De l’hypersensibilité à la résilience : la compétence cachée qui sauve les entrepreneurs
Je vais vous faire une confidence : je suis hyper sensible. Je ne sais pas si je coche toutes les cases de la définition à la mode, mais une chose est certaine, je suis une véritable éponge émotionnelle. En marketing, c’est un atout formidable. Je ressens les émotions intensément, les miennes comme celles des autres, ce qui me donne une connexion plus profonde avec les gens, une meilleure compréhension de leurs besoins et de leurs désirs. Et comme vous le savez si vous me suivez, je suis convaincue que c’est le fondement même d’un marketing efficace. Mais cette sensibilité a un revers. En tant qu’entrepreneure, elle peut se transformer en véritable fardeau. Quand je suis heureuse, je suis sur un nuage. Mais au moindre coup dur, à la moindre claque, je peux sombrer très vite. Et des coups durs, le parcours entrepreneurial en est rempli.
C’est pourquoi j’ai dû me forger une armure, non pas pour me couper de mes émotions, mais pour apprendre à naviguer dans la tempête. Cette armure, c’est une compétence sans laquelle Le Podcast du Marketing et mes formations n’existeraient tout simplement plus aujourd’hui : la résilience. C’est elle qui me permet de ne pas rester au tapis après un uppercut. C’est elle qui me remet dans les cordes, prête à continuer le combat. Je voulais vous en parler aujourd’hui, car que vous soyez hypersensible ou non, vous ne pourrez pas développer votre activité sur le long terme sans apprendre à être résilient. C’est une vérité aussi simple qu’essentielle. Dans un monde qui nous pousse à chercher la recette miracle, l’outil magique ou la stratégie infaillible, nous oublions souvent que le moteur principal de notre réussite se trouve à l’intérieur de nous. Ce moteur, c’est notre capacité à continuer quand tout nous incite à abandonner.
Dans cet article, nous allons explorer ensemble ce qu’est réellement la résilience, bien au-delà des clichés. Nous verrons, à travers des exemples poignants comme celui d’Arnold Schwarzenegger face à la mort, ou celui, plus proche de nous, de Pauline Laigneau de Gemio face à des campagnes publicitaires désastreuses, comment cette force mentale transforme les pires épreuves en tremplins. Je vous partagerai aussi une de mes propres expériences, un échec cuisant qui m’a coûté 15 000 euros mais qui, avec le recul, a été l’une de mes plus grandes leçons. Enfin, et c’est le plus important, nous verrons comment vous pouvez, vous aussi, cultiver activement cette compétence grâce à 10 facteurs clés. Préparez-vous à changer votre regard sur l’échec et à forger votre propre super-pouvoir d’entrepreneur.
Qu’est-ce que la résilience ? Le moteur indispensable de l’entrepreneur
Quand on se lance dans l’entrepreneuriat, on est souvent bombardé d’une liste de compétences prétendument indispensables. Faites une simple recherche sur Internet, et vous verrez apparaître les mêmes mots : créativité, innovation, prise de décision, communication. Et bien sûr, la résilience, souvent citée en dernier, presque comme une qualité annexe. Pourtant, je suis convaincue qu’elle devrait figurer tout en haut de la liste. Pourquoi ? Parce que toutes les autres compétences, aussi brillantes soient-elles, deviennent inutiles si vous abandonnez à la première difficulté sérieuse.
Alors, qu’est-ce que la résilience, concrètement ? Ce n’est pas, comme on le croit parfois, une forme d’insensibilité ou la capacité à ‘encaisser’ sans rien ressentir. Au contraire. La résilience, c’est la capacité à se relever après être tombé. C’est l’art de ne pas rester au fond du trou, K.O., mais de transformer les difficultés en opportunités. C’est se dire : ‘Ok, ça n’a pas marché comme prévu. Qu’est-ce que j’apprends ? Comment puis-je faire autrement, mieux, différemment ?’ C’est cette force qui nous pousse à continuer à ‘faire’, même quand le chemin est semé d’embûches. Comme je le disais dans le podcast :
‘La résilience, c’est la capacité à se relever. C’est la capacité à ne pas rester au fond du trou, à ne pas rester chaos, mais à transformer finalement les difficultés en opportunités de faire autrement, de faire mieux, de faire d’une autre façon, de faire différemment mais en tout cas de faire.’
