Logo de l'épisode 41. Les coulisses sans filtre de mon quotidien d'entrepreneure et de CEO : Authenticité, Leadership, chiffres d’affaires du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

41. Les coulisses sans filtre de mon quotidien d’entrepreneure et de CEO : Authenticité, Leadership, chiffres d’affaires

Épisode diffusé le 27 février 2025 par Aurélie Gauthey

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Au-delà du masque : Pourquoi j’ai décidé de vous montrer mon vrai quotidien d’entrepreneure

Laissez-moi vous partager une conviction profonde, celle qui guide chacune de mes journées et chacune de mes décisions : on n’est pas venu sur cette terre pour souffrir. Vous n’avez pas bâti votre entreprise, avec toute votre sueur et vos espoirs, pour vous retrouver enfermée dans une prison dorée. Une prison dont les barreaux sont faits de ‘il faut que’, de ‘je dois’, de règles rigides dictées par ce que les autres semblent réussir. Combien de fois vous êtes-vous dit : ‘Les autres font de superbes vidéos, alors je dois en faire aussi’ ? Ce ‘il faut’ est un piège, un idéal paralysant qui nous éloigne de notre essence et de notre joie. Il nous pousse vers un perfectionnisme stérile qui, bien souvent, nous empêche tout simplement d’agir.

La réalité, c’est que la pression de devoir présenter une image parfaite, une stratégie impeccable, un lancement sans accroc, est un poison. Elle étouffe notre créativité, notre spontanéité et, finalement, notre plaisir d’entreprendre. On se retrouve à suivre des listes interminables de prérequis : pour une ‘bonne’ vidéo, il faut la lumière parfaite, le micro professionnel, le décor impeccable, le script millimétré… La montagne semble si haute que, paralysée par la peur de ne pas être à la hauteur, on ne fait rien. On procrastine, on reporte, et l’élan initial s’éteint. C’est précisément pour briser ce cycle que j’ai décidé d’allumer ma caméra aujourd’hui, sans préparation, sans effets spéciaux, encore dans mon ‘petit doudou du matin’.

Dans cet article, je vous ouvre les portes de mon business, sans filtre. Je ne vais pas vous donner une théorie lisse et parfaite. Je vais vous raconter les dix derniers jours de ma vie de CEO, avec les doutes, les tests, les succès inattendus et les leçons apprises sur le tas. Mon but ? Vous montrer que la véritable liberté d’entreprendre ne réside pas dans la perfection, mais dans l’action décomplexée. C’est en osant être un ‘chewing-gum’, en s’étirant, en testant, en allant vers ce qui nous fait vibrer, qu’on découvre ce qui fonctionne vraiment pour nous. C’est un voyage au cœur de l’authenticité en business, où l’on apprend à dire ‘fuck’ aux ‘il faut’ pour enfin prendre du plaisir. Préparez-vous, on plonge dans le vif du sujet.

Naviguer dans l’arène : Comment j’ai transformé ma peur du networking en opportunité

Le premier défi de cette folle semaine a été de taille : un événement réunissant 99 femmes entrepreneures. Pour beaucoup, c’est une opportunité en or. Pour moi, c’est un véritable challenge. Avec mes étiquettes de HPI, HPE, et multipotentielle, je me sens souvent comme une extra-terrestre dans ce genre de situation. Sur scène, je suis dans mon élément, dans ma posture d’experte qui transmet avec passion. Mais dans une salle de networking, l’histoire est bien différente. Le bruit, l’énergie décuplée, la sur-sollicitation… tout cela me submerge. Si je pouvais me cacher dans un trou de souris, je le ferais sans hésiter. Ajoutez à cela ma sensibilité qui fait que je ‘capte’ l’énergie des gens, et vous obtenez la recette parfaite pour finir comme je le dis souvent, ‘comme une vieille chaussette lavée et relavée au bord de l’autoroute’.

