Logo de l'épisode [redif] Les 5 compétences marketing à maîtriser impérativement - Episode 216 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

[redif] Les 5 compétences marketing à maîtriser impérativement – Episode 216

Épisode diffusé le 1 février 2024 par Estelle Ballot

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Au-delà des tactiques : quelles sont les vraies compétences marketing qui changent la donne ?

Vous aussi, vous avez l’impression de courir un marathon sans fin ? Vous passez des heures sur les réseaux sociaux, vous appliquez à la lettre les dernières stratégies à la mode, vous postez, vous commentez, vous analysez vos statistiques… pour des résultats qui vous laissent sur votre faim. C’est une frustration que je connais trop bien. Comme je le raconte souvent, ‘j’ai passé des années sur LinkedIn à faire tout ce qu’on m’avait dit, je postais, je commentais. Du coup, je récoltais des vues et des likes, j’avais l’impression de faire tout bien comme il faut, sauf qu’en réalité, ça me rapportait zéro clients.’ Cette sensation d’agitation stérile est épuisante. On a l’impression que la solution est dans le prochain ‘hack’, le prochain outil magique, la prochaine plateforme tendance.

Pourtant, la vérité est ailleurs. Le problème n’est pas le manque d’outils ou de techniques, mais souvent un manque de fondations solides. En marketing, il y a des piliers, des compétences maîtresses qui, une fois acquises, rendent toutes les autres tactiques plus efficaces. Ce sont des compétences qui demandent du travail, de la patience et de la précision. Comme je le dis souvent, ‘le marketing, bah ce n’est pas technique, ça n’est pas compliqué, mais ça ne veut pas pour autant dire que c’est simple’. C’est un travail de fond, un investissement sur vous-même et sur votre entreprise qui paiera des dividendes pendant des années.

Si vous êtes prêt(e) à aller au-delà de la surface, à construire un business sur du roc plutôt que sur du sable, alors cet article est pour vous. Nous allons plonger ensemble au cœur des cinq compétences marketing qui ne sont pas toujours faciles à acquérir, mais qui sont absolument essentielles pour développer votre activité de manière durable et authentique. Oubliez les solutions miracles et préparez-vous à bâtir les véritables fondations de votre succès.

Compétence 1 : Savoir construire une base d’email, votre actif le plus précieux

La première compétence, et sans doute la plus fondamentale à l’ère numérique, est de savoir construire votre propre base d’email. C’est bien plus qu’une simple liste de contacts ; c’est le socle de votre indépendance marketing. Il s’agit de recueillir de manière consentie les adresses email des personnes qui s’intéressent à ce que vous faites, afin de pouvoir communiquer directement avec elles. Mais pourquoi est-ce si vital, à l’heure où les réseaux sociaux semblent offrir une portée illimitée ? La réponse tient en deux mots : propriété et liberté.

Pourquoi votre liste d’email est plus importante que vos followers

Imaginez que vous passiez des années à construire une magnifique communauté de 50 000 followers sur une plateforme sociale. Un jour, l’algorithme change et votre visibilité s’effondre. Un autre jour, une nouvelle politique de modération entraîne la suspension de votre compte sans préavis. Tout ce travail, tout ce lien que vous pensiez avoir créé, s’évapore en un instant. C’est la dure réalité des réseaux sociaux. Vous n’êtes pas chez vous, vous êtes locataire. Et le propriétaire peut changer les règles ou vous mettre à la porte quand bon lui semble. C’est précisément pour cette raison que ma mentor, Amy Porterfield, martèle cette vérité : ‘on ne construit pas son business sur une location, il faut être propriétaire de ses fondations’.

Votre base email, c’est votre propriété. Personne ne peut vous l’enlever. Vous n’êtes pas dépendant d’un algorithme pour atteindre votre audience. Chaque email que vous envoyez arrive dans la boîte de réception de vos contacts. C’est un canal de communication direct, intime et gratuit (hormis le coût de l’outil). Quand vous publiez sur les réseaux, seule une petite fraction de vos abonnés voit votre contenu, à moins de payer pour le ‘booster’. Avec l’email, vous avez la liberté de dire ce que vous voulez, quand vous voulez, et de vous assurer que votre message est bien délivré. C’est un actif stratégique inestimable qui vous protège des caprices des géants de la tech.

