Introduction : Quand la simplicité devient votre meilleur levier de croissance sur Facebook Ads
Dans le monde du marketing digital, nous sommes constamment à la recherche de la prochaine stratégie révolutionnaire, du ‘hack’ ultime qui fera décoller nos campagnes. On parle d’IA, d’automatisation complexe, de structures de comptes à dix niveaux. Pourtant, la vérité est souvent bien plus simple. Que faites-vous lorsqu’une campagne qui cartonnait hier s’effondre aujourd’hui sans raison apparente ? Que tentez-vous lorsque vos produits, trop chers pour un achat d’impulsion, peinent à trouver preneur sur les réseaux sociaux ? C’est une frustration que tout gestionnaire de campagnes connaît : le sentiment d’être face à un mur, où chaque effort semble vain. La tentation est grande de tout jeter et de repartir de zéro, ou de se lancer dans des optimisations techniques interminables. Mais si la solution se cachait dans des ajustements de paramétrage que beaucoup considèrent aujourd’hui comme ‘dépassés’ ? C’est exactement ce que nous explorons dans cet article, en plongeant dans les coulisses de notre agence. Comme je le dis souvent, ‘dans le digital, ce qui était vrai aujourd’hui, ne le sera peut-être plus demain’. C’est pourquoi le test permanent est notre philosophie.
Aujourd’hui, je vous ouvre les portes de notre laboratoire d’expérimentation avec David, performance manager chez DHS Digital. Nous n’allons pas vous parler de théories abstraites, mais de trois cas concrets, trois tests menés pour nos clients qui ont généré des résultats spectaculaires. Ces tests ont une chose en commun : leur déconcertante simplicité. Nous allons voir comment la simple duplication d’une campagne a permis de ressusciter une Advantage+ Shopping moribonde. Nous analyserons ensuite comment, en allant à l’encontre des bonnes pratiques habituelles, nous avons réussi à vendre des matelas à près de 900 € en optimisant non pas pour l’achat, mais pour l’ajout au panier. Enfin, nous décortiquerons la puissance d’un message publicitaire qui ne vend rien directement, mais qui, en jouant sur l’authenticité et un contexte économique particulier, a généré un ROAS supérieur à 5. Préparez-vous à redécouvrir que les optimisations de paramétrages ne sont pas mortes. Loin de là, elles sont parfois la clé la plus rapide et la plus efficace pour débloquer la performance de vos campagnes Facebook Ads.
Test 1 : Ressusciter une campagne Advantage+ Shopping à bout de souffle
La campagne Advantage+ Shopping de Meta est sans doute l’une des innovations les plus marquantes de ces dernières années. Pour beaucoup d’e-commerçants, elle représente une sorte de Saint-Graal : une campagne semi-automatisée, une ‘boîte noire’ qui, une fois alimentée avec de bonnes créations, est capable de trouver des clients avec une efficacité redoutable. Nous l’utilisons massivement pour nos clients et les résultats sont souvent au rendez-vous. Mais que se passe-t-il lorsque la magie s’arrête ? C’est le scénario que nous avons vécu avec un client arrivé chez nous en décembre. Après une restructuration complète du compte, nous avions lancé une campagne Advantage+ Shopping qui a immédiatement surperformé. David nous partage les chiffres initiaux : ‘on a eu 31 ventes, un ROAS de 4,79 et un CPA qui était le plus bas sur le compte toute campagne confondue à environ 11,59 €’. Un départ en fanfare. Pourtant, la lune de miel a été de courte durée. Début janvier, sans aucune modification de notre part, la machine s’est grippée. La performance a commencé à chuter de manière inexplicable, alors même que les autres campagnes du compte, plus classiques, restaient stables ou progressaient.
Le premier réflexe face à une telle situation, surtout avec une campagne aussi automatisée qu’Advantage+ Shopping, est de se tourner vers le seul levier que Meta nous laisse : la créa. C’est ce que nous avons fait. David explique : ‘pour tenter de redresser un peu cette performance, j’avais décidé de n’intégrer que les meilleures créa des autres campagnes’. C’était une démarche logique : isoler les ‘winners’ pour forcer l’algorithme à se concentrer sur ce qui fonctionne le mieux. Mais le résultat fut décevant. ‘Malgré cela, rien n’y faisait. La performance continuait de chuter’. Les chiffres de fin janvier étaient alarmants, avec un ROAS qui s’était effondré à 2,04 et un CPA qui avait presque doublé, atteignant 22 €. La campagne était en train de mourir à petit feu, et nos tentatives de réanimation par la créa étaient vaines. C’est ici que se pose une question fondamentale : l’algorithme est-il infaillible ? La réponse est non. Il peut se perdre, s’enfermer dans une poche d’audience non qualifiée et s’obstiner à y diffuser vos publicités, brûlant votre budget sans générer de résultats.
