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5 mythes sur la publicité Facebook qu’il ne faut plus croire en 2023

Épisode diffusé le 20 avril 2023 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

La publicité Facebook en 2023 : Arrêtons de croire à ces 5 mythes qui tuent votre croissance

Le monde de la publicité en ligne, et tout particulièrement celui de la publicité Facebook, est un univers fascinant mais bruyant. Chaque jour, une nouvelle ‘vérité’ chasse la précédente. Des experts autoproclamés vous vendent des stratégies miracles, des hacks infaillibles et des promesses de richesse rapide. Ce bruit constant crée une confusion immense. D’un côté, il y a ceux qui, paralysés par la peur de mal faire ou par ces fausses croyances, n’osent jamais se lancer. De l’autre, ceux qui, séduits par des promesses irréalistes, se lancent tête baissée et finissent inévitablement déçus, convaincus que ‘la pub Facebook ne marche pas’.

Je le vois tous les jours dans mon agence et dans les discussions que j’ai avec des entrepreneurs. Ces mythes sont tenaces. Ils agissent comme des freins puissants, vous empêchant d’exploiter l’un des leviers d’acquisition les plus puissants de notre époque. Ils vous font perdre du temps, de l’argent et, pire encore, de la motivation. C’est précisément pour cette raison que j’ai décidé de prendre la parole aujourd’hui. Mon objectif est simple : faire le ménage. Dégrossir le vrai du faux, séparer les conseils pragmatiques du discours marketing aguicheur.

Il y a malheureusement beaucoup de mythes et de fausses croyances sur la publicité en ligne et notamment la publicité Facebook que j’évoque régulièrement sur ce podcast, donc des mythes et des fausses croyances qui vous empêchent de vous lancer ou au contraire, qui vous vendent du rêve et qui créent ensuite une déception parce que vous n’avez pas obtenu les résultats qu’on vous a promis.

Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble, point par point, les cinq mythes les plus répandus et les plus destructeurs sur la publicité Facebook. Nous n’allons pas seulement dire qu’ils sont faux. Nous allons expliquer *pourquoi* ils sont faux, avec des exemples concrets et des stratégies alternatives que vous pourrez appliquer dès demain. Préparez-vous à changer votre vision de la publicité Facebook, à vous libérer de ces chaînes mentales et à enfin poser les bases saines et solides pour faire décoller la rentabilité de vos campagnes.

Mythe n°1 : La publicité Facebook est totalement inefficace en B2B

C’est probablement l’une des idées reçues les plus ancrées. La logique semble implacable : Facebook est un réseau social personnel, fait pour partager des photos de vacances et interagir avec ses amis. Pour le business, il y a LinkedIn. Point final. Cette vision, bien que compréhensible, est terriblement réductrice et vous fait passer à côté d’opportunités colossales. La première erreur de raisonnement est d’oublier la nature même de votre cible en B2B.

Quand vous faites du B2B, vous ciblez avant tout des personnes, vous ciblez pas forcément des entreprises.

Un responsable marketing, un chef d’entreprise ou un freelance ne cesse pas d’être un être humain une fois qu’il quitte son bureau. Ces professionnels ont des centres d’intérêt, des comportements, des passions. Et ils passent du temps sur Facebook et Instagram, comme tout le monde. La véritable question n’est donc pas ‘Ma cible est-elle sur Facebook ?’ mais ‘Comment puis-je atteindre ma cible sur Facebook ?’. Et la plateforme offre bien plus d’outils qu’on ne le pense.

Le pouvoir des audiences similaires pour le B2B

C’est l’arme la plus puissante et la plus sous-estimée pour le B2B sur Facebook. Le principe est simple : vous fournissez à Facebook une liste source de qualité, et son algorithme se charge de trouver des millions d’autres utilisateurs qui partagent des caractéristiques communes avec cette liste. Imaginez que vous ayez un fichier CRM avec vos 1000 meilleurs clients. En important ce fichier, vous demandez à Facebook : ‘Trouve-moi des gens qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à mes meilleurs clients’. L’algorithme va analyser des milliers de points de données (démographiques, comportementaux, centres d’intérêt) pour créer une nouvelle audience ultra-qualifiée. C’est bien plus puissant qu’un simple ciblage par intitulé de poste, car cela se base sur des schémas de comportement réels.

