Logo de l'épisode Comment émerger sur un marché ultra concurrentiel avec Camille Jullien Gilardi - Episode 179 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Comment émerger sur un marché ultra concurrentiel avec Camille Jullien Gilardi – Episode 179

Épisode diffusé le 25 mai 2023 par Estelle Ballot

Écouter l'épisode :

Vous en avez marre des réseaux sociaux ? Vous n’êtes pas seul(e)

Je vais vous faire une confidence. Une confidence partagée par Ahmed, un auditeur du podcast, et probablement par beaucoup d’entre vous qui lisez ces lignes : en ce moment, j’en ai un peu marre des réseaux sociaux. Oui, moi aussi. Ça me ‘gonfle’, pour le dire franchement. Mon réseau de prédilection, c’est LinkedIn. J’y ai passé des années, j’ai appliqué toutes les recettes qu’on m’a données, j’ai posté, commenté, récolté des vues et des likes. J’avais l’impression de cocher toutes les bonnes cases. Le résultat ? Zéro client. Un gouffre à temps monumental pour une gratification d’ego, mais pas pour mon business.

Cette lassitude, je sais que je ne suis pas la seule à la ressentir. Ce sentiment que LinkedIn, autrefois un espace d’échange textuel et professionnel, se transforme peu à peu. Il faut se mettre en scène, faire des photos, des vidéos, raconter sa vie… Et que dire de cette avalanche de ‘donneurs de leçons’ qui vous expliquent comment vivre, penser et travailler ? C’est épuisant. C’est cette frustration qui a fait écho à la question d’Ahmed : ‘Comment puis-je me rendre visible sans les réseaux sociaux ?’. Une question brillante, essentielle, qui touche au cœur de notre stratégie digitale.

Car c’est là que réside une confusion fondamentale que je vois tous les jours. Beaucoup de créateurs, d’entrepreneurs, quand ils parlent de marketing digital, pensent immédiatement ‘réseaux sociaux’. Laissez-moi le dire, et le redire encore : non. Le marketing digital, ce n’est PAS les réseaux sociaux. C’est un univers vaste et passionnant. Les réseaux sociaux n’en sont qu’une petite planète, certes brillante et attractive, mais loin d’être le centre de la galaxie. Cet article est une réponse à Ahmed, et à vous tous. Nous allons décortiquer ensemble le piège des réseaux, voir comment les utiliser intelligemment et, surtout, explorer les alternatives puissantes pour construire une visibilité qui vous appartient vraiment, une visibilité solide et pérenne.

Le piège doré des réseaux sociaux : Pourquoi y passer sa vie n’est pas une stratégie

Ne nous méprenons pas, je ne suis pas en train de dire que les réseaux sociaux sont le mal incarné. Loin de là. Ils représentent une formidable opportunité, une démocratisation de la communication sans précédent. Pour un solopreneur, une PME, ou toute personne sans budget publicitaire colossal, ils offrent une chance d’être visible rapidement et à moindre coût. C’est un fait indéniable et une avancée majeure. Mais ce ‘cadeau’ a un coût caché, un coût qui se mesure en heures, en énergie et parfois en santé mentale.

Le principal piège, le cœur du problème, c’est le ratio entre le temps que vous y investissez et le retour sur investissement réel pour votre entreprise. C’est un puit sans fond. Pourquoi ? Parce que le modèle économique même de ces plateformes repose sur votre travail gratuit. Analysons cela froidement :

Le principe de ces réseaux, c’est qu’il vous fait créer le contenu que vont utiliser ben ses utilisateurs. Donc finalement vous bossez pour le réseau social. […] Le réseau social, lui ne crée pas de contenu. Zéro. […] C’est vous. Mais qui est-ce qui se fait payer ? C’est le réseau social, il a tout gagné.

