Comment construire des vidéos puissantes avec Isabelle Cougnaud – Episode 203

La vidéo vous fait de l’œil, mais la peur vous paralyse ? Le guide pour enfin vous lancer

Vous la voyez partout. Sur LinkedIn, sur Instagram, sur YouTube. La vidéo s’impose comme le format incontournable pour se connecter à son audience, pour marquer les esprits, pour vendre. Comme Estelle, l’hôte de ce podcast, vous êtes probablement convaincu de sa puissance. Vous sentez qu’il y a là une opportunité à ne pas manquer, un levier incroyable pour votre activité. Et pourtant, quelque chose vous retient. C’est ce que je constate tous les jours chez les entrepreneurs que j’accompagne. Cette petite voix qui murmure : ‘Ce n’est pas pour moi’, ‘Je n’ai pas le bon matériel’, ‘Je ne saurai pas quoi dire’, ‘Je déteste me voir et m’entendre’. Cette procrastination, ce mélange de peur et de perfectionnisme, est le plus grand frein à votre développement. Je le sais, car je suis passée par là. J’ai longtemps hésité avant de me lancer.

La réalité, c’est que la vidéo impressionne. Elle semble demander du temps, de l’énergie, une expertise technique inaccessible. On s’imagine des studios, des caméras hors de prix, des heures de montage complexes. On a peur de bafouiller, de ne pas être parfait, d’être jugé. Mais si je vous disais que tout cela n’est qu’une illusion ? Si je vous disais que la vidéo marketing, en 2024, est plus accessible que jamais et que votre plus grand ‘défaut’ – votre naturel, vos imperfections – est en réalité votre plus grande force ? C’est tout le paradoxe que je souhaite explorer avec vous. Dans cet article, inspiré de ma conversation avec Estelle sur ‘Le Podcast du Marketing’, je vais vous donner les clés pour déconstruire ces barrières. Nous allons voir pourquoi la vidéo est le format roi pour inspirer confiance, comment démarrer avec le matériel que vous possédez déjà, quelle stratégie de format adopter sans vous épuiser, et surtout, comment enfin vaincre cette procrastination pour faire de la vidéo votre meilleur allié commercial.

‘J’en suis convaincue, il y a une vraie force qui s’en dégage et même si les algorithmes ne nous le montrent pas toujours, je suis persuadée que les vidéos ont plus d’impact sur notre audience que les textes ou les images.’ – Estelle Balleux

Préparez-vous à changer radicalement votre vision de la création vidéo. Oubliez la pression de la perfection et découvrez comment l’authenticité peut transformer votre communication et attirer à vous les clients dont vous rêvez, sans jamais avoir à prospecter.

Pourquoi la vidéo est le format ultime pour inspirer la confiance

Avant de plonger dans le ‘comment’, il est essentiel de comprendre le ‘pourquoi’. Pourquoi tant d’insistance sur la vidéo ? La réponse tient en un mot : la confiance. Dans un monde digital saturé d’informations, de publicités et de promesses, la confiance est devenue la monnaie la plus précieuse. On n’achète pas un produit ou un service, on achète une solution proposée par une personne en qui l’on croit. C’est le cœur de l’inbound marketing : attirer plutôt que chasser. Et pour cela, il n’y a pas de meilleur outil que la vidéo.

Un texte, aussi bien écrit soit-il, reste un filtre. Une image, même professionnelle, peut être mise en scène. La vidéo, elle, brise ces barrières. Elle vous montre tel que vous êtes, avec votre voix, vos expressions, votre énergie. C’est une fenêtre ouverte sur votre personnalité, et c’est ce qui crée une connexion humaine quasi instantanée. Comme je l’expliquais à Estelle, cela fait des années que je martèle ce message lors de mes conférences sur les tendances des réseaux sociaux. La vidéo n’est plus une tendance, c’est un standard de communication.