Il faut être lucide : l’entrepreneuriat n’est pas une guerre, je ne crois pas à cette vision d’une compétition permanente et agressive. Mais c’est un parcours fait de cycles, de hauts et de bas. Il y a des moments d’euphorie où tout fonctionne, et des moments de doute profond où rien ne semble marcher. Si vous vous laissez écraser par ces moments difficiles, votre entreprise ne pourra pas survivre, c’est mathématique. La résilience, c’est le système immunitaire de votre projet. Sans lui, le moindre virus, le moindre revers, peut s’avérer fatal. Tous les entrepreneurs à succès que vous admirez, sans exception, vous le diront : leur parcours est une succession de problèmes résolus, d’échecs surmontés et de pivots audacieux. Leur talent n’est pas de n’avoir jamais échoué, mais d’avoir su rebondir à chaque fois.
L’incarnation de la résilience : la leçon de vie d’Arnold Schwarzenegger
Pour vraiment saisir la puissance de la résilience, il faut parfois regarder ceux qui ont affronté des épreuves hors du commun. En préparant cet épisode, je suis tombée sur une interview fascinante de Tim Ferriss avec une véritable icône : Arnold Schwarzenegger. Son parcours est en soi une masterclass sur la capacité à se réinventer. Pensez-y : multiple Mr. Univers, star planétaire du cinéma, puis gouverneur du plus grand État américain. Mais une anecdote qu’il a partagée m’a particulièrement marquée, car elle illustre ce que j’appelle le ‘changement de braquet’ mental.
L’épreuve inattendue : quand une opération bénigne tourne au cauchemar
En 2018, Arnold Schwarzenegger entre à l’hôpital pour une intervention cardiaque. Il s’agit de remplacer une valve aortique, mais via une procédure non invasive, censée durer deux heures. Une opération maîtrisée, presque de routine pour le corps médical. Il s’endort donc relativement serein. Mais à son réveil, la scène a radicalement changé. Il a un tube dans la gorge qui l’empêche de parler. Face à lui, trois médecins au visage grave lui annoncent la nouvelle, brutale : l’opération a mal tourné, ils ont dû procéder à une opération à cœur ouvert en urgence. Il n’a pas dormi deux heures, mais seize. Et le plus terrifiant : les 48 prochaines heures sont cruciales pour sa survie. Imaginez le choc. En une fraction de seconde, son monde bascule. Il est passé d’une certitude de rétablissement rapide à une lutte pour sa propre vie. C’est dans ce moment de vulnérabilité extrême que la résilience entre en jeu.
‘Switching Gears’ : la puissance du changement de braquet mental
Face à cette nouvelle, il y a deux réactions possibles. La première, totalement humaine, serait de sombrer dans la peur, le désespoir, de se sentir victime d’une terrible malchance. La seconde est celle qu’a choisie Schwarzenegger. Il explique ce moment avec une expression très forte : ‘switching gears’. Il a dû instantanément ‘changer de braquet’. Son cerveau a basculé du mode ‘patient passif’ au mode ‘acteur de sa survie’. Les médecins lui expliquent que la clé est de marcher pour faire fonctionner ses poumons et éviter une pneumonie, la complication la plus dangereuse. Alors, malgré la douleur inimaginable d’une opération à cœur ouvert, il se lève. Un pas, puis le tour de son lit, puis le couloir.
‘Il dit à ce moment précis, il faut très rapidement que mon cerveau puisse changer de braquet. Switching gears, c’est changer de braquet… Et là on m’explique que ça fait 16 heures que je suis sur la table et que les 48 prochaines heures sont cruciales pour ma vie.’
Cette capacité à passer immédiatement à l’action, à se concentrer sur la seule chose qu’il peut contrôler – marcher – est l’essence même de la résilience. Il ne subit pas, il agit. Il transforme la peur en moteur.
De culturiste à gouverneur : la résilience comme fil conducteur d’une carrière
Cette anecdote personnelle n’est pas un événement isolé dans sa vie. C’est le reflet d’un état d’esprit qu’il a appliqué tout au long de sa carrière. Il raconte comment, en passant du culturisme au cinéma, il a dû affronter un mur. Dans le culturisme, on lui avait appris à masquer ses émotions, à devenir une machine froide et disciplinée. Arrivé en cours de comédie, on lui dit l’exact opposé : ‘Arnold, ton jeu est robotique, on a besoin d’émotions !’. Tout ce sur quoi il avait bâti son succès était désormais un handicap. Plutôt que de se décourager, il a de nouveau ‘changé de braquet’. Il a dû réapprendre à se connecter à ses émotions, à désapprendre des années de conditionnement. C’est cette flexibilité mentale, cette résilience face à des retours qui auraient pu être destructeurs, qui lui a permis de construire sa carrière d’acteur, puis de gouverneur. Chaque étape de sa vie a été un défi qui l’a obligé à rebondir, à s’adapter, à se transformer. Sa vie est la preuve que la résilience n’est pas juste une qualité utile, c’est le fondement même d’un parcours exceptionnel.
