Logo de l'épisode #113 > AI > Utilisez l'IA avant qu'elle vous vire ? du podcast Bannouze : Le podcast du marketing digital !

#113 > AI > Utilisez l’IA avant qu’elle vous vire ?

Épisode diffusé le 7 mars 2025 par Bannouze : Le podcast du marketing digital !

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Utiliser l’IA avant qu’elle ne vous vire : Le guide pratique pour 2025

L’intelligence artificielle n’est plus un concept de science-fiction, c’est une réalité palpable qui s’infiltre dans nos bureaux, nos ordinateurs et nos routines. La question n’est plus de savoir *si* l’IA va changer notre façon de travailler, mais *à quelle vitesse* et *qui* sera prêt. Le titre de notre discussion, ‘Utiliser l’IA avant qu’elle vous vire’, peut sembler provocateur, mais il cache une vérité fondamentale : l’inaction est aujourd’hui le plus grand risque. Beaucoup se sentent dépassés, paralysés par le déluge constant de nouveaux outils et d’annonces fracassantes. On observe ce flot d’innovations avec un mélange de fascination et d’anxiété, se demandant par quel bout commencer. C’est précisément pour démystifier cette révolution que je souhaite partager mon expérience. En tant que consultante en marketing digital, j’ai vu l’évolution des algorithmes des réseaux sociaux transformer mon métier. L’arrivée de l’IA générative a été un choc similaire, mais d’une magnitude bien supérieure.

J’ai très vite compris que pour continuer à conseiller mes clients efficacement, je devais plonger tête la première dans cet univers. Comme je le disais à Laurent en introduction de notre échange : ‘quand l’IA générative est arrivée, bah je me suis rendu compte que mes clients allaient avoir le même genre de problématique pour suivre. Donc j’ai vraiment très tôt pris ce virage pour bah rester branché sur ces sujets’. Cet article n’est pas un catalogue exhaustif de tous les outils existants. C’est une feuille de route, une introduction pensée pour vous aider à intégrer l’IA dans votre routine journalière, non pas comme une contrainte, mais comme un allié surpuissant. Nous allons explorer ensemble quels outils j’utilise au quotidien, pourquoi je jongle entre plusieurs plateformes, et surtout, comment vous pouvez passer de simple utilisateur à créateur de vos propres solutions d’automatisation. L’objectif est simple : vous donner les clés pour que l’IA travaille pour vous, et non l’inverse.

Ma boîte à outils IA au quotidien : choisir le bon allié pour chaque tâche

L’une des premières erreurs que je constate est la quête de ‘l’outil IA ultime’ qui ferait tout parfaitement. La réalité est plus nuancée et, à mon sens, plus intéressante. Mon approche est celle d’un artisan qui choisit le meilleur outil pour chaque étape de son travail. Au quotidien, mon trio de base se compose de ChatGPT, Claude et Gemini. Chacun a ses forces et ses faiblesses, et les comprendre est la première étape pour décupler sa productivité. Il ne s’agit pas de déclarer un vainqueur, mais de construire un écosystème d’assistants intelligents qui collaborent pour vous rendre plus performant. Penser en termes de complémentarité plutôt que de compétition est un changement de mentalité essentiel pour quiconque souhaite réellement utiliser l’IA au travail de manière stratégique. Cette approche multi-outils permet de ne jamais être bloqué par les limitations d’un seul modèle et de toujours avoir la meilleure solution à portée de main pour la tâche spécifique à accomplir, qu’il s’agisse de raisonnement complexe, de finesse rédactionnelle ou d’analyse de données brutes.

ChatGPT, le couteau suisse fiable et polyvalent

Pour la plupart des tâches généralistes, ChatGPT reste mon point de départ, mon véritable couteau suisse numérique. Il est excellent pour le brainstorming, la structuration d’idées, la rédaction de brouillons, la synthèse de documents ou même pour obtenir de l’aide sur une ligne de code. Sa force réside dans sa polyvalence et son évolution constante. Comme je le mentionnais, ‘c’est le number one dans mes usages du quotidien. C’est il est très bon généraliste.’ Les mises à jour régulières, comme l’arrivée de la fonction ‘Deep Research’ pour les comptes premium, le rendent de plus en plus puissant pour des recherches approfondies sur le web, rivalisant avec des outils spécialisés. Il est capable de raisonner, de faire preuve de créativité et d’analyser des documents. Cependant, sa plus grande force est aussi ce qui définit sa principale limite : en voulant être bon partout, il n’est le meilleur nulle part sur des tâches très spécifiques. Il faut donc le voir comme une base solide, un assistant à tout faire sur lequel on peut compter pour 80% des besoins courants, avant de faire appel à des spécialistes pour les 20% restants.

