Introduction : Et si la magie était la clé de votre succès entrepreneurial ?
Est-ce que vous croyez à la magie ? Spontanément, beaucoup d’entre nous, entrepreneurs pragmatiques et terre à terre, répondraient par la négative. La magie semble appartenir aux contes de fées, bien loin des bilans comptables et des stratégies marketing. Pourtant, mon invitée du jour, Maud Lemonnier, fondatrice de la marque de bijoux Les Modoux, a non seulement bâti son entreprise sur ce concept, mais elle en a fait une philosophie de vie qui porte ses fruits. Elle y croit si fort que la magie est devenue son principal avantage concurrentiel. Dans notre discussion, nous avons exploré comment cette ‘magie’ est en réalité une manifestation tangible de la visualisation pour réussir, un outil puissant à la croisée des chemins entre la spiritualité et la neuroscience.
La problématique est simple mais universelle : combien de projets brillants ne voient jamais le jour, paralysés par la peur de l’échec, le syndrome de l’imposteur ou un manque cruel de confiance en soi ? Combien d’entrepreneurs talentueux se mettent eux-mêmes des barrières invisibles, convaincus que le marché est trop saturé ou qu’ils n’ont pas les épaules pour y arriver ? C’est précisément là que la force de l’intention entre en jeu. Comme le partage Maud, son aventure avec Les Modoux a commencé dans un contexte où tout semblait jouer contre elle.
‘Quand j’ai eu l’idée de faire des bijoux qui étaient en fait ni plus ni moins des perles sur un cordon, quelqu’un d’ancré avec les pieds dans la terre m’aurait dit : ‘mais attends, tu es folle. Tu rentres sur un marché ultra concurrentiel’. […] Si je m’étais posé toutes ces limites dès le début, j’aurais même pas fait mon premier prototype quoi.’
Cet article n’est pas une simple retranscription. C’est une plongée en profondeur dans les mécanismes de la pensée qui façonnent notre réalité. Nous allons décortiquer ensemble comment la visualisation, loin d’être une pratique ‘farfelue’, est un entraînement mental rigoureux, utilisé par les plus grands athlètes et validé par la science. Vous découvrirez des techniques concrètes pour reprogrammer votre cerveau, cultiver une confiance inébranlable et transformer vos doutes en carburant pour l’action. Préparez-vous à voir votre potentiel sous un nouveau jour, car la seule magie qui opère vraiment est celle que vous décidez de créer.
La visualisation : bien plus qu’une pensée magique, une technique prouvée par la science
L’idée de ‘penser’ son succès pour qu’il se réalise peut sembler ésotérique. Pourtant, cette pratique est solidement ancrée dans la réalité scientifique de notre cerveau. Lorsque nous parlons de visualisation, nous ne parlons pas de vœux pieux lancés à l’univers, mais d’une simulation mentale délibérée et répétée qui a des effets physiologiques et psychologiques mesurables. C’est un processus actif qui prépare le terrain neurologique pour la réussite. Le concept peut paraître abstrait, mais des exemples très concrets nous entourent. Comme je le mentionnais dans le podcast, il suffit d’observer les athlètes de haut niveau pour en comprendre la puissance.
‘Je pense toujours à quelque chose qu’on voit quand, par exemple, tu as des grandes compétitions de ski. […] Très souvent, juste avant d’entrer en compétition, on voit les skieurs qui sont dans leur bulle complètement seuls dans leur tête et qui ferment les yeux et qui font les mouvements de slalom. […] C’est exactement ça en fait, c’est de la visualisation.’
Ces sportifs ne sont pas en train de rêver. Ils entraînent leur cerveau. Ils créent une mémoire de l’avenir. En visualisant chaque virage, chaque porte, chaque sensation, ils activent les mêmes circuits neuronaux que s’ils étaient réellement sur la piste. Le jour de la course, leur cerveau a déjà vécu l’événement des dizaines de fois. La peur de l’inconnu est diminuée, les gestes sont plus fluides, et la confiance est à son maximum. Ce qui fonctionne pour un slalom géant fonctionne de la même manière pour une présentation client, un lancement de produit ou une négociation importante.