Les intérêts et comportements : penser ‘out of the box’

Au-delà des audiences similaires, le ciblage par intérêts et comportements est une mine d’or si on apprend à penser de manière latérale. Ne vous contentez pas de chercher ‘Directeur Marketing’. Pensez aux outils qu’un directeur marketing utilise (ex: HubSpot, Salesforce, Asana), aux médias qu’il lit (ex: Harvard Business Review, Siècle Digital), aux événements auxquels il assiste, ou aux influenceurs qu’il suit. Vous pouvez également utiliser des comportements très pertinents :

  • Propriétaires de petites et moyennes entreprises : Un ciblage direct qui, en France, représente une audience non négligeable.
  • Administrateurs de pages Facebook : Si une personne administre une page professionnelle, il y a de fortes chances qu’elle soit décisionnaire ou impliquée dans la stratégie de son entreprise.
  • Voyageurs d’affaires fréquents : Ce comportement peut indiquer un certain niveau de responsabilité professionnelle.

L’avantage de Facebook par rapport à LinkedIn, c’est un coût par mille impressions (CPM) souvent bien plus faible et un algorithme d’optimisation des conversions redoutablement efficace. Vous touchez les mêmes personnes, mais dans un contexte différent et souvent pour moins cher.

Des formats publicitaires pensés pour la prospection

Facebook a conscience de son potentiel B2B et a développé des outils spécifiques. Les ‘Lead Ads’ (publicités à formulaire) sont un excellent exemple. Elles permettent à un prospect de remplir un formulaire pré-rempli avec ses informations sans jamais quitter la plateforme. La friction est minimale, ce qui maximise le taux de conversion pour obtenir des leads. On peut également utiliser des publicités qui redirigent vers Messenger ou WhatsApp pour engager une conversation directe, une approche très efficace pour les services à forte valeur ajoutée qui nécessitent un contact humain. Il est donc temps d’abandonner ce préjugé : le B2B a totalement sa place sur Facebook, à condition d’adopter une approche stratégique et intelligente.

Après avoir démystifié l’usage de Facebook pour le B2B, attaquons-nous à une autre barrière majeure qui freine de nombreux entrepreneurs : la perception qu’il faut un portefeuille bien garni pour obtenir des résultats. Est-il vraiment nécessaire de dépenser des milliers d’euros pour exister sur la plateforme ?

Mythe n°2 : Il faut un budget colossal pour se lancer sur Facebook Ads

La question du budget est une source d’anxiété majeure. ‘Combien dois-je investir ?’, ‘Est-ce que 500€ par mois, c’est assez ?’, ‘Je n’ai pas les moyens des grandes marques, est-ce que ça vaut le coup ?’. Soyons clairs : oui, la publicité est un investissement. Il faut de l’argent pour en gagner. Mais l’idée qu’il faille un ‘budget important’ est un mythe qui dépend entièrement de votre définition de ‘important’ et, surtout, de vos objectifs et de votre situation actuelle.

Vous pouvez commencer avec 5 € par jour sur Facebook et selon votre situation, ce budget pourrait être suffisant.

L’approche la plus intelligente n’est pas de définir un budget au hasard, mais de l’adapter à votre stratégie. Analysons trois scénarios très concrets pour illustrer comment un budget, même modeste, peut être utilisé efficacement.

Scénario 1 : Vous avez déjà une audience (le retargeting)

C’est le point de départ le plus rentable. Si vous avez déjà un site web qui génère du trafic (via le SEO, les réseaux sociaux, etc.) ou une communauté engagée sur Instagram ou Facebook, vous êtes assis sur une mine d’or. Ces personnes vous connaissent déjà, elles ont manifesté un intérêt. Le retargeting consiste à leur montrer une publicité ciblée. Avec un budget de 5€ à 10€ par jour, vous pouvez mettre en place une campagne qui tourne en continu pour recibler toutes les personnes ayant visité votre site les 30 derniers jours. L’objectif ? Leur proposer un guide à télécharger, une promotion, ou simplement leur rappeler votre existence. C’est une stratégie peu coûteuse, à très fort retour sur investissement, qui permet de maximiser la valeur de votre trafic existant.

