Le media buying est mort, vive le media buying ! Comment structurer votre compte Meta Ads pour exploser vos résultats en 2025
C’est une phrase un peu choc, je vous l’accorde : ‘Le media buying est en voie d’extinction’. Pourtant, après plus de cinq ans à gérer des millions d’euros de budget publicitaire pour des marques D2C, c’est un constat que je ne peux plus ignorer. Chaque jour, je vois des annonceurs s’acharner sur des méthodes qui fonctionnaient peut-être en 2019, mais qui aujourd’hui, sont au mieux inefficaces, au pire, un véritable frein à leur croissance. Ils perdent un temps précieux à tester des dizaines d’audiences, à créer des structures de compte d’une complexité folle, en pensant ‘contrôler’ la machine. La vérité, c’est que la machine a évolué. Marc Zuckerberg ne cesse de le répéter : l’avenir de Meta, c’est l’IA. Et cette IA, incarnée par les campagnes Advantage+, est déjà là, transformant radicalement notre métier.
Le paradoxe, c’est que pendant que les CPM (coûts pour mille impressions) ne cessent de grimper, les budgets publicitaires sur la plateforme augmentent aussi. Si les annonceurs dépensent plus, c’est bien que ça fonctionne. Mais comment est-ce possible ? La réponse est simple : l’efficacité de l’algorithme compense la hausse des coûts, mais seulement pour ceux qui savent l’utiliser. Continuer à segmenter ses audiences à l’extrême, à tester des ‘lookalike 1%’ contre des ‘lookalike 2%’, c’est comme essayer de conduire une Tesla en passant des vitesses manuelles : vous n’allez pas seulement à l’encontre du système, vous le bloquez. Comme je le dis souvent :
‘si vous continuez à faire des structures de compte comme on pouvait faire il y a 3 ans où vous avez plusieurs campagnes avec plusieurs audiences, je pense que vous vous tirez une balle dans le pied malheureusement.’
Cet article n’est pas une oraison funèbre. C’est un guide de survie et de prospérité. Je vais vous partager la philosophie et la structure exacte que nous déployons chez DHS Digital pour nos nouveaux clients. Une approche qui délaisse la complexité technique au profit de la simplicité stratégique. Nous allons voir ensemble pourquoi le media buying ‘old school’ est terminé, quels sont les trois piliers de pensée à adopter pour réussir aujourd’hui, et surtout, je vous dévoilerai la structure de compte à quatre campagnes qui vous permettra non seulement de performer, mais aussi de scaler durablement. Préparez-vous à libérer la puissance de l’algorithme et à vous concentrer sur ce qui compte vraiment en 2025 : votre stratégie créative.
La fin d’une ère : pourquoi le media buying ‘old school’ est officiellement mort
Pour comprendre où nous allons, il faut d’abord accepter ce que nous devons laisser derrière nous. Le media buying traditionnel, celui qui a fait les beaux jours des premiers annonceurs sur Facebook, reposait sur une idée simple : le media buyer était un marionnettiste de génie, capable de trouver manuellement la poche d’audience parfaite qui allait convertir. On passait des heures, voire des jours, à chercher la bonne combinaison d’intérêts, à superposer des critères démographiques, à tester des audiences similaires avec une précision d’orfèvre. Cette époque est révolue. Tenter de la faire perdurer aujourd’hui est non seulement une perte de temps, mais c’est aussi se priver de la puissance phénoménale de l’intelligence artificielle de Meta.
La raison principale de cette obsolescence est l’avènement et la démocratisation des campagnes Advantage+. Lancées fin 2022, ces options ont fondamentalement changé la donne. L’algorithme de Meta a désormais accès à des milliers de signaux par utilisateur, bien plus que ce que nous pourrions jamais lui fournir manuellement. Il sait qui est susceptible d’acheter, quand et avec quel message. Lui imposer un ciblage ultra-restrictif, c’est lui mettre des œillères.
‘Meta fait ce travail d’élargissement du ciblage à votre place et qu’il fonctionne mieux avec des audiences larges.’
C’est un changement de paradigme total. Notre rôle n’est plus de dire à Meta ‘cible CETTE personne’, mais de lui donner un objectif clair (des achats, des leads) et le meilleur carburant possible (des créatives percutantes), puis de le laisser trouver le chemin le plus court et le plus rentable.