Le cerveau, cet allié puissant qui ne fait pas la différence entre l’imaginé et le vécu
La clé de tout ce processus réside dans un concept fascinant : la neuroplasticité. Notre cerveau n’est pas une structure figée ; il est ‘plastique’, c’est-à-dire qu’il se réorganise constamment en fonction de nos expériences, de nos actions et, surtout, de nos pensées. Chaque fois que vous entretenez une pensée ou que vous visualisez une scène, vous renforcez des connexions synaptiques. Si vous vous répétez que vous êtes incapable, vous construisez une autoroute neuronale pour cette croyance. Inversement, si vous visualisez votre succès avec émotion et conviction, vous créez les voies neurologiques de cette réussite. Maud l’exprime très bien : le cerveau ‘bosse sans que nous on s’en aperçoive’.
Le point crucial est que pour notre cerveau, l’expérience imaginée avec une forte intensité émotionnelle est presque indiscernable d’une expérience réellement vécue. Il ne fait pas la différence. En vous voyant réussir, en ressentant la fierté, la joie, le soulagement de l’objectif atteint, vous ancrez cette possibilité comme une réalité potentielle dans votre système nerveux. C’est un véritable piratage de notre propre biologie. Le ne pas le faire, c’est laisser nos anciennes peurs, nos échecs passés et nos croyances limitantes dicter les schémas par défaut de notre cerveau, nous maintenant prisonniers d’un cycle d’autosabotage.
La confiance en soi, le véritable moteur de l’action
Le bénéfice le plus direct et le plus puissant de la visualisation pour réussir est le renforcement de la confiance en soi. La confiance n’est pas un trait de caractère inné, c’est une compétence qui se travaille et se muscle, comme n’importe quelle autre. Le principal obstacle à l’action entrepreneuriale est souvent la peur, alimentée par l’incertitude. La visualisation attaque ce problème à la racine. En vous familiarisant mentalement avec une situation future, vous la démystifiez. Elle cesse d’être une montagne insurmontable pour devenir un territoire que vous avez déjà exploré.
‘On va bosser la confiance. Dès lors que tu as confiance en toi, enfin c’est un vrai atout d’avoir confiance en soi. […] Si tu n’as pas confiance en toi, tu es paralysée par la peur et puis tu n’avances pas. Si tu as confiance, tu te poses moins de questions et tu avances et tu fais.’
C’est une boucle vertueuse. Plus vous visualisez le succès, plus votre confiance augmente. Plus votre confiance augmente, plus vous osez passer à l’action. Plus vous agissez, plus vous obtenez de résultats (même les ‘échecs’ sont des résultats, des données), ce qui renforce à son tour votre confiance et votre capacité à visualiser des objectifs encore plus grands. C’est un entraînement à la confiance. Il ne s’agit pas d’être aveuglément optimiste, mais de se donner les moyens psychologiques d’affronter les défis avec la conviction profonde que l’on possède les ressources pour les surmonter.
De l’intention à la réalité : les étapes concrètes pour appliquer la visualisation au quotidien
Comprendre la théorie derrière la plasticité du cerveau et le pouvoir de la confiance est une chose. Mettre en pratique ces concepts pour qu’ils transforment concrètement notre quotidien d’entrepreneur en est une autre. La bonne nouvelle, c’est que les outils pour y parvenir sont d’une simplicité déconcertante et, comme le souligne Maud, ils sont ‘gratuits’. Il s’agit moins d’apprendre des techniques complexes que d’adopter de nouvelles habitudes mentales, une sorte de gymnastique de l’esprit à pratiquer régulièrement. Ces étapes ne demandent pas des heures, mais une intention claire et de la constance. Passons en revue les trois piliers pratiques qui permettent de transformer une simple pensée en une force motrice pour votre projet.