Scénario 2 : Vous êtes créateur de contenu et voulez développer votre liste email

Pour un coach, un consultant, un formateur ou un infopreneur, la liste email est l’actif le plus précieux. L’objectif ici n’est pas de vendre directement, mais d’acquérir des prospects qualifiés. Sur Facebook, le coût par lead (CPL), c’est-à-dire le coût pour obtenir une adresse email, se situe souvent entre 1€ et 2€. Faisons le calcul : avec un budget de 10€ par jour (soit 300€ par mois), si votre CPL est de 1,50€, vous pouvez acquérir 200 nouveaux inscrits qualifiés à votre newsletter chaque mois. C’est 200 personnes de plus à qui vous pouvez apporter de la valeur et, à terme, proposer vos offres. Ce n’est pas un coût, c’est un investissement dans la construction de votre audience.

Scénario 3 : Vous êtes e-commerçant et cherchez de nouveaux clients

C’est le cas de figure le plus exigeant en termes de budget, car l’objectif est la rentabilité directe. Ici, la règle d’or est que votre budget quotidien doit être au moins égal à votre coût d’acquisition (CPA) cible par vente. Si un produit vous coûte 25€ à acquérir en publicité, investir seulement 10€ par jour ne donnera pas assez de données à l’algorithme pour qu’il puisse optimiser correctement. Il n’aura jamais ‘le temps’ de trouver un acheteur dans la journée. Vous devez donc investir au minimum ces 25€ par jour. Cela représente 750€ par mois. Est-ce un budget ‘important’ ? Tout est relatif. Si ces 750€ investis vous rapportent 2250€ de chiffre d’affaires (un ROAS de 3), alors ce n’est plus une dépense, mais un investissement très rentable. La vraie question n’est pas ‘combien je dépense ?’ mais ‘combien chaque euro investi me rapporte ?’.

Le budget n’est donc pas une barrière, mais un outil à adapter. Une fois ce paramètre maîtrisé, beaucoup tombent dans le piège suivant : la recherche de la solution miracle, du hack qui va tout changer. C’est le sujet de notre troisième mythe.

Mythe n°3 : Il existe une stratégie ou une technique qui marche à tous les coups

Dans un domaine aussi complexe que la publicité Facebook, la tentation de chercher un raccourci, une recette magique, est immense. C’est un besoin humain de vouloir simplifier la complexité. Les ‘vendeurs de tapis’ du marketing digital l’ont bien compris et surfent sur cette vague en proposant des ‘stratégies secrètes’ ou des ‘audiences cachées qui convertissent à tous les coups’. La vérité est beaucoup moins sexy, mais infiniment plus puissante : il n’y a aucune vérité absolue sur Facebook Ads.

Peu importe ce qu’on vous propose, moi je suis là pour vous dire qu’il y a aucune vérité sur Facebook. (…) vous devez tout tester pour savoir ce qui marche pour vous parce que ce qui marche pour moi ou pour mes clients pourrait ne pas marcher pour vous.

Ce qui fonctionne pour une marque de cosmétiques en B2C ne fonctionnera pas pour un éditeur de logiciels en B2B. Ce qui cartonnait il y a six mois est peut-être déjà obsolète aujourd’hui. Le succès sur Facebook ne vient pas de l’application d’une formule toute faite, mais de la mise en place d’un processus d’itération et de test systématique. Votre compte publicitaire doit devenir un laboratoire.

Testez votre structure de compte

Faut-il utiliser le CBO (optimisation du budget de la campagne) ou l’ABO (optimisation du budget par ensemble de publicités) ? Faut-il une campagne unique avec de multiples ensembles de publicités ou plusieurs campagnes spécialisées ? Les bonnes pratiques (comme la simplification des comptes) sont un excellent point de départ, mais rien ne remplace un test dans le contexte de votre propre compte pour voir ce qui offre la meilleure performance et le meilleur contrôle.

Testez vos audiences

Ne vous reposez jamais sur une seule audience ‘gagnante’. Le succès est souvent le fruit d’une diversification intelligente. Mettez en compétition différentes approches : une audience similaire de vos clients contre une audience basée sur des centres d’intérêt pointus. Testez une audience très large (‘broad’) en laissant l’algorithme faire le travail contre une audience plus restreinte. Confrontez vos audiences de retargeting (visiteurs du site, personnes ayant interagi avec votre page, etc.). Chaque audience aura un coût et un taux de conversion différent. Votre travail est d’identifier les plus performantes et d’allouer le budget en conséquence.

