Vous avez une base email, et maintenant ? Le guide pour écrire une newsletter qui captive vraiment
Posséder une base email qualifiée est l’un des actifs les plus précieux pour n’importe quelle activité. C’est un canal direct, un lien privilégié avec votre audience, un espace dont vous êtes propriétaire. Comme je le dis souvent, ‘je n’aime pas la location. Quand il s’agit de mon business, je veux être propriétaire des murs’. Votre liste d’emails, ce sont vos murs. Vous y fixez les règles, vous décidez du message, du ton, du moment. Personne ne peut changer l’algorithme du jour au lendemain et vous couper de votre communauté. C’est une liberté et une puissance extraordinaires à l’ère du tout-digital.
Pourtant, cette puissance reste souvent théorique. De nombreux entrepreneurs et créateurs de contenu passent un temps fou à construire cette fameuse liste, à attirer des inscrits avec des cadeaux, des promesses… pour ensuite la laisser prendre la poussière numérique. La raison ? Un blocage profond face à la page blanche, incarné par deux questions lancinantes : ‘Tous les combien est-ce qu’il faut que j’envoie des emails ?’ et surtout, ‘Qu’est-ce que je suis censé raconter ?’. Cette paralysie est frustrante. Vous avez bâti les murs, mais vous n’osez pas inviter les gens à l’intérieur, de peur de les déranger, de ne pas savoir quoi leur dire, ou pire, de les faire fuir.
Cet article est conçu pour démolir ce mur de l’incertitude. Nous allons transformer cette angoisse en une stratégie claire et actionnable. Loin des théories complexes, je vais vous livrer mes 13 conseils les plus concrets, testés et approuvés, pour faire de votre newsletter non pas une corvée, mais votre plus puissant outil de connexion et de croissance. Nous allons voir comment définir un objet qui supplie d’être cliqué, trouver le ton juste pour créer une véritable conversation, structurer votre contenu pour qu’il soit lu jusqu’au bout, et transformer chaque envoi en un rendez-vous attendu par votre audience. Si vous avez déjà eu le sentiment qu’écrire une newsletter était une montagne insurmontable, préparez-vous : nous allons la gravir ensemble, pas à pas.
Le premier contact : l’art de l’objet et du contenu pour donner envie d’entrer
Avant même que votre lecteur ne découvre le trésor de contenu que vous avez préparé, il y a une porte à franchir : sa boîte de réception. C’est un lieu surpeuplé, bruyant, où des dizaines de messages se battent pour attirer l’attention. Votre premier défi n’est pas d’être le plus intelligent ou le plus pertinent, mais simplement d’être celui qu’on choisit d’ouvrir. Cette décision se joue en une fraction de seconde, sur la base de trois éléments : l’expéditeur, l’objet et le pré-header. C’est ici que tout commence. Un objet raté, et votre email, aussi brillant soit-il, finit sa vie dans la corbeille, non lu. C’est pourquoi nous devons accorder une attention quasi chirurgicale à ces premiers mots. Ils sont la promesse de ce qui se trouve à l’intérieur.
1. Soignez votre titre (et son acolyte, le sous-titre)
L’objet de votre email est votre argument de vente pour obtenir un clic. Son unique mission est de convaincre votre lecteur que le temps passé à ouvrir et lire votre message sera bien investi. Mais attention, ‘accrocheur’ ne veut pas dire ‘tape-à-l’œil’. Je vois trop souvent des titres qui crient pour attirer l’attention avec des majuscules, des emojis à profusion ou des promesses extravagantes. Cela peut fonctionner une fois, mais sur le long terme, c’est la meilleure façon de fatiguer votre audience et d’alerter les filtres anti-spam.
Un titre accrocheur, c’est un titre que votre audience voudra ouvrir et parfois, un titre accrocheur, c’est tout simplement un titre que vous auriez écrit comme vous auriez écrit le sujet d’un de vos emails que vous envoyez à un ami.
