Le syndrome de la page blanche : guide complet pour libérer votre créativité
La scène est universelle, presque un cliché. Vous êtes devant votre écran, le curseur clignote sur une page désespérément vide. Les minutes s’étirent, l’angoisse monte. Vous savez que vous devez créer, écrire, produire. Après tout, comme je le dis souvent, ‘la création de contenu est devenue une activité à part entière du marketing’. C’est même devenu quasi inévitable pour exister sur Internet, que votre marque soit B2B, B2C, de niche ou grand public. Pourtant, rien ne vient. Ce vide assourdissant, cette paralysie mentale, c’est le fameux syndrome de la page blanche. On l’a toutes et tous déjà vécu, ce moment où le cerveau semble se mettre en grève, où chaque idée paraît nulle ou déjà vue. On se dit : ‘De quoi je pourrais bien parler ? De toute façon, ça n’intéressera personne…’ Ce dialogue interne, destructeur, nous fait perdre un temps précieux et nous plonge dans un cycle de frustration. Mais ce que peu de gens savent, c’est que ce syndrome a un nom scientifique : la leucosélophobie. Une peur paralysante de la page blanche. Le simple fait de lui donner un nom montre à quel point ce phénomène est réel et étudié. La bonne nouvelle ? Ce n’est pas une fatalité. Ce n’est pas un manque de talent ou d’idées. C’est un blocage, et comme tout blocage, il existe des clés pour le faire sauter. Dans cet article, nous allons regarder ce syndrome droit dans les yeux, comprendre ses mécanismes profonds et, surtout, découvrir un arsenal de stratégies pratiques et psychologiques pour l’envoyer définitivement aux oubliettes. Préparez-vous à transformer cette page blanche en un terrain de jeu infini pour vos idées.
Décrypter l’ennemi : les racines psychologiques du blocage créatif
Avant de chercher des solutions, il est fondamental de comprendre d’où vient ce fameux syndrome de la page blanche. Savoir ce qui se cache derrière cette paralysie est la première étape pour la désamorcer. Ce n’est pas une simple panne d’inspiration passagère ; c’est un phénomène bien plus profond, ancré dans notre psychologie. Comme je l’évoquais, ‘c’est vraiment une histoire psychologique’. Les raisons sont multiples et souvent entremêlées, créant un véritable nœud qui étouffe notre créativité. Identifier la ou les sources de votre blocage vous permettra de choisir les stratégies les plus adaptées pour vous en libérer. Ne sous-estimez pas cette étape d’introspection, car c’est en comprenant l’origine du mal qu’on trouve le remède le plus efficace.
Le stress, ce grand saboteur de la créativité
Le premier coupable, et sans doute le plus commun, est le stress. Qu’il soit lié à votre activité professionnelle, à votre vie personnelle ou à la pression que vous vous mettez pour créer, le stress est l’ennemi juré de la pensée créative. Quand notre cerveau est en mode ‘survie’, préoccupé par des délais, des soucis financiers ou des conflits, il n’a tout simplement pas l’espace mental nécessaire pour explorer, imaginer et construire. La créativité demande un état de détente, d’ouverture. Comme je le mentionne dans le podcast, lorsque ‘vous êtes stressé et donc vous n’arrivez pas à vous concentrer, vous poser, vous détendre pour laisser place à la créativité et à la réflexion’, il est physiquement et mentalement impossible de produire un travail de qualité. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, c’est une réaction neurologique. Le cortex préfrontal, siège de la pensée complexe et créative, est moins irrigué lorsque le système de réponse au stress est activé. Tenter de forcer la créativité dans cet état, c’est comme essayer de faire pousser une fleur dans le désert : l’environnement n’est tout simplement pas propice.
