Utiliser l’IA avant qu’elle ne vous remplace : Le guide pratique 2025
Le titre de notre discussion, ‘Utiliser l’IA avant qu’elle vous vire’, peut sembler provocateur, voire anxiogène. Chaque jour, une nouvelle annonce, une nouvelle technologie, une nouvelle capacité qui semble rendre nos compétences un peu plus obsolètes. On oscille constamment entre deux extrêmes : d’un côté, la conviction que nous serons tous au chômage dans deux ans, et de l’autre, un scepticisme tenace face à des outils qui semblent complexes et parfois décevants. Le buzz constant rend beaucoup de gens méfiants, tandis qu’une minorité d’enthousiastes semble déjà vivre dans le futur. Mais la réalité, comme toujours, se situe entre ces deux pôles. L’intelligence artificielle n’est ni une baguette magique ni une force destructrice inéluctable. C’est un levier, un catalyseur de transformation d’une puissance inédite. La véritable question n’est plus de savoir *si* l’IA va impacter votre travail, mais *comment* vous allez l’utiliser pour le réinventer.
Je suis consultante en marketing digital depuis 14 ans, et j’ai vu passer de nombreuses vagues technologiques. Des algorithmes des réseaux sociaux à l’avènement du mobile, chaque changement a apporté son lot de défis et d’opportunités. Quand l’IA générative a explosé en 2023, j’ai tout de suite compris que mes clients allaient faire face aux mêmes problématiques de suivi et d’adaptation, mais à une échelle décuplée. C’est pourquoi j’ai pris ce virage très tôt, non pas par simple curiosité technologique, mais par nécessité stratégique. J’ai fondé un collectif, Shift Forward, pour aider les entreprises à mobiliser ces outils avec les bonnes expertises. Ce que je partage ici n’est pas une théorie abstraite, c’est le fruit de mon utilisation quotidienne, intensive et pragmatique de ces technologies. Comme je le disais à Laurent en préparant cet échange, l’objectif est de vous donner une introduction concrète à l’utilisation de l’IA dans votre routine journalière. Oubliez la course à l’outil le plus récent et concentrons-nous sur ce qui fonctionne vraiment, aujourd’hui, pour décupler votre efficacité et préserver votre valeur sur le marché du travail.
Mon arsenal d’IA au quotidien : choisir le bon outil pour la bonne tâche
La première erreur que beaucoup commettent est de chercher ‘le meilleur’ outil d’IA. C’est une quête sans fin et, surtout, une mauvaise question. Il n’y a pas un seul outil qui règne en maître sur tous les sujets. La véritable efficacité vient de la compréhension des forces et des faiblesses de chacun, et de leur utilisation en synergie. Pensez-y comme à une boîte à outils : vous n’utiliseriez pas un marteau pour visser une vis. Au quotidien, je jongle constamment entre plusieurs modèles de langage (LLM), principalement ChatGPT, Claude et Gemini. Chacun a sa spécialité et me permet de résoudre des problèmes différents avec une efficacité redoutable. À cette trinité s’ajoutent des outils plus spécifiques comme Perplexity pour la recherche ou des générateurs d’images pour la communication. L’idée n’est pas de maîtriser des dizaines d’applications, mais de constituer un petit arsenal polyvalent qui couvre 95% de vos besoins professionnels. Voyons en détail pourquoi et comment j’utilise chacun de ces trois piliers.
