Logo de l'épisode [Best Episode] Créer son entreprise en étant salarié - Episode 157 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

[Best Episode] Créer son entreprise en étant salarié – Episode 157

Épisode diffusé le 14 octobre 2024 par Estelle Ballot

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Créer son entreprise en étant salarié : le guide complet pour réussir sa transition

Le rêve de l’entrepreneuriat séduit de plus en plus de professionnels. Cette envie de liberté, de créer son propre projet, de suivre sa passion. Mais une ombre immense plane souvent sur ce tableau idyllique : la peur. La peur de quitter la sécurité d’un emploi salarié, la peur de l’instabilité financière, la peur de l’échec. Et si la solution n’était pas de choisir, mais de combiner ? Et si le chemin le plus sûr et le plus intelligent pour devenir entrepreneur était de commencer… sans quitter son job ?

Cette idée peut sembler contre-intuitive, voire épuisante. Pourtant, c’est exactement le chemin que j’ai emprunté. Comme je le raconte dans l’épisode, ‘quand j’ai lancé le podcast du marketing, je travaillais à plein temps pour Microsoft’. J’avais des journées bien remplies, des responsabilités internationales, et pourtant, c’est à ce moment précis que j’ai décidé de lancer mon propre projet. Avec le recul, je peux l’affirmer sans hésiter : ‘je ne regrette pas une seconde, bien au contraire, je ne pense pas que j’aurais pu le faire autrement’.

Cet article est né d’une question d’une auditrice, une question que beaucoup d’entre vous se posent : comment faire pour gérer la création d’une entreprise alors qu’on est déjà en poste ? C’est une problématique que je connais intimement. Je sais que vous êtes nombreuses et nombreux à nourrir ce rêve entrepreneurial tout en étant engagé dans une carrière salariée. Ce n’est pas un obstacle, c’est une opportunité. C’est une stratégie qui, bien menée, peut transformer une idée fragile en une entreprise solide et pérenne. Dans les lignes qui suivent, nous allons déconstruire les mythes, aborder les aspects pratiques, légaux, et surtout, le mindset indispensable pour réussir. Nous verrons pourquoi cette approche est si puissante, comment vous organiser concrètement, et comment garder le cap lorsque la fatigue se fait sentir. Préparez-vous à découvrir comment transformer votre ‘side project’ en votre plus grande réussite.

Pourquoi lancer son entreprise en étant salarié est la stratégie la plus intelligente pour démarrer ?

On entend souvent le mythe de l’entrepreneur qui ‘brûle ses vaisseaux’, qui plaque tout sur un coup de tête pour vivre sa passion. Si cette image est romantique, elle est aussi incroyablement risquée et, pour la majorité d’entre nous, totalement irréaliste. La réalité, c’est que démarrer une entreprise est un marathon, pas un sprint. Et pour courir un marathon, il faut de l’endurance, des ressources et une bonne préparation. Conserver son emploi salarié, c’est s’offrir les meilleures conditions possibles pour cette course de fond. Loin d’être un frein, votre statut de salarié est votre plus grand atout stratégique. Il vous offre le luxe le plus précieux pour un créateur d’entreprise : le temps, la sérénité et le droit à l’expérimentation.

La sécurité financière : votre meilleur allié pour innover sans pression

Le premier et le plus évident des avantages est financier. Le stress de devoir générer des revenus immédiatement est l’une des principales causes d’échec des jeunes entreprises. Il pousse à prendre de mauvaises décisions, à accepter des clients qui ne nous correspondent pas, à brader ses prix ou à abandonner trop vite. En conservant votre salaire, vous éliminez cette pression toxique. Comme je l’explique : ‘lorsque vous êtes salarié, bah vous avez quand même beaucoup beaucoup beaucoup moins la pression. […] vous n’êtes pas pressurisé d’un point de vue financier’.