Prendre les devants face à l’anxiété : ma stratégie du ‘manger son caca’

Pendant longtemps, j’ai subi ces situations. Je me disais : ‘Je suis trop sensible, c’est comme ça’. Mais se plaindre ne change rien. Rester derrière son ordinateur, c’est s’exclure de la vie et des opportunités. J’ai donc décidé d’appliquer l’un de mes propres conseils, celui que je donne souvent à mes clientes : il est temps d’aller ‘manger son caca’. C’est une image crue pour dire qu’il faut affronter ce qui nous fait peur, ce qui nous met mal à l’aise, pour pouvoir le transformer. L’événement me donnait envie, je voulais soutenir l’organisatrice, alors il était hors de question de me défiler. Mais y aller en mode ‘victime’ n’était pas une option. J’ai donc décidé de prendre la situation en main. Plutôt que de subir l’arrivée dans une marée de 100 visages inconnus, j’ai créé mon propre sas de décompression. J’ai posté un message dans le groupe de l’événement en disant : ‘Hello, j’arrive la veille, qui est partante pour un verre ?’. C’était une façon de créer un environnement qui me rassurait, de connecter humainement avec quelques personnes avant le grand bain. C’était ma manière de reprendre le pouvoir sur ma peur.

De la peur à la connexion : quand l’action crée la magie

Le résultat a dépassé toutes mes espérances. Non seulement ça s’est super bien passé, mais j’ai fait des rencontres incroyables. Je pense notamment à Amélie et Claudia. La connexion a été immédiate, fulgurante. On riait aux mêmes blagues, on pensait les mêmes choses. Les gens autour nous demandaient si on se connaissait depuis des années. Pas du tout. C’était la preuve vivante que lorsque l’on pose une intention claire – la mienne était de trouver des ‘copines business’ avec qui tout serait fluide – et qu’on met en place des actions pour se sentir en sécurité, l’univers répond. Mais la magie ne s’est pas arrêtée là. À la fin de l’événement, une femme m’aborde et me dit : ‘Je veux que tu sois présente à mon événement de 300 entrepreneurs dans 15 jours’. Mon corps s’est décomposé. 300 ! Mon cerveau criait à l’aide. Pourtant, mon cœur a dit oui. Et c’est là que j’ai compris la plus grande leçon : le fait d’avoir affronté ma peur une première fois rendait la deuxième beaucoup moins intimidante.

‘Plus tu multiplies les essais, plus tu les rapproches, plus tu te sens rassuré.’

C’est passé du grand saut dans le vide à un petit sautillement. Cette expérience m’a confortée dans l’idée que l’action répétée, même à petite échelle, est le meilleur antidote à la peur et la clé pour sortir durablement de sa zone de confort.

Incarner son leadership : Le pouvoir caché de l’alignement vestimentaire

Après les montagnes russes émotionnelles de l’événement, un autre type de rendez-vous m’attendait, bien plus intime mais tout aussi révélateur : une session avec une personal shopper. Pourquoi ? Parce que je suis convaincue qu’aligner son style, son look, avec la femme et la leader que l’on devient est fondamental. J’ai franchi d’énormes paliers de succès, mon entreprise a connu une hypercroissance, mais mon style, lui, était resté le même. Je sentais un décalage entre la puissance que j’incarnais dans mon leadership, l’affirmation de ma posture, et l’image que je renvoyais. Il était temps de réaligner tout ça, de faire en sorte que mon apparence extérieure soit le reflet fidèle de mon évolution intérieure.

Quand votre dressing raconte qui vous êtes (et qui vous n’êtes plus)

La séance a été un véritable électrochoc. La styliste n’a pas juste regardé mon dressing, elle l’a littéralement retourné. Chaque pièce sortie était une question : ‘Avec quoi tu mets ça ?’, ‘Qu’est-ce que ça représente pour toi ?’. La conclusion fut sans appel. Mon armoire était remplie d’habits flashy. Du bleu électrique, du orange vif… Des couleurs qui crient ‘Regardez-moi !’. J’ai compris que ces couleurs, que je croyais être ma force, étaient en réalité une forme d’armure.

‘Quand tu arrives habillé en bleu électrique de la tête aux pieds, oui, tu attires, oui, on te regarde, oui, il y a un effet waouh. Mais les gens n’osent pas t’approcher. C’est trop impressionnant dans leur mental.’

J’ai réalisé que ce style, s’il me rendait visible, créait aussi une distance. Elle m’a expliqué la psychologie des couleurs et des formes : le noir peut renvoyer une énergie fermée, tandis que des bijoux ronds favorisent la communication. C’était une révélation. Mon ‘super pouvoir’ flashy était peut-être ce qui m’empêchait de créer les connexions authentiques que je désirais tant lors des networkings.