ChatGPT : le couteau suisse indispensable et polyvalent
S’il ne devait en rester qu’un dans ma routine, ce serait sans doute ChatGPT. C’est mon point de départ pour la plupart des tâches. Je le qualifie de ‘number one dans mes usages du quotidien’ car il est incroyablement bon en tant que généraliste. Sa force réside dans sa polyvalence : il est excellent pour le raisonnement, la créativité, l’analyse de documents et la recherche web approfondie. Depuis l’arrivée de fonctionnalités comme ‘Deep Research’, même pour les comptes premium, sa capacité à aller chercher et synthétiser des informations fiables sur le web a atteint un niveau supérieur. Concrètement, cela veut dire que je peux lui demander de préparer un brief pour une nouvelle campagne marketing, de me rédiger une proposition commerciale en analysant le site web d’un prospect, ou de brainstormer des angles d’articles de blog sur un sujet complexe. Il répond à une multitude de besoins sans que j’aie à changer d’outil. Cependant, il a un talon d’Achille, et il est de taille : sa fenêtre contextuelle. C’est sa capacité à ‘se souvenir’ de l’ensemble d’une conversation ou d’un document. Et c’est là que ses concurrents entrent en jeu.
Gemini : le spécialiste des données massives et de la vidéo
Le principal point faible de ChatGPT, c’est ce que l’on appelle la ‘fenêtre contextuelle’. Imaginez que vous lui donniez un rapport de 100 pages à analyser. Il risque de ne lire que le début et la fin, en ignorant le milieu, sans vous prévenir. C’est un problème majeur pour les travaux de fond.
‘C’est là que Gemini m’intéresse parce qu’il a la plus large fenêtre contextuelle’.
Cette capacité lui permet d’ingérer et d’analyser des volumes de données beaucoup plus importants sans perdre le fil. Mais sa véritable fonctionnalité différenciante, c’est l’analyse vidéo. Je peux lui donner une vidéo de formation d’une heure et lui demander de me la documenter par écrit, étape par étape. C’est un gain de temps phénoménal. De plus, son intégration native dans l’écosystème Google est un avantage considérable pour moi. Il est accessible directement depuis mon Drive, mes Google Docs ou Sheets. Il peut même faire des rapprochements entre plusieurs de mes documents, créant des ponts d’information que j’aurais mis des heures à établir manuellement. Bien sûr, cela soulève la question de la confidentialité, mais avec un abonnement payant, on peut désactiver l’utilisation des données pour l’entraînement du modèle, et la bonne pratique reste d’anonymiser tout document sensible avant de le soumettre.
Claude : le maître des mots et du style éditorial
Enfin, il y a Claude. Si ChatGPT est le généraliste et Gemini le data analyst, Claude est l’artisan des mots, le copywriter expert. Bien que je puisse créer des contenus avec les autres outils, Claude reste à mon sens ‘au-dessus sur la capacité à s’approprier un style d’écriture’. C’est mon allié pour toutes les tâches éditoriales à forte valeur ajoutée. Que ce soit pour ma newsletter, des scripts vidéo ou des posts LinkedIn, sa capacité à capturer mes tournures de phrases, mon ton, est bluffante. Je lui fournis quelques exemples de mes écrits passés, et il produit un premier jet qui est déjà à 80% conforme à ce que j’aurais écrit moi-même. Ce n’est pas juste une question de correction grammaticale ; il s’agit de style, de fluidité, de personnalité. Le temps que je gagne n’est pas seulement dans la rédaction, mais surtout dans la réécriture. Avec Claude, je passe beaucoup moins de temps à modifier le texte pour qu’il ‘sonne comme moi’. Pour quiconque produit régulièrement du contenu écrit, cette nuance fait toute la différence entre un outil utile et un outil indispensable.
Avoir les bons outils est une première étape fondamentale, mais ce n’est que la moitié du chemin. La véritable révolution dans votre productivité ne viendra pas de l’outil lui-même, mais de la manière dont vous l’adaptez à vos propres processus. C’est là que beaucoup se perdent, courant après la dernière application à la mode au lieu de construire leur propre système d’efficacité.