Cette tranquillité d’esprit n’est pas un simple confort, c’est un avantage compétitif majeur. Elle vous permet de vous concentrer sur la construction de fondations solides : développer un produit de qualité, comprendre votre marché, et surtout, bâtir une audience. Pour ‘Le Podcast du Marketing’, ce fut essentiel. Un média ne se construit pas en quelques semaines. ‘On dit qu’il faut souvent une année pour savoir si un podcast va fonctionner’. Si j’avais dû en vivre dès le premier mois, j’aurais probablement abandonné. Le fait d’être salariée m’a permis de tenir cette année et demie nécessaire pour créer une audience fidèle, avant même de penser à monétiser. C’est cette audience qui a ensuite assuré le succès de ma première formation. Cette sécurité vous protège aussi personnellement. L’entrepreneuriat ne doit pas rimer avec précarité.

‘Tant que vous êtes en poste, vous ne mettez pas ben votre foyer, votre famille à risque de ne pas avoir assez d’argent à la fin du mois pour payer le loyer’.

C’est un fondamental à assurer pour entreprendre sereinement et sur le long terme.

Tester votre idée et votre passion avant le grand saut

On peut avoir une idée géniale sur le papier, mais la réalité du quotidien entrepreneurial est souvent très différente de ce qu’on imagine. Combien de personnes ont tout quitté pour se lancer dans le coaching, la création ou le conseil, pour réaliser des mois plus tard que cette activité ne leur plaisait pas du tout ? Le side project est l’antidote parfait à ce désenchantement. Il vous permet de confronter votre rêve à la réalité, à petite échelle et sans risque.

En commençant à côté de votre travail, vous pouvez valider deux choses cruciales. Premièrement, y a-t-il un marché pour votre offre ? Vos premiers contenus, vos premières missions en freelance, vos premiers produits vendus vous donneront une réponse concrète bien plus fiable qu’une étude de marché. Deuxièmement, et c’est tout aussi important, est-ce que cette activité vous plaît VRAIMENT ? Aimez-vous réellement passer vos soirées à coder, à écrire, à coacher ? ‘Il y a à mon avis, il y a rien de pire que de créer une entreprise, mettre tout ça, tout son cœur, toute son âme, toute son énergie dans son entreprise et se réveiller un matin et se rendre compte qu’en fait l’entreprise qu’on a créé ben on n’aime pas ça’. Le format du side project vous offre une porte de sortie incroyablement simple. Si vous vous rendez compte que ce n’est pas fait pour vous, vous pouvez arrêter sans drame. ‘Si elle ne nous plaît pas, c’est très très facile de faire demi-tour. On a rien investi, on a rien perdu, tout va bien’.

Devenir un ‘slasheur’ : et si votre épanouissement résidait dans la dualité ?

Enfin, créer une activité en parallèle de son emploi salarié ne doit pas forcément être une étape de transition. Pour certains, c’est un mode de vie à part entière. C’est le modèle du ‘slasheur’, cette personne qui cumule plusieurs activités, souvent très différentes. Loin d’être un signe d’indécision, c’est une véritable quête d’équilibre et d’épanouissement. Vous aimez peut-être la stabilité et la structure de votre emploi, mais vous avez besoin d’un exutoire créatif ou d’une activité qui a plus de sens pour vous.

J’ai le souvenir d’une rencontre fascinante avec ‘une jeune femme […] qui était à la fois opticienne et prof de couture’. Deux univers radicalement opposés, l’un technique et scientifique, l’autre créatif et artistique. Elle avait trouvé son équilibre parfait en partageant sa semaine entre ces deux passions. Ce modèle de vie permet de diversifier ses sources de revenus, de stimuler différentes parties de son cerveau et d’éviter la monotonie. Votre side project peut donc être vu non pas comme un plan de sortie, mais comme un enrichissement de votre vie actuelle, une corde supplémentaire à votre arc qui vous apporte une satisfaction que votre emploi principal ne comble peut-être pas entièrement.

Maintenant que les avantages de cette approche sont clairs, une question cruciale et très pragmatique se pose : est-ce seulement possible d’un point de vue légal et administratif ? Abordons sans détour le cadre qui régit le cumul d’une activité salariée et d’un projet entrepreneurial.

Le cadre légal et administratif : ce que vous devez savoir avant de vous lancer

L’enthousiasme pour un nouveau projet peut vite être douché par les complexités administratives et les incertitudes légales. ‘Est-ce que j’ai seulement le droit d’être salarié et de créer ma propre entreprise ?’ C’est une question légitime et la réponse est, dans la grande majorité des cas, un grand oui. Cependant, il y a des règles à respecter et des structures à connaître pour démarrer sur des bases saines. Il est primordial de clarifier ce point pour avancer en toute sérénité, sans risquer de conflit avec votre employeur actuel.