La solution radicalement simple : Le ‘Reset’ de l’algorithme
Face à cet échec, nous aurions pu couper la campagne et abandonner Advantage+ Shopping pour ce client. Mais David a eu une autre intuition, basée sur une compréhension profonde du fonctionnement de l’algorithme. Il s’est dit que le problème n’était ni les créas, ni le produit, mais l’apprentissage même de la campagne. ‘Je m’étais simplement dit que l’algorithme Facebook devait avoir un bug ou devait montrer nos publicités aux mauvaises personnes car toutes les autres campagnes fonctionnaient très bien.’ Cette hypothèse a mené à une action d’une simplicité désarmante. Plutôt que de chercher des réglages complexes, David a choisi la méthode radicale mais rapide : le ‘reset’. Il raconte : ‘J’ai simplement désactivé cette campagne pour en recréer une nouvelle qui est totalement totalement identique et avec les mêmes visuels’. En quelques clics, il a dupliqué la campagne à l’arrêt, conservant absolument tous les paramètres et toutes les créations, et a lancé la nouvelle version. C’est l’équivalent de redémarrer un ordinateur qui bugue. On ne change rien à la configuration, on lui donne juste un nouveau départ.
Les résultats ont été immédiats et spectaculaires. La nouvelle campagne, lancée mi-février, a rapidement retrouvé et même dépassé les performances initiales. Avec plus de 2200 € dépensés, elle a généré 145 ventes, un CPA maîtrisé à 15,59 € et un ROAS solide de 3,87, soit au-dessus de la moyenne du compte. Le simple fait de relancer la campagne dans l’enchère a suffi à débloquer la situation. Cet enseignement est crucial : ne vous acharnez pas sur une campagne qui ne répond plus aux optimisations classiques. Parfois, l’algorithme a simplement accumulé de mauvais signaux (clics non qualifiés, faible engagement) et s’est enfermé dans une spirale négative. Le dupliquer lui permet de repartir d’une page blanche, de réinitialiser sa phase d’apprentissage et de retrouver le chemin vers les bonnes poches d’audience, celles qui contiennent vos acheteurs. C’est une manipulation qui prend littéralement 10 secondes et qui peut sauver votre rentabilité.
Pourquoi cette technique fonctionne-t-elle ? Plongée dans la logique de l’algorithme
Cette technique du ‘reset’ peut sembler contre-intuitive. Pourquoi une copie exacte fonctionnerait-elle là où l’original a échoué ? Pour le comprendre, il faut visualiser l’audience de Facebook non pas comme un bloc monolithique, mais comme un immense océan avec des courants et des zones distinctes. Lorsque vous lancez une campagne, l’algorithme plonge son filet dans cet océan pour trouver des acheteurs. Au début, il explore largement. Puis, en fonction des premiers signaux (clics, ajouts au panier, achats), il commence à se concentrer sur des zones spécifiques, des ‘poches d’audience’. Si ces premiers signaux sont bons, il trouve rapidement un courant porteur de clients. Mais parfois, pour des raisons qui nous échappent, il peut se fixer sur une zone peuplée de ‘curieux’ mais pas d’acheteurs. Il optimise alors pour des métriques de vanité et, malgré vos efforts pour changer les appâts (les créas), il continue de pêcher au mauvais endroit. La performance chute inexorablement.
En dupliquant la campagne, vous forcez l’algorithme à retirer son filet et à le relancer dans une autre partie de l’océan. Vous ne changez ni le filet, ni l’appât, mais simplement le point de départ de son exploration. Cette nouvelle tentative lui donne une chance de capter des signaux de meilleure qualité dès le départ et de s’orienter vers une poche d’audience beaucoup plus rentable. Comme je l’explique, ‘Facebook il apprend des personnes qui cliquent sur les publicités et qui achètent et si tout d’un coup il ne touche plus les bonnes personnes […] il y a plein de signaux assez négatifs pour Facebook. […] Bah tout ça fait que Facebook optimise pas bien la campagne’. Le ‘reset’ est donc une reconnaissance humble que l’IA n’est pas parfaite et qu’elle a parfois besoin d’un coup de pouce humain pour se remettre sur la bonne voie. C’est une stratégie à garder précieusement dans votre arsenal, à dégainer lorsqu’une campagne performante décroche subitement et durablement sans raison évidente.
