Le storytelling : l’art de raconter des histoires pour ne plus jamais passer inaperçu
L’autre jour, je ne faisais rien de particulier. Comme des millions de personnes, je faisais défiler machinalement mon fil d’actualité Facebook, le fameux ‘scrolling’ infini qui occupe nos moments de creux. Mon cerveau était en pilote automatique, balayant des dizaines de publications sans vraiment les voir. Et puis, soudain, quelque chose a brisé ce rythme hypnotique. Mes yeux se sont arrêtés net sur un post. Une simple photo en noir et blanc, une femme tenant un panneau avec une inscription qui, sur le moment, m’a laissée perplexe : ‘Don’t should on me’. Mon anglais est plutôt bon, mais cette phrase m’était totalement étrangère. C’était une anomalie, une rupture dans le flux continu de contenus prévisibles.
Cette incompréhension a piqué ma curiosité. J’ai cessé de scroller. J’ai voulu comprendre. Sous la photo, un texte. Pas une simple légende de deux lignes, mais un véritable récit de 60 ou 70 lignes. Un texte dense, profond, qui parlait de religion, de culpabilité, du poids du regard des autres, mais aussi de courage et d’acceptation de soi. J’ai été complètement happée. Chaque phrase m’entraînait vers la suivante, et sans m’en rendre compte, j’ai tout lu, jusqu’au dernier mot. Plus tard, en discutant avec l’auteure, une membre de mon groupe de travail, elle s’étonnait que sa publication soit devenue virale. Pourtant, il n’y avait aucune surprise à avoir. Son succès n’était pas un hasard. Son post avait toutes les chances de faire le buzz, car il répondait parfaitement, et peut-être même inconsciemment, à toutes les règles du storytelling. C’est cet art de raconter des histoires qui transforme un simple message en une expérience mémorable. Face à cette démonstration éclatante de son pouvoir, je me suis dit qu’il était indispensable de consacrer un épisode entier à cette compétence fondamentale en marketing.
Dans un monde où l’attention est la ressource la plus précieuse et la plus volatile, comment faire pour que votre message soit non seulement vu, mais aussi lu, compris, ressenti et retenu ? Comment transformer des lecteurs passifs en une communauté engagée ? La réponse tient en un mot : le storytelling. Dans cet article, nous allons décortiquer ensemble cette technique puissante. Nous verrons pourquoi elle est devenue indispensable, comment les algorithmes la récompensent, et surtout, nous explorerons des schémas d’écriture très concrets et faciles à appliquer pour que vous puissiez, vous aussi, transformer vos communications en histoires captivantes qui marqueront les esprits et inciteront à l’action.
Pourquoi le storytelling est le super-pouvoir des marketeurs modernes
Avant de plonger dans les techniques et les schémas narratifs, il est essentiel de comprendre pourquoi le storytelling n’est pas une simple tendance, mais bien une compétence fondamentale, un véritable super-pouvoir pour quiconque souhaite communiquer efficacement aujourd’hui. On pourrait penser que dans un monde digital régi par les données et la performance, les histoires sont un luxe. C’est tout le contraire : elles sont une nécessité stratégique. En réalité, le storytelling répond à quatre enjeux majeurs pour toute marque ou entrepreneur.
Dompter les algorithmes : le secret pour une visibilité organique
Le premier point, et non des moindres, est purement technique. Les plateformes sur lesquelles nous communiquons, comme Facebook, LinkedIn ou Instagram, sont gouvernées par des algorithmes complexes dont le but principal est de maintenir les utilisateurs connectés le plus longtemps possible. Comme je le disais, ‘les algorithmes des réseaux sociaux adorent le storytelling’. Pourquoi ? La réponse est simple. Une bonne histoire captive. Elle incite le lecteur à s’arrêter, à lire jusqu’au bout, à réfléchir, et potentiellement à réagir en laissant un commentaire ou en partageant. Chacune de ces actions envoie un signal fort à l’algorithme : ‘ce contenu est de grande qualité, il génère de l’intérêt’. En conséquence, la plateforme va le montrer à davantage de personnes, créant un cercle vertueux de visibilité. Un texte plat et purement informatif sera survolé en quelques secondes. Une histoire bien construite, en revanche, augmente drastiquement le ‘temps de séjour’ sur la publication. C’est la raison pour laquelle vous voyez de plus en plus de longs textes narratifs performer sur des plateformes comme LinkedIn. En maîtrisant le storytelling, vous ne vous contentez pas d’écrire pour votre audience ; vous travaillez main dans la main avec les algorithmes pour amplifier votre message.
