Stratégie d’enchère SEA : Le guide complet pour dominer Google Ads
Le monde du SEA ressemble souvent à une salle des marchés complexe et intimidante. Chaque clic a un coût, chaque conversion est une victoire, et au cœur de cette bataille se trouve une décision capitale : quelle stratégie d’enchère choisir ? Pour beaucoup, c’est une boîte noire. On lance une campagne, on choisit une option qui semble logique, et on croise les doigts. Mais en 2023 et au-delà, cette approche n’est plus suffisante. L’IA a tout changé. La bonne stratégie d’enchère n’est plus seulement une question de coût par clic ; c’est le moteur qui alimente toute votre acquisition. C’est elle qui détermine si vous touchez un simple curieux ou un acheteur sur le point de passer à l’acte. En tant qu’expert du SEA, je vois tous les jours des entreprises talentueuses laisser des fortunes sur la table à cause d’une stratégie d’enchère mal configurée. Elles se battent avec des outils manuels obsolètes pendant que leurs concurrents exploitent la pleine puissance de l’intelligence artificielle de Google. La question n’est donc plus de savoir *si* vous devez optimiser vos enchères, mais *comment* le faire de manière chirurgicale.
C’est précisément ce que nous allons décortiquer ensemble. Dans cet article, je vais vous transmettre les clés pour non seulement comprendre, mais aussi maîtriser l’art des enchères sur Google Ads. Nous allons plonger dans les trois grandes familles de stratégies, des méthodes manuelles qui vous donnent un contrôle total aux stratégies intelligentes (Smart Bidding) qui agissent comme un véritable copilote IA. Je vous expliquerai concrètement comment adapter votre approche que vous soyez un e-commerçant obsédé par la rentabilité ou une entreprise cherchant à inonder ses commerciaux de leads qualifiés. Nous verrons comment le trio gagnant ‘Smart Bidding, Ciblage Large et Annonces Responsives’ est devenu la norme pour des performances optimales. Enfin, nous nous projetterons dans l’avenir, en abordant l’enjeu crucial du monde sans cookies et l’importance vitale du ‘Consent Mode’. Préparez-vous à transformer vos campagnes et à faire de votre stratégie d’enchère votre plus grand atout.
Le panorama des enchères sur Google Ads : Manuel, Semi-Automatique ou Smart Bidding ?
Avant de pouvoir choisir la bonne arme, il faut connaître son arsenal. Sur Google Ads, les stratégies d’enchères, ou ‘bid strats’ comme on les appelle dans le jargon, se divisent en trois grandes catégories, chacune avec sa propre philosophie, ses avantages et ses inconvénients. Comprendre ces nuances est la première étape fondamentale pour construire une machine d’acquisition rentable. Ignorer cette base, c’est comme essayer de construire une maison sans fondations : tôt ou tard, tout s’effondre. Beaucoup d’annonceurs se jettent sur la dernière nouveauté sans maîtriser les fondamentaux, ce qui mène inévitablement à des dépenses incontrôlées et à des résultats décevants. Prenons donc le temps de poser les bases solides qui vous permettront de prendre des décisions éclairées et stratégiques pour vos campagnes SEA.
Le CPC Manuel : Le contrôle absolu, mais à quel prix ?
Le CPC (Coût Par Clic) manuel est la stratégie historique de Google Ads. C’est la méthode la plus directe et, en apparence, la plus simple à comprendre. Comme je l’expliquais, ‘c’est la partie manuelle, ce qu’on appelle le CPC manuel, c’est-à-dire qu’on va indiquer en fait sur un mot clé, combien on est prêt à payer au maximum’. Si vous décidez que le mot-clé ‘chaussures de sport’ ne doit jamais vous coûter plus de 1€ par clic, vous fixez cette limite et Google ne la dépassera jamais. Cela confère un sentiment de contrôle total sur les dépenses, ce qui est rassurant, surtout pour les débutants ou les comptes avec des budgets très serrés. Vous pouvez ajuster vos enchères en fonction de multiples critères : l’appareil de l’utilisateur (mobile ou ordinateur), sa localisation, le moment de la journée, etc. C’est une approche granulaire qui a fait ses preuves.