Passer d’une solution technique comme le ‘reset’ d’algorithme à une adaptation stratégique du funnel marketing peut sembler un grand écart. Pourtant, le principe reste le même : identifier un blocage et tester une approche non conventionnelle pour le contourner. Maintenant que nous avons vu comment réanimer une campagne qui semble techniquement défaillante, explorons un cas où le défi n’est pas l’algorithme lui-même, mais la nature du produit que l’on cherche à vendre.
Test 2 : Vendre l’inaccessible – Optimiser pour l’ajout au panier sur des produits chers
Vendre des produits à forte valeur sur Facebook est un défi de taille. La plateforme est conçue pour l’achat d’impulsion, pour la découverte et la gratification instantanée. Alors, comment y vendre un produit dont le cycle de décision est long et le prix élevé, comme un matelas 100% naturel à plus de 865 € ? C’est le casse-tête auquel nous avons été confrontés avec un client spécialisé dans la literie haut de gamme. Historiquement, pour ce client, seules les campagnes de remarketing fonctionnaient. L’acquisition directe sur Facebook était un cimetière de budgets dépensés en vain. Il nous avait même confié : ‘avoir testé l’acquisition sur Facebook et que cela ne ne ne fonctionnait pas pour lui’. Nous avons voulu vérifier par nous-mêmes et avons lancé une campagne d’acquisition classique, optimisée pour l’achat, en mettant en avant ses matelas. Le résultat a été un échec cuisant, confirmant les craintes du client. David résume le désastre : ‘on avait dépensé environ 2000 € et on avait généré quatre pauvres ajouts au panier et un seul achat. […] un Ros de de 0,16. Donc c’était vraiment pas bon du tout’.
Le problème était clair : l’algorithme n’arrivait pas à s’optimiser. Pour qu’une campagne avec un objectif ‘Achat’ fonctionne, elle a besoin d’un volume suffisant de conversions (environ 50 par semaine et par adset, dans l’idéal) pour que l’IA puisse apprendre et identifier le profil des acheteurs. Avec un produit aussi cher et un cycle d’achat aussi long, nous n’obtenions quasiment aucun achat. La campagne tournait dans le vide, sans données pour s’affiner. Face à ce mur, nous avons d’abord testé des stratégies de contournement : une campagne Advantage+ sur des produits d’appel moins chers (draps, couvertures) pour faire découvrir la marque, et une campagne de génération de leads avec un guide sur le choix d’un matelas. La première a très bien fonctionné, mais nous restions sur notre faim : nous voulions réussir à vendre les matelas, le produit phare, directement en acquisition.
Changer de paradigme : Remonter le funnel de conversion
C’est là que nous avons décidé de tester une approche qui va à l’encontre de ce que l’on recommande dans 95% des cas. Au lieu de s’obstiner avec un objectif ‘Achat’ qui ne générait pas de données, nous avons choisi de remonter d’un cran dans le funnel de conversion. David détaille la nouvelle stratégie : ‘on a recréé une campagne d’acquisition où on diffuse du coup nos produits matelas mais cette fois au lieu d’avoir un objectif achat, on a utilisé un objectif ajout au panier’. L’idée est simple : si nous ne pouvons pas obtenir assez d’achats pour éduquer l’algorithme, donnons-lui un volume conséquent d’un signal d’intention forte, comme l’ajout au panier. C’est un compromis : on accepte de cibler une action de moindre valeur, mais bien plus fréquente, pour permettre à la machine d’apprendre plus vite et sur un volume de données plus important.