Chaque post, chaque carrousel, chaque vidéo que vous créez et publiez sert un objectif principal : garder les utilisateurs sur la plateforme le plus longtemps possible pour leur montrer des publicités. Vous êtes le producteur de contenu non rémunéré qui permet à Facebook, LinkedIn ou Instagram de vendre de la publicité. C’est un pacte que nous acceptons, souvent sans en mesurer toutes les implications. Nous le faisons de notre plein gré, personne ne nous y oblige. Mais avoir conscience de cette mécanique est la première étape pour reprendre le contrôle. Vous n’êtes pas un simple utilisateur, vous êtes un rouage essentiel de la machine économique de la plateforme. Et cette machine vous en demandera toujours plus.

La spirale infernale du ‘toujours plus’ de contenu

Pour maintenir l’attention des utilisateurs, les plateformes doivent lutter contre la monotonie. Le cerveau humain s’habitue, et ce qui était nouveau et excitant hier devient banal aujourd’hui. La solution des réseaux ? Introduire constamment de nouveaux formats. Stories, Reels, carrousels, sondages, lives… La liste est sans fin. Pour vous, créateur, cela signifie une course perpétuelle à l’adaptation. Maîtriser un format ne suffit plus, il faut constamment apprendre, tester et produire sur de nouveaux fronts. C’est épuisant.

Pensez à ce que cela implique pour être ‘performant’ sur un seul réseau comme LinkedIn. Il ne suffit plus d’écrire un texte. Idéalement, il faudrait aussi :

  • Faire des photos professionnelles : Se mettre en scène, comme le fait brillamment Valentine Soda.
  • Produire des vidéos : Créer des formats courts et percutants, à l’image de ce que lance Caroline Miot.
  • Animer des lives : Un format engageant mais qui demande une préparation et une technique sans faille.
  • Concevoir des carrousels : Un travail de design et de synthèse qui, contrairement aux promesses, ne se fait pas en 10 minutes.

Essayer de couvrir tous ces formats sur un seul réseau est déjà un travail à plein temps. Le faire sur plusieurs relève de l’impossible pour un solopreneur. Cette pression constante à la diversification et à la multiplication du contenu est la cause première de l’épuisement et du sentiment de ne jamais en faire assez.

Analyse d’une semaine type sur LinkedIn : Le trou noir de la productivité

Pour que vous compreniez bien où part tout ce temps, j’ai listé l’ensemble des tâches que je réalise sur LinkedIn, et ce, alors même que je l’utilise bien en deçà de son plein potentiel. Accrochez-vous, la liste est longue et elle vous semblera sans doute familière.

1. La phase créative (la partie émergée de l’iceberg) :

  • L’idéation : La recherche constante d’idées de posts, de sujets, d’angles. C’est une charge mentale permanente.
  • La rédaction : Le temps d’écriture, qui varie selon l’inspiration et le format choisi.
  • La relecture : Indispensable pour la crédibilité et le confort des lecteurs.

2. La phase de publication et d’engagement (le travail invisible) :

  • La publication : Le fait de poster ou de programmer le contenu.
  • Le suivi des réponses : Dans l’heure, le jour, et même les jours qui suivent, il faut répondre aux commentaires pour nourrir l’algorithme et la relation.
  • La gestion des messages directs : Un post qui fonctionne génère souvent une vague de DMs, avec des allers-retours pour chaque conversation.
  • La gestion des invitations : Accepter les nouvelles connexions. On peut le faire d’un clic, ou, comme je le recommande, en profiter pour envoyer un message personnalisé. Dans mon cas, cela a créé un retard colossal :

    Je viens d’aller vérifier, j’ai 720 personnes en attente. 720. C’est 720 personnes, il va falloir que j’aille soit manuellement cliquer, copier-coller un message […] soit lancer un robot.