Cependant, ce contrôle a un coût caché : le temps et l’inefficacité face à la complexité actuelle. Le principal inconvénient du CPC manuel est qu’il est incroyablement chronophage. Optimiser manuellement des centaines, voire des milliers de mots-clés, est un travail de titan. Plus grave encore, cette méthode est ‘aveugle’ à une multitude de signaux en temps réel que seule l’IA de Google peut traiter. Votre enchère de 1€ est la même pour un adolescent qui fait du lèche-vitrine virtuel que pour un cadre qui a cassé ses chaussures la veille d’un marathon et doit absolument en acheter une nouvelle paire dans l’heure. L’algorithme, lui, sait faire la différence. En vous obstinant à tout contrôler manuellement, vous passez à côté de l’opportunité d’enchérir plus agressivement sur l’utilisateur à très fort potentiel et de réduire l’enchère sur le curieux. Vous laissez ainsi les meilleures opportunités à vos concurrents qui utilisent des systèmes plus intelligents.
Les stratégies semi-automatiques : Le compromis intelligent
Entre le contrôle total du manuel et l’autonomie complète du Smart Bidding se trouve une zone intermédiaire : les stratégies semi-automatiques. Celles-ci permettent de déléguer une partie du travail à l’algorithme tout en gardant la main sur un levier de contrôle principal. C’est une excellente étape de transition pour ceux qui sont encore frileux à l’idée de donner les pleins pouvoirs à l’IA. On y trouve principalement deux stratégies :
Maximiser les clics : Comme son nom l’indique, l’objectif est d’obtenir le plus de clics possible dans la limite de votre budget quotidien. C’est une stratégie utile pour des campagnes de notoriété ou pour générer un maximum de trafic vers un nouveau site ou une page de contenu. Cependant, il faut être vigilant. L’algorithme va chercher les clics les moins chers, qui ne sont pas toujours les plus qualifiés. Pour éviter les dérives, il est crucial de fixer un CPC maximum. ‘On peut mettre un CPC max donc l’algo va maximiser les clics jusqu’à un CPC max de 1 €, va chercher un max de trafic sur ce capping.’ Sans cette garde-fou, vous risquez de dépenser votre budget sur un volume de trafic important mais peu pertinent.
Ciblage de la part d’impressions (Target Impression Share) : Ici, l’objectif n’est pas le clic, mais la visibilité. Vous dites à Google : ‘Je veux apparaître 80% du temps en première position pour les recherches sur ma marque’. C’est une stratégie de domination, très efficace pour protéger sa marque face aux concurrents ou pour s’assurer d’être toujours visible sur des termes stratégiques. Là encore, on peut définir un CPC maximum pour éviter que la quête de visibilité ne se fasse à n’importe quel prix. Ces stratégies sont de bons outils, mais elles restent focalisées sur des métriques intermédiaires (clics, impressions) et non sur l’objectif final : la conversion.
Le Smart Bidding : L’ère de l’enchère intelligente
Nous arrivons maintenant au cœur du réacteur : le Smart Bidding. C’est le nom donné par Google à son ensemble de stratégies d’enchères entièrement automatisées qui utilisent le machine learning pour optimiser en fonction des conversions ou de la valeur de conversion. C’est un changement de paradigme complet. L’enchère n’est plus fixée au niveau du mot-clé, mais au niveau de chaque enchère individuelle (‘auction-time bidding’). L’algorithme analyse des millions de signaux en une fraction de seconde pour déterminer la probabilité de conversion d’un utilisateur. ‘L’idée en fait derrière ce Smart bidding, c’est de prendre en compte toute l’intention qu’il y a derrière une recherche.’