Le résultat de ce changement de paramétrage a dépassé nos espérances. Sur la nouvelle campagne, pour un budget de 1700 €, nous avons généré non seulement un volume massif d’intentions (89 ajouts au panier, contre 4 auparavant), mais surtout, des ventes réelles. ‘Et surtout, on a réalisé 11 ventes pour un ROAS de 6,01. Donc ce qui est beaucoup mieux que le ROAS de de 0,16 de notre précédente campagne.’ Le changement est spectaculaire. En nourrissant l’algorithme avec un objectif plus accessible, nous lui avons permis de mieux comprendre qui étaient les personnes intéressées par ces matelas. Cet apprentissage, bien que basé sur un événement en amont du funnel, s’est avéré suffisamment qualitatif pour générer des achats en bout de chaîne. C’est une leçon puissante : l’obstination sur l’objectif ‘Achat’ n’est pas toujours la meilleure stratégie, surtout pour les produits à forte implication. Parfois, il faut savoir faire un pas de côté pour mieux sauter.
Au-delà du test : Quand et comment utiliser cette stratégie ?
Cette stratégie d’optimisation pour un événement supérieur dans le funnel n’est pas une solution miracle pour tous, mais elle est redoutablement efficace dans des contextes précis. Elle est particulièrement indiquée pour les e-commerçants vendant des produits avec un ticket moyen élevé, un cycle de décision long, ou opérant sur des marchés de niche où le volume d’acheteurs potentiels est limité. Dans ces scénarios, l’objectif ‘Achat’ peine à collecter les 50 conversions hebdomadaires recommandées, et la campagne stagne. En passant sur un objectif ‘Ajout au panier’ ou même ‘Vue de contenu’, vous fournissez à Facebook un flux de données beaucoup plus riche et constant. Comme je l’évoquais avec David, cela permet également ‘d’aller chercher une autre poche de leur audience’. L’algorithme ne cible pas les mêmes personnes lorsqu’il cherche des ‘ajouteurs au panier’ que lorsqu’il cherche des ‘acheteurs’. Vous élargissez ainsi votre portée à des segments que vous n’auriez jamais touchés autrement.
Pour mettre en place cette stratégie, il faut accepter un certain lâcher-prise sur le suivi direct du ROAS au sein de la plateforme. Votre coût par ajout au panier deviendra votre indicateur principal de pilotage. L’idée est de générer un maximum d’ajouts au panier qualifiés pour un coût maîtrisé, puis de s’appuyer sur vos campagnes de remarketing et vos séquences email pour convertir ces prospects chauds en clients. C’est une approche en deux temps qui demande une vision plus globale de votre tunnel de vente. C’est une technique que des experts comme l’agence J7 Media mentionnent également, preuve que c’est une approche stratégique viable pour scaler au-delà des campagnes d’achat classiques. C’est une excellente manière de remplir le haut de votre funnel avec une audience déjà qualifiée, créant un cercle vertueux pour l’ensemble de votre écosystème publicitaire.
Après avoir ajusté la mécanique de nos campagnes, que ce soit par un reset technique ou un changement d’objectif stratégique, il nous reste un levier fondamental : le message. Dans un environnement publicitaire saturé où les consommateurs sont bombardés d’offres, un angle de communication authentique et pertinent peut s’avérer plus puissant que n’importe quelle optimisation technique. Voyons comment un simple post organique a pu se transformer en une campagne publicitaire ultra-rentable.
Test 3 : La puissance d’un message à contre-courant : L’argument du prix inversé
Le contexte économique actuel, marqué par l’inflation et l’augmentation généralisée des coûts, a un impact direct sur la stratégie des e-commerçants. La plupart des marques ont dû, à contrecœur, augmenter leurs prix et répercuter la hausse des coûts des matières premières ou du transport sur le consommateur final. Dans ce paysage, un client du secteur des compléments alimentaires a pris une décision courageuse et à contre-courant : ne rien changer. Ni les prix de ses produits, ni le seuil de livraison gratuite. David explique : ‘ce client […] a décidé en fait de ne rien augmenter du tout. Les prix restent les mêmes et même l’accès à la livraison offerte est toujours à partir de 39 € d’achat’. De notre côté, en tant que stratèges publicitaires, nous avons immédiatement identifié le potentiel de cette décision. Ce n’était plus seulement un choix de gestion, mais une véritable ‘aubaine entre guillemets en terme de message’. Alors que tous ses concurrents communiquaient, plus ou moins maladroitement, sur des hausses de prix, nous avions l’opportunité de prendre la parole avec un message radicalement différent et positif.