Créer une connexion humaine au-delà du produit
Si les algorithmes sont une porte d’entrée, la véritable magie opère au niveau humain. Les gens sont sur-sollicités de messages publicitaires. Ils ont développé une forme de ‘cécité’ face aux arguments purement commerciaux. Personne ne se connecte sur les réseaux sociaux pour lire une fiche produit. Ce que les gens recherchent, c’est de la connexion, de l’inspiration, de l’émotion. Le storytelling est le pont qui permet de passer d’une communication de marque transactionnelle à une relation humaine. En racontant une histoire, vous ne vendez plus seulement un produit ou un service, vous partagez des valeurs, des expériences, des échecs et des réussites. Vous montrez l’humain derrière la marque. C’est ce qui permet à votre audience de s’identifier. Comme je l’explique souvent, ‘si on veut que notre audience lise nos écrits, et ben on a tout intérêt à rendre nos écrits intéressants’. L’intérêt ne naît pas des caractéristiques, mais de la résonance émotionnelle. Une histoire bien racontée crée de l’empathie et de la confiance, deux piliers indispensables pour construire une communauté fidèle sur le long terme.
Simplifier le complexe et marquer les esprits durablement
Le troisième avantage majeur du storytelling est sa puissance pédagogique. Notre cerveau est naturellement câblé pour comprendre et retenir les histoires. Depuis la nuit des temps, la transmission du savoir se fait par des récits. Une liste de fonctionnalités ou un argumentaire technique peuvent être difficiles à appréhender et seront vite oubliés. Une histoire, en revanche, permet d’illustrer un concept abstrait de manière concrète. Elle crée des images mentales. Comme je le souligne dans le podcast, ‘le storytelling permet d’imager les idées et imager une idée ça permet de la faire comprendre plus facilement’. De plus, cette visualisation ancre le message dans la mémoire. On se souvient de l’histoire de Blanche-Neige non pas pour ses ‘caractéristiques’ (princesse, sept nains, etc.), mais pour le voyage émotionnel qu’elle nous fait vivre. De la même manière, si vous expliquez comment votre service a aidé un client à surmonter une difficulté précise en racontant son histoire, votre audience retiendra bien mieux la valeur de votre offre que si vous vous contentez d’énumérer ses bénéfices. Le storytelling transforme l’information en expérience, et l’expérience est inoubliable.
Maintenant que nous avons saisi la puissance incontournable du storytelling, la question n’est plus de savoir *pourquoi* l’utiliser, mais *comment* le maîtriser. Heureusement, il ne s’agit pas de magie ou d’un talent inné réservé à quelques-uns, mais bien de technique et de structure. Je vais vous dévoiler les trois schémas narratifs les plus efficaces qui transforment un texte banal en une histoire à laquelle votre audience ne pourra pas résister.
Les 3 schémas narratifs pour construire une histoire captivante à tous les coups
Entrons dans le cœur du réacteur. Comment passe-t-on d’une idée brute à un récit structuré qui guide le lecteur ? Il existe des ‘patrons’ d’écriture, des squelettes sur lesquels vous pouvez construire vos histoires. Loin d’être des formules rigides qui brident la créativité, ils sont des guides rassurants qui assurent la cohérence et l’impact de votre message. Mais avant même de choisir un schéma, il y a une étape préliminaire, la plus importante de toutes : l’accroche.
