs interventions. Chaque projet est une réponse sur-mesure à un contexte spécifique, mais tous partagent cette même ambition de transformation en profondeur. Loin des discours, ce sont ces histoires qui donnent un visage aux statistiques et un sens au combat mené.

Aux Philippines : redonner un avenir aux 1,5 million d’enfants des rues de Manille

Le chiffre est vertigineux et presque inconcevable : à Manille, capitale des Philippines, 1,5 million d’enfants vivent sans abri. Une réalité brutale qui les expose à des dangers constants. Comme l’explique Vanessa, ‘ces enfants sont plus exposés à la violence physique, et il y a aussi des risques de prostitution et de maltraitance’. Face à cette urgence, ASMAE a lancé en 2021 un projet ambitieux sur trois ans visant à accompagner 1000 enfants et 450 familles. L’action se déploie sur deux fronts majeurs : l’éducation et la protection. Pour l’éducation, il ne s’agit pas simplement de les inscrire à l’école. Ces enfants en sont souvent très éloignés. L’approche est donc progressive. ASMAE et ses partenaires locaux vont à leur rencontre, utilisant ce que Vanessa nomme ‘l’éducation alternative’ pour recréer un lien avec l’apprentissage. Il s’agit de former des éducateurs à des méthodes spécifiques, adaptées à un public qui a perdu confiance dans le système. L’autre volet, la protection, est tout aussi crucial. Il s’agit de former des travailleurs sociaux au ‘soutien psychosocial’ pour aider ces enfants à surmonter leurs traumatismes. Mais le plus remarquable, c’est la manière dont les enfants eux-mêmes deviennent acteurs de leur propre protection. ‘On va les former à ce qu’on appelle le plaidoyer et donc eux mêmes vont aller former d’autres pairs sur la protection’. En leur donnant les outils pour comprendre et défendre leurs droits, ASMAE ne les aide pas seulement à survivre, mais à devenir des citoyens responsables, capables de changer leur propre communauté de l’intérieur. C’est une illustration parfaite de l’autonomisation au cœur de leur démarche.

Au Burkina Faso : l’éducation comme rempart contre la violence et les conflits

Le contexte au Burkina Faso est différent, mais la vulnérabilité des enfants est tout aussi préoccupante. Le pays est marqué par des conflits armés qui provoquent des déplacements massifs de population. Les enfants ‘déplacés internes’ sont les premières victimes, arrachés à leur foyer, à leur école, et exposés à ‘des situations de violence, d’abus et d’exploitation’. Dans ce chaos, l’éducation passe souvent au second plan. Le chiffre donné par Vanessa est alarmant : ‘seulement 6 % des 3 à 6 ans qui sont préscolarisés’. Or, on sait que la préscolarisation est la clé d’une scolarité réussie et d’une future insertion professionnelle. Le projet d’ASMAE, qui touche plus de 5200 enfants, vise à recréer des espaces d’apprentissage et de protection. Pour cela, ils ont développé un outil pédagogique innovant, un imagier nommé ‘Mots et crée’, qui facilite l’apprentissage de la lecture. Ce qui a commencé comme une expérimentation dans quelques quartiers de la capitale, Ouagadougou, est en train de devenir un projet d’envergure nationale. ‘On a l’accord du gouvernement pour aller former les enseignants de plusieurs écoles au niveau national à l’usage de cet outil’. C’est un exemple spectaculaire de la stratégie d’essaimage d’ASMAE : tester une solution à petite échelle, prouver son efficacité, puis la diffuser largement pour un impact maximal. En formant les enseignants du système public, ASMAE ne crée pas une solution parallèle, mais améliore durablement la qualité de l’éducation pour tous les enfants du pays. L’éducation devient alors bien plus qu’une acquisition de savoirs : c’est un bouclier contre l’exploitation et un passeport pour l’avenir.

L’action en France : parce que la précarité n’a pas de frontières

L’engagement de Sœur Emmanuelle a commencé à l’étranger, mais comme elle le disait elle-même, la pauvreté et la détresse ne connaissent pas de frontières. À son retour en France, elle a constaté que les besoins étaient aussi présents ici, sous des formes différentes. ASMAE a donc naturellement développé un pôle d’action sur le territoire français, avec deux initiatives phares qui démontrent que la protection de l’enfance est un enjeu universel.