L’erreur fatale : la course aux outils au lieu de la création sur mesure
Si vous suivez l’actualité de l’IA sur YouTube ou les newsletters spécialisées, vous connaissez ce sentiment de vertige. Chaque jour, un ‘nouveau tool qui va tout changer’ est présenté. C’est ce que Laurent appelle ‘la course à l’échalote’. On se retrouve avec des dizaines de favoris, des abonnements oubliés, et une complexité qui annule les gains de productivité promis. La plupart de ces outils ne sont d’ailleurs que des surcouches, des interfaces spécifiques branchées sur l’API de ChatGPT. Le secret n’est pas d’empiler les outils externes, mais de forger vos propres outils à l’intérieur des plateformes puissantes que vous utilisez déjà.
Pourquoi créer ses propres assistants est un ‘game changer’
Des plateformes comme ChatGPT, Claude ou Gemini permettent de créer ce qu’on appelle des ‘assistants’ ou des ‘agents’ personnalisés. C’est une fonctionnalité souvent sous-estimée, mais qui est absolument transformatrice. Au lieu de répéter le même prompt détaillé à chaque fois que vous avez une tâche récurrente, vous créez un assistant dédié. Comme je l’explique, ‘plutôt que d’avoir X outils différents, bah tu peux tout faire avec GPT à condition que tu saches exactement faire’. Par exemple, imaginez que vous deviez rédiger un rapport client chaque mois. Vous pouvez créer un assistant ‘Rédacteur de Rapports’ et lui donner en amont des instructions permanentes : le ton à adopter, la structure du rapport, les indicateurs clés à analyser, des exemples de rapports précédents. Vous lui donnez même la ‘mémoire’ de vos offres et de vos services. Une fois configuré, il vous suffira de lui fournir les données brutes du mois, et il générera le rapport complet en quelques secondes, parfaitement formaté. C’est infiniment plus puissant que n’importe quel outil générique, car il est entraîné sur votre contexte. ‘Ça sera jamais mieux que quand tu le crées toi-même pour ton propre besoin.’
Arrêtez de chercher l’outil, analysez votre besoin
Alors, par où commencer ? Certainement pas en ouvrant ChatGPT. La première étape, la plus importante, se fait avec un simple carnet ou un document texte. Avant de chercher une solution technologique, vous devez avoir une compréhension parfaite de votre propre travail. L’analogie que j’utilise est celle du nutritionniste : avant de vous donner un régime, il vous demande de noter tout ce que vous mangez. Faites de même pour votre travail.
‘Le plus grand service qu’on puisse vous rendre, c’est d’essayer de travailler là vous-même de documenter […] c’est quoi tes tâches de la journée, de la semaine ?’
Pendant une semaine, listez tout ce que vous faites. Puis, identifiez les tâches qui sont chronophages, répétitives, ou celles pour lesquelles vous manquez de plaisir. Pour chacune de ces tâches, posez-vous cette question simple : ‘Si je devais déléguer ça à un stagiaire demain, qu’est-ce que je lui expliquerais ? Quelles instructions, quels documents, quels exemples je lui donnerais ?’ La réponse détaillée à cette question constitue le cahier des charges de votre futur assistant IA. C’est en partant de vos propres besoins que vous trouverez des cas d’usage pertinents, et non l’inverse.
Cette démarche d’introspection et de personnalisation est la clé pour transformer l’IA en un véritable copilote. Une fois que vous maîtrisez cette approche, vous pouvez commencer à voir plus grand et à comprendre pourquoi cette technologie n’est pas juste une optimisation de vos tâches, mais une refonte complète des règles du jeu dans de nombreux secteurs.
L’IA, un catalyseur de transformation : plus qu’un outil, une révolution des modèles
L’une des plus grandes erreurs de perception concernant l’IA est de la considérer comme un simple outil, une version améliorée d’Excel ou de PowerPoint. C’est une vision dangereusement réductrice. Comme je le répète souvent à mes clients, ‘l’erreur ce serait de dire que c’est juste un outil […] en fait, c’est surtout un catalyseur pour changer les façons de travailler, les attentes des consommateurs, les attentes de vos clients’. L’IA ne se contente pas d’accélérer les processus existants ; elle en crée de nouveaux, elle déplace la valeur et elle rebat complètement les cartes de la compétition. Les entreprises qui ne voient pas cette dimension stratégique risquent de se retrouver rapidement dépassées, non pas par l’IA elle-même, mais par des concurrents qui l’auront utilisée pour réinventer leur modèle.