L’idée n’était pas de créer une promotion agressive, mais de capitaliser sur un message de marque fort, basé sur la transparence et le respect du pouvoir d’achat du client. Le message est simple mais percutant : ‘Pendant que tout augmente, nous, on ne change rien’. C’est un message qui dénote, qui capte l’attention et qui, surtout, crée une connexion émotionnelle et de la confiance avec l’audience. Nous avons vu notre client communiquer là-dessus via un post organique sur Instagram, et la réaction a été excellente. L’idée a donc germé de transformer ce message de communication en une véritable campagne publicitaire. Comme je le souligne, ‘ça vaut clairement le coup de mettre en avance ce message-là, c’est clair que c’est pas le message publicitaire habituel qu’on fera’. Habituellement, nos publicités sont centrées sur les bénéfices produits, des témoignages clients (UGC) ou des offres spécifiques. Ici, le produit passe au second plan. Le héros, c’est la politique tarifaire de la marque.
Ciblage chirurgical pour un message percutant
Un message aussi spécifique ne pouvait pas être diffusé à n’importe qui. Le diffuser en acquisition pure à des inconnus aurait pu manquer sa cible, le message manquant de contexte sur la marque. Nous avons donc décidé d’en faire une campagne de remarketing ciblée, une arme de précision pour convaincre ceux qui étaient déjà dans notre écosystème. David a méticuleusement construit deux audiences distinctes pour maximiser l’impact. La première audience regroupait les prospects les plus chauds, ceux qui avaient montré une intention forte : ‘ajout au panier, les visiteurs 25 % sur les sites, les lectures de blogs 25 %, les vues de contenu et cetera’. Pour cette audience, le message agissait comme ‘l’argument massu pour passer à l’acte d’achat’. C’était le dernier coup de pouce pour les convaincre que c’était le bon moment et la bonne marque.
La seconde audience était constituée des acheteurs existants de la marque. Pour eux, le message jouait un rôle différent : la fidélisation et l’incitation au réachat. En leur annonçant que les prix n’avaient pas bougé, nous leur rappelions la valeur qu’ils obtenaient avec la marque et les invitions subtilement à recommander les produits qu’ils avaient déjà aimés, au même prix juste. Cette segmentation est la clé du succès de la campagne. Plutôt que d’envoyer le même message à tout notre public de remarketing, nous avons adapté l’intention derrière la communication. Pour les uns, c’est un argument de conversion ; pour les autres, un argument de rétention. Le même message, la même créative, mais deux objectifs stratégiques servis par un ciblage intelligent. C’est la preuve qu’une bonne stratégie d’audience peut décupler la puissance d’un message fort.
L’impact d’une communication authentique sur le ROAS
Les résultats de cette campagne ont confirmé notre intuition. Avec un investissement de 971 €, la campagne a généré près de 5000 € de chiffre d’affaires, atteignant un ROAS de 5,09. C’est une performance solide, tout à fait dans la moyenne haute de ce que nous visons pour ce compte. Ce qui est remarquable, c’est que ce résultat a été obtenu avec une publicité qui, sur le papier, n’appelle pas directement à l’action. David le confirme : ‘c’était un message de marque qui n’appelle pas du tout à l’action, c’est juste un un message informatif entre guillemets […] et malgré que ça n’appelle pas à l’action, bah ça a très bien fonctionné’. Cela démontre une vérité marketing profonde : les consommateurs n’achètent pas seulement un produit, ils adhèrent à une marque, à ses valeurs et à son histoire. En communiquant sur sa décision de ne pas augmenter les prix, ce client n’a pas seulement parlé de tarifs, il a parlé de respect, de stabilité et de confiance. Dans un climat anxiogène, c’est un message qui résonne puissamment.
Cet exemple illustre parfaitement comment un élément de votre stratégie d’entreprise, a priori non marketing, peut devenir votre meilleur atout publicitaire. Il nous invite à regarder au-delà des bénéfices produits et des offres promotionnelles. Quelle est votre histoire ? Quelle est votre mission ? Quels sont les choix forts que vous faites et que vos concurrents ne font pas ? Parfois, votre meilleur angle publicitaire se trouve là, dans l’authenticité de votre démarche. Le succès de cette campagne nous a même donné des idées, comme je le mentionnais à la fin de notre échange : ‘je serais curieux de tester maintenant ce message en acquisition’. C’est le propre d’un test réussi : non seulement il apporte des résultats, mais il ouvre la porte à de nouvelles hypothèses et de nouvelles expérimentations.