Le manque de confiance et la peur du jugement
Un autre facteur majeur est le manque de confiance en soi, souvent déguisé en syndrome de l’imposteur. Cette petite voix insidieuse qui nous murmure à l’oreille : ‘Oh là là, tout ce que j’écris, c’est nul, de toute façon personne ne s’intéressera à ce que j’ai à raconter’. Cette peur n’est pas seulement celle de ne pas être à la hauteur ; c’est la peur du jugement des autres, mais aussi et surtout de notre propre jugement. On devient notre critique le plus sévère, invalidant chaque idée avant même qu’elle n’ait eu la chance de se développer. Ce ‘lien de jugement envers son propre travail’ est un poison. Il nous fait oublier que la création est un processus, avec ses brouillons, ses ratés, ses itérations. Personne ne produit un chef-d’œuvre du premier coup. Mais la peur d’exposer une version imparfaite de notre pensée nous paralyse complètement, nous empêchant même de commencer. Le regard des autres, qu’il soit réel ou imaginé, devient alors un projecteur aveuglant qui nous fige sur place.
Le perfectionnisme, ou la quête de l’impossible
Étroitement lié au manque de confiance, on trouve le perfectionnisme. Cela peut sembler paradoxal, mais ‘vouloir trop bien faire, d’être très exigeant avec soi-même’ est l’une des causes les plus fréquentes du syndrome de la page blanche. On se fixe un standard tellement élevé, une vision tellement idéale du contenu à produire, que la première phrase semble déjà décevante en comparaison. Cette ‘peur de décevoir’ nous empêche de poser les premiers mots, car ils ne sont jamais assez bons, jamais assez percutants. Le perfectionnisme nous fait confondre le premier jet avec le produit final. Il nous fait oublier que l’écriture est un processus de sculpture : on part d’un bloc brut et on affine petit à petit. En voulant sculpter une statue parfaite dès le premier coup de ciseau, on n’ose même plus toucher le bloc de marbre. Le résultat ? On ne produit rien du tout, prisonnier de notre propre exigence. C’est un cercle vicieux : plus on attend, plus la pression monte, et plus il devient difficile de commencer.
La quête d’inspiration : transformer le vide en abondance d’idées
Maintenant que nous avons disséqué les racines psychologiques du blocage, passons à l’action. Car si la page blanche est un désert, il existe de nombreuses oasis où puiser l’inspiration. L’une des erreurs les plus communes est de croire que l’inspiration est une sorte de foudre divine qui tombe du ciel. En réalité, c’est une compétence qui se cultive, un muscle qui s’entraîne. Il faut savoir où regarder et comment écouter. L’inspiration n’est pas une attente passive, mais une recherche active. Il s’agit ‘d’aller chercher de l’inspiration ailleurs, aller regarder ce que d’autres ont déjà fait’. Attention, il ne s’agit jamais de copier, mais de comprendre que toute nouvelle création s’appuie sur ce qui existe déjà. C’est un processus d’itération, de rebond. En vous exposant à de nouvelles idées, de nouveaux formats et de nouveaux points de vue, vous nourrissez votre propre esprit créatif et lui donnez la matière première dont il a besoin pour fonctionner. Voici des stratégies concrètes pour ne plus jamais être à court de carburant créatif.
S’immerger dans les newsletters et les réseaux sociaux avec intention
Deux sources quasi inépuisables d’inspiration se trouvent à portée de clic : les newsletters et les réseaux sociaux. Mais la clé est de les aborder non pas comme un consommateur passif, mais comme un chercheur d’or. S’inscrire à des newsletters pertinentes dans votre domaine (et même en dehors pour élargir vos horizons) vous offre ‘en continu un flot de nouvelles idées, de nouveaux points de vue, de nouvelles façons de présenter les choses’. C’est une veille stratégique qui vient directement à vous. De même, les réseaux sociaux, souvent décriés comme un ‘gouffre à temps’, peuvent devenir une mine d’or si vous y allez ‘avec intention’. Fixez-vous un temps limité, par exemple 15 à 30 minutes, et posez-vous les bonnes questions : Quels sujets génèrent le plus de réactions ? Quelles sont les questions posées dans les commentaires ? Quels formats captent mon attention et pourquoi ? Notez immédiatement chaque embryon d’idée. Comme je l’expérimente moi-même, ‘si vous ne les notez pas immédiatement, il y a neuf chances sur 10… que dans 10 minutes vous l’ayez oublié’. Avoir un système de capture rapide (un carnet, une app de notes) est non négociable.