Se compliquer la vie à tester des audiences n’est plus la bonne stratégie. Les chiffres que Meta publie chaque trimestre le confirment : les annonceurs qui adoptent Advantage+ voient leurs performances s’améliorer. Chez DHS, il nous a fallu du temps pour l’accepter pleinement, mais les résultats sont sans appel. Les comptes les plus performants et les plus scalables sont ceux que nous avons simplifiés. Le temps que nous passions auparavant dans les méandres du gestionnaire de publicités à créer des dizaines d’ad sets est maintenant réinvesti là où il a un impact réel : l’analyse macro et micro des performances créatives, la compréhension profonde des personas et la construction d’une stratégie de contenu qui résonne avec eux. Le media buyer n’est plus un technicien du ciblage ; il est devenu un stratège de la créativité et de la croissance.
Les 3 constats fondamentaux à intégrer avant de restructurer votre compte Meta Ads
Avant de vous dévoiler la structure de compte que nous utilisons, il est essentiel de s’aligner sur trois vérités qui régissent la publicité sur Meta aujourd’hui. Ignorer ces principes, c’est comme construire une maison sur des fondations fragiles : peu importe la beauté de la structure, elle finira par s’effondrer. Ces constats peuvent bousculer certaines de vos certitudes, mais les intégrer est la première étape vers une performance durable et scalable.
Constat n°1 : Meta est un canal d’acquisition, pas de rétention
C’est une erreur que je vois sur près de la moitié des comptes que nous auditons. Des annonceurs fiers de leurs résultats, jusqu’à ce que nous creusions un peu et révélions une vérité dérangeante : une part significative de leurs ‘ventes’ provient de clients existants. Ils dépensent un budget d’acquisition pour convaincre des gens déjà convaincus.
‘Vous analysez vos résultats, vous voyez par exemple que vous avez eu 500 achats et dans les 500 achats vous en avez par exemple peut-être 200, peut-être 250, donc la moitié pratiquement qui proviennent de clients existants. Et donc finalement, on n’a pas vraiment fait de l’acquisition, vous avez fait beaucoup de rétention.’
Le problème est double. Premièrement, vous payez le prix fort (le coût d’acquisition) pour une vente qui aurait probablement eu lieu via un canal bien moins cher comme l’emailing, le SMS ou une simple notification. Deuxièmement, vos données de performance sont faussées. Vous pensez que vos campagnes d’acquisition sont très rentables, alors qu’en réalité, elles sont subventionnées par votre base de clients fidèles. Cela vous empêche de prendre des décisions éclairées pour scaler et chercher de VRAIS nouveaux clients. La solution est simple mais non négociable : excluez systématiquement et rigoureusement vos listes de clients de toutes vos campagnes qui ne sont pas explicitement dédiées à la rétention (et comme nous le verrons, ces dernières devraient être rares, voire inexistantes). La rétention se gère avec votre CRM, pas avec votre budget publicitaire Meta.
Constat n°2 : Le mythe du retargeting surpuissant : l’incrémentalité en question
Le retargeting a longtemps été la vache à lait des annonceurs. On y allouait religieusement 20% du budget et on admirait les ROAS (retour sur investissement publicitaire) mirobolants. Mais ces chiffres racontent-ils toute l’histoire ? La plupart du temps, non. Le mot clé ici est ‘incrémentalité’. La vente a-t-elle eu lieu PARCE QUE l’utilisateur a vu votre publicité de retargeting, ou aurait-elle eu lieu de toute façon ? La réalité est souvent décevante.
‘Le retargeting sur Meta est rarement incrémental.’
Pour vous en convaincre, faites cet exercice simple : allez dans vos rapports de campagne de retargeting et analysez la fenêtre d’attribution. Regardez la part des conversions attribuées à une ‘vue’ (view-through) par rapport à un ‘clic’ (click-through). Si plus de 20 ou 30% de vos ventes proviennent de simples vues, c’est un signal d’alarme. Cela signifie que beaucoup de personnes ont acheté après avoir vu votre pub, sans cliquer dessus. Il est très probable qu’elles se rendaient déjà sur votre site pour finaliser leur achat. Votre publicité n’a fait que s’attribuer le mérite. Un autre indicateur est la répétition : si elle dépasse 3 sur 7 jours, vous harcelez probablement une audience trop restreinte avec un budget trop élevé. La solution n’est pas d’arrêter le retargeting, mais de le considérer comme un filet de sécurité à budget très contrôlé, et non comme un moteur de croissance.
