Et si le succès n’était pas de devenir plus gros, mais meilleur ?
Comme beaucoup d’entrepreneurs, vous avez peut-être été bercé par le mantra de la croissance à tout prix. Plus d’employés, plus de bureaux, plus de levées de fonds… C’est le chemin que l’on nous présente comme l’unique voie vers la réussite. Pourtant, au fond de nous, une petite voix s’interroge. Est-ce vraiment cela, le succès ? Passer ses soirées à gérer des équipes, s’éloigner de son cœur de métier, et répondre à des investisseurs ? Je me suis longtemps posé ces questions. Comme je le disais en présentant les résumés de livres comme ‘La semaine de 4 heures’ ou ‘The One Thing’, il existe d’autres voies. C’est exactement ce que j’ai ressenti en dévorant ‘Company of One’ de Paul Jarvis, un livre qui a mis des mots sur une conviction profonde, une vision de l’entrepreneuriat qui est devenue la mienne.
La promesse de ce livre est simple mais révolutionnaire : remettre en question les modèles d’entreprise basés sur une croissance exponentielle. Paul Jarvis, un designer qui a collaboré avec des géants comme Microsoft et Google, nous propose une alternative. Une solution pour créer une entreprise qui reste prospère, influente et rentable, sans pour autant nécessiter une armée d’employés ou des ressources colossales. C’est un modèle qui valorise la liberté, la flexibilité et l’excellence. Un modèle où l’on choisit de rester petit, non par défaut, mais par stratégie. Dans cet article, nous allons décortiquer ensemble les cinq idées clés de ce livre qui a changé ma façon de voir mon propre business. Préparez-vous à explorer une nouvelle définition du succès, où le but n’est pas de grossir, mais de grandir.
Idée clé n°1 : Grandir, pas grossir – La philosophie au cœur de la Company of One
Avant de plonger dans le ‘comment’, il est essentiel de saisir le ‘pourquoi’. La pierre angulaire de la pensée de Paul Jarvis repose sur une distinction subtile mais fondamentale. Comme je le disais dans le podcast, si l’on devait résumer son propos en une phrase, ce serait : ‘Une Company of One, c’est une entreprise qui cherche à grandir et pas à grossir’. Au premier abord, la différence peut sembler floue. Après tout, les deux termes évoquent une forme de progression. Mais c’est là que réside toute la puissance du concept.
La différence fondamentale : une vision opposée du succès
Pour bien comprendre, jouons à un petit jeu, comme dans l’épisode. Le point commun entre une entreprise classique et une ‘Company of One’ ? Elles cherchent toutes les deux à être rentables et à augmenter leur chiffre d’affaires. L’objectif n’est pas de créer un hobby, mais bien une entreprise pérenne qui ne connaîtra pas la faillite. Paul Jarvis est très clair là-dessus, et les exemples qu’il donne sont souvent des entreprises qui dépassent le million de dollars de chiffre d’affaires. La viabilité économique n’est pas négociable.
La différence, et elle est de taille, réside dans la stratégie pour atteindre cet objectif. L’entreprise classique voit la croissance comme une fin en soi. Pour augmenter son chiffre d’affaires, elle va chercher à ‘grossir’. Cela se traduit par une augmentation de l’effectif : plus de commerciaux pour signer plus de clients, une équipe marketing plus large pour couvrir plus de canaux, plus de développeurs pour ajouter plus de fonctionnalités. La croissance est synonyme d’expansion des ressources humaines et matérielles. À l’inverse, une ‘Company of One’ cherche à ‘grandir’. Grandir, ici, signifie devenir meilleur, plus efficace, plus reconnu, plus rentable, tout en restant intentionnellement petit. ‘Grandir’ c’est chercher à gagner suffisamment pour être pérenne et devenir au fil du temps une entreprise reconnue dans son secteur tout en utilisant le moins de ressources possible. C’est un choix délibéré de privilégier la qualité sur la quantité, la marge sur le volume, et la liberté sur la complexité.