L’authenticité : votre super-pouvoir en vidéo

La force première de la vidéo, c’est sa capacité à véhiculer l’authenticité. Il est très difficile de tricher face caméra sur la durée. Votre personnalité finit toujours par transparaître. Vos hésitations, votre sourire, la passion dans votre regard quand vous parlez de votre expertise… tout cela est perceptible et ne peut être simulé. C’est un gage de sincérité qui rassure immédiatement votre audience.

‘C’est difficile de mentir donc d’être pas forcément authentique en vidéo contrairement à une image ou un texte, on peut vite se cacher derrière et l’authenticité fait que du coup forcément ça crée du lien, ça inspire confiance.’ – Isabelle Cougnaud

Pensez-y : lorsque vous hésitez entre deux prestataires, lequel choisirez-vous ? Celui qui se cache derrière un site web impeccable mais impersonnel, ou celui que vous avez vu en vidéo, qui a expliqué clairement sa méthode, avec qui vous avez l’impression d’avoir déjà échangé ? La réponse est évidente. En vous montrant, vous permettez à vos futurs clients de se projeter, de valider que ‘le courant passe’. Vous ne vendez plus seulement une compétence, vous vendez une relation de confiance.

Un impact mémorable pour marquer les esprits durablement

Le deuxième atout majeur de la vidéo est son pouvoir de mémorisation. Notre cerveau est câblé pour retenir bien plus facilement les informations qui combinent le son, l’image et le mouvement. Une personne vue en vidéo s’ancre dans notre mémoire d’une manière bien plus profonde qu’un simple avatar ou une photo de profil. L’anecdote d’Estelle est à ce titre très révélatrice : elle se souvient précisément m’avoir découverte via une vidéo LinkedIn alors qu’elle donnait le bain à son fils. C’est la preuve que la vidéo s’immisce dans le quotidien des gens et y laisse une trace durable.

‘C’est beaucoup plus mémorable aussi. On se rappelle beaucoup plus d’une vidéo, on se rappelle beaucoup plus d’une personne qu’on a vu en vidéo qu’une personne qu’on a vu en photo. Enfin ça n’a rien à voir en fait. Le cerveau n’enregistre pas du tout ce souvenir de la même manière.’ – Isabelle Cougnaud

En intégrant la vidéo dans votre stratégie, vous ne publiez plus seulement du contenu, vous créez des souvenirs. Vous devenez un visage, une voix, une personnalité familière dans le fil d’actualité de votre audience. Et le jour où cette audience aura besoin de vos services, c’est de vous, et non de vos concurrents, qu’elle se souviendra.

Formats longs vs formats courts : la stratégie gagnante du recyclage

Maintenant que l’on a compris le pouvoir de la vidéo, une question se pose : quel format choisir ? Entre les vidéos longues et approfondies de YouTube et l’explosion des formats courts et viraux comme les Reels, Shorts et TikToks, il y a de quoi se sentir perdu. Faut-il tout faire ? Choisir un camp ? La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas à choisir. La stratégie la plus intelligente et la plus efficace consiste à faire les deux, en travaillant de manière optimisée. C’est exactement ce que je fais et ce que je conseille : créer un contenu ‘pilier’ en format long, puis le déconstruire en une multitude de formats courts.

Le format long : le pilier pour bâtir une communauté engagée

Le format long, typiquement sur YouTube, est votre terrain de jeu pour créer une relation profonde et durable. C’est là que vous pouvez aller au fond des sujets, partager votre expertise sans contrainte de temps, montrer les coulisses de votre activité via des vlogs, ou analyser des cas concrets. Certes, vous ne ferez peut-être pas des millions de vues, mais ce n’est pas l’objectif. L’objectif est de capter l’attention d’une audience vraiment intéressée. Les personnes qui regardent une vidéo de 20 ou 30 minutes sur votre thématique sont, par définition, extrêmement qualifiées.