Avez-vous le droit de cumuler salariat et entrepreneuriat ?

Le principe général en droit du travail français est la liberté. Vous êtes libre de disposer de votre temps en dehors de vos heures de travail comme vous l’entendez. Cependant, cette liberté est encadrée par un principe fondamental : l’obligation de loyauté envers votre employeur. Concrètement, cela signifie que vous ne pouvez pas lui faire de concurrence directe. ‘Si vous êtes en train d’essayer de piquer les clients de votre entreprise, ça risque de pas leur plaire et on les comprendra’. C’est une règle de bon sens, mais il est essentiel de l’avoir en tête.

La deuxième chose à faire impérativement est de relire attentivement votre contrat de travail. Il peut contenir une ‘clause d’exclusivité’, qui vous interdirait d’exercer une autre activité professionnelle, même non concurrente. ‘À ma connaissance, c’est assez rare, il faut que ça soit motivé’, mais cela existe. Si une telle clause est présente, il est crucial de vous faire conseiller par un juriste pour en vérifier la validité et la portée. Pensez également à jeter un œil à votre convention collective. Enfin, une évidence qu’il est bon de rappeler : ‘vous n’êtes pas supposé travailler sur votre entreprise pendant vos heures de travail salarié’. Votre projet doit rester sur votre temps personnel. En respectant ces quelques règles, vous pouvez, a priori, vous lancer sans crainte.

La micro-entreprise : le statut idéal pour démarrer votre side project

Une fois le feu vert légal obtenu, il faut choisir une structure pour votre activité. Face à la complexité des statuts (SASU, EURL…), beaucoup de porteurs de projet se sentent dépassés. Heureusement, il existe une solution d’une simplicité redoutable, pensée précisément pour ce type de situation : la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise). C’est le véhicule parfait pour tester votre projet.

‘C’est extrêmement simple de créer une micro-entreprise. Il vous suffit d’aller sur internet en quelques clics littéralement, votre entreprise est créée et vous avez le droit d’exercer’. Les avantages sont multiples : les démarches de création sont quasi-inexistantes, les obligations comptables sont allégées (pas de bilan à produire), et le calcul des cotisations sociales est simplifié (un pourcentage du chiffre d’affaires encaissé). Si vous ne gagnez rien, vous ne payez rien. C’est le statut idéal pour commencer sans frais et sans complexité. ‘L’auto-entreprise vous permet de faire les choses rapidement, simplement et à moindre frais’. C’est la structure qui vous permet de vous concentrer sur l’essentiel : développer votre idée, trouver vos premiers clients et valider votre modèle, avant de passer, si nécessaire, à une structure plus complexe lorsque votre activité aura grandi.

L’alternative pour sécuriser votre transition : le congé pour création d’entreprise

Si votre projet demande plus de temps que quelques soirées par semaine, ou si vous sentez que vous avez besoin d’une période de concentration intense pour le lancer, il existe une option intermédiaire très intéressante : le congé pour création d’entreprise. Il s’agit d’un dispositif qui vous permet de suspendre votre contrat de travail pour une certaine durée (généralement un an, renouvelable une fois) afin de vous consacrer à votre projet. ‘Il peut être pris à temps plein ou à temps partiel’.

Attention, ce congé est sans solde, votre employeur ne vous verse pas de salaire pendant cette période. Cependant, son immense avantage est qu’il vous garantit de retrouver votre poste ou un poste équivalent à votre retour. C’est une sécurité inestimable. Votre employeur n’est pas obligé de l’accepter, mais s’il le fait, cela vous offre un véritable filet de sécurité. ‘Vous pouvez retrouver votre poste […] si jamais votre société, la société que vous avez créé n’a pas fonctionné’. C’est une excellente option si vous avez besoin de faire un ‘crash test’ grandeur nature de votre projet pendant un an, tout en gardant une porte de sortie sécurisée. Renseignez-vous sur les conditions d’éligibilité (ancienneté notamment) auprès de votre service RH.