Le défi de la vulnérabilité : Oser l’invisible pour devenir plus approchable

Le défi qu’elle m’a lancé était à la hauteur de la prise de conscience : pour le prochain événement de 300 personnes, j’allais devoir porter des tons neutres. Du beige, du blanc, du marron. Pour moi, c’était comme me demander de devenir invisible. C’est comme si on m’enlevait mes pouvoirs de super-héroïne. La simple idée me terrifiait. Me sentir fade, inaperçue… tout le contraire de ce que j’avais toujours cherché à être. Et pourtant, c’est un nouveau ‘caca’ que je dois aller manger. C’est un test, une expérience pour voir ce qui se passe quand je baisse la garde, quand je choisis la douceur plutôt que l’éclat. Comment vais-je me sentir ? Comment les autres vont-ils réagir ? Je n’en ai aucune idée. Mais c’est en acceptant cet inconfort, en osant me montrer sous un nouveau jour, que je continue de grandir. C’est une leçon puissante : notre leadership ne se joue pas seulement dans nos stratégies, mais aussi dans notre capacité à nous réinventer, à nous montrer vulnérables et à aligner chaque facette de notre être, jusqu’à notre garde-robe.

Les rouages du business : Décisions stratégiques au cœur de la machine

Le quotidien d’une entrepreneure, ce n’est pas seulement des prises de conscience et du développement personnel. C’est aussi, et surtout, faire tourner la machine. Gérer une équipe, analyser des chiffres, définir des stratégies… Chaque jour apporte son lot de décisions cruciales qui façonnent l’avenir de l’entreprise. Ces derniers jours ont été particulièrement riches en enseignements sur la manière de piloter une entreprise en hypercroissance avec authenticité et pragmatisme.

Recruter avec le cœur et la tête : La transparence comme clé

L’un des moments forts a été le processus de recrutement d’une nouvelle ‘customer care’, une personne dédiée au bien-être de nos clients et de notre communauté. Après un premier entretien avec mon bras droit, j’ai voulu un second échange, seule à seule. Mon objectif était simple : une transparence radicale. Je voulais qu’elle sache exactement qui je suis et comment je fonctionne.

‘Parfois, quand tu recrutes, […] ça paraît beau ou c’est des messages un peu généralistes […]. Et là, je suis allée revalider avec cette personne chaque détail de sa mission.’

J’ai appris d’une erreur passée où le mot ‘stratégie’ n’avait pas du tout la même signification pour moi et pour un collaborateur. Cette fois, j’ai tout mis sur la table : ma manière de communiquer, directe et parfois cash ; mon besoin de me protéger émotionnellement des multiples sollicitations ; et surtout, j’ai cherché à comprendre sa propre définition de concepts clés comme ‘être considérée’. Ce n’est pas juste un recrutement, c’est une co-création. Je la choisis, mais elle me choisit aussi. Cette authenticité dès le départ est le fondement d’une collaboration saine et durable.

Piloter par la réalité : Ce que votre comptable devrait vous montrer

Un autre rendez-vous capital fut celui avec ma comptable et mon bras droit. Le sujet : nos tableaux de bord financiers. Cela peut sembler technique, mais c’est le cœur du réacteur. La question posée par ma comptable était brillante et inédite en 7 ans de carrière : ‘Qu’est-ce que tu veux voir ?’. Beaucoup d’entrepreneurs se focalisent sur le chiffre d’affaires signé. Si on fait un lancement à 500 000 €, on note ‘Janvier : 500 000 €’. Mais c’est une vision erronée, car les paiements sont souvent étalés. La réalité de la trésorerie est bien différente. Ma décision a été claire :

‘Non non, moi je veux les chiffres réels, qu’est-ce qu’il y a sur mon compte en banque chaque mois. Je m’en fous de savoir que j’ai vendu 500 000 ou 1 million en janvier, je veux la réalité.’

Piloter par le cash réel sur le compte en banque permet de prendre des décisions d’investissement, de publicité ou de recrutement qui sont ancrées dans la réalité financière de l’entreprise, et non dans une projection flatteuse mais potentiellement dangereuse. C’est un choix de lucidité qui assure la pérennité de l’entreprise.

La philosophie du ‘ET’ : Agilité et prise de risque en marketing

Enfin, la réunion avec notre agence de publicité a illustré un autre principe fondamental de ma stratégie business : l’agilité et l’audace. Nous faisions face à un problème technique majeur : notre autorépondeur ne délivrait plus correctement les emails, alors qu’un coaching offert crucial approchait. La panique aurait pu s’installer. Au lieu de ça, nous avons brainstormé en direct. La question de l’agence était : ‘Tu préfères faire ça OU ça ?’. Ma réponse a fusé :

‘Non, moi je fais pas de ou, je fais du et. Je veux faire cette stratégie et on essaye celle-là.’