Les quatre piliers d’une entreprise intentionnellement petite
Cette philosophie repose sur quatre principes qui redéfinissent la notion de succès. Une ‘Company of One’ est une entreprise qui doit être :
- Simple : Elle est capable de proposer des produits et services de grande valeur avec un minimum de ressources humaines, matérielles et financières. La complexité est l’ennemi. On cherche l’élégance et l’efficacité dans la simplicité.
- Résiliente : Elle est agile. Capable de s’adapter rapidement aux changements du marché et, surtout, d’accepter l’échec non pas comme une fin, mais comme une source d’apprentissage. Contrairement à un paquebot, une ‘Company of One’ est un hors-bord qui peut changer de cap en un instant.
- Efficace : Elle optimise et externalise tout ce qui n’est pas son cœur de métier. Le temps et l’énergie du fondateur sont ses ressources les plus précieuses. Chaque outil, chaque processus est pensé pour économiser ces ressources.
- Autonome : Elle n’a pas de comptes à rendre à des investisseurs ou des actionnaires. Cette indépendance financière garantit une liberté de décision totale. Les choix sont faits pour le bien de l’entreprise et de ses clients, pas pour satisfaire les exigences d’un conseil d’administration.
En adoptant ces principes, les avantages sont clairs : une liberté totale, des économies substantielles et une préservation de son temps et de son énergie. C’est un modèle qui place la qualité de vie de l’entrepreneur au centre de l’équation.
Maintenant que la philosophie est claire, la question qui brûle les lèvres est : comment, concrètement, gérer une demande croissante sans embaucher à tour de bras ? Comment servir 1000 clients avec la même qualité que lorsqu’on en avait 10 ? La réponse réside dans la mise en place de systèmes intelligents et évolutifs.
Idée clé n°2 : Les systèmes évolutifs, votre armée invisible pour gérer la croissance
Le plus grand défi d’une ‘Company of One’ est de faire face au succès. Une forte demande de la part des clients peut vite devenir un cauchemar si l’on n’est pas préparé. C’est une situation qui, dans un modèle classique, conduit inévitablement à l’embauche. Mais Paul Jarvis propose une autre voie : la mise en place de ‘scalable systems’, ou systèmes évolutifs. Ce sont des processus et des outils agiles qui permettent de s’adapter rapidement aux changements, et notamment à une augmentation de la demande, sans augmenter proportionnellement l’effort humain. Il se concentre sur deux domaines clés : la gestion du produit et la gestion de la clientèle.
Le produit à l’épreuve de la croissance
L’objectif ici est de concevoir ou de s’appuyer sur un produit ou un service qui reste fonctionnel et performant, que vous ayez 10 ou 10 000 clients. C’est l’idée que le coût marginal pour servir un client supplémentaire est proche de zéro. Prenons l’exemple du podcast : ‘Imaginez que vous créez une boutique en ligne de bijoux fait à la main. Vous êtes seul… et vous passez rapidement d’un millier de visites sur votre site par mois à une centaine de milliers’. Avec un site WordPress mal configuré sur un serveur mutualisé, c’est la panne assurée. La solution n’est pas d’embaucher une équipe de développeurs, mais de miser sur des outils conçus pour cette scalabilité. C’est là que des plateformes comme Shopify entrent en jeu. Paul Jarvis donne l’exemple de Need/Want, une boutique qui réalise plus de 7 millions de dollars de chiffre d’affaires avec seulement 7 employés, car elle a externalisé toute son infrastructure e-commerce à Shopify. Ils se concentrent sur ce qu’ils font de mieux – le design et le marketing de leurs produits – et laissent la technologie à des experts. L’idée est de chercher systématiquement à externaliser et optimiser tout ce qui n’est pas votre génie propre, surtout les aspects techniques complexes qui demandent une maintenance constante.