‘Les gens qui regardent nos vidéos et qui les regardent en entier, c’est des personnes mais ultra qualifiées quoi. Donc ça c’est génial.’ – Isabelle Cougnaud

Ces spectateurs ne sont pas là par hasard. Ils investissent leur temps pour apprendre de vous. C’est ce qui crée un lien de confiance et une fidélité uniques. Pour ma part, mes vidéos YouTube sont le cœur de ma stratégie. C’est là que je donne le plus de valeur et que je nourris ma communauté la plus engagée, celle qui, à terme, achètera mes formations. Si vous avez une envie profonde de vous lancer sur YouTube, n’attendez plus. C’est un investissement sur le long terme qui paie énormément en termes de crédibilité et de relation client.

Le format court : le moteur pour une visibilité explosive

À côté de ce format long, il y a les formats courts. Leur rôle est totalement différent : c’est un outil de découverte. Les algorithmes d’Instagram, YouTube (avec les Shorts), TikTok et même LinkedIn sont conçus pour pousser ces vidéos courtes à des audiences qui ne vous connaissent pas encore. C’est votre meilleure chance d’élargir votre portée et de vous faire connaître. La stratégie la plus efficace est donc de ne pas créer ces formats courts de zéro, mais de les extraire de votre format long.

‘Je réutilise une vidéo YouTube que je vais couper en capsule en extrait vidéo et je vais envoyer ces extraits en format vertical sur les réseaux sociaux sur Instagram, en short sur YouTube parce que ça explose, ce format est incroyable pour booster une chaîne.’ – Isabelle Cougnaud

Le processus est simple : une fois votre vidéo YouTube de 20 minutes enregistrée, vous l’analysez et identifiez 5 à 10 moments clés : une astuce percutante, une citation forte, un concept bien expliqué. Chacun de ces moments peut devenir un Reel, un Short, une vidéo pour LinkedIn. Vous créez ainsi une semaine de contenu pour tous vos réseaux à partir d’un seul effort de création initial. C’est une façon incroyablement rentable de maximiser votre impact sans vous épuiser.

Démarrer en vidéo sans se ruiner : le guide du matériel pour débutant

L’une des plus grandes fausses croyances concernant la vidéo est qu’elle nécessite un investissement matériel colossal. Caméra professionnelle, éclairage de studio, micro hors de prix… Stop ! Oubliez tout ça. Aujourd’hui, se lancer en vidéo est, comme je le disais à Estelle, d’une simplicité presque ‘indécente’. Vous avez déjà dans votre poche un studio de production bien plus puissant que ce que les professionnels avaient il y a 15 ans : votre smartphone. Le secret n’est pas d’avoir le meilleur matériel, mais de savoir utiliser le matériel simple que vous avez déjà.

Votre smartphone, votre premier studio d’enregistrement

N’allez pas chercher plus loin. Les caméras des smartphones modernes sont d’une qualité bluffante, y compris la caméra frontale pour commencer. C’est amplement suffisant pour créer des stories, des reels, et même des vidéos YouTube de très bonne qualité. L’important n’est pas le nombre de pixels, mais la manière dont vous l’utilisez. Pensez à nettoyer la lentille avant chaque prise, et si possible, utilisez la caméra arrière qui est généralement de meilleure qualité. Vous pouvez vous filmer face à un miroir pour vous voir, ou simplement faire confiance au cadrage après quelques essais.

‘Vous prenez votre téléphone. Voilà parce qu’il y a des super caméras maintenant sur les téléphones. Même la caméra frontale, elle est très bien.’ – Isabelle Cougnaud

Le son : le véritable secret d’une vidéo professionnelle

Voici une vérité que beaucoup de débutants ignorent : le public pardonne une image moyenne, mais jamais un son de mauvaise qualité. Un son qui grésille, qui est lointain ou noyé dans l’écho est le moyen le plus sûr de faire fuir votre spectateur. La bonne nouvelle, c’est qu’améliorer son son ne coûte presque rien. Pour commencer, les écouteurs de votre téléphone (comme les AirPods) avec leur micro intégré feront déjà une énorme différence. Pour un résultat encore plus propre, investissez dans un micro-cravate. C’est un petit micro que l’on pince sur son vêtement.