Les limites de ChatGPT et l’avantage de Gemini : la fenêtre contextuelle expliquée

La limite la plus importante de nombreux modèles, y compris les versions antérieures de ChatGPT, est ce qu’on appelle la ‘fenêtre contextuelle’. C’est un concept crucial à comprendre. Imaginez que vous ayez une conversation avec quelqu’un qui a une mémoire à très court terme. Au début, tout va bien, mais au bout d’un moment, il oublie le début de la discussion. Un LLM fonctionne de la même manière. Sa fenêtre contextuelle est la quantité d’informations (le texte de votre conversation, le contenu d’un document) qu’il peut ‘garder en mémoire’ en même temps. Le piège, c’est qu’il ne vous prévient pas quand il oublie. Comme je l’expliquais avec l’exemple d’un long PDF : ‘il va analyser les premières pages et les dernières et il va pas vous dire qu’il a pas pris le milieu.’ C’est là que Gemini (anciennement Bard, de Google) tire son épingle du jeu. Il dispose d’une des plus larges fenêtres contextuelles du marché, ce qui le rend idéal pour analyser de très longs documents ou maintenir des conversations complexes sans perdre le fil. De plus, il possède des capacités uniques, comme l’analyse de vidéo, et son intégration poussée dans l’écosystème Google est un atout majeur pour ceux qui, comme moi, vivent dans Google Drive, Docs et Sheets.

Claude, le maître des mots pour un style inimitable

Si ChatGPT est le généraliste et Gemini le spécialiste de la donnée massive, Claude est sans conteste l’artiste, le littéraire de la bande. Lorsque la tâche exige une finesse rédactionnelle, une capacité à capturer un ton précis ou à générer un texte qui sonne véritablement humain, je me tourne systématiquement vers Claude. Pour la création de contenus éditoriaux, que ce soit des scripts de vidéo, des articles de blog ou des publications LinkedIn, il est un cran au-dessus. Sa force est sa capacité à s’approprier un style d’écriture. Vous pouvez lui donner des exemples de vos textes précédents, et il parviendra à imiter vos tournures de phrases, votre vocabulaire, votre rythme. ‘Claude reste au-dessus sur la capacité à s’approprier un style d’écriture, à proposer des choses qui se rapprochent de la façon dont j’aurais fait mes tournures de phrases.’ Ce n’est pas juste une question de correction grammaticale ; c’est une question de personnalité. Utiliser Claude me permet d’obtenir un premier jet de très haute qualité que je n’ai plus qu’à peaufiner, me faisant gagner un temps précieux tout en conservant mon authenticité.

Passer d’un outil à l’autre peut sembler fastidieux au début, mais cela devient vite une seconde nature. Nous avons vu quels outils utiliser pour quelles tâches. C’est une base fondamentale. Mais la véritable révolution ne réside pas dans l’utilisation passive de ces plateformes. Elle se trouve dans l’étape suivante : transformer ces IA généralistes en experts sur-mesure, dédiés à vos propres problématiques. C’est là que se cachent les gains de productivité les plus spectaculaires.

Au-delà des outils sur étagère : la révolution des assistants IA personnalisés

L’actualité de l’IA est un tourbillon incessant. Chaque jour, une nouvelle application promet de révolutionner un micro-aspect de notre travail. C’est ce que Laurent appelait ‘la course à l’échalote’. On peut vite se perdre à tester des dizaines d’outils qui, bien souvent, ne sont que des surcouches graphiques utilisant l’API de ChatGPT en arrière-plan. La véritable puissance ne se trouve pas dans cette accumulation, mais dans la personnalisation. Les plateformes comme ChatGPT, Claude ou Gemini permettent de créer nos propres ‘assistants’ ou ‘agents’ spécialisés. C’est un changement de paradigme : au lieu de chercher l’outil parfait créé par quelqu’un d’autre, on le construit soi-même, précisément adapté à nos besoins. C’est la différence entre acheter un costume en prêt-à-porter et se faire faire un costume sur mesure. Le premier est fonctionnel, le second est parfaitement ajusté et vous fait passer à un autre niveau. Cet investissement initial en temps pour configurer ses propres assistants est rentabilisé au centuple par les gains d’efficacité sur le long terme.