Les responsabilités légales et éthiques : le RGPD en pratique

Cette liberté vient avec de grandes responsabilités. En Europe, la loi RGPD encadre très clairement la collecte et l’utilisation des données personnelles, dont les adresses email. Il ne s’agit pas de piéger les gens pour obtenir leur contact. Au contraire, la confiance est la clé. La loi stipule deux choses essentielles. Premièrement, le consentement doit être explicite et éclairé. Comme je l’explique dans le podcast, ‘les personnes qui vous confient leur adresse email doivent le faire en pleine conscience, ils doivent savoir qu’ils sont en train de vous donner leur adresse email, que vous allez leur envoyer des emails et de quoi vont parler ces emails’. Fini les cases pré-cochées ou les inscriptions automatiques. La personne doit poser un acte volontaire en sachant précisément à quoi elle s’engage.

Deuxièmement, vous êtes garant de la sécurité de ces données. Vous ne pouvez pas stocker des milliers d’adresses dans un simple fichier Excel sur votre ordinateur. C’est là qu’interviennent les gestionnaires de base email professionnels (comme ConvertKit, MailerLite, etc.). Leur métier est non seulement de vous permettre d’envoyer des emails en masse, ce que votre messagerie classique ne peut pas faire, mais surtout de ‘protéger ces adresses email […] face aux pirates’. Utiliser un tel outil n’est pas une option, c’est une obligation légale et morale pour assurer à votre audience que leurs informations sont en sécurité.

En résumé, construire sa base email, c’est poser la première pierre de votre forteresse marketing. C’est un travail de longue haleine qui demande de la stratégie (via des aimants à clients ou ‘lead magnets’) et du respect, mais c’est l’investissement le plus rentable que vous puissiez faire pour la pérennité de votre activité.

Avoir une liste de contacts est une étape cruciale, mais ce n’est que le début. Que dire à ces personnes qui vous ont fait confiance ? Comment transformer une simple adresse email en une relation forte, en une communauté engagée, et potentiellement en clients fidèles ? C’est ici que la magie des mots entre en jeu. Et cela nous amène directement à notre deuxième compétence essentielle, celle qui donne une voix à votre marketing.

Compétence 2 : Le copywriting, l’art de vendre avec les mots

Une fois que vous avez ce canal de communication direct avec votre audience, il faut savoir l’utiliser. La deuxième compétence fondamentale est donc le copywriting. Pour le dire simplement, ‘c’est le fait de savoir bien écrire […] pour vendre, en tout cas à terme pour vendre’. C’est l’art et la science d’utiliser les mots pour persuader quelqu’un de passer à l’action. Cette action peut être de cliquer sur un lien, de s’inscrire à un webinaire, de répondre à un sondage ou, bien sûr, d’acheter votre produit ou service.

Le copywriting est partout dans votre marketing digital

Ne faites pas l’erreur de penser que le copywriting ne concerne que les pages de vente. En réalité, cette compétence infuse absolument tout ce que vous faites en ligne. ‘Tout ou quasiment tout passe par l’écrit, par le copywriting, par cette capacité que vous avez à faire passer des messages’. Pensez-y : l’objet et le corps de vos emails, vos publications sur les réseaux sociaux, le texte de votre site web, vos descriptions de produits, vos publicités, le script de vos vidéos… Chaque mot est une opportunité de créer du lien, de démontrer votre valeur et de guider votre audience. Dans le monde digital, où vous n’avez pas de vendeur physique pour accueillir et conseiller vos clients, vos mots deviennent vos vendeurs. Ils travaillent pour vous 24h/24, 7j/7. Un bon copywriting peut littéralement ‘faire changer votre chiffre d’affaires du simple au double au triple voire plus’.

Dépasser la page blanche : les principes d’un bon copywriting

Savoir ‘bien écrire’ en copywriting ne signifie pas utiliser un vocabulaire complexe ou des phrases alambiquées. Au contraire, il s’agit d’être clair, direct et persuasif. L’objectif est de créer une connexion émotionnelle. Pour cela, il faut avant tout parler le langage de votre client, utiliser ses mots, comprendre ses problèmes plus profondément qu’il ne les comprend lui-même. Une structure simple mais redoutablement efficace est le modèle PAS (Problème – Agitation – Solution). D’abord, vous décrivez le problème que votre lecteur rencontre (le ‘P’). Ensuite, vous agitez ce problème, en montrant les conséquences négatives s’il n’est pas résolu (le ‘A’). Enfin, vous présentez votre offre comme la solution évidente et logique (le ‘S’). Cette structure permet de capter l’attention et de rendre votre proposition pertinente et désirable. L’essentiel est de toujours se concentrer sur le lecteur : qu’est-ce qui est important pour LUI ? Comment votre message peut-il l’aider ?