L’automatisation au service de la relation client
Le deuxième pilier est la gestion de la clientèle. Quand votre base de clients grandit, la communication personnalisée devient un casse-tête. Comment parler à des centaines de personnes avec la même pertinence que lorsque vous en aviez une dizaine ? La réponse est l’automatisation du marketing. Attention, automatisation ne veut pas dire déshumanisation. Au contraire, des outils comme Mailchimp, Sending Blue ou Salesforce, lorsqu’ils sont bien utilisés, permettent une hyper-personnalisation à grande échelle. ‘Ils vont vous permettre de segmenter votre base de données et puis et bien de proposer des outils marketing qui vont être personnalisés et automatisés’. Vous pouvez créer des scénarios qui se déclenchent en fonction du comportement de vos clients : un e-mail de bienvenue pour les nouveaux inscrits, un guide d’utilisation après un achat, une relance pour un panier abandonné, ou même un message d’anniversaire. Ces systèmes travaillent pour vous 24/7, nourrissant la relation avec chaque client de manière pertinente et ciblée, un travail qu’aucun commercial ne pourrait faire manuellement à cette échelle.
Avoir les bons outils est une chose, mais ils ne sont rien sans le bon pilote. Le succès d’une ‘Company of One’ ne repose pas sur ses logiciels, mais sur l’état d’esprit, les compétences et la personnalité de son fondateur. C’est vous, l’entrepreneur, qui êtes le véritable moteur de l’entreprise.
Idée clé n°3 : L’ADN de l’entrepreneur, incarner votre Company of One
Une fois les fondations philosophiques et techniques posées, il est temps de se tourner vers l’élément le plus crucial : vous. Dans une ‘Company of One’, l’entreprise et son fondateur sont indissociables. Votre personnalité, vos compétences et votre vision ne sont pas juste des ‘plus’, elles sont le cœur du réacteur. Paul Jarvis insiste sur le fait qu’adopter le bon état d’esprit est la première étape pour construire ce type d’entreprise.
Le profil du leader : généraliste, résilient et décisionnaire
Le leader d’une ‘Company of One’ n’est pas un manager qui supervise une ‘armée d’employés’. Son obsession est de créer et vendre des produits simples et de qualité. Pour y parvenir, il doit posséder un profil particulier. Premièrement, il doit être un généraliste. C’est ce que j’appelle être ‘touche à tout’. Il a un cœur de métier, une expertise profonde, mais il possède aussi des compétences annexes qui lui permettent de gérer les aspects administratifs, techniques ou commerciaux. Il n’a pas besoin d’être un expert en tout, mais il doit comprendre suffisamment chaque domaine pour prendre des décisions éclairées et piloter efficacement ses outils ou ses prestataires.
Ensuite, il doit être résilient. C’est un mot à la mode, mais sa signification ici est précise. Comme je le précise dans l’épisode, ‘la résilience, c’est la capacité à accepter l’échec et en faire une opportunité d’évolution’. Ce n’est pas la résistance, qui consiste à subir ou fuir l’échec. Le leader résilient intègre l’échec comme une partie normale du processus. Un lancement raté n’est pas une tragédie, c’est une collecte de données précieuses sur le marché. Enfin, il doit savoir prendre des décisions rapidement. Sans comité de direction ni longues chaînes de validation, la ‘Company of One’ tire sa force de son agilité. Vous devez être capable de faire des choix rapides et d’être proactif face aux imprévus. C’est une qualité indispensable pour naviguer dans un environnement en constante évolution.
Votre personnalité, votre meilleur atout marketing
Au-delà de ces compétences, il y a quelque chose d’encore plus fondamental : votre personnalité. Paul Jarvis nous invite à ne pas la cacher, mais au contraire, à l’insuffler dans chaque pore de notre entreprise. ‘Plus vous aurez une personnalité marquée, plus on aura envie de vous suivre pour ce que vous êtes, pour ce que vous incarnez’. Votre singularité, vos valeurs, vos centres d’intérêt, c’est ce qui vous démarquera de la concurrence. L’exemple de Paul Jarvis lui-même est frappant : cet enfant qualifié d’asocial et de marginal a fait de son côté anticonformiste une force qui attire sa communauté.