Ces signaux incluent des éléments évidents comme l’appareil, l’heure, la localisation, mais aussi des éléments beaucoup plus subtils : l’historique de navigation, les requêtes précédentes, l’appartenance à une audience de remarketing, le navigateur utilisé, la langue, et des dizaines d’autres. En fonction de ce profil, l’algorithme va moduler l’enchère. ‘S’il est moyen, on va dire tiède ou froid, on va payer un moins cher et s’il est très chaud, on va payer un peu plus cher. Ce qui est logique.’ C’est cette capacité à évaluer l’intention en temps réel qui rend le Smart Bidding si puissant. Vous ne payez plus seulement pour un mot-clé, mais pour un utilisateur et son potentiel de conversion. C’est la fin de l’enchère unique pour tous et le début de l’enchère ultra-personnalisée. Et c’est là que se trouvent les gains de performance les plus significatifs aujourd’hui.
Stratégie sur mesure : Adapter ses enchères à ses objectifs business
Le Smart Bidding n’est pas une solution unique. Sa véritable puissance réside dans sa capacité à s’adapter à des objectifs commerciaux précis. Un e-commerçant qui vend des baskets n’a pas les mêmes indicateurs de succès qu’une compagnie d’assurance qui cherche à obtenir des demandes de devis. Le premier raisonne en chiffre d’affaires et en marge, le second en coût par lead. Google a donc développé des stratégies d’enchères intelligentes spécifiques pour chaque cas de figure. Choisir la mauvaise stratégie, c’est comme utiliser un marteau pour visser une vis : vous y arriverez peut-être, mais le résultat sera désastreux. Il est donc impératif d’aligner parfaitement votre stratégie d’enchère avec votre modèle économique. C’est la condition sine qua non pour que l’algorithme travaille pour vous, et non contre vous.
Pour les e-commerçants : Viser la rentabilité avec la valeur de conversion
Si vous gérez un site e-commerce, votre objectif ultime n’est pas seulement de générer des ventes, mais de maximiser la rentabilité de vos investissements publicitaires. Le nombre de conversions seul ne suffit pas. Une vente à 10€ n’a pas la même valeur qu’une vente à 500€. C’est pourquoi les stratégies dédiées à l’e-commerce se concentrent sur la ‘valeur’ de la conversion. Il y en a deux principales :
Maximiser la valeur de conversion : Cette stratégie demande à Google de générer le plus de chiffre d’affaires possible avec le budget que vous lui allouez. C’est un excellent point de départ si vous n’avez pas encore de cible de rentabilité précise. L’algorithme va automatiquement chercher les utilisateurs les plus susceptibles de remplir des paniers importants. Le risque, comme je le soulignais pour ‘Maximiser les conversions’, est que pour dépenser l’intégralité du budget, l’algorithme peut aller chercher des ventes de plus en plus chères, dégradant ainsi votre rentabilité globale sur la fin de la journée.
Target ROAS (Retour sur les Dépenses Publicitaires) : C’est la stratégie reine pour l’e-commerce. Ici, vous ne donnez pas seulement un budget, mais une cible de rentabilité. Le ROAS se calcule en divisant le chiffre d’affaires généré par le coût publicitaire. Par exemple, un ROAS de 500% signifie que pour chaque euro dépensé, vous en générez cinq. Avec cette stratégie, vous dites à Google : ‘Je te donne un budget flexible, mais tu dois me garantir un retour de 5€ pour chaque euro investi’. L’algorithme va alors se concentrer uniquement sur les enchères qui ont une forte probabilité d’atteindre cette cible. ‘Le target ROAS, donc un target de rentabilité en fonction du spend publicitaire… l’algo va aller chercher les users les plus intéressants et ceux qui convertissent.’ C’est la stratégie la plus aboutie pour piloter ses campagnes à la performance et s’assurer que chaque euro investi est un euro rentable.
Pour la génération de leads : Maîtriser le coût d’acquisition
Pour une entreprise dont le but est d’acquérir des contacts qualifiés (leads) – comme une demande de devis, un remplissage de formulaire ou un appel téléphonique – la notion de valeur de conversion est souvent plus abstraite. L’objectif principal est de maîtriser le coût d’acquisition de chaque prospect. Les deux stratégies phares sont donc les miroirs de celles de l’e-commerce, mais axées sur le volume de conversions et leur coût unitaire.