Pensez-y : quand vous écrivez à un ami, vous n’écrivez pas ‘🔥 OFFRE EXCEPTIONNELLE À NE PAS MANQUER ! 🔥’. Vous écrivez ‘Pour notre café de demain’ ou ‘Une idée pour le week-end’. C’est direct, personnel et clair. C’est souvent cette simplicité qui fonctionne le mieux. Un bon titre pique la curiosité, promet une solution à un problème ou annonce une information pertinente. Ne sous-estimez jamais le pouvoir du sous-titre (ou pré-header). C’est la petite phrase qui apparaît juste après l’objet dans la plupart des boîtes mail. C’est votre deuxième chance de convaincre. Utilisez cet espace pour compléter votre titre, ajouter un bénéfice ou poser une question intrigante. C’est un espace précieux qui, s’il est bien utilisé, peut considérablement augmenter votre taux d’ouverture.
Enfin, un avertissement crucial concerne les ‘mots spam’. Des termes comme ‘gratuit’, ‘promo’, ‘urgent’, ‘cadeau’ sont des drapeaux rouges pour les fournisseurs de messagerie comme Gmail. Même si votre intention est bonne, leur algorithme peut décider de vous envoyer directement dans le dossier spam, où votre message ne sera jamais vu. Soyez créatif et trouvez des manières plus subtiles de communiquer la valeur de votre email. Au lieu de ‘Ebook gratuit’, essayez ‘Le guide que je vous ai promis’. La nuance est fine mais déterminante pour votre délivrabilité.
2. Définissez un contenu type qui apporte une vraie valeur
Une fois la porte ouverte, que trouve-t-on à l’intérieur ? Le piège est de penser sa newsletter email par email, sans vision d’ensemble. Pour créer un rendez-vous et une attente, votre audience doit savoir à quoi s’attendre. C’est le principe du ‘contenu type’. Il ne s’agit pas d’être répétitif, mais d’avoir une structure ou une philosophie cohérente. Qu’est-ce que vos lecteurs viennent chercher chez vous ?
La question fondamentale à vous poser est : ‘Qu’est-ce que je vais pouvoir apporter à mon audience ?’. La réponse définit votre ligne éditoriale. Cette valeur peut prendre de multiples formes :
- De l’information : une veille sur votre secteur, le décryptage d’une actualité, des données chiffrées.
- De l’éducation : un tutoriel, un conseil pratique, la réponse à une question fréquente.
- De l’inspiration : une étude de cas, le portrait d’une personne inspirante, une réflexion personnelle.
- Du divertissement : une touche d’humour, une anecdote amusante, une histoire captivante.
- De l’exclusivité : un accès en avant-première, une offre spéciale, un contenu réservé aux abonnés.
L’important est de choisir un ou deux piliers et de vous y tenir. Cette cohérence a un double avantage. Pour vous, elle simplifie radicalement le processus de création. Vous n’êtes plus face à une page blanche, mais à une structure à remplir. Pour vos lecteurs, elle crée une habitude. Ils savent que le mardi, ils recevront votre astuce de la semaine, ou que le premier vendredi du mois, ils auront votre résumé des actualités. Cette prévisibilité rassure et fidélise. Elle transforme votre newsletter d’un simple email promotionnel en une véritable source de valeur, un média à part entière.
Incarner sa marque : l’importance du ton et de la forme
Le contenu est roi, c’est entendu. Mais la manière dont vous le présentez, le ‘comment’, est tout aussi cruciale. Une newsletter n’est pas une simple transmission d’informations. C’est une conversation. Et comme dans toute conversation, le ton de la voix et l’apparence comptent énormément. C’est ce qui va créer l’émotion, la connexion et l’attachement à votre marque ou à votre personne. Trop d’entreprises se cachent derrière un langage corporate, froid et distant, ou derrière des designs complexes qui noient le message. L’opportunité est immense pour ceux qui osent être humains, simples et directs.
3. Adoptez un ton personnel, pas un ton de marque
Pourquoi, dès qu’il s’agit d’écrire une newsletter, beaucoup de gens se sentent-ils obligés d’enfiler un costume trois-pièces verbal ? On voit fleurir des formules guindées, un ton ‘endimanché’, comme si on s’adressait à une assemblée d’actionnaires. C’est une erreur fondamentale.
Ce dont on a envie, et ça sera de plus en plus le cas, c’est de recevoir le mail écrit par une personne pour moi. Tout simplement.