Étape 1 : Définir un objectif clair, le point de départ de toute réussite
Avant même de commencer à visualiser, il faut savoir quoi visualiser. Cela semble évident, et pourtant, c’est l’étape que beaucoup négligent. Une intention floue comme ‘je veux que mon entreprise marche mieux’ est impossible à visualiser pour le cerveau. C’est comme entrer une destination vague dans un GPS ; il ne peut pas calculer d’itinéraire. La clarté est le pouvoir. Il faut donner à son esprit une cible précise, mesurable et tangible. Je me souviens encore de la première leçon que mon tout premier directeur marketing m’a donnée, une leçon qui résonne parfaitement avec ce principe.
‘Tant que tu n’as pas l’objectif, ça sert à rien d’essayer d’avancer, il faut toujours revenir à l’objectif et quoi que tu fasses, toutes les étapes en fait de ton projet, revenir en permanence à l’objectif.’
Que voulez-vous vraiment ? Un chiffre d’affaires de 100 000 euros d’ici la fin de l’année ? Signer un partenariat avec cette marque que vous admirez ? Avoir 500 inscrits à votre prochaine formation ? Plus votre objectif est précis, plus l’image mentale que vous pourrez en créer sera riche et détaillée. Cette clarté initiale est le fondement sur lequel tout le reste sera construit. Sans elle, la visualisation reste un rêve éveillé sans direction ni impact.
Étape 2 : L’écriture, l’acte fondateur qui ancre vos souhaits dans la matière
Une fois l’objectif défini, l’étape suivante consiste à le sortir de votre tête pour lui donner une forme physique. L’acte d’écrire est profondément transformateur. Maud insiste sur la distinction entre un ‘vœu’, qui reste abstrait et passif, et un ‘souhait’, qui est une intention active que l’on formule pour soi. Coucher ses souhaits sur le papier avec un stylo active des zones spécifiques du cerveau (le système d’activation réticulaire) qui ne sont pas sollicitées par la simple pensée ou en tapant sur un clavier. Cela envoie un signal fort à votre subconscient : ‘ceci est important’.
‘J’ai des carnets qui sont remplis de tous ces souhaits, de toutes ces affirmations. […] En fait, on se raconte notre propre histoire. C’est nous qui construisons notre vie et j’aime raconter ma propre histoire.’
L’exercice est simple : prenez un carnet dédié à cela. Listez vos objectifs, vos souhaits, vos affirmations. Écrivez-les au présent, comme s’ils étaient déjà réalisés (‘Je réalise un chiffre d’affaires de X’, ‘Je collabore avec Y’). Cet acte symbolique est le premier pas pour rendre l’immatériel, matériel. Il transforme une idée volatile en un engagement concret. Comme Béatrice de Montille de Merci Maman le partageait également, faire une liste de 10 souhaits chaque année est un exercice d’une puissance phénoménale pour mettre son esprit en condition de les rechercher et de les accueillir.
Étape 3 : La répétition quotidienne pour reprogrammer son cerveau
Le cerveau apprend par la répétition. C’est la constance qui crée de nouvelles habitudes de pensée et renforce les nouvelles voies neuronales. Une seule session de visualisation intense est bénéfique, mais une pratique quotidienne, même courte, est infiniment plus efficace. C’est là que mon expérience personnelle avec le rappel sur mon téléphone prend tout son sens. J’avais défini un objectif de chiffre d’affaires que mon esprit logique jugeait ‘inatteignable’. J’ai donc programmé une notification quotidienne qui affichait : ‘Tu as fait tant de chiffre d’affaires’, formulé au passé.
Chaque jour, à 15h, ce message apparaissait. Et chaque jour, malgré le fait que je savais que c’était un rappel programmé, je ressentais une véritable réaction physique.
‘Je le sentais vraiment physiquement, c’est-à-dire que j’avais un petit frisson. […] Pendant peut-être une demi-seconde, mon cerveau, mon imagination allait sur ‘putain tu l’as fait’. Pardon, je dis putain mais vraiment tu l’as fait, c’est marché.’
