Passer sur ‘Qui veut être mon associé ?’ : Le guide ultime pour transformer 15 minutes de TV en croissance explosive
Imaginez la scène. Vous êtes entrepreneur, confortablement installé dans votre canapé, regardant ‘Qui veut être mon associé ?’. Une marque passe, le pitch est percutant, les investisseurs s’emballent et, en quelques minutes, une levée de fonds est conclue sous les applaudissements. Une pensée vous traverse : ‘Et si c’était moi ?’. Pour de nombreuses DNVB, cette émission est perçue comme le ticket d’or, la voie royale vers une notoriété instantanée et une croissance fulgurante. Des noms comme Flotte, Dijo, ou Yacon & Co sont devenus des cas d’école, dévalisant leurs stocks en quelques heures et multipliant leur chiffre d’affaires annuel.
Mais derrière les projecteurs et les pitchs millimétrés se cache une réalité bien plus complexe. Ce passage télévisé est un formidable accélérateur, mais c’est aussi un test de résistance extrême pour une entreprise. Comment gère-t-on un pic de 100 000 visiteurs simultanés sur son site ? Comment transforme-t-on des millions de téléspectateurs curieux en clients fidèles ? Et surtout, comment se prépare-t-on à un événement dont on ne peut prédire l’ampleur ? L’opportunité est immense, mais le risque de voir son site crasher, sa logistique imploser et sa réputation entachée l’est tout autant.
Dans cet article, nous allons plonger au cœur de la machine ‘Qui veut être mon associé ?’ à travers les témoignages bruts et transparents de Michael Pan, cofondateur de Flotte, et Raphaëla Nolo, cofondatrice de Yacon & Co. Oubliez la simple transcription, nous allons décortiquer leurs stratégies, leurs doutes et leurs succès. Vous découvrirez les étapes cachées du processus de sélection, les secrets d’un pitch réussi, les stratégies digitales pour capitaliser sur chaque visiteur et les retombées insoupçonnées qui vont bien au-delà d’un simple pic de ventes. Que vous envisagiez de postuler ou que vous soyez simplement curieux de comprendre les mécanismes d’une telle opération, ce guide complet vous donnera toutes les clés pour faire de ce tremplin médiatique une véritable rampe de lancement pour votre business.
Les coulisses de ‘Qui veut être mon associé ?’ : Le parcours du combattant de Flotte
Avant la gloire, il y a le doute. Avant les millions de téléspectateurs, il y a un formulaire de candidature. L’histoire de Flotte avec l’émission n’a pas commencé par une invitation sur un plateau d’argent, mais par une intuition et une bonne dose d’audace. Le parcours pour arriver sur le plateau est un véritable processus de sélection, un marathon qui teste autant la solidité du business que la résilience des fondateurs. Michael Pan nous ouvre les portes des coulisses et révèle un chemin semé d’obstacles, de préparation intense et de décisions prises à l’instinct.
De la blague à la candidature : Provoquer sa chance
Tout a commencé de manière presque anodine. Michael, comme beaucoup d’entrepreneurs, regardait la première saison de l’émission pendant le confinement. Une idée germe, plus une boutade qu’un véritable plan stratégique. Il en parle à sa cofondatrice, Lili, qui reste sceptique.
‘Non, mais c’est de la télé, arrête de croire, c’est pas vrai et cetera. C’est comme de la télé-réalité.’
Cette réaction est symptomatique de la perception que beaucoup peuvent avoir : un monde opaque, scénarisé, inaccessible. Pourtant, l’idée continue de trotter dans la tête de Michael. Il insiste, une fois, deux fois, trois fois. C’est cette persévérance face au scepticisme initial qui a tout déclenché. Finalement, Lili lui donne le feu vert : ‘Écoute, si tu penses qu’il y a quelque chose à faire, va, postule.’ C’est une leçon fondamentale : les plus grandes opportunités naissent souvent d’une démarche proactive. Il ne s’agit pas d’attendre d’être découvert, mais d’aller chercher sa chance. Comme le dit si bien Michael, il faut savoir provoquer sa chance et saisir toutes les opportunités. Il a donc ‘jeté une bouteille à la mer’, sans trop y croire, mais en agissant. La réponse, arrivée dès le lendemain, a transformé la blague en un projet sérieux et exigeant.