L’email est un média intime par nature. Il arrive dans un espace personnel, la boîte de réception, aux côtés de messages d’amis et de la famille. Pour y être accepté, il faut adopter les codes de cet environnement. Écrivez comme vous parlez. Écrivez comme si vous vous adressiez à une seule personne, un ami ou un client que vous appréciez. Utilisez le ‘vous’ et le ‘je’. Posez des questions. Partagez une opinion. N’ayez pas peur de montrer votre personnalité. C’est cette humanité qui va créer la différence. On ne s’abonne pas à un logo, on s’abonne à une personne qui incarne une marque et ses valeurs. Laissez transparaître qui vous êtes, avec vos enthousiasmes et vos doutes. C’est ce qui rendra votre message unique et irremplaçable.
4. Simplifiez la forme : le pouvoir de l’email ‘brut’
Le débat fait rage dans le monde de l’email marketing : faut-il opter pour des newsletters très graphiques, avec un design léché, des images partout, ou pour un format qui ressemble à un simple email texte ? Ma conviction, forgée par des années de pratique, est claire. Pour les sites e-commerce qui vendent des produits physiques, montrer de belles photos est indispensable. Mais pour la grande majorité des autres activités (services, coaching, contenu), la simplicité est reine.
Un email surchargé de design crie ‘PUBLICITÉ !’ à des kilomètres. Il met une barrière entre vous et le lecteur. À l’inverse, un email qui se présente comme un simple texte, avec une mise en forme sobre, donne le sentiment d’une communication personnelle. C’est l’email que Pierre, Paul ou Jacques aurait pu vous envoyer. Psychologiquement, le lecteur baisse sa garde. Il a moins l’impression qu’on essaie de lui vendre quelque chose ‘au forceps’. En plus des avantages psychologiques, la simplicité a des bénéfices techniques :
- Plus rapide à créer : Fini les heures passées à vous battre avec un éditeur de template. Vous vous concentrez sur le message.
- Moins lourd : L’email se charge instantanément, même avec une mauvaise connexion.
- Meilleure délivrabilité : Les emails lourds avec beaucoup de code HTML sont plus susceptibles d’être considérés comme du spam.
- Optimisation mobile naturelle : Un email texte est nativement lisible sur tous les écrans.
Et à ce propos, n’oubliez jamais les mobiles ! La majorité de vos emails seront lus sur un smartphone. Faites des tests. Assurez-vous que la taille de votre police est suffisamment grande (16px est un bon minimum) pour être lue confortablement sans avoir à zoomer. Des phrases et des paragraphes courts aèrent le texte et le rendent beaucoup moins intimidant sur un petit écran.
5. Utilisez la personnalisation avec intelligence (et parcimonie)
La personnalisation est l’un des super-pouvoirs de l’emailing. S’adresser à quelqu’un par son prénom est le B.A.-BA. ‘Bonjour Claudine’ aura toujours plus d’impact que ‘Bonjour’. Cela montre que vous ne vous adressez pas à une foule anonyme. Cependant, il faut savoir doser. Saupoudrer le prénom de votre contact à chaque paragraphe ne rendra pas l’email plus personnel, mais au contraire, plus robotique et un peu insistant.
On sait tous que c’est faux. On sait tous que c’est un robot qui automatiquement change le prénom. Donc une fois de temps en temps, je pense que c’est intéressant tout simplement parce que ça arrête le cerveau.
Utiliser le prénom au début de l’email est une bonne pratique. L’utiliser une fois au milieu d’un paragraphe plus long peut servir à ‘réveiller’ l’attention du lecteur. Mais la véritable personnalisation va bien au-delà du simple prénom. Elle réside dans la segmentation. Envoyer le bon message à la bonne personne au bon moment. Si vous avez différentes catégories de clients ou de prospects, ne leur envoyez pas à tous la même newsletter. Créez des segments basés sur leurs intérêts, leur historique d’achat ou leur niveau d’engagement. Un message hyper-pertinent envoyé à une petite partie de votre liste aura infiniment plus d’impact (et moins de désabonnements) qu’un message générique envoyé à tout le monde.