Constat n°3 : L’algorithme est plus intelligent que vous (et c’est une bonne nouvelle)
C’est peut-être le point le plus difficile à accepter pour un media buyer qui aime avoir le contrôle. Mais c’est une réalité : l’algorithme de Meta est aujourd’hui bien meilleur que n’importe quel humain pour une tâche essentielle :
‘diffuser le bon message au bon moment à la bonne personne selon son étape dans le parcours d’achat.’
Autrefois, nous devions créer des campagnes distinctes pour chaque étape du funnel : une pour la notoriété (Top of Funnel), une pour la considération (Middle of Funnel), une pour la conversion (Bottom of Funnel). C’était logique, mais terriblement rigide.
Aujourd’hui, avec Advantage+, vous pouvez mettre toutes vos créatives (des plus larges aux plus spécifiques) dans une seule et même campagne. L’algorithme est capable de comprendre qu’un utilisateur qui ne connaît pas votre marque a besoin de voir une vidéo sur le problème que vous résolvez, tandis qu’un autre qui a visité votre site hier sera plus réceptif à une publicité levant une objection ou présentant un témoignage. Meta a même donné un nom à son nouvel algorithme, Andromeda, et nous a clairement indiqué la voie à suivre : plus de créatives. Passer de 5 à 20 créas dans une campagne Advantage+ peut générer de 15 à 32% de ventes incrémentales. Le message est clair : arrêtez de vous battre contre l’algorithme en le segmentant à outrance. Donnez-lui de la matière (un large choix de créatives) et de la liberté (un ciblage large), et il fera le travail mieux que vous.
La structure de compte Meta Ads ultime pour 2025 : Simplicité, Scalabilité et Performance
Maintenant que nous avons posé les fondations théoriques, passons à la pratique. Fini les structures avec 10 campagnes et 50 ad sets. La structure que je vous propose respecte les recommandations de Meta : simplifier pour performer. Elle est conçue pour être robuste, facile à gérer et surtout, prête à scaler. Elle se compose de quatre campagnes distinctes, chacune avec un rôle bien précis et une allocation budgétaire claire.
Campagne 1 – Notoriété & Éducation (5% du budget)
Le but de cette campagne n’est pas de générer des ventes directes, mais d’éduquer le marché et de réchauffer des audiences. C’est l’une des rares campagnes où l’on peut encore ‘guider’ un peu plus l’algorithme. On utilisera des objectifs comme ‘Vues de vidéo’ ou ‘Notoriété’.
Ciblage : C’est ici que l’on peut tester des audiences affinitaires comme des audiences similaires (Lookalikes) ou des centres d’intérêt larges.
Créatives : On y placera nos meilleures vidéos ‘Top of the funnel’. Celles qui introduisent le problème que notre marque résout, qui racontent notre histoire et qui expliquent la transformation que nous apportons. Le but est de toucher une audience très large, y compris ceux qui ne sont pas encore en mode ‘acheteur compulsif’, et de remplir notre ‘réservoir’ d’audiences qualifiées pour la suite.
Campagne 2 – Le Moteur Principal : Acquisition Advantage+ (70% du budget)
C’est le cœur de votre réacteur. Cette campagne va recevoir la grande majorité de votre budget et sera responsable de la quasi-totalité de votre acquisition de nouveaux clients. La simplicité est la clé.
Ciblage : Advantage+ pur. Vous définissez le pays, l’âge et le genre si nécessaire, et c’est tout. Pas d’intérêts, pas de Lookalikes. Vous laissez l’algorithme travailler.
Créatives : C’est ici que vous devez concentrer 90% de vos efforts. Cette campagne doit être un véritable catalogue de vos meilleurs arguments marketing. Vous y mélangerez des créas Top of Funnel (axées sur le problème) et Middle of Funnel (axées sur la solution, les bénéfices, les objections). L’objectif est de passer de 5 à 20 créatives, comme le recommande Meta, pour donner un maximum de choix à l’algorithme.
Campagne 3 – Le Laboratoire : Testing Stratégique (20% du budget)
Si la campagne Advantage+ est votre moteur de production, cette campagne est votre pôle R&D. Son unique but est de tester de nouvelles hypothèses pour identifier les futures créatives gagnantes qui iront alimenter la campagne principale. On isole les tests ici pour ne pas perturber l’apprentissage de la campagne de scaling.
Ciblage : On peut utiliser un ciblage Advantage+ également, mais dans un environnement contrôlé.
Variables à tester : Tout ! Testez de nouveaux produits, de nouveaux angles marketing, de nouveaux concepts créatifs (ex: UGC vs FGC), de nouveaux formats (vidéo vs statique), de nouvelles accroches. L’objectif est d’avoir un processus de testing continu pour ne jamais être à court de nouvelles idées performantes.