3. La phase de consommation et de veille (le temps ‘plaisir’ qui dérape) :

  • La lecture du fil : Pour se tenir informé, voir ce que font les autres… On y passe 5 minutes, puis 10, puis une heure sans s’en rendre compte.
  • L’interaction : Liker et surtout commenter de façon pertinente pour augmenter sa propre visibilité. Un ‘super post !’ n’apporte rien ; un commentaire intelligent demande du temps de réflexion.

4. La phase d’analyse (celle qu’on oublie souvent) :

  • L’analyse des résultats : Regarder les statistiques pour comprendre ce qui fonctionne et ajuster sa stratégie.

Rien que de décrire ce processus m’a pris un temps fou. Imaginez le faire. Je l’estime à la louche, mais je pense sincèrement que 20% de mon temps de travail part dans les réseaux sociaux. C’est énorme. La seule question qui vaille est : est-ce que ces 20% de temps génèrent 20% (ou plus) de mon chiffre d’affaires ? Si la réponse est non, il y a un problème fondamental dans l’équation.

Le risque stratégique majeur : Ne construisez jamais votre maison sur un terrain loué

Au-delà de la question du temps, il existe un danger bien plus grand, un risque stratégique qui peut mettre en péril toute votre activité. C’est une phrase que je répète sans cesse, car elle est vitale :

On ne monte pas un business sur une location. Il faut être propriétaire et lorsque vous êtes sur les réseaux sociaux, vous n’êtes pas propriétaire. Vous êtes chez le réseau social et il fait bien ce qu’il veut, c’est bien normal.

Pensez-y une seconde. Votre compte Instagram, votre page Facebook, votre profil LinkedIn… ce ne sont pas ‘vos’ comptes. Vous êtes un locataire sur une plateforme qui appartient à quelqu’un d’autre. Et le propriétaire peut changer les règles du jeu à tout moment, sans préavis et sans avoir à se justifier. Il peut décider de changer l’algorithme, rendant votre contenu invisible du jour au lendemain. Il peut décider que votre type de contenu n’est plus le bienvenu. Pire, il peut suspendre ou supprimer votre compte pour une infraction que vous n’avez même pas conscience d’avoir commise.

Cela arrive tous les jours, à des petits comme à des gros comptes. Et lorsque cela se produit, vous perdez tout : votre contenu, votre audience, votre canal de communication. Tenter de récupérer un compte auprès du support de ces géants du web est un parcours du combattant kafkaïen. Si 80% de votre business dépend de ce compte, c’est la catastrophe assurée. Bâtir son entreprise entièrement sur les réseaux sociaux, c’est comme construire un magnifique château de cartes sur une table bancale au milieu d’un courant d’air. C’est une question de temps avant que tout ne s’effondre.

Reprendre le contrôle : Comment utiliser les réseaux sociaux intelligemment (et beaucoup moins)

Alors, que fait-on ? Faut-il tout quitter ? Non, ce n’est pas mon propos. Je continue de penser que les réseaux sont un outil intéressant. La clé est de changer notre rapport à eux : passer d’une position de dépendance à une position de contrôle et de stratégie. L’objectif n’est plus de ‘vivre’ sur les réseaux, mais de les utiliser comme un simple canal d’acquisition pour amener les gens ‘chez vous’.

Pour limiter drastiquement le temps que j’y passe, j’ai adopté une approche minimaliste mais efficace, basée sur trois types de contenu :

1. Le Recyclage de Contenu : Je ne crée quasiment plus de contenu ‘natif’ pour LinkedIn. Je recycle ce que je produis déjà pour mes propres médias. L’introduction de cet épisode de podcast ? Je la réajuste légèrement et elle devient un post LinkedIn. Un article de blog ? J’en extrais 3 citations, une checklist et une idée forte pour en faire 5 posts différents. C’est la stratégie la plus intelligente pour gagner un temps fou tout en apportant de la valeur.