Pourquoi vous devriez apprendre le copywriting avant de déléguer

Face à l’ampleur de la tâche, la tentation de déléguer l’écriture à un professionnel est grande. C’est une excellente idée à terme, mais je suis convaincue qu’il est primordial d’acquérir les bases soi-même au préalable. Comme je l’explique, ‘il vaut mieux commencer par acquérir la compétence, faire soi-même pour comprendre réellement les tenants et aboutissants’. Apprendre les fondamentaux du copywriting vous permet de comprendre ce qui fonctionne et pourquoi. Cela vous donne les clés pour rédiger un brief clair et précis pour un futur prestataire. Vous saurez évaluer la qualité de son travail non pas sur des critères esthétiques, mais sur son efficacité persuasive. Surtout, cela vous assure que la ‘voix’ de votre entreprise reste authentique, qu’elle vous ressemble. Personne ne connaît votre business et vos clients mieux que vous. Maîtriser le copywriting, c’est s’assurer que le cœur de votre message ne soit jamais perdu en cours de route.

Mais les plus belles formules et les techniques de copywriting les plus affûtées restent creuses si elles ne résonnent pas avec la personne qui les lit. Pour que vos mots touchent leur cible en plein cœur, vous devez d’abord comprendre cette cible en profondeur. Il ne suffit pas de savoir ‘comment’ écrire, il faut savoir ‘pour qui’ et ‘quoi’ écrire. C’est là qu’intervient la troisième compétence, une compétence humaine qui est le véritable moteur de toute stratégie marketing efficace.

Compétence 3 : La psychologie sociale et l’empathie, le cœur de votre stratégie

Nous arrivons à une compétence qui n’est pas technique, mais profondément humaine : la capacité à comprendre les autres. Le marketing le plus performant n’est pas celui qui crie le plus fort, mais celui qui écoute le mieux. Cette compétence se divise en deux volets : la psychologie sociale, qui est ‘le fait de comprendre le fonctionnement des gens dans leur globalité’, et l’empathie, qui est la capacité à se mettre à la place d’un individu en particulier. C’est le duo gagnant pour créer une connexion authentique et durable avec votre audience.

L’empathie : se mettre réellement dans les chaussures de votre client

L’empathie est bien plus qu’un mot à la mode. C’est un outil stratégique. C’est ‘être capable de se mettre dans les chaussures de quelqu’un d’autre, faire preuve d’écoute et de compréhension pour pouvoir tout simplement choisir les mots qui vont faire mouche’. Il ne s’agit pas de deviner ce que vos clients pensent, mais de le savoir. Comment ? En menant l’enquête. Lisez les commentaires sur les blogs de votre secteur, les avis sur les produits concurrents, les questions posées sur les forums et les groupes Facebook. Mieux encore, parlez directement à vos clients et prospects. Posez-leur des questions ouvertes sur leurs défis, leurs frustrations, leurs aspirations. Écoutez attentivement le vocabulaire qu’ils utilisent. C’est en comprenant leurs ‘douleurs’ – ces obstacles qui les empêchent d’avancer – que vous pourrez positionner votre offre non pas comme un produit à vendre, mais comme une solution attendue.

Décoder la psychologie de l’achat : pourquoi acheter est une ‘douleur’

Un des aspects fascinants de la psychologie sociale appliquée au marketing est de comprendre que l’acte d’achat lui-même est ambivalent. On pense souvent qu’acheter est un plaisir, mais c’est aussi une source de stress. Comme je le souligne dans le podcast, ‘le fait même d’acheter c’est une douleur’. Pourquoi ? Parce que ‘faire un choix pour votre cerveau, c’est quelque chose qui le met en porte à faux […], il a peur de se tromper, il a peur de faire le mauvais choix’. Chaque achat implique un renoncement (à l’argent, aux autres options) et un risque (celui que le produit ne soit pas à la hauteur des promesses). Votre rôle en marketing est de réduire cette douleur et ce risque. Comment ? En utilisant des éléments de réassurance : des témoignages de clients satisfaits (la preuve sociale), une garantie ‘satisfait ou remboursé’, une FAQ détaillée qui anticipe les craintes, une démonstration claire de la valeur. Votre empathie vous permet d’identifier ces peurs pour y répondre proactivement et rendre la décision d’achat plus sereine et plus facile pour votre client.