Le cas des agences : comment les petits peuvent défier les grands
Le secteur des agences de communication et de marketing est un exemple parfait de cette transformation. Un fossé est en train de se creuser à une vitesse folle entre celles qui intègrent l’IA à tous les niveaux et celles qui se contentent de l’utiliser à la marge. Les clients, notamment les grands groupes, sont déjà formés. Ils ont compris qu’à budget égal, ils peuvent désormais exiger ‘plus de choses, plus rapidement, pour moins cher’. Les agences qui s’accrochent à leurs anciennes méthodes se retrouvent soudainement hors-jeu. Mais l’inverse est aussi vrai.
‘Avec l’IA, il y a un vrai rééquilibrage qui peut se faire sur l’accès aux opportunités’.
Une petite agence de 10 personnes, hyper agile et maîtrisant parfaitement ces outils, peut aujourd’hui rivaliser avec une structure de 100 personnes sur des budgets importants. Comment ? En automatisant la production de contenus, en réalisant des analyses de marché en quelques heures au lieu de plusieurs semaines, en générant des concepts créatifs à une vitesse fulgurante. L’IA leur permet de concentrer leurs ressources humaines, plus coûteuses, sur la stratégie de haut niveau et la relation client, là où se situe la vraie valeur.
Vos données dormantes : le nouveau pétrole de votre entreprise
L’avantage compétitif le plus durable à l’ère de l’IA ne viendra pas de votre maîtrise de ChatGPT, car tout le monde y a accès. Il viendra de vos données propriétaires. C’est un point absolument crucial que beaucoup d’entreprises négligent. Elles ‘dorment sur des données qui valent énormément’. L’historique de vos relations clients, les transcriptions de vos appels de support, les données de performance de vos campagnes passées, les documents internes… tout cela est une mine d’or. Les IA généralistes sont entraînées sur l’internet public. Elles sont puissantes, mais génériques. Le véritable avantage concurrentiel se crée ‘quand tu as compris que tu dors sur potentiellement le nouveau pétrole’. En entraînant un modèle d’IA ‘niche’ sur vos propres données, vous pouvez créer un outil qui a une compréhension intime de votre marché, de vos clients et de vos processus. Imaginez un assistant commercial qui a analysé toutes les interactions passées avec vos clients et qui peut vous suggérer la meilleure approche pour un nouveau prospect. C’est là que se situe la véritable barrière à l’entrée et la création de valeur à long terme.
Cette révolution stratégique a des conséquences très concrètes au niveau individuel. Pour comprendre comment ces concepts s’appliquent dans la réalité, il n’y a rien de mieux que de prendre un métier spécifique et de voir comment l’IA le réinvente de A à Z.
Le métier de community manager réinventé par l’IA
Pour illustrer concrètement l’impact de l’IA sur un poste, prenons un exemple que je connais particulièrement bien pour l’avoir exercé au début de ma carrière : celui de community manager (CM). Traditionnellement, le CM est un ‘couteau suisse’ à qui l’on demande d’être à la fois copywriter, créateur de visuels, data analyst, et gestionnaire de crise. Une part énorme de son temps était consacrée à des tâches répétitives et laborieuses, qui sont aujourd’hui radicalement transformées par l’IA, déplaçant sa valeur ajoutée vers des compétences plus stratégiques et créatives.
De l’analyse laborieuse au reporting instantané
Je me souviens avoir passé ‘une journée par client en agence à créer un bilan des performances du mois’. Huit heures à compiler des données dans Excel, à chercher les meilleurs posts, à tenter d’analyser pourquoi ils avaient fonctionné, puis à mettre tout ça en forme dans un PowerPoint. Aujourd’hui, ce processus est presque entièrement automatisé.