De la lecture à l’action : comment créer de l’engagement
Une newsletter n’est pas un monologue. C’est le début d’une relation. L’objectif ultime n’est pas seulement que vos emails soient lus, mais qu’ils provoquent une action, même minime. Chaque clic, chaque réponse est un signal d’engagement qui renforce le lien avec votre audience. Il faut donc activement chercher à créer ces interactions, à transformer un lecteur passif en un participant actif. C’est un entraînement, une habitude à construire, qui portera ses fruits le jour où vous aurez quelque chose d’important à proposer.
6. Encouragez l’interaction et le clic
Le but ultime de votre email est d’apprendre à votre audience à faire quelque chose. Le plus souvent, ce ‘quelque chose’, c’est de cliquer sur un lien. Pourquoi est-ce si important ? Parce que vous créez un précédent. Vous éduquez votre lecteur au fait que cliquer sur vos liens apporte de la valeur : un article intéressant, une ressource utile, une vidéo complémentaire. C’est un principe psychologique simple : plus on a accompli une petite action dans le passé, plus il est facile de la reproduire.
Quand on a déjà fait quelque chose, on a déjà dit à notre cerveau ‘tu as le droit de le faire, c’est une bonne idée de le faire, c’est safe de le faire’ et bien si on l’a déjà fait, ce sera plus facile de le refaire à nouveau.
Le jour où vous enverrez un email de vente avec un bouton ‘Acheter maintenant’, le cerveau de votre lecteur sera déjà conditionné. Le clic ne sera plus un saut dans l’inconnu, mais une action familière et sécurisante. Pour y parvenir, chaque newsletter (ou presque) devrait contenir un appel à l’action clair. Il ne s’agit pas de vendre, mais d’inviter à approfondir le sujet. ‘Cliquez ici pour lire l’article complet’, ‘Découvrez la vidéo dont je vous parle’, ‘Répondez à ce court sondage’. Chaque clic est une micro-conversion qui renforce l’engagement et qui, en plus, vous donne des informations précieuses sur ce qui intéresse le plus vos lecteurs.
7. N’oubliez jamais la magie du P.S.
Nous vivons à une époque de lecture en diagonale. Beaucoup de vos lecteurs ne liront pas votre email mot à mot. Ils le scanneront rapidement, à la recherche de l’information essentielle. Et où leur œil s’arrête-t-il le plus souvent ? Au début, et à la toute fin. C’est là qu’intervient le post-scriptum. Le ‘P.S.’ est un outil d’une puissance redoutable. Il agit comme un aimant à attention. C’est l’endroit idéal pour placer votre message le plus important ou votre appel à l’action principal.
Les tests le montrent de manière constante : les liens placés dans un P.S. obtiennent des taux de clics spectaculairement élevés. Vous pouvez l’utiliser de plusieurs manières :
- Pour résumer : ‘P.S. : Si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est celle-ci…’
- Pour l’appel à l’action principal : ‘P.S. : Le lien pour télécharger la checklist est juste ici.’
- Pour ajouter une touche personnelle ou de l’humour : ‘P.S. : J’ai écrit tout ça en écoutant du rock des années 80. J’espère que ça se sent.’
Considérez le P.S. comme votre filet de sécurité. Pour ceux qui ont tout lu, c’est un rappel efficace. Pour ceux qui ont scanné, c’est souvent la seule chose qu’ils liront vraiment. Ne le négligez jamais.
La philosophie de la newsletter : donner avant de recevoir
Nous arrivons maintenant au cœur de la stratégie, à l’état d’esprit qui sépare une newsletter médiocre d’une newsletter exceptionnelle. Il s’agit de comprendre que cet outil n’est pas un mégaphone pour vos promotions, mais un canal pour construire une relation de confiance. C’est un marathon, pas un sprint. La vente sera une conséquence naturelle de la valeur que vous aurez apportée, et non l’objectif de chaque envoi.
8. Arrêtez de vendre en permanence
C’est peut-être le conseil le plus important de tous. Une newsletter s’appelle une ‘lettre d’information’, pas un ‘catalogue de promotion’. Si chaque email que vous envoyez a pour unique but de vendre quelque chose, vous allez rapidement épuiser la patience de votre audience. Les gens se désabonneront, ou pire, ils resteront abonnés mais n’ouvriront plus jamais vos emails, ce qui nuira à votre réputation d’expéditeur.