Maximiser les conversions : Comme son nom l’indique, cette stratégie vise à obtenir le plus de leads possible pour un budget donné. ‘Par exemple, on a 50 € par jour, l’algo va essayer de maximiser le nombre de conversion sur 50 €.’ C’est un bon choix pour les campagnes à budget limité où l’objectif est de ‘remplir le réservoir’ de prospects. Le principal inconvénient est que vous n’avez aucun contrôle sur le coût individuel de chaque lead. ‘Le souci de cette bid strat par exemple, c’est que les dernières conversions peuvent coûter très cher voire trop cher parce que l’idée c’est vraiment de chercher toutes les conversions possibles sur un budget donné.’
Target CPA (Coût Par Acquisition) : Cette stratégie est l’équivalent du Target ROAS pour la génération de leads. Vous définissez le prix maximum que vous êtes prêt à payer pour un lead. ‘L’idée c’est de dire à l’algo on veut payer le lead 20, 30, 50 € et l’algo va essayer d’optimiser sur cet objectif.’ C’est la stratégie idéale pour les entreprises qui connaissent précisément la valeur d’un lead dans leur cycle de vente et qui veulent scaler leurs campagnes de manière prévisible et rentable. Si vous savez qu’un lead vous rapporte en moyenne 200€, vous pouvez sereinement fixer un CPA cible à 40€ et laisser l’algorithme travailler pour maximiser le volume tout en respectant cette contrainte de coût.
Le triptyque gagnant : La synergie indispensable pour des performances optimales
Avoir la bonne stratégie d’enchère, c’est bien. Mais pour vraiment débloquer des performances exceptionnelles, il faut comprendre que le Smart Bidding n’est pas une solution miracle qui fonctionne en vase clos. Il est le cerveau d’une opération qui a besoin de deux autres composants vitaux pour fonctionner à plein régime : du carburant de qualité (les données) et un véhicule performant (les annonces). C’est ce que j’appelle le triptyque gagnant sur Google Ads aujourd’hui. ‘Aujourd’hui, en fait, on parle de triptyque sur Google Ads. Donc Smart bidding mais aussi du ciblage en large… et il y a un troisième élément qui est aujourd’hui obligatoire, on peut plus faire sans, c’est les annonces responsives RSA.’ Ignorer l’un de ces trois piliers, c’est comme essayer de gagner une course de Formule 1 avec un excellent pilote, mais un moteur sous-dimensionné ou des pneus lisses. La performance vient de la synergie parfaite entre ces trois éléments.
Pilier 1 : Le ciblage large (Broad Match) comme carburant de l’IA
Pendant des années, les experts SEA ont prêché la bonne parole du ciblage exact et de l’expression exacte, considérant le ciblage large comme une source de dépenses inutiles. Cette époque est révolue. Aujourd’hui, le ciblage large, lorsqu’il est associé au Smart Bidding, est devenu un atout stratégique majeur. Pourquoi ? Parce qu’il donne à l’algorithme la flexibilité dont il a besoin pour explorer et apprendre. ‘Le large faut savoir a l’avantage de capter un ensemble de signaux qui est vraiment compatible avec le Smart bidding.’ En limitant l’algorithme à des mots-clés exacts, vous le privez de la possibilité de découvrir des requêtes de conversion que vous n’auriez jamais imaginées. Le ciblage large agit comme un filet plus grand : il capte plus de signaux, plus d’intentions variées, plus de données. Ces données sont le carburant qui alimente le moteur du Smart Bidding. Plus l’algorithme a de données à analyser, plus ses prédictions de conversion deviennent précises. La crainte du trafic non qualifié est légitime, mais avec le Smart Bidding, l’IA apprend très vite à ne pas enchérir sur les requêtes qui ne convertissent pas. C’est un pari sur l’intelligence de la machine, et c’est un pari qui, sur les comptes matures, s’avère presque toujours gagnant.