‘Prenez un micro cravate par exemple. Ça coûte pas cher hein. moi j’en ai un à 30 € hein. Donc c’est pour le coup c’est rien du tout.’ – Isabelle Cougnaud

Pour 20 ou 30 euros, vous obtiendrez un son clair et proche, qui donnera immédiatement une dimension beaucoup plus professionnelle à vos vidéos. C’est le meilleur investissement que vous puissiez faire pour débuter.

La lumière : votre meilleure alliée (et elle est gratuite)

Après le son, la lumière est le deuxième élément le plus important. Et là encore, pas besoin de dépenser une fortune dans des spots professionnels. La meilleure source de lumière au monde est à votre disposition tous les jours : c’est la lumière du jour. Le réflexe à adopter est simple, mais il change tout : placez-vous toujours FACE à une fenêtre. Jamais dos à elle, sinon vous serez en contre-jour, complètement dans l’ombre. La lumière naturelle qui vient de face va éclairer votre visage de manière douce et flatteuse.

‘Vous vous servez de la fameuse lumière du jour qui est très pratique. C’est pratique ça effectivement. C’est gratuit. Il faut se mettre face à une fenêtre et et profiter de la lumière du jour et c’est la meilleure lumière du monde vraiment.’ – Isabelle Cougnaud

Stabilité et cadrage : les finitions qui changent tout

Enfin, deux derniers détails pour parfaire vos vidéos. D’abord, la stabilité. Une vidéo qui tremble est désagréable à regarder. Vous pouvez investir dans un petit trépied pour smartphone (ça coûte une dizaine d’euros) ou simplement poser votre téléphone contre une pile de livres. Ensuite, le cadrage. Une astuce simple pour un rendu plus flatteur est de positionner la caméra légèrement plus haut que votre regard, et de l’incliner un peu vers le bas. La vue en contre-plongée (caméra plus basse que vous) est rarement avantageuse.

‘Tenir son téléphone donc soit avoir un petit trépied, soit le poser quelque part (…) et le tenir un petit peu plus haut que sa tête pour voilà pour être un peu plus sympa. parce que contre plonger c’est pas très flatteur.’ – Isabelle Cougnaud

Avec ces quatre éléments – smartphone, bon son, lumière naturelle et stabilité – vous avez absolument tout ce qu’il vous faut pour créer des vidéos qui ont l’air professionnelles, sans avoir dépensé plus de 30 euros.

Surmonter la peur de la caméra et la magie du montage

Le matériel est maîtrisé, mais la plus grande montagne reste à gravir : la barrière psychologique. La peur de bafouiller, de ne pas être parfait, de ne pas aimer son image ou sa voix. C’est normal. Tout le monde passe par là. J’ai moi-même regardé mes premières vidéos en grimaçant ! Mais il y a deux secrets pour surmonter cela : comprendre que le montage est votre filet de sécurité, et accepter que l’authenticité est plus puissante que la perfection.

Le montage : votre meilleur ami pour une confiance retrouvée

Beaucoup de gens s’imaginent devoir réciter un texte parfait d’une seule traite. C’est une pression immense et totalement inutile. La réalité, c’est que tout le monde bafouille. Tout le monde cherche ses mots. La différence, c’est qu’en vidéo, on peut couper ! Le montage est un outil magique qui vous permet d’effacer toutes les hésitations, les ‘euh’, les répétitions. Vous pouvez enregistrer votre vidéo phrase par phrase si nécessaire.