Écouter attentivement votre audience et vos clients
Votre meilleure source d’idées de contenu se trouve probablement déjà sous vos yeux : votre propre audience. Les questions que vous posent vos clients, vos abonnés, les participants à vos webinaires sont une ressource inestimable. Chaque question est le reflet d’un besoin, d’une douleur, d’un manque d’information. Comme je le souligne, ‘ces questions-là, c’est de l’or. Ces questions-là, c’est une base formidable pour de la création de contenu’. Pourquoi ? Parce qu’en y répondant, vous êtes certain de créer un contenu utile et pertinent, qui trouvera immédiatement son public. Vous ne partez pas d’une supposition, mais d’un besoin avéré. Mettez en place des systèmes pour collecter ces questions : analysez les emails que vous recevez, les commentaires sur vos publications, les discussions lors de vos rendez-vous clients. Chaque interrogation est un titre potentiel pour votre prochain article, votre prochaine vidéo ou votre prochain podcast.
Solliciter activement votre communauté
N’attendez pas que les questions viennent à vous, provoquez-les ! C’est une démarche pro-active qui change tout. ‘Demandez à votre communauté, de leur demander activement’. Cela peut prendre la forme d’un simple sondage, d’une question ouverte dans une newsletter ou sur les réseaux sociaux. L’exemple que je donne sur mon projet de contenu autour du podcasting est parlant. En posant une simple question, ‘en leur disant bah si vous êtes intéressé par en savoir plus…, répondez à cet email et dites-moi ce que vous souhaiteriez voir aborder’, j’ai reçu une quinzaine de thèmes en moins de deux heures. Cette démarche est doublement bénéfique : non seulement elle vous fournit une liste de sujets validés par votre audience, mais elle crée aussi un sentiment d’implication et de co-création. Votre communauté se sent écoutée et valorisée, et sera d’autant plus encline à consommer et partager le contenu final. C’est la manière la plus simple et la plus efficace de s’assurer que votre contenu répondra à une attente réelle.
L’arsenal anti-blocage : méthodes et outils pour une créativité structurée
Trouver l’inspiration, c’est bien. Savoir quoi en faire et comment l’organiser pour qu’elle se transforme en contenu concret, c’est encore mieux. Parfois, le blocage ne vient pas d’un manque d’idées, mais d’un excès. On a plein de pistes, mais on ne sait pas par quel bout les prendre. C’est là qu’interviennent la structure et l’organisation. Mettre en place des systèmes et des cadres de travail permet de canaliser l’énergie créative et de rendre le processus de création moins intimidant. Au lieu de faire face à une page blanche immense et sans limites, vous travaillez à l’intérieur de cadres que vous avez vous-même définis, ce qui est beaucoup plus rassurant et efficace. Ces méthodes ne brident pas la créativité, au contraire, elles lui donnent un terrain de jeu clair pour s’exprimer. C’est un peu comme un musicien de jazz : il connaît parfaitement ses gammes et ses structures (le cadre), ce qui lui permet ensuite d’improviser librement et avec brio (la créativité).
Le recyclage de contenu : l’art de faire du neuf avec de l’ancien
L’une des stratégies les plus puissantes et pourtant sous-utilisées est le recyclage de contenu. On a souvent l’impression qu’il faut constamment produire du 100% neuf, mais c’est une erreur qui mène à l’épuisement. ‘Réutiliser ce que vous avez déjà fait et qui a fonctionné’ est une formidable source de nouvelles créations. Il ne s’agit pas de republier paresseusement la même chose, mais de l’aborder sous un nouvel angle. Un article de blog qui a bien marché peut être décliné en carrousel pour LinkedIn, en script pour une vidéo courte, en série d’emails ou en infographie. Vous pouvez aussi ‘approfondir un point particulier de ce contenu et créer quelque chose de beaucoup plus précis’. N’ayez pas peur de la répétition. Je le rappelle : ‘le cerveau humain a besoin d’entendre, de comprendre, de lire, de voir, d’expérimenter plusieurs fois une chose pour l’intégrer pleinement’. En présentant la même information sous différents formats et avec différents niveaux de profondeur, vous renforcez votre message, démontrez votre expertise et touchez différentes sensibilités au sein de votre audience. C’est une approche intelligente qui maximise l’impact de chaque idée.