Les étapes de sélection : Un processus exigeant
La réponse rapide de la production n’était que le début d’un long tunnel de sélection. Loin d’être un simple casting, le processus est une véritable due diligence accélérée. La production demande tout : business plan, présentations, projections financières, marges. Il faut justifier la demande d’investissement de manière précise et chiffrée. C’est un travail de fond qui a mobilisé Michael et Lili pendant des jours.
‘Lili et moi on a passé des journées à remplir tout leur questionnaire.’
Mais les chiffres ne suffisent pas. La télévision a besoin de visages, de personnalités. L’étape suivante consistait à réaliser une vidéo de présentation avec un simple téléphone. L’objectif pour la production ? Évaluer leur aisance face à la caméra, leur gestuelle, leur capacité à incarner leur marque. C’est le croisement entre le monde des affaires et celui du spectacle. Il ne suffit pas d’avoir un bon produit, il faut savoir le raconter. Enfin, l’ultime étape : la validation par la production de M6. C’est là que le couperet peut tomber. Michael révèle une information cruciale que beaucoup ignorent : ‘Ça arrive même que certains candidats passent et ne sont jamais diffusés.’ Le risque est donc double : être refusé en amont ou tourner pour rien. Cette incertitude ajoute une pression considérable à un processus déjà intense.
Le Jour J : Entre préparation et spontanéité
Une fois sélectionné, vient le moment de vérité : le tournage. L’approche du duo de Flotte illustre parfaitement la dualité nécessaire pour un pitch réussi. D’un côté, Lili, très organisée, a préparé un texte au cordeau, respectant la structure imposée de 3 minutes pour présenter le projet, l’équipe et la demande de financement. De l’autre, Michael, qui fonctionne davantage au feeling. Cette combinaison est leur force.
‘Lili a quand même préparé un pitch, m’a poussé, m’a obligé entre guillemets à l’apprendre […] et après dans les questions-réponses, pour le coup, c’est vraiment au naturel.’
Le pitch initial doit être une mécanique parfaitement huilée, mais la session de questions-réponses, qui dure en réalité près d’une heure contre seulement 10-15 minutes diffusées, est un test de spontanéité. C’est là que la véritable maîtrise du dossier et la vision des fondateurs sont mises à l’épreuve. Les coupes au montage peuvent parfois durcir le ton, mais Michael insiste sur la bienveillance des investisseurs en coulisses. Le choix de l’investisseur s’est d’ailleurs joué sur un coup du sort : la présence inattendue de Sophie Mechaty (fondatrice de Paule Ka), une experte du textile qui a immédiatement compris la valeur de Flotte, là où d’autres investisseurs, bien que positifs, se sentaient moins légitimes. C’est la preuve que même avec la meilleure préparation, une part de hasard et d’alignement des planètes reste essentielle.
L’effet QVEMA : Gérer le tsunami digital et transformer l’essai
Le tournage est terminé, l’accord est conclu. On pourrait croire que le plus dur est fait. En réalité, une nouvelle course contre la montre commence. Car entre l’enregistrement et la diffusion, il peut s’écouler plus d’un an. Une éternité pour une startup, mais une opportunité en or pour se préparer au raz-de-marée à venir. L’impact de l’émission n’est pas une vaguelette, c’est un tsunami qui peut soit vous propulser, soit vous submerger. La performance de Flotte ne réside pas seulement dans sa levée de fonds, mais dans sa capacité à avoir anticipé et géré cette vague avec une précision chirurgicale.
L’explosion du trafic : Le test ultime pour votre site e-commerce
La plus grande angoisse de tout e-commerçant avant un passage TV ? Le crash du site. La production de l’émission ne cesse de le marteler : ‘Faites attention, la première saison tous les sites ont craché’. Cette peur panique a poussé Michael à chercher de l’aide. Son anecdote est révélatrice : désespéré, il contacte directement la directrice Europe de Shopify sur LinkedIn. Sa réponse fut aussi simple que rassurante :
‘Écoute Shopify les hébergeurs, il y a aucun souci. Le site de Kylie Cosmetics est sur Shopify et elle accueille plus d’1 million de visiteurs au même moment. Est-ce que vous pensez recevoir 1 million de visiteurs au même moment ?’