Cette philosophie du ‘ET’ est un refus de la limitation. Pourquoi choisir quand on peut combiner ? Nous avons donc décidé de lancer une campagne de retargeting publicitaire ET d’activer tous les autres canaux de communication (podcast, Telegram, réseaux sociaux). Bien sûr, cela implique un investissement, un risque. Mais c’est la seule façon d’avancer. Il faut accepter de tester, de potentiellement ‘perdre’ de l’argent sur une tentative, pour découvrir de nouvelles opportunités. Rester dans sa zone de confort, c’est accepter d’avoir les résultats qu’on a toujours eus. Pour grandir, il faut oser le ‘ET’.

La sécurité intérieure : Le véritable pilier de votre leadership

La dernière grande leçon de cette période intense est sans doute la plus profonde, car elle touche au cœur même de notre capacité à diriger : la sécurité intérieure. On peut avoir les meilleures stratégies du monde, l’équipe la plus talentueuse, les finances les plus saines… mais si notre système nerveux est déréglé, si nos décisions sont dictées par la peur, tout l’édifice peut s’effondrer. C’est ce que j’ai exploré lors d’une séance de mentoring avec une cliente qui génère déjà plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois.

Quand un client appuie sur vos boutons rouges

Elle est arrivée en séance complètement paniquée, speed, réactive. Un de ses plus gros clients ne respectait pas les conditions du contrat, remettant en cause son professionnalisme et ses process. Sa réaction était purement émotionnelle : ‘Oui mais il m’a dit ça, et je dois faire ça, et peut-être que je devrais…’. Elle était prise dans un tourbillon d’anxiété, incapable de prendre du recul. C’est une situation que beaucoup d’entrepreneurs connaissent. On a peur de perdre le contrat, de déplaire, alors on se laisse déstabiliser. Mon premier rôle n’a pas été de lui donner une stratégie, mais de la ramener à l’essentiel. Je lui ai répété, encore et encore :

‘Respire !’

Tant que le système nerveux est en mode ‘survie’, aucune décision factuelle et juste ne peut être prise. Il fallait d’abord calmer la tempête intérieure pour pouvoir voir clair.

Identifier la blessure derrière la réaction

Derrière cette réaction disproportionnée se cachait quelque chose de bien plus profond. Je lui ai expliqué qu’à l’intérieur d’elle, c’était la ‘petite fille’ qui réagissait. Une petite fille qui ressentait une injustice profonde, dont la blessure d’illégitimité ou de non-reconnaissance était réactivée. Le comportement du client venait appuyer sur des boutons sensibles, non apaisés.

‘C’est eux qui n’ont pas respecté, mais ils viennent appuyer sur des boutons qui ne sont pas apaisés de sécurité qui font que ça la met en hyper réactivité.’

Cette prise de conscience est cruciale. Nos réactions en tant que leaders sont très souvent liées à nos blessures passées. Tant qu’on n’a pas identifié et commencé à apaiser ces zones de vulnérabilité, nous restons à la merci des événements extérieurs. Le vrai travail n’est pas de contrôler le client, mais de sécuriser cette part de nous qui se sent en danger. C’est en se réconfortant soi-même, en se rappelant sa valeur et son professionnalisme, qu’on peut désamorcer la charge émotionnelle.

Décider depuis un espace de calme et de puissance

Une fois l’émotion apaisée, la situation apparaît sous un jour nouveau. Le brouillard se dissipe et on peut enfin analyser les faits. Quelles sont les conditions du contrat ? Qu’est-ce qui est acceptable ou non ? Quelles sont les options ? Les décisions qui en découlent ne sont plus des réactions de peur (‘je dois faire ça pour ne pas le perdre’), mais des actions posées, alignées, qui protègent notre intégrité et celle de notre entreprise. C’est ça, la véritable posture de leader. Ce n’est pas de ne jamais avoir peur ou de ne jamais être déstabilisé. C’est d’avoir les outils pour reconnaître quand on est activé, pour calmer son propre système, et pour revenir à un état de sécurité intérieure depuis lequel on peut prendre des décisions puissantes et justes. C’est un travail constant, le plus important de tous, car c’est lui qui nous permet de construire un business solide et serein, capable de traverser toutes les tempêtes.