Jarvis va même plus loin en parlant de personnalité ‘polarisante’. L’objectif n’est pas de plaire à tout le monde. Au contraire. ‘Quand on ne plaît pas à tout le monde, on suscite le débat, on parle de nous, on gagne en visibilité’. Attention, il ne s’agit pas de créer un bad buzz, mais d’avoir un parti pris fort qui va attirer une audience spécifique et passionnée, et naturellement repousser les autres. L’exemple de Patagonia et de son fondateur Yvon Chouinard est parfait. L’engagement écologique de la marque n’est pas un simple argument marketing, c’est l’ADN de l’entreprise, qui se reflète dans ses produits éco-conçus. Cet engagement fort crée une communauté de clients-ambassadeurs incroyablement fidèles. Dans une ‘Company of One’, où les budgets marketing sont limités, le bouche-à-oreille généré par une identité forte est un outil de communication gratuit et surpuissant.
Cette personnalité unique et affirmée doit se traduire par une offre tout aussi singulière. Il ne s’agit pas juste de vendre un produit, mais de proposer une solution qui a une âme, qui est le prolongement de vos passions et de votre vision du monde.
Idée clé n°4 : De la passion au business model, créer une offre qui a du sens
Vous avez la philosophie, les outils et l’état d’esprit. Maintenant, que vendez-vous ? La réponse semble évidente : quelque chose qui vous passionne. C’est vrai, mais c’est incomplet. Paul Jarvis met en garde contre un piège courant : ‘la passion ne suffit pas’. Pour qu’une ‘Company of One’ soit viable, votre offre doit être la rencontre entre votre passion et un véritable besoin du marché.
Au-delà de la passion : la quête de l’objectif
C’est une nuance essentielle. Beaucoup de gens se lancent en se disant ‘j’aime peindre, donc je vais devenir peintre’. Mais ils oublient de se poser la question cruciale : comment ma passion peut-elle devenir un produit ou un service qui résout un problème pour un groupe de personnes spécifique ? C’est la différence entre la passion et l’objectif. ‘Une passion, c’est ce que vous aimez faire. L’objectif, c’est ce qui vous permettra de transformer ce que vous aimez faire en une offre pertinente qui saura trouver son marché et ses clients’. Votre passion doit trouver un business model. Elle doit être rentable.
L’exemple de Tom Fishburne, fondateur de Marketoonist, est incroyablement parlant. Sa passion, c’était le dessin. Mais il n’est pas devenu un simple dessinateur. Il s’est demandé comment sa passion pouvait servir un objectif commercial. Il a ainsi créé une agence qui utilise le cartoon pour des campagnes marketing. Son objectif n’est pas de dessiner, mais ‘d’aider les entreprises à toucher leur cible et atteindre leur but’. Sa passion est le moyen, pas la fin. Le résultat ? Une agence florissante, avec seulement deux employés (lui et sa femme), qui travaille avec des géants comme LinkedIn ou Adobe.
Comment transformer votre passion en offre irrésistible ?
Pour trouver votre propre objectif, posez-vous la même question que Tom Fishburne. Prenez votre passion et demandez-vous quel problème concret elle peut résoudre. Reprenons l’exemple du podcast : vous aimez cuisiner. C’est votre passion. L’objectif pourrait être : ‘proposer des cours de cuisine pas chers pour les étudiants fauchés’ ou ‘éditer des livres de recettes simples à faire entre parents et enfants’. Vous voyez la différence ? On passe d’une activité (‘cuisiner’) à une solution ciblée (‘aider les étudiants à bien manger sans se ruiner’). L’idée est de trouver une niche spécifique, un ‘truc’ qui rendra votre offre unique et désirable pour un certain public. Il faut faire de votre passion un business rentable en lui donnant un but précis. Si votre activité n’a pas de sens profond pour vous, si elle ne vous anime pas, vous n’arriverez pas à incarner les valeurs de votre entreprise et à donner aux gens l’envie de vous suivre. Votre passion est le carburant, mais l’objectif est le GPS qui vous mènera à destination.