Une fois le cadre légal clarifié et le statut choisi, le plus grand défi, celui qui fait la différence entre le rêve et la réalité, se présente : comment trouver le temps et l’énergie pour construire une entreprise en plus d’une journée de travail déjà bien remplie ?

L’art de l’organisation : comment jongler entre votre job et votre projet ?

C’est ici que se joue une grande partie de la réussite de votre projet. La meilleure idée du monde, le cadre légal le plus clair et le statut le plus simple ne serviront à rien si vous ne parvenez pas à dégager concrètement du temps pour travailler. Jongler entre un emploi à temps plein, une vie personnelle et la construction d’une entreprise est un exercice d’équilibriste exigeant. Cela demande de la discipline, de la méthode et une conscience aiguë de votre ressource la plus précieuse : votre énergie. La clé n’est pas de travailler plus, mais de travailler mieux, de manière intentionnelle et organisée.

Le contrat avec soi-même : sanctuariser des créneaux de travail

Laisser votre projet au hasard de votre motivation ou de votre temps libre est le plus sûr moyen de ne jamais avancer. La vie est remplie d’imprévus et la fatigue est un adversaire redoutable. Si vous ne planifiez pas, ‘il y a de grandes chances pour que ça reste un doux rêve et que vous ne développiez jamais votre entreprise’. La solution est de passer un contrat avec vous-même. Cela consiste à définir des plages horaires fixes et non négociables dans votre agenda, dédiées exclusivement à votre projet.

Ces créneaux deviennent des rendez-vous aussi importants qu’une réunion avec votre patron. Que ce soit de 6h à 8h le matin avant de partir au travail, de 20h à 22h deux soirs par semaine, ou le samedi matin, peu importe. L’essentiel est de les bloquer et de vous y tenir. Cette discipline crée une dynamique et vous permet de voir des progrès concrets chaque semaine, ce qui nourrit votre motivation. ‘Il faut passer un contrat avec soi-même sur les moments que vous souhaitez dédier à la création de votre entreprise. Sinon, il y a de bonnes chances que vous ne le fassiez jamais’. C’est un engagement envers vous-même et envers votre rêve.

Mon expérience : lancer un podcast en travaillant chez Microsoft et en étant enceinte

Pour illustrer ce point, je peux partager mon propre cas. Quand j’ai lancé le podcast, ma situation était loin d’être idéale. Je travaillais chez Microsoft avec de grosses journées, je devais aller chercher ma fille à l’école, et pour couronner le tout, ‘je suis tombée enceinte pile au moment où j’ai lancé le podcast du marketing’. J’étais donc, pour le dire simplement, ‘un petit peu fatigué et bien occupée’.

Comment ai-je fait ? J’ai appliqué la méthode des créneaux sanctuarisés. J’ai décidé de dédier mes soirées à ce projet. ‘Au lieu de regarder un film, […] deux trois fois par semaine, je travaillais sur le podcast. Souvent c’était lundi mardi […] et un petit peu le vendredi soir’. J’avais un minimum de deux soirs par semaine qui étaient sacrés, des moments où je n’acceptais rien d’autre. Et je n’y dérogeais pas, ‘parce que sinon bah les choses ne se font pas, c’est tout simplement ça’. Ce n’était pas toujours facile, mais cette régularité a été le moteur qui a permis au podcast de voir le jour et de grandir. Votre situation est peut-être différente, mais le principe reste le même : identifiez vos poches de temps disponibles et engagez-vous à les utiliser.

Attention au burn-out : l’équilibre est non négociable

L’enthousiasme du début peut pousser à vouloir tout faire, tout de suite. Travailler chaque soir, chaque week-end, sacrifier son sommeil et sa vie sociale. C’est une erreur monumentale. Mener de front deux carrières est un marathon, et si vous sprintez dès le départ, vous allez vous épuiser avant même d’avoir atteint les premiers résultats significatifs. Le burn-out est le plus grand danger qui guette l’entrepreneur salarié.

Il est donc impératif de planifier également des moments de repos. ‘Il faut quand même faire très très très attention à ne pas se brûler les ailes, à ne pas bosser bosser bosser tout le temps’. Votre cerveau a besoin de déconnecter, votre corps a besoin de récupérer. Un entrepreneur fatigué prend de mauvaises décisions, perd sa créativité et sa motivation. Pensez à vous ménager des moments pour vous, pour votre famille, pour vos loisirs. Peut-être que le week-end est sacré, ou que vous ne travaillez jamais le vendredi soir. Définissez vos propres règles pour protéger votre bien-être.