L’immense majorité du temps, il faut ne rien vendre du tout.
Adoptez la règle du 80/20 : 80% de vos communications doivent apporter de la valeur pure (conseils, informations, inspiration) et 20% peuvent être promotionnelles. Le fait de donner généreusement, sans rien attendre en retour la plupart du temps, construit un capital confiance. Vos lecteurs apprennent que vous êtes là pour les aider, pas seulement pour leur prendre leur argent. Et lorsque vous aurez effectivement quelque chose à vendre, non seulement ils seront plus réceptifs, mais ils se sentiront presque redevables. Ils ouvriront, liront et cliqueront parce que vous avez gagné ce droit au fil des semaines et des mois.
9. Osez parler de vous (de manière stratégique)
Si la newsletter n’est pas faite pour vendre, de quoi parler ? Je vous ai parlé de contenu type, d’information, de conseils. Mais il y a un type de contenu que l’on voit encore trop peu et qui est pourtant d’une efficacité redoutable : parler de soi. Sur les réseaux sociaux, on le sait, le personnel fonctionne. Une photo de famille, une anecdote sur ses vacances, ça crée de l’engagement. Personnellement, je suis assez pudique et je ne souhaite pas exposer ma vie privée sur des plateformes que je ne maîtrise pas.
La newsletter est un espace différent. C’est un cercle plus intime, plus contrôlé. Vous vous adressez à des gens qui ont volontairement choisi de vous écouter. C’est l’endroit idéal pour partager une part de votre histoire, de vos coulisses, de vos réflexions. Attention, il ne s’agit pas de raconter votre vie dans les moindres détails. Il s’agit d’utiliser une expérience personnelle pour illustrer un conseil ou une leçon business. Raconter comment une discussion avec votre enfant vous a donné une idée de produit, ou comment une erreur que vous avez faite en vacances vous a appris quelque chose sur le service client. Cela a un double effet :
- Ça attise la curiosité : Les gens sont naturellement curieux de connaître la personne derrière la marque.
- Ça rend le message plus mémorable : On retient beaucoup mieux une histoire qu’un concept abstrait.
Depuis que j’ai commencé à intégrer des anecdotes plus personnelles dans ma newsletter, mon taux d’ouverture a littéralement explosé. Les gens ne viennent plus seulement pour le conseil, ils viennent aussi pour l’histoire. Ils se sentent plus proches, plus connectés. C’est le pouvoir de l’authenticité.
Les coulisses de l’envoi : organisation, rigueur et analyse
Une bonne newsletter ne repose pas uniquement sur une écriture brillante. Elle s’appuie aussi sur une mécanique bien huilée en arrière-plan. De la préparation à l’analyse post-envoi, chaque étape compte pour assurer le succès sur le long terme. C’est la partie moins glamour, mais absolument indispensable du processus. Ignorer ces aspects, c’est comme construire une magnifique voiture sans vérifier le moteur et les freins.
10. Testez, testez, et testez encore avant d’envoyer
L’envoi d’une newsletter est définitif. Une fois le bouton ‘Envoyer’ cliqué, il n’y a pas de retour en arrière. Une faute de frappe dans le titre, un lien qui ne fonctionne pas, une image qui ne s’affiche pas… ces petites erreurs peuvent saper votre crédibilité et ruiner l’impact de votre message. La seule parade est la rigueur. Avant chaque envoi, prenez le temps de suivre une checklist de vérification.
Sur tous les outils d’emailing, vous avez une fonction pour vous envoyer un email de test. Utilisez-la systématiquement. Ouvrez cet email sur votre ordinateur, mais aussi sur votre téléphone. Cliquez sur absolument TOUS les liens pour vous assurer qu’ils mènent au bon endroit. Relisez une dernière fois votre texte à voix haute pour repérer les phrases qui sonnent mal ou les coquilles qui ont échappé à votre correcteur. C’est une étape qui prend cinq minutes mais qui peut vous sauver d’un grand moment de solitude. Et si, malgré tout, une erreur passe entre les mailles du filet (ça arrive à tout le monde), ne paniquez pas. Envoyez un email d’erratum. Un email avec pour objet ‘Erratum : voici le bon lien’, par exemple. Vous serez surpris de voir que ces emails ont souvent des taux d’ouverture exceptionnels !