La réponse était non, et le site a tenu. Le soir de la diffusion, le pic de trafic a été ‘monstrueux’. Si le site technique a tenu, l’impact sur les ventes a été tout aussi spectaculaire : entre 50 000 et 80 000 euros de chiffre d’affaires en une seule soirée. C’est un chiffre qui fait rêver, mais qui implique une préparation logistique sans faille : le stock est-il suffisant ? Le SAV est-il prêt à répondre à un afflux massif de demandes ? La logistique peut-elle expédier des centaines de commandes par jour ? L’année d’attente a permis à Flotte de répondre ‘oui’ à toutes ces questions, transformant le stress en une exécution maîtrisée.
La stratégie de retargeting post-émission : Ne laisser aucun visiteur s’échapper
Le pic de trafic est intense mais éphémère. C’est comme une montagne russe : une montée vertigineuse suivie d’une descente rapide. Le véritable enjeu n’est pas de gérer le pic, mais de capitaliser sur la longue traîne. Sur les milliers de visiteurs, beaucoup sont de simples curieux. Comment les convertir ? La réponse de Flotte a été radicale et agressive. Leur règle d’or, définie à trois dans l’entreprise :
‘Il faut que chaque personne qui passe sur le site ou qui passe sur notre compte Instagram derrière, qu’il ait acheté ou non, à partir du moment qu’il est venu, il faut le retargeter.’
Pour financer cette ambition, ils ont eu recours à une solution de Revenue-Based Financing comme Silvr, obtenant un prêt de 25 000 euros. Là où une entreprise classique aurait étalé ce budget sur un mois, Flotte l’a concentré sur une seule semaine. Un véritable ‘all-in’ publicitaire, uniquement sur Meta à l’époque, pour marteler leur message auprès de cette audience chaude et fraîchement acquise. Cette stratégie a permis de lisser la descente, de continuer à transformer pendant toute la semaine suivant l’émission et de réamorcer une nouvelle dynamique de croissance. C’est la différence entre subir l’événement et le piloter : transformer une visibilité passive en une acquisition active et rentable.
Les retombées à long terme : Bien plus que des ventes directes
L’impact le plus durable de ‘Qui veut être mon associé ?’ est souvent le moins quantifiable. Michael parle d’un ‘impact indirect’ considérable. L’émission confère une crédibilité et une légitimité instantanées. Soudain, les portes s’ouvrent. Des professionnels de tous horizons contactent la marque : des retailers souhaitant distribuer les produits, des propositions pour des pop-up stores, des avocats offrant leurs services.
‘On a tout cet impact là qui est non quantifiable qui vient se greffer. […] Il y a des opportunités business aussi qui s’offrent à vous.’
Cet élan a permis à Flotte de se développer non seulement en B2C, mais aussi de structurer son réseau B2B. L’émission agit comme un label de qualité, un sceau de confiance qui rassure les partenaires potentiels. Et cet effet ne s’estompe pas après quelques semaines. Même des années plus tard, on leur parle encore de leur passage. Le trafic organique du site n’est jamais revenu à son niveau d’avant l’émission. C’est ce que Michael appelle ‘une lune de miel qui ne s’arrête jamais’. Le pic de visiteurs atteint le soir de la diffusion a pu être retrouvé quelques mois plus tard lors d’un mois de décembre, prouvant que l’émission a durablement changé le statut de la marque, la faisant passer d’une jeune pousse prometteuse à un acteur reconnu sur son marché.
Le cas Yacon & Co : Comment préparer un lancement stratosphérique
Si Flotte nous a montré comment gérer le ‘pendant’ et ‘l’après’, le témoignage de Raphaëla Nolo, cofondatrice de Yacon & Co, est une masterclass sur la préparation de ‘l’avant’. Leur passage, plus récent, a bénéficié de l’expérience des saisons précédentes, leur permettant de mettre en place une stratégie d’une efficacité redoutable. Le résultat est sans appel et donne le vertige : ils ont réalisé le chiffre d’affaires de toute l’année précédente en seulement 48 heures. Un succès qui ne doit rien au hasard, mais tout à une préparation millimétrée, axée sur deux obsessions : l’expérience mobile et la collecte de données.