Quand le marketing vous met K.O. : la résilience sur le terrain
L’exemple de Schwarzenegger est puissant, mais on pourrait se dire qu’il concerne des destins hors normes. Pourtant, la résilience est tout aussi cruciale à notre échelle, dans nos défis quotidiens d’entrepreneurs et de marketeurs. Les coups ne sont pas des opérations à cœur ouvert, mais peuvent être des lancements ratés, des campagnes publicitaires qui font un flop, ou des retours clients cinglants. La mécanique du ‘changement de braquet’ reste exactement la même. C’est la capacité à ne pas voir l’échec comme une fin en soi, mais comme une donnée précieuse pour faire mieux la fois suivante.
L’échec qui a forgé le succès de Gemio : la persévérance de Pauline Laigneau
L’histoire de Gemio, la maison de joaillerie en ligne, est un cas d’école parfait. Aujourd’hui, beaucoup connaissent la marque, notamment grâce à leur campagne publicitaire iconique avec un chaton rose dans le métro parisien. C’était audacieux, inattendu, et ça a marqué les esprits. Mais ce que peu de gens savent, et que Pauline Laigneau, la fondatrice, m’a confié, c’est que cette campagne géniale était en réalité leur quatrième tentative. Avant le chaton rose, il y a eu trois campagnes. Trois campagnes qui ont coûté cher et qui n’ont absolument pas fonctionné. Ils avaient pourtant tout fait ‘comme il faut’, en suivant les codes du luxe : des visuels léchés, du noir et blanc, une esthétique très classique. Le résultat ? Personne ne les remarquait.
‘Vraiment ils étaient au fond du trou en se disant mais mon Dieu, on ne va jamais réussir à se faire connaître… C’est là qu’ils ont fait un pari qu’ils ne se sont effectivement pas découragés qui se sont dit et bien on va changer absolument tout… On va faire quelque chose de totalement improbable.’
Après le troisième échec, ils auraient pu jeter l’éponge, conclure que la publicité dans le métro n’était pas pour eux. C’est là que leur résilience a fait la différence. Ils ont analysé froidement la situation : ‘Ok, essayer de ressembler aux autres ne marche pas. Et si on faisait l’exact opposé ?’. Ils ont décidé de briser les codes, de créer une publicité si surprenante que les gens la prendraient en photo. Ce changement de stratégie radical, né de l’échec, a été le véritable acte de naissance de la marque aux yeux du grand public. Sans la résilience nécessaire pour encaisser trois échecs consécutifs, Gemio n’aurait peut-être jamais connu le succès que l’on sait.
Mon propre uppercut à 15 000 € : comment un lancement raté a transformé mon business
Je peux vous parler de la résilience des autres, mais je l’ai aussi vécue dans ma chair. Lors du tout premier lancement de ma formation Stratégie Indépendante, il y a quelques années, j’ai failli tout abandonner. J’avais organisé une série de masterclass en ligne. La première s’est formidablement bien passée : audience engagée, retours dithyrambiques, premières inscriptions. J’étais sur un petit nuage. Deux jours plus tard, deuxième masterclass. Même audience, même présentation, même nombre de participants. Mais cette fois, le climat était totalement différent. Une personne a posté un commentaire disant, en substance, que la masterclass n’était pas à la hauteur de la qualité du podcast. Puis une autre. Puis une autre. Un effet boule de neige. L’ambiance est devenue plombée, et les ventes ont été quasi nulles. À la fin, j’ai fait le calcul : cet incident m’a coûté directement 15 000 euros de chiffre d’affaires. Sur le moment, j’étais anéantie. Après des semaines de travail acharné, j’étais épuisée et je me suis sentie humiliée publiquement. Ma première réaction a été de vouloir tout arrêter.
‘A l’issue de cette masterclass, je très clairement, j’étais au fond du trou… Et là, je me suis réellement dit ben j’ai deux options, soit je reste au fond du trou, je lâche l’affaire… Soit je me laisse pas faire.’