Pilier 2 : Les annonces responsives (RSA) pour une créativité à grande échelle
Le troisième pilier est le format d’annonce lui-même. Les anciennes annonces textuelles étendues (ETA) étaient statiques. Vous écriviez trois titres et deux descriptions, et c’était tout. Aujourd’hui, les annonces responsives (RSA) sont la norme, et elles sont obligatoires pour toute nouvelle création. Avec une RSA, vous fournissez jusqu’à 15 titres et 4 descriptions. Ensuite, c’est l’IA de Google qui prend le relais. ‘On met 15 titres, quatre descriptions et Google avec son IA va faire différents matching, différentes combinaisons qui est renouvelé automatiquement en fonction de chaque utilisateur.’ Ce n’est pas anodin. Cela signifie que pour chaque enchère, Google peut assembler en temps réel la combinaison de titres et de descriptions la plus pertinente pour l’utilisateur en face de lui, en fonction de sa recherche, de son contexte et de son historique. C’est une forme de ‘Dynamic Creative Optimization’ (DCO) appliquée au Search. Une annonce n’est plus un bloc figé, mais un ensemble de briques que l’IA combine pour construire le message parfait, au moment parfait. C’est le complément créatif indispensable à l’intelligence des enchères et du ciblage.
Anticiper l’avenir : Naviguer dans le SEA de demain
Le monde du marketing digital est en perpétuelle mutation, et le SEA ne fait pas exception. Se reposer sur ses lauriers est le chemin le plus court vers l’obsolescence. Deux tendances de fond majeures redéfinissent les règles du jeu : la disparition progressive des cookies tiers et la sophistication croissante des algorithmes. Pour rester performant, il ne suffit plus d’appliquer les bonnes pratiques d’aujourd’hui, il faut activement se préparer aux défis de demain. Voici deux conseils stratégiques que je donne à tous mes clients pour assurer la pérennité et la rentabilité de leurs campagnes.
Conseil n°1 : Le Consent Mode, votre bouclier anti-disparition des données
La fin des cookies tiers est sur toutes les lèvres. Concrètement, cela signifie que le suivi des utilisateurs d’un site à l’autre devient de plus en plus difficile. Le RGPD et les bannières de consentement ont déjà un impact majeur : un nombre significatif d’utilisateurs refusent les cookies de suivi. Or, le Smart Bidding se nourrit de données de conversion. Moins de données, c’est un algorithme moins performant. ‘On se dirige vers un monde cookiesless… sinon on peut perdre effectivement des conversions qui dit perd des conversions, perdre en rentabilité.’ Google a anticipé ce problème avec une solution : le Consent Mode.
Le Consent Mode est une technologie qui permet aux balises Google de s’ajuster dynamiquement en fonction du statut de consentement de l’utilisateur. Si l’utilisateur refuse les cookies, au lieu de ne rien envoyer, les balises envoient des ‘pings’ anonymisés à Google. Sur la base de ces signaux anonymes et des données des utilisateurs qui ont consenti, Google utilise la modélisation pour estimer les conversions que vous auriez manquées. ‘Google a une solution qui permet de remonter certaines conversions qui n’auraient pas été acceptées ou du moins à modéliser une partie.’ Implémenter le Consent Mode n’est plus une option, c’est une nécessité absolue pour continuer à alimenter l’IA avec des données fiables et combler les trous laissés par les refus de cookies. C’est le seul moyen de maintenir la performance de vos stratégies de Smart Bidding dans un monde respectueux de la vie privée.
Conseil n°2 : Osez le large et le Smart Bidding sur les comptes matures
Je rencontre encore beaucoup d’annonceurs paralysés par la peur de perdre le contrôle en passant au Smart Bidding et au ciblage large. Cette peur est souvent basée sur de mauvaises expériences passées, lorsque ces technologies étaient moins abouties. Aujourd’hui, la situation a radicalement changé. Mon conseil est clair : ‘Il ne faut pas avoir peur de tester le large, le ciblage large en mots clés et le smart bidding en soi sur un compte qui a déjà beaucoup de data.’ Qu’est-ce qu’un compte avec ‘beaucoup de data’ ? C’est un compte qui tourne depuis un certain temps, qui a enregistré un volume de conversions conséquent (idéalement plus de 30-50 par mois) et sur lequel Google a pu apprendre les caractéristiques de vos clients.