11. Trouvez votre rythme : la question de la fréquence
C’est la grande question : à quelle fréquence envoyer sa newsletter ? Il n’y a pas de réponse unique. La bonne fréquence dépend de trois choses : votre audience (est-elle demandeuse de contenu fréquent ?), votre capacité à produire du contenu de qualité (mieux vaut une excellente newsletter par mois que quatre newsletters médiocres par semaine), et votre secteur d’activité.
Cependant, il y a une règle d’or : la régularité. Il est bien plus efficace d’envoyer une newsletter tous les mardis à 10h sans faute, que d’en envoyer trois en une semaine puis plus rien pendant un mois et demi. La régularité crée un rendez-vous, une habitude. Vos lecteurs savent quand vous attendre. Concernant la fréquence elle-même :
- Une fois par semaine : C’est un excellent rythme pour beaucoup. Assez fréquent pour rester dans les esprits, mais assez espacé pour ne pas être envahissant.
- Toutes les deux semaines : Une bonne alternative si le rythme hebdomadaire est trop lourd à tenir.
- Une fois par mois : C’est le minimum absolu. En dessous, vous prenez le risque que vos abonnés oublient qui vous êtes et pourquoi ils se sont inscrits. Si vous choisissez ce rythme, votre contenu doit être exceptionnellement riche et attendu.
Un mois, ça commence déjà à faire long. Plus d’un mois, très clairement, c’est beaucoup trop long.
Le meilleur conseil est de commencer avec une fréquence que vous êtes sûr de pouvoir tenir sur la durée, puis de tester. Vous pouvez sonder votre audience ou simplement surveiller vos statistiques pour voir si une augmentation de la fréquence a un impact positif ou négatif.
12. Communiquez sur votre newsletter, encore et encore
Une newsletter, contrairement à un post sur les réseaux sociaux, ne devient pas virale toute seule. Elle ne s’autoalimente pas. Si vous ne faites rien pour la promouvoir, votre liste ne grandira pas, ou très lentement. C’est à vous de faire le travail d’aller chercher vos lecteurs, un par un. Vous devez devenir le premier ambassadeur de votre propre newsletter.
Où en parler ? Partout, tout le temps. Chaque fois que vous en avez l’occasion, mentionnez que vous avez une newsletter et, surtout, expliquez pourquoi les gens devraient s’y inscrire. Quel est le bénéfice pour eux ?
- Sur votre site web : Avec des formulaires d’inscription clairs et visibles.
- Sur vos réseaux sociaux : Dans votre bio, et à travers des posts réguliers qui donnent un aperçu du contenu.
- Dans votre signature d’email : Un simple lien peut faire des merveilles.
- Lorsque vous intervenez ailleurs : Sur un podcast, un blog invité, lors d’une conférence… c’est un excellent appel à l’action.
Faire connaître sa newsletter est un travail de fond, constant. Chaque nouvel abonné est une victoire, une personne de plus avec qui vous allez pouvoir construire une relation privilégiée.
13. Suivez les chiffres qui comptent vraiment
L’email marketing a un avantage immense : tout est mesurable. Ignorer ces données, c’est naviguer à l’aveugle. Les chiffres vous disent ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ils sont votre boussole pour améliorer constamment votre stratégie. Plutôt que de vous comparer aux autres, comparez-vous à vous-même. L’objectif est la progression.
Ne vous noyez pas dans des dizaines de statistiques. Concentrez-vous sur les trois indicateurs vitaux :
- Le nombre d’abonnés : Est-ce qu’il augmente ? C’est le signe de la santé globale de votre stratégie d’acquisition.
- Le taux d’ouverture : Le pourcentage de personnes qui ouvrent votre email. Il reflète la qualité de vos objets et la confiance que votre audience vous accorde.
- Le taux de clic : Le pourcentage de personnes qui cliquent sur un lien dans votre email (parmi ceux qui l’ont ouvert). Il mesure la pertinence et l’efficacité de votre contenu et de vos appels à l’action.