Testez vos créatifs (et vos messages)

C’est un champ d’expérimentation infini. Ne vous contentez pas d’une seule image et d’un seul texte. Testez différents angles marketing : mettez-vous en avant le bénéfice principal de votre produit ? Ou cherchez-vous à résoudre un problème douloureux pour votre cible ? Testez différents formats : une image statique, un carrousel, une vidéo courte de type UGC, une vidéo plus léchée. Testez différents appels à l’action. Une petite modification dans le texte ou le visuel peut parfois doubler les performances d’une publicité.

Testez vos offres

Parfois, le problème ne vient ni du ciblage, ni de la publicité, mais de l’offre elle-même. Testez une livraison gratuite contre une réduction de 15%. Testez un pack de produits contre un produit unique. Testez une offre d’essai contre une démonstration gratuite. Une offre irrésistible peut faire décoller des campagnes qui stagnaient. L’état d’esprit à adopter est celui de ‘l’amélioration continue’. Il n’y a pas de ‘stratégie finale’, seulement une série d’hypothèses à valider ou invalider par les données.

Cette obsession du test nous amène logiquement au mythe suivant. Face à la complexité des tests et à la montée en puissance de l’automatisation de Facebook, une idée s’est installée : finalement, seul le visuel compte. Vraiment ?

Mythe n°4 : La performance de vos publicités dépend à 80 % de vos créatifs

Ce mythe est plus récent et plus insidieux. Avec l’évolution de l’algorithme de Facebook, qui pousse à utiliser des audiences de plus en plus larges et des structures de compte simplifiées, l’attention s’est logiquement reportée sur le dernier levier manuel à notre disposition : le créatif (l’image ou la vidéo). Les agences et les experts ont commencé à marteler que ‘tout est dans la créa’. Et il y a une part de vérité : un bon créatif est absolument indispensable pour capter l’attention dans un fil d’actualité surchargé. C’est la porte d’entrée. Mais penser qu’il constitue 80% du succès est une erreur fondamentale qui ignore une partie essentielle du parcours client : tout ce qui se passe *après* le clic.

Il se passe quelque chose après un clic sur une publicité comme vous le savez, parce que votre client, votre utilisateur cible va atterrir sur une page web. (…) Cette personne va cliquer sur des boutons, elle va regarder des images, elle va lire des textes. Donc tout ça ça peut être optimisé.

Une publicité extraordinaire qui mène à une expérience utilisateur désastreuse est un gaspillage d’argent. La performance de vos campagnes est le résultat d’une chaîne dont chaque maillon doit être solide. Le créatif est le premier maillon, mais il est loin d’être le seul. Voici les quatre autres facteurs, souvent oubliés, qui sont tout aussi déterminants.

1. La page de destination (Landing Page)

C’est la première impression de votre prospect après le clic. Cette page doit être la continuation logique de la promesse faite dans la publicité. Est-elle claire ? Est-ce que le temps de chargement est rapide, surtout sur mobile ? Est-ce que la proposition de valeur est évidente ? Y a-t-il des éléments de réassurance (avis clients, logos de partenaires, garanties) ? L’appel à l’action est-il visible et incitatif ? Vous pouvez avoir le meilleur créatif du monde, si votre page produit est confuse ou lente, votre taux de conversion s’effondrera.

2. La saisonnalité

Aucune entreprise n’évolue dans le vide. Vos performances seront naturellement influencées par les temps forts de l’année. Un vendeur de maillots de bain n’aura pas le même coût d’acquisition en décembre qu’en juin. Un comptable verra ses coûts par lead chuter à l’approche de la période des déclarations fiscales. Ignorer la saisonnalité, c’est risquer de couper son budget au mauvais moment ou de le surinvestir quand la demande est faible. Une bonne stratégie publicitaire s’adapte à ces cycles : on investit massivement pendant les pics de demande et on maintient une présence plus légère ou on se concentre sur la construction d’audience pendant les périodes creuses.