Conclusion : Embrassez vos coulisses, c’est là que se trouve votre liberté

Ces dix jours dans les coulisses de mon entreprise ont été un condensé de ce qu’est la vie d’entrepreneure : un mélange constant de stratégie et d’intuition, de défis extérieurs et de batailles intérieures, de moments de doute et d’élans de courage. Le fil rouge de toutes ces expériences, c’est le refus de la perfection et l’acceptation radicale de l’authenticité. Que ce soit en osant allumer une caméra sans être préparée, en créant sa propre sécurité dans un événement anxiogène, en questionnant son propre style ou en communiquant ses failles à une future collaboratrice, chaque pas est une affirmation de liberté.

La véritable croissance ne se trouve pas dans les plans d’affaires impeccables ou les façades lisses, mais dans notre capacité à ‘manger notre caca’, à affronter ce qui nous fait peur avec curiosité et bienveillance. C’est en testant, en osant, en acceptant de ne pas avoir toutes les réponses qu’on trouve notre propre voie, celle qui nous fait vibrer. C’est en apprenant à calmer notre propre système nerveux qu’on devient le leader inébranlable dont notre entreprise a besoin.

Alors, je vous invite à faire de même. Regardez votre ‘to-do list’ de ‘il faut’ et demandez-vous : qu’est-ce qui me ferait vraiment kiffer aujourd’hui ? Quel petit risque pourrais-je prendre ? Quelle part de moi pourrais-je montrer avec un peu plus d’authenticité ? N’attendez pas que tout soit parfait. La vie, c’est maintenant. Votre business, c’est maintenant. Embrassez le désordre, célébrez les essais, apprenez des ‘échecs’ et surtout, n’oubliez jamais de prendre du plaisir. C’est comme ça qu’on incarne la liberté. C’est comme ça qu’on bâtit un empire qui nous ressemble vraiment.


Questions fréquentes sur le quotidien d’entrepreneure et le leadership authentique

Comment surmonter la peur du perfectionnisme quand on crée du contenu ?

Le perfectionnisme est souvent une forme de procrastination déguisée, alimentée par la peur du jugement. Pour le surmonter, il faut changer de perspective : votre objectif n’est pas de créer une œuvre parfaite, mais de tester une idée, de partager un élan. Adoptez la mentalité du ‘je tente et je vois ce que ça donne’. Fixez-vous des contraintes de temps courtes pour éviter de trop réfléchir et concentrez-vous sur l’action plutôt que sur le résultat final. Le plus important est de se lancer, même de manière imparfaite, car c’est dans l’action que l’on apprend et que l’on s’améliore. Accepter d’être ‘décomplexé de l’échec’ est la clé pour libérer sa créativité et sa régularité.

‘En réalité, quand tu commences à te mettre des to-do de pour faire une bonne vidéo, il faut avoir la lumière, le machin, le truc, le bidule. Ça t’étouffe tellement et ça te semble tellement difficile […] que tu ne le fais pas.’

Quelle est la meilleure stratégie pour aborder un événement de networking quand on est introverti(e) ou hypersensible ?

La clé est de passer d’une posture passive (subir l’événement) à une posture proactive (créer son propre cadre de sécurité). Plutôt que de vous jeter dans la foule, anticipez. Utilisez les outils à votre disposition, comme un groupe en ligne lié à l’événement, pour proposer une rencontre en plus petit comité avant ou pendant. Cela permet de créer des liens plus profonds avec quelques personnes et d’avoir des visages familiers dans la foule. De plus, écoutez votre énergie. N’hésitez pas à vous isoler quelques minutes si vous êtes sur-stimulé(e) et donnez-vous la permission de partir plus tôt. Votre objectif n’est pas de parler à tout le monde, mais d’avoir quelques conversations de qualité.

‘J’ai choisi de prendre la situation en main et de pouvoir créer un environnement qui me rassurait, qui me mettait beaucoup plus à l’aise que d’arriver le jour J devant 100 personnes.’

Pourquoi est-il si important d’aligner son style vestimentaire avec son business ?

Votre style vestimentaire est une forme de communication non verbale. Il doit être le reflet de la leader que vous êtes devenue et non de celle que vous étiez. Un décalage entre votre posture intérieure (affirmation, leadership, succès) et votre image extérieure peut créer une confusion pour vos clients et prospects. Aligner votre style n’est pas une question de suivre la mode, mais d’incarner votre puissance et vos valeurs. Les couleurs, les formes, les matières que vous choisissez envoient un message. Un style aligné renforce votre crédibilité, votre confiance en vous et peut même influencer la manière dont les autres interagissent avec vous, en vous rendant plus ou moins approchable selon l’objectif visé.