Pourquoi créer son propre assistant est un changement de paradigme

Plutôt que de jongler avec une multitude d’abonnements et d’interfaces, imaginez avoir, au sein d’une seule plateforme, une équipe d’assistants virtuels que vous avez vous-même formés. Un pour analyser vos rapports de vente, un pour rédiger vos comptes-rendus de réunion dans le format spécifique de votre entreprise, un autre pour générer des idées de contenu alignées sur votre stratégie éditoriale. La beauté de cette approche est qu’elle est infiniment plus efficace. ‘Plutôt que de d’avoir X outils différents, bah tu peux tout faire avec [Cha]tGPT si tu à condition que tu saches exactement faire quels sont tes données à toi que tu veux mobiliser’. Un outil ‘sur étagère’ pour les assurances, par exemple, sera toujours générique. Il ne connaîtra jamais les subtilités de vos produits, l’historique de vos clients ou la culture de votre entreprise. Un assistant que vous créez vous-même, en revanche, peut être nourri avec vos propres documents, vos propres données, votre propre expertise. Il devient alors un prolongement de votre savoir-faire, capable d’exécuter des tâches complexes avec une précision inégalée. C’est là que l’IA cesse d’être un gadget pour devenir un véritable partenaire stratégique.

Par où commencer ? La méthode infaillible pour identifier vos besoins

La question qui se pose alors est : comment faire ? La clé est de ne pas partir de l’outil, mais de partir de soi. L’erreur la plus commune est d’ouvrir ChatGPT et de se demander : ‘Qu’est-ce que je peux bien lui demander ?’. La bonne approche est inverse. Je propose souvent à mes clients une méthode simple, une sorte d’audit personnel. Comme je l’expliquais, c’est un peu comme un nutritionniste qui vous demande de noter tout ce que vous mangez : ‘c’est quoi tes tâches de la journée, de la semaine ?’. Prenez une semaine et listez tout ce que vous faites. Identifiez les tâches : 1. Répétitives (celles que vous faites tous les jours ou toutes les semaines de la même manière). 2. Chronophages (celles qui vous prennent beaucoup de temps pour peu de valeur ajoutée). 3. Déplaisantes (celles que vous procrastinez constamment). Ces tâches sont vos candidates idéales pour l’automatisation. Une fois identifiées, documentez le processus. Imaginez que vous devez former un stagiaire pour vous remplacer. Rédigez les étapes, les informations nécessaires, les modèles à utiliser. Ce document est la base des instructions que vous donnerez à votre futur assistant IA. Cette démarche introspective est le travail le plus important. Une fois que vous êtes au clair sur vos propres ‘points de douleur’, la création de l’assistant devient une simple formalité technique.

La question de la confidentialité : peut-on faire confiance à l’IA avec nos données ?

Une objection légitime et récurrente concerne la sécurité des données. Est-ce que je ne risque pas de voir mes informations confidentielles utilisées pour entraîner le modèle global ou, pire, fuiter ? C’est une préoccupation saine et essentielle. La première règle est de bien distinguer les offres gratuites des abonnements payants. En général, avec un abonnement professionnel, les plateformes s’engagent à ne pas utiliser vos données pour l’entraînement de leurs modèles. Il faut bien lire les conditions d’utilisation, mais c’est une protection de base. Ensuite, pour les documents vraiment sensibles, la meilleure pratique est l’anonymisation. ‘Il faut opter des documents qui sont anonymisés. C’est parmi les bonnes pratiques que tu apprends quand tu prends en main ces outils de bah effectivement pas lui donner des choses avec des données sensibles.’ Avant de soumettre un document pour analyse, retirez toutes les informations personnelles identifiables (noms, adresses, numéros de téléphone…). Gardez uniquement la substance dont l’IA a besoin pour travailler. En combinant un abonnement payant et des pratiques d’anonymisation rigoureuses, on peut utiliser la puissance de ces outils tout en maîtrisant les risques liés à la confidentialité.

Maîtriser les outils et savoir les personnaliser est une chose. Comprendre leur impact sur l’ensemble de l’écosystème professionnel en est une autre. Car l’IA n’est pas qu’une affaire de productivité individuelle. Elle redessine les contours de la compétition entre les entreprises et redéfinit la valeur de certaines compétences sur le marché du travail. C’est une vague de fond qui nous oblige à repenser nos métiers et nos stratégies.