Cette pratique a eu deux effets majeurs. D’abord, elle a dédramatisé l’objectif. À force de le voir, il est devenu familier, normal, envisageable. Ensuite, elle a forcé mon cerveau à croire, ne serait-ce qu’une fraction de seconde par jour, que c’était possible. Cette répétition a progressivement érodé la croyance limitante initiale. Le but n’était même plus d’atteindre ce chiffre précis, mais de me mettre dans l’état d’esprit où un tel succès était une possibilité réelle. Et c’est cet état d’esprit qui change absolument tout dans la manière d’aborder son travail au quotidien.
La loi de l’attraction : émaner le succès pour l’attirer à soi
Le terme ‘loi de l’attraction’ est souvent galvaudé, associé à une vision simpliste où il suffirait de vouloir quelque chose très fort pour que cela apparaisse. La réalité, telle que nous l’avons explorée avec Maud, est bien plus subtile et pragmatique. Il ne s’agit pas d’attendre passivement, mais de comprendre que notre état interne – nos pensées, nos émotions, nos croyances – conditionne notre perception du monde et, par conséquent, les opportunités que nous saisissons et les personnes que nous attirons. C’est un principe de résonance. Vous n’attirez pas ce que vous voulez, vous attirez ce que vous êtes, ce que vous émanez.
‘Nous sommes des aimants et on attire à nous ce qu’on émane. C’est-à-dire que c’est comme un miroir et si tu émanes la confiance en toi, si tu émanes l’optimisme, et ben forcément autour de toi les gens que tu vas rencontrer, les situations que tu vas vivre seront sur le même état d’esprit.’
Loin d’être une force mystique, c’est un phénomène psychologique bien documenté. Notre cerveau est équipé d’un filtre, le système d’activation réticulaire, qui trie les milliards d’informations que nous recevons chaque seconde pour ne nous présenter que ce qui est pertinent pour nous. Et qu’est-ce qui est pertinent ? Ce sur quoi nous portons notre attention. Si vous êtes focalisé sur le manque et les obstacles, votre cerveau vous les montrera partout. Si vous vous conditionnez à voir les opportunités et les solutions, il vous les présentera en priorité.
Votre état d’esprit, un miroir de votre réalité extérieure
La visualisation et les affirmations positives ne servent pas seulement à définir un objectif lointain ; elles servent avant tout à modifier votre état d’esprit *ici et maintenant*. Et c’est cet état d’esprit qui est le véritable aimant. Un entrepreneur qui émane le doute et la peur abordera un prospect différemment de celui qui émane la confiance et la certitude d’apporter de la valeur. Leurs conversations, leurs négociations et donc leurs résultats seront radicalement différents. Les gens sont instinctivement attirés par l’énergie positive, par la conviction et par la passion.
Le point essentiel souligné par Maud est le bien-être. Pourquoi faisons-nous tout cela ? Pour nous sentir bien. L’erreur est de croire que le bien-être sera la conséquence de l’atteinte de l’objectif. La loi de l’attraction nous enseigne le contraire : le bien-être est la cause. En cultivant des émotions positives (gratitude, joie, confiance) grâce à la visualisation, vous vous sentez bien maintenant. Et c’est depuis cet état de bien-être que vous devenez le plus créatif, le plus résilient et le plus magnétique. Vous n’attendez plus le succès pour être heureux ; vous êtes heureux, et cela attire le succès.
Le biais de confirmation : créer une boucle vertueuse de réussite
Comment renforcer cette conviction au quotidien, surtout quand les résultats tardent à venir ? Maud nous livre une technique psychologique redoutable : cultiver le biais de confirmation positif. Le biais de confirmation est une tendance naturelle de notre cerveau à rechercher, interpréter et mémoriser les informations qui confirment nos croyances préexistantes. La plupart du temps, nous l’utilisons à notre détriment, en cherchant des preuves de notre incompétence. L’idée ici est d’inverser consciemment ce processus.