Campagne 4 – Le Filet de Sécurité : Retargeting Chirurgical (5% du budget)
Conformément à notre constat sur l’incrémentalité, le budget alloué ici est minime. Le but n’est pas de générer un volume de ventes massif, mais de rattraper les personnes les plus chaudes qui auraient pu passer entre les mailles du filet.
Ciblage : On désactive les options Advantage+. On crée deux ensembles de publicités très spécifiques : l’un qui cible les visiteurs du site des 30 derniers jours, et l’autre qui cible les ajouts au panier des 30 derniers jours. C’est tout.
Règle d’or transversale : Dans TOUTES ces campagnes, et surtout dans les trois premières, n’oubliez jamais d’exclure vos listes de clients. Mettez-les à jour chaque semaine ou chaque mois. C’est la garantie que votre budget d’acquisition sert bien à acquérir de nouveaux clients.
Le carburant de la machine : quelle stratégie créative pour alimenter cette structure ?
Vous l’avez compris, cette nouvelle structure de compte déplace le centre de gravité du travail du media buyer : de la gestion technique des audiences vers la stratégie créative. Avoir la meilleure structure du monde ne sert à rien si vous l’alimentez avec des créatives médiocres ou répétitives. L’algorithme a besoin de diversité pour toucher les utilisateurs à différents stades de leur parcours. Voici une typologie des formats créatifs essentiels à développer.
Les créatives pour l’acquisition (Campagnes Advantage+ et Notoriété)
Ces créatives doivent couvrir un large spectre, allant de la prise de conscience du problème à la considération de votre solution. On va s’adresser à des personnes qui ne vous connaissent pas (Problem Unaware), qui connaissent leur problème mais pas la solution (Problem Aware), ou qui connaissent la solution mais pas votre produit (Solution Aware).
– FGC (Founder Generated Content) : Le fondateur incarne la marque, raconte sa genèse, explique la mission. C’est un format puissant pour créer de l’authenticité et de la confiance.
– Statistiques & Données Choc : Utilisez des chiffres pour frapper les esprits, que ce soit sur l’ampleur du problème ou sur l’efficacité prouvée de votre produit.
– UGC Problem/Solution : Un créateur de contenu présente un problème de son quotidien et montre comment votre produit l’a résolu. C’est le format roi pour la relativité et l’identification.
– USP Ads (Unique Selling Proposition) : Souvent des formats statiques très clairs qui mettent en avant les bénéfices et fonctionnalités uniques de votre produit, avec une accroche qui interpelle directement votre persona.
– Mission de marque : Des contenus très ‘Top of funnel’ qui expliquent le ‘pourquoi’ de votre marque, ses valeurs, et qui elle cherche à aider.
– Avant/Après & Comparaison : Des formats visuels très efficaces pour montrer la transformation permise par votre produit ou pour vous positionner face aux alternatives du marché (sans forcément les nommer).
– Social Proof & Témoignages : Des compilations d’avis clients, des extraits de presse, des logos de partenaires. Tout ce qui peut rassurer et prouver votre crédibilité.
– Démo Produit : Montrer le produit en action, expliquer son fonctionnement de manière simple et didactique. L’UGC est aussi un excellent format pour cela.
Les créatives pour le retargeting (Campagne dédiée)
Ici, on s’adresse à des personnes qui vous connaissent déjà, qui ont visité votre site, peut-être même ajouté un produit au panier. L’objectif n’est plus de convaincre, mais de rassurer et de lever les derniers freins à l’achat.
– Offre Spécifique : Une offre de bienvenue, la livraison gratuite, un petit bonus. C’est le coup de pouce final.
– Réponses aux objections : Prenez les questions et les doutes les plus fréquents de vos clients (prix, qualité, livraison…) et répondez-y directement dans une publicité vidéo ou statique.
– UGC Mashup : Une compilation rapide de plusieurs témoignages vidéo de clients satisfaits. L’accumulation de preuves sociales est très persuasive à ce stade.
– Carrousels dynamiques : Connectés à votre catalogue produit, ils remontrent à l’utilisateur les produits exacts qu’il a consultés. Efficace en taux de clic, mais attention à bien analyser l’incrémentalité, comme nous l’avons vu. Ces publicités peuvent souvent s’attribuer des ventes qui allaient se faire de toute façon.