2. Les Idées Spontanées : Ce sont les posts écrits ‘à chaud’, sur une réflexion du moment, une frustration, un coup de gueule. Ils ne demandent aucune recherche, aucun copywriting complexe. On écrit comme on pense. Ironiquement, ce sont souvent ces posts, par leur authenticité, qui fonctionnent le mieux. Mon plus gros post, avec 1,5 million de vues, a été écrit en 3 minutes un dimanche matin.

3. Les Posts ‘Lead Magnet’ : C’est le pilier le plus stratégique. Le but de ces posts est explicite : faire sortir les gens de LinkedIn pour les amener sur mon terrain, ma propriété. En l’occurrence, ma newsletter.

Moi ce que je veux, c’est que mon audience me suivent sur ma newsletter parce que c’est là que je vais pouvoir maîtriser ce que je fais, ce que je raconte, qui sont les gens qui me suivent et cetera. C’est véritablement chez moi.

Chaque post de ce type est une porte de sortie vers mon univers. C’est ainsi que l’on transforme les réseaux sociaux en ce qu’ils devraient être : un simple canal d’acquisition, et non une finalité.

Les vraies alternatives : 6 stratégies pour construire votre visibilité hors de la cage dorée

Venons-en au cœur de la question d’Ahmed. OK, on limite les réseaux sociaux, mais on fait quoi à la place ? Comment se rendre visible ? Voici des stratégies concrètes et puissantes pour bâtir votre autorité sur des fondations qui vous appartiennent.

Stratégie 1 : Devenez votre propre média

C’est la stratégie la plus fondamentale. Au lieu de travailler gratuitement pour Mark Zuckerberg ou Microsoft, travaillez pour vous. Utilisez tout ce temps et cette énergie créative pour construire votre propre plateforme. Cela peut prendre plusieurs formes :

  • Un blog : L’outil le plus simple pour démarrer. Il ne demande aucun matériel et devient un actif de long terme qui travaillera pour vous grâce au SEO. Chaque article est une porte d’entrée potentielle depuis Google.
  • Un podcast : Un format intime qui permet de créer un lien très fort avec votre audience. C’est ce qui m’a permis de construire ma visibilité. Personne ne me connaissait avant le podcast. Aujourd’hui, près de 50 000 personnes m’écoutent chaque mois.
  • Une chaîne vidéo (YouTube) : Plus exigeant techniquement, mais c’est le deuxième moteur de recherche au monde. Un potentiel de visibilité énorme.

L’avantage ? Ce contenu vous appartient. Il est sur votre site, il génère du trafic, il construit votre autorité et il ne disparaîtra pas demain matin.

Stratégie 2 : Faites-vous inviter sur les médias des autres

Si vous n’avez pas encore votre propre média, ou en complément de celui-ci, une tactique redoutable est de ‘squatter’ l’audience des autres. Devenez un invité de choix sur :

  • Des podcasts : Identifiez les podcasts que votre audience écoute et proposez une intervention pertinente.
  • Des chaînes YouTube : Participez à des interviews ou des tables rondes.
  • Des blogs : Rédigez des articles invités pour des sites à forte autorité dans votre thématique.

L’effet est double : non seulement vous vous exposez à une nouvelle audience déjà qualifiée, mais vous bénéficiez aussi du ‘capital confiance’ de l’hôte. Si une personne que l’audience respecte vous invite, elle vous accorde par défaut une part de sa crédibilité.

Stratégie 3 : Bâtissez une newsletter incontournable

La newsletter est votre actif le plus précieux. C’est la seule ligne de communication directe, sans filtre et sans algorithme, que vous avez avec votre audience. C’est votre salon privé, là où vous pouvez partager vos meilleurs conseils, vos offres, et même, si vous le souhaitez, un peu de votre vie. C’est un espace de confiance où la relation se nourrit sur le long terme. Tous vos autres canaux (réseaux sociaux, blog, podcast) devraient avoir pour objectif principal d’alimenter votre liste email.