L’accroche : les trois premières secondes qui décident de tout
Imaginez votre lecteur en train de faire défiler son fil d’actualité à toute vitesse. Vous n’avez qu’une fraction de seconde pour l’arrêter. C’est le rôle de l’accroche. ‘L’accroche, c’est probablement la partie la plus importante de votre texte parce que sans elle, votre texte a toutes les chances de ne pas être lu du tout’. C’est la porte d’entrée de votre histoire. Si elle est fermée, personne ne découvrira les trésors que vous avez à partager. Sur les réseaux sociaux, seules les deux ou trois premières lignes sont visibles avant de devoir cliquer sur ‘voir plus’. Ces lignes doivent être percutantes. Le meilleur moyen pour cela est d’être disruptif : cassez le rythme, surprenez. Vous pouvez utiliser une affirmation choquante (‘Tout ce que vous savez sur le marketing est faux’), poser une question contre-intuitive (‘Et si je vous disais que travailler moins pouvait doubler vos revenus ?’), faire une confession vulnérable (‘J’ai failli abandonner mon entreprise la semaine dernière’) ou, comme dans mon exemple, utiliser une phrase incompréhensible qui force à la relecture (‘Don’t should on me’). L’objectif n’est pas d’être clair à ce stade, mais d’être intrigant. L’accroche est une promesse : ‘Arrête-toi, ce que j’ai à te dire vaut ton temps’.
Le schéma Walt Disney : la montagne russe émotionnelle
Une fois que vous avez l’attention, vous pouvez dérouler votre récit. Le premier schéma est celui que nous connaissons tous depuis notre enfance. Je l’appelle le schéma Walt Disney. Sa structure est simple et terriblement efficace : ‘Tout allait bien, quelque chose d’horrible arrive, le héros réussi à s’en tirer, mais là il y a quelque chose d’encore plus horrible qui arrive, mais au final tout est bien qui finit bien’. Pensez à Cendrillon ou Blanche-Neige. Ce schéma fonctionne parce qu’il crée une succession de tension et de résolution qui maintient le lecteur en haleine. En marketing, vous êtes le héros de votre histoire, ou vous mettez en scène votre client comme héros.
1. **Situation initiale stable :** ‘J’avais lancé mon agence et les premiers clients arrivaient. Tout allait bien.’ (Le lecteur s’identifie).
2. **Premier obstacle :** ‘Mais un jour, mon plus gros client a mis fin à notre contrat sans préavis. J’ai perdu 50% de mon chiffre d’affaires.’ (Tension, empathie).
3. **Première résolution :** ‘Heureusement, en me concentrant sur la prospection, j’ai réussi à signer deux nouveaux clients et à stabiliser la situation.’ (Soulagement).
4. **Deuxième obstacle (pire que le premier) :** ‘Mais au moment où je pensais être sortie d’affaire, la crise sanitaire a éclaté, et tous mes projets ont été mis en pause.’ (Tension maximale).
5. **Résolution finale :** ‘C’est là que j’ai pivoté mon offre vers le conseil en ligne, ce qui a finalement triplé mon activité. Tout est bien qui finit bien.’ (Leçon, inspiration). Ce schéma est parfait pour partager des études de cas, des parcours entrepreneuriaux ou des histoires de transformation.
Le modèle AIDA : la voie royale vers la conversion
Le deuxième schéma est un classique enseigné dans toutes les écoles de commerce, et ce n’est pas pour rien : il est redoutablement efficace pour convaincre. AIDA est un acronyme pour Attirer, Intéresser, Désir, Action. C’est la structure par excellence des pages de vente, des emails marketing et de toute communication visant une action précise.
1. **A – Attirer :** C’est l’accroche dont nous venons de parler. Une phrase choc, une statistique surprenante, une question qui interpelle pour capter l’attention.
2. **I – Intéresser :** Ici, on passe au rationnel. Vous avez l’attention, maintenant il faut la nourrir avec des informations pertinentes. Expliquez le contexte, présentez le problème que votre lecteur rencontre, donnez des faits, des preuves. ‘À cette étape, on est dans le rationnel. On est en train de prouver au lecteur qu’il est au bon endroit pour solutionner son problème.’ C’est la partie où vous construisez votre crédibilité.
3. **D – Désir :** C’est le pivot crucial du modèle. Vous quittez le rationnel pour l’émotionnel. Ne parlez plus des caractéristiques de votre solution, mais de la transformation qu’elle apporte. Aidez le lecteur à visualiser sa vie une fois son problème résolu. Quelle sera sa sensation ? La liberté, la sérénité, la fierté ? ‘Ce qui fait passer à l’action, c’est d’imaginer la sensation qu’on ressentira quand on aura solutionné notre problème.’