3. L’offre

Nous en avons déjà parlé comme un élément à tester, mais il faut ici en souligner l’importance stratégique. Comme le dit un vieil adage en copywriting, ‘une offre exceptionnelle peut rattraper un texte médiocre, mais le meilleur texte du monde ne sauvera jamais une offre médiocre’. C’est exactement la même chose en publicité. Si vos campagnes ne sont pas rentables malgré un bon ciblage et de bons créatifs, le problème réside peut-être dans votre offre. Est-elle suffisamment attractive par rapport à vos concurrents ? La valeur perçue est-elle supérieure au prix demandé ? Parfois, ajuster l’offre est le levier le plus puissant pour débloquer la rentabilité.

4. Le tunnel de conversion global

Le voyage de votre client ne s’arrête pas à la première vente. Le tunnel de conversion englobe tout le parcours : la page de paiement (est-elle simple et optimisée ?), les opportunités d’upsell ou de cross-sell pour augmenter la valeur du panier moyen, et les séquences d’email marketing post-achat pour encourager la fidélité et le réachat. En optimisant chaque étape de ce tunnel, vous augmentez la valeur vie client (LTV). Une LTV plus élevée signifie que vous pouvez vous permettre de payer plus cher pour acquérir un client (CPA plus élevé), ce qui rend vos campagnes publicitaires d’autant plus compétitives et rentables.

Ce focus sur la qualité du visuel nous amène au dernier mythe, qui concerne la nature même de cette qualité. Faut-il absolument des productions dignes d’Hollywood pour percer sur Facebook ? La réponse pourrait vous surprendre.

Mythe n°5 : Il faut des images et des vidéos professionnelles pour réussir

Dans notre culture de l’image, il est naturel de penser que pour paraître professionnel, il faut des visuels impeccables : des shootings photo en studio, des vidéos tournées avec du matériel de cinéma, un éclairage parfait et des mannequins. Pour certaines marques, notamment dans le secteur du luxe, c’est effectivement un prérequis indispensable pour maintenir une image de marque cohérente. Mais pour la grande majorité des entreprises, ce mythe est non seulement faux, mais il peut même être contre-productif.

Rappelez-vous, Facebook c’est un réseau social et quand une publicité ressemble à une publication normale (…) les utilisateurs ils vont presque en oublier que c’est une publicité.

Le secret de la performance sur une plateforme sociale n’est pas la perfection, mais l’authenticité. Les utilisateurs sont bombardés de publicités ultra-léchées toute la journée. Leur cerveau a développé un ‘filtre anti-pub’. Dès qu’un contenu a l’air trop parfait, trop commercial, il est instantanément ignoré. À l’inverse, un contenu qui semble ‘natif’, qui ressemble à ce que posterait un ami ou un créateur de contenu qu’ils suivent, a beaucoup plus de chances de capter leur attention.

L’ère du contenu généré par les utilisateurs (UGC)

L’UGC (User Generated Content) est le roi de la publicité authentique. Il s’agit de photos ou de vidéos créées par vos propres clients qui utilisent votre produit. Une cliente qui se filme en train de déballer votre colis, un utilisateur qui montre un ‘avant/après’ bluffant, une simple photo d’un client souriant avec votre produit… ces contenus sont de l’or en barre. Pourquoi ?

  • Ils sont une preuve sociale massive : Ce n’est pas la marque qui dit que son produit est génial, c’est un vrai client. La crédibilité est décuplée.
  • Ils sont authentiques : L’éclairage n’est pas parfait, le cadrage est parfois approximatif, et c’est justement ce qui les rend réels et attachants.
  • Ils permettent la projection : Le prospect peut plus facilement s’identifier à un client qui lui ressemble qu’à un mannequin professionnel.

Dans de nombreux comptes publicitaires que je gère, les publicités basées sur de l’UGC surperforment systématiquement les visuels de studio, parfois avec des coûts par résultat inférieurs de 30 à 50%.

Le pouvoir de l’iPhone et du ‘fait maison’

L’exemple que je cite souvent est celui d’un client dans le domaine des bijoux. Il investissait dans de très beaux shootings professionnels. Pourtant, nous avons remarqué un schéma récurrent : les simples photos des bijoux portés, prises rapidement à l’iPhone avec une bonne lumière naturelle, fonctionnaient systématiquement mieux en publicité. La raison est simple : elles avaient l’air plus vraies, moins mises en scène.