‘J’expliquais mais en fait le montage mais c’est magique et on bafouille tous mais vraiment c’est c’est fou. On est tous en train de bugger sur des mots et c’est carrément OK.’ – Isabelle Cougnaud

L’astuce que je donnais à mes débuts est très simple : je lisais une phrase de mon script, je levais la tête pour la dire face caméra, je m’arrêtais, je lisais la phrase suivante, et ainsi de suite. Au montage, il suffit de couper tous les moments où je regarde mes notes. Et pour masquer les coupes, l’astuce d’Estelle est géniale : zoomez légèrement sur une prise, puis dézoomez sur la suivante. Cela crée un dynamisme qui rend les coupes invisibles. Aujourd’hui, des applications sur téléphone comme CapCut rendent ce processus incroyablement simple et intuitif.

L’authenticité performe mieux que la perfection

Le plus grand paradoxe des réseaux sociaux aujourd’hui, c’est que les contenus trop lisses et trop parfaits suscitent la méfiance. On a développé un ‘radar à pub’. Dès qu’une vidéo ressemble à une publicité trop travaillée, on la zappe. À l’inverse, un contenu plus naturel, plus spontané, retient l’attention. Mon expérience avec la publicité payante en est la preuve éclatante.

‘Quand je fais des vidéos assez travaillé avec un micro de podcast, avec une bonne caméra (…) et qu’on l’envoie en publicité payante, elle fait des moins bons scores que quand j’en fais une avec mon téléphone que je suis pas hyper bien coiffé maquillé (…) et finalement les scores sont meilleurs parce que c’est beaucoup plus naturel.’ – Isabelle Cougnaud

Ce que vous percevez comme des défauts – une petite hésitation, une mèche de travers – est en fait ce qui vous rend humain et accessible. N’essayez pas d’être un présentateur télé. Soyez vous-même. Le plus important est la valeur de votre message, pas la perfection de votre coiffure. Cette prise de conscience est libératrice et vous enlèvera une pression énorme.

Vaincre la procrastination et intégrer la vidéo dans sa routine

Nous y voilà. Vous savez pourquoi faire de la vidéo, vous savez comment la faire avec peu de moyens, et vous êtes rassuré sur le fait de ne pas avoir à être parfait. Il ne reste que le dernier ennemi, le plus tenace : la procrastination. ‘Je le ferai demain’, ‘Je n’ai pas le temps cette semaine’. On connaît tous cette chanson. Le problème, c’est que ‘demain’ n’arrive jamais. Pour vraiment se lancer, il faut transformer l’intention en action, en créant une routine et en se fixant des objectifs clairs.

Le pouvoir du micro-engagement : fixez-vous un défi simple et tenez-vous-y

Quand j’ai voulu me lancer, j’ai procrastiné pendant des mois, voire des années. Le déclic est venu le jour où je me suis lancé un défi à moi-même. Un défi simple, mais non négociable. Je me suis dit que, quoi qu’il arrive, ma première vidéo sortirait avant la fin de la semaine. Peu importait le résultat. L’objectif n’était pas de faire une vidéo parfaite, mais simplement de FAIRE une vidéo.

‘Je me suis vraiment fixé un un défi en fait, je me suis dit OK, d’ici la fin de la semaine, il y a ma première vidéo qui sorte, point. (…) je me suis fait un un challenge avec moi-même vraiment, je me une promesse et je me suis dit elle sort en fait, qu’elle soit nulle ou parfaite enfin peu importe en fait le niveau de la vidéo, je la sors.’ – Isabelle Cougnaud

C’est ce que je vous invite à faire. Ne visez pas ‘faire des vidéos sur LinkedIn’. C’est trop vague. Visez : ‘Cette semaine, je vais poster une story de 30 secondes où je parle face caméra’. C’est concret, mesurable et réalisable. Une fois ce premier pas franchi, la machine est lancée. La peur diminue et l’envie de continuer grandit.