Pour ce faire, il faut activement noter et célébrer ses succès, même les plus petits. Chaque petite victoire est une preuve que vous envoyez à votre cerveau.
‘Prendre conscience de nos petites victoires, de ces objectifs qu’on arrive à atteindre grâce à cette visualisation, ça nous permet aussi de mettre en place ce qu’on appelle des biais de confirmation. […] C’est entre guillemets, un feu vert qu’on envoie à notre cerveau. C’est-à-dire ah ben là en fait voilà, j’ai réussi. […] Du coup, je sais que ça marche.’
L’exemple amusant de Maud avec les places de parking illustre parfaitement le principe. En se disant ‘je vais trouver une place’ et en y parvenant, elle envoie un micro-signal de succès à son cerveau. Répété, ce processus construit une croyance sous-jacente : ‘mes intentions se réalisent’. Quand vient le moment de démarcher un gros client, cette croyance est déjà installée. Commencez petit. Chaque fin de journée, notez trois choses que vous avez réussies. Cela peut être d’avoir passé un appel difficile, d’avoir terminé une tâche importante ou simplement d’avoir gardé un état d’esprit positif. Vous construisez ainsi, brique par brique, la certitude que vous êtes capable de réussir.
Surmonter les obstacles mentaux : déjouer les pièges de votre propre esprit
Mettre en place des rituels positifs est essentiel, mais soyons honnêtes : notre esprit est une machine complexe, souvent peuplée de doutes, de peurs et d’un critique intérieur particulièrement sévère. Le fameux ‘petit démon dans la tête’ ou le syndrome de l’imposteur sont des compagnons de route familiers pour de nombreux entrepreneurs. La pratique de la visualisation ne fait pas disparaître ces pensées par magie, mais elle nous donne des outils puissants pour ne plus les laisser prendre le contrôle. Il ne s’agit pas de mener une guerre contre soi-même, mais d’apprendre à dialoguer avec ces parties de nous, à les questionner et à les réorienter. C’est un travail de chaque instant qui demande de la conscience et de la bienveillance envers soi.
La pensée alternative : l’arme secrète contre le syndrome de l’imposteur
Face à une pensée limitante – ‘Tu es qui pour penser ça ?’, ‘Ça ne marchera jamais’, ‘Tu n’es pas assez qualifié’ – notre premier réflexe est souvent soit de la croire, soit d’essayer de la refouler violemment. Maud propose une troisième voie, beaucoup plus élégante et efficace : la pensée alternative. Il s’agit de ne pas laisser la pensée négative avoir le dernier mot. À chaque fois qu’une croyance limitante émerge, il faut la ‘dégomer’ en la challengeant avec une question simple mais déstabilisante pour notre critique intérieur.
‘À chaque fois qu’on entend ‘n’y pense même pas mais tu es qui pour penser ça ?’, et ben il faut qu’on arrive à mettre en place une pensée alternative. […] Il faut dégomer cette pensée là en disant : ‘mais et pourquoi pas ? »
Cette question, ‘Et pourquoi pas ?’, est révolutionnaire. Elle ne prétend pas que la pensée négative est fausse. Elle se contente de remettre en question son statut de vérité absolue. ‘Tu vas échouer.’ – ‘Et pourquoi est-ce que je ne réussirais pas ?’. ‘Le marché est saturé.’ – ‘Et pourquoi n’y aurait-il pas une place pour moi ?’. Cette simple interrogation ouvre une brèche dans le mur de la certitude négative. Elle redonne le pouvoir à la possibilité. C’est un réflexe à cultiver. Dès que vous identifiez une pensée qui vous tire vers le bas, dégainez votre ‘Et pourquoi pas ?’. C’est le premier pas pour reprendre les rênes de votre dialogue interne.