Je l’applique également à ma propre promotion. J’ai constaté que mes vidéos les plus performantes sont souvent celles que je filme en quelques minutes, face caméra avec mon smartphone, où je partage un conseil de manière directe et spontanée. Ces vidéos, souvent montées simplement avec du texte via l’application Instagram, créent une connexion bien plus forte qu’un visuel graphique très travaillé sur Canva, qui peut paraître plus froid et distant. N’ayez donc pas peur d’expérimenter avec des formats plus bruts, plus organiques. Votre audience vous en remerciera, et vos résultats aussi.

Conclusion : Libérez-vous des mythes pour construire votre succès

Nous venons de parcourir un chemin essentiel : celui de la démystification. Nous avons déconstruit cinq des croyances les plus limitantes qui circulent sur la publicité Facebook. Récapitulons-les une dernière fois :

  1. La pub Facebook en B2B ne marche pas ? Faux. En ciblant les personnes derrière les professionnels, elle s’avère être un levier puissant et rentable.
  2. Il faut un budget énorme ? Faux. On peut commencer petit et intelligemment, en adaptant son budget à ses objectifs, que ce soit pour le retargeting, la génération de leads ou l’e-commerce rentable.
  3. Il y a un hack secret ? Faux. Le seul ‘secret’ est un processus de test rigoureux et continu de vos audiences, créas, offres et structures.
  4. La créa fait 80% du travail ? Faux. C’est un maillon crucial, mais la performance dépend de toute la chaîne : la page de destination, l’offre, la saisonnalité et le tunnel de conversion.
  5. Il faut des visuels de pro ? Faux. L’authenticité et le contenu ‘natif’ comme l’UGC surpassent souvent les productions parfaites mais impersonnelles.

Mon message final est un appel à l’action. Arrêtez d’être paralysé par ces mythes. Arrêtez de chercher la solution miracle qui n’existe pas. Le succès en publicité Facebook n’est pas une question de chance ou de secrets bien gardés. C’est le résultat d’une démarche pragmatique, d’une compréhension profonde de votre client, et d’une volonté d’apprendre et d’itérer. Lancez-vous avec ce que vous avez, testez une hypothèse, analysez les données, améliorez, et recommencez. C’est en adoptant cette mentalité de ‘marketeur-scientifique’ que vous transformerez Facebook Ads d’une source de frustration en un véritable moteur de croissance pour votre business.

Foire aux questions (FAQ) sur la publicité Facebook

Comment cibler efficacement des professionnels (B2B) sur Facebook Ads ?

Le ciblage B2B sur Facebook repose sur un changement de perspective : on ne cible pas des entreprises, mais les individus qui y travaillent. La méthode la plus efficace est d’utiliser les audiences similaires en important une liste de vos clients existants ou de vos meilleurs prospects. Facebook trouvera alors des profils partageant les mêmes caractéristiques. En complément, vous pouvez utiliser un ciblage par centres d’intérêt ‘intelligents’ : ne ciblez pas les intitulés de poste (souvent peu fiables), mais plutôt les logiciels qu’ils utilisent (ex: Salesforce), les médias qu’ils consultent (ex: HBR) ou les événements professionnels auxquels ils s’intéressent. Le comportement ‘Administrateur de page Facebook’ est aussi un excellent indicateur.

Quand vous faites du B2B, vous ciblez avant tout des personnes, vous ciblez pas forcément des entreprises. Donc les personnes que vous allez cibler, ça peut être des chefs d’entreprise, des responsables marketing, des responsables d’acquisition, des freelance et quel que soit le rôle en fait, vous allez pouvoir cibler la personne en fonction de ses intérêts et de ses comportements.

Quel est le budget minimum réaliste pour démarrer en e-commerce sur Facebook ?

Il n’y a pas de chiffre magique, mais une règle logique à suivre. Pour que l’algorithme de Facebook puisse apprendre et optimiser vos campagnes, il a besoin de recevoir des données, c’est-à-dire des conversions (des ventes). La bonne pratique est de définir un budget quotidien au moins égal à votre coût par acquisition (CPA) cible. Si vous estimez qu’une vente vous coûte 30€ en publicité pour être rentable, vous devriez investir au minimum 30€ par jour par ensemble de publicités. Démarrer avec seulement 5€ ou 10€ par jour pour de l’acquisition de clients en e-commerce est souvent insuffisant pour que l’algorithme puisse fonctionner correctement, menant à des résultats décevants.