Stratégie 4 : Maîtrisez le SEO (Search Engine Optimization)

Créer son propre média (comme un blog) n’est que la première étape. La seconde est de s’assurer que les gens le trouvent. Le SEO est l’art de créer du contenu qui répond précisément aux questions que vos futurs clients posent à Google. C’est un travail de fond, moins spectaculaire que le ‘buzz’ sur les réseaux sociaux, mais infiniment plus rentable sur le long terme. Un article bien positionné peut vous amener un flux constant de prospects qualifiés pendant des années, de manière totalement passive.

Stratégie 5 : Nouez des partenariats stratégiques

Identifiez d’autres entrepreneurs ou entreprises qui s’adressent à la même audience que vous, mais avec une offre non concurrente. Mettez en place des collaborations : organisez un webinaire commun, créez un contenu à deux, faites de la promotion croisée auprès de vos audiences respectives. C’est un excellent moyen de gagner en visibilité et en crédibilité rapidement en mutualisant vos forces.

Stratégie 6 : Participez à des événements (en ligne et hors ligne)

Le marketing, c’est aussi de l’humain. Ne sous-estimez jamais le pouvoir des rencontres. Participez à des conférences, des salons, des meetups dans votre secteur. Prenez la parole lors de webinaires ou d’ateliers. Les relations que vous nouerez lors de ces événements sont souvent bien plus solides et fructueuses que des centaines de ‘connexions’ virtuelles sur LinkedIn.

Conclusion : Reprenez le pouvoir sur votre marketing

Le chemin que je vous propose n’est pas une déclaration de guerre aux réseaux sociaux. C’est une déclaration d’indépendance. Il est temps de cesser d’être des employés dociles et non rémunérés des plateformes pour devenir les architectes de notre propre visibilité. Le temps que vous passez à nourrir l’algorithme est un temps que vous ne passez pas à construire vos propres actifs : votre blog, votre podcast, votre liste email.

La transition peut sembler intimidante, mais elle est libératrice. En vous concentrant sur la création de votre propre média et en utilisant les réseaux sociaux comme un simple levier stratégique, vous bâtissez une entreprise résiliente, indépendante et bien plus solide. Vous sortez de la course effrénée du contenu éphémère pour entrer dans l’ère du contenu durable. Votre voix, votre expertise et votre audience vous appartiendront enfin. Alors, la question n’est plus de savoir si vous devez le faire, mais par quelle stratégie vous allez commencer aujourd’hui.

Questions fréquentes sur la visibilité sans les réseaux sociaux

1. Pourquoi les réseaux sociaux sont-ils si chronophages pour les entrepreneurs ?

Les réseaux sociaux sont conçus pour être chronophages car leur modèle économique repose sur le temps d’attention des utilisateurs. Pour un entrepreneur, cela se traduit par une multitude de tâches : trouver des idées, créer divers formats de contenu (texte, vidéo, carrousel), publier, interagir avec la communauté, répondre aux messages, et analyser les performances. Chaque étape demande du temps et une charge mentale considérable. De plus, la plateforme vous pousse constamment à en faire plus pour rester visible, créant une spirale sans fin de production de contenu.

‘Rien que de décrire toutes les choses que je fais dans une semaine sur LinkedIn, m’a pris un quart d’heure. Imaginez le temps que je passe. […] Je pense assez sincèrement qu’il y a 20 % de mon temps qui passent dans les réseaux sociaux.’

2. Est-ce vraiment risqué de baser son business uniquement sur les réseaux sociaux ?

Oui, c’est extrêmement risqué. Lorsque votre entreprise repose entièrement sur les réseaux sociaux, vous ne possédez ni la plateforme, ni l’audience. Vous êtes un locataire soumis aux règles d’un propriétaire qui peut les changer à tout moment. Un changement d’algorithme peut anéantir votre visibilité, et une suspension de compte, même par erreur, peut vous couper de tous vos clients potentiels du jour au lendemain, sans aucun recours. C’est une base beaucoup trop instable pour construire une activité pérenne.