Ce qui est intéressant, c’est de voir si votre taux d’ouverture augmente ou baisse.
Suivez ces trois chiffres d’une newsletter à l’autre. Si l’un d’eux baisse, demandez-vous pourquoi. Avez-vous changé quelque chose dans votre titre ? Votre contenu était-il moins pertinent ? C’est en analysant ces tendances que vous affinerez votre art et que vous construirez une newsletter de plus en plus performante.
Conclusion : Devenez le rendez-vous incontournable de leur boîte mail
Nous avons parcouru un long chemin, des secrets d’un objet percutant à l’importance d’une analyse rigoureuse. Si vous ne deviez retenir qu’une seule idée de ces 13 conseils, ce serait celle-ci : votre newsletter n’est pas un outil, c’est une relation. Chaque email est une occasion de renforcer le lien de confiance, de prouver votre valeur et de vous installer durablement dans le quotidien de votre audience.
Arrêtez de penser à ce que vous pouvez vendre, et commencez à penser à ce que vous pouvez donner. Soyez généreux, soyez authentique, soyez régulier. Écrivez avec le cœur, comme vous le feriez pour un ami. Simplifiez votre format pour que votre message brille. Osez partager une partie de vous, car c’est votre humanité qui créera la véritable connexion. En adoptant cet état d’esprit, la peur de la page blanche s’estompe. Vous ne cherchez plus à impressionner, mais à converser. Le ‘Qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter ?’ se transforme en un ‘J’ai hâte de partager ça avec eux’. C’est ce changement de perspective qui fait toute la différence. Alors, lancez-vous. N’attendez pas d’avoir la newsletter parfaite. Envoyez la première, puis la suivante, et encore la suivante. Écoutez, apprenez, ajustez. Devenez ce rendez-vous qu’ils attendent avec impatience chaque semaine. Votre business vous en remerciera.
Questions fréquentes sur la création de newsletter
Quelle est la fréquence idéale pour envoyer une newsletter ?
Il n’existe pas de ‘fréquence parfaite’ universelle, mais la régularité est le facteur le plus crucial. Il vaut mieux choisir un rythme que vous pouvez tenir sur le long terme (hebdomadaire, bimensuel) et vous y tenir, plutôt que d’envoyer des emails de manière sporadique. Un rythme hebdomadaire est souvent un bon équilibre pour rester présent dans l’esprit de votre audience sans la submerger. L’essentiel est de créer un rendez-vous fixe, une habitude, pour que vos lecteurs sachent quand attendre de vos nouvelles. Évitez absolument les fréquences inférieures à une fois par mois, car votre audience risque de vous oublier.
La régularité est extrêmement importante, ça permet d’installer des rendez-vous et encore une fois, un rendez-vous, qu’est-ce que c’est ? C’est un message au cerveau qui dit ‘ah tiens, tu peux ouvrir, c’est intéressant, c’est normal que ça arrive à ce moment-là’.
Comment trouver des idées de contenu pour sa newsletter ?
Le secret est de définir en amont une ligne éditoriale claire en vous demandant : ‘Quelle valeur j’apporte à mon audience ?’. Cela peut être de l’information (veille, analyse), de l’éducation (tutoriels, conseils), de l’inspiration (études de cas, histoires) ou du divertissement. Avoir cette trame simplifie la création. Une excellente source d’idées est aussi de parler de vous : partagez les coulisses de votre activité, une leçon que vous avez apprise, une réflexion personnelle. Ces touches d’authenticité créent une connexion forte et attisent la curiosité de vos lecteurs.
C’est à vous de la connaître [votre audience], mais ce qui est important c’est de réfléchir à ce contenu type en amont, de façon à avoir une certaine cohérence et bien d’une newsletter à l’autre.
Un email en texte simple est-il vraiment meilleur qu’un email avec un design complexe ?
Sauf si vous êtes un site e-commerce qui doit montrer des produits, la réponse est très souvent oui. Un email qui ressemble à un simple texte envoyé par un ami paraît plus personnel et moins publicitaire. Il incite le lecteur à baisser sa garde et à se concentrer sur le message. Techniquement, il est aussi plus léger, se charge plus vite, et a de meilleures chances de passer les filtres anti-spam. La simplicité est souvent synonyme d’efficacité en email marketing. Concentrez-vous sur la qualité de vos mots plutôt que sur la complexité du design.