Utiliser les biais cognitifs de manière éthique

La psychologie sociale a identifié de nombreux ‘biais cognitifs’, ces raccourcis que notre cerveau prend pour décider plus vite. En les comprenant, vous pouvez rendre votre marketing plus efficace, à condition de le faire de manière éthique. Par exemple, le biais de réciprocité stipule que nous nous sentons redevables envers quelqu’un qui nous a offert quelque chose. Un ‘lead magnet’ de grande qualité (un guide gratuit, un webinaire) n’est pas juste un moyen de collecter un email ; c’est aussi un moyen d’activer ce principe en donnant de la valeur avant de demander quoi que ce soit. La preuve sociale, qui nous incite à faire confiance à ce que la majorité fait ou dit, est un autre biais puissant. Utiliser des témoignages authentiques et des études de cas n’est pas de la manipulation, c’est aider le prospect à se projeter et à se rassurer en voyant que d’autres avant lui ont fait le bon choix. L’éthique réside dans l’intention : aider le client à prendre la meilleure décision pour lui.

Maîtriser ces trois premières compétences – construire sa liste, écrire pour persuader et comprendre en profondeur son audience – demande un investissement considérable en temps et en énergie. Vous avez maintenant une feuille de route stratégique, mais comment trouver les ressources internes pour l’exécuter jour après jour, sans vous épuiser ou vous disperser ? C’est le grand défi de l’entrepreneur, et il repose sur une compétence souvent sous-estimée, qui est pourtant le moteur de toute action.

Compétence 4 : L’organisation et l’auto-motivation, le moteur de votre productivité

Avoir les meilleures stratégies du monde ne sert à rien si vous n’êtes pas capable de les mettre en œuvre de manière cohérente. C’est pourquoi la quatrième compétence essentielle est double : l’organisation et l’auto-motivation. Il s’agit de devenir son propre chef de projet et son propre coach mental. C’est ‘être capable de travailler tout simplement, d’avoir cette force de travail et de travailler bien, de travailler efficacement’. Pour un indépendant ou une petite structure, c’est une question de survie.

Devenir le manager de soi-même : le défi de l’indépendant

Dans une grande entreprise, il y a une structure qui vous porte : des horaires, des réunions, des échéances fixées par d’autres, une dynamique de groupe. ‘Quand on est indépendant […], c’est beaucoup moins le cas. En fait, la responsabilité est vraiment sur les épaules de chaque personne’. Cette liberté est grisante, mais c’est aussi un piège. Personne n’est derrière vous pour vous dire quoi faire. Vous devez générer votre propre élan, chaque jour. Cela exige une discipline de fer et une clarté absolue sur vos priorités. Apprendre à s’organiser, ce n’est pas juste faire des ‘to-do lists’, c’est concevoir un système qui vous permet de vous concentrer sur les tâches à plus forte valeur ajoutée, celles qui font réellement avancer votre entreprise, plutôt que de vous noyer dans l’urgence et les distractions.

Trouver votre propre système : au-delà des méthodes miracles

Le marché regorge de ‘systèmes d’organisation merveilleux’ qui promettent une productivité infinie. La réalité, c’est qu’il n’y a pas de solution unique. ‘Non, il y a pas d’organisation miracle’. Ce qui fonctionne pour quelqu’un d’autre peut être un véritable enfer pour vous. La véritable compétence ici est d’apprendre à se connaître. Il s’agit de faire un travail d’introspection honnête. Comme je l’explique, il faut ‘savoir prendre du recul sur soi-même, savoir regarder honnêtement son mode de fonctionnement’. Posez-vous les bonnes questions : à quel moment de la journée votre énergie créative est-elle à son maximum ? Quand êtes-vous plus apte aux tâches administratives ? Qu’est-ce qui vous démotive ? Qu’est-ce qui vous donne de l’énergie ? En comprenant votre propre rythme biologique et psychologique, vous pouvez commencer à bâtir une organisation qui travaille *avec* vous, et non *contre* vous. Que vous choisissiez le ‘time blocking’, la méthode Pomodoro ou le ‘batching’, l’outil n’est qu’un support. L’essentiel est ‘de comprendre ce qui va fonctionner pour nous’.