La Chrysalide : un refuge pour les jeunes mères et leurs enfants

À Bobigny, en Seine-Saint-Denis, se trouve un lieu unique : La Chrysalide. C’est un centre d’hébergement mère-enfant qui accueille des jeunes femmes de 18 à 25 ans. Ces mamans, souvent très jeunes, ont des ‘parcours d’errance vraiment très très difficiles’. Elles sont seules, sans soutien familial, et doivent élever un ou plusieurs enfants en bas âge (entre 0 et 3 ans) dans des conditions de précarité extrême. La Chrysalide est bien plus qu’un simple toit. C’est un lieu de reconstruction. L’équipe d’ASMAE les accompagne sur tous les fronts pour leur permettre de retrouver un équilibre. Un soutien psychologique pour panser les blessures du passé, un accompagnement économique pour apprendre à gérer un budget, et surtout, un tremplin vers l’emploi. L’objectif final est de leur donner les clés pour être ‘en toute mesure d’éduquer leurs propres enfants’. En aidant ces mères, ASMAE agit directement sur le bien-être de la génération suivante. En offrant à ces jeunes femmes la stabilité et la confiance qui leur manquent, on brise le cycle de la précarité et on s’assure que leurs enfants démarreront dans la vie avec de meilleures chances. C’est une action préventive fondamentale qui incarne parfaitement la vision globale de l’association.

‘Il était un droit’ : sensibiliser les jeunes pour en faire des citoyens éclairés

Le deuxième grand projet français d’ASMAE s’appelle ‘Il était un droit’ et se déroule dans les écoles. Le constat de départ est simple mais édifiant : ‘très peu d’enfants, de jeunes connaissent leurs droits et même leurs parents ne connaissent pas les droits des enfants’. Comment se défendre si l’on ignore que l’on a des droits ? ASMAE a donc mis sur pied un programme de sensibilisation. Des chargés de projet et des jeunes en service civique, spécialement formés, interviennent dans les classes pour expliquer de manière ludique et accessible la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Ces ateliers permettent non seulement aux enfants de comprendre qu’ils ont le droit d’être protégés, éduqués et soignés, mais aussi de développer leur esprit critique et leur empathie. ‘Ça les ouvre aussi à comprendre que dans les autres pays, ben les droits ne sont pas aussi bien appliqués qu’en France’. Ce projet a donc une double vertu : il donne aux enfants en France les outils pour se protéger et se respecter mutuellement, et il les éveille à la solidarité internationale. En formant aujourd’hui des enfants conscients de leurs droits et de ceux des autres, ASMAE prépare la société de demain à être plus juste et plus attentive aux plus vulnérables.

Votre goutte d’eau peut former un océan : comment aider concrètement ASMAE

Face à l’ampleur des défis et à la qualité des projets menés par ASMAE, la question qui se pose naturellement est : comment puis-je aider ? Vanessa Eymet est très claire : chaque geste compte. L’image de la goutte d’eau chère à Sœur Emmanuelle est plus pertinente que jamais. ‘Toutes les gouttes les unes avec les autres, et ben ça peut former un océan’. Il existe de multiples façons de contribuer à cet océan de solidarité, et elles ne sont pas toutes financières.