Testez le fait d’avoir une newsletter qui ressemble tout simplement à un email parce que et ben avec un email, on a moins l’impression qu’on essaie de nous vendre un truc au forceps. Donc c’est beaucoup plus facile un de l’ouvrir, deux surtout de le lire.
Comment augmenter concrètement le taux d’ouverture de mes emails ?
Le taux d’ouverture dépend principalement de trois éléments. Premièrement, le nom de l’expéditeur : soyez constant et reconnaissable. Deuxièmement, le titre (ou objet) : il doit être clair, intrigant ou promettre un bénéfice, sans tomber dans le sensationnalisme. Pensez à comment vous écririez à un ami. Troisièmement, le sous-titre (ou pré-header) : utilisez cet espace pour compléter votre titre et donner une raison supplémentaire d’ouvrir. Évitez à tout prix les ‘mots spam’ (comme ‘gratuit’, ‘promo’) qui alertent les filtres des messageries.
Votre titre est évidemment extrêmement important parce que bah c’est ce qui va déclencher l’ouverture ou non de l’email et votre email aura beau être génial si on ne l’ouvre pas, ben on ne le lira pas.
Quels sont les ‘mots spam’ à absolument éviter dans l’objet d’un email ?
Les ‘mots spam’ sont des termes que les fournisseurs de messagerie comme Google associent à des emails non sollicités ou frauduleux. Les utiliser augmente considérablement le risque que votre email atterrisse dans le dossier spam. Il s’agit principalement de mots liés à l’argent facile, aux promesses excessives et à l’urgence. Des exemples courants incluent ‘gratuit’, ‘grosse promo’, ‘cadeau’, ‘urgent’, ‘offre limitée’, ‘gagnez de l’argent’, ‘cliquez ici’. Même si votre intention est légitime, il est plus prudent de trouver des synonymes ou de reformuler pour communiquer la valeur sans utiliser ces mots-clés à risque.
C’est les mots qui en font trop, c’est les mots arnaque, c’est des trucs du genre gratuit, grosse promo, cadeau typiquement, voilà. Tous ces éléments-là, ces mots là ils sont pas bon signe et le risque, c’est que Google […] vous met directement dans les spams.
Est-ce une bonne idée de parler de soi dans une newsletter professionnelle ?
Oui, c’est une excellente idée, à condition de le faire de manière stratégique. La newsletter est un espace plus intime que les réseaux sociaux, idéal pour créer une connexion personnelle. Partager une anecdote, une leçon apprise ou un aperçu des coulisses de votre travail rend votre communication plus authentique et humaine. Les gens aiment connaître la personne derrière la marque. Cela attise la curiosité et renforce la fidélité. Le but n’est pas de tout déballer, mais d’utiliser une histoire personnelle pour illustrer un point ou un conseil professionnel, rendant le message beaucoup plus mémorable.
C’est intéressant d’ajouter une part de personnel dans la newsletter parce que un, ça la rend vraiment plus personnelle, plus authentique, deux, ça attise la curiosité. Les gens aiment vous connaître, aiment connaître une vraie personne.
Que faire si je fais une erreur dans une newsletter déjà envoyée ?
Cela arrive même aux meilleurs ! La première chose à faire est de ne pas paniquer. Si l’erreur est significative (un lien cassé, une information incorrecte), la meilleure solution est d’agir rapidement et avec transparence. Envoyez un second email intitulé ‘Erratum’ ou ‘Oups, voici le bon lien’. Non seulement cela corrige le problème, mais ces emails d’erratum ont souvent des taux d’ouverture très élevés car ils piquent la curiosité. C’est une occasion de montrer votre humanité et votre réactivité. Votre audience appréciera l’honnêteté.
Si ça arrive, faites un erratum. Renvoyez dès que vous vous en rendez compte un email avec en titre ‘Erratum’ […]. Ces emails là ont un super taux d’ouverture. Je dis pas qu’il faut en faire une stratégie mais après tout pourquoi pas.


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