Cultiver l’auto-motivation au quotidien

L’organisation sans motivation est un squelette sans âme. L’auto-motivation, c’est le carburant qui fait tourner le moteur. Comment la cultiver ? D’abord, en vous reconnectant constamment à votre ‘pourquoi’. Pourquoi avez-vous lancé cette activité ? Quel impact voulez-vous avoir ? Avoir une vision claire vous aidera à traverser les moments de doute. Ensuite, en découpant vos objectifs intimidants en toutes petites étapes réalisables. Chaque petite victoire crée un élan et renforce votre confiance. Célébrez ces progrès, aussi minimes soient-ils. Enfin, en vous entourant. Être indépendant ne veut pas dire être seul. Rejoignez des groupes de ‘mastermind’, trouvez un mentor, échangez avec d’autres entrepreneurs. Partager vos défis et vos succès avec des pairs est l’un des plus puissants remèdes à la démotivation.

Même avec la meilleure organisation du monde et une motivation de fer, le chemin de l’entrepreneur n’est jamais une ligne droite. Il y aura des obstacles, des imprévus, des échecs. Vous lancerez un produit qui ne se vendra pas. Vous écrirez une campagne d’emails qui n’aura aucun impact. Vous investirez du temps dans une stratégie qui tombera à plat. Que se passe-t-il à ce moment précis ? C’est ici qu’intervient la compétence ultime, celle qui sépare ceux qui durent de ceux qui abandonnent.

Compétence 5 : La résilience, l’art de transformer les échecs en carburant

Nous arrivons à la dernière compétence, et peut-être la plus difficile à cultiver car elle touche à notre rapport à l’échec. La résilience, c’est ‘le fait de savoir se relever quand on tombe’. Et dans le monde de l’entrepreneuriat et du marketing, une chose est certaine : vous allez tomber. Le succès n’est pas l’absence d’échecs, mais la capacité à les surmonter et à en tirer des leçons précieuses.

L’échec n’est pas une option, c’est une obligation

Il faut changer radicalement notre perception de l’échec. Loin d’être un signe d’incompétence, il est une partie intégrante et nécessaire du processus. Pourquoi ? Parce que ‘le marketing, parce que développer son activité, ça n’est pas une science exacte’. Il n’y a pas de recette miracle qui fonctionne à tous les coups. Chaque marché est différent, chaque audience est unique. Le seul moyen de découvrir ce qui fonctionne pour vous est de tester, d’expérimenter. Et qui dit expérimentation, dit résultats inattendus, voire décevants. Si vous ne rencontrez jamais d’échecs, c’est probablement que vous ne prenez pas assez de risques, que vous ne sortez pas assez de votre zone de confort. L’échec n’est pas l’opposé du succès, il est un jalon sur le chemin qui y mène.

Le muscle de la résilience : comment le développer ?

La résilience est comme un muscle : elle se travaille. La clé, c’est de réduire le temps que vous passez à vous apitoyer sur votre sort pour le réinvestir dans l’analyse et l’action. ‘La différence entre un bon entrepreneur et un moins bon entrepreneur, c’est le temps que va mettre cet entrepreneur à se relever d’un échec’. Comment y parvenir concrètement ? D’abord, dépersonnalisez l’échec. Ce n’est pas VOUS qui êtes nul, c’est votre hypothèse ou votre stratégie qui n’a pas fonctionné. Adoptez une posture de scientifique : l’expérience a produit des données. Analysez ces données froidement. Qu’est-ce que cet échec vous apprend ? Quel message n’a pas résonné ? Quelle audience n’était pas la bonne ? Quelle étape du processus a fait défaut ? En posant ces questions, vous transformez un revers douloureux en une leçon de marketing inestimable.

L’échec comme boussole vers le succès

C’est le changement de perspective le plus puissant que vous puissiez opérer. Au lieu de voir l’échec comme un mur, voyez-le comme une flèche indicatrice. Il vous montre là où il ne faut pas aller, vous permettant ainsi de rectifier votre trajectoire. C’est un filtre qui élimine les mauvaises options pour vous rapprocher des bonnes. L’échec ‘me montre là où ça n’a pas fonctionné, il me montre ce qu’il ne fallait pas faire, il me montre comment je peux faire mieux. Finalement, il me montre le bon chemin’. Adopter cet état d’esprit, c’est transformer chaque obstacle en une opportunité d’amélioration. C’est cette capacité à prendre les coups, à apprendre et à se relever plus fort qui définit un entrepreneur efficace et qui, au final, garantit la survie et la croissance de son activité.