Conclusion : Le Media Buyer est mort, longue vie au Stratège en Croissance
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, vous avez compris le message principal : le media buying n’est pas mort, il a simplement muté. Le temps du bidouilleur technique, obsédé par les paramétrages d’audience, est révolu. Tenter de s’y accrocher, c’est se condamner à stagner. La simplification de votre structure de compte n’est pas une fin en soi, c’est un moyen de libérer votre ressource la plus précieuse : votre temps et votre énergie mentale.
Tout ce temps que vous perdiez à micro-gérer des audiences, vous devez maintenant le réinvestir dans des tâches à plus haute valeur ajoutée, celles que l’IA ne peut pas (encore) faire à votre place :
– Analyser la performance créative : Quels angles résonnent ? Quels formats fatiguent ? Quelle accroche génère le plus de clics ?
– Étudier vos personas en profondeur : Qui sont-ils vraiment ? Quels sont leurs doutes, leurs désirs, leurs frustrations ?
– Réfléchir au modèle de croissance global de l’entreprise : Faut-il pousser un nouveau produit ? Faut-il adresser un nouveau segment de marché ? Comment la publicité Meta s’intègre-t-elle dans le parcours client global ?
Le media buyer de 2025 est un analyste, un stratège, un psychologue du consommateur et un chef d’orchestre créatif. En adoptant une structure de compte simple et en nourrissant l’algorithme avec une grande variété de créatives pertinentes, vous ne faites pas que suivre les recommandations de Meta. Vous transformez votre rôle pour devenir un véritable moteur de la croissance de votre entreprise. Alors, êtes-vous prêt à faire le deuil de l’ancien media buyer pour laisser place au stratège qui sommeille en vous ?
Foire aux Questions (FAQ)
Pourquoi les tests d’audience traditionnels sur Meta Ads sont-ils devenus inefficaces ?
Les tests d’audience traditionnels, où l’on segmente manuellement des intérêts ou des audiences similaires, sont devenus inefficaces car l’algorithme de Meta, notamment via Advantage+, est bien plus performant pour trouver les bons clients. En lui imposant des ciblages trop restreints, on le prive de milliers de signaux et on fragmente les données, ce qui l’empêche d’apprendre et d’optimiser efficacement. Il fonctionne mieux avec des audiences larges auxquelles il peut appliquer sa propre intelligence. Consacrer du temps à ces tests est donc contre-productif.
‘Personnellement je crois de moins en moins aux tests d’audience, donc je parle de tester par exemple des des like 1 %, 2 %, tester des centres d’intérêt parce que de toute façon, Meta va élargir vos options de ciblage.’
Qu’est-ce que la campagne Advantage+ et pourquoi est-elle si importante en 2025 ?
La campagne Advantage+ est une solution publicitaire de Meta qui utilise l’intelligence artificielle pour automatiser et optimiser le ciblage, le placement et la diffusion des publicités. Elle est cruciale en 2025 car elle représente l’avenir de la plateforme. En analysant une quantité massive de données en temps réel, elle identifie les utilisateurs les plus susceptibles de convertir sans nécessiter de micro-gestion de la part de l’annonceur. C’est le moteur de la structure de compte simplifiée et scalable, permettant de concentrer les efforts sur la stratégie créative, qui devient le principal levier de différenciation et de performance.
‘Ces options Advantage Plus qui ont été lancées à la fin 2022, elles sont de plus en plus performantes. Donc aujourd’hui les algorithmes, ils ont finalement de plus en plus de signaux à leur disposition.’
Quelle est la part du budget à allouer au retargeting sur Meta et pourquoi si peu ?
Il est recommandé d’allouer une part très faible du budget, environ 5%, au retargeting. Cette faible allocation s’explique par le fait que les ventes en retargeting sont rarement incrémentales. Souvent, les publicités s’attribuent le mérite de ventes qui auraient eu lieu de toute façon, notamment via l’attribution à la vue. Un budget trop élevé conduit à une répétition publicitaire excessive et à un gaspillage de dépenses. Le retargeting doit être vu comme un filet de sécurité pour les prospects les plus chauds, et non comme un levier de croissance principal, qui reste l’acquisition de nouveaux clients.
‘Gardez en tête que les ventes en retargeting sont rarement incrémentales. […] s’il y a plus de 20 ou 30 % des achats en retargeting qui sont attribués à de la vue, c’est qu’on a un vrai problème et qu’il faut baisser le budget de retargeting.’
Combien de créatives faut-il mettre dans une campagne Advantage+ pour de bons résultats ?