‘Aujourd’hui avec l’IA, mais ça se fait en une fraction de seconde’.
Un CM peut désormais exporter les données brutes de ses plateformes, les téléverser dans un outil comme Claude ou la fonction d’analyse de données de ChatGPT, et lui demander en langage naturel de générer une analyse complète avec des graphiques. Le prompt pourrait être : ‘Voici les performances de nos réseaux sociaux pour le mois de mars. Identifie les 3 posts les plus engageants, formule une hypothèse sur les raisons de leur succès et crée un graphique en barres comparant la portée de nos différentes plateformes.’ Ce qui prenait une journée entière prend maintenant moins de 15 minutes. Le rôle du CM n’est plus de compiler les données, mais d’interpréter les analyses de l’IA pour en tirer des enseignements stratégiques et proposer de nouvelles orientations.
La créativité décuplée : de l’idée à la publication en un temps record
L’autre grande révolution pour le CM se situe sur le plan créatif. Auparavant, pour le moindre visuel un peu travaillé, il dépendait d’un directeur artistique ou d’un graphiste, ce qui créait des goulots d’étranglement et ralentissait la production. Aujourd’hui, avec des outils comme Midjourney pour la génération d’images et Canva (qui intègre de plus en plus d’IA) pour la mise en forme, le CM gagne une autonomie sans précédent. Je cite aussi un outil comme Freepik, qui est ‘hyper pratique pour un community manager’, car il permet de générer des visuels, de les animer et d’ajouter du texte au sein de la même plateforme. Cette nouvelle stack d’outils permet de désengorger les équipes créatives qui peuvent se concentrer sur des projets à plus forte valeur ajoutée, tandis que le CM peut produire rapidement des contenus de qualité pour le quotidien. Il n’a plus besoin d’être un expert technique pour donner vie à ses idées. Sa valeur se déplace vers sa capacité à avoir de bonnes idées et à briefer l’IA efficacement pour les concrétiser.
Conclusion : votre avenir avec l’IA se décide maintenant
Nous avons parcouru un chemin dense, de la sélection de vos outils quotidiens à la réinvention de votre modèle économique. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, c’est celle-ci : l’intelligence artificielle n’est pas une vague que vous pouvez attendre de voir passer. C’est un courant de fond qui redessine le paysage professionnel. L’ignorer, c’est prendre le risque de se retrouver isolé sur une île que le monde du travail aura désertée. Les points clés à emporter sont simples mais puissants : adoptez une approche synergique avec plusieurs outils comme ChatGPT, Gemini et Claude ; focalisez-vous sur l’analyse de vos propres besoins avant de courir après le dernier gadget technologique ; et comprenez que vos données internes sont votre trésor le plus précieux pour créer un avantage concurrentiel durable.
Le titre ‘Utiliser l’IA avant qu’elle vous vire’ n’est pas une menace, mais un appel à l’action. La véritable menace n’est pas la technologie, mais l’immobilisme. Les personnes et les entreprises qui seront ‘virées’ du marché ne le seront pas par un robot, mais par des concurrents plus curieux, plus agiles et plus rapides à s’approprier ces nouveaux leviers de productivité et de créativité. Comme je le disais en conclusion de notre échange, la théorie ne suffit pas. On peut lire des dizaines d’articles et écouter des heures de podcasts, mais la compétence ne s’acquiert que par la pratique.
‘Il faut aussi se garder du temps pour tester soi-même. C’est la meilleure façon d’apprendre en fait’.
Alors, bloquez une heure dans votre agenda cette semaine. Prenez une de vos tâches répétitives et essayez de l’automatiser. Posez une question complexe à Perplexity. Demandez à Claude de reformuler un email important. C’est en faisant ces petits pas que vous éviterez de devoir faire un grand saut dans quelques mois, lorsque le fossé sera devenu trop grand. Votre avenir avec l’IA ne dépend pas d’Elon Musk ou de Sam Altman. Il se décide aujourd’hui, dans votre manière de travailler.