Votre plan d’action pour un marketing plus solide

Voilà, nous avons parcouru ensemble les cinq compétences qui, à mon sens, constituent le véritable socle d’un marketing réussi. Récapitulons-les :

  1. Construire votre base email : pour bâtir un actif qui vous appartient et communiquer librement avec votre audience.
  2. Maîtriser le copywriting : pour transformer vos idées en messages percutants qui incitent à l’action.
  3. Développer l’empathie et la psychologie sociale : pour comprendre véritablement vos clients et créer des offres irrésistibles.
  4. Renforcer votre organisation et votre auto-motivation : pour exécuter vos stratégies avec constance et efficacité.
  5. Cultiver la résilience : pour transformer chaque échec en une leçon et ne jamais abandonner.

Ces compétences forment un système interdépendant. Votre copywriting nourrira votre base email. Votre empathie guidera votre copywriting. Votre organisation vous permettra de tout mettre en œuvre. Et votre résilience vous donnera la force de continuer quand les résultats ne sont pas immédiats. Ce n’est pas facile, et cela demande un travail de fond. Mais l’effort en vaut la peine. En vous concentrant sur ces fondamentaux plutôt que de courir après la dernière tendance, vous ne construisez pas seulement une campagne marketing, vous bâtissez une entreprise solide, durable et authentique.

Alors, par où commencer ? Ne vous sentez pas submergé(e). Choisissez une seule de ces compétences, celle qui vous semble la plus prioritaire aujourd’hui, et engagez-vous à l’améliorer au cours des 90 prochains jours. Un petit pas après l’autre, vous poserez les briques d’un succès qui vous ressemble et qui durera bien au-delà des modes éphémères.

Foire aux questions sur les compétences marketing

Pourquoi est-il si crucial de construire sa propre base email plutôt que de se concentrer uniquement sur les réseaux sociaux ?

Construire sa base email est crucial car c’est le seul canal de communication qui vous appartient réellement. Contrairement aux réseaux sociaux où vous êtes locataire d’une plateforme, votre liste d’emails est un actif pérenne. Vous n’êtes pas soumis aux changements d’algorithmes qui peuvent anéantir votre visibilité du jour au lendemain, ni au risque de voir votre compte suspendu. Cela vous offre une liberté de communication directe, sans avoir à payer pour atteindre votre propre audience, ce qui est de plus en plus le cas sur les plateformes sociales.

‘On ne construit pas son business sur une location, il faut être propriétaire de ses fondations. Lorsque l’on construit une base email, on est propriétaire de tout ce qui se passe dans cette base email. Lorsque l’on est sur les réseaux sociaux, on est en location, on est chez quelqu’un d’autre et il peut nous virer quand il veut.’

Je ne suis pas un bon écrivain, comment puis-je m’améliorer en copywriting ?

L’amélioration en copywriting vient avec la pratique et l’étude. Commencez par lire attentivement les textes de vente qui vous convainquent et essayez de décortiquer leur structure. Simplifiez votre écriture : utilisez des phrases courtes, un langage clair et parlez à votre lecteur comme vous le feriez avec un ami. L’objectif n’est pas de faire de la grande littérature, mais d’être persuasif et authentique. Le plus important est de commencer, même si ce n’est pas parfait. Le fait d’acquérir les bases vous-même est essentiel avant de pouvoir déléguer efficacement.

‘Il vaut mieux commencer par acquérir la compétence, faire soi-même pour comprendre réellement les tenants et aboutissants, c’est ça qui vous permettra de mieux travailler avec un fournisseur parce que vous allez pouvoir mieux l’orienter.’

Comment puis-je concrètement développer mon empathie pour mieux comprendre mes clients ?

Pour développer votre empathie, vous devez devenir un observateur et un auditeur obsessionnel de votre audience. Passez du temps là où vos clients se trouvent en ligne (forums, groupes Facebook, sections de commentaires). Lisez les avis sur les produits concurrents pour comprendre leurs frustrations et leurs désirs. Surtout, engagez la conversation : réalisez des petits sondages, posez des questions ouvertes dans vos emails ou sur les réseaux sociaux, et si possible, menez des entretiens individuels avec quelques clients pour comprendre en profondeur leurs ‘douleurs’ et leurs objectifs.