4. **A – Action :** Une fois le désir créé, le passage à l’action devient une évidence. Il suffit de donner une instruction claire et simple : ‘Cliquez ici pour…’, ‘Téléchargez le guide…’, ‘Prenez rendez-vous…’.
La méthode PAS (Problem, Agitate, Solve) : l’empathie comme levier
Le troisième schéma est peut-être le plus direct et le plus puissant pour créer une connexion basée sur l’empathie. PAS signifie Problème, Agiter, Solutionner.
1. **P – Problème :** Vous commencez directement par énoncer un problème précis et douloureux que vit votre audience. La clé est la spécificité. Ne dites pas ‘Vous manquez de temps’, mais ‘Vous terminez vos journées à 21h, épuisé, avec la sensation de n’avoir rien accompli d’important’. ‘Quand on a un problème et que quelqu’un en parle, notre cerveau se met en alerte.’ Le lecteur se sent immédiatement compris.
2. **A – Agiter :** C’est l’étape où vous remuez le couteau dans la plaie. Vous n’allez pas simplement nommer le problème, vous allez en détailler les conséquences négatives. Vous décrivez la frustration, le stress, les opportunités manquées. ‘On va pointer du doigt ce qui fait mal. Plus on va rentrer dans le détail… plus on va créer de la connivence avec notre audience.’ Cette étape est cruciale pour que le lecteur prenne pleinement conscience de l’urgence de sa situation.
3. **S – Solve (Solutionner) :** Après avoir bien appuyé là où ça fait mal, vous apparaissez comme le sauveur. Vous présentez votre solution non pas comme une option parmi d’autres, mais comme LA réponse évidente à la douleur que vous venez de décrire en détail. C’est l’effet ‘prince charmant’ qui vient délivrer la princesse du donjon dans lequel elle se sentait enfermée.
Ces trois schémas, qu’il s’agisse de la montagne russe de Disney, du tunnel de conversion d’AIDA ou du diagnostic empathique de PAS, partagent un ingrédient secret, un fil rouge qui les relie tous : l’émotion. C’est le véritable moteur du storytelling, le courant électrique qui donne vie à vos mots et, surtout, qui pousse votre lecteur à agir. Comprendre son rôle est la dernière clé pour maîtriser cet art.
L’émotion : le carburant secret de toute histoire qui convertit
Si l’on analyse la structure de chacun des schémas que nous venons de voir, on remarque un point commun fascinant. ‘À chaque fois, l’émotion se trouve au même endroit dans la chronologie du récit, c’est-à-dire juste avant qu’on nous propose la solution’. Dans le schéma Disney, la tension est à son comble juste avant l’arrivée du prince. Dans le modèle AIDA, la phase de Désir (émotionnelle) précède immédiatement l’Action. Dans la méthode PAS, on Agite la douleur (émotion) juste avant de présenter la Solution. Ce n’est absolument pas un hasard. C’est la reconnaissance d’un principe fondamental de la psychologie humaine : nous sommes des êtres d’émotion avant d’être des êtres de raison.
Le cerveau émotionnel : le véritable décideur
En tant qu’êtres intelligents, nous aimons croire que nos décisions, notamment nos décisions d’achat, sont le fruit d’une analyse logique et rationnelle. La réalité, démontrée par les neurosciences, est bien différente. La plupart de nos décisions sont prises par notre cerveau limbique, le siège des émotions. Le néocortex, notre cerveau rationnel, intervient ensuite pour justifier cette décision. Comme je le dis dans le podcast, ‘c’est quasiment toujours l’émotion qui conduit à acheter’. Un bon marketing ne se contente pas de lister des arguments logiques ; il crée un état émotionnel propice à la décision. Le storytelling est l’outil le plus efficace pour y parvenir. Il ne s’agit pas de manipuler, mais de connecter. En faisant ressentir à votre lecteur la douleur de son problème (avec PAS) ou le plaisir de la solution (avec AIDA), vous l’aidez à prendre une décision qui est bonne pour lui. Sans émotion, un texte reste une information. Avec l’émotion, il devient une motivation.