Une offre parfaitement ciselée ne sert à rien si elle ne rencontre pas son public. Mais, et vous commencez à comprendre la logique, dans la philosophie ‘Company of One’, la notion de ‘public’ est radicalement différente de celle du marketing de masse. Il ne s’agit pas de toucher le plus de monde possible, mais de servir parfaitement un petit groupe de personnes.
Idée clé n°5 : Le moins est le mieux, construire une clientèle de niche engagée
Nous arrivons à la dernière pierre de l’édifice : la clientèle. Et là encore, Paul Jarvis prend le contre-pied des idées reçues. Vous connaissez la mentalité : ‘le moins est toujours le mieux’. Peu de ressources, peu d’employés… et donc, logiquement, peu de clients. Cela peut paraître fou, contre-productif, voire suicidaire pour une entreprise. Pourtant, c’est l’une des stratégies les plus puissantes du modèle ‘Company of One’.
Pourquoi viser moins de clients vous rapportera plus
Jarvis ne conseille pas de chercher à générer une large base de clients, mais de ‘vous focaliser sur la satisfaction d’un petit groupe de clients’. La raison est simple : en vous concentrant sur une niche, vous comprenez ses besoins, ses attentes et ses douleurs avec une précision chirurgicale. Cela vous permet de développer des produits et des services parfaitement adaptés, et donc de très haute qualité. À l’inverse, essayer d’attirer tout le monde, c’est prendre le risque de ‘vous éparpiller et de perdre en qualité’.
L’exemple du restaurant est parfait pour illustrer cela : ‘les meilleurs restaurants sont ceux qui ont la carte la plus courte’. Un menu avec trois plats de poisson suggère une expertise et des produits ultra-frais. Ils n’attireront pas les amateurs de viande, et c’est le but ! Ils sont reconnus comme les meilleurs dans leur domaine par ceux qui aiment les produits de la mer. Appliquons cela à un business. Kurt Elster, un consultant e-commerce, aurait pu proposer ses services à toutes les entreprises du secteur. Au lieu de ça, il s’est positionné comme ‘un spécialiste de Shopify’. En se focalisant sur ce seul type de client, il a acquis une expertise inégalée, ce qui lui a permis de répondre à des besoins très spécifiques et de multiplier ses revenus par huit. En devenant le ‘grand poisson dans un petit étang’, vous devenez la référence incontournable pour votre niche.
Confiance et proximité : les clés de la fidélisation
Une clientèle solide n’est pas une clientèle grande, mais une clientèle fidèle et engagée. Et pour cela, il n’y a pas de secret : la confiance est la clé. Vos clients doivent avoir confiance en vous. Comme je le souligne dans le podcast, ‘vous incarnez la compagnie’. Il est donc impératif d’être transparent et honnête. Montrez les coulisses, parlez de vos processus de fabrication, mettez en avant vos fournisseurs. Soyez authentique. Vos clients ne veulent pas d’une façade corporate lisse ; ils veulent savoir qui vous êtes.
La proximité est l’autre pilier de cette relation de confiance. Maintenez toujours un point de contact privilégié avec vos clients. Une newsletter personnelle, un groupe privé, un chat… L’idée est de les embarquer dans votre aventure, de les faire se sentir acteurs de votre réussite. C’est l’avantage concurrentiel ultime d’une ‘Company of One’ sur une grande entreprise. Vous pouvez créer un lien humain que aucune multinationale ne pourra jamais répliquer. C’est ce lien qui transformera vos clients en ambassadeurs les plus fervents.
Conclusion : Redéfinir le succès à votre échelle
Au terme de ce voyage dans la pensée de Paul Jarvis, on comprend que ‘Company of One’ est bien plus qu’une simple structure d’entreprise. C’est une philosophie, une vision de l’entrepreneuriat qui choisit l’intentionnalité plutôt que la croissance par défaut. C’est un modèle qui s’articule autour de trois axes puissants :
- Créer une entreprise qui vous ressemble. Vous n’avez pas besoin d’une équipe marketing pléthorique ; vous êtes votre meilleur communicant. En insufflant votre personnalité et vos valeurs dans votre marque, vous attirerez des gens qui vous suivront pour ce que vous êtes.