Pour des résultats optimaux, il est conseillé de mettre un volume important de créatives dans une campagne Advantage+. Meta a indiqué que passer de 5 à 20 créatives pouvait augmenter le ROAS de 15 à 32% et baisser le CPA de 9 à 28%. Plus vous donnez de ‘carburant’ créatif (angles, formats, messages différents) à l’algorithme, plus il a de chances de trouver la combinaison parfaite pour chaque segment de votre audience. Il ne faut donc pas hésiter à tester de nombreuses créatives simultanément au sein de la même campagne.
‘Meta nous a un peu annoncé qu’avec son nouvel algorithme qu’ils ont appelé Andromeda, passer de 5 à 20 créas dans une campagne advantage plus, et ben ça peut avoir une grosse différence au niveau de votre ROS et de votre CPA.’
Faut-il séparer l’acquisition et le retargeting dans des campagnes différentes ?
Oui et non. La structure recommandée propose bien une campagne de retargeting dédiée et très contrôlée (avec 5% du budget) pour cibler spécifiquement les visiteurs et ajouts au panier. Cependant, la campagne principale d’acquisition Advantage+ (avec 70% du budget) fait elle-même une forme de retargeting intelligent. L’algorithme est capable d’identifier les utilisateurs qui ont déjà interagi avec la marque et de leur montrer une créative plus adaptée (milieu de tunnel) parmi celles que vous lui fournissez. L’idée est donc d’avoir un retargeting ‘chirurgical’ séparé et de laisser la campagne principale gérer le reste intelligemment.
‘Vous allez avoir une campagne advantage plus qui va à la fois faire de l’acquisition et du retargeting, chose qui avant était totalement impensable de se dire qu’on pouvait avoir une campagne qui allait faire à la fois de l’acquisition et du retargeting.’
Comment s’assurer que mes campagnes Meta Ads ciblent bien de nouveaux clients ?
La méthode la plus fiable et indispensable est d’exclure systématiquement vos listes de clients existants de vos campagnes d’acquisition et de testing. Cela implique de télécharger régulièrement (chaque semaine ou chaque mois) votre fichier client dans Meta pour créer une audience personnalisée, puis de l’ajouter en exclusion dans les paramètres de vos ensembles de publicités. C’est la seule façon de garantir que votre budget d’acquisition est bien utilisé pour acquérir de VRAIS nouveaux clients et d’obtenir des données de performance qui reflètent la réalité de votre croissance.
‘Dans toutes les campagnes, je vous recommande de bien exclure vos fichiers clients, vos acheteurs et de régulièrement les mettre à jour […] de façon à ce que l’algorithme ne les retouche plus, en tout cas les retouche le moins possible.’
Quel est le nouveau rôle du media buyer si l’algorithme gère le ciblage ?
Le rôle du media buyer a profondément changé. Il n’est plus un technicien du ciblage, mais un stratège de la croissance. Son temps doit être consacré à des tâches à plus forte valeur ajoutée : analyser la performance des créatives pour comprendre ce qui fonctionne, développer de nouvelles hypothèses et de nouveaux concepts publicitaires, étudier en profondeur les personas et le marché, et analyser le modèle économique de l’entreprise pour aligner la stratégie publicitaire sur les objectifs business. Il passe moins de temps ‘dans’ la plateforme et plus de temps ‘sur’ la stratégie.
‘Tout ce temps que vous perdez à faire du média bank, à faire du testing d’audience, vous ne l’utilisez pas pour faire […] le vrai travail aujourd’hui du média qui va être d’analyser la performance créative, de faire du testing, de réfléchir à des nouveaux concepts, d’étudier ses personas.’
Quels types de créatives fonctionnent le mieux pour une campagne d’acquisition sur Meta ?
Une campagne d’acquisition efficace doit contenir une grande diversité de créatives qui s’adressent à différents niveaux de conscience du prospect. Les formats les plus performants incluent l’UGC (User Generated Content) de type ‘problème/solution’, le FGC (Founder Generated Content) pour l’authenticité, les démos de produit, les formats ‘avant/après’ pour montrer la transformation, et les publicités basées sur la preuve sociale (témoignages, statistiques). Il est crucial de mélanger ces formats (vidéos, images statiques) et ces angles pour donner à l’algorithme toutes les cartes en main pour performer.
‘Je vous conseille vraiment d’avoir à la fois des créas qui vont faire du du haut de tunnel et du milieu de tunnel. […] en terme de format créatif, moi je vous conseille évidemment du FGC […] les formats UGC Problem solution […] On va également avoir des USP ads.’