Le don financier : un levier d’action essentiel et concret

Bien sûr, l’argent reste le nerf de la guerre. Les projets décrits sont ambitieux, s’étalent sur plusieurs années et nécessitent des professionnels qualifiés sur le terrain. ‘C’est des projets qui chiffrent à plusieurs centaines de milliers d’euros sur 3 ans’, précise Vanessa. Même si ASMAE reçoit des aides publiques, environ 40% du financement doit provenir de la générosité privée : particuliers, entreprises, fondations. L’impact d’un don est très concret. Vanessa donne un exemple parlant : ‘avec un don de 50 €, pour notre projet pour les enfants des rues aux Philippines, bah avec 50 €, ça va nous permettre en fait de distribuer des kits d’hygiène à quatre familles’. Il est important de rappeler qu’en France, un don à une association comme ASMAE donne droit à une réduction fiscale de 66% (pour les particuliers, dans la limite de 20% du revenu imposable). Ainsi, un don de 50 € ne vous coûte en réalité que 17 €. Pour l’association, le don régulier, même modeste, est particulièrement précieux car il permet une meilleure visibilité sur les budgets et donc une planification plus sereine des actions sur le long terme. Mais qu’il soit ponctuel ou régulier, ‘il n’y a pas de petit don’. Chaque euro est investi pour changer une vie.

Devenir bénévole ou ambassadeur : le don de son temps et de sa voix

L’aide financière n’est pas la seule manière de soutenir ASMAE. Le don de son temps est également une ressource inestimable. Comme je l’ai fait il y a quelques années, il est possible de devenir bénévole au siège de l’association pour aider sur des tâches administratives, logistiques ou de communication. Mais il y a une autre forme d’engagement, accessible à tous, où que l’on soit : devenir un ambassadeur de la cause. C’est un point sur lequel Vanessa insiste beaucoup. ‘De nous suivre sur les réseaux sociaux, de partager, de sensibiliser son entourage aussi, ça c’est très important pour nous, de parler de nous’. Dans un monde saturé d’informations, la visibilité est un enjeu majeur pour les associations. Relayer une publication, parler d’ASMAE à ses amis, à sa famille, organiser une petite collecte lors d’un anniversaire… toutes ces actions contribuent à faire connaître la mission de l’association et à attirer de nouveaux soutiens. ‘Plus on sera nombreux en fait pour agir et plus on aura d’impact’. En prêtant votre voix à ceux qui n’en ont pas, vous participez activement à la mission. C’est peut-être la forme de soutien la plus simple à mettre en œuvre, mais son effet multiplicateur est immense.

Conclusion : Choisir d’être un maillon de la chaîne de l’espoir

Au terme de cet échange avec Vanessa Eymet, une chose est claire : l’œuvre initiée par Sœur Emmanuelle est bien plus qu’une simple action caritative. C’est une véritable philosophie de l’engagement, fondée sur le respect, la dignité et la conviction que chaque enfant, où qu’il naisse, mérite une chance de réaliser son potentiel. La méthode ASMAE, alliant expertise professionnelle et humanisme profond, nous montre qu’il est possible d’agir efficacement contre les injustices, non pas en imposant des solutions, mais en construisant main dans la main avec les communautés locales. Des rues de Manille aux écoles du Burkina Faso, en passant par les centres d’accueil en France, nous avons vu comment cette approche se traduit par des changements concrets et durables dans la vie de milliers d’enfants et de leurs familles. L’héritage de Sœur Emmanuelle n’est pas figé dans le passé ; il est vivant, vibrant, et continue de s’adapter aux défis de notre temps. L’initiative du Podcasthon nous rappelle que nous avons tous un rôle à jouer. Aujourd’hui, vous avez la possibilité de poser votre propre ‘goutte d’eau’. Que ce soit par un don, en devenant bénévole, ou simplement en partageant cet article pour sensibiliser votre entourage, vous pouvez devenir un maillon de cette formidable chaîne de solidarité. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de votre engagement. C’est la somme de nos actions individuelles qui crée les grands changements collectifs. Pour en savoir plus et pour agir, rendez-vous sur le site asmae.fr.


Questions fréquentes sur l’association ASMAE et son action

1. Qu’est-ce que l’association ASMAE et quelle est sa mission principale ?

ASMAE – Association Sœur Emmanuelle est une organisation de solidarité internationale, laïque et apolitique, fondée en 1980 par Sœur Emmanuelle. Sa mission fondamentale est de promouvoir et de défendre les droits des enfants les plus vulnérables à travers le monde. L’association se concentre principalement sur trois axes d’intervention majeurs : garantir l’accès à une éducation de qualité, assurer la protection des enfants contre toutes formes de violence et d’exploitation, et favoriser la formation et l’insertion socio-économique des jeunes pour leur permettre de devenir des adultes autonomes et responsables. Elle agit dans huit pays, dont la France, en s’appuyant toujours sur des partenaires locaux pour assurer la pertinence et la pérennité de ses actions.