Conclusion : Les tests les plus simples sont souvent les plus payants
Au terme de cette plongée dans nos expérimentations du mois, une conclusion s’impose : la complexité n’est pas toujours synonyme d’efficacité. Les trois tests que David nous a présentés partagent ce fil rouge de la simplicité. Qu’il s’agisse de dupliquer une campagne Advantage+ Shopping pour ‘réinitialiser’ l’algorithme, de changer un objectif d’optimisation pour s’adapter à un produit cher, ou de transformer un message de marque en une publicité de remarketing, aucune de ces actions ne requiert une expertise technique hors du commun. Elles demandent avant tout de l’observation, de la logique et une volonté de remettre en question les ‘bonnes pratiques’ établies. Comme le résume parfaitement David, ‘c’est des tests assez simples à mettre en place […] qui génère quand même de de gros résultats. Donc comme quoi il y a pas besoin d’avoir des des optimisations ultra difficiles’.
Ces exemples nous rappellent que derrière les algorithmes sophistiqués et les tableaux de bord complexes, les leviers fondamentaux du marketing restent les mêmes. Le premier test nous montre l’importance de comprendre les limites de la machine et de ne pas hésiter à la ‘guider’ manuellement. Le second nous enseigne que la stratégie doit primer sur l’outil : il faut adapter notre objectif à la psychologie d’achat de notre client, et non l’inverse. Le troisième, enfin, est une ode à l’authenticité : dans un monde de messages publicitaires formatés, une communication vraie et alignée avec les valeurs de l’entreprise peut briser le bruit ambiant et créer une connexion durable. J’espère que ces partages vous inspireront à regarder vos propres comptes publicitaires avec un œil neuf. Ne cherchez pas forcément la stratégie la plus complexe. Demandez-vous plutôt : où sont les blocages ? Et quelle est l’action la plus simple que je peux tester aujourd’hui pour tenter de les lever ? La réponse pourrait bien vous surprendre et, surtout, booster significativement vos résultats.
Foire aux questions (FAQ)
Pourquoi ma campagne Facebook Advantage+ Shopping ne performe-t-elle plus soudainement ?
Une baisse soudaine de performance sur une campagne Advantage+ Shopping qui fonctionnait bien peut souvent être attribuée à un ‘épuisement’ ou un ‘blocage’ de l’algorithme. Il peut arriver que l’IA de Meta se concentre sur une ‘poche’ d’audience qui a bien répondu au début mais qui est désormais saturée ou moins pertinente. L’algorithme continue alors de diffuser vos publicités aux mauvaises personnes, car il a appris à le faire, entraînant une chute du ROAS et une hausse du CPA. Ce n’est pas nécessairement un problème de créative ou d’offre, mais un bug dans le processus d’apprentissage de la campagne.
‘je m’étais simplement dit que l’algorithme Facebook devait devait avoir un bug ou ou devait montrer nos publicités aux mauvaises personnes car toutes les autres campagnes fonctionnaient très bien.’
Est-ce une bonne idée de dupliquer simplement une campagne Facebook qui ne marche plus ?
Oui, c’est une technique très efficace, en particulier pour les campagnes fortement automatisées comme Advantage+ Shopping. Dupliquer une campagne à l’identique (mêmes créatives, mêmes réglages) et lancer la nouvelle version force l’algorithme à recommencer sa phase d’apprentissage à partir de zéro. Cela lui permet de se défaire des mauvais signaux qu’il avait accumulés et de repartir à la recherche de nouvelles poches d’audience plus rentables. C’est une sorte de ‘reset’ qui prend quelques secondes et peut complètement débloquer une situation qui semble désespérée, sans avoir à tout réinventer.
‘J’ai simplement désactivé cette campagne pour en recréer une nouvelle qui est totalement totalement identique et avec les mêmes visuels.’
Quand faut-il optimiser une campagne pour les ‘ajouts au panier’ plutôt que pour les ‘achats’ ?
Il faut envisager d’optimiser pour les ‘ajouts au panier’ lorsque vous vendez des produits à ticket moyen élevé, avec un cycle de décision long. Dans ce cas, le volume d’achats est souvent trop faible pour que l’algorithme de Facebook puisse collecter suffisamment de données (les fameux 50 événements par semaine) et s’optimiser correctement. En choisissant un objectif plus haut dans le funnel comme l’ajout au panier, qui est une action plus fréquente, vous fournissez à l’algorithme beaucoup plus de signaux pour apprendre et comprendre qui sont vos clients potentiels.