L’IA, un catalyseur de transformation : le nouveau fossé compétitif

L’une des plus grandes méprises serait de réduire l’IA à une simple mise à jour logicielle, un outil de plus dans notre panoplie. C’est bien plus profond que cela. L’IA est un catalyseur. Elle ne fait pas qu’accélérer les tâches existantes, elle en crée de nouvelles, modifie les attentes des clients et change fondamentalement les règles du jeu concurrentiel. Les entreprises qui l’intègrent de manière stratégique ne gagnent pas seulement en efficacité ; elles développent des capacités entièrement nouvelles qui étaient auparavant inaccessibles. Un fossé immense, bien que souvent invisible de l’extérieur, est en train de se creuser. D’un côté, les ‘early adopters’ qui repensent leurs processus en profondeur. De l’autre, ceux qui se contentent d’une utilisation superficielle ou qui attendent de voir. Ce fossé ne fera que s’agrandir, et le rattraper deviendra de plus en plus difficile et coûteux.

L’erreur de voir l’IA comme un simple outil

Dire ‘oui, nous utilisons l’IA’ parce que quelques salariés ont un compte ChatGPT est une illusion dangereuse. Comme je l’expliquais, ‘l’erreur ce serait de dire que l’IA c’est juste un outil […] en fait, c’est surtout un catalyseur pour changer les façons de travailler, les attentes des consommateurs, les attentes de vos clients.’ Prenons un exemple concret : un client qui sait ce que l’IA peut faire ne vous demandera plus un devis en une semaine. Il s’attendra à une proposition personnalisée en 24 heures. Il ne voudra plus un simple rapport de performance, mais une analyse prédictive sur les prochaines actions à mener. Les standards de rapidité, de personnalisation et de pertinence sont en train d’être redéfinis. L’IA n’est donc pas une option pour faire la même chose plus vite, c’est une nécessité pour rester pertinent sur un marché où les exigences évoluent à une vitesse fulgurante.

Le cas des agences : comment les petits peuvent défier les grands

Le secteur des agences de communication et de marketing est un laboratoire fascinant de cette transformation. Traditionnellement, la taille et l’ancienneté étaient des avantages. Aujourd’hui, l’agilité et la maîtrise de l’IA peuvent permettre à de petites structures de rivaliser avec des géants établis. Comment une agence de 10 personnes peut-elle viser des budgets de 500 000 euros ? En intégrant l’IA à chaque étape de sa chaîne de valeur. De la recherche d’informations ultra-rapide avec Perplexity à la génération de concepts créatifs avec Midjourney, en passant par l’analyse de données de marché avec Claude et l’automatisation du reporting. Une petite équipe agile et ‘augmentée’ par l’IA peut produire un travail d’une qualité et d’une rapidité équivalentes, voire supérieures, à celles d’une grande agence aux processus plus lourds et cloisonnés. L’IA agit comme un grand rééquilibrage, où la rapidité d’adoption et l’intelligence d’intégration priment sur les ressources historiques.

Vos données sont le nouveau pétrole : l’avantage compétitif caché

Si les IA généralistes comme ChatGPT sont entraînées sur l’immensité d’Internet, leur connaissance reste… générale. Le véritable avantage compétitif pour une entreprise ne réside pas dans l’utilisation de cette connaissance commune, mais dans l’exploitation de son propre trésor de données. C’est une idée capitale : ‘il y a plein d’entreprises agence ou pas qui qui dorment sur des des données qui valent énormément.’ L’historique de vos relations clients, les résultats de vos campagnes passées, vos processus internes, vos argumentaires commerciaux… Tout ce corpus de données, unique à votre entreprise, est le carburant pour créer des modèles IA de niche surpuissants. Entraîner un assistant sur les 10 dernières années de vos campagnes publicitaires lui donnera une capacité inégalée à prédire ce qui fonctionnera pour votre prochain lancement. C’est ainsi que l’on crée un avantage concurrentiel durable, car personne d’autre n’a accès à ce ‘pétrole’. Le défi pour les entreprises en 2025 n’est plus seulement de collecter des données, mais d’apprendre à les raffiner avec l’IA pour en extraire une valeur stratégique.