Comment injecter de l’émotion authentique dans vos récits
Créer de l’émotion ne signifie pas être mélodramatique. L’authenticité est la clé. La meilleure source d’émotion, c’est votre propre expérience ou celle de vos clients. Partagez vos doutes, vos échecs, vos peurs. La vulnérabilité crée une connexion instantanée. Utilisez un langage sensoriel. Ne dites pas ‘c’était difficile’, décrivez le nœud dans votre estomac, les nuits blanches, le son du téléphone qui ne sonne pas. Transportez votre lecteur dans la scène. Faites-lui voir, entendre et ressentir ce que vous avez vécu. Rappelez-vous toujours que l’objectif n’est pas de lire un mode d’emploi de micro-onde, mais de vivre une expérience. ‘Jamais vous ne liriez un roman qui ne vous apporte aucune émotion… il vous fait vivre quelque chose, il vous transporte dans un univers et c’est ça que vous recherchez en lisant.’ Votre marketing devrait viser le même objectif : transporter votre lecteur dans un univers où ses problèmes trouvent une solution et où ses aspirations deviennent réalité.
Conclusion : votre prochaine histoire attend d’être racontée
Nous avons parcouru ensemble les rouages du storytelling, cet art subtil mais si puissant. Loin d’être un simple enjolivement, c’est une compétence stratégique essentielle dans le paysage marketing actuel. Retenons les points clés : le storytelling est votre meilleur allié pour capter une attention devenue si rare, pour vous rendre sympathique aux yeux des algorithmes, mais surtout, pour créer une connexion humaine et authentique avec votre audience. Il rend vos messages plus clairs, plus mémorables et, in fine, plus persuasifs.
N’oubliez jamais l’importance capitale de l’accroche ; sans elle, la plus belle histoire du monde restera lettre morte. Ensuite, appuyez-vous sur des structures éprouvées comme les schémas Walt Disney, AIDA ou PAS. Ils sont des garde-fous qui vous guideront pour construire des récits cohérents et percutants. Mais par-dessus tout, souvenez-vous que le cœur battant de toute histoire, c’est l’émotion. C’est elle qui transforme un lecteur passif en un acteur engagé. C’est le pont entre la compréhension rationnelle et la décision d’agir.
Alors maintenant, c’est à vous de jouer. Ne vous contentez plus de décrire ce que vous faites. Racontez pourquoi vous le faites. Partagez les combats, les révélations, les transformations. Votre entreprise, votre parcours, vos clients regorgent d’histoires qui ne demandent qu’à être racontées. Lancez-vous, expérimentez avec ces schémas, et commencez à tisser des liens plus forts et plus profonds avec ceux que vous souhaitez servir. Votre prochaine histoire pourrait bien être celle qui changera tout.
Foire aux Questions (FAQ) sur le Storytelling en Marketing
Quelle est la première chose à faire pour écrire une histoire marketing qui fonctionne ?
La toute première étape, et la plus critique, est de travailler votre accroche. C’est la porte d’entrée de votre récit. Dans un environnement où l’attention est limitée, les premières secondes sont décisives. Votre accroche doit briser le défilement automatique de votre lecteur en étant surprenante, disruptive ou intrigante. Elle peut prendre la forme d’une question contre-intuitive, d’une affirmation audacieuse ou d’une phrase mystérieuse. Sans une accroche puissante, même la meilleure histoire du monde ne sera jamais lue. C’est l’investissement le plus rentable de votre temps d’écriture.
‘L’accroche, c’est probablement la partie la plus importante de votre texte parce que sans elle, votre texte a toutes les chances de ne pas être lu du tout. Et c’est particulièrement vrai sur les réseaux sociaux. On a tendance à faire défiler le contenu sans prendre le temps de le lire. Donc l’accroche, c’est ce qui va arrêter votre lecteur.’
Pourquoi les histoires sont-elles plus efficaces que les listes de faits en marketing ?
Les histoires sont plus efficaces car elles parlent au cerveau humain d’une manière que les faits seuls ne peuvent pas égaler. Une histoire permet de créer des images mentales, ce qui facilite grandement la compréhension et la mémorisation d’un message. Notre cerveau est naturellement programmé pour retenir des récits, pas des listes à puces. De plus, une histoire engage nos émotions, créant ainsi une connexion plus profonde et plus personnelle avec la marque. Cette connexion émotionnelle est un moteur de confiance et de décision bien plus puissant qu’un simple argumentaire logique.