‘on a recréé une campagne d’acquisition où on diffuse du coup nos produits matelas mais cette fois au lieu d’avoir un objectif achat, on a utilisé un objectif ajout au panier.’
Optimiser pour les ajouts au panier peut-il vraiment générer plus de ventes ?
Oui, de manière contre-intuitive, cela peut générer plus de ventes. En donnant à l’algorithme un volume de données plus important (plus d’ajouts au panier que d’achats), il apprend plus vite et plus efficacement à identifier les profils intéressés par vos produits. Même si l’objectif n’est pas l’achat direct, cet apprentissage amélioré permet à la campagne de toucher des personnes beaucoup plus qualifiées, qui finissent par acheter. Notre test le prouve : nous sommes passés d’un ROAS quasi nul à un ROAS de plus de 6 en changeant simplement cet unique paramètre.
‘Et surtout, on a réalisé 11 ventes pour un ROAS de 6,01. Donc ce qui est beaucoup mieux que le ROAS de de 0,16 de notre précédente campagne.’
Comment utiliser un message de marque non-commercial en publicité Facebook ?
Un message de marque non-commercial, comme communiquer sur le maintien de ses prix en période d’inflation, est extrêmement puissant lorsqu’il est utilisé en remarketing. Il ne s’agit pas de le diffuser à froid à des inconnus, mais de le présenter à une audience qui connaît déjà votre marque. Pour ces personnes, le message ne sort pas de nulle part ; il renforce la confiance et peut agir comme le déclencheur final de l’achat. Il faut le voir non pas comme une publicité classique, mais comme un message informatif qui solidifie la relation avec vos prospects et clients.
‘c’était un message de marque qui n’appelle pas du tout à l’action, c’est juste un un message informatif entre guillemets et on s’est dit quand même pourquoi pas le tester en remarketing et euh et malgré que ça n’appelle pas à l’action, bah ça a très bien fonctionné’
Quel type d’audience cibler pour une campagne de remarketing à message fort ?
Pour un impact maximal, il est judicieux de segmenter votre audience de remarketing. Créez au moins deux groupes distincts. Le premier doit regrouper vos prospects les plus chauds, ceux qui ont montré une forte intention (visiteurs récents, personnes ayant ajouté au panier, etc.). Pour eux, le message est un argument de conversion. Le second groupe doit être constitué de vos clients existants. Pour cette audience, le message sert à renforcer la loyauté et à encourager le réachat, en leur rappelant les valeurs de la marque qu’ils ont choisie.
‘j’ai créé deux audiences dans cette campagne. Donc j’ai créé une audience qui a déjà été soumise d’une manière ou d’une autre à au message de notre marque… et notre seconde audience ici, ça va être plus une audience de pour recibler en fait les acheteurs de la marque.’
Les optimisations simples de paramétrage sont-elles encore efficaces sur Facebook Ads ?
Absolument. Dans un écosystème de plus en plus dominé par l’IA et l’automatisation, on a tendance à oublier l’efficacité des réglages fondamentaux. Nos tests montrent que des actions aussi simples que dupliquer une campagne, changer l’objectif d’optimisation ou ajuster le ciblage peuvent avoir un impact bien plus important que des stratégies complexes. Ces optimisations ne demandent pas de compétences techniques avancées mais une bonne compréhension de la logique de la plateforme et une volonté de tester des approches simples mais logiques.
‘c’est des tests assez simples à mettre en place qui ne nécessitent pas vraiment de comment dirais-je de de compétences vraiment ultra techniques… Et donc voilà, ici des tests assez simples qui génère quand même de de gros résultats.’
Comment savoir si l’algorithme Facebook est ‘bloqué’ sur ma campagne ?
Un signe clair qu’un algorithme est potentiellement ‘bloqué’ est une dégradation significative et continue des performances (baisse du ROAS, hausse du CPA) sur une période de plusieurs jours, voire une semaine, alors que rien d’autre n’a changé. Le signal est encore plus fort si, dans le même temps, les autres campagnes de votre compte publicitaire continuent de performer de manière stable ou en progression. Cette divergence indique que le problème est probablement isolé à l’apprentissage spécifique de cette campagne, et non un problème général de votre compte ou de votre offre.
‘cette campagne a commencé à chuter en performance, alors que les autres campagnes et surtout l’autre campagne d’acquisition classique du coup euh enfin les autres campagnes étaient stables et même en progression sur le mois de janvier.’