De la comparaison à l’inspiration : changer de regard sur la réussite des autres
Un autre piège mental redoutable pour l’entrepreneur, surtout à l’ère des réseaux sociaux, est la comparaison. Scruter la réussite des autres, leurs lancements spectaculaires, leur croissance fulgurante, peut rapidement devenir une source de découragement, d’envie et alimenter le syndrome de l’imposteur. On se compare et on en conclut presque toujours qu’on est ‘moins bien’. Cette habitude est un poison pour la confiance et la créativité. La solution n’est pas de s’isoler du monde, mais de changer radicalement de perspective.
Au lieu de vous comparer, cherchez l’inspiration.
‘Si au lieu de se comparer aux autres, on les prenait plutôt comme des figures inspirantes. C’est-à-dire que bah la marque concurrente qui réussit tout mieux que les autres, on disait ‘mais si je m’imprégnais, non pas de son travail, mais de ce qu’elle émane, de sa confiance, pour en fait juste s’inspirer’. […] Quand on regarde plutôt avec le regard de l’inspiration, bah ça donne un tout autre état d’esprit.’
Quand vous voyez quelqu’un réussir là où vous aimeriez réussir, posez-vous des questions différentes. Au lieu de ‘Pourquoi elle et pas moi ?’, demandez-vous : ‘Qu’est-ce que j’admire dans son parcours ? Quelle qualité (audace, persévérance, créativité) puis-je développer en moi ? Comment son succès prouve-t-il que ce que je veux atteindre est possible ?’. En faisant cela, vous transformez une énergie négative et paralysante en une énergie positive et motrice. La réussite des autres devient une preuve de ce qui est possible, un encouragement, et non plus un miroir de vos propres manques.
L’échec n’existe pas : transformer chaque revers en leçon
Enfin, aucun parcours entrepreneurial n’est une ligne droite vers le succès. Les revers, les erreurs et les ‘flops’ sont inévitables. Notre réaction face à ces moments définit notre capacité à rebondir et à grandir. Pour beaucoup, l’échec est une validation de leurs pires craintes. Pour ceux qui maîtrisent leur état d’esprit, c’est une source d’information inestimable. Comme je l’ai partagé, j’ai moi-même dû faire face à une situation que j’ai perçue comme un échec cuisant. J’avais deux choix : m’effondrer ou en faire quelque chose. J’ai choisi la deuxième option et ce moment est devenu une source de fierté, car il m’a rendue meilleure entrepreneure.
Il faut apprendre à regarder ses erreurs avec bienveillance et curiosité.
‘Ce qui est hyper intéressant quand tu te plantes, parce que ça fait partie de la vie, c’est d’arriver justement à regarder pourquoi tu t’es planté et faire un pas de côté […] et de se dire ‘et maintenant ?’ […] Et si ce plantage était finalement une leçon ?’
Chaque erreur contient un enseignement. Un lancement qui ne fonctionne pas vous renseigne sur votre message, votre audience ou votre offre. Un partenariat qui échoue vous apprend à mieux choisir vos collaborateurs. L’échec n’est un échec que si vous n’en tirez aucune leçon. En le considérant comme un feedback, comme de la donnée brute, vous le déchargez de son poids émotionnel et vous le transformez en un tremplin pour votre prochaine tentative. C’est l’ultime preuve de confiance en soi : savoir que même en se plantant, on en sortira plus fort et plus intelligent.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre propre réalité
Au terme de cette conversation passionnante avec Maud Lemonnier, une vérité fondamentale émerge : le succès extérieur commence toujours par une transformation intérieure. La visualisation pour réussir n’est pas une formule magique qui efface les difficultés, mais un entraînement délibéré de l’esprit qui nous équipe pour les surmonter. C’est un processus qui nous rend acteurs de notre parcours, plutôt que spectateurs passifs des circonstances. Nous avons vu que cette pratique s’ancre dans la science de la neuroplasticité : notre cerveau est malléable et nous pouvons le sculpter par la force de nos pensées intentionnelles.