- Proposer une offre simple qui a du sens pour vous. Votre produit doit naître d’une passion, mais cette passion doit être transformée en un objectif clair, répondant à une demande précise sur le marché.
- Vous focaliser sur une clientèle restreinte. N’ayez pas peur de ne pas plaire à tout le monde. Concentrez-vous sur une clientèle de niche, servez-la mieux que quiconque, et elle vous le rendra au centuple.
J’ai adoré ce livre car il reflète parfaitement la vie et le business que je me suis choisi. Comme je le confiais, ‘moi j’ai complètement une Company of One, je travaille seul, mais vraiment seul… c’est un choix’. Après des années en tant que manager dans de grosses structures, j’ai eu envie de retrouver cette simplicité et cette agilité. Je suis convaincue qu’on n’a pas besoin de grossir pour réussir. On peut très bien travailler de façon ultra qualitative, seul, sur des sujets très précis. Bien sûr, cela demande de faire des choix, de renoncer à certaines opportunités pour se concentrer sur l’essentiel. Mais ce qu’on fait, on peut le faire très bien. Et c’est peut-être ça, la plus belle définition du succès.
Questions fréquentes sur le modèle Company of One
1. Qu’est-ce qu’une ‘Company of One’ exactement ?
Une ‘Company of One’ est une entreprise qui remet en question la croissance traditionnelle. Son objectif principal n’est pas de grossir en termes d’employés ou de taille, mais de grandir en devenant meilleure, plus rentable et plus reconnue dans son domaine, tout en restant intentionnellement petite. C’est une philosophie d’entreprise qui privilégie la pérennité, la liberté et la qualité de vie de l’entrepreneur plutôt que la croissance à tout prix. Elle s’appuie sur l’efficacité, l’automatisation et une forte identité de marque pour prospérer avec des ressources minimales.
‘Si on doit résumer le propos de Paul Jarvis en une phrase, on peut dire qu’une Company of One, c’est une entreprise qui cherche à grandir et pas à grossir.’
2. Une ‘Company of One’ doit-elle forcément être une seule personne ?
Non, pas nécessairement. Le terme est plus une métaphore pour un état d’esprit qu’une contrainte numérique stricte. Bien que le modèle soit parfait pour un solopreneur, une ‘Company of One’ peut tout à fait être une petite équipe très restreinte et agile. L’idée centrale est de ne pas augmenter l’effectif comme principal levier de croissance du chiffre d’affaires. L’entreprise peut donc compter quelques collaborateurs clés, des freelances ou des partenaires, tant que la structure reste simple, efficace et que l’objectif n’est pas l’expansion de l’équipe pour l’expansion elle-même.
‘Une Company of One ne cherche pas à faire grossir le nombre d’employés pour augmenter son chiffres d’affaires.’
3. Comment une ‘Company of One’ peut-elle gérer une forte croissance de la demande sans embaucher ?
C’est le défi principal, et la réponse réside dans les ‘systèmes évolutifs’ (‘scalable systems’). Il s’agit de mettre en place des outils et des processus qui peuvent absorber une charge de travail croissante sans effort humain supplémentaire. Cela passe par deux axes : la gestion de produit (en utilisant des plateformes robustes comme Shopify qui peuvent gérer un trafic massif) et la gestion de la clientèle (en utilisant l’automatisation marketing pour segmenter et communiquer de manière personnalisée avec une large audience). L’externalisation des tâches non essentielles est aussi une stratégie clé.
‘Pour soutenir l’activité de votre Company of One avec un effectif réduit, Paul Jarvis nous conseille de mettre en place des systèmes évolutifs.’