‘Il n’y a rien de pire que un entrepreneur, une entrepreneuse fatiguée, vous ferez pas du bon travail si vous êtes sur les rotules.’

L’équilibre n’est pas un luxe, c’est une condition sine qua non de votre succès à long terme.

Mais l’organisation seule ne suffit pas. Pour tenir sur la durée, surtout dans les moments de fatigue et de doute, il vous faut un moteur bien plus puissant que la simple discipline. Il vous faut une vision claire, un carburant émotionnel qui donne un sens à tous ces efforts.

La vision et le mindset : le carburant de votre réussite à long terme

Créer son entreprise en étant salarié, ‘c’est pas exactement un long fleuve tranquille hein, ça demande quand même pas mal d’engagement, c’est fatiguant, c’est difficile’. Il y aura des soirs où vous n’aurez aucune envie de vous mettre au travail. Il y aura des moments de doute où vous vous demanderez pourquoi vous vous infligez tout ça. Dans ces moments-là, votre agenda et votre to-do list ne seront d’aucun secours. Ce qui vous fera continuer, c’est votre vision. C’est la clarté sur la raison profonde de votre engagement et sur la destination que vous visez. Sans cette boussole interne, vous risquez de vous perdre en chemin.

Définir votre ‘Pourquoi’ : la question la plus importante de votre aventure

Avant même de définir le ‘quoi’ (votre produit, votre service) et le ‘comment’ (votre stratégie), vous devez être absolument au clair sur votre ‘Pourquoi’. Ce n’est pas l’objectif de votre entreprise, c’est la raison personnelle et profonde qui vous pousse à entreprendre ce voyage. ‘Il est impératif de connaître son pourquoi. Et son pourquoi, c’est pour quelle raison est-ce que vous avez choisi ce style de vie ?’

Ce ‘Pourquoi’ est unique à chacun. Pour moi, il était très clair : ‘Mon pourquoi à moi, c’est de libérer tout le temps que je voulais pour mes enfants, d’avoir cette liberté là de pouvoir adapter mon agenda comme je le souhaite’. C’est cette image, cette vision d’une vie où mon travail s’adapte à ma famille et non l’inverse, qui me donnait l’énergie de travailler le soir après une journée chez Microsoft. Pour d’autres, le ‘Pourquoi’ peut être l’impact qu’ils veulent avoir sur le monde, le désir de créer quelque chose qui leur survivra, ou le besoin de s’exprimer artistiquement. Prenez le temps, un vrai temps de réflexion, pour formuler votre ‘Pourquoi’. Écrivez-le. Affichez-le. C’est ce qui vous rappellera le sens de vos sacrifices dans les moments difficiles.

Quel est l’objectif final de votre side project ?

Une fois votre ‘Pourquoi’ défini, il faut être lucide sur la finalité de votre projet. Tous les side projects n’ont pas la même vocation, et être clair sur votre objectif vous aidera à prendre les bonnes décisions et à mesurer votre succès correctement. On peut identifier trois grandes catégories :

  • Un complément de revenu : L’objectif est simplement de générer un revenu additionnel, un ‘petit coussin’ financier, sans ambition de remplacer votre salaire. C’est un objectif tout à fait valable. Dans ce cas, vous vous concentrerez sur la rentabilité rapide, même à petite échelle, et vous n’aurez pas la pression de la croissance à tout prix.
  • Un outil de formation personnel : L’objectif principal n’est pas l’argent, mais l’acquisition de compétences. C’est exactement ce que j’ai fait il y a des années en créant mon premier site e-commerce : ‘c’était uniquement pour me former’. Je voulais comprendre le marketing digital de l’intérieur. Ce projet était mon laboratoire. Si c’est votre cas, votre succès se mesurera aux compétences que vous développez, qui pourront d’ailleurs valoriser votre carrière de salarié.
  • Votre future activité principale : C’est l’objectif le plus ambitieux. Le side project est un tremplin pour une transition complète vers l’entrepreneuriat à 100%. Si vous êtes dans ce cas de figure, votre approche doit être différente. Il ne suffit pas de travailler au jour le jour, ‘il faut avoir un planning, c’est de savoir à quel moment est-ce que vous pensez quitter votre entreprise’. Fixez-vous des objectifs clairs : un certain niveau de chiffre d’affaires, un nombre de clients, un montant d’épargne. Donnez-vous une date butoir, non pas pour vous mettre une pression insurmontable, mais ‘pour pouvoir s’arrêter 2 minutes et se poser la question, est-ce que c’est le bon moment pour moi de passer à l’étape suivante’.