Sur de tels comptes, le risque est minimal. ‘On y va mais limite les bras ouverts, il y a très très peu de risques.’ L’algorithme a suffisamment de matière pour prendre des décisions intelligentes dès le départ. Bien sûr, la transition doit être gérée avec méthode. Il faut mettre en place des ‘garde-fous’ : commencer avec des cibles de CPA ou de ROAS conservatrices (proches de vos performances actuelles), surveiller attentivement les termes de recherche les premières semaines et ajuster progressivement les objectifs. Mais ne pas faire cette transition, c’est choisir de se battre avec des outils d’hier dans la compétition d’aujourd’hui. C’est laisser un avantage concurrentiel énorme à ceux qui ont osé faire confiance à l’intelligence artificielle.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre succès en SEA
Nous avons parcouru un long chemin, des fondations du CPC manuel aux stratégies les plus sophistiquées du Smart Bidding. Le message essentiel à retenir est le suivant : la gestion des enchères sur Google Ads n’est plus une tâche d’exécution, c’est un acte de stratégie. Votre rôle n’est plus de micro-manager chaque clic, mais de devenir l’architecte d’un système intelligent. Vous devez définir des objectifs clairs (ROAS pour l’e-commerce, CPA pour les leads), fournir à l’algorithme les meilleurs matériaux (des données fiables via le Consent Mode, une flexibilité via le ciblage large) et lui donner les meilleurs outils (des annonces responsives performantes).
Embrassez le triptyque ‘Smart Bidding – Ciblage Large – RSA’ non pas comme un risque, mais comme la plus grande opportunité de scalabilité et de performance de la décennie. N’ayez pas peur de tester, d’itérer et de faire confiance à la machine, surtout si votre compte a un historique solide. L’avenir du SEA appartient à ceux qui sauront collaborer avec l’intelligence artificielle, pas à ceux qui la combattront. Alors, cessez de piloter en regardant dans le rétroviseur. Prenez les commandes, définissez une stratégie d’enchère alignée sur vos objectifs business et laissez l’algorithme de Google devenir votre plus puissant allié dans la conquête de votre marché.
Questions fréquentes sur les stratégies d’enchères SEA
Quelle est la principale différence entre ‘Maximiser les conversions’ et ‘Target CPA’ ?
La différence fondamentale réside dans le levier de contrôle que vous conservez. Avec ‘Maximiser les conversions’, vous donnez à Google un budget et lui demandez d’obtenir le plus grand nombre de conversions possible, sans contrainte sur le coût de chacune. C’est idéal pour maximiser le volume avec un budget fixe. Avec ‘Target CPA’ (Coût Par Acquisition), vous fixez un coût cible par conversion. L’algorithme va alors prioriser les enchères susceptibles de convertir à ce coût ou en dessous, quitte à ne pas dépenser tout votre budget si aucune opportunité rentable ne se présente. C’est une stratégie de maîtrise des coûts et de rentabilité.
‘Le souci de cette bistrat [Maximiser les conversions] par exemple, c’est que les dernières conversions peuvent coûter très cher voire trop cher… De l’autre partie on aura aussi du target coup par acquisition… l’idée c’est de dire à l’algo on veut payer le lead 20, 30, 50 € et l’algo va essayer d’optimiser sur cet objectif.’
Le ciblage large (Broad Match) n’est-il pas trop risqué pour mon budget ?
Autrefois, le ciblage large était en effet risqué, car il pouvait déclencher des annonces sur des requêtes peu pertinentes et gaspiller le budget. Cependant, aujourd’hui, lorsqu’il est associé au Smart Bidding, ce risque est considérablement réduit. Le Smart Bidding utilise les signaux d’intention de l’utilisateur pour décider s’il doit enchérir ou non, même si la requête est large. Le ciblage large devient alors un outil puissant pour découvrir de nouvelles opportunités de conversion et fournir à l’algorithme les données dont il a besoin pour apprendre plus vite. Il est le carburant de l’IA.
‘Le large faut savoir a l’avantage de capter un ensemble de signaux qui est vraiment compatible avec le Smart bidding dont l’historique, la navigation, la géolocalisation… tous ces signaux sont pris en compte grâce au ciblage large et pas avec malheureusement les autres ciblages. Donc c’est assez important et vraiment il faut le garder en tête si jamais on veut faire du smart bidding.’