L’impact chiffré : Un an de chiffre d’affaires en 48 heures
Commençons par le chiffre qui sidère : 500 000 euros de ventes en deux jours.
‘L’impact principal sur le business c’est que en 48 heures, on a fait le chiffre d’affaires de toute l’année 2023.’
Cette performance a pulvérisé toutes leurs prévisions, même les plus optimistes. Le soir de la diffusion, le site a été pris d’assaut : 100 000 personnes connectées en simultané, des ventes atteignant 20 colis par minute. La demande était si forte qu’une de leurs applications de paiement a planté, et les clients se retrouvaient dans une file d’attente virtuelle, comme pour un concert très attendu. Au-delà des ventes, c’est la base de données client qui a explosé, passant de 20 000 à plus de 100 000 contacts. C’est un actif colossal pour l’avenir, une fondation sur laquelle bâtir une stratégie de fidélisation et de récurrence. Ce succès n’est pas seulement dû à un bon produit ; il est le fruit d’une préparation en amont qui a commencé des mois avant la diffusion, dès la confirmation de leur passage.
La préparation technique : Penser ‘Mobile First’ et collecte d’emails
La clé de voûte de la stratégie de Yacon & Co était une compréhension parfaite du comportement du téléspectateur. Raphaëla l’explique brillamment :
‘Quand les gens sont devant la télé sur Qui veut être mon associé, ils sont assis dans leur canapé […], 99 % des personnes vont être sur leur portable.’
Leur priorité absolue a donc été de concevoir une expérience ‘Mobile First’. Le site a été entièrement repensé des mois à l’avance pour être ultra fluide sur smartphone, avec le moins de clics possible pour arriver à l’achat. Mais leur coup de génie a été de définir une hiérarchie claire de leurs objectifs : ‘Priorité number one : collecte d’email. Priorité number two : achat.’ Conscients qu’une partie de l’audience ne serait pas prête à acheter immédiatement, ils ont tout mis en œuvre pour capturer les adresses mail. Un pop-up offrant une réduction était omniprésent : il apparaissait à l’arrivée, était cliquable en permanence en haut du site et même dans le menu burger sur mobile. Ils ont ‘harcelé’ l’utilisateur, mais de manière intelligente, pour s’assurer de ne perdre aucun prospect. Cette stratégie leur a permis de construire une base de données massive, incluant des dizaines de milliers de personnes qui n’avaient pas encore acheté mais qui avaient manifesté un intérêt clair.
L’art du pitch parfait : Connecter avec l’audience et les investisseurs
La performance technique et commerciale n’aurait pas été possible sans un pitch qui a su toucher le cœur de millions de Français. Yacon & Co a compris qu’à une heure de grande écoute, il ne fallait pas seulement vendre un produit, mais raconter une histoire. Ils ont projeté les gens dans leur quotidien, dans leur cuisine. Mais l’élément le plus puissant de leur pitch a été l’émotion, incarnée par l’histoire personnelle de Thierry, le cofondateur.
‘On a apporté de l’émotionnel qui est totalement véridique qui est l’histoire de Thierry qui l’a raconté devant 2 millions de téléspectateurs aussi avec son diabète.’
En expliquant comment le remplacement du sucre par le sirop de yacon lui avait permis, dans son cas et avec toutes les précautions nécessaires, d’arrêter ses piqûres d’insuline, ils ont transcendé le simple discours produit. Ils ont touché à un problème de santé publique, à une préoccupation partagée par de nombreuses familles. Cette authenticité et cette vulnérabilité ont créé une connexion instantanée avec l’audience, générant une vague d’empathie et une envie irrépressible de découvrir ce produit ‘miracle’. C’est la démonstration qu’un pitch réussi est un savant mélange de chiffres solides pour convaincre les investisseurs et d’une histoire humaine poignante pour embarquer le grand public.
Conclusion : ‘Qui veut être mon associé ?’ est-il le Graal pour votre DNVB ?