Créez un système pour ne plus avoir à réfléchir

Pour que la vidéo devienne une habitude et non une corvée, il faut l’intégrer dans un système. L’une des meilleures méthodes est le ‘batching’. Au lieu d’essayer de créer une vidéo chaque jour, bloquez un créneau de 2 ou 3 heures toutes les deux semaines, dédié uniquement à la vidéo. Durant ce bloc, préparez, tournez et montez plusieurs vidéos d’un coup. Vous mutualisez l’effort de préparation (installation du matériel, maquillage, etc.) et vous créez un stock de contenu. Cela réduit considérablement la charge mentale au quotidien. Ayez toujours une liste d’idées de sujets à portée de main (dans une note sur votre téléphone, par exemple) pour ne jamais être face à la page blanche. En systématisant le processus, vous supprimez les frictions qui nourrissent la procrastination.

Conclusion : Votre prochaine étape est à un ‘play’ de distance

Nous avons parcouru ensemble le chemin qui mène de la peur à l’action. Nous avons vu que la vidéo n’est pas une montagne technique infranchissable, mais un outil de connexion humaine incroyablement puissant et accessible. Le véritable enjeu n’est pas dans le matériel, ni même dans la technique, mais dans notre tête. C’est la décision de se lancer, d’accepter l’imperfection et de se concentrer sur la valeur que l’on apporte.

Pour résumer, retenez ces points essentiels : la vidéo crée une confiance que nul autre format ne peut égaler. Vous possédez déjà, dans votre smartphone, tout le nécessaire pour commencer. Le montage est votre allié pour gommer les erreurs, et l’authenticité est votre plus grande force marketing. Enfin, pour vaincre la procrastination, la seule solution est de vous fixer un premier défi, simple et réalisable, et de vous y tenir.

Je vous le dis avec la plus grande sincérité : la vidéo a radicalement changé mon activité. C’est grâce à elle que je n’ai jamais eu à prospecter, que mes clients viennent à moi naturellement. C’est un levier extraordinaire pour se faire connaître, asseoir son expertise et bâtir une communauté fidèle. Alors, la prochaine fois que cette petite voix de la peur vous dira ‘pas aujourd’hui’, répondez-lui. Dites-lui que ‘mieux vaut fait que parfait’. Sortez votre téléphone, placez-vous face à la fenêtre, et appuyez sur ‘Enregistrer’. Votre première vidéo ne sera peut-être pas parfaite, mais elle sera le premier pas vers une nouvelle façon de communiquer, plus humaine, plus impactante, et infiniment plus gratifiante.

Foire aux questions (FAQ) sur la vidéo marketing

Quel est le meilleur format vidéo pour un débutant qui a peur de se lancer ?

Pour un débutant, le format le plus simple et le moins intimidant est sans conteste la story Instagram ou Facebook. Sa nature éphémère (elle disparaît au bout de 24 heures) enlève une énorme pression. C’est un terrain de jeu parfait pour s’habituer à parler face caméra, à tester des idées et à interagir avec son audience la plus proche. Il n’y a pas d’enjeu de ‘likes’ ou de viralité, juste l’opportunité de s’entraîner et de créer du lien. C’est un petit pas qui permet de se mouiller sans se sentir submergé par la pression des formats plus pérennes comme les Reels ou les vidéos YouTube.

‘On peut totalement commencer par faire des stories sur Instagram par exemple qui a un format vraiment qui dure que 24 heures et puis ensuite aller sur des formats courts (…) et ça permet de mettre un petit pied dedans sans trop se mouiller non plus quoi.’ – Isabelle Cougnaud

Faut-il vraiment investir dans du matériel cher pour faire des vidéos de qualité ?

Absolument pas. C’est l’un des plus grands mythes qui paralyse les créateurs. Aujourd’hui, un smartphone moderne est largement suffisant en termes de qualité d’image. Les deux investissements les plus rentables et les moins coûteux sont un micro-cravate à 30€ pour garantir un son clair, et l’utilisation de la lumière naturelle en se plaçant face à une fenêtre. Un son propre et une bonne lumière donneront instantanément un aspect professionnel à vos vidéos, bien plus qu’une caméra hors de prix utilisée dans de mauvaises conditions.