Cette transformation macroéconomique peut sembler lointaine, mais elle a des répercussions très directes sur nos métiers au quotidien. Pour rendre cela plus tangible, prenons l’exemple d’un rôle que je connais particulièrement bien et qui a été complètement métamorphosé par l’arrivée de ces nouvelles technologies : le Community Manager.

Étude de cas : la métamorphose du community manager à l’ère de l’IA

Pour illustrer concrètement ce que signifie ‘changer sa façon de travailler’, il n’y a pas de meilleur exemple que le métier de Community Manager (CM). Quand j’ai commencé ma carrière, le CM était une sorte d’homme-orchestre, un touche-à-tout digital à qui l’on demandait d’être à la fois un excellent rédacteur, un créatif visuel, un analyste de données et un expert du service client. Chaque facette de ce rôle est aujourd’hui profondément impactée et améliorée par l’intelligence artificielle. Loin de le rendre obsolète, l’IA augmente ses capacités et lui permet de se concentrer sur ce qui a le plus de valeur : la stratégie, la créativité et l’humain. Le CM de 2025 n’est plus celui qui passe ses journées à faire des tâches laborieuses, mais un véritable pilote de la présence en ligne de la marque, assisté par une flotte d’outils intelligents.

D’homme-orchestre à stratège augmenté

L’une des tâches les plus chronophages pour un CM était, et est encore souvent, le reporting mensuel. Une tâche qui pouvait prendre une journée entière par client. Comme je le soulignais : ‘Une journée, 8h pour aller chercher les meilleurs posts, analyser pourquoi ça a marché et cetera. Aujourd’hui avec l’IA, mais ça se fait en une fraction de seconde.’ En connectant un outil comme Claude ou ChatGPT (via ses fonctionnalités d’analyse de données) aux exports de vos plateformes sociales, vous pouvez générer des tableaux de bord, des graphiques et des analyses pertinentes en quelques minutes. L’IA ne se contente pas de compiler les chiffres, elle peut identifier des tendances, corréler des données et suggérer des interprétations. Ce gain de temps monumental libère le CM pour qu’il se consacre à la réflexion stratégique : au lieu de passer 8 heures à décrire *ce qui* s’est passé, il peut passer 8 heures à décider *quoi faire* ensuite, en se basant sur les insights fournis par l’IA.

La nouvelle stack d’outils du social media manager

L’autonomie est un autre gain majeur. Auparavant, pour le moindre visuel un peu élaboré, le CM dépendait du pôle créatif, avec les délais et les allers-retours que cela implique. Aujourd’hui, une nouvelle génération d’outils met la création visuelle et vidéo à la portée de tous. Avec Midjourney, un CM peut générer des images uniques et percutantes. Avec les fonctionnalités IA de Canva, il peut créer des déclinaisons graphiques en un clic. Avec des outils comme Freepik, que j’ai cité, il peut non seulement générer un visuel, mais aussi l’animer pour en faire une courte vidéo, le tout au sein de la même interface. Cette nouvelle ‘stack’ d’outils ne remplace pas les directeurs artistiques pour les campagnes d’envergure, mais elle donne au CM une agilité incroyable pour la production de contenu au quotidien. Cela permet de désengorger les équipes créatives, qui peuvent se concentrer sur des projets à plus forte valeur ajoutée.

L’IA comme multiplicateur de compétences

Finalement, l’IA agit comme un formidable multiplicateur de compétences. Elle comble les lacunes et permet à une seule personne d’avoir un impact beaucoup plus large. Comme le faisait remarquer Laurent avec son propre exemple sur l’analyse de données, l’IA est ‘le paradis pour les gens curieux’. Un CM curieux peut, grâce à l’IA, devenir un bien meilleur copywriter en s’inspirant des propositions de Claude. Il peut devenir un meilleur analyste de données en posant des questions en langage naturel à ChatGPT sur ses tableaux Excel. Il peut devenir un meilleur créateur de contenu en expérimentant avec des outils de génération d’images. L’IA ne remplace pas le jugement, la stratégie ou la créativité du CM, mais elle lui donne des super-pouvoirs dans tous les domaines techniques de son métier. C’est l’avènement du ‘CM augmenté’, plus stratégique, plus autonome et, finalement, plus précieux pour son entreprise.