Foire aux questions (FAQ)
Comment choisir entre ChatGPT, Claude et Gemini au quotidien ?
Le choix dépend entièrement de la nature de votre tâche. Il est conseillé de ne pas les voir comme des concurrents mais comme des outils complémentaires dans votre arsenal. Utilisez ChatGPT comme votre couteau suisse par défaut pour sa grande polyvalence, sa créativité et ses capacités de raisonnement généraliste. Tournez-vous vers Gemini lorsque vous devez analyser de très longs documents, des feuilles de calcul complexes ou même des vidéos, grâce à sa large fenêtre contextuelle et ses capacités multimédias. Enfin, privilégiez Claude pour toutes les tâches d’écriture fine où le style, le ton et la nuance sont primordiaux, comme la rédaction d’une newsletter ou d’un script.
‘Au quotidien je jongle entre GPT, Claude, Gemini pour les LLM qui font un peu de tout et puis après en complément je vais utiliser du Perplexity’.
Est-il vraiment plus efficace de créer ses propres assistants IA que d’utiliser des outils spécialisés ?
Oui, dans la plupart des cas, surtout pour des tâches récurrentes et spécifiques à votre contexte. Les outils spécialisés sont souvent des surcouches d’IA généralistes avec une interface prédéfinie. En créant votre propre assistant sur une plateforme comme ChatGPT, vous lui fournissez des instructions permanentes, des documents de référence (votre ton de voix, vos offres, des exemples) et une mémoire de vos préférences. Cet assistant sera donc infiniment plus pertinent et rapide pour vos besoins qu’un outil générique. C’est l’équivalent d’avoir un stagiaire que vous avez formé vous-même par rapport à un stagiaire qui arrive sans aucune connaissance de votre entreprise.
‘Plutôt que de d’avoir X outils différents, bah tu peux tout faire avec GPT si tu à condition que tu saches exactement faire […] ça sera jamais mieux que quand tu le crées toi-même pour ton propre besoin’.
Quelles sont les premières étapes concrètes pour intégrer l’IA dans mon travail sans être un expert ?
La première étape n’est pas technologique, mais introspective. Prenez le temps de documenter vos propres tâches sur une semaine. Identifiez tout ce qui est répétitif, chronophage et à faible valeur ajoutée. Ensuite, pour une de ces tâches, écrivez les instructions précises que vous donneriez à un assistant humain pour qu’il la réalise. Ce document est votre premier ‘prompt’. Commencez par des choses simples : demander à l’IA de résumer un long email, de corriger un texte, ou de vous donner 5 idées de titres pour un article. L’important est de commencer petit et de partir de vos problèmes réels, pas des fonctionnalités de l’outil.
‘On va plutôt dire bon bah c’est quoi ton quotidien de la même façon que ton nutritionniste te dira bon voilà, note tout ce que tu manges dans une journée. ton consultant, il va te dire bon bah c’est quoi tes tâches de la journée, de la semaine’.
L’utilisation d’IA comme Gemini avec Google Drive présente-t-elle des risques pour la confidentialité de mes données ?
C’est une préoccupation légitime et essentielle. Lorsque vous utilisez un abonnement payant à ces services, vous avez généralement des options pour empêcher que vos données ne soient utilisées pour l’entraînement des modèles futurs. Cependant, la meilleure pratique reste la prudence. Pour tout document contenant des informations sensibles ou personnelles (données clients, informations financières, etc.), il est impératif de l’anonymiser avant de le soumettre à l’IA. Retirez les noms, adresses, et toute donnée qui pourrait permettre d’identifier un individu ou une entité confidentielle. Ne gardez que la structure et le contenu nécessaires à l’analyse que vous souhaitez effectuer.