‘Non, vraiment c’est pas compliqué parce qu’aujourd’hui en fait, c’est devient mais tellement accessible la la création de vidéo (…) vous prenez votre téléphone. Voilà parce qu’il y a des super caméras maintenant sur les téléphones.’ – Isabelle Cougnaud

Comment gérer les bafouillements et les erreurs quand on tourne une vidéo ?

Il faut dédramatiser complètement les erreurs grâce à la magie du montage. Personne ne réussit une vidéo parfaite du premier coup. L’astuce est d’enregistrer sans pression, en sachant que vous pourrez couper toutes les hésitations, les ‘euh’, les phrases ratées. Vous pouvez même enregistrer votre vidéo phrase par phrase. Des applications de montage très simples sur mobile permettent de faire ces coupes en quelques minutes. Le montage est votre filet de sécurité : il vous autorise à être imparfait pendant le tournage pour obtenir un résultat fluide et professionnel à la fin.

‘Le montage mais c’est magique et on bafouille tous mais vraiment c’est c’est fou. (…) il y a des logiciels de montage maintenant hyper facile d’accès sur le téléphone, il y en a même maintenant qui sont poussés par l’intelligence artificielle donc qui coupe les E automatiquement.’ – Isabelle Cougnaud

Quelle est la plus grande force de la vidéo par rapport au texte ou aux images ?

La plus grande force de la vidéo est sa capacité inégalée à créer un sentiment de confiance et de connexion humaine. Contrairement au texte ou à l’image, où l’on peut facilement se cacher ou mettre en scène une version idéalisée de soi-même, la vidéo révèle votre personnalité, votre voix, votre gestuelle. Cette authenticité perçue par l’audience crée un lien beaucoup plus fort et mémorable. On n’achète jamais à quelqu’un en qui on n’a pas confiance, et la vidéo est le moyen le plus rapide et le plus efficace de bâtir ce capital confiance.

‘Pour moi c’est vraiment le format qui permet de d’inspirer confiance en fait. (…) c’est difficile de mentir donc d’être pas forcément authentique en vidéo contrairement à une image ou un texte, on peut vite se cacher derrière.’ – Isabelle Cougnaud

Une vidéo qui a l’air ‘amateur’ peut-elle nuire à mon image de marque ?

Au contraire, sur les réseaux sociaux, une vidéo trop ‘professionnelle’ et léchée peut être perçue comme une publicité et être immédiatement ignorée. Une vidéo plus naturelle, filmée avec un smartphone, crée un sentiment de proximité et d’authenticité qui est souvent bien plus performant. Le public ne cherche pas la perfection hollywoodienne, il cherche à se connecter avec de vraies personnes. Tant que le son est bon et que le message est clair et apporte de la valeur, un aspect ‘amateur’ ou plutôt ‘authentique’ est un atout et non un inconvénient.

‘Plus le contenu sera naturel, plus ça fonctionnera. Donc il faut arrêter de se mettre une pression d’enfer avec les bafouillements et cetera parce qu’en fait on fait tous ça mais vraiment tous.’ – Isabelle Cougnaud

Comment trouver le temps de créer des vidéos quand mon emploi du temps est déjà plein ?

La clé n’est pas de ‘trouver’ du temps, mais de le ‘créer’ de manière stratégique. La meilleure approche est de se fixer un défi initial très petit et non négociable pour briser l’inertie, comme ‘sortir une vidéo cette semaine’. Ensuite, pour être efficace sur le long terme, il faut systématiser la création via le ‘batching’ : bloquer un créneau de quelques heures une ou deux fois par mois pour produire plusieurs vidéos d’un coup. Cette méthode est bien plus productive que d’essayer de créer du contenu au jour le jour et réduit drastiquement la charge mentale associée à la création.

‘Un jour je me suis vraiment fixé un un défi en fait, je me suis dit OK, d’ici la fin de la semaine, il y a ma première vidéo qui sorte, point. Voilà et je me suis fait un un challenge avec moi-même vraiment (…) je la sors.’ – Isabelle Cougnaud