4. Quel est l’état d’esprit nécessaire pour réussir en tant que ‘Company of One’ ?
Le succès d’une ‘Company of One’ repose fortement sur la mentalité de son fondateur. Il doit avoir le tempérament d’un ‘généraliste’, c’est-à-dire être polyvalent et capable de toucher à plusieurs domaines (technique, commercial, administratif). Il doit également être résilient, c’est-à-dire capable d’accepter l’échec comme une opportunité d’apprendre et de s’améliorer. Enfin, il doit être capable de prendre des décisions rapidement et de faire preuve d’initiative, car l’agilité est l’un des plus grands atouts de ce modèle d’entreprise.
‘Pour Paul Jarvis, le boss d’une Company of One, il doit avoir le tempérament d’un généraliste, c’est-à-dire qu’il a un cœur de métier mais il a aussi des compétences annexes qui lui permettent et bien d’être multi tâche.’
5. Pourquoi est-il important d’avoir une personnalité ‘polarisante’ ?
Avoir une personnalité ‘polarisante’ signifie ne pas chercher à plaire à tout le monde. C’est un atout marketing majeur pour une ‘Company of One’. En affirmant des valeurs et un parti pris forts, vous attirez une audience très engagée et fidèle qui se reconnaît en vous (votre ‘tribu’), tout en repoussant naturellement ceux qui ne sont pas votre cible. Cela crée un bouche-à-oreille puissant et gratuit, car les gens parlent de ce qui est différent et suscite le débat. C’est une façon de gagner en visibilité sans dépenser des fortunes en publicité.
‘Pour lui, votre personnalité doit être polarisante, c’est-à-dire que vous ne devez pas plaire à tout le monde. Pourquoi ? Ben parce que quand on ne plaît pas à tout le monde, on suscite le débat, on parle de nous, on gagne en visibilité.’
6. La passion est-elle suffisante pour lancer une ‘Company of One’ ?
Non, la passion est nécessaire mais pas suffisante. Paul Jarvis insiste sur ce point : ‘faire de sa passion un métier ne suffit pas’. Votre passion doit être transformée en un business model viable. Cela signifie qu’elle doit répondre à un besoin réel du marché, trouver ses clients et être rentable. Il faut passer de la passion (ce que vous aimez faire) à l’objectif (comment ce que vous aimez faire peut devenir une offre pertinente qui résout un problème pour une clientèle spécifique). C’est ce qui transforme un hobby en une véritable entreprise.
‘Ce que nous dit Paul Jarvis, c’est que la passion ne suffit pas, il faut avoir un but.’
7. Pourquoi devrais-je cibler moins de clients ? N’est-ce pas contre-productif ?
C’est contre-intuitif mais très efficace. Se focaliser sur un petit groupe de clients (une niche) vous permet de comprendre leurs besoins en profondeur et de créer une offre de très haute qualité, parfaitement adaptée. Cette expertise vous positionne comme une référence dans votre domaine, ce qui justifie des tarifs plus élevés et crée une clientèle extrêmement fidèle. Tenter de plaire à tout le monde mène souvent à des produits ou services génériques et de moindre qualité. En visant moins de clients, vous pouvez paradoxalement augmenter votre rentabilité et votre impact.
‘Ce que Paul Jarvis nous conseille de faire en fait, c’est de focaliser notre offre sur un seul type de client.’
8. Quels sont les 4 principes fondamentaux d’une ‘Company of One’ ?
La vision de la ‘Company of One’ repose sur quatre principes directeurs qui définissent sa manière de fonctionner et sa vision du succès. Elle doit être :
1. Simple : Proposer des solutions claires avec un minimum de ressources.
2. Résiliente : S’adapter rapidement aux changements et apprendre de ses échecs.
3. Efficace : Optimiser et externaliser pour économiser temps et énergie.
4. Autonome : Être indépendante financièrement pour garder une liberté de décision totale.
‘Une Company of One est une entreprise qui repose sur quatre principes qui définissent la vision du succès. Principe numéro 1, et ben c’est d’être simple… Principe numéro 2, elle doit être résiliente… Principe numéro 3, elle est efficace… Et puis principe numéro 4, et ben elle est autonome.’


![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