La bibliothèque de formats : vos gabarits pour une production fluide
Pour éviter de réinventer la roue à chaque fois, constituez-vous une ‘liste de formats’ que vous maîtrisez et appréciez. Ce sont des structures récurrentes qui vous serviront de guide. Il ne s’agit pas de templates rigides, mais de ‘type de contenu’ qui donnent une direction à votre création. Par exemple, dans ma propre production, j’alterne entre plusieurs formats : le contenu informatif classique, le comparatif (produit A vs produit B), le résumé de livre, le tutoriel pas-à-pas, la revue de presse ou encore l’interview d’expert. L’intérêt est immense : ‘Une même idée va être proposée différemment si elle est présentée sous forme d’une revue de presse, sous forme d’une interview, sous forme d’un tuto…’. Face à un sujet, au lieu de vous demander ‘Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire ?’, vous vous demanderez ‘Sous quel format vais-je traiter ce sujet aujourd’hui ?’. La question est beaucoup moins paralysante et beaucoup plus orientée action. Listez vos 5 à 7 formats de prédilection et créez une sorte de tableau de bord pour suivre les sujets que vous avez traités sous chaque format. Cela vous donnera une vision claire des opportunités à saisir.
Answer Socrate : votre générateur d’angles inépuisable
Si, malgré tout, vous séchez sur l’angle à adopter pour un sujet, il existe des outils incroyablement efficaces pour vous aider. Je vous recommande particulièrement ‘un outil gratuit qui s’appelle Answer Socrate’. Son fonctionnement est simple et génial : vous lui donnez un mot-clé ou un thème, et il va vous lister les questions que les internautes se posent réellement sur Google à ce sujet. C’est une fenêtre ouverte sur les intentions de recherche et les préoccupations de votre audience. Comme je l’ai testé avec le mot ‘podcast’, l’outil m’a sorti des dizaines de questions classées par type (Comment, Pourquoi, Quel, etc.). Des questions comme ‘Quelle est la signification du mot podcast ?’ ou ‘Comment ça fonctionne un podcast ?’ sont autant de sujets d’articles ou de publications ultra-pertinents. ‘C’est immense et c’est extrêmement intéressant parce que ça peut véritablement vous donner le bon angle’. Cet outil vous évite de deviner ce qui intéresse les gens et vous donne, sur un plateau, les problématiques exactes qu’ils cherchent à résoudre. C’est une aide précieuse pour la création de contenu, mais aussi pour votre stratégie SEO.
Pirater son cerveau : stratégies psychologiques pour libérer sa plume
Nous avons exploré les stratégies pratiques pour trouver des idées et les structurer. Mais comme je l’ai dit en introduction, ‘ce syndrome de la page blanche, c’est quand même bien souvent un blocage plutôt psychologique’. Il est donc crucial d’adresser ces obstacles mentaux qui nous freinent. Travailler sur son état d’esprit est aussi important, si ce n’est plus, que de maîtriser des outils ou des techniques. Il s’agit de créer les conditions internes favorables à l’émergence de la créativité. Ces approches ne sont pas des solutions miracles, mais des pratiques régulières qui, petit à petit, vont dissoudre les peurs, renforcer la confiance et faire de la création un acte plus naturel et plus joyeux. C’est un travail de fond qui porte ses fruits bien au-delà de la simple production de contenu.