C’est là que le ‘switching gears’ est intervenu. J’ai refusé de me laisser abattre par la colère ou la victimisation. J’ai décidé de regarder la situation différemment et de me souvenir d’un principe : ‘quoi qu’il arrive, j’apprends’. En relisant les commentaires avec objectivité, j’ai dû admettre qu’ils n’avaient pas totalement tort. J’avais mis tellement d’énergie dans la création de la formation que j’avais un peu négligé la masterclass. Cet échec douloureux est devenu une information cruciale. Le soir même, j’ai retravaillé toute ma présentation. La troisième masterclass a été un immense succès. Finalement, ces critiques m’ont forcée à améliorer mon produit, et cette version améliorée m’a rapporté bien plus que les 15 000 euros perdus ce jour-là. La résilience, c’est exactement ça : la capacité à extraire la leçon cachée dans l’épreuve.
Comment cultiver votre propre résilience : 10 leviers à activer dès aujourd’hui
D’accord, la résilience est essentielle. Mais comment fait-on pour la développer ? Ce n’est pas un interrupteur que l’on peut actionner du jour au lendemain. C’est une compétence, un muscle qui se travaille au quotidien. Si Arnold Schwarzenegger a pu ‘changer de braquet’ en une seconde, c’est parce que son cerveau était déjà entraîné à le faire. Pour nous aider, je me suis penchée sur les travaux du Dr Dennis Charney, qui a identifié 10 facteurs clés de la résilience. Plutôt que de viser la ‘résilience’ de manière abstraite, nous pouvons nous concentrer sur le renforcement de chacun de ces piliers.
Voici les 10 facteurs sur lesquels vous pouvez commencer à travailler dès maintenant :
- L’optimisme : Il ne s’agit pas d’une naïveté béate, mais de la capacité à croire qu’une issue positive est possible, même dans les moments sombres. C’est le carburant qui nous pousse à chercher des solutions plutôt qu’à nous lamenter sur les problèmes. Entraînez-vous chaque jour à identifier le positif, même dans une situation difficile.
- Le sens de la moralité : Avoir un code de conduite personnel, des valeurs fortes, agit comme une boussole interne. Dans la tempête, savoir ce qui est juste pour vous vous donne un point d’ancrage solide et vous aide à prendre des décisions alignées, ce qui renforce votre confiance en vous.
- La spiritualité : Pour certains, la foi ou la connexion à quelque chose de plus grand qu’eux est une source immense de force et de perspective. Cela peut aider à relativiser les échecs entrepreneuriaux et à leur donner un sens différent.
- L’humour : La capacité à rire de soi et des situations, même les plus absurdes, est un mécanisme de défense incroyablement puissant. L’humour crée une distance émotionnelle, désamorce le stress et permet de voir les choses sous un angle plus léger.
- Avoir un modèle : S’inspirer de quelqu’un qui a traversé des épreuves similaires (un mentor, une figure publique) nous montre que c’est possible. Leur parcours nous sert de feuille de route et nous rappelle que nous ne sommes pas seuls.
- Le soutien social : Ne restez jamais seul face à vos difficultés. Construire un réseau solide d’amis, de famille, d’autres entrepreneurs, qui peuvent vous écouter et vous encourager, est absolument fondamental. C’est votre filet de sécurité émotionnel.
- Faire face à sa peur : La résilience ne signifie pas ne pas avoir peur. Elle signifie agir malgré la peur. Le courage, c’est cela. Chaque fois que vous affrontez une petite peur, vous renforcez ce muscle pour les plus grands défis.
- Avoir une mission : Savoir ‘pourquoi’ vous faites ce que vous faites est l’ancre la plus puissante. Lorsque vous êtes connecté à une mission qui vous dépasse, les obstacles quotidiens semblent plus petits. Votre ‘pourquoi’ vous donnera la force de vous relever.
Je n’ai listé que 8 des 10 facteurs ici, mais ils sont déjà un excellent point de départ. Ces ‘soft skills’, ces compétences humaines, sont devenues tellement cruciales que même l’OMS les met en avant comme un facteur clé du développement des entreprises. Investir du temps pour renforcer votre optimisme, pour clarifier votre mission ou pour entretenir votre réseau social, ce n’est pas une perte de temps. C’est l’investissement le plus rentable que vous puissiez faire pour la pérennité de votre projet et pour votre bien-être.