Les clés que nous avons explorées sont à la fois simples et profondes. Tout commence par la clarté de l’objectif. Ensuite, vient le pouvoir de l’écriture pour ancrer nos souhaits dans la matière, et la discipline de la répétition pour graver de nouvelles voies neuronales. Nous avons appris à cultiver un ‘biais de confirmation’ positif en célébrant nos plus petites victoires, créant ainsi une dynamique de confiance. Et face aux inévitables voix du doute, nous avons désormais des armes : la question libératrice ‘Et pourquoi pas ?’ pour déjouer le syndrome de l’imposteur, et le réflexe de transformer la comparaison en une source d’inspiration.
L’aventure des Modoux de Maud en est la preuve vivante : partir de rien, dans un marché concurrentiel, sans réseau, mais avec une conviction inébranlable que tout est possible, peut mener à une magnifique réussite. L’invitation est lancée. Ne laissez plus vos peurs et vos croyances limitantes écrire votre histoire. Prenez un carnet, un stylo, et commencez à raconter l’histoire que vous voulez vraiment vivre. Devenez l’architecte de votre esprit, et vous deviendrez l’architecte de votre succès. La seule limite est celle que vous acceptez.
Questions fréquentes sur la visualisation pour réussir
Comment commencer la visualisation quand on est très pragmatique et sceptique ?
Pour un esprit cartésien, le plus simple est de commencer par l’aspect le plus tangible : l’entraînement mental. Oubliez la ‘magie’ et considérez la visualisation comme une simulation. Avant une réunion importante ou une présentation, au lieu de vous inquiéter, prenez cinq minutes pour vous isoler. Fermez les yeux et déroulez mentalement la scène exactement comme vous voudriez qu’elle se passe. Visualisez vos arguments, la réaction positive de votre auditoire, votre propre sentiment de confiance. C’est une technique utilisée par les chirurgiens, les pilotes et les athlètes. C’est une préparation, pas une prière. Les résultats tangibles sur votre niveau de stress et de performance seront la meilleure preuve pour vous convaincre.
‘Le fait de penser, de visualiser les choses va nous aider à être meilleur au moment où on va le faire parce qu’on aura entraîné notre cerveau en fait tout simplement à aller dans cette situation.’
La visualisation peut-elle vraiment fonctionner si je n’y crois pas au début ?
Absolument. La beauté de ce processus est qu’il ne requiert pas une foi aveugle au départ. L’action précède souvent la croyance. En pratiquant régulièrement, même avec scepticisme, vous engagez des processus neurologiques. La répétition de pensées et d’images positives commence à créer et à renforcer de nouvelles connexions synaptiques. Votre cerveau s’habitue à ces nouveaux schémas. Vous commencerez à remarquer de petits changements : un peu plus de calme, une idée qui surgit, une petite synchronicité. Ces petites victoires nourriront votre ‘biais de confirmation’ et, progressivement, la croyance s’installera, non pas comme un acte de foi, mais comme le résultat d’une expérience observée.
‘On va envoyer un message à notre cerveau qui lui bosse sans que nous on s’en aperçoive en fait. Il faut être conscient de ça que notre cerveau est très très puissant.’
Combien de temps faut-il pratiquer la visualisation pour voir des résultats ?
La constance est plus importante que la durée. Il vaut mieux pratiquer cinq minutes chaque jour qu’une heure une fois par mois. Maud mentionne la règle souvent citée des 21 jours pour commencer à ancrer une nouvelle habitude. C’est un bon repère pour que la pratique devienne plus naturelle. Cependant, les premiers effets, comme une réduction de l’anxiété ou un sentiment de clarté, peuvent être ressentis dès les premières sessions. Pour des changements profonds et des objectifs ambitieux, considérez la visualisation comme une hygiène mentale à long terme, au même titre que le sport ou une alimentation saine. Les résultats se construisent de manière cumulative.
‘Il faut savoir que notre cerveau est très très plastique et que on acquiert de nouvelles habitudes, des nouveaux schémas de pensée […] au bout de 21 jours.’
Quelle est la différence concrète entre un ‘souhait’ et un ‘vœu’ ?