‘Asmaé l’association Sœur Emmanuel de son nom complet en fait a pour mission l’éducation et la protection des enfants dit très vulnérables. Qu’est-ce qu’on entend par ça ? Bah ce sont des enfants qui sont en situation de rue ou des enfants en situation de handicap qui peuvent aussi être en situation de danger ou à risque.’

2. Qui était Sœur Emmanuelle et quel est son lien avec ASMAE ?

Sœur Emmanuelle était une religieuse franco-belge devenue une icône de l’engagement humanitaire. Après une carrière d’enseignante, elle a décidé à l’âge de la retraite de partir vivre en Égypte, au cœur des bidonvilles du Caire, pour partager le quotidien des chiffonniers, une des communautés les plus pauvres du pays. Frappée par la détresse des enfants, elle a consacré toute son énergie à leur apporter éducation et soins. C’est de cette expérience de vie radicale et de cette volonté d’agir qu’est née l’association ASMAE en 1980. Elle en est donc la fondatrice et son esprit, basé sur la proximité, le respect de la dignité et l’action concrète, continue d’irriguer toute la philosophie et la méthodologie de l’association aujourd’hui.

‘Au moment de sa retraite, elle a demandé à partir au Caire en Égypte et là elle est allée vivre au milieu des chiffonniers du Caire en fait qui était une communauté pauvre qui vivait dans les bidonvilles et qui vivaient en fait des ordures.’

3. Comment ASMAE s’assure-t-elle que son aide est durable et pas seulement ponctuelle ?

La durabilité est au cœur de la stratégie d’ASMAE. Pour éviter l’assistanat et les projets ‘one shot’, l’association a développé une méthodologie rigoureuse. Premièrement, elle travaille systématiquement en partenariat avec des organisations locales, qu’elle forme et renforce pour qu’elles deviennent autonomes à terme. Deuxièmement, elle adopte une approche globale qui ne cible pas seulement l’enfant, mais aussi sa famille, sa communauté et les institutions locales (écoles, autorités). En agissant sur tout l’écosystème de l’enfant, ASMAE s’assure que le changement est profond et soutenu par l’ensemble de la société. Enfin, les projets sont conçus sur le long terme, souvent sur des périodes de 3 à 9 ans, laissant le temps de l’expérimentation, de l’ajustement et de la transmission.

‘C’est ça qui fait en fait aussi le fait que l’action d’Asmaé est durable puisque en fait, on on va agir sur tout l’environnement, que tout le monde est sensibilisé, tout le monde est formé et va continuer à agir dans dans le sens de ce qui leur est des des voilà, des compétences qui leur sont apportées.’

4. Quels types de projets concrets ASMAE mène-t-elle pour les enfants ?

ASMAE mène une vingtaine de projets variés, adaptés aux besoins spécifiques de chaque pays. Par exemple, aux Philippines, l’association travaille à la réinsertion scolaire et sociale des enfants des rues de Manille, en utilisant des méthodes d’éducation alternative et en formant les jeunes à devenir eux-mêmes des défenseurs de leurs droits. Au Burkina Faso, face à la crise des déplacements internes, elle développe des programmes de préscolarisation et a créé un outil pédagogique innovant pour l’apprentissage de la lecture, qui est en cours de déploiement à l’échelle nationale. En France, ASMAE gère un centre d’hébergement pour jeunes mères en difficulté et intervient dans les écoles pour sensibiliser les enfants à leurs droits.

‘On a une vingtaine de projets dans huit pays avec plus de 30000 bénéficiaires. Alors un exemple de projet très concret en fait aux Philippines. Aux Philippines où en fait il y a il faut savoir qu’à Manille, c’est 1,5 millions d’enfants qui qui sont sans abri.’