Conclusion : La résilience, plus qu’une compétence, une décision
Nous arrivons au terme de cette réflexion sur la résilience. Si je devais résumer le message le plus important, ce serait celui-ci : la résilience n’est pas un trait de caractère inné que l’on possède ou non. C’est une décision consciente, un entraînement de l’esprit, une posture que l’on choisit d’adopter face aux événements. C’est la décision de voir l’échec non comme une condamnation, mais comme une information. C’est la décision de se concentrer sur ce que l’on peut contrôler, même quand tout le reste semble nous échapper. C’est la décision de chercher la leçon dans chaque difficulté.
Les histoires d’Arnold Schwarzenegger, de Pauline Laigneau ou la mienne ne sont pas là pour vous impressionner, mais pour illustrer une vérité universelle : tout le monde fait face à des revers. La seule chose qui différencie ceux qui réussissent sur le long terme de ceux qui abandonnent, c’est leur capacité à se relever une fois de plus que le nombre de fois où ils sont tombés. Votre créativité, votre expertise, votre stratégie marketing… tout cela est vital. Mais sans un socle de résilience solide, votre bel édifice entrepreneurial risque de s’effondrer à la première tempête.
Alors, je vous invite à ne pas attendre le prochain coup dur pour penser à votre résilience. Commencez dès aujourd’hui. Regardez les 10 facteurs que nous avons évoqués. Lequel pourriez-vous commencer à renforcer cette semaine ? Peut-être en appelant un autre entrepreneur pour partager vos difficultés (soutien social) ? Ou en prenant 10 minutes pour écrire noir sur blanc votre ‘pourquoi’ (votre mission) ? Ou simplement en décidant de rire d’un petit pépin au lieu de vous en agacer (humour) ? Chaque petite action est une brique que vous ajoutez au mur de votre résilience. Et lorsque l’uppercut arrivera, car il arrivera, vous ne serez peut-être pas K.O. Vous chancellerez, certainement, mais vous saurez comment vous remettre dans les cordes, prêt à continuer. Et c’est tout ce qui compte.
Questions fréquentes sur la résilience entrepreneuriale
1. Qu’est-ce que la résilience pour un entrepreneur, concrètement ?
Pour un entrepreneur, la résilience n’est pas simplement la capacité à ‘encaisser les coups’. C’est une compétence active qui consiste à transformer les défis, les échecs et les coups durs en opportunités d’apprentissage et de croissance. Il s’agit de ne pas rester paralysé par un revers, mais d’analyser la situation, d’en tirer des leçons et de pivoter sa stratégie pour faire mieux. C’est la force mentale qui permet de continuer à avancer malgré l’incertitude et les difficultés inhérentes à la création d’entreprise. C’est le moteur qui transforme une expérience négative en un avantage futur.
‘La résilience, c’est la capacité à se relever. C’est la capacité à ne pas rester au fond du trou, à ne pas rester chaos, mais à transformer finalement les difficultés en opportunités de faire autrement, de faire mieux, de faire d’une autre façon.’
2. Pourquoi la résilience est-elle si importante en marketing ?
Le marketing est un domaine d’expérimentation constante. Toutes les campagnes ne fonctionnent pas, tous les lancements ne sont pas des succès. La résilience en marketing est cruciale car elle permet de ne pas abandonner après une campagne ratée. Elle pousse à analyser les données, à comprendre pourquoi ça n’a pas marché, et à utiliser ces informations pour la tentative suivante. Comme l’a montré l’exemple de Gemio, les trois premières campagnes ratées n’étaient pas des échecs totaux, mais des étapes nécessaires pour trouver l’idée géniale de la quatrième. Sans résilience, une entreprise peut gaspiller tout son budget sur une stratégie inefficace ou abandonner juste avant de trouver la bonne formule.
‘Ils ont eu cette résilience de se dire attends, on va remettre les choses à plat, on ne va pas se décourager et on va essayer de comprendre ce qui ne fonctionne pas, ce qu’on doit faire différemment.’
3. Comment l’histoire d’Arnold Schwarzenegger illustre-t-elle la résilience ?
L’histoire de son opération cardiaque est une métaphore puissante de la résilience. Face à une nouvelle terrifiante qui mettait sa vie en jeu, il n’est pas resté passif ou victime. Il a immédiatement ‘changé de braquet’ mentalement, passant d’un état de choc à un mode d’action focalisé sur sa survie. Il s’est concentré sur la seule chose qu’il pouvait contrôler : marcher. Cette capacité à basculer instantanément d’une posture de subissement à une posture d’acteur est le cœur de la résilience. Il a appliqué ce même principe toute sa carrière, transformant les obstacles en défis à surmonter pour atteindre des niveaux de succès extraordinaires.