Cette clarté sur l’objectif final est cruciale. Elle guide votre stratégie, vos investissements en temps et en argent, et vous évite de naviguer à vue. C’est ce qui transforme un simple hobby en un projet de vie construit et réfléchi.

Conclusion : Le premier pas de votre plus belle aventure

Créer son entreprise en étant salarié n’est pas une solution de repli, c’est une stratégie puissante, réfléchie et accessible. C’est le moyen de bâtir votre rêve sur des fondations solides, en remplaçant le risque par l’expérimentation, et la pression par la passion. Nous avons vu que cela vous offre le luxe du temps pour construire une audience, la sérénité financière pour innover, et la possibilité de tester votre idée sans tout sacrifier. Nous avons exploré le cadre légal qui, dans la plupart des cas, vous ouvre la voie, notamment grâce à la simplicité de la micro-entreprise. Nous avons insisté sur l’importance d’une organisation rigoureuse pour trouver le temps, mais aussi sur la nécessité de protéger votre équilibre pour durer.

Mais au-delà de toutes ces techniques, l’élément central reste votre vision. Votre ‘Pourquoi’ est le phare qui vous guidera dans la tempête. La clarté de votre objectif final est la carte qui vous indiquera la destination. Mon parcours avec ‘Le Podcast du Marketing’, commencé dans le tumulte d’une carrière exigeante, en est la preuve vivante. Ce n’est pas facile, cela demande des sacrifices et de l’engagement. Mais c’est une aventure incroyablement enrichissante qui peut transformer radicalement votre vie professionnelle et personnelle.

Si vous lisez ces lignes, c’est que la graine de l’entrepreneuriat est déjà plantée en vous. N’attendez pas le ‘bon moment’ qui n’arrive jamais. Le bon moment, c’est maintenant. Commencez petit. Définissez votre ‘Pourquoi’. Bloquez une heure dans votre agenda la semaine prochaine. Faites le premier pas. Ce chemin est peut-être le plus exigeant, mais il est aussi le plus sûr et le plus gratifiant pour transformer votre rêve en une réalité durable.


Questions fréquentes sur la création d’entreprise en étant salarié

Quel est le meilleur statut juridique pour commencer en étant salarié ?

Pour démarrer une activité en parallèle de votre emploi, le statut de la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) est sans conteste le plus adapté. Sa simplicité est son principal atout : la création se fait en quelques clics en ligne, les obligations comptables sont très allégées et vous ne payez des cotisations sociales que sur le chiffre d’affaires que vous encaissez réellement. C’est une structure à moindre risque, idéale pour tester une idée sans investir de sommes importantes et sans se noyer dans la complexité administrative. Elle a été conçue précisément pour permettre de se lancer en douceur.

‘Il y a une structure beaucoup plus simple en France depuis maintenant quand même un petit paquet d’années, c’est la micro-entreprise. […] c’est extrêmement simple de créer une micro-entreprise. il vous suffit d’aller sur internet en quelques clics littéralement, votre entreprise est créée.’

Dois-je informer mon employeur que je crée une entreprise ?

Légalement, vous n’avez aucune obligation d’informer votre employeur, sauf si une clause spécifique dans votre contrat de travail ou votre convention collective l’exige. Cependant, tout dépend de la nature de votre projet et de votre relation avec votre entreprise. La règle d’or absolue est l’obligation de loyauté : votre activité ne doit en aucun cas faire concurrence à celle de votre employeur. Si votre projet est dans un domaine totalement différent, la discrétion est possible. Si le domaine est connexe, la transparence peut être une bonne stratégie pour éviter tout malentendu, à condition de bien présenter les choses.