Vous devez investir à minima ce coût d’acquisition là pour avoir au moins une vente par jour. Donc si vous avez un coup d’acquisition à 30 €, idéalement, vous devriez investir au moins 30 € par jour, ce qui fait à la fin du mois 900 €.

Pourquoi mes publicités ne marchent-elles pas alors que mes visuels sont de bonne qualité ?

C’est une erreur classique de penser que la qualité du visuel est le seul facteur de succès. Une publicité est une chaîne de valeur, et si un seul maillon est faible, toute la chaîne casse. Si vos créatifs sont bons, le problème se situe très probablement après le clic. Examinez votre page de destination : est-elle rapide, claire, convaincante et optimisée pour le mobile ? Votre offre est-elle réellement attractive pour votre cible ? Le prix est-il juste ? Le processus de paiement est-il simple et sans friction ? Un créatif exceptionnel ne peut pas compenser une offre médiocre ou une mauvaise expérience utilisateur sur votre site.

Il y a pas juste la créa et les audiences comme facteur qui impactent la performance de vos campagnes, il y a également tout ce qui se passe après. Donc je répète landing page, upsell, crosssell, page de paiement, formulaire de contact, tunnel de vente. Donc tout ça, ça doit être optimisé.

Qu’est-ce que le contenu UGC et pourquoi est-il si efficace en publicité ?

L’UGC (User Generated Content) désigne tout contenu (photo, vidéo, avis) créé par un utilisateur ou un client, et non par la marque elle-même. Son efficacité redoutable sur les réseaux sociaux vient de son authenticité. Il ne ressemble pas à une publicité traditionnelle, ce qui lui permet de contourner la ‘cécité publicitaire’ des utilisateurs. Il agit comme une preuve sociale puissante : ce n’est pas la marque qui vante ses mérites, mais un client réel, ce qui est beaucoup plus crédible. Ce type de contenu semble plus ‘natif’ dans le fil d’actualité, générant plus d’engagement et de confiance, et donc de meilleures performances publicitaires.

Les contenus UGC donc générés par les utilisateurs, donc les clients qui vont utiliser votre produit et qui vont se filmer avec, qui vont montrer le résultat (…) Ça c’est un contenu UGC qui peut tout à fait bien marcher en publicité parce que c’est authentique, c’est un client qui a fait cette photo et qui est du coup content de la partager.

Comment savoir si mes campagnes Facebook Ads sont vraiment rentables ?

La rentabilité ne se mesure pas au nombre de clics ou de ‘j’aime’, mais à des indicateurs clés de performance (KPIs) liés à vos objectifs business. Pour un e-commerçant, le KPI principal est le ROAS (Return On Ad Spend), qui mesure combien de chiffre d’affaires est généré pour chaque euro dépensé en publicité. Un ROAS de 3 signifie que 1€ investi en rapporte 3€. Il faut ensuite comparer ce ROAS à votre seuil de rentabilité, qui dépend de votre marge produit. Pour la génération de leads, on mesure le Coût par Lead (CPL) et on calcule ensuite le taux de conversion de ces leads en clients pour déterminer la rentabilité globale.

Si c’est pas rentable, même si vous investissez 500 €, ben ça a pas de sens d’investir 500 € qui ne sont pas rentables. Par contre, si c’est rentable et que vous investissez 1000 voire 2000 €, ça reste intéressant parce que vous allez pouvoir avoir des ventes et elles seront rentables.

Quelle est la plus grosse erreur à éviter quand on débute sur Facebook Ads ?

La plus grosse erreur est de ne pas tester. Beaucoup de débutants créent une seule campagne avec une seule audience et un seul créatif. Si ça ne marche pas, ils concluent que ‘Facebook Ads ne fonctionne pas pour eux’. Le succès sur la plateforme n’est jamais le fruit du hasard, mais d’une méthode. Il faut aborder la publicité comme une expérience scientifique : poser des hypothèses et les tester. Testez différentes audiences, différents messages, différents visuels, différentes offres. C’est en analysant les résultats de ces tests que vous comprendrez ce qui résonne avec votre marché et que vous pourrez progressivement améliorer vos performances jusqu’à atteindre la rentabilité.

Vous devez tout tester pour savoir ce qui marche pour vous parce que ce qui marche pour moi ou pour mes clients pourrait ne pas marcher pour vous. Donc vous devez tester votre structure de compte (…) vos audiences (…) vos créas (…) les offres également.


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