Reconnecter avec son ‘Pourquoi’ pour remplacer la peur par l’envie
Face à la peur de mal faire ou de décevoir, l’antidote le plus puissant est de se souvenir de son intention initiale. ‘Une bonne façon de dépasser la peur de faire quelque chose, et ben c’est de ne pas regarder la peur mais de regarder l’envie’. Avant d’être une contrainte, la création de contenu a été un choix, une envie. Reposez-vous cette question fondamentale : Pourquoi est-ce que je fais ça ? Les réponses peuvent être multiples : partager une passion, aider les autres à résoudre un problème, construire une communauté, asseoir son expertise, apprendre en enseignant… Listez ces raisons. Écrivez-les et gardez-les visibles. Lorsque le doute s’installe, relisez votre ‘Pourquoi’. Ce simple exercice permet de déplacer votre focus de la peur du résultat vers la joie du processus et l’impact positif que vous souhaitez avoir. Comme je le dis, ‘c’est plus facile de regarder l’envie que de regarder la peur’. Votre ‘Pourquoi’ est votre boussole, il vous redonne la direction et l’énergie lorsque vous êtes perdu dans le brouillard du doute.
La routine de Bruno Mazure : disciplinez votre créativité
La créativité adore les cadres. Attendre l’inspiration divine est le meilleur moyen de ne jamais rien produire. Adopter une routine, comme celle du journaliste Bruno Mazure, transforme la création en une habitude, un réflexe. Cette routine se décompose en trois étapes simples mais puissantes. Premièrement, ‘prévoir des temps d’écriture’. Bloquez des créneaux dans votre agenda comme s’il s’agissait de rendez-vous clients importants. Durant ce temps, vous ne faites que ça. Deuxièmement, ‘planifier des objectifs’. Ne vous asseyez pas en vous disant ‘je vais écrire’. Soyez plus précis : ‘je vais écrire le premier jet de l’article sur tel sujet’ ou ‘je vais scripter 3 posts LinkedIn’. Des objectifs clairs et concrets sont beaucoup plus faciles à attaquer. Enfin, troisièmement, ‘faites des recherches’. Ne partez jamais de zéro. L’étape de recherche nourrit votre réflexion, vous donne des angles et des idées. Cette discipline dédramatise l’acte de créer. Ce n’est plus un événement exceptionnel, mais une partie intégrante de votre semaine de travail.
Le dossier ‘anti-imposteur’ : votre booster de confiance
Le manque de confiance est un poison lent. Pour le combattre, il faut des preuves tangibles de votre valeur. C’est pourquoi je recommande à tout le monde de créer ce que j’appelle un dossier ‘anti-imposteur’. ‘J’invite tout le monde à enregistrer tous ces messages systématiquement dans un document facile à retrouver’. Chaque fois que vous recevez un email, un commentaire, un message privé qui vous remercie, vous félicite ou vous dit que votre contenu a été utile, sauvegardez-le. C’est votre collection de victoires, la preuve irréfutable que ce que vous faites a de l’impact. Dans les moments de doute, lorsque la petite voix de l’imposteur se fait entendre, ouvrez ce dossier. ‘Vous scannez et vous allez voir, ça va vous donner la patate’. Ce n’est pas de l’ego, c’est un outil de résilience psychologique. Ces messages sont la voix de votre audience qui vous dit : ‘ce que vous faites est bien, ce que vous faites est intéressant, ce que vous faites aide’. C’est le carburant le plus puissant pour continuer à avancer.
L’écriture automatique de Léopold Sédar Senghor : libérez l’inconscient
Et si, malgré toutes ces stratégies, le blocage persiste ? Il reste une technique plus radicale, inspirée des grands poètes comme Léopold Sédar Senghor : l’écriture automatique. Le principe est de court-circuiter votre censeur interne, votre pensée rationnelle et organisée. ‘Vous arrêtez de penser… on essaie de ne plus réfléchir, on prend un stylo et on écrit sans réfléchir tout ce qui nous vient par la tête’. Réglez un minuteur sur 10 ou 15 minutes et écrivez sans vous arrêter, sans juger, sans corriger les fautes. Peu importe ce qui sort, même si cela semble absurde. L’objectif n’est pas de produire un texte publiable, mais de déverrouiller le mécanisme. C’est une façon de laisser ‘votre inconscient parler’. Vous serez surpris de voir émerger des idées, des associations, des formulations auxquelles vous n’auriez jamais pensé de manière consciente. Au milieu de beaucoup de ‘déchets’, vous trouverez des pépites, des étincelles de créativité pure qui pourront servir de point de départ à un vrai contenu.