Cette distinction faite par Maud est cruciale. Un ‘vœu’ est souvent passif, comme jeter une pièce dans une fontaine. Il y a une part d’espoir, mais on délègue la responsabilité de la réalisation à une force extérieure. C’est une demande. Un ‘souhait’, dans cette approche, est une intention active. C’est une déclaration de ce que l’on choisit de créer ou d’expérimenter. En l’écrivant, en le visualisant, on s’engage dans le processus. Le souhait implique notre participation active. C’est passer du siège passager (‘j’espère que ça arrivera’) au siège conducteur (‘voici ce que je mets en œuvre pour que ça arrive’).
‘Ce ne sont pas des vœux parce que les vœux c’est un petit peu justement c’est un petit peu abstrait selon moi. Un souhait, c’est vraiment ce qu’on souhaite pour soi, pour sa vie, pour son quotidien.’
Que faire si je visualise mais que je ressens de l’anxiété au lieu de la confiance ?
C’est un signal très important. Cela signifie souvent que l’objectif visualisé est si grand ou si éloigné de votre réalité actuelle qu’il active votre système de peur plutôt que votre système de motivation. Dans ce cas, il faut réduire l’échelle. Au lieu de visualiser le succès final (par exemple, devenir le leader de votre marché), visualisez avec succès la prochaine étape réalisable (réussir votre prochain appel de vente, finir la rédaction de votre article de blog). Ancrez la visualisation dans des actions concrètes et plus petites. Le but est de générer des émotions positives. Si l’anxiété monte, c’est que l’écart est trop grand. Réduisez-le jusqu’à trouver un point où la visualisation vous procure de l’énergie et de l’enthousiasme.
‘Pourquoi on fait tout ça au final ? Pour se sentir bien. […] Donc si toi physiquement tu ressens du plaisir, du bonheur, du bien-être face à cette situation, bah c’est tout bénef quoi.’
Comment utiliser la technique de la ‘pensée alternative’ au quotidien ?
C’est une pratique de pleine conscience active. La première étape est de prendre conscience de la pensée limitante au moment où elle apparaît, sans la juger. Par exemple : ‘Je suis nul en négociation’. Au lieu de la laisser tourner en boucle, arrêtez-vous. Deuxième étape, posez la question clé : ‘Et pourquoi pas ?’ ou ‘Et si c’était faux ?’. Troisième étape, formulez consciemment une pensée alternative, même si vous n’y croyez pas encore complètement. Par exemple : ‘Et si j’avais le potentiel de devenir un excellent négociateur ?’, ou plus simplement : ‘Je suis en train d’apprendre à mieux négocier’. Répéter ce processus à chaque pensée négative affaiblit son pouvoir et renforce progressivement le nouveau schéma de pensée plus constructif.
‘À chaque fois qu’on a une pensée limitante comme ça, la dégomer en retournant la phrase et en disant et pourquoi pas ? Ça c’est assez puissant comme outil.’
La loi de l’attraction signifie-t-elle que les événements négatifs sont de ma faute ?
C’est une interprétation courante mais erronée et culpabilisante de la loi de l’attraction. Il ne s’agit pas de blâme. Des événements difficiles et hors de notre contrôle arrivent à tout le monde. La loi de l’attraction ne porte pas sur le contrôle des événements extérieurs, mais sur la maîtrise de notre ‘point d’attraction’ intérieur, c’est-à-dire notre état d’esprit et notre vibration émotionnelle. Face à un événement négatif, vous avez le choix : soit vous vous laissez entraîner dans une spirale de négativité qui attirera d’autres expériences similaires, soit vous utilisez vos outils mentaux pour vous recentrer, chercher la leçon et réorienter votre focus vers ce que vous voulez créer. Ce n’est pas votre ‘faute’, mais c’est votre ‘réponse’.
‘On attire à nous ce qu’on émane. C’est-à-dire que c’est comme un miroir. […] D’où l’importance justement de ben de visualiser et de se poser ses images qui font du bien.’


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