‘J’estime qu’aligner son style, son look avec la femme que tu deviens est très important. Moi j’ai passé plusieurs gros paliers de succès et d’hypercroissance et mon style est resté exactement le même.’

Comment s’assurer qu’un nouveau recrutement corresponde vraiment à la culture de l’entreprise ?

L’erreur fréquente est de se baser uniquement sur les compétences techniques et de rester sur des descriptions de poste vagues. Pour un recrutement réussi, la transparence radicale est essentielle. Allez au-delà de la fiche de poste et partagez ouvertement votre manière de fonctionner, vos attentes, vos valeurs, et même vos ‘défauts’ en tant que manager. Ensuite, pratiquez la ‘revalidation’ : demandez au candidat de reformuler avec ses propres mots ce qu’il a compris de la mission et de la culture. Intéressez-vous à sa propre définition de concepts clés comme la ‘reconnaissance’ ou la ‘flexibilité’. Le but est de co-créer la collaboration et de s’assurer que les deux parties se choisissent en toute connaissance de cause.

‘Tu peux pas être un bon communiquant, un bon manager […] si tu vas pas préciser, t’intéresser et en fait, j’ai senti que ce recrutement, il était tellement puissant parce que plein de fois, on est allé chercher, avancer ensemble.’

Quelle est la différence entre le chiffre d’affaires signé et le chiffre d’affaires encaissé, et pourquoi est-ce crucial ?

Le chiffre d’affaires (CA) signé correspond au montant total des contrats que vous avez conclus sur une période donnée (par exemple, un lancement à 50 000€ en janvier). Le CA encaissé, ou la trésorerie, est l’argent qui est réellement arrivé sur votre compte en banque durant cette même période. Avec les facilités de paiement, ces deux chiffres sont souvent très différents. Piloter son entreprise sur la base du CA signé est dangereux car cela ne reflète pas la liquidité disponible. La trésorerie est le nerf de la guerre. Connaître le montant réel que vous encaissez chaque mois est crucial pour prendre des décisions saines en matière d’investissements, de salaires, de publicité ou de charges. C’est la vision de la réalité financière de votre entreprise.

‘Moi je veux les chiffres réels, qu’est-ce qu’il y a sur mon compte en banque chaque mois. […] Je veux la réalité parce que ça me permet de faire des choix d’investissement, de publicité ou autre.’

Comment gérer un client qui ne respecte pas les termes du contrat sans paniquer ?

La première étape est de reconnaître que votre réaction de panique est probablement une réponse émotionnelle liée à des blessures passées (peur du rejet, sentiment d’injustice, etc.). Prenez le temps de respirer et de calmer votre système nerveux avant toute action. Une fois le calme retrouvé, revenez aux faits : que dit le contrat ? Quelle limite a été franchie ? Analysez la situation de manière factuelle et non émotionnelle. C’est depuis cet espace de sécurité intérieure que vous pourrez prendre une décision juste : recadrer le client, mettre fin à la collaboration, ou trouver une solution. Agir sous le coup de la panique mène souvent à de mauvaises décisions qui ne respectent ni vous, ni votre entreprise.

‘À l’intérieur d’elle, c’est la petite fille qui ressent de l’injustice, on vient remettre en doute son professionnalisme […], mais ils viennent appuyer sur des boutons qui ne sont pas apaisés de sécurité qui font que ça la met en hyper réactivité.’

Qu’est-ce que la philosophie du ‘manger son caca’ en entrepreneuriat ?

C’est une expression imagée pour décrire l’acte d’affronter volontairement et consciemment les situations qui nous mettent mal à l’aise, qui nous font peur ou que nous avons tendance à éviter. Plutôt que de subir ou de se plaindre d’une situation inconfortable (comme le networking, une conversation difficile, ou un changement de stratégie), cette philosophie invite à y aller de front. C’est une démarche proactive qui consiste à se dire ‘OK, ça me stresse, mais c’est nécessaire pour ma croissance, alors j’y vais et je trouve des stratégies pour le vivre au mieux’. C’est le contraire de la procrastination et de l’évitement. C’est un principe d’action qui permet de transformer les obstacles en opportunités de croissance personnelle et professionnelle.

‘Je vous conseille souvent d’aller manger votre caca pour des situations qui doivent changer parce que c’est bien de se plaindre ou de se dire ‘Oui, mais moi, je suis si trop sensible’, […] sauf qu’à un moment donné, tu t’exclus de la vie.’


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