‘L’empathie, vous savez ce que c’est a priori hein, c’est être capable de se mettre dans les chaussures de quelqu’un d’autre, faire preuve d’écoute et de compréhension pour pouvoir tout simplement choisir les mots qui vont faire mouche.’

Quelle est la plus grande erreur à éviter lors de la collecte d’emails selon la loi RGPD ?

La plus grande erreur est de manquer de transparence et de ne pas obtenir un consentement clair et explicite. Vous ne pouvez pas ajouter quelqu’un à votre liste sans son accord direct, par exemple après avoir récupéré sa carte de visite. La personne doit savoir précisément pourquoi elle vous donne son email et quel type de communication elle va recevoir. Cela signifie qu’il faut éviter les cases pré-cochées et toujours décrire clairement la nature de votre newsletter ou de vos communications sur le formulaire d’inscription.

‘Les personnes qui vous confient leur adresse email doivent le faire en pleine conscience, ils doivent savoir qu’ils sont en train de vous donner leur adresse email, que vous allez leur envoyer des emails et de quoi vont parler ces emails.’

En tant qu’indépendant, comment rester motivé(e) les jours où rien ne va ?

La clé est de comprendre son propre fonctionnement et de ne pas attendre que la motivation vienne de l’extérieur. Il est essentiel de connaître vos cycles d’énergie pour planifier vos tâches en conséquence. Découpez vos grands projets en petites actions réalisables pour créer un sentiment de progrès constant. Enfin, reconnectez-vous régulièrement à votre ‘pourquoi’ : la mission profonde de votre entreprise. Cette vision est le carburant le plus puissant pour surmonter les moments difficiles.

‘Tout ça, ça se travaille en se regardant dans soi-même, en faisant attention à soi-même, à notre propre mode de fonctionnement.’

L’échec me paralyse. Comment puis-je changer ma perception de l’échec pour avancer ?

Le changement de perception passe par le fait de considérer l’échec non pas comme un jugement de votre valeur, mais comme une donnée d’apprentissage. Chaque échec est une expérience qui vous indique ce qui ne fonctionne pas, vous rapprochant ainsi de ce qui fonctionne. Au lieu de vous dire ‘je suis nul(le)’, demandez-vous ‘qu’est-ce que cette expérience m’apprend ?’. Réduire le temps passé à vous blâmer et augmenter le temps passé à analyser est la clé pour transformer l’échec en un moteur de progression.

‘Utiliser cet échec pour vous dire ‘Non, cet échec, certes, c’est un échec, mais il m’apprend des choses, il me montre là où ça n’a pas fonctionné, il me montre ce qu’il ne fallait pas faire, il me montre comment je peux faire mieux. Finalement, il me montre le bon chemin. »

Est-ce que ces compétences marketing sont aussi valables pour une entreprise de services que pour une entreprise qui vend des produits ?

Absolument. Ces cinq compétences sont des fondamentaux universels du marketing, car elles se concentrent sur la relation humaine et la communication, et non sur un type d’offre spécifique. Que vous vendiez un logiciel, du coaching, un produit physique ou des services de conseil, vous aurez toujours besoin de construire une audience (base email), de communiquer votre valeur (copywriting), de comprendre vos clients (empathie), d’exécuter vos plans (organisation) et de surmonter les obstacles (résilience). Elles constituent le système d’exploitation de toute activité commerciale prospère.

‘En marketing, il y a des compétences qui sont longues à acquérir mais qui peuvent changer radicalement vos résultats si vous les maîtrisez.’

Combien de temps faut-il pour maîtriser ces cinq compétences marketing ?

La maîtrise de ces compétences est un voyage, pas une destination. Il n’y a pas de ligne d’arrivée. Le marketing évolue, vos clients évoluent, et vous évoluez aussi. L’important n’est pas de viser une maîtrise parfaite et immédiate, ce qui est paralysant, mais de s’engager dans un processus d’amélioration continue. Vous pouvez ressentir des progrès significatifs en quelques mois en vous concentrant sur une seule compétence, mais le véritable développement se fait sur le long terme, par la pratique constante, l’expérimentation et l’apprentissage de vos échecs.

‘Si vous êtes prête à bosser un peu, à refaire les choses jusqu’à ce qu’elles soient bien faites et parfois, et bien à attendre que le temps fasse son effet, ben alors, je vous propose de partager avec vous les cinq compétences […].’


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