‘On ne monte pas un business sur une location. Il faut être propriétaire et lorsque vous êtes sur les réseaux sociaux, vous n’êtes pas propriétaire. […] il peut vous couper les accès du jour au lendemain sans raison.’

3. Comment puis-je utiliser LinkedIn plus efficacement sans y passer tout mon temps ?

Pour utiliser LinkedIn efficacement, concentrez-vous sur des actions à fort impact qui prennent peu de temps. Adoptez une stratégie basée sur trois piliers : 1) le recyclage de contenu existant (articles de blog, épisodes de podcast) pour ne pas créer de zéro ; 2) les posts spontanés basés sur une réflexion du moment, qui sont rapides à écrire et authentiques ; 3) les posts ‘lead magnet’ dont le seul but est de rediriger votre audience vers votre newsletter ou votre site, afin de la sortir de la plateforme.

‘Pour ne pas passer trop de temps, je n’écris que peu de postes et les postes que je fais, c’est les postes qui vont me prendre le moins de temps possible à savoir du recyclage de contenu, des idées qui me viennent comme ça […] et des postes lead magnet pour emmener mon audience chez moi.’

4. Qu’est-ce que ça veut dire ‘créer son propre média’ concrètement ?

Créer son propre média signifie construire une plateforme de contenu qui vous appartient et que vous contrôlez entièrement. Au lieu de publier exclusivement sur les réseaux sociaux (où vous êtes locataire), vous créez un blog sur votre site web, vous lancez un podcast hébergé à votre nom, ou une chaîne YouTube. C’est un actif stratégique qui vous permet de bâtir une audience durable, de renforcer votre autorité et d’attirer des clients via des canaux que vous maîtrisez, comme le référencement naturel (SEO).

‘Plutôt que de créer du contenu pour les réseaux sociaux, bosser gratos pour les réseaux sociaux, bossez donc pour vous. hé hé ! Créer du contenu pour vous, qu’est-ce que ça veut dire ? Et ben ça veut dire créer un blog, créer une chaîne vidéo, créer un podcast.’

5. En quoi une newsletter est-elle plus puissante qu’un compte Instagram ou LinkedIn ?

Une newsletter est plus puissante car elle vous offre une ligne de communication directe et sans filtre avec votre audience. Contrairement aux réseaux sociaux, il n’y a pas d’algorithme pour décider qui verra votre message. Chaque abonné a volontairement choisi de recevoir vos communications, ce qui crée un niveau d’engagement bien plus élevé. C’est un espace que vous possédez et contrôlez, ce qui en fait un actif beaucoup plus stable et fiable pour construire une relation de confiance et vendre vos offres.

‘Moi ce que je veux, c’est que mon audience me suivent sur ma newsletter parce que c’est là que je vais pouvoir maîtriser ce que je fais, ce que je raconte, qui sont les gens qui me suivent et cetera. C’est véritablement chez moi.’

6. Le marketing digital se résume-t-il vraiment aux réseaux sociaux ?

Absolument pas. C’est une idée reçue très répandue mais totalement fausse. Le marketing digital est un écosystème très large qui inclut le SEO (référencement naturel), le marketing de contenu (blogging, podcasting), l’email marketing (newsletters), la publicité en ligne (Google Ads), les relations publiques digitales, le marketing d’affiliation, et bien d’autres disciplines. Les réseaux sociaux ne sont qu’un seul outil parmi des dizaines, et se concentrer uniquement sur eux revient à ignorer des stratégies souvent plus pérennes et rentables.

‘Non, le marketing digital, ça n’est pas les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, ça fait partie bien sûr du marketing digital, c’est important. […] mais ça ne veut pas dire que le marketing digital se restreint aux réseaux sociaux, bien au contraire, les réseaux sociaux, c’est une toute petite partie du marketing digital.’


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