‘Il parle de switching gears. Il dit à ce moment précis, il faut très rapidement que mon cerveau puisse changer de braquet… tout de suite je change de braquet et je me mets en position de faire en sorte de trouver la solution.’
4. Peut-on vraiment apprendre à devenir plus résilient ?
Absolument. La résilience n’est pas un don inné, mais une compétence qui se développe et se renforce avec la pratique, comme un muscle. Plutôt que de viser la résilience de façon abstraite, on peut la travailler en se concentrant sur des facteurs concrets qui la nourrissent : l’optimisme, le soutien social, le sens de sa mission, l’humour, etc. En travaillant consciemment sur ces différents piliers au quotidien, on prépare son cerveau à mieux réagir lorsque les difficultés surviennent. C’est un entraînement mental qui permet de changer ses réflexes face à l’adversité et de réagir plus vite et plus constructivement.
‘Si Arnold Schwarzenegger arrive à changer de braquet immédiatement, c’est parce que son cerveau a été entraîné pour ça, il l’a prévu en amont… qu’il fallait être capable de changer de braquet, d’être malléable et de se remettre en condition d’aller de l’avant.’
5. Quel est le lien entre l’hypersensibilité et la résilience en entrepreneuriat ?
L’hypersensibilité peut être un super-pouvoir en entrepreneuriat, notamment en marketing, car elle permet de mieux comprendre les émotions des clients. Cependant, elle rend aussi l’entrepreneur plus vulnérable aux coups durs et aux échecs, car les émotions négatives sont ressenties plus intensément. C’est pourquoi la résilience est un complément indispensable pour un entrepreneur hypersensible. Elle agit comme un régulateur émotionnel, permettant de ne pas sombrer à chaque difficulté et de transformer la douleur de l’échec en une analyse constructive. La résilience permet de bénéficier des avantages de la sensibilité sans en subir les inconvénients paralysants.
‘Je suis hyper sensible… Et en tant qu’entrepreneur, c’est pas franchement la panacée. Je ressens toutes les émotions très fortement… quand j’ai un coup dur, et ben je sombre… c’est la résilience qui me remet dans les cordes.’
6. Comment transformer concrètement un échec commercial en une opportunité ?
La première étape est de changer d’état d’esprit : il faut passer de la déception ou de la colère à la curiosité. Au lieu de se dire ‘j’ai échoué’, il faut se demander ‘qu’est-ce que cet échec m’apprend ?’. Il faut ensuite analyser objectivement les faits. Dans mon cas, les commentaires négatifs de la masterclass étaient douloureux, mais ils pointaient une faiblesse réelle de ma présentation. En acceptant cette critique et en l’utilisant pour améliorer mon contenu, j’ai transformé une perte financière à court terme en un gain de qualité et de revenus à long terme. La transformation s’opère quand on arrête de voir l’échec comme un jugement sur sa valeur et qu’on commence à le voir comme une donnée précieuse.
‘Le fait d’être capable de changer cet état d’esprit de dire mon Dieu ils me cassent… et de dire non, regarde les choses et apprend, et bien ça m’a permis tout de suite de rebondir, de retravailler… et de cartonner avec la 3ème masterclass.’
7. Quels sont les premiers pas pour travailler sa résilience au quotidien ?
Il n’est pas nécessaire d’attendre une crise pour travailler sa résilience. On peut commencer par des actions simples. Choisissez un ou deux des 10 facteurs de résilience et intégrez-les à votre routine. Par exemple, vous pouvez décider de pratiquer l’optimisme en notant chaque soir trois choses positives de votre journée. Ou renforcer votre soutien social en planifiant un appel par semaine avec un autre entrepreneur. Développer l’humour peut passer par le fait de consciemment prendre avec plus de légèreté les petits tracas du quotidien. Ces micro-habitudes renforcent progressivement votre capacité à gérer des situations plus difficiles.
‘Si vous voulez travailler votre résilience, et bien vous pouvez commencer par travailler sur un plusieurs de ces 10 facteurs. Et je vous invite vraiment à le faire parce que s’il y a du travail à mettre en place pour moi, c’est sur ce qu’on appelle les soft skills.’


![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