‘En théorie quand tu as un abonnement payant, tu peux bloquer le fait que il utilise tes données pour son entraînement. […] il faut uploader des documents qui sont anonymisés’.
Comment l’IA change-t-elle concrètement le métier de community manager ?
L’IA agit comme un ‘super-assistant’ pour le community manager, en automatisant les tâches les plus laborieuses. Par exemple, la création de rapports de performance mensuels, qui pouvait prendre une journée entière, se fait maintenant en quelques minutes en fournissant les données brutes à une IA. Sur le plan créatif, des outils comme Midjourney ou Freepik lui donnent une autonomie pour générer des visuels et des vidéos sans dépendre d’un graphiste. Son rôle évolue donc : il passe moins de temps dans l’exécution et la compilation, et plus de temps dans la stratégie, l’interprétation des données et l’idéation créative.
‘Une journée 8h pour aller chercher les meilleurs postes, analyser pourquoi ça a marché et cetera. Aujourd’hui avec l’IA, mais ça se fait en une fraction de seconde’.
En quoi l’IA permet-elle aux petites entreprises de concurrencer les plus grandes ?
L’IA agit comme un grand niveleur en donnant accès à des capacités qui étaient auparavant réservées aux grandes entreprises disposant de vastes équipes. Une petite agence agile peut utiliser l’IA pour automatiser la production de contenu, réaliser des analyses de marché complexes, et générer des rapports clients sophistiqués, le tout avec une équipe réduite. Cela libère leurs experts pour se concentrer sur la stratégie et la relation client. L’IA permet de ‘piquer des budgets’ plus importants car elle réduit drastiquement le coût et le temps de production, rendant les petites structures plus compétitives sur les prix et la réactivité.
‘Avec l’IA, il y a un vrai réquilibrage qui peut se faire sur l’accès aux opportunités pour des agences qui sont hyper agiles et qui sont beaucoup plus rapides pour s’approprier les outils’.
Quelles sont les meilleures ressources pour rester à jour sur l’IA en 2025 ?
Le paysage de l’IA évolue si vite qu’il est impossible de tout suivre. La meilleure approche est double. D’une part, suivez quelques curateurs de confiance, comme des newsletters spécialisées (par exemple, ma propre newsletter ‘Exploration’ sur Substack, ou celles d’experts comme Emmanuel Vivier) qui filtrent le bruit pour vous. D’autre part, et c’est le plus important, consacrez du temps chaque semaine à votre propre expérimentation. Tester vous-même un nouvel outil ou une nouvelle fonctionnalité sur un de vos cas d’usage réels est la manière la plus efficace de monter en compétence et de ne pas se laisser submerger par le flux d’informations.
‘La meilleure ressource je dirais pas il y a une ressource numéro 1 c’est important de de de suivre la curation des autres […] mais il faut aussi se garder du temps pour tester soi-même. C’est la meilleure façon d’apprendre en fait’.
L’IA va-t-elle vraiment me faire perdre mon emploi ?
L’IA ne va pas directement ‘prendre’ votre emploi. En revanche, une personne qui maîtrise l’IA pour être deux ou trois fois plus productive que vous pourrait le faire. La menace n’est pas la technologie elle-même, mais le différentiel de compétence qu’elle crée. Si votre travail consiste principalement en tâches répétitives et facilement automatisables, le risque est élevé si vous n’évoluez pas. L’enjeu est de voir l’IA comme un levier pour automatiser ces tâches et vous concentrer sur des compétences plus humaines : la stratégie, la créativité complexe, l’empathie, la prise de décision critique. L’IA est un outil pour vous augmenter, pas pour vous remplacer, à condition que vous appreniez à vous en servir.
‘L’article […] le titre de de ce podcast c’est utiliser l’IA avant qu’elle vous vire. […] les gens mettent du temps quand même à à s’approprier ce ce logiciel’.