Conclusion : votre avenir professionnel commence par un test

Nous avons parcouru un long chemin, des outils du quotidien à la transformation stratégique des entreprises. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, ce serait celle-ci : l’ère de l’IA récompense l’action et la curiosité. Le plus grand risque n’est pas de mal utiliser un outil, mais de ne pas l’utiliser du tout. Nous avons vu qu’une approche multi-outils est essentielle, que la personnalisation via des assistants dédiés est la clé de la productivité, et que l’IA est un catalyseur qui redéfinit la compétition. L’exemple du Community Manager montre que les métiers ne disparaissent pas, ils se transforment à une vitesse inédite.

Le décalage entre ceux qui expérimentent activement et les autres se creuse chaque jour. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour commencer. N’attendez pas d’avoir un plan parfait ou d’avoir tout compris. La meilleure façon d’apprendre est de faire. Comme je le disais pour conclure notre échange : ‘il faut aussi se garder du temps pour tester soi-même. C’est la meilleure façon d’apprendre en fait.’ Bloquez 30 minutes dans votre agenda cette semaine. Prenez une tâche que vous détestez faire. Et demandez à ChatGPT ou Claude comment il pourrait vous aider. C’est par ces petites expérimentations que vous construirez votre maîtrise, que vous perdrez votre appréhension et que vous transformerez cette vague technologique en une formidable opportunité. L’avenir du travail est en train de s’écrire. La seule question est : serez-vous un simple lecteur ou l’un de ses auteurs ?

FAQ : Vos questions sur l’intégration de l’IA au travail

Quel est le meilleur outil IA pour commencer en 2025 ?

Il n’y a pas un seul ‘meilleur’ outil, mais plutôt un ‘meilleur point de départ’. Pour un débutant, ChatGPT reste la porte d’entrée la plus accessible et la plus polyvalente. Sa capacité à gérer une grande variété de tâches, du brainstorming à la rédaction en passant par la synthèse, en fait un excellent ‘couteau suisse’ pour se familiariser avec les IA génératives. L’important est de ne pas s’arrêter là. Une fois à l’aise, explorer Claude pour la qualité rédactionnelle ou Gemini pour ses capacités d’analyse de données étendues vous permettra de développer une approche plus sophistiquée et performante.

‘Au quotidien, je jongle entre chat GPT, Claude, euh Gemini euh pour les LLM qui font un peu de tout.’

Comment puis-je créer mon propre assistant IA sans savoir coder ?

La grande force des plateformes actuelles comme ChatGPT (avec les ‘GPTs’) ou Claude est qu’elles ont démocratisé la création d’assistants personnalisés. Vous n’avez besoin d’aucune compétence en programmation. Le processus se fait en langage naturel, comme si vous donniez des instructions à un collègue. Vous lui décrivez son rôle, ses objectifs, le ton à adopter, et vous pouvez lui fournir des documents de référence (guides de style, fiches produits, etc.). L’IA se configure ensuite elle-même sur la base de vos directives. Le plus important est d’être très clair et précis sur ce que vous attendez de lui.

‘Tu as pas besoin de te répéter. Euh donc même quand tu te crées un assistant pour un usage spécifique, […] tu as l’option de le faire qui t’évite de pronter à chaque fois la même chose quand tu as une tâche récurrente.’

Est-il vraiment risqué de donner mes données d’entreprise à des outils comme ChatGPT ?

Le risque est réel, mais il peut être géré par des pratiques rigoureuses. La première étape est de souscrire à un abonnement professionnel, qui inclut généralement une clause de confidentialité stipulant que vos données ne seront pas utilisées pour entraîner les modèles globaux. La seconde pratique, et la plus importante pour les informations très sensibles, est l’anonymisation. Avant de soumettre un document, prenez le temps de supprimer toutes les données personnelles identifiables. En combinant ces deux approches, vous pouvez bénéficier de la puissance de l’IA tout en minimisant les risques pour la confidentialité de vos informations.

‘Dès lors que tu veux lui faire analyser des documents confidentiels, euh bah il faut [utiliser] des documents qui sont anonymisés. […] retirer ce qui est sensible et ne garder que ce que tu as besoin d’analyser.’

Concrètement, comment l’IA peut-elle m’aider si je ne suis pas dans le marketing ?