‘Grâce au storytelling, votre audience va plus facilement retenir votre message, tout simplement parce qu’on retient mieux ce qu’on imagine… on comprend et on retient mieux quelque chose que l’on a visualisé.’
Le storytelling est-il réservé aux grandes marques avec d’importants moyens ?
Absolument pas. Le storytelling est peut-être même encore plus puissant pour les entrepreneurs et les petites entreprises. Contrairement aux grandes campagnes publicitaires coûteuses, le storytelling repose sur l’authenticité et la connexion humaine, des atouts que les petites structures possèdent souvent en abondance. Raconter votre parcours, les défis que vous avez surmontés ou les histoires de réussite de vos clients ne coûte rien et crée une proximité que les grandes marques peinent à obtenir. C’est une stratégie qui valorise l’humain avant le budget.
‘J’inviterai un ou une entrepreneur pour nous parler de son expérience avec une stratégie spécifique. Donc un nouvel épisode du podcast du marketing toutes les semaines… L’idée, c’est de voir concrètement que ça marche.’
Comment le modèle AIDA peut-il concrètement améliorer une page de vente ?
Le modèle AIDA (Attirer, Intéresser, Désir, Action) est une feuille de route parfaite pour structurer une page de vente efficace. D’abord, vous ‘Attirez’ avec un titre percutant qui répond à un besoin majeur. Ensuite, vous ‘Intéressez’ en présentant le problème en détail et en expliquant logiquement comment votre produit le résout, avec des preuves et des caractéristiques. Puis, vous basculez vers le ‘Désir’ en décrivant la transformation : au lieu de vendre un logiciel, vous vendez la sérénité et le temps gagné. Enfin, une fois l’émotion à son comble, vous proposez une ‘Action’ claire et simple, comme un bouton ‘Acheter maintenant’. Cette structure guide le visiteur pas à pas de la curiosité à la conversion.
‘Le schéma Aïda, c’est quatre étapes qui vont permettre à votre lecteur de passer à l’action. C’est un schéma qui est très utilisé, notamment pour les pages de vente, précisément ben parce qu’il incite à cliquer sur le bouton, acheter, s’inscrire, prendre un rendez-vous et cetera et cetera.’
J’ai peur que mes histoires n’intéressent personne. Comment surmonter ce blocage ?
Ce blocage vient souvent du fait de se concentrer sur soi-même. Le secret est de déplacer le projecteur de vous vers votre audience. Ne vous demandez pas ‘quelle histoire de moi est intéressante ?’, mais plutôt ‘quel problème de mon client puis-je raconter ?’. Le modèle PAS (Problème, Agiter, Solutionner) est parfait pour cela. En commençant par décrire une difficulté que votre audience vit intensément, vous êtes certain de capter son attention. Les gens sont toujours intéressés par ce qui parle d’eux et de leurs propres défis. Votre histoire devient alors un miroir dans lequel ils se reconnaissent, et cela, c’est toujours intéressant.
‘On commence par un problème et pas n’importe quel problème. L’idée, c’est de parler d’un problème de votre audience… quand on a un problème et que quelqu’un en parle, notre cerveau se met en alerte. On entend la voix qui parle de notre problème, c’est-à-dire la voix qui parle de nous.’
Quel est le rôle exact de l’émotion dans le storytelling marketing ?
L’émotion est le carburant du passage à l’action. Dans une histoire marketing, la logique et les faits (la phase ‘Intérêt’ du modèle AIDA, par exemple) construisent la crédibilité et la confiance. Cependant, la décision finale d’acheter, de s’inscrire ou de s’engager est presque toujours déclenchée par une émotion. L’émotion fait le pont entre ‘je comprends que c’est une bonne solution’ et ‘je veux cette solution maintenant’. En plaçant stratégiquement un pic émotionnel juste avant l’appel à l’action, le storytelling transforme la compréhension intellectuelle en un désir impérieux.
‘C’est tout simplement parce que l’émotion est un vecteur fort du passage à l’action. En tant qu’être doté d’intelligence, ben on aimerait croire que notre cerveau fonctionne au rationnel, mais la réalité, c’est que c’est bien souvent l’émotion qui nous fait avancer.’


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