‘A priori, il n’y a aucune raison que vous ne puissiez pas avoir une activité en plus de votre activité salarié dès lors bien sûr que cette activité ne fait pas concurrence directe à votre entreprise. […] Autre chose à vérifier bien sûr, c’est votre contrat de travail.’

Comment trouver la motivation pour travailler sur mon projet après une longue journée ?

La motivation n’est pas une ressource inépuisable ; elle fluctue. Se reposer uniquement sur elle est risqué. La clé est double. D’abord, la discipline : avoir des créneaux de travail fixes dans votre agenda, comme des rendez-vous que vous ne pouvez pas manquer. Ensuite, et surtout, la clarté de votre ‘Pourquoi’. Vous devez savoir précisément pourquoi vous faites ces efforts. Est-ce pour plus de liberté, pour vos enfants, pour avoir un impact ? Cette raison profonde est votre véritable carburant. Quand la fatigue vous gagne, reconnectez-vous à cette vision. C’est elle qui vous donnera la force de vous y remettre, bien plus efficacement que la simple volonté.

‘La première des choses à identifier, c’est savoir pourquoi est-ce qu’on fait tout ça. […] Il est impératif de connaître son pourquoi. Et son pourquoi, c’est pour quelle raison est-ce que vous avez choisi ce style de vie ?’

Combien de temps faut-il consacrer à son side project chaque semaine ?

Il n’y a pas de réponse unique, car cela dépend de la nature de votre projet et de vos ambitions. L’important n’est pas tant le volume d’heures que la régularité. Il vaut mieux consacrer 5 heures réparties sur 3 sessions chaque semaine, de manière constante, que de faire une session de 15 heures une fois par mois. La régularité crée une dynamique de progrès. Pour ma part, je dédiais deux à trois soirées par semaine à mon podcast. L’essentiel est de définir un rythme qui soit tenable pour vous sur le long terme, sans vous mener à l’épuisement. Soyez réaliste et engagez-vous sur ce rythme.

‘J’avais au moins deux soirs par semaine dédiés à la création du podcast et ça, je n’en dérogeais pas parce que sinon bah les choses ne se font pas, c’est tout simplement ça.’

Quels sont les plus grands risques en créant sa boîte en étant salarié ?

Si le risque financier est très limité, les principaux dangers sont d’ordre personnel et organisationnel. Le premier risque est le burn-out. La charge de travail combinée peut être immense, et sans une gestion rigoureuse de son temps de repos, l’épuisement est une menace réelle. Le second risque est de négliger l’un des deux pans de sa vie : soit son travail salarié (ce qui peut entraîner des problèmes professionnels), soit sa vie personnelle et familiale. L’équilibre est fragile et demande une attention constante. Il faut être très vigilant à ne pas se laisser déborder et à protéger sa santé physique et mentale.

‘Il faut quand même faire très très très attention à ne pas se brûler les ailes, à ne pas bosser bosser bosser tout le temps tout le temps et ne jamais se reposer parce que il n’y a rien de pire que un entrepreneur, une entrepreneuse fatiguée.’

Quand savoir s’il est temps de quitter son emploi pour se consacrer à 100% à son entreprise ?

Cette décision est très personnelle, mais elle doit être préparée et basée sur des critères objectifs. Il est dangereux de sauter le pas sur un simple coup de tête. La meilleure approche est de définir en amont vos propres ‘indicateurs de transition’. Cela peut être un objectif financier (par exemple, lorsque votre side project génère de manière stable 50% ou 75% de votre salaire actuel), un certain nombre de clients récurrents, ou un niveau d’épargne de sécurité (par exemple, 6 mois de dépenses de côté). Se fixer un horizon de temps, comme une date butoir dans un ou deux ans, peut aussi vous forcer à évaluer la situation et à prendre une décision éclairée.

‘Si c’est ça l’objectif, à mon avis, ce qui est intéressant, ce qui est important, c’est d’avoir un planning, c’est de savoir à quel moment est-ce que vous pensez quitter votre entreprise. […] Il faut à un moment donné mettre des délais […] pour pouvoir s’arrêter 2 minutes et se poser la question, est-ce que c’est le bon moment pour moi.’


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