Quand devrais-je encore utiliser le CPC manuel aujourd’hui ?
Le CPC manuel conserve son utilité dans des cas de figure très spécifiques. Par exemple, pour des campagnes avec un très faible budget où chaque centime compte et où le volume de données est trop faible pour que le Smart Bidding puisse apprendre efficacement. Il peut aussi être pertinent pour des stratégies de ‘branding’ très ciblées, où l’objectif est d’occuper la première position sur un ou deux mots-clés très précis, sans se soucier directement de la conversion. Pour la grande majorité des annonceurs visant la performance, le Smart Bidding est cependant devenu la solution la plus efficace.
‘On va indiquer en fait sur un mot clé, combien on est prêt à payer au maximum… Donc ça c’est vraiment la partie manuelle où on essaiera de faire des optimisations en fonction de la data par exemple mobile ordinateur. Voilà, ça c’est vraiment la partie basique CPC manuel.’
Qu’est-ce que le Consent Mode et pourquoi est-ce crucial pour mes campagnes ?
Le Consent Mode est une technologie Google qui permet de respecter le choix de consentement des utilisateurs tout en récupérant des données de conversion essentielles. Si un utilisateur refuse les cookies publicitaires, le Consent Mode utilise une modélisation statistique, basée sur des signaux anonymisés et les données des utilisateurs consentants, pour estimer les conversions qui auraient été perdues. C’est crucial car les stratégies de Smart Bidding dépendent entièrement de la quantité et de la qualité des données de conversion pour être performantes. Sans le Consent Mode, vous privez l’algorithme d’une partie significative de ses données d’apprentissage, ce qui dégrade sa précision et votre rentabilité.
‘On se dirige vers un monde cookiesless. Donc aujourd’hui, on a des solutions Google assez intéressantes, je pense au consente mode qui permet de remonter grâce à une certaine modélisation les conversions on aurait pas pu remonter suite au refus des cookies… vraiment il faut pouvoir être aware de ces enjeux-là.’
Les annonces responsives (RSA) sont-elles vraiment plus performantes ?
Oui, et pour une raison simple : elles permettent une personnalisation à grande échelle. Au lieu de diffuser la même annonce statique à tout le monde, une RSA permet à l’IA de Google de tester des milliers de combinaisons de titres et de descriptions en temps réel. Pour chaque utilisateur, Google assemble la version de l’annonce la plus susceptible de générer un clic et une conversion. Cette optimisation dynamique et continue conduit presque toujours à de meilleurs taux de clics et de conversion par rapport aux anciennes annonces textuelles. De plus, c’est aujourd’hui le format standard et obligatoire pour toute nouvelle annonce Search.
‘On met 15 titres, quatre descriptions et Google avec son IA va faire différents matching, différentes combinaisons qui est renouvelé automatiquement en fonction de chaque utilisateur. Ça c’est intéressant. Ça veut dire qu’une RSA n’est pas fixe, n’est pas figé dans le temps.’
Une certification Google Ads est-elle un gage de compétence ?
Une certification Google Ads prouve que la personne a passé un examen, souvent à choix multiples, sur les aspects théoriques de la plateforme. C’est une bonne première étape pour comprendre le vocabulaire et la philosophie de Google. Cependant, cela ne garantit en rien une compétence opérationnelle et stratégique. La véritable expertise en SEA s’acquiert avec l’expérience, la gestion de budgets variés, la résolution de problèmes complexes et une veille constante. Beaucoup de réponses aux certifications peuvent être trouvées en ligne, ce qui en diminue la valeur en tant que preuve de compétence réelle.
‘Malheureusement les gens pensent qu’être certifié Google Ads est suffisant… vraiment la certification Google Ads ça n’est pas preuve de compétence et de professionnalisme, faut l’avoir en tête. Avoir une première approche comprendre, je dirais plutôt la philosophie de Google Ads. Ça ça a du sens. Euh mais on est très très loin de l’opérationnel.’