Au terme de ces témoignages croisés, une certitude émerge : ‘Qui veut être mon associé ?’ est bien plus qu’une simple émission de télévision. C’est un catalyseur de croissance d’une puissance rare, mais un catalyseur qui exige une préparation d’athlète de haut niveau. Les succès de Flotte et Yacon & Co ne sont pas le fruit de la chance ou d’un simple coup de projecteur. Ils sont le résultat d’une démarche entrepreneuriale complète : l’audace de provoquer l’opportunité, la rigueur d’une préparation de plusieurs mois et l’intelligence stratégique pour convertir la visibilité en un actif durable.
Les leçons à retenir sont claires. Premièrement, n’attendez pas, provoquez. La porte d’entrée est souvent un simple formulaire en ligne. Deuxièmement, préparez-vous au pire pour espérer le meilleur : votre site, votre stock, votre SAV et vos équipes doivent être prêts à encaisser une charge cent fois supérieure à la normale. Pensez ‘Mobile First’ et faites de la collecte d’emails votre obsession. Troisièmement, une fois la vague passée, ne la laissez pas s’échapper. Une stratégie de retargeting massive et immédiate est la clé pour transformer les curieux en clients. Enfin, comprenez que l’impact va bien au-delà du chiffre d’affaires du jour J. C’est votre crédibilité, votre réseau B2B et votre marque employeur qui en sortiront durablement grandis.
Alors, l’émission est-elle faite pour vous ? La vraie question n’est pas ‘Puis-je passer à la télé ?’ mais ‘Mon entreprise est-elle prête à gérer une croissance explosive ?’. Si vous êtes capable de transformer cette pression en énergie et cette visibilité en stratégie, alors oui, ce tremplin pourrait bien devenir la rampe de lancement qui propulsera votre marque dans une nouvelle dimension. L’aventure est exigeante, mais comme le prouvent ces témoignages, le jeu en vaut la chandelle.
FAQ : Vos questions sur l’expérience ‘Qui veut être mon associé ?’
Faut-il attendre d’être contacté pour participer à ‘Qui veut être mon associé ?’
Absolument pas. L’expérience de Michael Pan de Flotte prouve le contraire. Il a vu un appel à candidatures à la fin d’une émission et a postulé de sa propre initiative, malgré le scepticisme de son entourage. Il a fallu sa persévérance pour transformer une simple idée en une candidature concrète. La démarche doit être proactive. Les productions reçoivent des milliers de dossiers, et attendre d’être repéré est le moyen le plus sûr de ne jamais participer. Il faut ‘provoquer sa chance’ et oser soumettre son projet, même si l’on n’est pas certain du résultat.
‘Je suis allé vraiment au culot et j’ai jeté une bouteille à la mer, j’ai postulé comme ça et ils m’ont répondu le lendemain.’
Comment se préparer techniquement à un pic de trafic massif sur son site e-commerce ?
La préparation technique est cruciale. La première étape est de s’assurer d’avoir un hébergement robuste. Des plateformes comme Shopify sont conçues pour gérer des pics de trafic très importants, comme l’a confirmé la directrice Europe de Shopify à Michael Pan. Ensuite, comme l’a fait Yacon & Co, il faut optimiser l’expérience utilisateur, en particulier sur mobile (‘Mobile First’), car la majorité des téléspectateurs naviguent sur leur téléphone. L’objectif est de fluidifier au maximum le parcours d’achat et, surtout, de mettre en place des mécanismes de capture d’emails très visibles pour ne perdre aucun contact, même en cas de rupture de stock.
‘Notre priorité c’était d’avoir un truc qui est mobile First. […] Il faut que ce soit le plus fluide possible au moment où ils sont sur leur téléphone.’
Quelle est la plus grande erreur à éviter lors d’un passage sur QVEMA ?
La plus grande erreur serait de ne pas anticiper l’après-diffusion. Le pic de visibilité est intense mais court. Ne pas avoir de stratégie pour convertir cette audience massive et volatile en clients ou en prospects qualifiés est un gâchis immense. Flotte a évité cette erreur en mettant en place un budget publicitaire conséquent et concentré sur la semaine suivant l’émission pour retargeter agressivement tous les visiteurs. L’erreur est de penser que la visibilité seule suffit ; en réalité, elle n’est que le point de départ d’un travail d’acquisition et de conversion intensif.
‘L’enjeu, c’est de retargeter les gens qui sont passés par ton site qui ont fait des paniers et cetera. […] On a vraiment mis all-in dans le budget acquisition.’