L’IA est un assistant universel. Un avocat peut lui demander de résumer une jurisprudence complexe. Un comptable peut l’utiliser pour analyser des feuilles de calcul et identifier des anomalies. Un développeur s’en sert pour déboguer son code ou en écrire des portions. Un responsable RH peut l’utiliser pour rédiger des descriptions de poste ou analyser des CV. La méthode reste la même quel que soit votre métier : identifiez vos tâches répétitives, chronophages ou complexes, et demandez à l’IA de vous aider à les simplifier, les automatiser ou les accélérer. La clé est de partir de vos propres besoins.

‘Ce qu’il faut, c’est pas chercher l’outil préexistant mais vraiment partir de ton besoin de […] c’est quoi les choses que je fais sur lesquelles je prends pas plaisir, qui sont chronophages.’

L’IA va-t-elle vraiment me faire perdre mon emploi ?

L’IA ne va pas remplacer les humains, mais les humains qui utilisent l’IA remplaceront ceux qui ne l’utilisent pas. La menace n’est pas l’outil lui-même, mais l’obsolescence des compétences. Les tâches purement répétitives et prévisibles seront de plus en plus automatisées. Cependant, cela libère du temps pour des activités à plus haute valeur ajoutée : la stratégie, la créativité, l’intelligence émotionnelle, la résolution de problèmes complexes. L’enjeu n’est donc pas de lutter contre l’IA, mais d’apprendre à collaborer avec elle pour ‘augmenter’ ses propres capacités et se concentrer sur ce qui reste profondément humain.

‘L’erreur ce serait de dire que l’IA c’est juste un outil […] c’est surtout un catalyseur pour changer les façons de travailler, les attentes des consommateurs, les attentes de vos clients.’

Je suis submergé par l’actualité IA, par où commencer pour faire une veille efficace ?

Il est impossible et contre-productif de vouloir tout suivre. Le plus efficace est d’adopter une approche de curation. Plutôt que de suivre l’actualité générale, identifiez et suivez quelques créateurs de contenu ou des newsletters spécialisés dans votre domaine d’activité. Cherchez des experts qui partagent des cas d’usage concrets pour votre industrie (juridique, santé, finance…). Cela vous apportera une information beaucoup plus pertinente et directement applicable. La meilleure ressource reste cependant l’expérimentation personnelle : consacrer un peu de temps chaque semaine à tester un outil ou une fonctionnalité est plus formateur que de lire dix articles.

‘La meilleure ressource je dirais pas il y a une ressource numéro 1. C’est important de de de suivre la curation des autres […] mais il faut aussi se garder du temps pour tester soi-même. C’est la meilleure façon d’apprendre en fait.’

Quelle est la différence la plus importante entre ChatGPT, Claude et Gemini ?

Pour résumer, pensez à eux comme à une équipe d’experts complémentaires. ChatGPT est le généraliste polyvalent, excellent pour 80% des tâches courantes et le brainstorming. Claude est le spécialiste éditorial, imbattable pour capturer un style d’écriture précis et produire des textes de haute qualité. Gemini est l’analyste de données, puissant pour traiter de très longs documents grâce à sa large fenêtre contextuelle et unique pour sa capacité à analyser des vidéos. Choisir le bon outil dépend donc entièrement de la nature spécifique de votre tâche.

‘Je jongle entre chat GPT, Claude, euh Gemini. […] J’en ai que j’ai créé sur Claude pour des usages très spécifiques qui sont liés à des [tâches] éditoriales. […] Gemini m’intéresse parce qu’il a la plus large fenêtre contextuelle.’

Pourquoi l’analyse de données est-elle si transformée par l’IA ?

Parce que l’IA supprime la barrière technique qui existait entre les données et les décideurs. Auparavant, pour analyser une base de données, il fallait un expert (un data analyst) capable d’écrire des requêtes complexes (comme en SQL). Aujourd’hui, avec des outils comme ChatGPT ou Claude, vous pouvez importer votre fichier (Excel, CSV) et poser vos questions en langage naturel : ‘Quel a été notre produit le plus vendu au troisième trimestre ?’, ‘Montre-moi la corrélation entre nos dépenses publicitaires et nos ventes’. L’IA traduit votre question en code, exécute l’analyse et vous présente le résultat de manière compréhensible, souvent avec des graphiques. Cela démocratise l’accès à l’insight.

‘J’avais généralement besoin d’un data analyste pour m’extraire mes données […]. Et dorénavant en fait, je le fais tout seul. […] Une fois que j’ai toutes mes données bah là je travaille également avec ChatGPT et j’ai plus besoin d’avoir un un un dev dédié à ça finalement.’


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