Conclusion : Reprenez le pouvoir sur la page blanche
Le syndrome de la page blanche n’est pas une fatalité réservée à une élite d’écrivains torturés. C’est un défi commun à tous les créateurs de contenu, un obstacle qui, nous l’avons vu, est loin d’être insurmontable. Nous avons exploré ses racines psychologiques – le stress, le perfectionnisme, la peur – et découvert un éventail de solutions pour le démanteler pièce par pièce. De la recherche d’inspiration active à l’organisation méthodique, en passant par le renforcement de votre mental, vous disposez maintenant d’une boîte à outils complète. Retenez que la clé n’est pas d’attendre passivement que l’inspiration frappe à votre porte, mais de créer un écosystème – interne et externe – où les idées peuvent naître, grandir et s’épanouir. La création de contenu est un marathon, pas un sprint. Il y aura toujours des jours ‘sans’, et c’est normal. Mais avec ces stratégies en main, ces jours difficiles ne se transformeront plus en semaines de paralysie. Vous saurez comment relancer la machine. Alors, la prochaine fois que vous ferez face à ce curseur clignotant, ne le voyez plus comme un adversaire, mais comme une invitation. Une invitation à vous connecter à votre ‘Pourquoi’, à écouter votre audience, à jouer avec les formats et, surtout, à avoir confiance en la valeur de ce que vous avez à partager. Le pouvoir de transformer cette page blanche en une conversation passionnante avec votre audience est entre vos mains.
Questions fréquentes sur le syndrome de la page blanche
Quelle est la cause principale du syndrome de la page blanche ?
Il n’y a pas une cause unique, mais plutôt un ensemble de facteurs psychologiques. Le plus souvent, le syndrome de la page blanche est déclenché par le stress, qui empêche le cerveau de se mettre en mode créatif, un perfectionnisme excessif qui nous paralyse par peur de ne pas atteindre un standard idéal, ou un profond manque de confiance en soi. Cette peur du jugement, qu’il vienne des autres ou de nous-mêmes, nous empêche de poser les premiers mots. C’est rarement un vrai manque d’idées, mais plutôt un blocage mental qui nous empêche d’y accéder et de les développer.
‘Bien souvent, c’est vraiment une histoire psychologique hein. Euh ça peut être dû à du stress hein de façon générale, vous êtes stressé et donc vous n’arrivez pas à vous concentrer… ça peut aussi être une histoire de confiance en soi… ou de vouloir trop bien faire, d’être très exigeant avec soi-même.’
Comment trouver rapidement l’inspiration pour créer du contenu ?
Pour une inspiration rapide et efficace, tournez-vous vers votre environnement direct. La méthode la plus fiable est d’écouter votre audience : analysez les questions que vos clients ou abonnés vous posent par email ou sur les réseaux sociaux. C’est une mine d’or de sujets pertinents. Une autre technique consiste à utiliser les réseaux sociaux de manière active : passez 15 minutes à analyser les publications qui génèrent de l’engagement dans votre secteur pour comprendre les sujets chauds. Enfin, n’hésitez pas à demander directement à votre communauté ce qu’elle aimerait lire ou voir. C’est le moyen le plus sûr de créer du contenu attendu.
‘Allez sur les réseaux sociaux, mais allez-y avec intention… notez immédiatement les idées de contenu à développer… D’autres personnes vers qui se tourner ? Ben j’ai envie de vous dire votre audience actuelle et pourquoi pas vos clients d’ailleurs.’
Recycler son contenu, est-ce vraiment une bonne idée ?