Quel est le véritable décalage entre le tournage et la diffusion de l’émission ?
Le décalage peut être beaucoup plus long qu’on ne l’imagine. Ce n’est pas une question de quelques semaines ou mois. Pour Flotte, qui a tourné en 2021 en période de Covid, il s’est écoulé plus d’un an entre le jour du tournage et la diffusion effective de leur passage. Pour Yacon & Co, le tournage a eu lieu en septembre 2023 pour une diffusion en février 2024, soit environ cinq mois. Ce délai, bien que potentiellement stressant, est une véritable opportunité pour se préparer méticuleusement sur tous les aspects : stock, logistique, site web, service client et stratégie marketing.
‘Faut savoir qu’entre le tournage et la diffusion, il se passe plus d’un an. […] On a eu le temps justement pour le coup de se préparer à la diffusion.’
Comment financer une campagne publicitaire agressive juste après l’émission ?
Financer un ‘all-in’ publicitaire sur une semaine peut être difficile pour la trésorerie d’une jeune entreprise. Flotte a utilisé une solution de financement alternative appelée Revenue-Based Financing (RBF) via la plateforme Silvr. Ce type de service avance des fonds spécifiquement pour les dépenses marketing (comme les publicités Meta ou Google) et se rembourse en prélevant un petit pourcentage sur les revenus générés. Cela permet d’investir massivement dans l’acquisition sans attendre d’avoir la trésorerie disponible, un outil parfaitement adapté pour capitaliser sur un événement ponctuel et massif comme QVEMA.
‘On a sollicité des plateformes de crédit comme Silvr. […] Je crois qu’à cette époque là, on avait pris 25 000 € chez Silvr. Au lieu de l’étaler sur 1 mois, on a tout mis sur une semaine.’
L’impact de ‘Qui veut être mon associé ?’ se limite-t-il aux ventes B2C ?
Non, et c’est l’un des bénéfices cachés les plus importants. Le passage à la télévision confère une crédibilité et une notoriété qui ouvrent de nombreuses portes dans le monde professionnel. Michael Pan de Flotte parle d’un ‘impact indirect’ majeur. Suite à l’émission, ils ont été contactés par des distributeurs pour des opportunités B2B, des organisateurs d’événements pour des pop-up stores, et même des professionnels comme des avocats. L’émission agit comme un accélérateur de réseau et de partenariats, ce qui est crucial pour la croissance à long terme de l’entreprise.
‘Impact indirect, c’est tout le monde professionnel qui vient, qui te sollicite pour des opportunités B2B, pour des pop-up stores, pour des coups de main.’
Comment construire un pitch efficace pour les investisseurs et le grand public ?
Un pitch efficace doit parler à deux audiences : les investisseurs dans la salle et les millions de téléspectateurs. Pour les investisseurs, il faut une structure claire et préparée, comme l’a fait Lili pour Flotte : qui vous êtes, ce que vous faites, combien vous cherchez et pourquoi. Les chiffres doivent être maîtrisés. Pour le grand public, il faut de l’émotion et une histoire. Yacon & Co l’a parfaitement illustré en partageant l’histoire personnelle de Thierry et de son diabète. Cette authenticité crée une connexion humaine qui rend le produit mémorable et désirable bien au-delà de ses caractéristiques techniques.
‘On a apporté de l’émotionnel qui est totalement véridique qui est l’histoire de Thierry qui l’a raconté devant 2 millions de téléspectateurs aussi avec son diabète.’
Est-ce que tous les candidats qui tournent sont diffusés à l’antenne ?
Non, et c’est un risque à prendre en compte. Participer au tournage ne garantit absolument pas une diffusion. Michael Pan le confirme clairement, c’est une information donnée par la production elle-même. Certains candidats peuvent passer tout le processus de sélection, enregistrer leur pitch face aux investisseurs, et finalement ne jamais apparaître à l’écran. C’est pourquoi il est important d’aborder l’expérience avec une part de détachement, en la considérant avant tout comme une opportunité d’apprentissage et une belle anecdote, pour ne pas être trop déçu si le passage est coupé au montage final.
‘Ça arrive et ça arrive même que certains candidats passent et ne sont jamais diffusés.’