5. Pourquoi ASMAE travaille-t-elle avec des partenaires locaux plutôt que de tout faire elle-même ?

Travailler avec des partenaires locaux est un choix stratégique et éthique fondamental pour ASMAE. Ces acteurs locaux possèdent une connaissance intime du contexte culturel, social et politique, ce qui garantit que les actions sont pertinentes et acceptées par les communautés. Cela évite l’écueil d’imposer des solutions ‘venues d’ailleurs’. De plus, cette approche vise à renforcer la société civile locale et à rendre les communautés maîtresses de leur propre développement. L’objectif d’ASMAE est de leur transférer des compétences et des outils pour qu’elles puissent, à terme, poursuivre les actions de manière autonome, assurant ainsi une pérennité bien plus grande qu’une intervention directe et externe.

‘C’est de leur apporter après, ils sont et justement l’idée c’est aussi de les rendre autonomes. Euh donc souvent on est sur des projets qui peuvent démarrer sur 3 ans et après on peut aller jusqu’à 9 ans mais l’idée derrière, c’est que ils puissent perdurer leur action sans avoir le soutien et l’aide d’Asmaé ad vitam aeternam.’

6. Comment un don, même modeste, peut-il avoir un impact concret ?

Chaque don, quel que soit son montant, est essentiel et a un impact tangible. Sœur Emmanuelle parlait de ‘mettre sa goutte d’eau’, car la somme de toutes les gouttes forme un océan. ASMAE utilise ces fonds pour financer directement ses actions sur le terrain. Par exemple, un don de 50€, qui ne coûte que 17€ après réduction fiscale en France, permet d’offrir des kits d’hygiène complets à quatre familles d’enfants des rues aux Philippines, accompagnés d’une sensibilisation. Ces kits sont cruciaux pour prévenir les maladies et restaurer la dignité. L’association veille à une gestion rigoureuse des fonds pour maximiser l’impact de chaque euro collecté au profit des enfants.

‘Moi je dis toujours qu’il y a pas de petit don et que tout don en fait sœur Emmanuel avait une phrase qui était de mettre sa goutte… toutes les gouttes les unes avec les autres et ben ça peut former un océan. … juste avec un don de 50 € par exemple… ça va nous permettre en fait de distribuer des kits d’hygiène à quatre familles.’

7. ASMAE agit-elle aussi en France ?

Oui, absolument. Consciente que la précarité et la vulnérabilité infantile existent aussi en France, ASMAE y mène des actions significatives. L’association gère notamment ‘La Chrysalide’ à Bobigny, un centre d’hébergement et d’accompagnement pour les jeunes mères isolées (18-25 ans) et leurs enfants en bas âge, pour les aider à se reconstruire et à s’insérer socialement et professionnellement. Par ailleurs, ASMAE déploie le programme ‘Il était un droit’ dans les écoles, collèges et lycées pour sensibiliser les jeunes à leurs droits fondamentaux, les outiller pour se protéger et les ouvrir à la solidarité internationale.

‘En France également parce que en fait sœur Emmanuel donc a commencé à l’étranger et puis un à un moment donné, elle est revenue en France et en fait, elle s’est rendu compte que dans notre pays, il y avait aussi des besoins et donc c’est là que on a un centre d’hébergement mère enfant qui a été créé.’

8. Outre le don financier, comment peut-on soutenir l’association ASMAE ?

Le soutien financier est crucial, mais il existe de nombreuses autres manières d’aider ASMAE. Vous pouvez donner de votre temps en devenant bénévole au siège de l’association pour des missions administratives ou de communication. Une autre forme d’engagement très puissante et accessible à tous est de devenir un ambassadeur de la cause : suivre ASMAE sur les réseaux sociaux, partager ses publications pour accroître sa visibilité, en parler à votre entourage, ou même organiser une initiative de collecte de fonds. Sensibiliser les autres à la cause de la protection de l’enfance est une aide précieuse qui permet d’élargir la communauté de soutien.

‘Il y a différentes manières de de nous aider, c’est pas seulement de donner, mais aussi d’en parler et de de nous faire connaître. … Après des fois de nous suivre sur les réseaux sociaux, de partager, de sensibiliser son entourage aussi, ça c’est très important pour nous, de parler de nous.’


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