Absolument, c’est même une stratégie marketing extrêmement intelligente et efficace. Recycler son contenu ne signifie pas le republier à l’identique, mais plutôt de le réadapter sous de nouveaux formats ou angles. Un article de blog peut devenir un carrousel, une vidéo, ou une série d’emails. Cette approche est bénéfique car le public a besoin d’entendre un message plusieurs fois pour l’intégrer pleinement. En présentant une idée sous différentes formes, vous renforcez votre expertise, touchez une audience plus large (certains préfèrent lire, d’autres regarder) et optimisez le temps passé sur la création initiale. C’est une façon de maximiser l’impact de vos meilleures idées.
‘Réutiliser ce que vous avez déjà fait et qui a fonctionné, intéressé… La tout le monde, le cerveau humain a besoin d’entendre, de comprendre, de lire, de voir, d’expérimenter plusieurs fois une chose pour l’intégrer pleinement. Donc n’ayez pas peur de la redite.’
Quel est l’outil le plus efficace pour trouver des angles de sujet ?
Un outil gratuit et particulièrement puissant pour trouver des angles de sujet est Answer Socrate. Vous entrez un mot-clé général et l’outil vous génère une liste exhaustive des questions que les internautes posent sur Google à ce propos. Il les organise par type de question (comment, pourquoi, quel est, etc.), par prépositions et par comparaisons. Cela vous donne des dizaines d’angles de traitement très spécifiques qui répondent à une intention de recherche réelle. C’est un excellent moyen de dépasser une idée vague pour la transformer en un titre d’article ou de vidéo très concret et pertinent pour votre audience.
‘Si vous voulez un outil pour vous aider à trouver différents angles pour travailler un même thème, et bien vous pouvez aller regarder, c’est un outil gratuit qui s’appelle Answer Socrate… C’est immense et c’est extrêmement intéressant parce que ça peut véritablement vous donner le bon angle pour et bien un nouvel article.’
Comment une simple routine peut-elle m’aider à vaincre le blocage d’écriture ?
Une routine transforme la création de contenu, un acte qui peut sembler intimidant, en une habitude disciplinée et prévisible. En suivant la routine en trois étapes de Bruno Mazure, vous dédramatisez le processus. Premièrement, en planifiant des créneaux fixes dans votre agenda, vous vous engagez à écrire et éliminez la procrastination. Deuxièmement, en définissant des objectifs clairs et réalisables pour chaque session, vous remplacez l’angoisse de la page blanche par une tâche concrète. Enfin, en intégrant un temps de recherche, vous vous assurez de ne jamais partir de zéro. Cette structure élimine l’incertitude et fait de l’écriture une partie normale de votre travail, plutôt qu’un éclair de génie à attendre.
‘Lui ce qu’il dit c’est pour éviter justement de se retrouver coincé, il faut avoir des habitudes. Faut avoir une routine… Première étape, prévoir des temps d’écriture… Deuxième étape de cette routine… c’est de planifier des objectifs… Et puis 3ème étape, faites des recherches.’
Que faire si le manque de confiance en moi m’empêche d’écrire ?
Le manque de confiance est un obstacle majeur, mais il se combat avec des preuves concrètes. La meilleure stratégie est de créer un ‘dossier de la confiance’ ou un ‘dossier anti-imposteur’. Conservez précieusement tous les retours positifs que vous recevez : les emails de remerciement, les commentaires encourageants, les messages privés de personnes que votre contenu a aidées. Quand le doute s’installe et que vous vous dites que votre travail est inutile ou de mauvaise qualité, ouvrez ce dossier et relisez ces messages. C’est un rappel tangible de votre impact et de votre valeur. Cela vous redonnera l’énergie et la légitimité nécessaires pour continuer à créer.
‘Quand on crée du contenu… on a plein de moments où on se sent pas légitime, on n’a pas confiance en soi, on se dit que ce qu’on fait c’est nul. Dans ces moments-là, vous reprenez ces messages… les gens vous le disent, ce que vous faites est bien, ce que vous faites est intéressant.’


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